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Qaarànte-neuvième année.
14 Mars 1913
N. 11.
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L ÉCHO DES VALLEES
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commencement de l’année. j ic t
Les changements non accompagnés do la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les chaseg^vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, ^).
-^ÔMMAIEE:
Le jour des Rameaux — Le Centenaire de
David Livingstone — Le président Wilson
— 11 n’y a plus de pasteurs — Chronique'
vaudoise — Nouvelles politiques.
LE JOUR DES RAMEAUX.
Luc XIX, 38.
Il y a quelque chose de touchant dans
l’habitude de garder le souvenir de ce
grand jour pour Christ, qui a été le seul
jour de son vrai triomphe. Qu’il s’agisse
de recevoir une branche d’olivier ou simplement de rappeler le fait, cela suffit
pour tourner nos regards vers ce moment
unique dans l’histoire de la vie de Jésus.
Celui qui est venu pour servir et qui n’a
fait que du bien autour de lui; celui qui
s’est oublié pour penser aux pauvres, aux
malheureux, aux méprisés; celui qui n’a
fait qu’enseigner la volonté de son Père,
n’a trouvé que des cœurs ingrats, à part
quelques légères exceptions, et voilà qu’à
la fin de son ministère, après le grand miracle de la résurrection de Lazare, voilà
tout un peuple qui, saisi de joie et d’émotion, improvise une démonstration en acclamant Christ comme Eoi et en lui rendant les honneurs accordés aux Eois seulement.
Pour Jésus il y a eu certainement de la
satisfaction; non, tout ce qu’il a fait n’a
pas été perdu, preuve en soit ces cœurs délirants de joie, ces cris d’enthousiasme;
il y a eu une douce récomfcnse de toutes
ces fatigues supportées avec tant d’abnégation ; il y a eu Vassurance que son œuvre
n’avait pas été vaine.
Pour la foule il y a eu une occasion de
manifester sa reconnaissance; c’est le
triomphe du bien sur le mal. Satan a pu
manœuvrer de mille manières en cachant
la vérité, il n’y a pas réussi. Si les foules
se taisaient les pierres auraient parlé.
Quelle preuve évidente que la vérité devra
triompher ! Prenons place dans le cortège
de Christ; unissons nos voix à celles des
Juifs ; crions bien fort : Béni soit le roi qui
vient au nom du Seigneur. Oui, que Christ
règne sur nous, dans nos cœurs, tandis que
nous sommes sur la terre, et puissionsnous entrer un jour, avec lui, dans le
royaume des deux. C. A. Tkon.
LE CENTENAIRE 0£ OAViO LIVINGSTONE.
Bien que l’Ecosse soit un petit pays
en comparaison de l’Angleterre et de l’Irlande, elle occupe une place d’honneur par
ses hommes, par son activité, par son énergie, par sa foi et par sa science. Sans en
avoir l’air, elle occupe les plus hautes places dans le royaume uni, par ses banquiers
et ses hommes d’Etat. L’évêque de Londres, l’archevêque de York, sont des.Ecossais. Dans tous les cas elle a donné le jour
à un des hommes les plus illustres que l’on
connaisse, à David Livingstone, qui est né
le 19 mars 1813, à Blantyre. Fils de patents très pauvres mais pieux, il a été
élevé sous l’influence de l’Evangile, bercé
dans son enfance par les récits des travaux des missionnaires Corey, Morrison,
Moiïat et bien d’autres encore. Le jeune
tisserand tout à son travail, contemple le
cas de se consacrer à cette noble cause, et
après avoir entendu l’appel touchant du
missionnaire Gutzloff, réclamant des médecins missionnaires pour la Chine, il n’hésite pas à laisser son métier, en se vouant
aux études et à la vie médicale. Dieu ne
l’appelait cependant pas en Chine, et c’est
vers l’Afrique qu’il dirigea ses pas.
En 1845 il arrivait au Cap, et en 1876
il mourait dans le petit village de llala.
Pendant ces 32 ans, il ne voit que deux
fois son pays natal, et il sacrifia tout pour
l’Afrique; les aises de la vie, le bonheur
domestique, la gloire, les hautes distinctions. Dieu l’avait appelé en Afrique et il
a voulu que l’Afrique fût témoin de sa
mort. Quand après six ans de solitude, il
est découvert par Stanley (1875), il refuse
de le suivre, voulant poursuivre sa tâche
jusqu’à la fin: « Mon Jésus, mon Eoi, ma
vie, mon tout, je me consacre de nouveau
à Toi... Si je meurs je veux tomber en faisant mon devoir... Mon désir serait de
donner à la jeunesse de mon pays l’exemple d’une persévérance virile... Si Dieu
dans sa bonté me permet d’arrêter le commerce des esclaves, je ne regretterai pas
ma faim et mes blessures, je bénirai son
nom de tout mon cœur... ».
On a considéré Livingstone comme un
grand explorateur, et en effet c’est lui qui
le premier pénétra dans ces régions inconnues et mystérieuses, découvrant les sources du Zambèze et le lac Nyassa; la société géographique peut bien lui accorder
une place d’honneur, le donnant comme
une gloire anglaise et mondiale.
On a considéré Livingstone comme un
philantrope, et en effet c’est à lui que l’on
doit le commencement de l’abolition de
l’esclavage. Ce fut son rêve, son idéal, la
pensée qui l’a hanté jusqu’à la fin de sa
vie. En découvrant cette plaie qui désolait ce beau pays, il prit la résolution de
la combattre et il dirigea toutes les forces
des nations chrétiennes contre cet ennemi.
Plaçons son nom à côté de ceux de Lincoln
et de Willberforce.
On a considéré Livingstone comme un
missionnaire, et nous pouvons le dire avec
joie, c’est ce qui, d’après nous, l’a placé
dans le livre d’or de l’humanité.
Il a été un lecteur assidu de la Bible;
il a été un homme de prière, et à llala, on
l’a trouvé à genoux, en accomplissant
comme dernier acte sur la terre, un acte
d’adoration, s’entretenant avec son Dieu.
C’est son grand amour pour Christ qui l’a
poussé à aimer les noirs, et parmi ses meilleurs amis, nous trouvons plusieurs chefs
africains. Ce sont des noirs qui ont traversé le désert et qui ont accompagné les
restes paortels de l’illustre m ssionnaire
jusqu’à Londres. Sur sa tombe, dans la
grande Abbaye de Westminster on lit ces
mots: « AU I ean say in my loneliness is,
mayHeaven’s rich blessing come do-wn on
every one — American, English, or Turk
.— -Who ■will help to heal this open sore of
the World ». — Tout ce que je puis dire
dans ma solitude est ceci; puisse la riche
bénédiction du ciel descendre sur quiconque — Américain, Anglais ou Turc, qui
s’aidera à guérir cette grande plaie du
monde (l’esclavage). — Toutes les Eglises
chrétiennes se préparent à célébrer le centenaire de cet homme de Dieu. Notre
Eglise Vaudoise qui a quelques-uns de ses
enfants au Zambèze, découvert par Livingstone, n’oubliera pas de s’associer aux
Eglises sœurs du monde entier, pour rappeler^ne des gloires les plus pures de l’œuvre missionnaire, qui a travaillé avec tant
de zèle à l’avancement du règne de Dieu.
C. A. Teon.
C’est mardi, le 4 mars, que le nouveau
président des Etats-Unis a assumé le
pouvoir, en prêtant le serment exigé par
la Constitution devant le juge suprême
du pays. Comme Wilson est un intellectuel, les Universités envoyèrent leurs légions pour lui faire escorte à la maison
Blanche. On calcule que plus de 260.000
personnes accoururent pour contempler
la solennelle cérémonie.
Nous ne détachons que ce qui suit de
son discours programme:
« Un changement de gouvernement
vient de se produire. Ce changement-a débuté déjà il y a deux ans, lorsque le parti
démocratique eut obtenu la majorité à la
Chambre des représentants. Le Sénat,
qui va bientôt se réunir, aura également
une majorité démocratique.
« Les fonctions de président et vice-président ont été confiées à des membres du
parti démocratique, mais il s’agit de bien
autre chose que de .la victoire d’un parti.
La nation manifeste fermement, par ce
changement de parti, sa volonté de voir se
produire une modification dans la direction des affaires. '
« Bien que, plus que dans aucun autre
pays du monde, l’initiative privée ait fait
preuve d’une grande générosité dans son
désir de remédier à la misère et à l’injustice, il y a encore maintes réformes à accomplir. L’admirable système gouvernemental des Etats-Unis est à bien des
points de vue un modèle pour tous ceux
qui veulent édifier une báse solide à la liberté. Toutefois ce gouvernement a déjà
été trop souvent mis au service d’intérêts
privés et égoïstes et ses représentants ont
parfois oublié la nation.
« On ne s’est jamais bien rendu compte
du nombre de vies humaines, de la somme
immense de misère et de la dépense d’énergie physiq^ue et intellectuelle ç[ü’a-coûté
LB^PRÉSIDENT WILSON.
l’essor si brillant de la vie économique de
l’Amérique. Dans notre chasse au succès
et à la puissance, il y avait quelque chose
de brutal, d’impitoyable. Notre tâche consistera maintenant à mettre en harmonie
chaque événement de notre vie nationale
avec nos principes traditionnels de justice
et d’équité. L’œuvre que nous entreprenons sera une œuvre de restauration.
« Nous n’avons pas encore étudié les
conditions économiques du travail, comme auraient dû le faire des organisateurs
et des hommes d’Etat conscients de leur
responsabilité. Nous n’avons pas assez recherché non plus par quels moyens le gouvernement pourrait remplir sa tâche humanitaire en sauvegardant la santé des
masses populaires et leurs droits dans la
lutte pour l’existence. Ce devoir n’est nullement affaire de sentiment. Un gouvernement solide se base non sur un sentiment de pitié, mais sur un sentiment de
justice. Il s’agit ici de rendre effective
l’égalité de tous les citoyens; ear celle-ci**
n’est pas dans le domaine des possibilités
tant que la vie et la santé du peuple ne
sont pas protégées côntre les conséquences
funestes de certaines méthodes industrielles
et de certains principes sociaux. Nous
avons besoin d’une législation sanitaire,
de lois sur les denrées alimentaires, de
lois fixant les conditions du travail, et
nous ne devons point perdre de vue dans
ce domaine que la propriété privée, elle
aussi, ainsi que les droits des individus,
doivent être garantis.
« M. Wilson constate en terminant que
un grand mouvement d’opinion se produit
dans le peuple. Il a été provoqué en partie
par le fait que le gouvernement a été trop
souvent corrompu et S’est fait trop souvent l’instrument du mal. « Faisons renaître nos anciens idéals. Ce jour-ci n’est
pas pour moi un jour de triomphe, mais
celui qui marquera le début d’une ère nouvelle. Il ne s’agit pas de questions de partis, mais des espérances humaines qui nous
sont confiées. Avec l’aide de Dieu, avec l’appui et les conseil detous les hommes justes,
j’espère ne pas tromper ces espérances ».
Nous ne le cachons pas, toutes nos sympathies sont assurées au nouveau président, qui est homme à maintenir ses promesses, qui ne reculera pas devant l’opinion publique, et qui n’a pas honte d’invoquer Dieu à son secours. Oui, que Dieu
protège cet homme sur lequel pèse une si
grande responsabilité ! 0. 0. n.
IL N’Y A PLUS DE PASTEURS.
On disait, il y a quelques années : Il n’y
a plus de régents. L’on dit à présent';
Il n’y a plus de pasteurs. — Il est un fait:
la pénurie des vocations pastorales, à
l’heure actuelle, est générale. '
Dépend-elle des professeurs ? Des collèges ? De l’école laïque ou athée ? Noua
ne 4e croyons-pas. ; ‘
.m- 4
2
: - r
1° La cause principale du phéiîBmène
doit être cherché» dms 2p '
Je m’explique. L’on psuAe sou-s^t en
iahaille avec beahcoup d’humour et de
malice des gens ¿’Eglise? On les observe
avec un léger dédain ou une pointe de
mépris mal dissimulé. On recherche avec
plaisir leurs défauts et on les souligne avec
complaisance.
On éprouve une sensation qui n’est pas
moins agréable en critiquant le caractère
du pasteur, sa timidité, sa froideur, son
manque de réserve, sa prédication trop
longue ou trop courte, trop élevée ou trop
simple,'ses visites trop fréquentes ou trop
espacées, son avarice ou sa prodigalité,
son activité politique ou ses relations
amicales avec le candidat ministériel. On
lui reproche d’avoir voté four ou contre
dans les dernières élections.
Quand ce premier chapitre est épuisé,
on entame le second consacré à sa femme,
ensuite le troisième qui traite de ses enfants, et enfin le quatrième sur ses personnes de service... quand il en a.
Ne croyez pas que la critique s’exerce
seulement contre les gens d’Eglise. Vous
seriez dans l’erreur. C’est la critique du
dimanche. Les autres jours sont consacrés au Syndic, au Député, au Président
de l’Association ouvrière, ou à celui de la
Coopérative, à Giolitti ou à feu Depretis.
Bonnot, le brigand Salomone, Dieudonné
et les marchands de chair humaine, sont
les seuls qui soient respectés ou abandonnés à l’exécration des gens d’Eglise, aux
dévots.
L’enfant joue autour de la table, mais
il entend tout cela. Il en est impressionné.
Il se forme, il s’oriente dans une direction
opposée à celle du ministère. Il ira vers
les professions qui, si elles ne lui épargneront pas les critiques, lui promettent au
moins une certaine aisance.
2° La seconde cause est essentiellement
économique.
Il est difiBcile, voire même impossible,
que les pasteurs ne se plaignent pas de
leur position matérielle. Ils ont, je veux
bien le croire, raison, mais leurs plaintes
font réfléchir et découragent les jeunes
cœurs qui se sentiraient poussés vers le
ministèçe. — Si leurs ouailles ne se scandalisaient pas, ils pourraient faire des tentes comme St Paul, ou des planchers comme le charpentier de Nazareth, ou vendre
du poisson comme les fils de Jonas, ou
remplacer la redingote par un veston de
serge nationale...; mais ce qui était permis à Corinthe ou à Nazareth ou à Caperuaum n’est plus permis chez nous.
On crierait aussitôt : Il fait du commerce.
C’est indigne. Il est habillé comme un
portier. C’est une profanation ! Le travail qui honore celui qui l’accomplit déshonorerait sa congrégation et susciterait une révolte.
Il faut qu’il se résigne et qu’il vive comme il peut, Ou au plus qu’il tienne des pensionnaires. Ceux qui devinent, plus qu’ils
ne les voient ces difificultés, ne les oublieront plus. Et, arrivés à l’âge où il faut
choisir une profession, sans que vous sachiez pourquoi, ils vous diront: Je veux
être commis-voyageur, ou directeur d’un
hôtel, ou sommelier, ou marchand de
plâtre, rongeur de papier ou marchand de
coloniaux: il y à plus de chance. — Obéissant à la loi-naturelle de moindre efifort,
ih ne> ^ront janqqis pasteurs-;, ■ j
8° Üne troisième cause pourrait être signalée dans l’état sfiritucl des Eglises.
Elles ne comprennent plus ces paroles
du Général Beokwith : « Vous serez un
peuple missionnaire ou vous ne serez
rien ». — Elles vivent, comme Israël, des
grandes ressources et des grands souvenirs du nassét •— Elles ont peu de sympa*
^thie, peu d’intérêt, peu d’enthousiasme
-’ïpour lés triomphes de l’Evangile. ^
L’indifférence de l’Eglise et son apathie
éteignent le lumignon qui fume encoré, et
la vocation pastorale dans cette atmosphère froide, s’arrête dans sa croissance
ou s’atrophie.
Il en est d’elle comme des semences:
elle a besoin d’une certaine chaleur pour
se développer.
« Il est grand temps —- dirons-nous avec
le Christianisme au XX siècle — que les
familles chrétiennes, conscientes du rôle
qu’elles sont Appelées à jouer dans la formation des futurs pasteurs se préparent
à donner leurs meilleurs enfants à Dieu
qui les réclame pour son service et que
les Eglises, averties par les châtiments qui
les frappent (tel que la disette des conducteurs spirituels), prennent sous le regard de Dieu la résolution d’accueillir,
d’entourer, de soutenir leurs pasteurs comme des serviteurs de Dieu, des ambassadeurs de Jésus-Christ. Hedwig’son.
CHRONIQUE VAUOOISE
ANGEOGNE. Samedi dernier notre
Paroisse a aussi eu le plaisir de recevoir
la visite de MM. Humbert et Furhmannn,
qui ont tenu des réunions d’appel au
Pradutour à Cacet-Eivoire et à St-Laurent. Nous espérons que le court passage
de ces deux frères n’aura pas été inutile
et que les pressantes exhortations qu’ils
nous ont adressées auront trouvé la voie
des cœurs.
— Une belle et bonne fête à été celle que
nous a procuré l’Union Evangélique du
Serre dimanche après-midi. Il s’agissait
de la séance publique de cette société, qui
cette année a célébré le 25" anniversaire de
sa fondation. Aussi, un public particulièrement nombreux accourait dés différents
quartires de la Paroisse et même des Paroisses voisines et à 2 h. le temple du Serre
était littéralement bondé. L’élément unioniste des deux sexes était bien représenté,
ce qui donnait à la fête un caractère particulièrement gai et sympathique. C’est
avec plaisir que nous avons noté la présence d’un bon nombre d’unionistes de la
Tour et de St-Jean, qui, profitant de la
belle journée ont tenu à apporter leur témoignage d’affection et de solidarité chrétienne aux unionistes du Serre.
Disons de suite que tout s’est bien passé
à la pleine satisfaction des présents. Le
président de l’Union, M. B. Chauvie, ouvre la séance par l’invocation, suivie de
quelques paroles de bienvenue. Après le
chant d’un cantique, le pasteur de la paroisso lit quelques versets de la Parole de
Dieu, sur lesquels il adresse une courte allocution. Ensuite le président donne la parole à M. B. Chauvie de la Tour, qui a été
pendant plusieurs années président de l’Union du Serre, dont il continue à faire partie. Dans un travail très intéressant et fait
avec soin, M. Chauvie raconte l’origine de
l’Union, fondée il y a 25 ans par M. David
Peyrot, alors pasteur au Serre, et donne
un aperçu de l’activité de la Société pendant ce quart de siècle, rendant un bon
témoignage au zèle et à la bonne volonté
des membres, spécialement des fondateurs, dont quelques-uns sont encore dans
les rangs de l’Union et faisant des vœux
pour la prospérité toujours croissante de
la société. De vifs applaudissements accueillirent la lecture de ce travail. Après
quoi se déroule devant nous le riche programme de poésies et dialogues, intercalés
de nombreux chants, dirigés par l’ancien
de Bonnenuit, M. Daniel Buffa, qui depuis
plusieurs années s’est toujours occupé
avec amour du progrès du chaut au sein
de la jeunesse upipniste du Serre. Nous
regrettons de ne pouvoir faute d’espace,
parler des différents travaux présentés,
dont quelques-uns n’ont certes pas été
préparés sans fatigue et qui tous ont été
chaudement applaudis.
Le programme terminé, nous avons le
plaisir d’enteiidre quelques paroles de la
part des représentants des Unions des
Coppiers, La Tour, St-Jean, Cacet-Eivoire et St-Laurent, qui tous apportent
leurs remerciements et souhaits à l’Union
du Serre, ainsi que le chef de groupe, M.
le prof. Mario Falchi, dont la présence
parmi nous est toujours très appréciée.
Après les réponses du président et une
prière du pasteur, l’assemblée se retire en
donnant son obole pour le « Lit desUnions».
au Eefuge Eoi Charles-Albert.
Mais la fête n’est pas finie pour les unionistes, qui envahissent tout de suite l’école
voisine pour la traditionnelle « troisième
partie », où, cela va sans dire, règne une
saine gaîté et la plus parfaite entente cordiale ! Lorsque les présents eurent fait
honneur, au frugal repas préparé par la
Commission, nous entendîmes quelques
toasts portés à la santé de l’Union et des
chants enlevés avec entrain par un groupe
d’unionistes de la Tour et par quelques
jeunes filles, dont les voix harmonieuses
charmèrent les auditeurs, jusqu’à l’heure
où, bon gré mal gré, il fallut songer au
départ !
Somme toute, belle fête, dont nous remercions encore vivement les auteurs.
Merci, chers unionistes du Serre, en avant
et bon courage, regardant au but, et le
Seigneur couronnera vos efforts !
■— Samedi soir, 15 cour., à 8 h., ce sera
le tour de l’Union Chrétienne de St-Laurent, qui donnera une Soirée récréative de
bienfaisance dans la grande école. Le public est cordialement invité à y prendre
part, moyennant la taxe d’entrée de 40
centimes pour les premières places et 20
centimes pour les deuxièmes.
BOBI. Pour rEcole Normale. Dimanche
prochain, à 2 h. dans la Salle Unioniste
aura lieu une Conférence sur Ecole Normale,
qu’on veut ouvrir à la Tour, et dont la
nécessité est si vivement sentie. Tout le
monde est cordialement invité à y intervenir.
LA TOUE. La soirée donnée à l’Aula
Magna au profit de la Chorale, Samedi
soir, a bien réussi. Les travaux ont été
nombreux et goûtés. L’Aula n’était cependant pas comble, et nous croyons que
le cinéma a dû faire un peu de concurence.
— La Société de musique «Sainte-Cécile » tient à remercier M. le prof. Toqrn,
ainsi que les quelques dames qui ont bien
voulu lui aider dans l’exécution du chœur
« La Speranza ».
— Lundi, jeudi, vendredi et dimanche,
ont été consacrés, par M. Humbert, à des'
réunions d’appel, à la Tour. Partout il a
trouvé des auditoires nombreux et attentifs. Nous avons la persuasion que ses appels, adressés d’une manière simple et convaincue, ont trouvé de l’écho dans les
cœurs de ses auditeurs. Nous tenons à lui
exprimer notre reconnaissance et à l’accompagner dans son œuvre avec nos meilleurs vœux.
— Dimanche soir, à 8 heures, dans l’Aula
Magna, M. le pasteur C. A. Tron tiendra
une conférence sur David Livingstone, en
le considérant comme homme de science,
fhilantrofe et missionnaire. Comme c’est
le 19 mars que le monde entier va célébrer son centenaire, nous croyons qu’une
conférence est le meilleur moyen pour
nous-associer à tous nos coreligionnaires.
NEW-YOEK. Noël et le 11 février ont
été deux journées particulièrement bénies
pour les Vaudois de New-York, du moins
pour ceux qui ont pu prendre part au
culte. A Noël, nous avons eu notre premier « arbre » pour les cinq enfants de
notre Ecole du dimanche qui ont récité
avec entrain, quoique avec un accent quelque peu barbare parfois, les versets de
l’Evangile, racontant la naissance de Jésus. Autour de l’arbre, toute une couronne
de bébés que les mamans ont eu de la peine
à tenir dans les rangs à cause des joujoux
étalés sous leurs yeux et que la générosité
d’une fidèle amie de notre Eglise nous
avait permis de leur procurer.
Après le discours de M. Griglio et les
récitations des enfants, c’est M. Luzzi qui
nous a adressé, en Italien, la parole. Il repassait par New-York au cours de sa tournée de conférences et n’a pas manqué de
vettk.4 notre culte et de nous faire entendre quelqû'BS-bqnnes exhortations, ce qui
a contribué à rehas^er encore la solennité de la fête.
Au « 17 » que nous avons oéiél^ré dans
l’après-midi du dimanche 16, notre'§alle
était bondée: 150 presonnes environ qui
ont chanté avec force le « Gloire au Dieu
d’Israël» et écouté avec une attention
soutenue les discours, pas longs mais pas
non plus brefs, de MM. les pasteurs P.
Griglio, J. Tron, A. Clôt. M. Griglio, en
largue italienne, pour être compris aussi
des italiens non-vaudois' qui s’étaient
joints à nous en cette occasion, a retracé
les faits les plus saillants de notre histoire.
M. Tron nous a dit ce que l’Emancipation
doit signifier pour tout bon Vaudois et M.
Clôt nous a donné différents conseils groupés autour du texte Jean X, 16 — entre
autres de coopérer avec le pasteur pour
amener a l’Eglise tant de Vaudois qui n’y
viennent jamais par indifférence ou par
mondanité; d’organiser une société de secours mutuels; de quitter les grands centres, l’atmosphère corrompue des villes
et d’aller s’établir à la campagne, au Texas, par exemple, où l’on pourrait fonder
une colonie vaudoise dans des conditions,
paraît-il, très favorables.
Au culte proprement dit, où nous avions
déjà eu le plaisir d’entendre, entre un discours et l’autre, deux braves musiciennes :
Mlles Tunner et Héblich (violon et piano),
a succédé la partie récréative avec un programme très approprié (chants, déclamations...) qui a révélé plus d’un talent et
nous a fait regretter de devoir, à la fin,
nous séparer.
Le soir, a 7 heures, 80 Vaudois des
deux sexes, la plupart membres de notre
Eglise de New-York, se sont réunis à la
Pension de M. Etienne Davit - 148 West 22 ° 8tr. - pour clore par un banquet fraternel cette belle fête, ün a porte des toasts
aux Eglises des Vallées, à notre Union
Vaudoise, à la « Valdesia », à la future « Société de secours mutuel »... Personne n’a
pensé au Texas. La gaieté n’a pas manqué
mais tout s’est passé avec ordre et la remarque qu’on entendait faire à tout bout
de champ c’était que le « 17 » n’aurait pu
mieux réussir. Beforter.
EOME. Du 1 au 6 mars, TA. C. D. G.
a eu la visite de M. Em. Sautter, secrétaire général du Comité Universel des
Unions Chrétiennes, qui siège à Genève.
Dimanche 2, une réception lui a été offerte.
Le président de l’A. C. D. G., D" Eocchi,
le président du Comité National, D'' Prochet, M. Muston, représentant de l’Eglise
Vaudoise, M. le chev. Davio de l’Eglise
Méthodiste W., MM. Taglialatela et Ferreri
de l’Eglise Méth. Episc., M. Lod. Paschetto
de l’Eglise Baptiste, adressèrent à M. E.
iSautter quelques mots de bienvenue; il
leur répondit par un discours bref et édifiant dans lequel il exposa le but de l’Union Chrétienne, qui est Vunion four Vaction, l’action religieuse.
M. Sautter assista mardi soir à une beJJ^
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fête organisée par la section de gymnastique, et eut plusieurs séances avec le Comité National, avec le Comité de TUnion,
avec les « trustées » du bâtiment unioniste,
et l’idée de l’ouverture d’une « crémerie »
a été sérieusement prise en considération.
— Pendant quelques jours le quartetto
de V Université de Boston a été à Eome, et
l’on a eu maintes occasions d’entendre ces
quatre chanteurs dont la fusion des voix,
assez harmonieuses, était d’un effet remarquable. Ils ont'chanté à l’Eglise Méthodiste, à l’A. C. D. G. et ont donné,
jeudi soir, un concert dans la grande salle
de Via Balbo.
— Le Comité romain qui doit s’occuper
de Y Ecole Normale, vient de se constituer.
Le D'' Stan. Eocchi en est le présidenL^ans
sa première séance, trois nrille francs ont
été souscrits par troig-Vionateurs ; les collectes vont bjeîrtôt commencer et l’on espère qqe^jfes dons correspondront aux espérances.
— Jeudi et vendredi, 13 et 14 courant,
aura lieu le bazar annuel en faveur de
l’institut Gould.
— Le !'■ mars, la famille de M. Willie
Long a été augmentée d’une unité, d’un
joli garçon, un gracieux Wilhie (c’est là
le nom qu’on lui a donné), que les amis
des parents entourent de leurs meilleurs
souhaits.
SAINT-GEEMAIN. Dimanche dernier
a eu lieu la visite d'Eglise par une délégation de la Commission exécutive, composée du vice-président, M. le prof. Attilio
Jalla et du secrétaire, M. le pasteur H.
Garrou. A la visite proprement dite, qui a
eu lieu après le discours de M. Garrou, les
hommes se sont arrêtés et quelques femmes. Deux ou trois frères ont pris la parole. La délégation a présidé deux réunions: à la Sagne et aux Martinais; le
soir, M. le prof. Attilio Jalla a tenu une
conférence devant un nombreux auditoire.
Ces lignes étaient écrites quand nous
avons reçu la lettre suivante:
Visite d’Eglise, MM. Attilio Jalla, professeur et H. Garrou, pasteur, vice-président et secrétaire de la Commission exécutive, ont procédé cette semaine à la visite d’Eglise dans la paroisse de SaintGermain.
Dimanche matin, une belle assemblée
assistait au culte présidé par M.H. Garrou
et écoutait avec recueillement son édifiante prédication sur le texte Ezechiel
XXXVI, 22. A l’issue du service l’Assemblée d’Eglise s’étant constituée sous la
présidence de M. le pasteur Garrou, on
procède à l’examen de différentes questions. La fréquentation des cultes est généralement satisfaisante, mais il y a encore
du progrès à faire; les réunions de quartier sont presque toujours bien fréquentées. La participation à la S.te Cène laisse
plutôt à désirer. Lhnstruction religieuse,
ou mieux — puisqu’il ne s’agit pas d’instruction catéehétique — les leçons d’histoire sainte ont régulièrement lieu dans
toutes nos écoles et cela sans difficultés
de la part de personne.
L’activité chrétienne se manifeste d’une
façon réjouissante par le moyen de la Société des mères et de l’Union chrétienne
de jeunes filles. On constate avec plaisir
un petit progrès dans la libéralité chrétienne et la Commission se réjouit de ce
que la collecte à la sortie du culte ait été
institué régulièrement pour tous les dimanches. Une prière de M. Garrou clôt
l’entretien fraternel auquel ont pris part
MM. les membres de la Commission, le
pasteur A. Comba, l’ancien J. Justet, le
régent B. Long et H. Grill.
La visite proprement dite, a été préçédée et suivie Se plusieurs réunions de
quartier. Le samedi après-midi une première réunion a eu lieu aux Balmas, avec
la collaboration de M. le pasteur Grill de
Pramol ; et le soir une seconde réunion eut
lieu à la Sagne. Le dmanche après-midi,
nos amis ont gravi très facilement la montée rude et escarpée de Comba Farina pour
visiter le quartier des Martinats, trouvant
dans la beauté du panorama et dans le
spectacle des prés couverts des premières
fieurs printannières une heureuse inspiration pour nous exhorter à la recherche de
la piété et du contentement d’esprit.
Dimanche soir la grande école était.bondée de personnes qui avaient préféré, et
avec raison, d’assister à la belle et bonne
^conférence de M. le prof. A. Jalla sur
« Cristo ed i malvagi » plutôt que d’accourir au spectacle d’un magisien de passage. M. Jalla ayant dû rentrer dimanche
soir, c’est M. L. Marauda, pasteur à Pignerol, qui a accompagné lundi M. Garrou
dans sa visite aux quartiers des Garoussins et des Chenevières, parcourant ainsi
notre Paroisse presque d’un bout à l’autre.
La visite et les messages de tous ces
frères ont été reçus partout avec joie et
avec gratitude et nous leur exprimons ici
notre plus vive et sincère reconnaissance
pour leur chère et bienfaisante visite.
SAINT-JEAN. M. le prof. M. Ealchi
nous a donné, le dimanche 2 courant, à
8 h. du soir, dans la Maison Vaudoise, une
soirée fort intéressante avec le récit touchant en soi-même et illustré de belles
projections, des « Probable son’s », les enfants prodigues, suivi d’une riche série de
vues magnifiques.
Le public était nombreux, et la collecte
en faveur du « Lit des Unions » pour notre
Eefuge, faite à la sortie, a été assez encourageante.
Un merci bien de cœur à notre zélé conférencier, auquel nous disons: Au revoir
au plus tôt.
'— La semaine qui a suivi a été une semaine de deuil pour notre Paroisse.
Le mercredi un cortège imposant accompagnait les dépouilles mortelles de
Mme Jenny Gay veuve Bellion, entrée dans
son repos à l’âge de 55 ans, après une longue et pénible maladie supportée avec une
résignation et une douceur vraiment chrétiennes.
MM. les pasteurs J. Bonnet et B. Gardiol présidèrent le service; l’Union Chrétienne des Jeunes Gens était largement
représentée dans le cortège comme témoignage de sympathie envers son digne Président, M. Henri Bellion, si gravement
éprouvé par la perte de sa mère dévouée.
Le jeudi c’était le tour de notre frère M.
Pierre Frache, appelé presque soudainement par le Maître à l’âge de 66 ans.
Et samedi enfin nous reprenions encore
le chemin du cimetière après le cerceuil
de notre sœur Mme Jenny Gonin veuve
Goss, accueillie auprès de Celui qui fut sa
consolation et son espérance, à l’âge de
80 ans.
Nous renouvelons à nos frères et sœurs
si douloureusement frappés par ces départs, l’expression de notre sympathie
fraternelle. Puissent-ils regarder avec une
foi toujours plus vivante au Dieu de la
grâce et de la consolation, à Celui qui a
dit: « Je suis la résurrection et la vie ».
—• En continuant sa tournée de réunions d’appel dans nos Paroisses au Val
Pélis, M. Humbert, évangéliste, nous a
adressé la parole à deux reprises la semaine dernière.
Nous demandons à Dieu que sa parole
grave et édifiante ait trouvé le chemin de
bien des cœurs.
TUEIN. Union internationale des Amies
de la jeune fille. Dans l’année qui vient de
finir, notre œuvre de la gare a continué
son travail habituel et elle a de nouveau
pu rendre bien des services grâce au zèle
infatigable de notre déléguée Mlle Arias,
à laquelle nous exprimons nos bien vifs
remerciements. Pour bien des jeunes filles
l’œuvre a été un secours véritable, pour
d’autres, les services que notre déléguée a
pu rendre ont été bien simples, mais dans
tous les cas, par ce moyen des centaines
de personnes isolées savent qu’elles peuvent trouver protection et des conseils
dans leurs difficultés.
Voici quelques exemples:
Un matin Mlle Arias aperçut une jeune
paysanne à l’air idiot, elle avait étalé sur
ses genoux quelques pièces*d’argent et un
individu semblait guetter le moment de
s’en emparer. Mlle Arias eut beaucoup de
peine à apprendre par la jeune fille qu’elle
venait de la Vallée d’Aoste et qu’elle se
rendait en France. Mais comment laisser
voyager seule cette pauvre créature ? Notre déléguée la conduisit au Home, et le
lendemain elle eut la chance de pouvoir
la recommander à une dame qui partait
pour la France. Quelques temps après la
jeune fille donnait de ses nouvelles à Mlle
Arias-êt lui exprimait sa reconnaissance.
Un jour notre déléguée vit une très jolie
jeune fille, qui semblait être importunée
par deux ou trois jeunes gens. Elle venait
de San Eemo. Mlle Arias s’approcha d’elle
et s’aperçut qu’elle était presque sourde.
La jeune fille raconta que par une annonce
de journal elle avait trouvé du travail chez
une couturière; cette personne la prenait
en pension, liii offrait un très bon gage, et
lui permettait de se rendre tous les jours
chez un spécialiste de maladies d’oreille.
Tout cela sembla trop'beau à'Mlle Arias,
et éveilla ses soupçons. En effet, après des
informations prises, l’annonce du journal
se trouva être un guet-apens. Après avoir
appris le danger qu’elle avait couru, la
jeune fille fut très heureuse et très reconnaissante d’être reçue au Home pour quelques semaines; on lui procura de l’ouvrage et elle put suivre un traitement nécessaire à sa maladie.
Un^jour d’hiver, par un des premiers
trains du matin, une jeune fille très pauvreruent mise arrivait de Marseille; elle
traînait avec beaucoup de peine un gros
sac à moitié défait. L’aspect misérable'et
souffrant de cette voyageuse intéressa
beaucoup Mlle Arias qui l’interrogea, Sa
mère venait de mourir à Marseille et elle
rentrait au pays dans la plus grande misère ; le long voyage avait absorbé ses dernières économies^ il ne lui restait que d§
quoi expédier son gros paquet. La pauvre
jeune fille était bien décidée à continuer
le voyage à pied, mais il s’agissait de bien
des km. à faire et dans cette mauvaise
saison ! Mlle Arias, touchée des conditions
de la pauvre enfant, lui prit son billet jusqu’à destination. «------
Un matin, une jeune fille se présenta à
notre déléguée et lui raconta son histoire.
Ouvrière dans une fabrique du Piémont,
restée sans travail à la suite d’une grève,
et par conséquent sans moyens, seule au
monde, elle ne savait que devenir, quand,
dans la gare de la petite ville où elle travaillait elle vit une de nos affiches des gares St l’idée lui vint de s’adersser à cette
œuyte. Et alors, malgré la pluie, les mauvais chemins, les nuits passées dans des
granges, elle vint à pied à Turin, elle se
rendit à la gare et y voyant la même affiche, elle chercha Mlle Arias et lui demanda
abri et travail. Accompagnée au Home,
elle y trouva l’un et l’autre. Un cas semblable arriva aussi à une jeune Suissesse
qui, à la nuit tombante, seule etdépourvue
d’argent, ne sachant où passer la nuit,
grâce à l’affiche de l’Amie de la jeune fille
à la gare, vint au Home demander protection.
Ces quelques exemples démontrent
combien notre œuv^re est nécessaire et
bienfaisante. Tout en exprimant notre
vive reconnaissance aux souscripteurs,
nous la leur recommandons de plus en
plus.
Dorénavant le Eapport de l’œuvre de
la gare ne paraîtra qns tous les deux ans
' < ü
i\oiivelles poliiiques.
La Chambre des députés a épuisé la discussion du budget des travaux publics.
On a constaté avec satisfaction que les
■ un ouvner.
constructions publiques ont/|0
tinuées malgré les grandes àépenses de la
guerre. A propos de l’agitation perpétuelle
des employés des chemins de fer, le Ministre M. Sacchi a déclaré que la discipline
sera maintenue et que le gouvernement
ne subira les impositions d’aucui^ classe.
C’est du budget de la Marine que la Chambre a commencé a discuter. Plusieurs orateurs ont parlé sur la nécessité de hâter
les constructions navales déjà votées et
déploré les retards qui déjà îOnt eu lieu.
D’après l’amiral Di Palma, quatorze grands
cuirassés nous sont nécessaires pour maintenir notre position dans la Méditerranée
et l’Adriatique, dont sept sont déjà achevés
ou en construction: il faudrait en voter
4 immédiatement et pourvoir pQuv l’année 1916 aux 4 restants. La France s’étânt
mise sur la voie d’augmenter la flotte, il
faut pour maintenir l’équilibre que nous
ayons aussi un nombre suffisant de dre adnoughts. Nous ne doutons pas que le m’nistre obtiendra ce qu’il demandera, vu
la nécessité suprême de la défense du pays
et de nos colonies. ^
Une série d’interpellations très intéressantes et importantes sur l’émigratiojj au
Brésil a montré que le ministre des %ffaires étrangères a su protéger d^une manière efficace les intérêts de nos émigrants,
dans l’Amérique du Sud, en refusant d’autoriser une nouvelle ligne de navigation
dirigée vers le Brésil et destinée à provoquer un courant artificiel, d’émigration.
Des agents spéciaux tâchent d’embauchèr
du monde avec mille promesses et lepr
donnant gratuitement le voyage, leur font
signer des contrats qui se réduisent effi
somme à une forme d’esclavage dès qu’on
les a internés dans les régions malsaines
de l’intérieur du Brésil. Un grand nombre
de malheureux ont été victimes de ces
spéculations. Notre gouvernement a sévèrement défendu le transport gratuit dfs
émigrants, mais malgré la surveillance
exercée il paraît que des recruteurs de bràs
italiens continuent leur «éuvre avec suÇcès, surtout dans les provinces plus pai^
■ vres où l’émigration est plus ahondant|.
- . Un cyclone s’est déchaîné l’autre jot^
Sur la rivière de Gênes et a causé beat^
coup de dégâts sur t®rre et sur mer. 4
“' Sàvone une «hêminëé d%sine a blessé
plusieurs hommes en s’écroulant et tuÇ
Le
tarrhale
quelques jours. Poùr un moment on a
craint un danger de vie, vu le graîid âge
du malade ; mais la crise a été heureusement surmontée. _
OEIENT. La paix qui semble proche a
fuit un pas en arrière plutôt qu’un en
avant. Le jeudi 6 mars l’armée victorieuse des Grecs a pu entrer dans la ville
de Janina après depx jours de^combats
acharnés. G’est le diadoqué ou prince héréditaire qui a dirigé l’attaque et le succès
a couronné ses efforts. L’enthousiasme
est énorme en Grèce et dans tous les pays
balkaniques on espère que les deux places
fortes qui tiennent encore ne tarderont
pas à avoir le même sort.
EUSSIE. Toute la nation est eû fête
pour célébrer le 300° anniversaire de la
dynastie des Eomanoff, là famille impériale. C’est en mars 1618 que les boyards
de Moscovie élurent un' tsar membre de
la famille des Eomanoff, lefficyard Michel.
Depuis lors uUe longue série de tsars a
successivement agrandi le patrimoine héréditaire. Le petit domaine est dev^u le
plus grand empire du monde, dont 1^ ressources grandissent à mesure qu’qU les
exploite et dont la puissancô devient-toujours plus formidable. , ^
L.
Ab. pmjés et Bon qnlttaBeés.
1913 : B.Peyronel.Tournin, Pram^tfc 10 ab-)
- E. Menusan, Pieno, Id. (p. 6 ab.) - H. Anfflhion,
(Clôt), Id. (p. 11 ab.) - D. Long, ano.. Rua, Id.
- Lévy gabier, ano., Clôt, Pramol -, p. Long,
Id„dd. H. Long, Id.,Id. - ÎI. ^rünîlCValdese - j. J. Léger, Id.* - Marthe* Balmas, StGermain - Louise Bonetto, Id! - J.Vinay, Trieste
- Ch. Micol, ano.. Masse! - D..Richard f. D,
Ville, Pral - Ph. Garrou, Id-, fd. . g
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