1
* • Ti,
; •• •
'^“ M. B. Léger, 'pasteur *
2 copies
Qnarflnti&me année.
24 'Février 1906.
perrero
N. 8.
L
:ì
r»AJStAI®SAlVT OHA.QUEÎ VB>ÌVI>I«]BOl!l
Prix d’abonnement par an:
Italie .......................................Fr. 2,50
Etranger...........................................„6
Pins d'un ex. & la même adresse, ehacnn • . „4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par ahon» em ent
Postal selon IMccord de Vienne ... „ 2,50
On s’abonne : Au Bureau d’Administration (Imprimerie A. Besson)
Torre Pellice ; et chez MM. les Pasteurs.
L' abonnement ee paye d’avance.
Annonces: S’adresser à l’imprimeur A. Besson; voir conditions à
la quatrième page.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tonm, prof., Ibrre Pellice,
et'pourl’Administration A MM. Travers et Malan, TorrePelliee.
Tout Changement d’adresse coOtc 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
(d
■g
Ph
>
<
P
0
U
1
I
U
!j?
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. FF, 8).
i êfr
SOMMAIRE ;
F J,e merveilleux réveil dans le paya de
.„■Galles — L’Amie de la Jeune Fille —
Pour l’assurance du bétail — Chronique
— Bibliographie — Nouvelles et faits
divers — Rnviie politique.
fï
I LE MERÏEILLEÜX RÉVEIL
dans le pays de Galles
'\ï,qui caractérise le réveil d’au'jourd’hui, chose qui nous surprendra,
c’est l’absence de prédication. On fit
déjà la même remarque dans les réveils
du même pays en 1859. Le pasteur qui
n’est que prédicateur a peu à faire, pour
ainsi dire, mais il a beaucoup à voir,
à sui veiller, et à... apprendre. Il y a à
chaque réunion un grand nombre de
Aferventes prières, des chants bien exéil^utés par la congrégation entière, sans
^ harmonium, sans orgues et sans ce que
l’on appelle le chœur, qui on le sait,
dans les églises quelque peu endormies
a réussi à éteindre complètement l’enthousiasme du chant. Les prières sont
courtes, très ferventes, quelquefois suivies d’abondantes larme.s ; les courts
appels à la repentance sont fréquents
aussi et le nombre des personnes sincèrement touchées et atteintes par l’esprit de Dieu s’élève aujourd’hui à plus
de 80.000.
Les Eglises de toutes les dénominations y ont été entraînées, plusieurss ont
(jété absolument vaincues et leurs membres forment une assemblée unie et
. compacte de chrétiens vivants qui prient,
parlent, chantent, témoignent de ce que
,j’Esprit de Dieu a opéré au dedans
d’eux. D’un commun accord on travaille
à réveiller les endormis et à évangéliser
les villes, les villages, dans les places
et dans les rues. Les vieillards en sont
atteints, la jeunesse est remplie d’en¡train religieux, et, ce qui est si intéressant, ce sont les garçons et les fillettes
.(qui prient avec une ferveur remarqua:.ble et qui amènent et quelquefois ont
entraîné leurs camarades d’école afin
que, disent-ils, ils apprennent à parler
avec Jésus et à ne plus mentir.
Dans le.s immensq^ carrières d’où l’on
f^extrait la houille, c’est le même esprit
de Dieu qui souffle et règne. Ici aussi
î ji’on peut affirmer et être assuré que
«Jésus-Christ est le même...». C’est
peut-être dans ces souterrains que le
réveil a commencé. Les rudes ouvriers
s qui y sont ensevelis, pour ainsi dire,
■pendant presque toute leur vie, ont leurs
ri’*'' I * \
réunions de prières chaque matin avant
l’heure réglementaire dn travail. Ce
Sont eux qui lisent, prient, chantent,
prient, prient et prient encore, c’est le
cachet de , ces cultes dans ces Eglises
toutes noires et où l’on n’aperçoit que
des hommes presque noirs et de faibles lumières suspendues à la roche
ou posées sur un bloc de charbon. A
midi les ouvriers de nouveau se réunissent et passent leur heure de liberté
dans les divers corridors et endroits
habituels de la prière, et de même le
soir avant de se quitter et de sortir des
puits qui sont enfoncés dans les entrailles de la terre de plusieurs centaines de mètres. Ils chantent en montant dans les corbeilles qui les amènent
à la lumière du jour, et rentrés chez
eux ce sont des prières encore et des
chants qui sont dans leurs humbles demeures, avec la parole de Jésus, les sujets d’entretiens avec leurs familles,
jusqu’à ce qu’ils se rendent aux diverses
réunions qui se tiennent invariablement
tous les soirs, soit dans les Eglises, soit
dans les Ecoles publiques, soit dans les
rues d’où l’on entraîne les ivrognes et
les débauchés.
( A suivre). X.
“ L’Amie de la leune Fille „
Un Conseil aux parents Vau dois.
Cet article du N® 6 de l’Echo des
Vallées 1905 m’invite à dire aussi quelques mots au sujet des dangers de l’expatriation et de la nécessité de profiter
des avantages que la société moderne
ne cesse de fournir pour les éviter. On
ne peut guère dire à tous les parents :
« ne laissez pas partir vos filles ; gardez-les auprès de vous ; faites-en de
bonnes ménagères ; dressez-les à la vie
de la campagne ; enseignez-leur tout
ce que requiert la direction d’une ferme,
d’une laiterie, etc. » ... Où une jeune
fille serait-elle mieux qu’ auprès d’une
mère sage et pieuse pour la diriger«ét
l’acheminer dans la vie ? C’est l’idéal,
j’en conviens, et cela ne se peut pas
toujours. Il y a des familles chargées
d’enfants et dans la nécessité de se
servir d’eux, de leurs capacités, de leurs
petits talents, soit pour alléger la dépense, soit encore et surtout pour augmenter les entrées avec le fruit de leur
travail : c’est à ces familles-là que ces
lignes sont surtout destinées.
Et je commencerai par deux conseils :
parents Vaudois, ne laissez jamais partir vos filles, fût ce même pour Turin
qui est à la porte de nos Vallées, sans
avoir pris les informations les plus précises sur les personnes chez qui elles
doivent se rendre, aussi bien que vous
en prenez sur les gages à. percevoir ou
le travail à faire.
En second lieu ne laissez partir vos
■ filles qu’après les avoir recommandées
p. r.son>iellement à quelque « Amie »
qui, à son tour, pourvoira à ce que la
protection dure jusqu’au bout. J’ai dit
« une Amie » tout simplement, car qui
est-ce qui, aux Vallées, ignore l’existence de la « Société de l’Amie de la
jeune fille», son but, son œuvre si
grande, si utile, si intéressante ? Je ne
crois pas qu’une seule de nos paroisses
n’ait eu ses Apôtres pour faire connaître et apprécier cette œuvre philanthropique par excellence. Si donc on
ne s’en sert pas ce n’est pas qu’on l’ignore, c’est qu’on ne veut pas en savoir.
Vous entendrez des parents, des mères,
vous dire que leurs filles n’ont pas besoin de ça, elles savent assez se tirer
d’affaire, elles ne sont pas si cruches,
elles sont même trop éveillées,,., et
mainte autre expression du genre dérivant uniquement d’une trop forte dose
d’orgueil maternel. Elles ne pensent pas
que leurs filles, loin de la douce surveillance de la mère, de la sévère et
ferme contrainte du père, dans un milieu hérissé de tentations sans nombre,
ont plus que besoin de quelque âme
charitable qui les suive et les maintienne dans la bonne voie 1 Et les jeunes filles pourquoi préfèrent-«]les partir
à l’insu de tous ? Oh 1 l’idée d’être libres, indépendantes ; de n’avoir plus
cette obligation d’obéissance qui les
obsède... il leur semble qu’en partant,
en « entrant en place », il va leur pousser des ailes ; elles seront maîtresses
d’elles-mêmes ; que d’illusions ne se
font-elles pas sur cette émancipation
tant désirée I Et elles se donneraient
une chaîne ? elles iraient se mettre sous
la tutelle de quelqu’un, fût-ce la plus
angélique des « Amies» ! Oh ! jamais.
Et mère et fille sont bien d’accord pour
faire leurs petits préparatifs bien tranquillement et effectuer le départ sans
que « personne » ait eu besoin de s’en
mêler. Et après ? Oh ! après... s’il arrive malheur, si la place ne réussit
pas, si la jeune fille, mal tombée, fait
fausse route, allez ; on saura toujours
faire retomber la faute sur quelqu’un
qui au fond n’y est pour rien. « On »
aurait dû s’en occuper, lui donner un
bon conseil à l’occasion, lui trouver une
autre place, mais qui est cet « on » et
comment savait-il même l’existence de
votre fille ?
Non, mères vaudoises, il ne doit pas
en être ainsi. Si vous êtes dans la nécessité de laisser vos filles s’expatrier
pour pourvoir à leur avenir, cherchez
pour elles la protection de « l’Amie de
la jeune fille » : vous vous assurez par
ce moyen si simple une parfaite tranquillité à l’égard de votre enfant, et une
garantie que, en tant que les bons conseils sont suivis, sa carrière à l’étranger
est bien acheminée.
Je me réserve, dans un prochain article, de prouver par des faits la né
cessité des deux principales précautions
à prendre avant de laisser une jeune
fille s’expatrier : peut-être les faits seront-ils plus éloquents que lès paroles.
(A suivre). Une «.Amie*.
Pour l’assarance du tiall
Il y a dans plusieurs communes des
Vallées des Sociétés d’assurance contre
la mortalité du bétail, qui fonctiO’Unent
régulièrement depuis assez longtemps.
Mais elles font encore défaut dans un
trop grand nombre de localités.
Notre Société d'Utilité Publique s’est
occupée aussi de cet objet, et grâce à
son initiative, quelques nouvelles sociétés se sont formées dans les deux
Vallées. Nous croyons le moment venu
de poursuivre cette propagande et nous
sommes sûrs que le Bureau de la Société voudra continuer à accorder son
appui moral, et matériel aussi, aux
nouvelles initiatives.
A ce propos nous nous faisons un
devoir de rappeler que le Comizio Agrario
de Pignerol, dans le but d’exciter
l’espçit de coopération et de mutualité
parmi la population rurale de l’Arrondissement, a établi deux prix, de 300
francs l’un, pour deux sociétés d’entre
celles qui se constitueront régulièrement, pendant le premier semestre de
cette année, dans n’importe quelle Commune de l’Arrondissement, et qui auront pour but l’assurance mutuelle contre
les dommages produits par la mortalité du bétail. La préférence sera accordée aux Société qui seront le mieux
organisées et qui auront un fond de
réserve. La demande pour concourir
devra être présentée au secrétariat du
Comizio dans le courant de Septembre
prochain.
Nous espérons que plusieurs demandes
parviendront au Comizio de diffétérttès
Communes de nos Vallées. Lfe Bureau
de la Section de Torre Pellice de nôtre
Société d’Utilité Publiqfie va S’occuper
■de cette question et sous peu il invitera
les propriétaites de bétail dè la Commune à s’unir pour constituer ufie
nouvelle société, à laquelle nous souhaitons, dès à présent, de remporter
un des deux prix de 300 ffànCs.
É. E.
C â R O ]M IQ If 1?
La fête de rEmanÊi|taiilon.
La Tour. — Près de 500 enfants
ont pris part à la fête du 1.7 Février,
célébrée dans le Temple Neuf à 10 b.
du matin. M. le pasteur Jahier lit quelques versets et rappelle brièvement les
conditions dans lesquelles se trouvait
notre peuple avant l’Emancipation. Le
2
■ ■■ ■‘‘^v'.
•ì; ';■
, ■•■ -X, ■'■ ; ':.>''V' ';■ '.
Vii]
im
W ' -1^' ■'
r.-r
...P-'â;-........... "■■ •■
«enöipent qui remplit nos cœürs^doit
être celui de la reconnaissance, envers
Dieu d’abord, puis en vers t^ux à qu|t#ious
devons la. liberté dont bous jouîesons.
Ensuite se déroulé l’attrayant programme de chants, récitations et dialogues, et vers ii h. i\2, après la prière
dé clôture«, les «enfants reçoivent leur
ration habituelle de pain, fromage et
qr^rige, accompagnée de la jolie broçEure préparée à leur intention par la
Société d’Histoire vaudoise.
A .rnidi i\2, banquet populaire à
l’hôtel de' l’Ours, suivi de nombreux
toasts, et discours, où la note de la reconnaissancè est fortement accentuée,
avec, celle de la solidarité.
Le soir, à S.te Marguerite, soirée traditionnelle de l’Union, avec riche programme de récitations, dialogues et
chants, ces derniers encore dirigés par
le vénéré M. Forneron, instituteur émérite. — Sur les hauteurs, splendides
feux de joie, que n’éclipse pas le magnifique clair de lune. Belle et bonne
journée, à rappeler avec plaisir.
Villar*: — Fête du 17 Février.
Vèndrëdi passé, lès 340 écoliers de
nos 13 écoles Vaudoises, accompagnés
* dé leür's irifetituteurs, se trouvaient réunis
dans- lé Temple avec un public assez
nombreux. A 9 h. i\2 M. le pasteur
H. Trori commença par la prière, et
aprèé la lecture de quelques déclarations de la Parole de Dieu, il adressa
de bonnes parole d’occa.sion, aux enfants surtout. Vinrent ensuite des chants,
dialogues et poésies, pour tous les goûts,
et à midi les enfants reçurent chacun
le pain et le gruyère traditionnels, et
' la brochure du 17 février : La première
grande persécution des Vaudois. — Ai
heure une trentaine de personnes se
trouvaient aussi réunies pour fêter ensemble la même date. Parmi elles se
trouvaient le syndic, la plupart des conseillers municipaux, le notaire, le médecin, etc., et on entendit plusieurs
allocutions toutes empreintes de la plus
grande reconnaissance envers Dieu et
la maison de Savoie. — On décide que
le « banquet du 17 février» aura lieu,
autant que possible, toutes les années.
Conférence. — Depuis le commencement de Janvier, chaque dimanche
soir, notre pasteur M. Tron, après l’étude d’une portion du prophète Michée
nous donne une Conférence sur la réformation au XVI.me siècle en Italie,
réussissant à intéresser les nombreux
auditeurs qui chaque fois renplissent
la Grande Ecole. Dimanche prochain 28
la série de conférences sera achevée.
Une nouvelle Union chrétienne.
Au commencement de cette année
1905, on a réussi à faire revivre l’Union
des Cougnet (Envers), qui il y a quelques
années était assez florissante. Elle tient
ses séances chaque mercredi soir, et le
nombre de ses membres est de 25,
, formant la grande majorité des jeunes
hommes du quartier. Les autres Unions,
celles .de jeunes gens et de jeunes filles
de la Ville, celles mixtes du Teynau
et dé Maossa Bessé, continuent aussi
leur travail comme par le passé.
■ ■ ........ ........- J. B.
Marciamo^ fratelli. Le pasteur parle en^suite de 'la liberté de culte qui n’exis-^
tait pas avant le 1848, et qui s’est éta■ blie après l’édit d’émancipation, bien
*que celui-ci eût soin de faire cette
déclaration; «Nulla però è innovato
quanto all’esercizio del loro culto V. Les ■
enfants chantent : Bianca croce di Savoia.
Le pasteur montre ensuite brièyeniént
par quelques exemples que deè'^ommes en prison ou dans les chaînes sont
toujours libres parce qu’ils connaissent
-la vérité et obéissent à Jésus-Christ
tandis que d’autres, en apparehce.libres,
sont des esclaves, parce qu’ils n’àîment
pas la vérité. Si le Fils vous aftranchit
vous serez vraiment libres. I.a vérité
vous affranchira. L’on termine par le
chant : Italiani vi destate et la prière.
L’assemblée se transporte ensuite dans
la cour de l’école, où l’on entend des
récitations, des dialogues, de nouveaux
chants. Mais il est plus de midi, l’on
donne satisfaction à l’appétit par la
distribution de beaux pains du boulanger de Rora, de fromage et d’oranges.
A 2 h. 1^2, les récitations et les dialogues recommencent sous la direction
de la maîtresse, et se terminent, sur
la place du temple, par des jeux comme ;
l’agricoltore, la, colombaia, fiori.
Après avoir encore chanté, toujours
sous la direction de M. V. Morel, l’hymne:
La Croce di Savoia, l’on crie des evviva au Roi et à la patrie et les écoliers des écoles du centre accompagnent
ceux des quartiers un bout de chemin
et l’on se sépare, non sans avoir encore
chanté un chant patriotique ou religieux.
Le temps était favorable, la fête fut
tranquille et joyeuse.
Rora. — Nous avons eu une bonne
fête du 17 Février. Plus de i6o enfants, dont 43 venus de Rumer par un
chemin couvert de neige et de glace,
sé sont réunis dans le temple avec une
quarantaine de femmes.
Le culte commença par le chant :
Enfants vaudois, et la lecture des psaumes 124 et 145. Après une prière d’actions de grâces, les enfants chantent :
Perrier-Maneille. — Favorisé par
Une journée des plus belles, notre fête
du « 17 Février» a vraiment réussi à
souhait. Vers 9 h. 40 les enfants des
deux fractions de la parois.se — drapeaux au vent et tambours en tête —
se sont rencontrés au pied du Fauc'ie,
d’où ils se sont immédiatement rendus
au temple du Perrier. — Après la lecture de quelques passages de l’Ecriture
.Sainte, choisis pour la circonstance, l’allocution d’usage, une prière et deux
chants chantés avec entrain par la nombreuse assistance que le temple pouvait à peine contenir, la parole a été
laissée aux chers enfants de nos 15
Ecoles qui — efficacement aidés de
leurs maîtres et maîtresses et secondés
par Une 40.ne de chanteurs et de chanteuses de bonne volonté — ont développé avec une grâce, une habileté et
nn entrain vraiment remarquables, un
programme de poésies, de dialogues,
de monologues et de chants aussi varié que riche. Le tout avait été si bien
préparé — grâce à la peine que se sont
donnée nos deux infatigables régents
paroissiaux, surtout — que deux bonnes heures se sont écoulées sans que
l’attention et l’intérêt du nombreux public aient faibli un seul instant. ^Vprès
la réfection traditionnelle à laquelle nos
166 enfants ont naturellement fait le
plus grand honneur, on a fait encore
un tour dans le pays pour se séparer
ensuite, heureux et reconnaissants envers le Seigneur qui venait de nous
donner une si belle et si agréable journée, X.
Milan. — On nous écrit:
La belle journée du 17 Février n’est
pas passée inaperçue pour vos frères
de Milan, qui voulurent s’unir à tous
les Vaudois pour fêter cette date mémorable. Le soir à 8 heures avait lieu
dans le Temple Vaudois un culte pré
sidé par M. le pasteur Messina,“ qui.
par un disc«)ürs captivant, rappelait la
signification de la fête qui nous réu
nissait. Il rappela les principaux évènements de l’histoire vaudoise, de JPierre
Valdo jusqu’à l’an 1848, les causes qui
décidèrent Charles-Albert à accorder
l’Emancipation, et enfin, les conséquences qui découlent de cet acte, surtout
le devoir qu’a l’Eglise Vaudoise de
travailler à l’Evangélisation de notre
patrie.
Après le culte plus d’une centaine
de personnes se retrouvèrent dans les
salles de l’Union Chrétienne de Jeunes
Gens pour y terminer la .soirée agréablement et prendre ensemble une tasse
de thé. L’on passa ainsi trois heures
délicieuses pendant le.squelles il nous
semblait d’être au milieu des nôtres,
en fête avec eux. Parmi les présents
l’on pouvait noter quelques militaires
Vaudois qui de bon cœur avaient répondu à l’invitation cordiale et spéciale
qui leur avait été faite. L’on aurait pu
entendre aussi en parcourant ces salles,
ici une conversation en français-vainlois,
là une causerie en parfait Smgianin,
plus loin l’on aurait reconnu les patois
de la Tour, de Prarustin, etc., car l’élément Vaudois était largement représenté.
M. le pasteur B. Revel proposa un
toast à Sa Majesté Victor Emanuel III.
qui fut accueilli avec acclamation. Vers
minuit l’on se séparait le cœur rempli
de joie, heureux de l’agréable soirée,
en souvenir de laquelle nous emportions la brochure imprimée aux soins
de la Société d’Histoire Vaudoise.
Un sengianin.
Bonne séance de la société «Dîiute
Alighieri» samedi soir au Collège,
avec une substantielle conférence de
M. Emilio Bachi .sur la loi du 31 janvier 1901 concernant l’émigration.
Turin. — Nous recevons avec douleur la nouvelle de la mort de M.nie
Sylvie Meille née Rächet, la vénérable veuve du pasteur Jean Pierre
Meille, décédée mardi 21, dans sa 92.e
année. Nos affectueuses condoléances à
la famille.
A cause du mauvais temps, la
causerie de M.me Noélie Malaa sur
l’Egypte, avec projections, a été
renvoyée à Jeudi 2 Mars, 8 heures
du soir. Maison Vaudoise.
.•I-titl
%
Paul Apôtre. Etudes sur la seconde
épître aux Corinthiens, par Edouard
Barde. Avec un portrait. Lausanne,
dreorges Bridel et C.ie Editeurs, 1905.
Prix : 3 fr. 50.
Un intérêt particulier s’attache à cet
ouvrage posthume du regretté professeur de Genève, rappelé à Dieu, il y
a quelques mois, dans le plein épanouissement de son talent.
Nous croyons y voir une précieuse
révélation de lui mêmi', un legs fait à
l’Eglise qu’il a fidèlement .servie avec
une débordante et inlassable activité
par la prédication et l’enseignement.
Ce n’est pas sans émotion que l’on retrouve dans ce beau livre cette fraîcheur et jeunesse de pensées, de sentiments et d’images, qui sont les qua
lités caractéristiques de l’auteur. Il ne
s’agit point d’une monographie corn
plèle, ni d’un commentaire au sens
propre du mot.
Le titre se justifie toutefois ; c’est^
bien la -physionomie de St. Paul retracée d'après sa correspondance. L'A.
n’étudie ici qu’une seule des treizeépîtres qui lui sont attribuées, mais
comme l’indique la préface, « (jetje'
lettre unique renferme un portrait .si
vivant, si parlant de l’auteur, qu?eHe - p
suffirait pour nous le faire connaîtife^i
La personnalité de Paul se dégage
nettement de l’ensemble de ces études « ?
inspirées par une exégèse renseignée I
et très féconde en ressources. Elles kqut
au nombre de vingt-trois et furent pochées au temple de la Madeleine (Genève) de novembre 1903 à mai 1904,
Chaque étude est précédée de Wtra- ;
duction de l’A. Suit l’exposé luçide,
serré, logique du passage, pris pour "
texte, amenant une prédication siqgulièrement riche et intéressante. Il èst
permis de supposer que le distingué ;
professeur, resté pasteur dans l’âme,~âit
voulu donner à ses étudiants quelques
modèles de la prédication telle qu’il
la faut aujourd’hui: rapide et subsfsé-'
tiidle, pleine tout ensemble d’actualité
et de fidélité à la Parole de Dieu, de
respect pour la science et d’amour pour
les âmes. La parole facile de l’orateur
a pu donner à ces discours lorâquîils ■;
furent prononcés des développements
plus étendus ; mais il est frappant de
constater que dans la forme actuelle, il
ne leur manque rien d’essentiel. La '
concision ajoute souvent à l’effet. On
pense à cette éloquence, dont parle '
Pascal, qui se moque de l’éloquence?^ ''
*
* *
Notre pensée ici n’est pas de résumer ce travail, mais de rendre hommage à la richesse de l’esprit chrétien |
qui l’anime et de mettre en reliéf l’idée
principale : à savoir faire connaître
aimer la Parole de Dieu. C’est le but
que Barde s’est proposé dans tous s
livres,' non .seulement dans ses études
bibliques, intitulées ; Samuel, Elle, Ahra-i i
ham, Jean Baptiste, Salomon, mais encore
dans son Commentaire sur les Actes dei:
Apôtres, à la portée de tout lecteur cul-'
tivé, où le théologien se dérobe volontiers pour faire place au pasteur toujours
préoccupé de répondre aux besoins de
la mission et à ceux des âmes. Mais
nulle part la tendre.sse du pasteur n’as
vait encore éclaté — ce nous semble —(
comme dans ce livre, le dernier, hélas,
sorti de la plume, dirai-je ou du cœur
de notre A. :
Ah ! il n’a pas vécu en vain dan^
l’intime communion de St. Paul —•
du Maître de St. Paul puisqu’il a priéi
en écrivant — et il n’est pas téméraire
d’affirmer qu’ il emprunte à son héroSi
disons mieux à son apôtre, plus d’uB
trait de ressemblance ; il connaît aü;
moins quelque chose de .ses travaux,
d(- ses angoisses, de ses larmes, de
prières, de son amour brûlant pour fâ
âmes.
Comme lui il est jaloux des droiM
de son Dieu, jaloux du ministère chrétien ; jaloux de la Parole de Dieu qu’’îf
souffre de voir délaissée et à laqueÎl®:
il voudrait rallier les troublés, tous ceuXi
qui .sapent son autorité sans savoir ce
qu’ils font, tant d’âmes indécises, tourmentées, désemparées. J
Comme Paul encore il a l’amour io*.,
génieux, il possède le grand secret
se faire tout à tous pour en sauver
quelques-uns, et cela .sans jamais 1^
moindre concession, sans aucun conf'
promis avec la conscience. Il est de
agitateurs religieux qui au lieu de
baisser les exigences de l’Evangile ?
un vulgaire niveau de moralité boUï'
geoise savent qu’ils réu.ssiront d’autanft
mieux qu’ils demanderont davantag®
et qu’ils escompteront plus hardime^
3
3 —
— Nous saluons l’apparition de «Gioventù I ^ comme une promesse d’un
renouveau de vie et d’activité pour nos
associations chrétiennes. Le vœu que
nous faisons pour lui, c’est qu’il soit
digue de son nom ; qu’il sache être
, et se maintenir jeune, plein d’enthousiasme pour toute bonne cause, prêt à
reconnaître et encourager le bien, à
dénoncer et combattre le mal, partout
pu ils se trouvent, xans exprtt de parti.
BllaltegS'jißlil©
Manuale d’Oiiiilelica. di Guglielmo
Burt. — Roma, Casa Editrice «La
Speranza», 1904. — Pages VIII-136 ;
prix 2 frs.
Notre littérature évangélique italienne
n’est pas riche. Les livres théologiques
surtout nous font défaut. Aussi est ce
toujours avec plaisir que nous saluons
l’apparition d’un ouvrage de ce genre
dans notre langue.
Nous sommes heureux de pouvoir
présenter et recommander aujourd’hui
à nos lecteurs le manuel de ÎM. le Dr.
Burt, de Rome. Prié par ses élèves,
il a publié le cours d’Homilétique qu’il
donne depuis plusieurs années a la Faculté de Théologie de l’Eglise Métho
diste Episcopale. L’Auteur n’a pas la
prétention de dire des choses nouvelles
et originales ; il a diligemment recueilli
et coordonné avec soin les matériaux
des meilleurs maîtres d’Homilétique de
langue anglaise. Alexandre Vinet est
aussi souvent cité.
Tel qu’il est, ce manuel peut rendre
de bons services soit à ceux qui sont
appelés à annoncer l’Evangile en Italie,
soit aux étudiants en théologie, auxquels il est particulièrement destiné. Il
peut même être lu avec plaisir et profit
par tout chrétien qui s’intéresse à la
prédication évangélique.
L’Auteur divise son cours en quatre
chapitres : VHomiletique et ses sources ;
— les formes homilétiques ; — les parties
du Discours ; la Parole et VAction. Le
dernier chapitre est particulièrement intéressant. Les prédicateurs liront aussi
avec profit les règles, assez souvent
oubliées, données par l’Auteur sur le
choix des textes (p. 4 > 45) P’’®"
paration du sermon (p. 46-60).
Le beau papier, l’impression soignée
et la couv(‘rture artistique de ce livre
contribuent à le rendre digne de la
jeune mais entreprenante Maison Editrice La Sperama, de Rome.
A. J.
Nouvelles et faits divers
De la t^e.maine ltiiitiieu.se :
Un Lit Edouard Barde an Refuge
Charles-Albert.
M.me veuve "William Meille nous
écrit de Turin, à la date du ig décembre.
«Permettez moi’de recourir à votre
intermédiaire pour exprimer aux amis
suisses du Itefuge Charles-Albert, à S.t
Jean de-Luserne (Vallées vaudoises du
Piémont), un désir qui est cher a nos
cœurs,' et qui, nous l’espérons, trouvera
auprès de vos lecteurs un accueil favorable....
« Le départ du cher et vénéré M.
Barde a été un deuil pour tous ceux
qui le connaissaient, l’aimaient et l’estimaient. Sa mort a été une perte pour
les malheureux qui, grâce à sa parole
et à sa plume incisives et touchantes,
avaient par elles les bourses et les
cœurs ouverts. Dans ce nombre, les
pauvres malades du Ri fuges CharlesAlbert occupent une des premières
places, et ce sont eux qui, par mon
moyen, viennent prier leurs bienfaiteurs
de la Suisse de permettre qu’à partir
du i.er janvier 1905, les dons qui
seront envoyés pour le Refuge à M.lle
H. Josseaume (papeterie, Bourg-de-Four,
19, Genève) soient consacrés à la fondation d’un Lit Edouard Barde.
«Nous ne croyons pas nous montrer
indiscrets en formulant cette demande,
puisque Dieu nous a fait trouver en
.Suisse tant de bénédictions que nous
Lui demandons de rendre au centuple
à nos bienfaiteurs. Permettez nous de
témoigner bien faiblement notre reconnaissance en ayant le nom vénéré de
M, Barde toujours sous nos yeux... »
Nous ne pouvons, en ce qui nous
concerne, que donner notre cordiale
approbation à la bonne pensée de M.me
W. Meille. Puisse .son appel indirect
être entendu d’un bon nombre de ceux
qui gardent pieusement le souvenir
d’Edouard Barde !
Fr. Ch.
Une existence modeste, mais utile
s’est éteinte à Florence. Le professeur
Raphaël de Schreeter était né à
Rome, il y a 79 ans. Ses parents étaient
l’un et l’autre des peintres ; aussi sa
jeunesse se passa-t elle au milieu d’artistes et de gens de lettres. Il avait
été copiste de Niccolò Tommaseo, frappé
de cécité, et, depuis quarante ans, il
était correcteur d’épreuves à l’Imprimerie Claudienne, aus.si connaissait-il
à fond la littérature évangélique italienne et n’avait on pas en vain recours
à sa mémoire et à sa complaisance.
Malgré sa complexión débile, son âge
et sa grande myopie, il avait une grande
puissance de travail < t sa place ne
sera pas aisément remplie. Que Dieu
console la veuve et les antres parents 1
Le 21 décembre, mourait à Neuchâtel,
après une longue maladie, 31.me Georges Godet, femme du professeur de
théologie de la Faculté Indépendante
de Neuchâtel,
Une œuvre encourageante d'évangélisation ,se poursuit à Villefranche,
près de Nice, aux soins de M. Perrot.
M.me Perrot y a fondé une école qui,
sans être confessionnelle, a cependant
un caractère nettement protestant, VExternat des Meurs.
Le Consistoire de Colonia Vaidense
vu et considéré l’état de santé dont
souffre, depuis assez longtemps, son
pasteur M. Jean Daniel ArinandHugon a proposé de lui accorder six
mois de repos au cours de 1905 ; ce
repos est d’ailleurs bien mérité, après
vingt huit ans d’un travail multiple
et fiévreux. Cependant, en l’absence
d’une personne qui puisse le remplacer
d’une façon .satisfaisante, comme au.ssi
des moyens de suffire à une augmentation du personnel ecclésiastique, on
a décidé d'intéresser la Table en lui
demandant d’envoyer un ouvrier ; ce
dernier après avoir fourni ces six mois
à Colonia, deviendrait l’aide de M.
Bounous à Cosmopolita, ou bien pas.serait à Alejandra, nombreuse Colonie
de Vaudois et d’autres protestants de
divers pays, qui n’ont plus eu de ministère régulier depuis le départ de
M. Philippe Ghigo pour l’Amérique
du Nord.
Le Messager de Sion annonce la mise
en exploitation du chemin de fer qui,
partant de Dama^, longe la rive gau
che du Jourdain jusqu’à la Mer Morte.
On s’occupe déjà des travaux qui devront relier cette ligne avec celle venant du port d’Ha'ipha, au pied du
Carmel.
Les Sionistes favorisent la colonisation de la Palestine par les Juifs, et
les banques qu’ils ont fondées à Jaffa
et à Jérusalem leur font des prêts à
des conditions des plus avantageuses.
Gaspard Griesser, de Lorsch, en
Hesse, vient de fêter son lll.e anniversaire. Ancien cultivateur, il n’a
jamais quitté son village natal.
Un des prix Nobel a été adjugé au
grand poète provençal Frédéric Mistral;
un autre, à l’auteur dramatique espagnol José Echegaray.
Revue Politique
A l’occasion du nouvel an, on a eu au
Quirinal les réceptions officielles d’usage.
Dans la salle du Trône, LL. MM. entourées de leurs Maisons civiles et militaires, ont successivement reçu les Colliers
de l’Ânnonciade, les Présidences de la
Chambre et du Sénat, les ministres et
sous-secrétaires, les grands corps de
l’Etat, les représentants de l’Université,
de la Province et du Municipe de Rome.
Et à ce propos on a beaucoup remarqué
la présence de deux assesseurs, cléricaux
avoués, vu que c’est la première fois
depuis 1870 que les catholiques militants
font une manifestation publique de loyalisme envers la monarchie usurpatrice.
Comment douter, après cela, qu’il n’y
ait quelque chose de changé dans les
rapports de l’Etat avec le Vatican, et
que le gouvernement libéral de M. Giolitti ne sache faire de l’opportunisme, à
ses heures ? Dieu veuille qu’on ne s’engage pas plus avant dans cette voie
dangereuse des amabilités et des concessions réciproques qui pourraient bien
nous mener là où ni M. Giolitti ni aucun
des vrais libéraux ne voudront aller.
Bologne et l’Italie ont profité de la
solennité du renouvellement de l’année
pour rendre hommage au génie de notre
plus grand poète, M. Carducci et lui
témoigner la gratitude de la nation pour
la grande œuvre qu’il a accomplie. Et
le Roi a voulu s’associer à cette manifestation de son peuple, par l’envoi d’une
dépêche des plus affectueuses qui a vivement ému le noble vieillard, et à
laquelle il a répondu par des remercîments chaleureux.
Nous ne mentionnerions seulement pas
sous cette rubrique les deux rencontres
de trains ayant eu lieu, l’une le 31 déc.
à Battipaglia, dans les environs de Sáleme et l’autre le l.er c. près de San
Fier d’Arena, avec leurs suites inévitables
de blessés, si le Gouvern' meut ne semblait enfin avoir une bonne fois conscience de sa responsabilité dans les
désastres qui se répètent un peu trop
fréquemment. Jusqu’ici il prétendait en
rejeter toute la faute sur la ladrerie des
sociétés ; mais on dirait qu’il veut en
prendre maintenant sa juste part, vu que
le ministre des T. Publics, d’accord avec
ses collègues, prépare un projet, de loi
pour le renouvellement du matériel avarié,
cause principale de tant d’accidents fâcheux.
— Grande nouvelle de l’Extrême Orient!
Port Arthur a capitulé le l.er janvier.
Le pavillon russe a dû être replié, et
c’est maintenant le drapeaux japonais
qui flotte sur les remparts de la citadelle.
Après une défense h( ro’ique de sept mois,
après avoir souffert la faim, la soif et
le froid, après avoir été plusieurs fois
décimés par les obus japonais, après
avoir proclamé par l’organe du général
commandant que la place était imprenable
et qu’on ne se rendrait que lorsque le
dernier soldat serait trouvé mort sur les
ramparts face à l’ennemi, les Russes
viennent de se déclarer vaincus ! C’est
que la résistance humaine a des limites
et qu’il n’a pas été possible de tenir
plus longtemps. Tout ce que le courage,
le patriotisme et l’orgueil militaire leur
ont permis de tenter pour s’épargner la
suprême humiliation, ils l’ont tenté, mais
en vain. Les Japonais d’abord et avec
eux le monde entier rendent hommage
à l’héro’ique bravoure du général Stoessel
et de ses compagnons d’arme; mais après
ce témoignage d’admiration unanime, il
n’en demeure pas moins acquis que la
reddition de Port Arthur constitue pour
les Japonais la plus éclatante victoire
et pour les Russes la plus désastreuse
défaite de toute la campagne. De là les
manifestations de joie délirante de Tokio
et la consternation des Russes de tout
l’empire. Impossible de prévoir dès à
présent quelles vont être les décisions
de la Russie à l’endroit de la continuation de la guerre, quoiqu’il y ait gros à
parier qu’elle ne consentira pas encore
à demeurer sous le coup de cette dernière défaite.
A l’heure où ces lignes paraîtront, les
termes de la capitulation seront probablement connus. Il résulte que les Russes
ont demandé d’évacuer la place avec
tous les honneurs de la guerre, et que
les Japonais semblaient d’abord disposés
à les leur accorder ; mais lorsqu’on eut
appris que Stoessel avait détruit tous ses
navires et tenté d’obstruer l’entrée du
Port, après avoir offert la reddifion de la
place, l’opinion publique des Japonais
s’est retournée contre lui et elle va probablement influer sur les décisions des
plénipotentiaires. Le total des forces russes
à Port-Arthur le l.er janvier était de
20.000, dont 15.000 malades et 5.000
entre convalescents et hommes valides à
la défense des forts !
— Le mystère Syveton continue à
défrayer la presse française. Ce sont tous
les jours de nouvelles prétendues révélations, de nouveaux dessous scandaleux,
d’où il ressort clairement que si le grand
champion de la Patrie française valait
moralement peu, sa très digne compagne
et le reste de sa famille sont peut-être
encore plus dépravés et plus impudents
que lui.
j. c.
PENSÉE
L’indulgence est une partie de la
justice.
J. JOUBSRT.
Ab. payés et non quitancés.
1905 : Gay B.meo, Luserna S. Giov. ; Albert
Clôt, Grotte ; Grill Jacques, Pérouse (3 copies) ;
Thomas Ribet, aucien, Pomaret (L. 3) ; Giovanni
Ribet, Porto Maurizio (L. 3) ; Veuve Marguerite
Rostan, Pomaret; Alb. Lantaret, Pomaret ; Veuve
Susanne Talmone, Turin ; Grill François, Praly ;
Pons Emmanuel Perrero ; Tron Frédéric, Massel;
Marie Davit, Villar ; Bureau poste, Lugano ; J.
A. Micol, Massel ; J. Massel, régent, Riclaret ;
M. Micol, Marseille, (5 copies f.rs 6) M.me Lenoir
La Tour ; Boldrini Giuseppe, Ravenna ; Avv.
Poët, Pignerol; G. D. Billour, Bordighera ; D.
Pellegrini ; Toriuo ; Normat J. La Salle; A. B.
Tron, Bordighera; A. Combe, Gênes; G. D. Turin, Gênes ; M. Peyrot, S. Jean.
1904-05: Marie Albarin, Luserne S.t Jean;
Peyrot Jean Pierre, ex ancien. Creuset.
1904 : Gaydou Enrico, Pamaretto ; P. Longo,
Turin ; Barizzone pour Durand, Uruguay, (2.i
sém.) ; Malan, Conegliano; Jacques Ribet, Faure,
Pomaret.
A. Rivoir, gérant.
4
- i
Tt'ARiir'
DES PETITES ANNONCES
Par ligne ou espace de ligne
en caractères ordinaires;
Pour une fois...............15 centimes
De 2 à 5 fois (consécutives) 10 „
Pour 6 fois et plus „ 5 „
Pour 6 mois ou un an prix à forfait
ITIO'IS IT IllO'lCES
JÊOOIVOMIQUE
S’adresser à M. A. BESSON Iniprimeui'
Titulaire exclusif de la 4^ page
Envoyer les annonces dans la journée du Mercredi au plus tard
pour qu’elles paraissent dans le numéro
de la même semaine
jÇux lecteurs de ¡’“Echo des Dallées
iS
éj’ai l’honneur de nous communiquer qu’à la suite d’un accord fait avec la direction de
D^Echo des Vallées j’ ai obtenu, à partir du Janvier cour and l’usape exclusif de la quatrième pape
de ce journal, que je mets dès maintenant à la disposition du public pour toutes annonces cl communications honnêies et de bon sens.
Jour rendre utile et faciliter autant que possible cette publicité j’ai établi des pri^ très modérés
et, l’on peut bien dire, à la portée de toutes les bourses. J^Ine place spéciale sera réservée dans
tous les numéros pour Demandes et offres de places, et une autre sera consacrée aup appartefements à louer et immeubles à vendre. (Les personnes (pu désireraient ne pas se fa,ire connaître au
public., trouveront dans le soussigné un intermédiaire fidèle et discret).
ÎToute annonce aura broit à un eycmplaire be chaque numéro bano lequel elle aura paru.
Jepuis que VEcJiO des Vallées a aprandi son format, et abaissé le prip de l’abonnement, son
tirape a sensiblement aupmenté et continue à aupmenter- Jes lecteurs sont répandus, non seulement
dans les y allées yaudoises, mais dans toute V Italie^ et à t^ Etranger: en (France, Juisse, dRllemapne,
Jfollande, Srande (Bretapne et (Friande, et jusque dans les lointaines colonies oes deup (Hmériques.
(Je puis donc le recommander en pleine conscience à FTUlÎ. les propriétaires d (Jfôlels et de Jensions,
et à tous les hommes d’affaires, pour g insérer leurs annonces, en les assurant qu ils en retireront
leur a van tape.
vec mes respectueuses salutations.
ARTHUR BESSOH
IMPRIMEUR
En vente chez l’auteur
(à Luserna San Giovanni)
les œuvres suivantes de Teofilo Gay
Vita di Gesù Cristo, 2 voi. . L. 5,00
2,00
2,50
2,00
Vita e scritti di Saulo di Tarso
Arsenale Antipapale, 2®™® édition
Arsenal Antipapa], trad. 1'® éd.
A Gerusalemme, 2^® viaggio in
Palestina..............
Breve Storia delle Missioni
Il Padre nostro —^10 conferenze
Envoi franco à domicilc
0,50
0,50
0,50
BANCO-CAMBIO
Papeterie M, Travers-Cresto
TORRE PELLICE
Rue Humbert I, N. 4 (Appiotti)
^achi 4> largarla
iv.vi
Società Bancaria Italiana
Cassa M. C. Pensioni | Assicurazioni Generali Venezia
TORRE PELLICE 4^ LllSERNA S. GIOVANNI
Piazza Carlo Alberto (Casa Rodhé) ' Piazza Umberto il Buono (Casa Revel)
En vente à la librairie Gilles
TORRE PELLICE
Etudes sur la valeur de la souffrauce
Articles de bureau et d’école —
Objets d’optique — Articles de quincaillerie — Grand choix de cartes
postales illustrées.
JOUJOUX
Timbres en gomme et métal
et plaques émaillées
SUR COMANDE
Sconta effetti di commercio sull’Italia e sull’Estero.
Rilascia libretti di Conto Corrente di Ri-parmio sui quali corris|>oude rinteresse d' 1 3 ojo
o Buoni di Cassa a tempo fisso eoli’interessi' del 3 5*^ ojo.
Apre crediti a Privati, Industriali. Consorzi, Società ecc. e fa anticipazioni
sopra deposito di fondi pubblici e valori industriali.
Rilascia (a prezzi mitissimi) vaglia od assegni sn tutte le piazze del Regno e sulle
principali dell’Estero, nonché tratte pagabili in oro sulle più importanti piazze d’America.
Sconta vaglia e coupons ed esige gli interessi sulle Rendite Nominative
(gratis per i Signori correntisti).
Si incarica di esperire le pratiche per la intestazione o disintestazione di titoli
di rendita, di vincolo e svincolo, nonché di qualsiasi operazione presso il Debito Pubblico.
Acquista e vende valute e divise estere ed assume per conto di terzi
informazioni su qualunque Piazza Commerciale.
Couronnes funèbres
EN M É T A U
DA VENDERE
in TORRE PELLICE
Inverso Ruata dei Bruni, Bosco ceduo
— Rivolgersi al Geom. P. Gay.
Affitta Cassette chiuse in Cassa corazzata ed incombustibile (tipo Banca d’Italia)
par M. Ernest Rostan, pasteur
avec une préface dr M. le profeseur
Ph. Bridel. — i ex. broché 3 fr. —
par la poste 3 fr. 15 c.
ys'ss’yzzs zzzzzzzzzz zz zzzz
MENO DI UN CENTESIMO
Ab 81@iE.ll©
costa l’abbonamento alla popolarissima rivista
PSICHE l.ETTUKE MODERE
Aulii) XXII — 1905
Esce un fiisoicolo al mese di 64 pagine, ricche di illustrazioni, in elegantissima edizione.
PSICHE è il più popolare “ Magazine „ italiano, il più diffuso Delie famiglie e infatti nel
1904 Contava più di ventimila abbonati.
Oltie ai più interessanti romanzi, contiene
novelle emozionanti, rubriche amene, curiosità,
giiioclii ecc. ecc. La direzione, è affidata all’illustre scrittrice italiana EMMA FERODI.
NESSUNA RIVISTA IN ITALIA
costa meno ed è più variata e ricca di
T r~* Y y
«A* «A» tA*
Gli abbonati di questa bella rivista hanno nn
remili certo ohe riduce il prezzo a sole L. 2,50.
Cosiccliè per così tenne somma si ha a fin d’anno ^
nn volume di 800 pagine con mille illustrazioni
circa
mr 1*11< >'r< H4
MM. les Propriétaires d'hôtels ou de pensions, et MM. les Commerçants qui
désirent avoir des cartes postales illustrées avec la vue de leur maison ou de
leur villa n’ont qu’à s’adresser à l’Imprimerie A. Besson, qui possède une machine spéciale pour l’exécution de i)hot0gravUF(‘8.
PRIX MODÉRÉS.
1/ABBONAMENTO ANNUO
con diritti) il 1111 premio ili L. 0,50
{fra i premi v’è il famoso Almanacco Moderno)
costa Lire TRE
Fa-.-icul,. di saggio si spedisce GRATIS a chi
ne fa richie.sta anche con biglietto di visita.
Dirigere richieste. Cartolina Vaglia ed altro alla
CASA EDITRICE SALVATORE BIONDO
PALERMO, Via Roma, 54.
Torre Pellice — Imp. A. Besson.