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Première Année.
30 Avril 1875.
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Journal Je l’]Bg“lîse ßvíang’élîque VauJoîse
Paraissant chaque Vendredi
Vou* me gerez lémoine. Actes I. 8.
Suivant la vérité avec la charité.
Prix dk l’tBOMNíWKNi par an
Intérieur................L 3
Suitse...................»5
France, Allemagne ... >6
Orande-Bretagne et Hollande » S
On s'abonne: à Pignerol «V Sureau de l'administralion Afation Aficol.
A La Tour chez U. Uiu.1 libraire.
A Turin chez M. Ooss, ria Pio Quinto, n. 15.
A Pumaretcfaez M. Lantarrî Past. Diricleur,
Pour la France les abnnneihènts se font i la
Libr. Bonhoorb, S.47. Biw. de Lille. Paria.
Un Numéro séparé: 10 oentimea.
Annonces à la é.e page 35 cenli*
mes par ligne.
On reçoit pour abonnements et
insertions des timbres-poste de
tout pa^s.
:^o ira mal r*e.
Lisez et faites tire. — Appel à la conversion. — Donne/ nous nn catéchisme ! Corregpondance. — Revue Politique. —
Concorso
LiSFZ ET FAITES LIRE!
Nous qui vivons, pour la plupart
du temps, hors des vallées , nous
soivonsavec la plus vive sympathie
tout ce qui est entrepris dans le but
de favoriser le rpveil et l’édificatioD
de nos chères églises. Ces jours derniers , nous avons appris avec
bonheur que, par l’initiative de
la Table, le corps des pasteurs s’est
réuni pour aviser aux moyens les
plus propres à ranimer la vie religieuse de notre population. Conférences locales on générales, réunions de prières dans chaque paroisse, tout cela est excellent, et
nous demandons ardemment au
Seigneur de rendre ces efforts fructueux. On a conseillé aussi la lecture de la Bible, et nous espérons
qu’un bon nombre d’àraes, répondant à l’appel, iront se désaltérer
à la source d’eau vive, et se nourrir
du lait spirituel et pur de la Parole de l)ieu.
C'est parceque nous avons la
conviction que ce dernier moyen,
]a lecture (cellede la Bible surtout,
cela va sans dire), est un des agents
les plus efficaces dont Üieu so sert
pour remuer les con.sciences et
convertir les cœurs, que nous désirons appeler, un. instant, l’attention de nos frères sur ce sujet. A
notre avi.s , on a trop négligé,
jusqu’ici, d’encourager et de généraliser les bonnes et saines lectures. Olì sont, chez nous, ceux
qui lisent f
Nous no voulons manquer de
charité envers personne. Aussi
n’accuserons nous pas les conducteurs spirituels do nos églises ,
d’avoir trop oublié, de rappeler
aux fidèles que- c’est un devoir
quotidien de sonder , les saintes
écritures. Mais eût-on même exhorté souvent les membres de nos
troupeaux à la pratique de ce divin précepte , nous osons affirmer
que, eu égard au nombre, relativement considérable, d&s personnes
qui savent lire, celui des lecteurs
assidus est très restreint.
bien que là ôlî'Tir^é'n’^Tsle pas,
il n’y a nul besoin de l’alimenter.
L’indifférence et l’apathie religieuses, n’expliquent que trop le
peu de goût qu’on a pour la lecture. Mais cet état déplorable est.
à son tour, le produit du peu de
soin qu’on a eu d’engager les fidèles à chercher une bonne et
fortifiante nourriture dans les livres et les journaux religieux.
Chez nous ou veut atteindre le
but sans se servir des moyens qui
y conduisent. Toutes les personnes pieuses, pasteurs en letej, se
lamentent avec raison . de voir que
les masses se désintéressent volontiers de ce qui a trait aux progrès
du règne de Dieu, et à la vie spirituelle des âmes. Qu’un moyen de
secouer ces masses se présente ,
et vous allez voir quel accueil lui
feront ceux-là mêmes qui l’invoquaient avec le plusd’ardeur! Puisque ce n’est pas leu7' ouvrage,
puisque ce n’est pas /eur journal
ni celui de leur parent ou de leur
intime ami, sans nier qu’il puisse
faire quelque bien, il le regarderont, de loin , faire ses preuves ;
très satisfaits de ne l’avoir ni encouragé (le leur sympathie ni
honni ! Je crois ne pas exagérer ,
en disant que telle est la conduite
de bon nombre de personnes . du
reste animées parfois des meilleures intentions, par rapport à tout
ce qui est étranger à leur paroisse
ou à leur petit cercle favori.
Eh bien! c'est là, pour nous
qui voyons les choses de loin et
pouvons les juger d’une manière
impartiale, un grand mal, un véritable travers de l'esprit vaudois,
dont il faut nous corriger à tout
prix.
U £au\ que nous appreqî«»^ à
nous entr’aider, et à réunir en un
seul faisceau les efforts de chacun , si réellement nous voulons
faire brèche. Des tentatives personnelles et isolées, en usant les
forces des plus dévoués , ne sauraient avoir un succès général, tel
que nous le souhaiterions.
A moins qu’il n’y ait encore
parmi nous des gens qui soupçonnent l'imprimerie de conduire le
monde à sa ruine, nous ne saurions comprendre que l'on reçoive
si froidement , quand ou ne bannit
pas d’une façoo systématique, tout
ce que la presse religieuse nous
fournit. Sans parler du peu de
cas que l’on fait, dans telle paroisse, des bibliothèques instituées pour l’usage des fidèles,
nous voyons bien avec quel dédain
ou traite, dans plus d’un endroit,
la modeste feuille à laquelle nous
confions ces lignes. Saurions-nous
donc si riches en connaissance et
eu pieté, qu’il nous soit permis de
mépriser, impunément, les seules
ressources qui soient mises à
notre portée dans un esprit véritablement chrétien? Nos frères
des montagnes et de la plaine,
sont-ils si bien renseignés surtout
2
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Lf( TÉMOIN
ce qui pas»%daaM| ie
gieux, qu’il q’aigrDti plu^ien
prendre d'aint feiiplle . $en
ble, j] est vriii', psaw qn^Éte
de se mettre à leur, niveau pour
lea^rienseigB^j! et J#s uourrwÿfr^q®
pasteurs, avant tout, de nous repondre.
jrppt. 84 rdcr,ie,r,. je
tL’en doute paVi elje_conii.aL8. leurs.
ejcusoA LeaiVoipf: «Notre popula^tion est indolente, inerte même;
Dqusi avons à plusieurs reprises,
tenté'de la réveiller, de susciter
aih aUfrqueique iulérét pour la leeture, mais rien n’y fait. Maintenant
on vient à tort, nous inculper
d'être nous-mêmes lacausede cette
coupable incurie. Cela prouve que
l'On écrit et, surtout que l’on juge
de loin, sans être bien informé,
sans connaître les faits».
Des faits nous pouvons en citer
à l'oceasion et prouver que nous
ne disons pas même tout ce qui
est à notre connaissance ! Mais en
voici quelques unsqui valentmieux.
Il y a telles de nos Eglises, en
Italie, et vous savez que le nombre
de leurs membres est peu considérable, où chaque semaine, circulent des ceutaiaes d'exemplaires
de DOS divers journaux. Croyezvous que cela s'obtienne sans aucune peine? Alors vous êtes dans
l’erreur. Mais l’on sait ici de quel
profit peut être une simple lecture et on n’épargne aucun soin ,
aucun dérangement, pour propager
toute espèce de bons livres, de
boue journaux, voire même de
bores a!raanach.s. Quand on doit
lutter chaque jour avec un ennemi
vigilant et rusé, on cherche tous
les moyens propres à le vaincre.
Si nos frères ne lisaient pas, éparpillés . comme perdus dans nos
grandes villes, nous craindrions
fôrt de les voir fléchir. Encouragés
et e'difiés par de bons conseils ,
foriiflés par l'exemple d’autrui, ils
tiennent bon, même quand ils sont
éioignos de tout lieu de culte et
livrés, pour ainsi dire, à euxmêmes. Aussi le prêtre redoute-l-il
la présence d'une Bible , ou d’un
journal évangélique, presque autant
que celle d’un pasteur.
Aux Vallées, l’ennemi à combattre n’est pas le prêtre, mais
il y a quelqu’un de plus dangereux
que lui, et il se nomme le péché.
V()u.s n’aurez pas raison de l’igno
ahcne|,.4e l&.supc^'tÿaB. è»
ie d|% ,^1^doâ^^s|; ce n’e^t eh
ps ernt Isü’' réveilfiint.
ôr ibciÉn'e iwswwble pi>epTe
à accomplir cette oeuvre, autant
FqMe* la prédicai,ion. J’aji v.ui a»t.
reste. ce que l’on peut obtenir
dtoeicettesvoie. -n
Un homme arrivé à l’âge mûr,
avait été réveillé par les éloquentes
prédications, de M' N. R. Son
pasteur, homme pieux, maintenant
émérite, continua à se montrer
l'ami et le couseiller de cette âme
à peine venue à la vie, lai donnant
de bons livres, le journal des
Missions et d’excellent traités.Bref,
au bout depeii d’années, cet homme
qui auparavant n’aurait pas su
prononcer quatre mots en langue
française, parlait presque correctement dans les réunions de prières
et priait d'une manière très-édifiante, avec la plus grande facilité.
Ces grands progrès dans la connaissance tiennent du prodigieux
quand ou pense qu’ils se sont
accomplis, en peu de temps, chez
une personne qui avait appris à
peine à lire et à écrire. C'est le
miracle qui se produira infailliblement en faveur de q;uiconque voudra
imiter cet exemple.
Amis chrétiens, lisez et faites
lire. N’épargnez aucun soin, mettezvous s’il le faut en frais ,' payez
d’exemple et de conseil, et soyez
sûrs que ce ne sera pas peine
perdue. J p. p.
nmi i L4 comsioü
Dieu est tardif à la colère et
abondant en gratuité ; s’il n’appesantit pas immédiatement sa main
sur ceux qui l'ofiTensent, c’est pour
qu’ils aient le temps de se convertir, c est pour qu’ils se détournent de leurs mauvaises voies et
qu’ils vivent. 11 est patient envers
nous, ne voulant point qu'aucun
périsse, mais que tous se repentent « C’est pourquoi , mes bien
aimés , en attendant ces choses ,
faites tous vus efforts, aflu qu’il
vous trouve sans tâche et sans
reproche dans la paix. Et croyez
que la longue patience de notre
Seigneur est pour votre salut »
(2 Fier. 3/14, 15).
Pendant ie temps qui nous est
encore accordé pour que nous nous
eonves<3BB^0j Die» tn»>nous abandonne ;pâiài noas^mâines; comme
un péqe oroijaiait «on enfant, la main
paterneU«» nous con
duit dans le chemin qui conduit
âu’^cieh Sé« appoH ne* tBMîs fera
jamais défaut, il est avec nous pour
nous , encourager , ü nous relève
des chûtes, q.ue nous avons faites
et nous donne de son Esprit pour
témoigner à nos esprits que rions
lui apparlenons. N’est-ee pas, dire
qu’il veut que nous nous détournions de nos mauvaises voies et
que noire salut soit assurée?
Et les promesses pour qui sont
elles? Pour loi aussi; si tu désires
poser le lourd fardeau de tes pêchés et le réfugier auprès du Sauveur. Ouvre la- Bible , ouvre-la
bien souvent; et à chaque page
tu trouveras une promesse et cetie
promesse, sera^ HD!aiiment spirituel et fortifiant pour ton âme.
Tu y liras que Dieu le promet
le pardon complet de tes. péchés,
la réconciliation avec lui, la victoire sur le péché, la paix de ton
âme, un héritage céleste et la vie
éternelle pour en jouir. Toutes
ces promesses sont pour nous, et
celui qui nous léé'’8 fartes c’est
l’Eternel . le fidèle . le véritable.
Et si Dieu ne voulait pas nous
donner la vie. pourquoi nous ferait-il des promesses aussi brillantes? • Ne crains point petit
troupeau, car il a plu au Père
de nous donner le royaume • .
(Lnc 12^32).
Toute la vio de Jésus-Christ
sur la terre est là pour nous
dire que Dieu veut notre conversion et notre vie. Le Fils de Dieu
quitte la gloire du ciel, il s’abaisse
jusqu’à prendre un corps semblable au nôtre , sa vie est une
vie de privations continuelles et
employée toute entière à soulager
ceux qui souffrent. 11,va de lieu
en lieu faisant du bien, guérissant
les malades, rendant la vue aux
aveugles et cousoîaiu les affligés.
A la porte de Nain il essuye les
larmes d’une pauvre veuve; à Béthanie il pleure sur son ami mort
et arrache au sépulcre sa proie.
II guérissait les infirmités du
corfis pour guérir ensuite celles
de l’âme qui sont bien plus dangereuses.
Et ce Jésus, alors si plein de
compassion pour ceux qu'il vo-
3
LB TBMUlNi
67>
yaii’ .sonfPrJcv a'est<i).plusi^> eoSmei
iDaiDtenaat?,.!r’es-tvi jamsîs itpprtlr(ihé en vain jc^e son tr^iié- di» mi*
séricordp?' .iî'i ^anfter tes nrièresi
lorsqiae tô les Iw pce'sentes avec
foi. et kiHuilhé de odeur. H; te
coitso'Ie' lorsKjilô' tu es dkfis Vai^
diction. Il te donne sa parore afin
que^ tu apprennes à le conAiice..
Tu possède» tonsf ûesi avantaiges«
cher lecteur et asni', et> si Dieu
t’entoure de tant de bienfaits,
c’est pour qu’ils deviennent l’instrunaent de ta conversion , c’est
parceqneTilieB vent, que tu- aies la
vie éternellei,
Le Seigneur ne s'est pas borné
â faire des promesses, il nous
a donné ce qn’il a de plus précieux. Où est-il, parmi- nous le;
père qui livrerait son- fils à» la
mort pour sauver la vie de son
semblable? On donnerait peutêtre ses terres, peut-être sa maison , tous les biens terrestres;
mais son fils, personne' ne le donnerait , l'aifection paternelle s’y
refuse; L’amour de Dieu pour
nous ne regarde à-auoun sacrifice,
• Dieu a tant aimé le monde qm’ü
a donné son fils unique, afin que
quiconque croit en lui ne périsse
point, mais qu’il ait là vie éternelle ». Contemple avec une sainte
admiration les souifrances de Jésus
Christ, oti le frappe, on lui crache
au visage, on lui met sur la tête
une couronne d’épines, en Getsé.
mané il est en proie à des douleurs inexprimables-, sur le Calvaire il endure la mort la plus
ig-uoœinieuse. Ton cœur ne s’émeut-il pas à la vue de tant de
souffrances? ^Peux-tu rester insensible à tant d’amour? Aillons
à. Jésus, cher lecteur, allons y avec
confiance, le suppliant de changer
nos cceurs et d® nous convertir
entièrement à lui, afin que nous
puissions jouir de la vie éternelle qu’il nous a acquiae ou prix
de son sang,
Donnez nous no Catéchisme!
Le 19™* siècle n'est pas seulement le siècle du télégraphe, de
la vapeur, etc ; il est aussi chez
nous le siècle des catéchismes
Catéchisme Geymonat (ancien et
nouveau), catéchisme Muston, catéchisnrie Meille, sans compter ceux
(jni'- sont e«c©i>0'"d8wo là; portiejfevii-lVej Oti dirait ' vraimenf'^ que
:nqu8, avops repthàrras du 'choix,,
I puisque, lit cf>V9& compilent plâ,
pas encore choisi depui» tantôt
dfluJB an» que nous voilà sans
catéchisme. Pfus encore que l'éinbarras du choix,, nous enduronslé,. supUce. dé Tantale. Plusieurs
catécÿscaesi sont devant nous.iiousi
sautrions bien lequel choisir; mais
eet-il convenable qu'iiu pasteur engage ses catéchumènes à se procurer le catéchisme de Monsieurle tel,„sachant que dans quelques
mois peut-être le corps' compétent, dûment convoqué , pourrait'
adopter officiellement un tout autre
manuel d’instruction religieuse?
11 n’est pas toujours facile de
déterminer nos braves particuliers
à faire les frais d’un nouveau catéchisme pour leurs enfants à> de si
brefs intervalles. Des changements
trop fréquents sont d’ailleurs nuisibles sous, plus d’un, rapport à
rinstructiou religieuse dé notre
jeunesse.
Donnez nous donc un catéchisme
qui dure au moins une génération,
un catéchisme officiellement adopté
et que le pasteur dse^^recômmander
à ses catéchumènes sans crainte
de lé voir mis de coté au bout
de quelques mois.
Voudrait-on nous laisser sans
catéchisme? Le monde, il est vrai,
ne finirait pas pour cela. Chacun
puiserait directemeni à la source
des sources et l’eau n'en serait
que plus limpide.
Accordé,
Mais qui nous assure que chacun
ne finirait pas par y puiser ce que
bon lui semble et comme bon lui
semble? Qui nous assure que l’eau
limpide jaillie de la source ne deviendrait pas à la longue trouble ,
malsaine et saturée de miasmes
hétérogènes en passant par des
philtres imparfaits et de différente
nature? Nous avons ce que n'ont
f>as l'Allemague , la France, la
Suisse et d’autres pays ¡M-otestants
encore; nous avons l’uriité'de doctrine, tous nos pasteurs sont évangéliques et prêchent l’Evangile
dans sa pureté Donc pas de crainte
pour le moment. Mais si notre
vigilance, jusqu’ici très scrupuleuse
à cet endroit, allait se relâcher
un peu nous pourrions perdre à
la longue la précieuse unité de
dçetrinie! qtfe Mbis potssédons par
la grâce de Dtbtf d'èTptnà tant de
siffdés. FVeudnsy guardé et vaillp,ns à. ca. que Ifanité eJ; la pnreid
de doctrine se. conservent et se perpétuent ohez'noaoatéobtMnines- qtfj'
sont FEgfise Vaudv>ise‘de raveiiir
Si chaque pasteur choisilssarf db
son chef un calécbisiçe poùr^sà
paroisse, nous.pourrions avoii: dans
peu autant de catéchismes' que de
paroisses. J'avou#" qué je redbalWrais un pareil état dé choses tout
autant que la pluie des sauterelles.
— Un.seul! un seul catéchisme
pour tou» et pour de longues
années : voilà mon modeste déeirf
— Et' l'equeff' C'est au Corps
des Pasteurs à répondre à cette
importante question. J’adopterui
pour ma part le manuel qu'il
adoptera.
Tous les pasteurs ont reçu,
je suppose , et ont eu le tetnp»
d’examiner à loisir les catéchissine
de Messieurs Meille , Muston et
Geymonat. Ces deux derniers sont
en langue française ef nous savt)««
que'M* Meille est' disposé'à traduire le sien ef a nous le donner
imprimé pour les mois d’octobre
prochain , si le- choix, du Corps
des' Pasteurs tombe sur son manuel , qui produit d’excellents résultats à Turin où il est emj>loyé
depuis de longues années. Nous sa
vous que tel pasteur s’est engagé
auprès de M'’ J. P. Meille pour
200 exemplaires de son catéchisme
français et que tel autre eu désire
une centaine aussi. Mais si nous
voulons avoir un bon catéchisme
â [len de frais, il faut que nous
nous entendions une bonne fois
pour adopter définiiiveraent i’iiii
des trois qui nous sont proposésafin d’en assurer un fort tirage
Ne renvoyons pas davantage une
question si importante et assurens
à nos caléchuinènes un catéchisme
pour I automne prochain.
E. Bonnet; pasteur.
Correspenbance
La Tour, le avril-1875.
Monsieur' le Rédacteur,
Permettez moi de faire part aux
lecteurs du Témoin des impre.«sions
que i'ai reçue.« des reunions dléJification qui ont eu lier r»s dernières
4
68 I
LK TÉMOtN
‘>/••'<^Vv^/^/v'V’M^/v^/wv^/vwvws/wwvw\^u'^/^>^/vv^A/x/wv<
semaines dans chacune dea
de la Vallée de Luseroe.
paroisses
I ■ ■■ "fc;
Et d’abord, si l’on ne pe^ut pas dira
qu'un réveil ait éléde résultat des ef-,
forts faits par la Tablé de concert
avec le corps des pasteurs, j’espère
cependant demeurer parfaitement dans
la vrai en affirmant que ces réunions
extraordinaires ont produit un bien
réel. Quelques âmes sortiront de cette
apathie, de cette mort spirituelle où
se trouve malheureusement plongée
notre Eglise. — Nous ne pouvons pas
dire, il est vrai, «que d’abondantes
larmes aient coulé, bien qu’on en ait
vu couler dans le temple de la Tour;
mais si les manifestations éclatantes
que l’on a remarquées en Ecosse, en
Angleterre, en Irlande et dans quelques parties de la France, ces derniers
temps, ne se sont pas produites ici .
je suis pourtant heureux dans la pensée que ce régne qui ne vient pas
avec éclat a commencé à s’étendre
parmi nous, et que la pure doctrine de
l'Evangile, pénétrant comme le levain
n’aura pas retenti en vain dans cha
cune des sept paroisses de cette Vallée
Les 6 à 8 réunions qui ont été te
nues dans ces difiërentes localités pen
dant trois jours consécutifs ont, â
très peu d’exceptions près , toujours
été très nombreuses et les auditeurs
sérieusemen^altentifs et souvent émus.
L’un d'eux disait au sortir d’une réunion à Saint Jean; Ah! voilà ce qu’il
me faut, ce que je cherche depuis
longtemps c'est ce Jésus qui est
tout pour moi et à qui je puis donner en échange toutes mes misères 1
Ailleurs c’était un faible enfant de Dieu
auquel les paroles du prédicateur faisaient tant de bien, que non seulement il se sentit tout de nouveau
attiré vers son Sauveur , mais il lui
semblait impossible que la paroisse
qui jouissait du ministère d’un le)
pasteur pi\t ne pas être convertie tout
entière. J’avais oublié ce que nous
avait dit ce même serviteur de Dieu
dans le temple du Ciabas, savoir que
nous ne devions nullement regarder
aux instruments. Dans une autre paroisse c’étaient des auditeurs de tout
âge qui après avoir écoulé pendant
deux heures n’étaient point fatiguées,
et semblaient prendre à regret le chemin de leurs demeures après avoir
remercié du mieux qu’ils le pouvaient
les frères qui les avaient visités.
La jeunesse de la Tour se souviendra, j’espère, de la réunion du mardi
20 avril, à 2 heures de l’après midi...
Que Dieu veuille que les choses qui
nous ont été dites dans ce jour, aussi
bien que celles que nous avons entendues avant et après, ne soient pas
perdues pour aucun de nous.
Enfin je désire en terminant, faire
mention d’un pasteur qui a été puissamment encouragé par ces réunions,
et confirmé dans son ministère qu’il
exerce depuis quelques années sans
qu’l) eût en, jusqu’ici, le sentiment
bien vif qu’il n’élait pas seul au com
bat; il est maintenait assuré que Celali
‘fcqu’il a toujpurs prôghô à ses pa,roisssiens, c’est ce môtné. jésus que ses
"collègues dans le miniètère ont aunoncé comme le seul et unigue mé-'
diateué entre Dieu et les hommes.
Mais si Paul plante et si Âpollos arrose , c’est à Dieu de donner J’accroissement. Que tous les cjirétiens véritables , et aux Vallées et au dehors,
s’unissent pour demander à notre Père
céleste de bénir abondamment cette
semence divine qui a été répandue,
en sorte qu’un grand nombre de ceux
auxquels on a montré avec toute évidence la profonde corruption, la souillure, la maladie incurable ei mortelle
jdu cœur de l'homme, se retournent
vers ce Jésus dont l’amour éternel leur
,a été dépeint avec tant de force et
d’une manière si vive.
Agréez , cher et honoré Monsieur,
les salutations respectueuses de votre
dévoué. *
Iftcüue politique
MIalie. — La Chambre des députés
a discuté et approuvé le projet de loi
présenté déjà, il y a plus d’un an, par
i’hon. Sella, et le Sénat a continué
l’examen du code pénal. Ce travail est
à bon port et peut être considéré
comme achevé. Le projet de loi devra
encore être présenté à la Chambre des
députés. Espérons qu’elle ne croira
pas devoir le discuter, article après
article, mais qu’elle l’acceptera dans
son eusen)ble, après en avoir étuiliè les
points fondamentaux. S'il en était autrement, les avocats de l’assemblée
élective n’auraient pas de trop d’un an
pour mener à bonne fin l’iinifîcation de
notre législation pénale. Nous le regretterions ;jcar si le nouveau code laisse
encore à desirer sur plus d’un point, il
signàle cependant un progrès et fait
disparaître dans tous les cas l'inconvénient grave de la multiplicité des <fodes;
tellement que d'une province à l’autre
il y a une très grande diversité dans
l’application de peines.]—11 est question
d’un remaniement ministériel et de
l’entrée dans l’administration de M.
Sella comme ministre des finances.
On annonce une interpellation de
Thon. La Porta sur la question religieuse et ect lésiaslique. Cela est naturel et même très opportun dans ce
moment où cette question est à l’ordre
du jour non seulement en Allemagne
et en Suisse, mais en Angleterre et en
Amérique.
AUeenafftte — L’Empereur d’Allemagne a écrit à Victor-Emmanuel une
lettre par laquelle il lui exprime le
regret que son état de santé ne lui permette pas de lui rendre sa visite; il espère cependant pouvoir réaliser plus
tard son désir, — Le prince impérial a
visité, avec la princesse, Bologne et Florence; ensuite il s’esl rendu seul à
Naples où il a eu avec le roi un long
entretien et où il a .accepté l’invitation
de Victor-Enitnaisuel de .demeurer au
Palais Royÿl.> [
Le projet de loi poar l’aboliiion des
trois articles de la Constitution qui cou
féraient à l’Eglise catholique, comme à
l'Eglise évangélique, des privilèges
dangereux dans les circonstances actuelles aé|é adopté à une forte majorité
à la troisième lecture,
Le ipince Bismark a proposé aux
puissances qui ont un intérêt dans la
question ecclé-siaslique et qui sont en
conflit plus ou moins déclaré avec le
Vatican, soi disant infaillible, un congrès destiné à régler les rapports avec
la papauté. — Quelques puissances ont
déjà répondu affirmativement. Notre
ministère, par l’organe de Visconti-Venosta, aurait fait sentir que le premier
pas à faire serait celui que les divers
Etals n’eussent plus auprès du St. Siège
des représentants politiques ou ambassadeurs comme ceux qui sont accrédités
à la cour des princes qui ont un pouvoir temporel.
Oonooriso
In seguito all’elezione sovranamente
sanzionata del M. R. Signor Parroco
Buschbeck a Sopraintendente della Diocesi evangelica di confessione Elvetica
di Vienna, ài è reso disponibile il posto
di Vicario sopraintendenziale di detta
Diocesi con sede a Trieste.
A questo posto va unito l’annuo emolumento di f. 1000 (fiorini mille),Valuta
austriaca, coll’ obbligo d’accettare almeno pella durata della carica, la suddiltanza austriaca, qualora il concorrente fosse estero.
11 sottoscritto Presbiterio trovasi in
grado di fare sperare al concorrente ,.
che possedes,«e le necessarie qualifiche
delle ulteriori occupazioni presso questa Caposcuola evangelica, verso separala retribuzione pelle sue prestazioni.
La perfetta conoscenza della lingua
tedesca è condizione assoluta; la cognizione della lingua italiana, pressoché
indispensabile, deciderà della scelta in
caso di uguali qualifiche.
Quei Signori che inteodessero d’aspirare al posto di Vicario sopraintendenziale vengono invitali d’avanzare le
loro domande accompagnale dai relativi attestati sino al 20 Maggio p, v. al
sottoscritto Presbiterio, che è pronto di
fornire ogni ulteriore schiariinenlo che
venisse desideralo.
P. il Presbiterio della Comunità evangelica di confessione Elvetica
E. Escheo Curatore.
Trieste, 13 aprile 1875.
SOUSCRIPTION
Montant de la liste précédente L. 490 50
M""' Cright................-< 19 —
Eco di studio..............« ,5 —
Total .... 520 50
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.
l'ignerol, Impr. Chiaiilore et llasc,-irelli.