1
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lePnst.H. Meille, Torre Pellice
et pour rAdniinistration à M
Elisée Costabel, TorrePellicc,
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et 80 paio d’avance.
28 Janvier 1892
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vuua m« narui! làmuiuB. Atl. Su ¡Tant laTérité avec la cliarité. Eph. IV, 15. Quo toa ríigna vionno. MatIJi. VI, 10
!Nî O III III nil*«:
Le èolportoiir vaiidoia — Les Unions Chrétiennes de jeunes lilies — Correspondance
__Notice nécrologique — Variétés — Pensées — Revue Politique — Abonnements
payés pour 1892 Annonces. ^
LE COLPORTEUR VAUDOIS
(1)
’â
Oh ! regardez, ma noble et belle dame,
Ces chaînes d’or, ces'joyaux précieux.
Les voyez-vous, ces perles dont la tlamme
Eriacerait un éclair de vos yeux?
Voyez encor ces vêtements de soie
Qui pourraient plaire à plus d’un souverain;
Quand près de vous un heureux sort ni’envoie,
Achetez donc au pauvre pèlerin!
I.a noble dame, à l'âgé où l’on est vaine,
Prit les joyaux, les quitta, les reprit,
Les enlaça dans ses cheveux d’ébéne, ^
Se trouva belle, et puis elle sourit.
« Que te faut-il, vieillard ? des mains d’un page
Dans un instant tu vas le recevoir;
Oh! pense à moi, si ton pèlerinage
Te reconduit auprès de ce manoir. »
Mais l’étranger, d’une voix plus austère.
Lui dit: « Ma fille, il me reste un trésor .
Plus précieux que les biens de la terre,
Plus éclatant que le.s perles et l’or.
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(1) La correspondaTioô qui suit cette poésie explique aux lecteurs pourquoi nous avons ropixiduit dans
notre feuille la belle tiraductioD due à M. de FéJice du petit chef d’œuvre do M. Whittier. Nous désiions que'
cottû reproduction soit cuusidêréo comme un humble hommage présenté par nous au poète américain. —, Au ^
Doct. Prochet noua dirons que cotte poésie est et sera toujours une des premières que nos enfants apprennent
dans nos écoles. . . .
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Gn voit pâlir aux clartés dont il brille
Les diamants dont les rois sont épris.
Quels jours heureux luiraient, pour vous ma
Si vous aviez ma perle de grand prixl »
— « Montre-la moi, vieillard, je t’én conjure;
Ne puis-je pas te l’acheter aussi?»
Et l’étranger, sous son manteau de bure,
Chercha longtemps un vieux livre noirci.
— « Ce bien, dit-il, v.aut mieux qu’une couronne,
Nous l’appelons la Parole de Dieu.
Je ne vends pas ce trésor, je le donne:
11 est à vous, le ciel vous aide ! adieu ! »
tille,
11
s’éloigna: Bientôt la noble dame
w
Rni •
li't
Lut et relut le livre du Vaudois.
La vérité pénétra dans son âme.
Et du Sauveur elle comprit la voix;
Puis, un matin, loin des tours crénelées.
Loin des plaisirs que le monde chérit.
On l’aperçut dans les humbles vallées
Où les Vaudois adoraient Jésus Christ.
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Rome, 21 Janv. 92.
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■' ■, Cher Monsieui' et frère,
J’aime à croire qu’il n’y a pas
beaucoup de lecteurs du Témoin qui
ne connaissent la touchante poésie
« Le Colporteur Vaudois ». Nos régents et nos maîtresses d’école ne
feraient pas si mal, à, mon avis,
s’ils se faisaient un devoir de la
faire apprendre à tous leurs écoliers. Que vous en semble? Mais ce
n’est pas pour cela que j’emprunte
cinq minutes à mes occupations ordinaires pour'vous tracer ces lignes
à la hâte. L’auteur de l’original anglais de la poésie, est comme vous
savez, M. John G. VVhittier, un qua^^
ker américain qui vient d’achever
M. le Doct. Th. Gay
E'î'%,’;.sa 84® année.
m
a eu la bonne idée de lui écrire, à
P
m
rni'.- f ■’
4À
l’occasion de son anniversaire et de
lui envoyer les bons souhaits des
Vaudois. M, WhiUier a répondu une
lettre dont je vous envoie copie en
vous laissant le soin de la traduire.
Il m’a semblé que son insertion ne
déparerait pas les colonnes du Té'moin.'
" ,■ ^ Votre bien dévoué
; ;V , ' Maïteo Proche'!’.
Newhury port. Mass. 2 Janv. 1892.
Mon cher ami Teoflîo Gay,
Je te remercie sincèrement pour
tes vœux aimables et pour tes félicitations, tei.s qu’ils sont exprimés
dans ta lettre du 19 Décembre. Ce
qui m’intéressa particuliérement ce
furent tes allusions aux Vaudois et à
leurs' oeuvre actuelle. Leur témoignage en faveur de la liberté de conscience a été noblement maintenu en
face de cruelles per.sécutions et souffrances, et je me réjouis de ce que
maintenant au lieu de se limiter à se
défendre, ils peuvent se livrer à une
guerre de conquête contre la tyrannie cléricale en Italie.
Espérant que vos fidèles efforts
continueront à être abondamment
bénis, pour faire île votre bien-aimée
patrie ce qu’elle mérite d’être, et ce
que tant de personnes dans ce pays
dé.sirent pour elle, c.-â-d. un pays libre
non pas seulement au point de vue
politique, ruais au point de vue spirituel, je suis, avec les sentiments
les plus affectueux, ton sincère ami
John G. ’Whi'ctier.
-f'-’
3
Les Unions Chrélieiines
de jeunes filles
Nous saluons avec plaisir l’apparition d’un nouveau lien fraternel
entre les Unions du Monde entier,
■ sous la forme d’un Messager, Bulletin trimestriel, organe du Comité
Central International. Il est le produit d’un désir exprimé par la Conférence Universelle de 1891, et comble une lacune souvent déplorée, en
établissant entre les Unions de tous
les pays cet échange international
de pensées et de nouvelles qui leur
fait réaliser qu’elles sont bien « Unum
corpus in Gbristo ».
\i9. premier numéro de ce Bulletin contient une « salutation pour
la nouvelle année », due à la plume
de M. Georges Williams, le fondateur bien connu des Unions d’Angleterre, sur le texte Matlh. XXI, 21.
« Mon enfant, va travailler aujourd’hui dans ma vigne! »
Après quelques détails sur l’actir
vite du Comité International, on
parle des réunions des secrétaires
consacrés à l’oeuvre des Unions. 11
y en a actuellement 49 pour le continent d’Europe et 29'd’entre eux
se .sont réunis a Amsterdam, pour
étudier des questions telles que celles-ci; Comment concilier les devoirs
du secrétaire général avec ceux du
chef de famille? — Quelle est la
nieilleure éducation pour un secrétaire général? — Un secrétaire doitil collecter l’argent nécessaire à son
œuvre ou doit-il laisser ce soin à
son Comité?
M. Fermaud a fait un voyage en
Danemark. Les Unions y sont au
nombi e de 112 et leur accroissement
n’e.st point terminé. Les Unions de
jeunes filles, esl-'û éil sont, aussi florissantes que celles des jeunes gens.
Et ceci nous amène à faire quelques
réflexions .sur cette partie spéciale
de l’œuvre des Unions Chrétiennes
dans nos Vallées.
Pourquoi ce facteur aussi important pour la vie de notre Jeunesse
chrétienne a-t-il été négligé presque
complètement jusqu’ici ? Nous avons
bien à Turin et à la Tour une « Société de demoiselles pour la protection de l’enfance pauvre », et à S.t
Jean une «Société de Missions», mais
ce n’est là, à notre avis qu’une ou
deux des branches de l’activité dont
des Unions chrétiennes devraient
s’occuper.
II y aurait en outre un vaste
champ comme infirmières volontaires, comme lectrices de la Bible,
comme collectrices pour les Missions
ou comme couturières en faveur des
pauvres; mais tout ce déployement
d’énergies extérieures ne saurait remplacer l’union de jeunes âmes qui
cherchent ensemble à croître dans
la connaissance et dans la grâce.
Pourquoi n’y aurait-il pas, parmi
nos jeunes filles, des réunions de
prjère et d’étude de la parole de
Dieu? On nous répond: Elles ont,
bien plus que les jeunes gens, des
difficultés à se réunir le soir. Et
pourquoi ne se réuniraient-elles pas,
comme cela se pratique en
terre, le Dimanche matin entre l’Ecole du Dimanche et le culte principal, ou l’après-midi de ce même
joui;, aprè.s te catéchisme?,Que l’on
s’aide des conseils, des directions de
personnes plus âgées, mais qu’on
laisse à l’Union l’initiative et l’empreinle de la jeunesse. Que l’on ait
des séances de travail ou de lecture,
mais qu’il y ait toujours un sanetuaire réservé 'pour les entretiens
intimes et pour l’exercice de la piété,
Et puis, que de temps à autre les
Unions des deux sexes sè retrouvent
dans des séances compiunes et dans
un même esprit, celui de l’apéfre:
Ici il n’y a ni homme ni femme, mais
Christ est toute chose en tous. .Ne
serait-ce point donner toujours davantage à l’Eglise Chrétienne cé ca-r
chet de famille, qu’il n’est pas même
possible d’avoir à la Table du Seigneur?
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4
:
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Cette pensée fera peut-être sourire
plus d’un sage d’entre nos lecteurs !
Eh bien I que l’on essaie, avant de
1'rötester. Il ne s’agit pas de monter
sur l’estrade, comme les ofÉicières
de l’Armée du Salut, et de faire violence à la modestie innée de la l’emme; il ne s’agit pas de prêcher en
pulilic, mais de vaincre un peu de
fausse honte ou de paresse spii'ituelle
pour s’organiser et persévérer. Quelle
sera la paroisse qui donnera le
branle?
CORRESPONDANCE
Palernifi, 20 Jarrvior 1892.
Cher ami,
m
m.
Tu m’as ouvert une colonne du
« Témoin », par ta remarque bienveillatite sur notre fête de Noël
lorsque tu écris; «on s’attendait
a une grande foule laisse moi
donc dire à tes lecteurs que l’attente n’a pas été déçue. La foule
a été très grapde, comme du reste
les années précédentes nou-s y avaient
liabitués, et ce li’était pas la foule de'
la rue, mais elle se composait d’autant de personnes qui avaient dû
solliciter .des billets d’entrée et pour
cela nous décliner nom et prénom.
Eussions-nous eu le double et le
'triple de billets à distribuer, ils auraient tous été placés et bien placés;
aussi que de refus fûmes-nous obligés d’opposer aux plus pressantes sollicitations, refus qui nous coûtaient
plus à nous qu’à ceux qui les recevaient, mais les murs de notre Eglise
ne cèdent à aucune pression, et lorsque dans un local destiné, en temps
ordinaiie, à contenir 250 personnes
on a déjà réussi à en loger 500, c’est
ta solution du problème qui consiste
à occuper entièrement un espace
donné par la juxtaposition lies molédules, sans qu’il y ait compénétrabilité de la masse.sensible. En elfet,
il s’agit de molécules liurnaines!
Ce qui attire nôtre public, c’est
moins la curiosité de voii' une salle,
décorée et un arbre resplendissant,
que le désir d’entendre de ûonnes
choses et bien dites. Nous n’avons
gante d’oublier que nous vivons flans
un payi-s où l’on aime ce (jui est
beau; aussi, sans tomber dans l’imitation de décors théatrals, nous avons
mis un soin particulier à sati.sfaii‘e
le goût esthétique de notre population. Pour ajouter l’agrément de la
variété, une année, nous avons transporté un versant des ALl.res jusqu’ici;
dans la région des sapins, brillait
l’arbre merveilleux aux mille reilets,
et sur un plateau inférieur, tes enfants, grimpant par un senliei' à
mi-côte venaient parler à cette foule
de l’amour pour la patrie célestè et
pour celle terresti e. Cette année,c’est
une plage de notre côte sicilienne
dominée par un rocher avancé, sur
lequel se di'essait nn pin maril.imè
que nous avons dû repi'oduire, pour
prêter à l’illusion d’une barque (|ui
rentrait dans le port portant nos
marins qu’attendaient leurs famille.s,
travaillant et chantant. Les24eurants
qui ont pris part à ce dialogue avec
chœurs et ch'anls ont pu ainsi proclamer comment Dieu veille suivies
absents, protège des dangers, sauve
des maliieurs et, par deux [iriérfis
chantées ont ému tout l’auditoiie.
L’attrait de notre fêle,, nous. tenons à le répéter, est dans la partie instructive, morale et religieu.;^e
dont les enfanis se font les interprètes. Pourquoi le cacherai-je par
fausse modestie? noli'e inslitut a acquis une réputation toute spéciale
de bonne diction, de fléolamalion
natui'elle, de précision et (l’harmonie
dans le chant, qu’un choix- judicieux
met en reliet! Le secret est. tout
simple; nous ne dressons pas îles
perroquets, nous voulons que nos
enfants conçoivent clairemeni, qu’ils
sentent vivement, qu’ils s’expriment
coLira'mment.
A notre dernière fêlé, les juges
compétents ne man(|uaienl pas; et
en première ligne nous avions l'ins
mm.
5
.17
pecleur scolastique qui donnait le
aignal des applaudissements et qui
MP se lassait pas de s'éci'ier: « hene »
« bravüs et en sortant il vint_ me
l'emercier cliaudernent en ajoutant
iju’un Institut qui donne de tels résultats ne peni que prospérer et
taire beaucoup de bien
Chaque année, en pareille circnnslance, le cercle de notre intluence
religieuse s’élargit et notre œuvi-e
se consolide. En elTet, que de pi'éjugés abattus, que (le sympathies
acquises à notre cause, que de personnes ipii n’aiu'aient jamais Cranchi le seuil de nos locaux, après
l’avoir fait cette première fois, le fotit
ensuite sans scrnpnles !
L’école en bénéficie immédiatement par de nouvelles inscriptions ;
et nous ne nous réjouissons pas seulement des nouvelles retn-ues pour
l’école elle-même, mais noli'e regard
va plus en avant, soutenu par notre
espérance et notre foi, nous voyons
en eux de futurs chrétiens évangéliques. Ce qui prouve que noti'e
esptjir n’est point chimérique ni hasardé c’est .que celte année, dans
une classe de catéchumènes composée de dix jeunes filles sorties de
notre InsLitü:,six d’entre elLs appartiennent à des familles catholiques.
Nous ne saurions' perdre de vue
ce hut pi'emier.et final de nos écoles
el si nous en avions le malheur,
une excpllenle circidaire de notre
cher président, pleine de sages conseils, vient de nous y rendre douhlement attentifs.
Tout en prouvant le sérieux de
l’œuviie, ce fait sera la meilleure
réponse à ceux qui craignent que
nos' fêtes ne deviennent mondaines,
parceqn’elle.s ne sont pas exclixsivemenf religieuses. De i’avis de bien
des gens, l’arbre de Noël devrait être
pour les évangéliques à peu prés ce
rque le a presepio » est pour les caItholiques, chose sacrée. Ils veulent
ien faire une solennité, une comméIrnoratioh qui, avant ou après la date
lofficielle de la naissance du Christ,
soit la Noël célébrée par les enfants
dans l’esprit dans lequel les adultes
la célébreront au '25 Décembre]
C’est perdre une bonne occasion
de faire comprendie à nos etdants
et par leur moyen an nomlireux
imblic qui vient jouir avec eux, c|ue
l’Evangile du Christ, dont nous fêtons la naissance, approuve et irnpliijue louL ce qui est honnête, bon
et juste; que le Jésus qui a béni
les petits enfants ne peut être i]ue
heureux de les voir croître en .sagesse, se développer sainement, sachant faire valoir' les facultés dont
Dieu les a enrichis, pour honorer
leur Maître â l’école duquel ils sont
élevés,et pour exciter d’anlre.s à une
sairrte jalousie de parlitdpar aux
mômes avantages intellectuels' et
spirituels. Sans irons préoccuper de
l’origine de cette fête, de la manière
dont elle est célébrée en pays pro-.
testant, nous ne voulons pas oublier
que nous sommes en pays catholique
et (|ue notre Eglise est missionnaire
avant tout. Du reste, une imitation
servile, comme une véfiération exclusive ne saurait que nous nuii’e;'
.'Cl
en eiTet
nn pays
il est bon de montrer, dans
où tout devient l'éLiobe et
célébr'alion fétichiste, que notre arl)i'e de Noël en soi n’a l'ien de sacré pour nous. S’il n’en était ainsi,
les caricatui'cs de cet arbre dèmo-,
lir aient bien viles le prestige de notre
solennité!
De gi'aiidà magasins de nouveautés
s’iijaugurent vers la Noël, dans notre
ville.; voilà des .sapins char-gés rie
cadeaux que l’on fait aux acheteurs,
'Veut-on attirer du momie à l’Exposition? le Comité imagine un arbre
de N(xêl monstre avec des. milliers
de prix, à 1 fr. le billet pour y concourir. Les dames patronesses de
l’enfance pauvre eu dressent un autre dans un oratoire catholique, et
rinévitable loterie sollieitera la charité du bon public; car chez nous
le catholicisme depuis longtemps- a
habitué ses adepte.s à la « cointel'essata », rien pour rien. On fait
r-
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38 —
l’aumône: on a un ¡)eu de paradis;
on vient en aide aux victimes d’un
désasti'e: on a deux tours de danse,
un peu de spectacle, surlout un bon
bull'el; pense-t-on è l’enfance pauvre?
on est alléché par de beaux lots que
l’arbre de Noël vous exhibe et qui
pourront bien prendi'e la route de
chez vous si... si vous êtes charitables, c’est-à-dire .si vous prenez plusîeui's billets. Ne tombons donc pas
dans des excès de vénération aussi
pour que ces coutumes mondaines
ne paraissent pas des excès de profanation de ce que les protestants
considéreraient (bien à tort) comme
sacré.
Tu as, cher ami, contribué bien
efficacement à ce que la note religieuse ait la place d’honneur dans
notre tête, par ton « Natale » que
tu as composé tout exprès pom- nous
et je t’en remercie vivement. t/Evangiie de la grâce y resplendit d’un
bout à l’autre et avec tant d’éclat
qu’après la récitation de ces vers,
pas un de nos auditeurs n’a pu se
méprendre sur la nature et l’esprit
de notre léte, tant est qu’il n’y eussent été préalablement préparés parla prièie et l’allocution d’ouverture.
11 me reste à exprimer un regret:
nous avons espéré un moment dra
faire un pas important vers l’alliance
évangéliqup locale, en réunissant les
enfants des quatre églises Italiennes de Palerme autour d’un même
arbre de Noël, et de rendre un beau
témoignage devanl la population en
célébrant la fête dans un théâtre où
un plus grand nombre d’auditeurs
auraient pu accourir. Les quatre
pasteurs se réunirent plusieurs fois
à cet effet dans les locaux de notre
Institut, ils étaient parfaitement d’accord eux,, mais l’une des Eglises ne
secondait pas son pasteui-, et après
trois semaines et plus de pourparlers,
l’esprit de parti et le verbe pontifical venu du dehors . remportèrent;
cètte Eglise refusa de s’utfir aux autres. Je dois ajouter, « a scanso di
equivoci » que les trois. églises qùi
deux Eglises Mélho
ayant toute confiance dans leurs pasleurs les avaient anlorisés à s’entendre et partant étaient prêtes à
s’unir, .sont le:- ”
distes et celle Vaiuloise.
En commençant je remarquais que
tu m’avais ouvert une colonne du
Témoin, je crains d’en .avoir envahi
une seconde, je me remets à ta clémence et à la discrétion du sécateur, (1).
Ton bien dévoué
A. Mus'I’on.
NOTICE NÉCROLOGIQUE
Bien des personnes se rappelleront
aux Vallées de M® veuve OUm.pia
Giunipero, née Bertone qui demeura
à la Tour lors des opérations du
catasto d’il y a une trentaine d’arinées, y ayant accompagné son fils
attaché aux opérations.
Catholique de naissance, grâce à
l’influence bienfaisante de sa bellefille (ex Mlle E. Rollier) avec laquelle elle vécut toujours dans la
meilleure baimonie, elle embrassa
l’Evangile ici à Palerme et fut admise dans l’Eglise en 1878. Le Seigneur a rappelé à Lui .sa fidèle servante, d’une manière tout à fait
inattendue. Elle était avec nous à
Noël autour de la table du Seigneur.
Le dernier jour de l’an elle délogea
subitement, ses deiniéi'es paroles
étant: « Seigneur pardonne moi tons
mes péchés et prends moi àvee toi ».
Elle avait l’âge de 82 ans, dans la
pleine jouissance de toutes s,gs facultés. Décédée à Partinico (ville de
30.000 âmes à "52 kilom. de Palerme)
son ensevelissement fut encore un
témoignage de sa fol, vu que c’était
le premier enterrement évangélique
qui avait lieu dans cette ville.
A. M.
(1) Notre itmi pouiTa se remíre compte dü nomi b?'e de.colonne» qii'il a envahies; mais considérant'
■ qu'îl iî‘y a aucun nipport'entro lui et uû aeocatore,,
[ colül-ci n’est pas sorti do son étui.
Réd,
r, J U
7
CHRO^IÜUK VAlftOISK
Villar. Jean fíarlhéícmy
Monnet^ depuis longtemps syticlie du
Villar, vient d’être nommé chevalier
de la couronne d’Italie. Voilà une
décoration bien placée. Nos félicilations cordiales au néo-chevalier.
Maria accedit, non orans
VARIÉTÉS
Deux écliautilloiis étranges de
l’esprit catholique. Le piemier est
simplemeul inepte:
« Denier apicole du Sacré Cœur.
— On nous prie de porter à la connaissance de nos lecteurs, t|u’il s’est
foi’mé une association religieuse et
e, dans le but d’érigei' en l'hon
neur du Sacré-Gœui', dans la basilique de Moritrnai'tre, un pilier, ilil
pilier des ap'ciilteurs. Chaque associé est invité à offrir dans ce but,
dix centimes pour chacune des ruches qu’il possède. Cette offrande l'o"mera'une protection contre le.s fléaux
qui peuvent atteindre les ruchers,
et une aumône propre à attirei' les
bénédictions du Sacré-Cœur sur les
abeilles des associés. »
Heu reuses abeilles! Voilà une a.ssurance précieuse pour une somme
modique.
La seconde citation dévoile chez
le « saint B à qui elle est empruntée
une conception tellement sacrilège
du Dieu dont il ose parler, que j’ai
d'abord mis en doute l’authenticité
de ce passage. Mais comment douter
de l’orthodoxie d’une pensée précieusement relevée par la Semaine
religieuse du diocèse de Versailles?
Je m’incline donc et je relis ce qui
Suit;
« Quand Marie s’approche du trône
de Dieu, elle ne prie pas, mais elle
ordonne; elle parle non comme une
servante, mais comme wne souveraine. La malédiction éternelle rie
sera pas le partage de celui pour
lequel Mai'ie aura prié,,
seule fois
sed imperane; Domina, non ancilla.
Ælernum vœ non sentiet pro quo
vfil semel oraverü Maria. Dan.s cts
paroles, on entend tous les l’éres.
Aussi, l’Eglise, bien loin de s’opposer à ce magnifique courant de dévotion, en favorise, an contraire, la
marche çt les progrès.
« Le cardinal saint Pierre Damien. »
C’est le cas ou jamais d’appliquer
le fameux cliché; « Pas de commentaires, n’est-ce pas? »
Eglise Libre.
PENSEES
l,avater écrivait un jour à une
dame de .se.s amies que les cinq régies suivantes doivent se trouver à
la base de toute éducation;
Teidr les enfants de bonne humeur;
lœs habituer à l’ordre;
Leur refuser Inettement les choses
qui ne sont pas permises;
D’autre part, leur accorder autant
que possible et ne pas trouver du
à défendre;
j6S tenir toujours occupés.
»
I Tous les talents de ce monde ne
I pèsent pas autant qu’une seule vertu.
I Haug.
i
! « Comme les (emps sont mauvais! »
I vous entend-on dire. Ne vous piaiI gnez (lue de vous-raêmesi
I " Pfest.
i Lofs même qu’une nouveauté te
j plaît, ne sois pas le premier à l’adopter.
I PfetfeL ,
' Celli qi'i se prive pour donner, ^
a une double jouissance.
F. L. Bûhrlen.
-:'f|
f
■■
8
T,:.-1
40
lleviic PolirK|ii(‘
in
i-ft' ^
ünlio — Le congréH smiifaire
irilerruilional réuni ù \enise s’occupe
d’un réglement de police maritime
pour les ([uuraiiluines et pour les
pèlerinages.
— La santé du Pape a donné
lieu à de sérieu.ses inquiétudes On
le dit frappé par les nombreux décès qui ont eu lieu dans le haut
clergé (Agosti ni, AI i,monda, Magnasco,
Manning, Simeoni, Anderteb^).
— Un tremblement de terre a
causé de graves dégâts a Genziino
et pays voisin.s. Des centaines de
|)et'sonnes restent sans abri.
— Des troubles suivis de scio[>ero
ont éclaté dans les universités de
Naples, Rome et Tuiin.
SmÎ8«c
et Italiens chargés de rédiger le
nouveau Irailé de commerce entre
les deux pays, ne parviennent pa.s
à s’entendre.
Première Liste des Abonnés qui ont
payé leur abonnement pour 1802. (i)
(1) Plusieurs nljonnements nous ont (été payés
depuis lu formation do cette liste ; les noms pural'•iPf'Picrr: ü'oht dans un procliain N'.
Les délégués i^ui.sses
' jllIoMittg'iie— Le Gouvernement
d’après le désir de l’Empereur, a
préparé un projet'de loi qui frappera rudement tous ceux qui favorisent les mauvaises rnuiurs.
Itul^aric — Le ministre S’ianbouloff a été bles,sé d’un coup pai'li
d'un revolver qu’il tenail dan.s sa
PRAL — M.rs François Rostan ancien,
' J. D.l Ro.stan syndic, iWASSEL — M.me
Jeanne Tron-Pons. PÉRIER MANEILLE —
M.rs Pierre Pascal syndic, (Chnbrans), J.n
Pons, ex-ancien, M.me veuve Cat. Grill,
Phil. Rostan past., Fr, Peyrot'’ancien, Ann.
Rostan docl., Henri Poët ancien, Paul Bai
me ancien. POMARET ~ M.rs Lantaret
P.re command., .1. D. Rivoire prof.. Bertet
syndic, Paul Lantaret past., Alex. Bert secret., Heiii'i Long. S. GERMAIX — Bari,.
Moiilìet aiicloil. PRAHUSTIN =. M.ins Marthe Avomlet. AXGROGNR _ M.rs Et- Bnlîn,
D.l Malan, Dd. Bcrthiat, Michel Bonnet,
D.l Odili, Bart. Pons, Et. Bonnet pa.st. P.ro
Monastier, Al. Balmas past.. Union év. Pradu-Tour, Union év. Caciet-Rivoires, Union
év. S. Laurent, Bertalot Ant. S- JEAN —
M.lle Malariot, maitresse, M.rs EL Ilo.stan,
D.d Aibarin. LA TOUR M.rs F-s Eynard,
M.mes El. Monastier, Mél- Bosio-Gay, M.r.s
J. Ant. Jahier, .J. P. Pons past., Phil. Co.çtabel ancieti, M.mes Car. Beckwith, Marie
Bert, Pierre Poët, M.me Car.' Boër, M.rs
Jean Ftichard, J. Louis Rostan, M.lle Lantarot, M. L. Eynard. PIGNEROL — M. Henri
Ro.stan. AUTRES PARTIES D’ITALIE —
M.me Marie Meynier, V.ve, M.rs Jules Bonnet past., rev. Don. Miller, ing. L. .\rmissoglio, G. D. Billour, Bait. Sappè, J. D.d
Turin past., J.s Long past., M.me Stewart,
M-rs 'Giorgio Pons, P.re Chauvie év., ing.
F.ynard, Palerme Giov. Pons past., M.lle
Pasteur, M.rs D.l Gay, Val. Klet inst, M.rates
Lydie Revel, V.ve. Mad. Perrou, Marg. Revet, Unione crist. Milano. M.i'S H- Bosio
prof, Imhoff Ed., Ugo Ernmer. Pierre Rivoire prof, Giov. Romano past, S.ra Paolina Pons, Sig. V. Alb. Costabel, cand. teol.
Pli. Cardon past .SUISSE _ M.rs Ad. Gautier ing., Ed.d Tourn. FRANCE — M.me
, Nussey, M.rs Aug. Malan past., J. D.l Mauriii past., M.me Mad. Rostan. GRANDE
BRETAGNE —, Doct. Johnstone, rev. J. N.
Worsfold, G. B. Pechel, M.me Fowle, .M.me
Lake, M. Ford, M.me Qilly.
AVIS
La Société de Mission « Pra-delTonio » aura D, V. sa séance annuelle Mercredi 3 Février à 7' h,
et demie du soir dans la salle habituelle des réunions, au Collège.
Dans celte séance sera lu un rapport sur le travail accompli pendant
l’amme écoulée, et les membres seront reconnaissants envers les ami.s
qui voudront en cette occasion les
encourager par leurs conseils dans
l’œuvre qu’il§ poursüiyent.
., ’ Le Président..
,1. P. Malan, Gérant
Turre Pedice — Imprimerie Alpina
1, i-