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Soixante-sixième année - Anno VIIP.
30 Mai 1930
N“ 20
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CHAQUE VENDREDI
VALLEES
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deux Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de l'Ecfio
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser: pour la Rédaction, à M. le Pasteur Jcles Tron - Torre Pellice
— pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud, N“ 31
- Torre Pellice.
Pour toutes tes annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte fo centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
vu Le numéro: %5 centimes •'o.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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La Conféreme ,se réunira à Brescia, le
24 juin prochain, à 20 h. 30. Le culte d’ouverture sera présidé par M. le pasteur
Vinay. La Conférence est Ofppélée à
étwMer deux sujets sur lesquels la Comfnission de District a prié MM. les pasteurs
'Jean Bertinatti et G. Del Pesco de préparer un rapport : « La célébration, de la
Sainte-Cène » et « Une récente liturgie des
^Eglises Libres d’Angleterre ». Un Colloque
Pastoral ama lieu, à 15 heures du 24 juin.
Les Piasteurs et les Evangélistes y sont in|ü«tés. Les rapports des Eglises doivent être
enoojes au Surintendant (13, Via Manzom - Firenze) pas pim tard-du 9 juin
prochain.
Les membres de la Conférence, pasteurs et laïqms, sont priés de s’adresser
a temps, pour le logement, au pasteur de
Brescia, M. E. Bivoire (Via dei Mille, 4).
Florence, le 20 mal 1930.
La Commission de District:
E. Meynier, pasteur, président
Comm. D. Colucci, vice-président
J. Bertinatti, pasteur, secrétaire.
fgiw it iiTEnE
L’ASCENSION.
Actes I, 9-11.
¡Ce -grand fait termine rhistoitre de la vie
terrestre de Jésus-Christ et en même
temps ;œt le commencement de rhisto-ire
de l’Eglfee. C'est le moment où l'œiuvre terrestre du Sauveur va faire pllace à son
œuvre céìtóte. Il est introduit dans cette
vie supérieure où H. est mis en possession
de la puissance par laquelle il agit en'core
sur le monde et dans ses disciples.
îi: îü ïf:
C’est dans les Actes que nous trouvons
la peinture la plus détaillée de l’Ascension.
Ce ne fut pas une disparition ; il ne se
déroba pas à eux ; ce ne fut pas un mystérieux enlèvement par le feu ; ce fut encore moins une simple cœsation de visites,
inutilement espérées jour après jour : ce
fut un départ solennel. Le Seigneur s’éleva
et -du regard les disciples -le suivirent jusqu’aux confi.ns du monde de la vue et des
sens. Ce fut en ce moment que deux messagers célestes se présentèrent à eux et
leur dirent : « Pourquoi vous arrêtez-vous
à regarder au ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé d’avec vous, reviendra de la même manière que vous l’y avez vu monter».
Recherchons quelques leçons renfermées
dans ce fait.
• * « *
Le premier enseignement à en tirer,
c’est que ceux qui aàment Jésus doivent
vivre d’attente autant que de souvenir.
Il est assurément bienfaisant de conserver dans le cœur l’image dé Jésus tel qu’il
était siur la terre, avec le souvenir de ses
œuvres et de ses paroles ; mais il faut le
voir dans le ciel comme Médiat^r, Intercesseur, Souverain Sacrificateur. Vivre avec
lui là où il est monté. En cela se trouve
le secret de la vie chrétienne, de sa force
¡victorieuse, de Sa vie intérieure. Combien
tout eda est différent d’un vain regret
et d’une indolente contemplation :! Ce n’est
pas dans les nuages qu’ij faut chercher le
Sauveur, mais dans le cid, d’où Ü viendra.
L’attente du Fils de Dieu ne doit pas faire
de nous des rêveurs, mais dtó chrétiens vivants de la vie qui vient d’En-Haut.
Comment l’Ascension peut-die nourrir
cette espérance ou nous -suggérer ce devoir ? C’est la certitude du retour du
Sauveur.
« Ce Jésus... reviendra ». Le spectacle de
l’Ascension devait donner aux disciples
une grande réalité à la pensée de son retour. Si Jésus avait disparu d’uine autre
manière, l'obscurité 'aurait enveloppé son
état présent, le lieu qu’il habite, et rendu
peut-être la communion avec lui plus difficile. Mais ils Savent où il est, donc où
regarder, d’où l’attendre venir. La vue de
l’Ascension fait n^tre en eux et fortifier
la foi à un second avènement.
Rien de pliis remarquable que l’espérance personnelle du retour du Christ qui
animait et consolait te' disciples dans les
premiers siècles de l’Eglise. Et aussi longtemps que les hommes puisèrent directement leur rdigion dans la Bible, ils conservèrent dans toute sa fraîcheur cet espoir vivant et vivifiaPt.
Notre Seigneur lui-même annonce son
retour dans des termes précis : Es verront
le Füs de FHomme venir sur les nuées avec
puissance et avec gloire. Quand je vous
aurai préparé une place, je reviendrai.
Les apôtres décrivent de la même manière
la grande espérance de l’Eglise : Le Seigneur lui-même descendra du del. Quand
le Souverain Pasteur paraîtra. Quand
Christ qui est nptre vie apparaîtra. Vokà,
il vient sur les nuées et tout œil le vetra.
Certainement je viens bientôt.
Ki ^ !»
Chers lecteurs, qu’est pour nous le souvenir, la commémOilation de l’Ascension -de
notre Seigneur ? Connaissons-nous la consolation qu’eUe donne ? Possédons-nous
l’assurance d’avoir dans le ciel un Ami qui
a tout notre cœur, un Sauveur qjuli intercède pour nous, qui nous envoie son SaintEsprit ? Savons-nous par expérience. de
quel secours est ^Ascension dans' nos moments -de faiblesse ? S’il est là-haut, Il nous
voit, .nous fortifie, nous Sanctifie. -Mai« le
sentiment qu'il nous voit doit nous éloigner diu mal, car II nous jugera. Efforço-nnnous donc de marcher en sainteté de vie,
nous sanctifiant pour ]e salut de notre âme
et pour l’âme des autres.
Dieu veuille, dans Sa grâce, qu’en nous
rappelant de ce monde au jour fixé dans
sa sagesse, nous soyons reçus dans la Maison du Père, où le Seigneur a préparé une
place pour tous ceux qui sont affectionnés
aux choses d’En-Haut.
AAAAAAAAAAAAAAAAAA
Les grandes entreprises
du Christianisme,
VIL ■
CONCLUSION.
Il est temps de conclure, pour -ne
pas trop ennuyer le lecteur, tout en laissant dans l’ombre d'autres entreprises
chrétiennes.
Nous terminerons par une objection que
ceux qui ne sont pas bien dispcfâés envers
le Christianiisme vont nous faire. Ils nous
diront en effet : Si le Christianisme est
ce que ce vous affirmez et s’il accomplit
les choses dont vous avez parlé, nous sommes tout disposés à l’accepter. Mais nous
faisans nos réserves, car nous avons connu
nombre de chrétiens qui ne sont pas
en harmonie avec les principes qu’ils profœsent, et dont les fruits ne sont pas précisément ceux que Vous nous avez présenté.
L’objection est grave et nous ne la prenons pas à la légère du tout, mais nous
¡nous permettons d’observer que les chrétiens ne .sont pas le Christianisme. Il est
regrettable de devoir les distinguer, mais
nous ne pouvons fermer les yeux à la lumière des faits. Le Christianisme c’est la
pensée, le sentiment, la volonté de Christ
manifestant à la terre la vie ¡divine ; les
chrétiens en Sont les interprètes plus ou
moins fidèles, ce sont des canaux imparfaits par le moyen desquels l’eau de la
source la plus pure arrive à dœtination,
avec les impuretés rencontrées sur son
cheimn. Faut-il! condamner la source parce
que les canaux qui la conduiseint l’altèrent
en route? Ce serait absurde, comme c’est
absuïde de condamner et mépriser le
Christi'anisme parce que des chrétiens ne
sont pas toujours à la hauteur de leur
Maître, source de vie étemelle.
Malgré toutes te défaillances et te faiblesses des chrétiens le Christianisme
reste ce que nous avons dit, une force
merveilleuse qui travaille à affranchir le
inonde de tous te esclavages, de toutes
te misères : s’il y 'a dans son sein des traîtres et des déserteurs, il y a aussi des
héros et des braves par le moyen deisquels
l’esprit de Christ agit accomplissant son
plan, réahsant la volonté divine sur la
terre. L. M.
gnnnnnnDpflnnnnnnnnnDn-n
Giiiyiiii Farel et les Veedois.
Neuchâtel célèbre cette année le 400°
anniversaire de l’établisisement de la Réforme dans la ville et dans le Canton.
C'est Guillaume Farel qui a été, entre
te mains de Dieu, l’inStrument principal
de cet évènement, auquel Neuchâtel doit
la place en vue qu’il a acquise dans le
mouvement religieux et intellectuel, et
sans doute aussi, en bonne partie, sa
prospérité matérielle.
C’est aussi de lui que Dieu s’est servi
pour asseoir sur des bases solides la Réformation dans (nos Vallées, à partir de
cette même année 1530. C’eSt dire que la
personne de Farel est, pour les Vaudois
aussi, d’un haut 'intérêt. Nous allons donc
rappeler brièvement sa carrière longue et
agitée.
Farel naquit à Gap, en 1489. Bien que
natif de la patrie de Pierre de Bruys, le
précurseur de Valdo et le fougueux destructeur des croix et des images, le jeune
Guillaume était plongé dans toutes te superstitions idolâtres de son temps, et son
bouclant caractère de méridional le portait à s’adonner avec passion à l’adoration
des saints, aux pèlerinages, etc. Il trouvait tout naturel que l’Eglise se défendît
par le fer et le feu contre te novateurs, qui osaient, au nom de l’Evangile,
jeter le discrédit sur ces mânifestations
antibibliques de la piété. « Le papisme luimême n’était pas si papiste que moi »,
écrivait-il plus tard,
A vingt anp, il se rendit à Paris pour
ses études. Dégoûté de la vie tapageuse
et dissipée de ses condisciples, il se mit
à fréquenter un vieillard d’apparence chétive, qu’il avait remarqué dans les églises. C’était Lefèvre d’Etaples, qui, par sa
traduction française de la Bible, a préparé
en France le terrain pour la Réforme. Le
maître et le disciple se dégagèrent ensemble graduellement de la superstition où ils
étaient plongés et, quand l’écho de la protestation de Luther retentit, le jeune ba
chelier dauphinois, comme te chrétiens de
Bérée, confronta ses écrits avec la Bible,
et ses yeux s’ouvrirent à la vérité évangélique. Il se mit aussitôt à l’enseigner
hardiment, jusqu’en 1521, alors' que l’Université fit brûler sur le bûcher les ouvrages
dte Luther. Après un séjour à Meaux, Farel
rentra à Gap, où il ne tarda pas à communiquer l’ardeur de Ses convictions à quatre de
ses cinq frères et à plusieurs autres Dauphinois. Recherché comme hérétique, il finit par iiasser en. Sufese en 1523.
Bouillant, impétueux, énergique, il secoua te esprits partout où il séjourna :
à Bâle, à Zurich, à Strasbourg, à Monthéliard, où il organisa la Réforme, à Metz,
enfin dans la Suisse romande, dont il fut
l’un des réformateurs. Rien ne Larrêtadt,
et le specta,cle des foute ignorantes, soulevées par le clergé, semblait accroître
son zèle et Son courage. Il essuya maints
dangers et fut plusieurs fois roué de coui*.
En novembre 1529, il se dirigea vers
Neuchâtel' où, bravant avec persévérance
raie opposition opiniâtre, il finit par obtenir que te bourgeois se décid,aBee(nt pour
la Réforme, le 23 octobre 1530.
C’est dans ce niême mois qu’il eut la
visite du .barbe Georges Morel, que le synode vaudois avait envoyé pour consulter
te rêform!ateurs sur te points dans lesquels la Réforme s’éloignait de leurs anciennes croyances. Oecolampade leur dbnnia
ses réponses par écrit. Farel, au fort de
la lutte pour la conquête de Neuchâtel,
ne semble pas avoir mis alors la main à
la plume. Mais il établit avec l’EgJise Vaudoise des relations qui .ne tardèrent pas
à le porter au premier plan.
Quand te Barbes convoquèrent le synode général à Chanforan, en 1532, ils invitèrent te réformateurs à venir y exposer leurs doctriEnes. Farel, Saulmer et
Qlivétan s'’y rendirent, et l’on peut croire
que ^éloquence, à la fois impétueuse et
persuasive du premier, fut pour beaucoup
dans la résolution qui fut prise.
Farel ne revint .plus aux Valées.
Son action à Genève, où il contraignit
Calvin à s’arrêter pour l’aider à combattre l’erreur et la superstition, la responsabilité, qui pesait sur lui, des églises réformées de Vaud et de Neuchâtel, raie
correspondance étendue, les ouvrages qu’il
composa, expliquent qu’il n’ait plus pu
s’occuper de visu de ce qui se passait dans
te vallées des Alpes. Mais il ne cessa jamais die s’y intéresser. Son frère Qauchier,
aussi zélé que lui pour la Réforme, était
entré au service du comte de Furstemberg,
gouverneur des Vallées pour la France,
qui lui confia ce gouvernement durant son
a.bsence. Sous sa protectian le mouvement
s’affirma toujours plus et Angrogne, en
particulier, y adhéra en masse.
Les Rorengo, ayant pu momentanément
reprendre le deiæius, emprisonnèrent les
ministres dans leur château de la Tour;
mais Farel intéressa Berne, Bâle, Strasbourg, et put obtenir leur libération.
Lors du réveil de 1555, quand te Vaudois bâtirent leurs temples et s’organisèrent en paroisses, ils demandèrent des
pasteurs à la Suisse. Farel encouragea plus
d’un à assumer cette charge périlleuse,
regrettant de ne pouvoir se rendre luimême «parmi ceux dont je ne sais s’il
est possible de trouver te égaux».
En 1559, avec Viret et. Théodore de
Bèze, il partit en députation en leur faveur auprès des princes d’Allemagne, pour
2
prévmir la réaction qu’Enunanuel-Philibert afladt déchaîner.
Après la guerre du comte de te. Trinité,
quand les Vaudoîs déléguèrent deux des
leurs pour prier les Eglises Protestantes
de les mettre en état, par leurs secours
en argent, de rélever leurs ruines, Faral,
quoique âgé de 72 ans et malade, voulut
les accompagner.
Après 'avoir fermé les yeux à Calvin, en
1564, il fit encore un dernier voyage à
Metz, au péril de sa vie, td était Facharnement deis ennemis de l’Evangile.
Enfin, le 13 septembre 1565, à 76 ans, il
termina paisiblement une carrière extraordinairement agitée et féconde. Aucune
biographie complète de ce vaillant héraut
de la vérité n’avait encore été écrite. Elle
va paraître très prochainement en un beau
volume «Mustré, de 600 pages in-4". Les
souscripteurs avant la publicatian peuvent l'avoir aux prix de faveur suivants,
en francs suisses : broché, 20 ; relié, 25 ;
édition de luxe : broché, 50 ; reKé, 75, chez
Ddachaux et Niestlé, Neuchâtel'. Aussitôt
publié, le prix du volume sera majoré.
J. J.
L’œnViE Scolaire
de^ mi^^iond piote^Éanted.
Tout le monde sait que la Réformation
a mis l’instruction parmi les objectifs à
atteindre. Elle a favorisé par tous les
moyens le développement de l’intejiliigence,
mettant le livre et l’écde à lia portée du
peuple. L’analphabétisme est moindre dans
les pays où la Réformation a pris pied.
Cela étant, il n’est pas à s’étonner que
les missions protestantes se préoccupent
de donner, avec le pain de l’âme, la nourriture ixjur l’intellect : la connaissance aux
païens au milieu desquels elles travaillent.
DaiK ce domaine, elles peuvent vanter de
beaux succès.
Ltó données suivantes nous sont fournies par l’excellente revue Foi et Vie du
1®^ mai 1930, toujours très documentée
daœ ses enquêtes.
Les missions protestante dirigent, dans
le monde entier, 46.580 écoles primaire où
sont instruits 2.165.800 élève; elle emploient 60.000 instituteurs indigène comme auxiliaire de instituteurs et institutrice d’Europe ou d’Amérique.
Le missions protetante sont très nombreuse. Voici les principale ou le plus
connue, par ordre d’importance : La Massion Prebytérienne de Etats-Unis dirige
1.145 école où Sont instruits près de 37.000
élèves. L’Armée du Salut entretient 1.080
école primaire. La Mission Evangélique de
Paris a, surtout en Afrique, 882 école où
nous trouvons près de 57.000 élève. La
Mission Evangélique de Bâle la suit de près
ave 647 école et plus de 34.200 élève.
Les Missions Moravè n’omt que 293 école,
mais elles instruisent 29.900 élève et emploient 500 instituteurs et institutrice.
Le Missions Wesléyenne ont 6.500 instituteurs à leur Service; l’Eglise Libre
d Ecosse rétribue 4.600 instituteurs indigène dans Se mieions d’Asie, d’Afrique
et de la Jamaïque. Le autre missions protetante enseignante, européenne et
américaine, instruisent plus de 2.000.000
d’enfants.
On sait que le missions protetante
exercent surtout leur apœtolat en Asie et
en Afrique. Voici, pour chacune de ces x)artie du monde, quelque contrée ou Etats
où le missions chrétienne ont déjà de
magnifique résultats.
En tête, vient l’Inde : 15.000 école primaire protestante instruisent plus de
537.200 élève. La Chine, idus peuplée, n’a
encore que 7.114 école protestante où
travailleint près de 252 000 élève. Le Jâpon
s’et ouvert à la civilisation occidentale :
se 4.443 école protetante instruisent
plus de 55.200 élève. Ne quittons pas l’Extrême-Orient, où le progrès sont déjà magnifique, sans mentionner la Corée, où
nous trouvons 41.400 enfants dans près
de 800 école protetante.
Plus, près de nous, dans le Proche-Orient,
dont 1a carte a été bouteversée par la
guerre mondiale, en Turquie, Syrie, etc.,
plus de 300 école se sont reconstituée et
ont déjà 27.000 élève. U nous faut aussi
mentionner le 150 école chrétienne de
Perse qpi reueiMent plus de 5.000 élève.
Naguère encore, c’était une opinion
commune que d’affirmer que le nègre
étaient réfractaire à tout enseignement.
En Afrique, le mieions protetante ont
porté la civilisation, contribué à l’abolition
de l’esclavage, arrêté le développement de
FMamisme, combattu 1a polygamie, lutté
pour l’extinction de l’anthropophagie. De
son côté, l’œuvre scolaire se développe et
commence à porter de fruits.
Par ordre d’importance, voici quelque
pays où le missions protetante ont le
plus d’école primaire, en Afrique. En
Egypte, nous trouvons 480 école et 16.000
élève ; en Zambézie, 1.105 instituteurs
protetants instruisent près de 40.CO0 élève dams leurs 457 école. tB y a quelques
année, l'Ougîanda n’était pas mentionnée
sur la plupart de carte ; le missionnaire chrétiens sont venus. Aujourd’hui, de
route sillonnent le pays, de bourgs se
sont élevés, de champs cultivés remplacent
la brousse de naguère; ü y a de écde
dans preque tous le village et 2,000 institutrice et linstituteurs protestants instruisent 82.000 élève. A l’intérieur de
l’Afrique, le missions protetante ont
déjà 260 école ; et pourtant Dieu Sait
embien le communications y sont encore
difficile ; de plus, Mn de toute civilisation,
missionnaire et membre de l'enseigne-,
ment sont expeés à de nombreux, dangers.
On sait que la Mission évangélique de
Paris a ouvert 382 école au Lessouto ;
529 instituteurs instruisent près de 29.000
enfants dans ce petit pays habité par de
nègre qui, autrefois complètement sauvage, sont maintenant civilisé.
Le Etats suivants ont de écoles protetante qui, sans être aussi nombreuse,
sont bien vivante : leur nombre augmente
chaque année. Ce pays' sont ; le Nyassalad, avec 80 écde ; la Cafrérie, ave 46 ;
la Liberia, avec 42 ; le Transvaal, en ,a 40 ;
te Hottentotée, 24 ; l’Ounyamyambé, 21 ;
la Nigeria, 20, etc.
Disons, enfin, qu’il y a 962 école protestante dans les Colonies et Protectorats
français et que près de 325,000 enfants
y reçoivent l’instruction.
Comme on le voit, s’il y a encore beaucoup trop d’ignorants dans le monde, lés
missions proteistante d’Europe et d’Amérique ont largement contribué à te diffurion de l’enseignement et, à ce titre, méritent la juste adiniration de tous ceux
qui déirent que l’ignorance disparaisse de
te surface de la terre.
Dans le monde entier, disons, pour terminer, que les 101 université, les 295 écoles industrieHes, les 1.500 écoles Secondiaires ou primaires supérieures des missions
protestantes, sont peuplées de 234.000
étudiants.
lüflri Mm 11 lit le iil'
Henri Heine, un des écrivains tes plus
frivdes et les pliuB cyniques de son siècle,
avait passé par des années de terribles
souffrances, causées par une maladie de la
moelle épinière. Dieu voulait dompter ce
cœur orgueilleux et incrédule, et sauver
ce blasphémateur de la condamnation
êterneHe.
Un jour qu’il recevait la visite d’un
ami : Si je 'pouvais seulement marcher
avec des béquilles, lui dit-il, savez-vms où
j’irais ? — Non. — Tout droit à l’église !
— Vous plaisantez. — Non, non, certainement, à l’église ; où voulez-vous qu’on aiUe
avec des béquilles ? Sans doute, si je pouvais m’en passer, j’irais me promener sur
les boulevards ou danser au bal pubUc.
Mais ce n’étaiit pas le but de Dieu que
ce Sceptique devînt un faux dévot de plus ;
d y en a déjà suffisammeait dans les églises du monde entier, La maladie se prolongea, et voici ce que raconte un autre
de ses amis qui te visitait quelques années
plus tard, en 1849 :
;« J'ai, dit-il, trouvé Heine à Paris,, mais
dans quel état ! Il était couché sur un matelas étendu par terre. Le pauvre homme
était presque entièrement aveugle et son
corps était en proie aux douleurs les plus
aiguës. Ses bras amaigris étaient étendus
immobiles, il était atteint d’une incurable
maladie de l’épine dorsale ; son dos, brûlé
de place en place par les médecins, n’était
qu’une plaie. Il offrait l’image frappante
de te souffrance, et pourtant son noble et
beau visage avait je ne sais quelle expression de paix et de soumission. Il me parte
de ses souffrances, comme si elles eussent
été ceH.es d’un autre. Pendant longtemps,
je ne pus m’expliquer tant de paix et de
résignation au milieu d’une telle épreuve,
et surtout de te part de celui qui s’était
montré lathée de profession. 11 ne tarda pas
à m’en donner l’explication.
« Le sourire sur les lèvres, il m’entretint quelque temps encore dés douteurs
horribles qu’il éprouvait et, après avoir
ajouté qu’il savait qu’il ne se rétablirait
plus, il pourauivit de cette voix ferme et
forte qui lui était restée, malgré son extrême faiblesse : Mon ami, croyez-moi,
c’est Henri Heine qui vous le dit, après
y avoir réfléchi pendant des années, et
après avoir examiné et sondé mûrement
ce qui a été dit et écrit à ce sujet par
toutes les nations, croyez-le, j’en suis arrivé à la conclusion qu’il y a un Dieu
qui juge nos actions; que notre âme est
immortelle, et qu’après cette vie, ü y en
a une autre où le bien sera récompensé
et le mal puni. Oui, voilà ce que vom déclare Henri Heine qui a si souvent rerdé
le Saint-Esprit. Si jamais vous avez douté
de ces 'grandes véritœ, rejetez loin de
vous ces doutes, et apprenez par mon
exempte que la foi pure et simple dans la
miséricorde du Seigneur peut seule faire
supporter sans plainte ni murmure les
souffrances les plus atroces. Sans cette foi,
convaincu comme je le suis que mon état
de santé est désespéré, j’aurais depuis
longtemps mis fin à mes jours.
« Profondément touché en entendant ces
paroles, poursuit cet ami, je saisis avec
une grande émotion 'sa main paralysée,
puis il ajouta : Il y a des insensés qui,
après avoir passé leur vie dans l’incrédulité et dans l’erreur, et après avoir renié
Dieu par leurs paroles et leurs actions,
n’ont pas le courage d’avouer qu’ils
s’étaient entièrement trornpés. Quant à
nwfi, j’éprouve te besoin de déclarer que
c’est une erreur maudite qui m’a tongtemps
aveuglé. Maintenant seulement, je vois
clair, et celui qui me voit et me connaît
doit avouer que si je prononce ces paroles,
ce n’est pas que mes facultés inteljtectuelles soient affaiblies ; car jamais mon esprit n’a été pl'Us lucide ni sa force plus
grande qu’en ce moment ».
LA VIE A LA CAMPAGNE
L’ARBRE.
Tout 1e monde Sait ce que nos autorités
ont fait déjà pour reboiser nos montagnes
et nos plateaux, les mesures qu’elles ont
prises pour protéger l’arbre contre ce que
quelqu’un a nommé « le massacre sans
merci » des forêts ; la « campagne » entreprise pour obtenir une plus intense plantation d’arbres dans tes propriétés, grandes ou petites, la propagande faite dans
les écoles en vue d’inculquer dans l’âme
de l’enfant l’amour dé l’arbre.
Nous pensons que beaucoup de nos lecteurs trouveront dans l’article suivant une
lecture non seulement agréable, mais utile.
On a tout dit sur rutilité de l’arbre :
il modère l'eau des pluies ; ses racines, en
filets souterrains, maîtrisent le ruissellement, airêtent le bondissement des torrents qui, sans elles, seraient furieux et
dévastateurs'. La mobilité de l’étau- s’accorde
à l’immobilité de l’anbre, dans uin équilibre
merveilleux. Le nulage se défait ; la pluie
vient frapper te sol ; ses innombrables
gouttes vont aux ruisseaux, aux étangs,
aux rivières, aux torrents ; elles pénètrent
la telre, glissent, filtrent à travers les sables, tes pierres, dans les cribles de l’humus, routent dans des puits naturels. Mais
te forêt reçoit ces gouttes, les garde quelque temps sur ses feuilles, par myriades ;
elles tombent lentement au pied des arbres, et cette lenteur, un long cheminement à travers le réseau des racines, leur
donne la clarté et te pureté des sources.®'
L’arbre, tendu vers l’espace et te nuage, ’
rend l’eau bonne, fertilisante et plaisante
à voir. S’il ne 1a maîtrise pas, elle vagac
bonde et s’encoière. Celui qui honore l'ar- '
bre et lui donne tous Ses soins aura des <*'
sources amicales. Sans l’arbre, rivières et , 1
torrents deviennent fous. Il faut redire
qii’il protège les champs contre les bises
et les vents du sud, retient longtemps la
rosée dans les herbages, protège les oiseaux qui protégeront à leur tour tes ré-,J
coites. Ses feuillages, qui S’éparpilent à
rautorane, forment un excellent engrais.
On l’ébranche pour te foyer tous les cinq .
ou six ans. Par des temps^de grande sécheresse, ses feuilles peuvent sauver le bétail. Il donne la santé aux hommes, purifie Fair que nous respirons. On n’en finirait pas de dénombrer ses bienfaits. H
coûte peu de peines et répand une tranquille richesse.
On ia remarqué que les pluies sont plus
fréquentes dans les contrées boisées, et
plus longue, bien moins violentes qu’en
pays déboisé, où elles sont rares, mais dilu'viennes. Quand les eaux ne s’écoulent
plus goutte à goutte, les terres sont rongées et emportées par les flots. Ce n’est
pas la pluie qu’H faut accuser, mais ;
l’homme oublieux.
H importe de restaurer les montagnes
et tes plateaux dévastés. « La présence
d’une forêt sur un sol empêche la formation des torrents, La destruction d’une forêt livre te sol aux torrents. Ce sont tes
torrents qui font les fleuves torrentiels».
Reboiser et regazohner, tout est là, afin
d’éviter de nouveaux désastres. On a beaucoup travaillé à cette œuvre, çà et là;
mais il faut travailter plus encore, veiller •
sans cesse. Il s’agit d’éelairer davantage
le propriétaire sur ses devoirs. Qu’un arbre assez vieux pour être coupé soit remplacé sans retard. Stigmatiser les vandales.
On ne saurait trop redire te parole de
Chateaubriand ; « Partout où les arbres
ont disparu, l’homme a été puni de son
imprévoyance ». « Qui tue un arbre, tue »
un homme », dit le proverbe. Il s’agit de
propager ces litanies et de les accorder
aux actœ. Le salut des montagnes est
dams le reboisement. Le salut dœ plaines
est dans le reboisement. Le salut des rivières est dans te reboisement. Le salut
de la terre est dans le reboisement.
Les instituteurs ont un rôle magnifique
et d’une incomparable grandeur. Ils montrent à l’enfant l’utilité des arbres ; ils
font des causeries -et des promenades dans
la campagne, guidant leurs élèves, allant
de l’enseignement aux réalités, plantant
eux-mêmes, 'Sous des regard attentifs, de
jeunes arbres, choisis par eux. Ils
ne sauraient négliger les leçons pratiques
sur le cubage des bois en grumes, te rendement et la valeur d’une coupe de bois,
l’aæainissement du sol par des plants appropriés. Mais ils savent qu’il ne suffit pas
de parler des avantages matériels et du
profit. Ils désirent faire aimer davantage
te nature, et montrer que la forêt est la
plus ravissante parure de l’univers. Ils appellent à leur aide les poètes,* les musiciens, les peintres des paysages. A l’école
du soir, ils font des lectures 'Vivantes, où
paraît 1a poésie de-s arbres, si apaisante
et si fraîche ! Ils mêleront le plaisant et
rutile. La leçon de choses sera une leçon
de beauté. Ils s’avanceront dans le rêve
et le réel, dans l’harmonie des arbres plantœ à 'distances égales, grandissant ensemble dans un ordre bienheureux, le travail
des racines s’accordant à la tranquiHité de
la cime. Ils montreront que l’arbre est non
seulement un protecteur, mais un ami. On
étendra toujours davantage l’action des
sociétés scolaires forestières. Chaque année, à l’automne, quand' les feuillages ont
de si 'heltes couleurs, on ne manquera pas
de célébrer la fête régionale de l’arbre.
Les munilCipalitœ de nos .bourgades et tous
les gens de campagne se réjouiront, loin
des antiques idolâtries, dans un vrai sen-
3
sentiment de la nature. L'adage : « Qui
vent être maître des eaux doit être maître des forêts», sera commenté sdennelJement. Un enfant chantera l'avenir d’un
jeune arbre, planté ce jour-là. H Serait
bien que l’on montrât à l’école d’anciennes
cartes du pays : on apercevrait combien
de forêts ont disparu.
La plupart des noms de lieux ne furent pas donnés au hasard. Ils représentaient, le plus souvent, des choses réelles,
une richeæe, une poésie du sd. Ils étaient
tirés de la nature inanimée, animale ou
végétale. Ils s’accordaient aux dons naturels. Un très grand nombre de domaines,
de bourgades et de villages portent des
noms d’arbres. Ils tenaient la terre dans
leurs racines et l’espace dans leurs branches ; Is passaient dans le langage et les
affaires, la vie publique et privée. Ils se
mêlaient à la parole comme à l'écriture,
à l’âme des hommes reconnaiæants.
Le hêtre donna au pays où il foisonnait les beaux noms de la Faye, Fayolle.
Le vergne ou aulne tremble encore dans
cœ noms légers : Verneil, Vergnolles, Vernède, Vernon ; le bouleau donna le nom de
Betoujes.
n ne s’agit pas seulement de défense :
sans les arbres', la terre-patrie serait sans
voix. C’est dans la profondeur des ramures
•que la lumière du jour a Son resplendissement suprême, la douce ardeur qui réjouit
l’âme des hommes. Ils s’élancont, favorisant l’espoir et le rêve ; les plus grandes
œuvres du génie humain sont à leur image.
« On a tout dit sur futilité de la forêt, bienfaisante à la terre et à l’humanité, gardienne de l’eau, r&ervoir inépuisable de forces, par qui s’établit l’équilibre
du climat et :æ reconstitue le sol nourricier : c’est elle, les savants contemporains
nous l’apprennent, qui restaure l’énergie
■ utile dàns' un monde qui va sans cesse
s’usant et se dégradant. L’existence de
l’homme est si intimêment liée à celle de
la forêt, que la disparition menaçante des
forêts signifierait, pour nos sociétés, l'irrémédiiable déchéance, et, pour notre globe
lui-même, la mort lente et sûre. On ne
saurait trop proclamer ces vérités vitales ;
on n’enseignera jamais assez le culte et
Îamour de l’arbre, et notre science ne
mettra jamais trop de ibons arguments au
service de cette cause sacrée, que nous devons à tout prix faire prévaloir».
OOOOOOOOO O O O oooooooooo
Nouvelles d’Angleterre.
La lutte engagée entre l’évêque de
Truro et celui de Birmingham s’envemine
toujours plus et fait prévoir un scandale.
A' notre avis, le dbct. Bames est dans la
légalité, en se refusant de reconnaître la
nomination d’un pasteur ulltra-ritualiste et
voulant imposer le sacrement téservé. Lord
Cécil propose l’intervention de l’archevêque
de Canterbury qui, certes, ne se refusera
pas. Le spectacle donné par cette lutte est
y navrant.
Nous relevons par contre, avec plaisir,
la nomination diu député Brown comme
représentant d!u roi à l’assemblée presbytérienne d’Ecosse. L’année dernière cet
honneur était réservé au Duc de York ;
quelle différence entre ces deux représentants ! Le premier, fils du roi ; le second,
un homme sortant des mines du Yorkshire.
C’est bien ce qu’il faut, car dans l’EgHse
de Christ, ü y a de la place pour les princes et les ouvriers les plus humbles, tous
au service du même Maître.
La question de Malte a produit une certaine sensation en Angleterre ; cet esprit
de révolte contre le gouvernement, causé
par l’intolérance des prêtres, montre une
J fois de plus comment Rome vondrait ^
miner partout où elle en a foccasion. On
tâche de s’entendre, en éloignant les plus
compromis dans ce conflit, mais les conséquences restent et sont un àvertissement
pour favenir.
Le mois de rmi est, en Angleterre, le
grand mois de la moisson religieuse ; c’est
une revue de tout le travail fait dans une
année au point de vue religieux ; aussi
voit-on tout un mouvement se produire, des
centaines et des milliers de personnes accourir au rendez-vous, c’est-à-dire à Londres, où les réunions ont lieu.
Deux princes, celui de Galles et le
prince Henri, ont prfeidé deux assemblées,
le premier celle des marins, le deuxième
celle de la Société Biblique, ce qui montre
leur intérêt dans les choses religieuses.
Le prince Henri a fait féloge de k. Bible
et l’a présentée comme la force des peuples. — Un Vaudois, M. le pasteur Micol,
a prte part au meeting des femmes protestantes, et a parlé du Concordat entre f Italie et le Vatican, montrant que c’est un
gain pour l’Italie et pour les Protestants,
qui peuvent agir librement. — Le meeting
de la Mission de Londres revêt une importance spéciale. Sait-on que le East London est un monde à peu près païen, où il
faut envoyer des missionnaires pour faire
connaître le salut et arracher les âmes à
Satan pour les conduire à Christ ? 250 missionnaires sont employés à ce travail et
on dépense 65.000 livj-es sterling dans ce
but, si noble, si urgent.
Par contre, on annonce un meeting pour
le 29 juin, où les ultra-ritualistes éspèrent
miasser 25.000 personnes ; l’évêque de Lom
dres y ferait une apparition !
Terminons par un noble exemple donné
par Mîœ Dorothée Round, qui a refusé de
prendre part à un défi du lawnwtennis, à
Paris, parce qu’il était fixé pour un dimanche. Admirons cette chrétienne qui
n’a pas honte de sa foi. C. A. Tkon.
Movvmup.
La Gazette Gamernementale de Malte
puble le texte du projet de concordat établi, 'après consultations avec le légat pontifical, pour définir les rapports entre
l’Eglise et l’Etat dans les îles maltaises.
Son but primordial est d’établir l’indépendance de l’Eglise dans toutes les questions spirituelles n’affectant pas la possession de Malte comme dépendance autonome dte l’empire britannique. Le concordat
prévoit notamment le maintien de toute
la législatian existante, d’accord lavée le
Saint-Siège, l’éMmination de toute influence
cléricale ou religieuse en matière poilitique,
r^rve aux seuls sujets britamniquœ in^
digènes les hauts postes eedésiastiques,
limite avec pourcentage le nombre des
étrangers admis dans les couvents ou ordres religieux, et fixe comme langues officielles pour les mandements religieux le
maltais, l'anglais et l’italjen.
» su
La Mission Suisse dans l’Afrique du Sud
a eu au commencement de mai, à Lausanne,
sa session de printemps. Les missionnaires
actuellement en congé « firent part à l’assemblée de leurs impreæions d’Afrique, de
leurs espoirs, de leurs d&irs et de l’affection évangélique qu’ils portent à«leurs chères églises. Dans leur Séjour en Suisse, ils
n’ont cessé de proclamer la nécessité et la
beauté de la Mission, et leur parole chaude
et convaincue la éveillé dans bien des
cœurs le désir de participer à leur tâche*
en les soutenant dans leurs efforts». Un
rapprochement se fait entre les' différentes
Sociétés de missions établies au Sud' de
l’,Afrique. La récente réunion de leurs représentants, à Contra Costa, a jeté les .bases d’une collaboration dont on peut attendre des progrès réjouissants.
« « «
Le Comité Universel des U. C. de J. G.,
l’Institut international du Christianisme
Social et les Y. M, C. A.’s américaines ont
établi leurs bureaux dans un même immeuble, à Genève ; dans le même bâtiment
s’installera anassi le bureau de recherches
sociales du Conseil international des Missions. A Genève aussi on va ouvrir un
grand local où pourront se réunir les assemblées chrétiennes, les Comités internationaux qui viennent siéger à Genève. On
y installera une bibliothèque dont le développement pourra être parallèle à celui
des bibliothèques de la Société des Nations
et du B. I. T. — Genève devient ainsi un
grand centre international chrétien.
H! # *
Les autorités scolaires de la ville de Zurich ayant naguère interdit la prière à
fécole, la Conférence des instituteurs de
la ville a voté, à une forte majorité, la décision de repousser énergiquement cette
interdiction.
» * »
On a oonstruit, en Prusse, durant les
quatre dernières années, 54 églises et 31
chapelles. A Berlin, on ■vient de poser la
première pierre d’un grand hôpital protestant, la Direction des hôpitaux municipaux rendant difficile ou impossible la cure
d’âme.
*H; *
H existe, en Allemagne, une Ligue évangélique de la jeun^e, fondée il y a 37
ans, et qiïi compte 200.000 membres. Elle
publie onze revues pour jeunes fifles, possède de nombreuses maisons de repos, organise aussi des écoles bibliques, prépare
dtes sœurs missionnaires. La Ligue a rendu
déjà et continue à rendre de grands services à l’Eglise.
* * «
En Tchécoslovaquie, il y a environ
250.000 protestants tchèques qui se rattachent à la confession de Bohême. Jusqu’iedi
üs ne se sont guère intére^és à la mission.
A- la suite d’une série de conférences de
M. Daniel Couve, faites à Prague, une mission protestante tchèque a été fondée, qui
tilavailera en étroite liaison avec la mission française.
* » *
On signale, dans la Russie du Sud, Ifapparition de nouveli.es bandes d’enfants
abandonnés. Ces enfants fuyent devant la
femine menaçante, se dirigent vers les régions plus fertiles en mendiant et en volant. 1928, plusieurs milliers sont morts
de froid et de faim. Dans la région de Bakou, plus de 5X100 ont déjà été arrêtés
pour vols et as^ssinats. La majorité de
ces malheureux sont des enfants de paysans déportés.
s « « «
Un de ces malheureux a écrit une lettre
quli a pu passer la frontière; il racon.te
comment des villages entiers Sont dépeiupilés grâce aux déportations en masse en
Sibérie, où les exilés sont contraints à déboiser lés forêts. On y ht : « Les victimes
sont rassemblées près diu cimetière (du 'village), où les familles se tenaient blotties,
criant, pleurant et demandant grâce, jusqu’à ce qu’elles fussent embarquiées et conduites à la gare. Tu peux t'imaginer dans
qudi état nous nous trouvons. Les trois aînés de nos enfants sont tellement affaiblis
par la scarlatine, et le nouveau-né a une
forte fièvre depuis une semaine. Le petit
a idû être nourri au lait de vache. Que deviendrons-nous quand on prendra aussi nos
vaches ? Pour nous la mort serait une délivrance, ma.is nous sommes chrétiens et
devons persévérer jusqu’iaiu bout. Quand tu
recevras ces lignes, nous serons dispersés
dans le monde, en proie à la mlisère. Oh !
je me cramponne à la prière. Je lutte avec
Dieu. Fera-t-il un miracle pour nous ? Mais
sommes-nous meilleurs que des millions
d’êtres qui sont maintenant martyrisés ? ».
Pour célébrer le centenaire de l’indépendance de la Belgique, le Gouvernement
de ce pays a estimé que, au lieu d’élever
des monuments, arcades et palais, il valait
mieux songer aux souffrances et aux misères humaines- C’est pourquoi il a donné
à la Ligue contre la tuberculose un capital
de cent milh'ons de francs. En même temps
d’autres ressources seront consacrées à la
lutte contre le taudis, et à la construction
d’habitations salubres. En plus, cent millions de francs Seront affectés à améliorer
les conditions sanitaires des popullations
indigènes au Congo.
îP ❖ 'S
La Commission archéclogique de la ville
de Lecce vient de mettre au jour uin superbe théâtre grec qui semble dater de la
^période de la Grande Grèce. Déjà l’orchestre a été dégagé, ainsi que de nombreux
bas-reliefs.
NOUVELLES DE LA HOLLANDE.
Dans sa séance du 28 avril 1930, la
Commission de l’Histoire des Eglises Waür
lonnes a nommé M. le commandeur prof.
David Jahier, président de la Société
d’Histoire Va'udoise, membre correspondant pour l’Italie. BUe a en même
temps nommé : pour la France, M. John
Viénot, président de la Société de l’Histoire du Protestantisme en France ; pour
l’Angleterre, M. William Minet, vice-président de la « Huguenot Society of London » ; pour l'Amérique, M. Elliott Griffis ;
pour la Belgique, M. Eugène Hubert; et
pour l’AiUemagne, M. le prof. Lorentz, de
Berlin. Le but que la Société susmentionnée se propose, par ces différentes nominations, est de resserrer les liens qui
l’unissent aux protestants des autres pays.
Le Foyer des Unions Chrétiennes de
Jeunes Filles de Milan, cherche Directrice 3.5-45 dns, évangéliquè, énergique,
bonne ménagère. - Connaissance langues.
— Offertes à la Présidente du Foyer D. F. R. - Corso Italia, 8 - Milano.
les activités de la M-Rouge.
Comme nous l’avons annoncé, üa Cdonie
Al/pine de Pian Pra va s’ouvrir, aux premiers jours de juillet, pour la durée de
10 semaines. Gomme les six dernières années, ele aura deux tours, de vingt enfants
chaouin, La grande utilité de cette Institution, qui accueille gratuitement les enfants les plus pauvres des Vallées et leur
offre lœ graaidS avantages de Fair pur de
la montagne et de la bonne nourriture,
est démontrée par lès exceiEents résultats
obtenus les années passées. Mais cette
œuvre n’a ni fonds ni rentes assurées.
Aussi, elÎè vit uniquement grâce aux (tons
volontaires d’amis généreux, (jui comprennent sa bonté et veulent y contribuer pratiquement. C’est à eux que le Comité d|irige sa prière trfe vive. (Les dons peuvent être envoyés à M.me Talimon ou à
M. A. Jalla, Torre Peffice).
Une nouvelle initiative a été décidée
par la Croix-Rouge; chez nous ; celle d’un
Camp de haute mmtagm, dans le but d’offrir, à tour, un court séjour dans les Alpes à d^ groupes de personnes, surtout
de la classe ouvrière, ayant besoin de repos et de l’air de la montagne. Ce campement, préparé 'avec de grandes tentes
dont le Conuté dispose, aura Heu du 15
juillet au 15 août, au Pra (m. 1.730).
personnes désireuses d’en profiter pourront y faire un séjour d’une semaine.
— La journée de la Croix-Rouge, fixée
par loi pour toute l’Italie pour le dimanche 15 juin, est préparée dans toutes les
Communes des Vallées par des Comités
spécialement chargés de cette tâche. Dans
ce jour, différents objets seront vendus
au public, et dans plusieurs endroits seront organisé des spectacles de bienfaisance. La population, qui connaît l’œuvre
noble et utile de la Croix-Rouge, et peut
en constater le développement et les résultats, répondra certainement avec générosité à cet appel. A. J,
CHRONIQUE VAUDOISE
Pour les sinistrés de Kassei.
Chie^ di Prarostino, L. 41,50 — De
New-York, collecté p'ar M. Emmanuel
Tron : MM. : Micol Henri, dollars 10
- Tron Henri, 10 - Tron Josué, 10
- Qaytou Jean Jaecïues, 5 - iM.nies :
Jean Grill, 1 - Louise Peyrot, 1 - Julie
Bariton, 2,50 - M-He Giuseppina Bonetto,
2 - Pons Benjamin, 2 - Tron Emmanuel,
10 - Total dollars 53,50 = L. IjOOO.
ÎK S« «
Fleurs en souvenir de M.me Thérèse JahierMargiunti :
Ing. Carlo Roland, pour le Collège, L. 50.
« * s:
Fleurs en souvenir de M. J. J. Ribet,
pasteur :
M.lle Thérèse Genicoud, pour l’Hôpital du
Pomaret, L. 10 - S. R., id., 10.
PROMENADE DES UNIONS CHRÉTIENNES
Dimlaniche, 18 mai, a eu lieu, à Bobi,
une promenade pour les Unionistes de 'la
Vallée du Pélis. Uu bon nombre de jeunes
filles, représentant les différentes Unions,
assistèrent, le matin, au culte, et se retrouvèrent, l’après-midi, sous les beaux châtaigniers du Larus. Mlles M, Turin et
Meynier et M.me Tron dirent des paroles d’exhortation et d’encouragement; on
chanta, on récita, et, après une tasse de
thé préparé et servi en plein air, chacune
. reprit 'le chemin du retour, contente
d’avoir passé une agréable journée.
Nous tenons à remercier encore TUinion
de Bobi pour l’accueil si chaleureux qui
nous a été fait. Une Unioniste.
* *
MILAN (Via Pabbri). Le bazar annuel,
préparé par le Comiié de Dames, a eu
lieu les 17 et 18 du mois courant La salle
du Cerde, .bien ornée et avec de nombreuses tables garnies d’objets très beaux et
utiles, fut visitée par une foule de personnes. La vente a bien marché, ce qiUi
fait que le résultat financier a été supérieur à celui de l’an dernier. La scène
avait été transformée en un jdi buffet,
auquel tout le monde fit honneur.
4
Un bon appoint fut apporté à l'encaisse
du bazar par un concert qui eut lieu le
20 mad dernier, auquel prirent part : M.lle
Lena Vidœsich, pour la partie vocale,
étant accompagnée par sa sœur M.Ue Giina,
professeur — et M.Hle Nella Tourn, professeur, pour la partie instrumentale.
L'exécution fut parfaite et très goûtée
par tout le public. La traditionnelle lot^
terie avec ses riches dons termina la soirée.
SAINT-JE AN. Po(ur dimanche prochain,
juin, est convoquée l'Assemblée d'Eglise
pour procéder à il’élection de ideux délégués à la Conférence de District et un délégué au Synode.
TURIN. La nouvelle de la mort de M. le
chev. Davide Pellegrini affligera bien des
personnes. En lui, l'Efe^lise de Turin perd
un de ses fils ieS plus fildète et nos insfcitutioins de bienfaisance un bienfaiteur
des plus généreux. Lorsqu’on le voyait, on
avait l'impression de se trouver en présence d'un homme foncièrement droit qui,
dans sa longue et brillante carrière de
banquier, avait su garder une conscience
de chrétien üuminé et convaincu.
Humble, honnête, généreux, croyant
sincère, le chev. Pellègrilni laisse un grand
¡vide au sein de sa famille et dé son Eglise.
Ses funérailles, qui eurent lieu dans le
temple de Corso Vittorio, furent particulièrement Solennelles.
Nous renouvelons à la famille en
deuil l'expression de notre pliuB profonde
sympathie. R.
* * *
PERSONALIA.
Notre concitoyen, M. le capitaine des Alpins, chev. Charles Eynard, actuellement
¡vice-consul à Constantine (Algérie), vient
d'être nommé major.
—! M. l’ingénieur Arthur Long, de Pignerd, lieutenant d’infanterie en congé,
est promu capitaine.
— iM. Albert Ricca, major de Cavalerie,
est transféré au régiment « Cavalleggieri
âi Novara».
« PfiÄ DEL TOñNO ):>
Société missionnaire parmi ies étudiants.
Notre activité, qui ^est déroulée régulièrement pendant toute l’année, marche
vers son terme. Dans la première semaine
de juin nous aurons notre séance armuéUe.
Il nous faut clore nos comptes, <fest pourquoi nous prions Messieurs les membres
honoraires de voidoir nous verser leur
cotisation annuelle. Tous les amis qui voudraient oontribuor pour les Missions, sont
priés de nous faire parvenir le montant
de la somme au plus tôt.
Nous remercions MM. les Pasteurs qui
nous ont facüité la tâche et tous ceux
qui nous ont prêté leur concours, ainsi
que ceux qui voudront nous envoyer
leurs dons.
La Direction (Torre PelUce).
La Semaine Politique.
ITALIE. S. M. le Roi pvec la Reine ont
inauguré l’exposition des' artistes français
de la villa Médicis. Ils ont. parcouru les
diverse salles, montrant le plus vif intérêt aux œuvres exposées.
— M. Mussolini a inauguré la Maison fasciste à Milan, où ü prononça une courte
aUocution, disant qu’il « aime les discours
seulement quand ils représentent une
étape ». Rappelant les origines diu fascisme, le « Duce » conclut ainsi : « De ce
laborieux paisse, partons pour réaliser un
avenir plus glorieux ». Les fascistes de
1919 défilèrent ensuite au milieu de vives
acclamations.
Les mutilés milanais ont remis aiu
« Duce » un bâton de commandement en
malachite, surmonté d’une aigle romaine.
A Sesto San Giovanni il a prononcé une
allocution où il proclama que le régime fasciste est toujours soucieux des ouvriers
et rappela les différentes institutions créées
dans le domaine de l’assistance sociale.
— L’Institut de statistiques publie le
chiffre de la population des plus grandes
I villes d’Italie. Napfes est la ville plus' peuplée, elle compte 980.000 habitants ; viennent ensuite : Milan, 970.000 ; Rome,
927.000 ; Gênes, 924.000 ; Turin, 594.000 ;
Paierme, 450.000; Florence, 318.000; Catane, 282.000; Venise, 259.000; Trieste,
252.000; Bobgne, 245.000; Tárente, 123.000.
CITE’ DU VATICAN. On aninance l’arrivée à Rome, pour le consistoire de jeudi
prochain, de plus de 50 évêques, et ce
nombre Sera très probablement dépassé.
Etant donné qu'à Rome résident habituellement 40 patriarches, archevêque et évêque, on prévoit que les évêques qui participeront 'aiu consistoire seront au nombre
d’environ 120.
AT J.EM ACNE. On pense que l’évacuation de la Rhénanie sera terminée le 30
juin. Cependant les grandes fêtes prévues
à l’occasion de la libération ne pourront
avoir lieu avant le 19 juillet. Le président
Hindeniburg se rendra en visite dans plusieurs villes. La cérémonie principale aura
lieu à Mayance, le 20 juillet.
CHILI. Dans un ménagé au Parlement,
le Président de la République relève, entre autres choses, la prospérité croissante
du pays. I^es recettes ont produit un excédent de 52 millions de pesos, qui seront
affectés à des travaux publics. Une sévère
administration permettra de réaliser une
économie de 50 miflions de pesos. Il termine en déclarant que la crise mondiale
n’a pas eu de répercussion au Chili.
ETATS-UNIS. Le Literary Digest avait
organisé un referendum au sujet de la
prohibition. Voici les résultats, ills se tradûisent par une majorité écrasante en faveur d’une modification des' lois de la prohibition. En effet, trois américains sur
quatre et 43 Etais sur 48 se sont prononcés contre le régime actuel.
FRANCE. L’accueil fait à l’étranger au
mémorandum, de M. Briand', sur un régime
d’union fédérale européenne, n’est pas le.
même partout.
En Belgique la prœse est sobre dans
ses commentaires, tandis que le gouvernement déclare qu'ili se gardera de donner
une indication quelconque sur Sa manière
de voir avant d’avoir étudié le projet ; Seulement alors il donnera son avis officiellement au gouvernement français.
La presse .ailleman.de fait d’importantes
réserves. Les journaux anglais traduisent
un certain embarras. En Angleterre on
voit le prqiet avec sympathie, mais il faut
compter aussi les Dominions.
Les milieux officiels des Etats-Unis se
réservent de donner leur opinion après
avoir reçu et examiné le projet.
HONGRIE. Les bruits, selon lesouels un
coup d’Etat serait préparé en Hongrie
pour permettre à l’archiduc Otto de monter
sur le trône, sont 'déclarés, dans les mlieux
compétents, dénu& de tout fondement.
MALTE. L’attentat contre le premier
ministre de Malte, lord Stricldand, est
unanimement condamné par la presse de
tous les partis. On sait que lord StricMaind,
qui est maltais et catholique, est depuis
longtemps déjà en conflit avec le Vatican,
repoussant les ingérences du clergé touchant les affaires politiques de Malte.
PALESTINE. Le gouvernement anglais
déclare qu’il fera de tout pour Sauvegarder
les intérêts des communautés non juives
en Palestine. Le Conseil national israélite
a donné l’ordre à tous îles juifs de Palestine de faire grève un jour pour protester
contre la suspension de l’immigration jrdve
en Palestine.
PEROU. Un complot avait été Oirganisé
contre le président Leguia. Tous les conspirateurs ont été arrêtés. L'assassin avait
reçu déjà une somme correspondant à 10.200
francs, et devait en recevoir autres 14.000
une fois le crime accompli.
RUSSIE. Il se confirme que des inconnus ont dérobé au chef de la Délégation
chinoise, venu à Moscou iwur y régler les
différends existant entre la Chine et les
Soviets, un jwrtefeuiille contenant des documents secrets de la plus haute importance pour la Chine. A cause de cela, les
négociations ont été renvoyées.
— Le Bureau politique a décidé de proroger pour un an le décret d’expulsion pris
contre Trotzky, qui ne pourra donc pas
encore rentrer en Ruæie.
Jules Tron, directeur-responsable
Torre Pellico - Imprimerie Alpine
Madame MARELLO-l^ALAN, Madame
REVEL-MALAN (Fenile), remercient de
tout cœur leurs amis des Vallées et de
l'étranger qui, par leurs écrits, leur ont
témoigné tant d’affection dans leurs si*
tristes circonstances, et demandent de les
excuser si elles n’ont pu répondre à toutes
directement.
FOYER - CASA FAMIGLIA
PINEROLO
Viale Conte di Torino, N° 2 (entrata ïla Cittadella, N“ 6)
Pensione nee Signore - impiegate ■ Sloilentesse
POSIZIONE INCANTEVOLE
—------ PREZZI MITI —------------
Abonnements payés et Dons.
(Le <don» est entre parenthèses).
1930 : Gaydou Marianne, Pomaretto Tron J. Pierre, Id. - Bleynat Marguerite,
Id. - Bleynat Jules, Id. - Ble^mat Jean,
Id, - Charrier Jenny, Id. - Peyronel
Marguerite, Id. (2) - Giaiero Enrico,
Perosa Argentina - Künzel A., Id. (10)
- Pons Filippo, Id. - Comba Luigi, San
Germanio (1) - Silvia Sanmartino, Marseille - Sofia Servettaz, Savona - Coïsson
Enrico, Angrogna - Clapier Susanina, Pomarette - Lupo Carlo, Torino - Ribetti
Adolfo, Id. - Simeoni Alessa,ndro, Id. - Monastier Caterina, Luserna S. Giovanni Pons G. G., Moncalieri (2) - Forneron
Marta, Prarostino - Constantin Emmanuel,
Id. - Long Jacques, Marseille (1) - Long
Frédéric, Id. (1) - Bounous Louis, Id. (1)
- Martin Favenc G., Id. (1) - Famille Lecureux. Maroggia (Ticino) - Travers Thomas, S. Germ,ano Chisone - Reynaud
Henry, Id.‘(2) - Ribet J. David, Id. - Porfs
François, S. Secondo (1) - F. A. Billour,
Firenze - Gaio Gay, Napoli - Pons Paolo,
Perosa Argentina - Long Enrico, Lus'erna
S. Giovanni (5) - Bruschettini M., Napoli
- Pascal B., Algerie - Albarin Rosina, Luserna S. Giovanni (2) - Monastier-Roman,
Angrogna - Chauvie Marie, Id. - Tron Benjamin, Massello (2) - Cosson Adrien, Courmayeur - Sappé Édv.i, Pramollo - Breuza
Henry, Salza - Blanc-Bertinat, Genève (6)
- Bleynat Jeanne, Pomaretto - Pons Alexandre, Id. - Marie Rostan, Id. - Prandini
Marcello, Id. - Elise Coucourde-Long, Inverso Pinasca - Buffa David, Gazaupuy
(Lot et Garonne) (1,90) - Henry Bounous,
^amollo - David Gril, Id. - Henry Long,
Id. - Bertalot Jean, Id. - Long Luisa, Torino - Marguerite Grill, Prali - Grifl Jean,
Id. - Rostan Henry, Id. - Louis Barus, Id.
- Grill Henry, Id. - Rostan Marie, Id. (10)
- Gril Etienne, Id. (1) - Rostan Luigi, Id.
- Henry Ctat, Id. - François Pascal, Id. Jean Daniel Guigou, Id. - Jean Etienne
Richard, Id. - Frères Rostan, Id. - Caterina Menusan, Id. - Menusan Pierre, Id.
- Edmond Grill, Id. - Albert Rostan, Id. Grilli Antoine, Id. - Richard Jéan, Id. Garrou Jean, Id. (1) - Grill Louis, Id. Jean Michel Peyrot, I|d. - Louis Peyrot,
Id-, 1929 - Peyrot Jean feu Antoine, Id,
- Grill Philippe, Id, - Jean Rostan, Id, Martinat Jacques, Id. - François L. Richard, Id. - Grill Jean feu Pierre, Id. (2), Rostan Jean Etienine, Id. - Grill Etienne
feii Etienne, Id. - Albert Fuhrmann, Id. François Garrou, Id. - Marguerite Rostan,
Id. - Rostan Susanne, Pommiers, Id. - Rostan Susanne, Ville, Id. - Philippe Ghigo,
Valdese - Marie Menusan, Neiv-York (1)
- Pierre Rostan, Valdese - John et Humbert Grill, New-York - François Perrou,
Id. - Pierre Barus, Deres, Commune Lugan - ’Alice Peyronel-Pascal, Riclaretto.
{A suivre).
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10 - Petrucci, 25 - Piinll-Bon, 10 - D. liliLcles,
25 - Sabbatini, 20 - Young, 10 — Torino : Col.
L. Bonnet; J. de Femes, i20 - M. C. Bonnet,
10 - E. Meynier, 10 - L, Bonnet, 10 - Chiesa
Valdese, 150 ■— Foggia : U. Malan, 13 —
Parma : N. Sergiacomi, 10 —■ Pavia : Alcuni
Fratelli, 30,20 — Bengasi'. V. Clilaienza, 15
— Arezzo : Pam'igiia Pernggia, 15 - S. Macstripieri (Ca.ssetta Biblica), 25 — Pomari tto:
T. Genicoud, 10 — Cuneo : Chiesa Valdes \ 50
— Piombino : Chiesa Evangelica, 20 — Napoli : E. Ribet, 10 - E. Santoro, 10 - P. A\erseno, 10 — Noto : G. Mazza, 20 — Bergamo :
Comunità Evanigelica, 350 —• RiveUta Bormula :
Chiesa dei Fratelli, 50 — Melfi : L. Pieri 0. (i5
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R. Aglioiie, 9 — Altamiira : Chiesa Battista,
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Pinerolo
Torino
(*) Sostituisce nei giorni festivi dal 1” Giugno in poi il treno in partenza da Torre Pellice alle 19,55.
Torino P- Lundi 0,25 5,06 6,43 7,55 9,07 11,10 13,15 17,21 18,20 19,12* 20,10
Pinerolo a. 1,30 6,17 7,51 8,35 9,55 12,12 14,21 18,16 19,33 19,50 21,15
p- — 6,20 7,57 — — 12,16 14,25 18,20 19,55 —
Torre Pellice a. — 7,02 8,36 — — 12,53 15,05 19,02 20,37 — —
(*) Questo treno trova coincidenza a Pinerolo con quello die prosegue da detta stazione alle ore i9,55.