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Annîk XXL. N. 5
31 Janvier 1895.
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TÉMOIN
ÉCHO HES VALLÉES VAUHOISES
Paraissant chaque Jeudi
^oufi iqq 1^ Suivant la vérité avec la charité. Eph* IV, 15. Qus Wft rtigne vietiae. Jlfettk, Vij 10
^ O m m a I r :
L’activité religieuse des laïques — Nou, velles du Zambèze — î’etites Industries
— Nécrologie — La paix (poésie) —
Evangélisation — Chronique Vaudoise^
— Nouvelles Religieuses — Revue Po-'*
litique — Souscription — Avis.
L’
me lies laïpes
dans l’Eglise
1-----------
hes sociétés d^activité chrétienne.
Ceux qui ont suivi de près tout
. Ce qui s’est dit et publié, pendant
dernier quart de siècle, sur la
■''ie religieuse de nos églises, auront
•'crnarqué que pasteurs, conseils de
Paroisses et Synodes n’ont cessé de
[aire entendre cette plainte: La
Jeunesse nous échappe] Sauf quel* 9aes rares exceptions, en effet, les'
catéchumènes, à pîne admis à la
Conamunion, au lieu de donner l’e^aiHple d’une vie chrétienne réelle
de travailler aux oeuvres de Dieu,
disparaissent, en se plongeant dans
* indifférence et, quelquefois, dans
, *a rnondïinilé. Ce cri de détresse si
souvent répété, presque toujours et
partout en vain, semblait signifier
qu’il y a incompatibilité d’humeur
®ntre la jeunesse et l’église et que
‘6 divorce serait définitif. Fallait-il
donc se ré.signér à perdre tous cés
trésors de vigueur, d’entliousîasrne»^
de franche gaieté qui sont rapanàge
des jeunes, et attendre que les éitpérienCes décevantes dé la vie 1;®.-^
menassent, plus tard, quelques ,4nès
de ces épaves aü bercail du bon
berger?
Si le grand nombre^ él tous céui
qui sont portés à ne voir chez Îa
jeunesse que légèreté, amour dés
plaisirs terre-à-terii’e, et impatience
de tout joug, avaient fini par preniîre
leur parti de cette désertion générale,
il s’est rencontré des hommes de foi
et de cœur qui n’ont pas désespéré
de gagner à Christ, et à la cause
de son règne, cette jeunesse si décriée.
Sans donner moins de soins aux
écoles du Dimanche et à l’instruction
des catéchumènes, on a tout simplement créé une nouvelle institution,
la, Société dactivité chrétienne,'éesstinée à retenir, à enrôler tous les
jeunes gens et jeunes filles bien
disposés, pour les employer à des
œuvres en rapport avec leurs aptitudes et leurs dons.
C’était faire œuvre de foi et d’amour. Les résultats n’auraient pu
être plus bénis.
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, • '• A
Ii6 début de ces sociélés a été
bien niodesle; sans adresser de
bruyarils appels, sans annoncer des
eonlérences publiques, ni recourir
à des décisions synodales,.le 2 février
188i, M. le pasteur de l’Eglise de
Williston (à Porlland, dans le Maine,
Etats-Unis d’Amérique) réunit les
jeunes gens et les jeunes illies de
sa paroisse et les groupa en société
missionnaire, dans le désir de les
retenir sous son influence, en leur
donnant quelque chose à faite. Cette
généreuse tentative, au lieu de
recevoir des encouragements, fut
vivement critiquée, comme devant
amoindrir les forces de l’église en
lui donnant une rivale.
Au bout de quelque temps, quand
il fut prouvé que la rivale si redoutée
se trouvait être la meilleure auxiliaire de l’église, même jes plus
pessimistes, c’est-à-dire les conservaleurs à oulraiiee, se trouvèrent
désarmés. — En Octobre de la
même année 1881, une seconde
société était fondée à Newburg-port
et dès le mois de Juin de 1882
cinq ou six autres étaient créées.
Elles se réunirent en assemblée
générale à Porlland. Celte modeste
réunion suflll à appi-endre à toutes
les églises américaines qu’il existait
des « Sociélés d’activité Gbrétieiine. »
L’élan était donné et, avec l’entrain
que mettent nos iréres du nouveau
monde à développer toute bonne
institution, on ne pouvait plus douter
du succès.
Dix ans se sont à peine écoulés,
(1892) quand les Sociélés d’activité
chrétienne se réunissent à New-York
avec 31,000 délégués, représentant
21,080 associations et prés de 1
million et demi de membres.
En une seule année 120,000 jeunes
gens ou jeunes filles ont été amenés
à la foi, grâce au xéle missionnaire
étonnant de.s sociélés nées d’hier
Aujourd’hui elles comptent des milliers de sœurs en Australie, aux
Indes, et dans toutes les colonies
de langue anglaise.
NOUVELLES OU ZAMBEZE
Depuis le l.er .Tanvier 1892, une ;
moyenne de 2000 nouveaux membres s’ajoutent journellemeiil, .sur
toute la surface de la ferre, au.x
bataillons actifs et compacts de celle
puissante association.
Quelques années ont sulli pour
que le petit grain de sénevé devint
un arbre immense. " \
Prochainement nous dirons quels :
sont les bases elles moyens d’action ;
de ces sociétés, que l’Esprit du Sei- ;
gneur a suscitées pour sauver la
jeunesse et donner une nouvelle
impulsion à toutes les œuvres chrétiennes
S. E. N.
Un couri ier du commencement de
Novembre apporte de bonnes nouvelles des stations du Borolsé. M''
Goillard ayant rencontré des diflicultés inattendues au commencement
de son voyage, il y a renoncé pour
à présent et est rentré à Loalile où,
le 3 Nov., se sont au.ssi déflniliveinenl établis-les Adolphe Jalla. L’œuvre continue à se développer ; le
roi a mênie laissé une des reines
libre de le quitter pour se donner
à Christ. U faudra laisser Sefula aux
soins de Pauluse jusqu’à l’arrivée de
M.rs Davit et Boiteux. Les Béguin,
réjouis le 17 Oct. par la naissance
d’une petite Marguerite, se .sont
établis le 8 Nov. dans la nouvelle
station de Nalolo, où la reine Mokouaé les a reçus à la fois soienuellemenl et' généreusement.
De Kazoungoula,les nouvelles vont
jusqu’au 28 nov. En voici quelques
extraits ;
Le 25 üct. j’allai à Seshéké y saluei' enfin la ehellesde Mondé, fille
de la reine, et voir les Goy;- leur
petite Flore était peu bien et M.
n’avait pas bonne mine. Mondé fut
des plus aimables; elle a beaucoup
gagné et elle aussi désire servir le
3
- 35 _
Seig^iieur, en dépit tie tous les chefs
de Sesheke qui lui eti veulent d’auolir les coutumes païennes. Ils sont
dO qui ont décidé de changer de
— Le 27 je rentrai à Kazoungoula. Le lendemain, nous eûmes
an hon Dimanche,avec 160 auditeurs
le matin et 120 l’après-midi. Une
J^ieille femme se déclara pour le
^®igneur, elle était toute émue et a
pris depuis son engagement au séC’ est encore une mokololo
pur sang (des anciens dominateurs
du pays, jadis massacrés par les
oarotsi); c’est elle qui, à Sesheke
U, Y a quelques années, avait enterré
Rivant l’enfant de sa fille.
Les sauterelles ont couvert liltéî'alement le sol, exterminant en un
■lùur, jusqu’à la racine, tous les
Produits de mon jardin, et les
|®uilles des arbres. Quel fléau!
Ll' que vont devenir les indigènes?
'U famine est déjà grande. Tout le
Puys est couvert de ces insectes. —
^otre école a de 50 à 60 élèves, la
'‘amine en ayant dispersé une partie.
Le chef Litia vient me demander
aon.seii pour tout, absolument comme I
^'' enfant avec son père. Comme il I
? donc changé ! Et c’est une riche
ndelligence et une volonté de 1er.
disse l-ilètre fidèle! Il est si respecdaux, si aimable. Il suit régulière^®ut le catéchisme et les réunions.
d village il a beaucoup de zèle,
j^Vluand je vais au khotla, le Merc.
enseigner les hommes, il ajoute
^ujours quelques exhortations très
r/uiiques et à propos. Cette semaine
J* y avait 130 hommes; à la même
p®Ure Marie réunissait les femmes,
nous jouissons cette année
pouvoir semer à pleines mains!
convertis sont 50; deux chefs
g ®9dt dé(|larés il y a 15 j. et ont
ceuvoyé leur seconde femme,
ÎQl^'de plusieurs autres. C’est rétg l*®dnt de voir comme iis se senPai't ®®*'daires, formant un corps à
gj L duoiqu’il y ait des hommes
Vifemmes, des jeunes et des
d.K, (les chefs et des esclaves.
Plusieurs (ont des progrès réels en
connaissance et en profondeur, et
je jouis d’entendre leurs expériences.
La mère de l.itia est aussi du nombre. Oh! il peut sans doute y avoir
de !’ ivraie, mais Dieu tirera bien
quelque cliose à sa gloire de celte
natiou qui se réveille enfin, qui
prend conscience de ses fautes, et
on verra enfin germer la semence
répandue pend.ant lant d’années.
Lo 5 Nuv, nous apprenons la tiisle
nouvelle de la mort du olieval d’Adolphe à Sesheke, lue par le crocodile devant les yeux cle.s petits bergers éplorés. Arrivé avec ÁE Béguin dan.s un
état misérable, il était devenu une
splendide hèle. C’e.st une perle nede
de 1500 francs sans compter les
frais de voyage et d’entretien. À
Sesheke le crocodile est toujours
terrible; il vient de hlésser gravement deux personnes qu’oii a délivrées à temps, et il a tué 2 génisses et un gros porc à M. Goy, sans
compter le bétail des indigènes. Ici
il a déjà exterminé les chiens du
village. Ce.s trois derniers Dimanohe.s
nous avons tu 225, 250 et 190 auditeurs, et plusieurs personnes se
sont jointes aux désireux de changer
(le vie.
Nous avons eu 44“ cenligr. à
l’c.mbre comme maximum celte
aimée.
PETITES INDUSTRIES
G on fo r rn é m e n t a U X id é es q U i a va ié n t
élé exprimées dans la séance publique (lu 18 Décembre, rUni(in
Chrétienne de la Tour (Ville) a
nommé un Comité pour l’encouragement des petites industries.
Ce Comité, composé de M.M. J,
Vola avocat, N. Tourn et J. Jalla
professeurs, B. Goss ancien, D.
Gharhonnier et Em. Eynard négociants, et J. Geymet président de
l’Union, fei'a connaître prochainement par quels moyens il se pro-
4
m
pose de s’acquitter du mandat aussi
difficile qu’honorable qui lui a été
confié.
En attendant il nous prie de rap^
peler à ceux qui s’occupent de pe^
tites industries que c’est maintenant
la saisou favorable pour des travaux
de ce genre, et leur recommande
de profiter de ces mois d’hiver
pour travailler à la confection d’objets utiles.
Ceux qui ont visité l’exposition
ont pu se convaincre que les objets
exposés ont rencontré la faveur du
public en raison directe de leur
utilité et de leur bon marché. Ce
que l’on pourrait appeler des articles de luxe ne s’est pas vendu,
surtout si le prix en était un peu
élevé. Par contre les objets qui
étaieirt à la fois utiles et à bon
marché ont été promptement enlevés. C’est le cas des cuillères, fourchettes, pochons etc. en bois, des
bottes et des paniers de toutes les
diinensions, des rateaux et des fourches, des souricières, des panier.« à
salade et autres travaux en lil de
fer, des. sous-plats, de quelques cadres pour photographies et de plusieurs jouets d’enfants. Des objetsde ce genre trouvent facilement des
acheteurs, si ceux qui les fabriquent
peqvent les donner à un prix modéré.
Ce qui importe ce n’est donc pas
de faire preuve d’habileté en exécqtqqt, des, trayau,x ingénieux, qui
fassent belle figure à une exposition
et qui ensuite ne se vendent pas,
mais bien plutôt de fabriquer des
choses qui soient utiles et qui puissent être facilement vendues.
Un article qui ne figurait pas à
l’exposition et qui pourrait aisément
se fabriquer partout et se vendre
fa^cilpnjent ce sont les corbeilles
d’emballage. La matière première
ne, manqué pas: le bois de cbâtaigner ou de noisetier y convient
parfaitement. Comme il, ne s’agit
pas ici de viser à l’élégance, c’est
un travail que tout le monde peut
faire, et à un piix convenable on
pourrait les vendre par centaines.
Que les habitants de nos campagnes y pensent; qu’ils se mettent, à
l'œuvre, et s’ils ont beSiOin de renseignements, et même d’aide, qu’ils
s'adressent au Comité, lequel sera
heureux de les aider par tous les
moyens dont il pourra disposer.
Le D.r ROBERT HENRI LUNDIE
Encore un ami ancien et éprouvé
(le notre église qui vient de nous
q,litter. Le Docteur Lundie est mort
à Liverpool le 20 .Tànvier, à l’âge
de. 71 ans. 11 était né à Kelso (Comté
de Roxburgh) en 1824 et avait fait
ses études à la Haute Ecole et àt
l’Université d’Edimbourg. En 1850,
il fut appelé, à desservir l’église ,
presbytérienne de. S. André à Birkenhead. Son travail de 16 aimees^j
dans celte ville y fut abondamment i
béni puisiju’on dut ajouter à l’église
devenue trop petite de vastes galeries. En 1863 il entra dans un champ,*
d’activité encore plus étendu, ayant;'
accepté une vocation que lui adressa
l'église presbyté]'iemie,nouvellement!i
constituée, de Beecb Street, Fairfield, •
Liverpool. Sous sa direction celle,)
communauté qui avait commencé
avec 40 communiants, finit par eu
compter 400. 11 n’a plus quitté cette
congrégation y recueillant des témoignages innombrables d’estime eti
de gratitude. Le corps ecclésiastique^
auquel il appartenait, l’Eglise Presbytérienne (l’Angleterre, riionorait;
hautement, preuve en, soit le fait que
d.eux fois, en 1865 et 1884, il fui
appelé à présider son Synode.
Le D'' Lundie toutefois'ne limitail
par son activité à sa congrégatiott
et à son église; il était connu datïS
tout Liverpool comme un des plu^
chauds avocats de la cause de W
tempérance, s’employant, de toute!
ses forces pour diminuei' le norabi'^
5
37
des débits de liqueurs. C’est aussi
à lui, en partie, que l’on doit la con•servation au sein de l’industriel et
populeux Liverpool de vastes espaces, jardins et parcs, qu’il considérait comme absolument nécessaires
à l’hygiène. Le D*' Lundie était un
grand voyageur, il disait lui-même
avoir parcouru les villes de tous les
pays d’Europe, d’ÎIammerfest (Norvège) à Palerrne, de Moscou à Madrid. Cœur large et aimable, sa
maison liospilalière élait toujours
ouverte à nos jeunes filles Vaudoises occupées en Angleterre et ayant
besoin d'al'iéction et de repos. 11
était une des personnalités les mieux
connues à nos Synodes et sa parole
simple, sage et chaude était toujours
entendue avec l'espect et avec plaisir. PI ILS d’un de nos lecteurs savent que Madame Iniadie est la fille
de feu M Charles Cowan et la nièce
de notre fidèle ami Sir John Cowan.
Que Madame Luiidie et les autres
memlires de la famille aftligée veuillenl recevoir l’expression de notre
chrétienne sympathie avec l’assurance qu’aux Vallées autant qu’en
Angletei're, le nom du D’’ Lundie
sera longtemps rappelé avec reconnaissance.
W Æ 1 X
.)EAN XIV, 27.
-ÿ-s-g
I,
"La paix, c est le Scipiicw i/ui seul tpiü nous la donne;
^eul ül a le pouvoir d’en tresser la couronne
■Sur tous les fronts endoloris ;
%Sntrela/;ant avec les- épines du ü'ih '
'Les fleurs de son amour (jui console et pardonne.
II. . -,
Jnfinlc est- la paix! 'isomme ï amour du fEère
Site a ï immensité ! ' ^erdu dans la poussière,
f}c la désire avec sanglots
'.Gomme on désire (au loin ai mer), secoue par les flots
'îEniportés, un signal qui promette une terre.
'.j
V.- ;
III.
:La paix du. cœur vaut tout, d^e fjfih seul nous la laisse
"Gar .seul il a connu Vÿncjoissante détresse
GDe nos forfaits, de nos langueurs :
Jfur et 'Saint .11 voulut prendre notre faiblesse,
'G>t cesi du sang qu-31 a pleuré pour ions nos pleurs.
IV.
EPILOGUE
^ouce et pure . assurance ! .
■ G/ésus la donne cette paix.
~St dans la plus dure .souffrance
‘ mic nous reste et pour jamais,
'Gar du monde aucune puissance
Cblc peut nous ravir cette, paix..
Paolo Longo.
ftp-
6
àtì
EVANGELISATION
S. UEMO. De la deniiére circulaire
aux amis et souscripteurs de l’œuvre
de l’église évangélitjue Vaudoise à S,
Remo nous exlrayous ce qui suit:
« Nos écoles ont coiiütiué à nous
donner la plus grande salisfaction.
Gliaque année a vu s’accomplir un
progrès trés-sensible, et celle qui
vient de s’écouler a été, par la
bonté de notre Dieu, une des meilleures. L’aitluence des élèves nous
a obligés à louer une troisième
salle d’école C’était le moment ou
jamais; car non seulement il le fallait poui' l'ecevoir le.s enfants, mais
tout juste à celte époque Tunuiue
salle aliénante aux nôtres se ti’ouva
libre. Nous y avons vu une direction de Dieu, et quoique, au moment où nous l’avons prise, nou.s
ne sussions pas où nous trouverions
les moyens nécessaires pour payer
ce surplus de frais, nous n'avons pas
hésité. 11 était aussi urgent de donner un peu d’aide à nos institutrices
déjà trop chargées d’ouvrage. À
cela il à été pourvu par l’adjonction
d’une troisième maitres.se qui a
donné deux leçons par jour,
IjBS élèves qui ont fréquenté nos
écoles diurnes pendant l’annéescolaire
1893-94 ont été au nombre de 111
dont 70 à 75 réguliejs. f.e nombre
des inscrits a dépassé de 33 celui
de l’année .précédente; et il eût été
plus grand encore si pous avions
pu recevoir tous ceux qui auraient
désiré être admis. Mais malgré notre Ironne volonté, nous ne le pouvions pas, car la place manquait...
L’année scolaire qui vient de recommencer en Octobre se présente
sous un aspect encore plus encourageant, si possible. Dés le premier
mois nous avons eu une centaine
d’éléves inscrits, et déjà maintenant
nous avons dù en refuser uu certain nombre. Quoique’J’nous ayons
ajouté autant de bancs que l’espace
le permetlail, il n’y a plus de place,
rap
que
nous
même nous devrions dire qu’il n’y
en a pas assez pour tous ceux qui
ont été admis. Il sera nécessaire
dans un avenir très-prochain d’avoir
une troisième institutrice régulière
si nous voulons être à même de
donner à tous nos erilants ce que leur
âge et leur cla.sse exigent. »
Nos lecteurs savent qu’à côté des
écoles se (ait une œuvre d’évangélisation dont les résultats ne sont
pas considérables jusqu’ici.
« Nous sommes loin, dit le
port, d’avoir tout le progrès
nous désirerions. Priez avec
et pour nous, demandant à Dieu
que le.s cœui's soient toucliés à salut
et que beaucoup d’âmes se donnent
sans plus larder à Celui i[ui est
venu cberclier et sauver ce qui
était perdu. »
Notre évangéliste pourvoit aussi
aux besoins spirituels des protestants de langue française en présidant un culte pour eux pendant
toute la saison d’hiver.
M. Petrai a leçu de Juillet 93 à
Juillet 94
pour écoles „ L
pour cultes (français
et italien) et évangélisation *
pour bienfaisance >:
pour arbre tie Noël
et bibliolbéque école
du Dimanche
3-465
843,10
120
» 160
CHRONIQUE VAUDOISE
TORRE PELLIGE. Deuil. Un long
convoi funèbre accompagnait Lundi
au champ du repos les dépoiiille.s
mortelles de M.me ELISA MUSTON,
enlevée à l’affection des sien.s à l’âge
de 59 ans. .Avec quelle ardeur ils
eussent désiré que cette vie qui
s’était l'épandue doucement et profondément dans leurs vies leur eût
été conservée pendant qnelque.s années encore, iis nous l’otit bien fait
comprendre, et du reste ceux qui
ont vu Madame Muston dans son
7
- 39
inférieur u’ont pas ))esoin que cela
leur soit expliqué. Bien d’autres
liersonnes en dehors de sa famille,
surtout dans les classes pauvres, regretteront la disparition de celle
qui aimait à faire le bien soit par
un sage conseil, soit par une parole
uncourageanle, soit d’une manière
plu.s pratique encore. Quant à nous
nous regrettons toujours le départ
du milieu de nous d’une vaillante
personnalité et Madame Muston en
était une. Qu’il nous soit permis
fl’ofTrir à ceux qui la pleurent le
(f'ibut de notre vive sympathie. Puisseiit-iis se prévaloir de cette vérité
que jamais le Seigneur ne fait un
yide autour de nous qu’il ne s’ofi're
à le remplir de sa présence!
^ VILLESÈCHE. Nous avons eu ces
derniers temps beaucoup de malades
et plusieurs décès. J’arrive maintenant de Bouvil, de la sépulture de
notre jeune Reynaud, à peine âgé
de 28 ans. Il a laissé après lui le
ft.d père, ancien du quartier depuis
58 ans et syndic de la Commune,
son père et sa jeune épouse avec 2
enfants. Ce qui a particuliérement
ff’appé c’est l’exemple d’une résignation admirable dans les membres
de cette chère famille si durement
éprouvée. Tout le quartier et tous
ceux de la paroisse, qui ont connu
beau caractère et la piété de
Potre frère, pleurent son départ. 11
Pvait par son bon cœur et surtout
Par .sa vie chrétienne une influence
5énie auprès des siens et tout au;
four de lui. II nous rappelait beaucoup son oncle, le regretté régent
Beynaud. Et comme son oncle
PaSsi il s’en est allé sachant en qui
il avait cru et pouvant dire à l’ami
penre, peu d’heures avant de nous
laisser; Je suis prêt pour le départ,
- le ^Seigneur juge à propos de
Pi’ap peler.
Y Malgré le mauvais temps et les
chemins presque impraticables, le
cortège funèbre comptait au delà
de 200 personnes. Nous n’avons pas
vu souvent se manifester tant de
regrets et de douleurs de la piut
de tous. Il était tellement aimé !
« Dieu l'avait donné, Dieu l’a ôté,
le nom de Dieu soit béni ».
Nouvelles Religieuses
SUISSE. Charles Secrelaa vient
de mourir à l’âge de 80 ans, après
quelques jours seulement de maladie.
Le départ de ce vigoureux penseur
lais.sera un vide profond, non seulement à l’üuiversité de Lausanne
mais partout où les problèmes de
la philo.sophie et de la religion prèoccupein les esprits. Ses principaux
ouvrages sont; La philosophie de la
liberté, La Raison el le Christianisme,
La Civilisation el la Croyance.
(Semeur Vaiidois).
FRANCE. Celui d’entre les journaux protestants français qui a le
plus fort tirage est le Relèvement,
de Marseille, publié par les soins
de la Mission intérieure.; il est tiré
à 15.500 exemplaires tous les mois.
Vient ensuite le Huguenot des Cévennes, tiré chaque semaiùe à 11,500
exemplaires.
(La Vie JSouvelle}.
Revue PolitHjue
ITALIE. 11 paraît décidé que les
troupes italiennes occuperont les
deux ville.s tigrines d’Adua etd’Axum.
Monseigneur Carini le directeur de
la bibliothèque vaticane, homme connu par sa profonde érudition et par
la largeur de ses vues, est mort. II
laisse d'universels regrets.
FRANCE. Bourgeois n’ayant pas
réussi à former un ministère, le nouveau président a confié ce mandat
à Ribot qui a eu plus de succès.
Le 28 les chambres ont entendu
lecture du message présidentiel. Le
ton adopté par Félix Faure est modeste, Il promet d’assurer le respect
8
40
des lois et le fonctionnement régulier (lu parlement. Il fait appel à la
concorde de tous les partis républicains. Plein de confiance en la valeur
de l’armée et de la marine, il se
déclare toutefois ami de la paix. Il
salue la nouvelle fête du travail,
l’exposition par laijuelle la France
célébrera la fin de notre siècle.
î^e nouveau ministéi-e a été immédiatement atta(|ué par Goblet ;
mais M a obtenu un beau vote de
confiance.
Le maréchal Canrobert, un des
vaillants généraux français auxtfuels
ritalie est redevable des victoires de
Magenta et de Solferino, est mort,
le 28.,
GRÈCE. Ce pays a traversé lui
aussi une crise ministérielle, bientôt
lésolue par la nomination d’une
nouvelle administration présidée par
Nicolas Delyaiuii.
Russie. Le clianceliër de l’emf)ire Nicolas de Giers est mort, le
26. Devenu ministre en 1882 il a
servi trois empereurs. Il mettait une
grande habileté diplomatique au service de la cause de la paix. Sa mort
est d'éplorée par tous les états d’Europe.
Abonnements reçus:
Pour 1894: anc. Rostain, Prarustin;
J. Morel, Roucas Rorà.
Pour 1895: prof. Rivoii’, Pomaré;
Gaydôii cous., ib ; Gay past., Prar ;
anc. Rostain, ib.; Jean Grill, Clos;
Poét, Chabriols; Priscilla Cignoni,
Rarcelonne; Hochai, Florence; Bul'eau Posies, Lausanne N" 2,me;
M.lle Pons, Nice un .semesti'e.
Nous prions instamment les personnes qui ont pris, ou prendront,
rabonnement postal à rétranger de
bien vouloir nous faire connaîlre
leurs noms par une autre voie. En
elTet l’Administration des Postes ne,
nous transmet pas ces noms, et nous
ne pouvons jamais .savoir s'il s'agit
d’anciens ou de nouveaux abonnés.
SOUSCRIPTION
pour l’érection d’un Tenaple
à Colonia Walileiisc
Chev. Bertet, Envers-Pinache 5
— M.lle Pauline Pons, Côte d’Or,
France 5,
“VX S
La Commission de révi.sion de la
Constitution de notre Eglise, par sa
circulaire (lu 31 Décembre dernier,
informe MM. les pasteurs et évangélistes qu’ils peuvent obtenir un
exemplaire du projet de Constitution
présenté au Synode de 1894, en
s’adressant au Modérateur. Cela est
vrai, mais il est impossible de répondre favorablement à ceux qui
les demandent par douzaines.
Les Commissions des Vallées qui
désireraienl s’en procurer un certain
nombre, sont priés de s’adresser &
M. le pasteur D. Peyrot, 15, Via Pio
Quinlo, Turin:, qui oH're le texte du
projet de Constitution pour le prix
de quinze centimes l’exemplaire.
Les demandes doivent être envoyées
à Turiu le plus lôt possible.
Pour jouir de la faveur d’mie
réduction de prix, il reste encore
deux exemplaires du Chrétien Evangélique à placer. Les personnes qui
voudraient nous aider à assurer la
circulation de cette Revue dans nos
Vallées, sont priées d’en prévenir,
sans délai, le soussigné ((ui leur enverra immédiatement le N“^ de Janvier:, qui vient de paraître,
To7’re-Pellice, le 30 Janvier iS05,
J.-P. Pons.
J. P. Malan, Gérant
Torr.e Pellioe — Imprimerie Alfpina