1
Année XIV®
PRIX D'ABONNBMENT PAH AN
lUlUi . . . . . L. 3
Tt>u« les pays lie riluien de
poste . , . , » 'fl
Amérique du Sud . . * 9
On s'-ibonne:
Au Imroau d'AdminUtraPion;
Tim/, BÍM. les 7’astours;
tiliex Al. Jirucst Itohñrt ('TMíjueroli
l’L á la Librairie CHlatitore et
MascareUi flMgnerol).
Ij'ab'imiRinent part du 1- .lanviev
et se paie d''avaiic6.
N. 39.
Numéros séparé« demandÓR avant
le tirago ]0 ceatimes cbacuu.
j Annonces: 80 contiines par ligue
pour une sonie fois, — lo cenI tluios de ü à 5 fois et 10 cen
timofl pour fl foi» et au dessus.
S'urtrosHor pour la Rédatdluii fil
ridiulnistraUon à M, le Pa«teiir II. Bnsio — fJaint dermainCinson ('Pînerolo j Italie.
28 Septembre iSSS
Tout changement d’adiHîsso est
payé 0,35 centimes.
LE TEMOIN
ËCHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vom me sures iéinout-s, Aotbs l, 8.
SwtmrtÉ la vcriié mse ¿a ckariié. Kph. iv, 15.
1
i os:
Sonnuiîiii:*o.
l/inl!ueiu'.e do la femme. — Musée historique Vaudois. — Nouvelles salutistes sur
les Vallées Vaudoises. - Nécrologie. -- Nouvelles religieuses. - Chronique vaudoise. —
Revue politique. — Amionoe,
L’INFLUENCE DE LA FEMME
.....L’influence de la femnie.si bienfaisante pour la .société civile et
politique, ne l'est pas moins quand
ello .s'exerce au sein de la société
religieuse: de l'église.
La femme,!! est vrai, ne sera dans
ce domaine, ni docteur, ni prédicateur, ni paste,ur, ni évangéliste.
Cette manière de concourir au développement et à l'alTermissement
du règne de Dieu, qui consiste à
eu élucider les dogmes, à les défendre contre ceux qui les attaquent,
à les propager par la prédication
ou par les écrits, ne convient ni à
sa position, ni à ses aptiUides ; mais
malgré cela, qui plus qu'elle eut dès
le commencement et aura jusqu'à
la fin, une part prépondérante dans
la fondation et dans l'affermissement des Eglises, et par là-même
de l’Eglise? Qui l’histoire évangélique nous montre-t-elle accompagnant le Sauveur en tout lieu et
poiirvoyantàson entretien etàcelui
de ses disciples? Qui nous montre-t-elle ne s’éloignant pas du pied
de sa croix, quand de tous ses disciples hommes, un seul est resté
pour l’encourager et le soutenir
jusqu’au bout parla plus tendre des
sympathies? Qui, le sabbat pa.«sé,
rencontrons-nous de grand malin
au sépulcre, avec l’intention pieuse
de rendre à celui qui y a été déposé, les honneurs de l’embaumement? Qui encore, non seulement
à Jérusalem, mais à Philippes, à
Corintlie, à Ephèse et dans d’autres
lieux encore, .se montre ioujour.-<
prêt à donner asile et abri dans sa
maison à l’EgHse honnie et persécutée dès sa naissance? Qui donne
au monde payen émerveillé le spectacle d’une pureté, d’une chasteté,
d’undévouement, dontil n’avaitaucune idée, et le spectacle non moins
2
-.306
sublime,et plusnouveauencore,de i
la charité la plus fervente s'étendant à tous, se consacrant aux misères les plus rebutantes?
Des femmes, mes frères. Ne sontce pas les Marie, les Jeanne, les
Salomé, les Dorcas, les Lydie, les
Priscille, les Evodie, les Synticbe,
lesNarcisse, les Tryphose, les Julie,
les Nérée et toutes ces femmes dont
l'Apôtre nous dit qu'elles ont, chacune à leur manière, travaillé beaucoup pour le Seigneur?
Ce qui a été dès le commencement
c'est ce qui a été dans la suite et
ce qui est aujourd'hui encore. Aujourd'hui encore, s’il y a quelque
part une église qui puisse se dire
vivante, au sein de laquelle la piété
soit en honneur et les vertus chrétiennes humblement e.t fidèlement
pratiquées, une Eglise au sein de laquelle les œuvres chrétiennes abondent et n'ont pas à craindre de
manquer de ressources, une Eglise
qui soit, à tous ces égards,une lampe
allumée et resplendissante au milieu
des ténèbres, la ville sur la montagne, dont parle 1§ .Sauveur, et qui
ne saurait être cachée; s’il exista
quelque part une telle Eglise, cherchez bien et vous vous convaincrez
que c’est au nombre de femmes
pieuses qu'elle doit sa prospérité
et sa vitalité.
* *
Ce que nous avons dit de la Société civile et del’Eglise, à combien
plus forte raison ne devons-nous
pas le dire de la famille? Ah, c’est
ici que l’influence de la femme selon le cœur de Dieu, de la femme
pénétrée du sentiment de son devoir, ayant une vue claire de sa
mission et faisant consister son botiheur le plus grand et sa gloire la
plus pure à le bien remplir, c’est ici
que l’influence d'une telle femme se
manifestera dans tout son bienfait.
Qui, en effet, si ce n’est elle, inspire à ses alentours les bons sentiments, la générosité, les habitudes
d’ordre, d’activité, d’économie;
prêche àceuxquil’entourent mieux
encore que par ses paroles, par son
exemple de tous les jours, ces ad mirables vertus : un esprit paisible,
la douceur, labienveillance, la droiture, le renoncement, la patience,
lesup[iort, la fidélité incorruptible
au devoir, accompli pour Dieu,
beaucoup plus par amour que |)nr
crainte, etsiirtoutla charité, la charité qui .s’étend à tout et qui n'exclut de sa sphère d’activité que ce
qu’elle ignore ou qu’elle ne peut
pas atteindre.
Qui, sicen’e'st elle, la femme convertie au Seigneur, répand autour
d’elle ce parfum de piété, de pureté,
de sainteté, d'humble confiance
dans la bonté et dans la sagesse
des dispensations divine.«?
Qui plus qu’elle, a le secret de
dissiper les orages, d’émousser les
angle.s, d’imposer silence aux soupçon.s, de mettre de l'isuile dans
les rouages, quand le trouble a momentanément envahi la famille, et
d'y ramener aprè.s, par de douce.« pa-,
rôles, la paix et la bonne harmonie?
Qui, mieux qu’elle, a le secret de
redonner du courage à celui qui est
abattu, d’infuser une vigueur nouvelle à celui qui est la.s, de consoler
celui qui souffre et de contraindre
un cœur ferméàl’espérance, à l’accueillir de nouveau?
3
307
Oh I l'in fluence de la femme épouse,
mère, fille, ou sœur, quand cette
femme est ce qu’elle doit être, cette
influence, aussi bien au spirituel
qu'au temporel, est si grande, si
bienfaisante, si irrésistible qu’on
ne saurait imaginer sous le ciel quelque chose qui le fût davantage,
quefque chose dont on eût plus? de
raison de rendre grâce à Dieu.
(Extrait (lu volume intitulé : »S'snnowjs par J, P.
Miiiu.i; pastcmr, (pii va paraître iucesaamilient).
lliiséc Histiiriquc Vaadois
L’e.space ne nous a pas permis, jusqu’ici de meure sous les yeux de nos
lecteurs la circulaire ci-après, adressée
aux membres de la famille Vaudoise
par la Commission du Musée Vaudois.
Il est imporlant qu’on la connaisse el
que l’on en parle dans notre petit
public, afln que partout où il se trouve
quelque souvenir du passé, digne d’être consei'vé, on le découvre et on
le l'CLinisse aux autres. Ceux qui ne
possèdent pas des objets peuvent aider
à en trouver el tous peuvent fouimir les
moyens d’en acheter quelques-uns el
de caser convenablement la collection.
Réd.
Les soussignés ont été appelés par
la V. Table à constituer une Commission ayant pour but l'organisation d’un
Musée Vaudois, à l’occasion du bicentenaire de la Glorieuse Rentrée. Ce
Musée, qui serait essentiellement historique et trouverait sa place naturelle dans la «Maison Vaudoise», a
pour but de recueillir les souvenirs
épars des diverses époques qu’a traversé notre Eglise el les objets qui
intéressent l’histoire de notre peuple
à tous égards. La Société d’iiisloire
Vaudoise a poui' but principal de reconstituer celle histoire par des éléments
littéraires et scientifiques encore inédits; le nôtre est d’une nature plus
matérielle el temporaire, bien qn’en
harmonie avec le précédent; c’est de
recueillir, non seulement dans les Vallées, mais partout où il y a lieu, les
armes, les inscriptions, les médailles,
les gravures, les monnaies, les articles
de vaisselle ou de ménage, ayant irait
if l’histoire de notre peuple depuis les
temps les plus reculés el, à tpvers
les persécutions el l’exil, jusqu’à la
période contemporaine de l’émancipation et de nos bienfaiteurs étrangers.
C’est donc le travail el le concours
de lotile la faraille Vaudoise que nous
venons solliciter pour la bonne réussite de ce Musée, el c’est à tout membre de notre peuple et à tous les amis
de notre Eglise — qu’ils se Ironvent;
en Russie, à Genève, au Rosario ou
en Calabre, peu importe — que nous
venons demander de bien vouloir nous
envoyer les objets, ayant une valeur
historique qui se trouvent en leur
possession et dont il voudraient se
dessaisir pour en faire offrande au Musée. Ces objets seront déposés dans les
vitrines, avec l’indication de l’origine
et du nom du donateur.
Si toutefois il y avait, dans des familles Vaudoises ou auprès de personneset d’institutions étrangères, des
objets constituant des souvenirs trop
précieux pour qu’elles veuillent s’en
dessaisir complètement, la Commission
leur serait reconnaissante si elles voulaient, sans renoncer à leur propriété,
les lui prêter pour un temps, dont
elles fîxej'onl elles-mêmes les limites,
afin que pour l’inauguration du Musée,
l’exposilion puisse être aussi complète el aussi attrayante que possible,
4
SOS ...
et nous nous engagreons à les leur
rendre, à peine nous en auront-elles
exprimé le désir.
El s’il y avait des la mi Iles pour qui
ces objets représenlenl une valeur
naalci'ielle, à laqiiclle elles ne sauraient renoncer sans en sou (Tri i'quel
que dommage, nous serions disposés
à leur donner une compen.sation équitable dans la limite de no.s ressources.
Nous serons enfin reconnaissants à
tous ceux qui n’ayant pas d’objeli
à nous envoyer, voudront nous fournir
des conseils et des indications propres à nous faire trouver ce que nous
chercfions, ou qui voudront concourir
à constituer un petit fonds qui nous
melle àr même d’obtenir ce que l’on
ne pourrait nous céder que cnnire
payement.
Veuillez agréer les salutations cordiales de ,
yos bien déxmiés
LGS MEMBRES DE LA COMMISSION
Jules Peyrot, Député nu Parlament, rréiiiifenq 2, via flavide Bertolotti, Turin.
W. Meille, Pasteur, Vice Président, 15, Via
Pio Quinlo, Turin,
H. Rollier, Professeur, Torre Pellice.
Ed. Rostan, Docteur en médecine, San Germano-Chisone.
D. Peyrot, Seerélaire de la Société d'Hisloite Vaudoise, au Serre d'Angrogno.
.1 P, Soulier, ex-Instituleur, Torre Pellice.
Henri Rert, Proprietaire. Clos de Villesèche.
Jean Allio, Propriétaire, au Teynau, Viilar
Pellice.
J. D. Cougn-Reymondetti. ex-Insiituleur,
Luserna San Giovanni.
Nouvelles salutistes
sur les Vallées Vaudoises
Voici les nouvelles que certains
agents du sakilisme envoient d des
journaux anglais sur les Vallées, L’un
de ce.s agents écrit an CliriHlian de
Londre.s sons la date dn 3'l août dernier
«Trois années passées, nn réveil
commença dans l’Orplielinai {de La
Tour), Au moins 40 jeunes Allés firent
profession de se donner à Chi'isl, après
avoir pleuré sur leur.s péché.^. Deux
années aprè.s nons*pîirnes nous as.'^iirer
que toutes, excepté trois, avaient persévéré et que même ces trois avaient
été ensuite ramenées au bercail du
Bon Berger. L’alrnospltère spirituelle
de dette maison, avec la proprelé*parfaite et l’ordre avec lequel elle était
dirigée, était tout i» fait céleste (H.
La pieuse directrice, après 24 ans
d’expérience avait tout juste atteint
le but après lequel elle avait souvent
soupiré. La maison était désormais
une véritable maison de préparation
pour le service de notre bien-airné
Rédempteur. Mais une vie religieuse
si intense ne peiivail pas être lolerée
par une populalion dont le passé est
glorieux, il est vrai, mai.s, qui, semblable à plusieurs églises de la Réforme, est tombée plus ou moins dans
la mort spirituelle. Lorsque 60 ans
passés, Félix NelT, te célébré évangéliste des Hautes Alpes, se rendit aux
Vallées, il eut à faire à une église
mondaine. Après avoir ouvert qm3lqnes ^unions, il fut obligé de lepasser la frontière française. Il lais.sa
cependant quelques enfants spirituels,
parmi lésquels se distingua un ancien
éminent qui fut bielôt chas.sé de l’église. Leur exempte néanmoins améliora peu à peu l’étal généra! de.s
choses aux Vallées, de sorte que nous
avons le plaisir de dire que actuellement tous leurs ministres professent
d’être évangéliques.
Comme c’est triste de penser cjiie
«La Table Vaudoise» ait demande à
la chère et honorée directrice et aux
jeunes filles plus âgées de quitter l’Orphelinat. Pareeque «Jamais lesVaudoi.s
n’avaient vn un réveil parmi des enfants, iis s’imaginèrent que ce n’élail
que de l’excitation et de la follie » et
pour justifier celle grave mesure à
prendre, ils appelèrent le mouvement
en qucslion « un mouvemenlsalniiste».
L’année qui suivit celle mesure fui
une année (le deuil pour l’Eglise, mais
d’une puissante bénédiction pour les
5
. 309 ~
nmis du rcveil. Une bien connue cl
bonorée sœur en Christ, Miss Emma
Green cl’Anolelerre s’élablitaiix Vallées
pour aider la direcIrÎGO démissionnaire
dans son noiiveaii cliamp de Iravail,
ei avec un anfien pieux el. courageux
do l'Eglise Vaudoise (de La Tour), ils
organisèrent des réunions dans lesquelles plusieurs âmes ont trouvé la
^paix en croyant. Récemment ils furent
"trés-encouragés en voyant un cher
jeune pasienr, vraiment réveillé et
baptisé du St. Esprit, se mettre à leur
tête. Son ministère fidèle a été couronné de plu.^ieurs véritables conversions.
De vieux chrétiens ont été réveillés
et-une multitude, de jeunes gens et de
femmes du monde, ainsi que des per.sonnes de tout âge, après avoir amèrement pleuré sur leurs péchés, confessent maintenant Christ comme leur
tout-puissant Sauveur L’auteur de ces
lignes a été extrêmement réjoui et
rempli de reconnaissance en passant
le mois de juillet dernier auprès d’eux
et en témoignant des signes certains
d’une œuvre merveilleuse de Dieu, Lui
même. Il a vu, par exemple, une douzaine de jeunes gens qui étaient auparavant des fréquentateurs de tavernes
et des promoteurs de bals, etc. partir
de bonne heure le dimanche malin et
- s’en aller évangéliser les nombreux
bergers de leurs vallées plus élevées,
el .s’en relouimer vei'.s le soir avec des
visages rayonnants de la joie la plus
pure.
Comme nos amis malgré leurs trois
salles ont besoin d’étendi'e leur œuvre
dans les districts dans lesquels ils sont
très-désirés, ils seront tres-reeonnaissanlspour toute contribution qui sera
envoyée à Miss. E. Green.. »
Signé; E. Vernier
past. itinérant, Valence — France
L'autre agent du salulisme aux Vallées est la predicante qui parait être
chargée de la caisse el de la ruai'clie
du mouvement Voici ce que celle
nouvelle prophétosse a dit dans un
discours prononcé devant une assemblée annuelle de l’Association des fem
mes ouvrières de Londres el que nous
emprunton.s. au journal «The service of
the King» daté août 1888:
«L’entreprise fut très diffleilc el décourageante à cause de la mort complète et de la propre justice qui prévalaient paimii la population.
Elle ne voyait aucun besoin de se
convertir, parcequ’il n’y avait plus du
sang des martyrs dan.s ses veines,
el l'opposition à la doctrine évangélique
fut intense et amère. Néanmoins peu
à peu la main de Dieu se manifesta
el des personnes de différentes classes
témoignèrent par leur vie nouvelle
la puissance de la vérité. D’abord un
ancien, puis deux femmes el ainsi de
de suite, bientôt après, un jeune pasleur venu de loin, ù peine converti,
abandonna son honoraii-e pour venir
travailler dans ce champ nouveau. —
Maintenant plus de 200 ont été convertis. Les premières réunions furent
tenues dans une écurie; mais à présent deuæ,salles ont été ouveide.s. Un
homme qui a élé un ivrogne incorrigible el bien connu fit dire qu’il ne
resterait pas un mois sans relouruer
à son vice, dès qu’il fut converti ; mais
en lui a élé démontrée la puissance
de Jésus pour sauver du péché, el
maintenant il parle de son sauveur à
quiconque sur la place du mnrclié et
le long des chemins. L’amour pour la
prière des convertis est une frappante
caractéristique de l’œuvre; certaine.s
fois 40 prient les uns après les autres
et ils ne semblent jamais s’en fatiguer,
et ils pratiquent tous merveilleusement
ceci, c’est qu’aussilôt qu’ils ont reçu
la lumière pour eux-mêmes ils se font
un devoir de la communiqner à d'autres ».
Ce qui précède est attribué par le
journal cité plus haut à Miss. E. Gi'eeti
d’Angleterre. J. R. traducteur.
J. P. LONG
L’Eglise de Pignerol vient de régistrer un nouveau deuil. A .b mois de
distance de son frère Michel, Mr. J.
P. Long .s’endormait paisiblement en-
6
-310.
triî les bras de son Sauveur, le malin
du 25 c.
Outre une députation assez nombreuse de la Société Ouvrière de l’Abbaye, dont le défunt était membre
honoraire, deux représentants de l’Inslitut des Artigâanelli de Turin, qui le
oomplail parmi ses bienfaiteurs, et une
foule de coréligionnaires de Pignerol
et d’ailleurs, un bon nombre d’amis
qui sans partager toutes sesconviclions
religieuses avaient eu l'occasion d'apprécier son caractère aimable et jovial
et son cœur sympathique <à toute espèce de misères, avaient tenu à s’unir
au cortège funèbre.
Comme industriel, membre, pour
quelque temps, de la Commission de
surveillance de la banque, et de la
Sociélé du iramway de la Pérouse,
Mr. .1. P Long comptait, en effel, à
Pignerol et ailleurs de nombreux amis
qui lui ont donné bien des*preuVes
de leur affection cordiale pendant sa
longue infirmité. •
Elle a été longue et bien douloureuse celte infermitél
Frappé d’une paralysie à l’épine dorsale, depuis 3 ans, et condamné à se
voir pendant tout cet espace de temps
séquestré dans son lit, ou dans sa
chambre, du moins, souffrant de toutes
manières, lui si plein de vie et de
foi'ce jusqu’alors, grâces à l’affection
sympathique de tous ces amis, à la
vive affection et aux tendres soins de
sa chère s^pur, et de son dévoué et
exemplaire garde-malade, son propre
neveu; et surtout, grâces à sa foi, à
sa communion avec Dieu, aux promesses consolantes de Sa Parole, devenue sa nourriture quotidienne de
prédilection, il a sopporlé avec une
résignation admirable ces longues souffrances et s’est endormi dans la pleine
assurance que, non pas par ses mél'iles, comme il disait souvent, mais
par les mérites de Christ, il se réveil
lerail auprèsdeson frère dans le séjour
de la gloire et du bonheur.
Il y est eniré maintenant, nous en
avons pleine confiance, et c’est colle
pensée qui soulienlol console sa sœur,
c’est cette pensée qui nous console
tous.
noire église de
Que Dieu donne à
Pignerol, et à l’Eglise Vaudoise entière
un membi’e tel que l’élait .Mr. .1. P.
Long, surloul dans ces derniers temps,
aux pauvres et malheureux un ami
aussi affectionné et généreux!
Que le Seigneur, qui a soutenu
jusqu’ici, d'une manière admirable,
celle (|ui reste maintenant seule de
cette famille que ne peuvent qu’aimer
ceux qui la connaissent de près, et
qui dans un intervalle de 5 mois a été
si durement éprouvée, la soutienne et,
console jusqu’eà la fin et la conserve
longtemps à son
vres!
église et à ses pau
iloutoelice
La Mission Morave. — Après 25 années de travail l’Eglise des frères Moraves, possédait 25 stations, lüO missionnaires, hommes et femmes; après
50 ans; 27 stations et 165 missionnaires, des deux sexes; après 190 ans,
4'1 stations et 209 missionnaires, hommes et femmes. El aujourd’hui, après
ISfiannées, jes missions moraves corn ptenl: i07 stations, 335 missionnaires
hommes et femmes, 141 évangélistes
indigènes, 1,457 aides indigènes des
deux sexes, et83,032membres d’Eglise
inscrits.
Le budget de l’œuvre se monte actuellement à 1,300,000 francs; une
partie de celte somme provient des
établissements commerciaux et industriels de la mission; le reste est
fourni par les contributions volontaires des membres et des amis de
l’Eglise.
Voilà, certes, une œuvre considérable
q U i para i l d’a U la n t P1 us g ra n d e d èsqu ’o n
se rappelle que l’Eglise Morave ne peut
disposer que de modestes ressources
et ne compte qu’environ .30.000 membres en Moravie.
Le Times, dans son courrier de Chine
puhlic le récit d’un incident vraiment
extraordinaire qui s’est passédernièi'cmenl à Foochow.
7
bans lia des temples de celle ville
sont placées des idoles auxquelles vieiiuenl faire appel tous ceux qui désirent
se venger de leurs ennemis. Récemment la mort subite du commandant
militaire fit croire au peuple que le
décès avait été l’œuvre de ces idoles.
Le vice-i'oi en fut avisé et donna ordre
d’ai rêter et de punir les coupables.
Le Préfet, muni d’un mandai d’arrêt
signé par le vice-roi, se présenta au
temple et mit en étal d’arrestation 15
idoles, toutes en bois et hautes de5 pieds
chacune. Lependant, avant de les traduire devant le tribunal qui devait les
juger, le Préfet leur fil crever les yeux
il toutes afin que ces idoles ne pussent
pas voir leur juge et leur causer du mal
pins tard. Lé résultat de l’enquête fut
soumis au vice-roi et celui-ci ordonna
de décajiiler les idoles et de les jelor
ensuite dans un étang, et de raser le
temple où cl les étaient, afin que d’autres
idoles du même genre ne pussent venir
troubler la tranquillité do la ville de
Koochow. Le récit no dit ¡nis que ces
pauvres idoles se soient révoltées en
se voyant mallrailées de la sorte.
Le Kirchenblalt relève ce fait digne
de remarque, que sur 220 membres
dont se compose le Grand Conseil de
Zurich, il y a 10 pasteurs. Souvent
ces derniers président des commissions
législatives ou administratives.
Une letli'e adressée de Florence à la
Riforma et publiée par celle-ci en
première page, parle d’une manière
très sympathique du directeur de ta
Mission évangélique Suédoise,monsieur
Anders Svenssori, qui s’est embarqué
dernièrement sur le Scrivia pour retourner à son poste. Le missionnaire
a_ laissé à Florence deux jennes abyssins pour y être instruits et préparés
pour la carrière d’instituteurs évan
gélislcs. En onlre M. Svens.son veut
inti'oduire dan.s ses écoles di3 Moncullo
l’enseignement de la langue et de l’hisloire italienne. Le correspondant se
réjouit de voir que .si d’un côté les
moines refusent la protection du roi
■ pour les écoles à l’étranger, la mission
suédoise qui s’inspire de l’Evangile de
Christ, se .montre sympathique aux
rogrès de la civilisation et de la liberté.
E
ditonique
Arliqiamlli Valdesi. - M. le past.
[I. Mei Ile lions écrit;
«Pourrais-tu rappeler aux amis
vaudois que c’e.st maintenant la saison
de la récolte des pommes (Je terre et
des fruits, et que la dépense des Artigianelli est prête à recevoir ce qu’on
lui enverra ? »
A bon entendeur, demi-mot.
Ecole de Théolmjie, — L’on veri lire
de l’Ecole de Théologie de Florence
doit avoir lieu le 2 octobre h 10 h.
du matin. M. le prof. Geymonat est
chargé du discours de circonstance.
'Trois nouveaux élèves ont été recommandés par la Table pour l’admission. Ce sont MM. G. Banchetti de
Vallecrosia, B Soulier de Si. Germain
et H. Beiis de Colonia-Valden.se.
Compte-rendu du Synode de dSSS.
~ Celte brochure de 42 pages in 8°
nous est parvenue cette année dès le
24 septembre, c’est-à dire 17 jours
après la clôture du Synode. C’est la
seconde fois à noire souvenir, quels
Bureau .se distingue par une telle diligence. La brochure contient, comme
à l’ordinaire, la liste des membres du
Synode, un compte-rendu succinct mais
fidèle des discussions, les discours des
délégués étrangers et les actes du Synode. Il est rédigé en langue italienne.
Collège Vaudois. — M. le pasteur
IL Meille n’ayanl pas accepté les fonctions de directeur du Collège que la
Tabie^ lui avait confiées, celle-ci a renoncé, pour le moment, à s’aider des
services d’im directeur pour cet iniportant établissement,et tenant compte
de la promesse formelle des plms jeunes
parmi les professeurs, d’aider le mo
dénileiir dans le travail matériel qu’exige la direction du collège, elle a dû
laisseï- cette chargesupplémenlairesur
les épaules de son président.
'■
■S
8
31 ï.
ïlcüuc politique
Le ‘25 c. à l’occasion de la réunion
du Comice Agrume de Pignerol, el
du banquet qui en est l’accompagnement indispensable, la petite ville de
Briquéras a été honorée de la visite
de L. E. le Ministre Boselli, le Préfet
Lovera di Maria, le Sous-préfet du Gircondairc, des h. Geymct el Peyrôl et
de plusieurs autres illuslros personnages.
Guillaume II, d’après les communications officielles qui en ont été
faites, doit se trouver h Vienne pour
le 3 octobre. Le 5 il partira., avec
l’empereur, le prince héritier cl plusieurs autres princes ,,de la lamille
royale d’Autriche, pour une partie de
chasse en Styric, et fera son entrée
à Rome jeudi, 11 du mois prochain.
Le revue des troupes de terre, organisée en son honneur, et à laquelle
prendront part 30.000 h. est fixée au
13 el celle de la flotte (à Naples) el
à laquelle participeront les flottes Allemandes", Autrichiennes et Anglaises
est arrêtée pour le 17; de Naples le
jeune empereur reviendra à Rome et
repartira pour l’Allemagne le 19.
Vu les nombreux liens qni unissent
la Prusse el l’Italie, l’accueil ne peut
qu’être chaleureux et enthousiaste.
Le tribunal de marine de Las Palmas, en suite d’une onqnêle minutieuse, vient de déclarer à l’unanimité
des votes que le capitaine du bateau
La France csl entièrement rcspon.sab!e
çjc la perle du Sud-America.
Le journal de l’b. Cris|)i, La Riforma, donne un démcnli calégoriqiie
aux bi'uils mis en circulation louclianl
tme prétendue mission Anglaise ou
Suédoise ayant pour but de réconcilier le Négus d’Abyssinie et l’Italie.
Un journal allemand publie, et les
autres journaux commentent, le testament, en grande partie apocryphe,
parait-il, du défunt el regretté empereur Frédéric III. Ce journal pretend avoir reçu le document des mains
de l’illustre défunt lui-même.
La Grèce équipe sa flotte dans le
imt de faire une démonstration navale à l’adresse de la Turquie, coupable de vexations el injuste,s violences
contre quelques pêcheurs (grecs ) d’éponges dans les eaux des îles Sporades.
■ AiiLiioiico
COMUNE Di PROMOLLO
È aperto il concorso al posto di
maestro a questa Scuola di ‘3^ classe
rurale.
Oltre l’alloggio, viene conisposlo
lo stipendio legale a bimestri posticipati.
Le domande, corredate dai prescrilU
documenti, dovranno pervenire al Sindaco prima del 15 ottobre p.
¡1 Sindaco
■IA III E lì.
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