1
Année Sixième.
20 Févi'ier 1880
N. 8
ÉCHO DES VALUES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
»«vejs i^wiaùi.ç. A-G^-ks 1, &.
Su-'^ant la vérité avec Itf charité. Ej». 1, ]ô.
PÍííX¿’Í¿EOrJNlÍMÉNTPAR ANI «'"biiniie'•
•ivilîe ' . . . L. 3 I' l'i'««'««
Tous.les paysfde l'Uuinn
de poste ... » fi
'ÀiA'éTMriie » «7
ohez MM- Jhî
pasteurs et les libraires de
Totre Pelliüe.
Pour Vi'’a’Mn«iirauBiir«iau d'Administiaiion.
,Uu i>u plusieurs, uuuiéros sAp*'
rés, demandés avant le (ii'af>:e JO cent chacun.
Annonces : ‘25 ceiitimes par ligne,
Les e-nv'ois d'argent se'’font par
lettre recommandée ou pat
mahdats sur Je Ôureâu de Pe>rosa Argentina,
Pulir là RËDACTJOK adresser ainsi : A la Bireotio» du Témoin » Poinaretro ^ Pinei'ciîo) Italie.
Pólli' PAÍ) MINISTRATION adresser ainsi : AT Administration du Témoin t Pomareito i Pinèrolo) ItaÎie,
iï^orn in a i .
>'Le Synode vaùdtiia jje 183&! — Collooleg
des... juifs. ■^'■'ÿÈéÊl^éià. MoK nu
pééW'. ’-è- L'éi'Correspondance.
—+ 'No>«ioelks'fetigiemes al faits divers. —
Chronique .madoise. — Revue politique.
Sli^ÓliR VAUDOiS m 1839
0 Sy
'U.-.r
h’èst qü'én 1851 que
node h"‘décidd l’impression d'un
compte ron du de ses clélibéralions.
Pour tous les Synodes antérieurs,
il n'éxiste que' lés' actes, compris
généralement dans 20 à 40 articles , ou des'procès-verbaux plus
ou "tooïn‘s complets . de'posés aux
ardhivès'de la Table et que l’on
ne consulte jamais. Mais ni les
actes, ni les_ procès-verbaux ne
reîideilt d'àrdrnaire pleinement raiso& 'ítí^S' motifs' qui ont amené les
dél'îb.éralioiis synodales ; il y en a
inêmé qui seraient! parfaitement
inexplicables sans' les révélations
des rares ‘ survivants d’entre ceux
qui ont pris une part active aux
débats' dé' t)os assemblées synodales.
Nous venons de constater, avec
utie surprise quelque peft ,mélancolique , mais gràçse àvl^u ,
exemple de frayeur ou^'âie^igt
lusse, que des 50 men^res-qâ'i
en m P O sai e n t. ■ r as se m b 1 ée .sy,n,9iJ
de'" J839 , ènti été.’rrelires*
ce monde, et qué des 8iSürviJ
vants (6 ecclésiastiques et 2 laï'i)
ques ) deux seulement sont encore
en àctivité de service, tandisque
4. ecclésiastiques, jouissent de leur
éoiéritatiorï. 11 est donc!'grand
temps que ces quelques témoins
vivants, fouillant dans leurs soufenirs , S0 hâtent d’en évoquer
tout ce qui dans ces débats déjâi
anciens, peut offrir quelque intérêt à leurs frères ou même à
leur église entière. C’est nous*
qui ayons eu cette idée et c’est’
à nous aussi, sans présomption *
qu’il appartient de prendre le premier la parole. Et d’ailleurs si
alors, en 1839, nous étions le
plus jeune des ministres vaiidois
nous avons eu le temps et l’honneur de devenir le doyen d’âge
des pasteurs en exercice.
2
- d6
La Table composée de MM. J.
P. Bonjour modérateur, J. Vinçon
modérateur-adjoint, P. Monastier
secrétaire, Pr. Parise et J. Ismaël
Micol membres laïques , était eu
fonctions depuis le 3 .-tlécembre
1833 jour de l’ouverture du synode de Saint Germain , lorsque
dans le délai réglementaire elle
fit en novembre 1838 les démarches nécessaires pour obtenir l’autorisation de convoquer un nouveau Synode. Les patentes royales
signées Charles Albert et contresignées Pralorrae portent la date
du y^écembre, mais comme la
était peu favorajjle et surtout ’qu’il fallait préalablement
s’entendre avec le délégué royal,
coW1|è Somis <de ‘Chavrie , Intendanlrd'è la Province, ce ne fut
que les ijOurs 23, 24 et 25 avril
1889 que le Synode siégea à
St. Jean dans la salle de l’école
^ 4
paroissiale, suffisamment spacieuse
puisque toutes les opérations synodales se faisaient à huis clos. —
Une particularité curieuse de nos
anciens, synodes consistait en ceci
que%bEique paroisse défrayait son
pasteur et ses députés et supportait en outre, dans certaines proportions déterminées, sa part des
frais communs. La chose se réglait d’ailleurs d’une manière fort
simple: la Table adressait à l’Intendant la note générale de ces
frais et celui-ci en faisait la répartition entre les comtn,unes.
Comme il y avait alors dans toutes
les communes mixtes un régistre
vaudois distinct soit du régistre
catholique, soit du régistre commun , les vaudois seuls supportaient la charge des i-dépenses
synodales qui ne reV^enaient du
reste que chaque cinq ans. Pour
le dire en passant, cette séparation des registres avait du bon,
et nous serions heureux de pouvoir la rétablir dans une commune
de notre connaissance où les Vaudois concourent pour une part
assez considérable dans les frais
d’instruction et même de culte
catholique, mais sans pouvoir obtenir le moindre petit subside
pour leur école enfantine mixte
qui compte de 35 à 40 enfants.
11 est vrai que par compensation
garçons et filles de la même commune, quand ils sont un peu plus
grands, profitent largement et
gratuitement des écoles vaudoises
d’une ComraunejÈ|.j^|ine. ^
Pour en reveiïir^motre Syor^e,
le premier de ses actes auquel
nous nous arrêtons est conçu en "'
ces termes : .«rSttr la^ipropôsjiien
faite de classer la pa,roisse de
Prarustin dans la vallée de Luserne ou dans celle de St. Martin
(Perouse), l’assemblée synodale
décide, à la majorité dés suffrages,
que cette paroisse fera partie de
la vallée de Luserne ».
La nomination de la nouvelle
Table laquelle fonctionnait immé-.
-diatément comme bureau du Synode était , après la vérification,
des mandats , le premier acte de
nos assemblées synodales. Le modérateur venait d’être élu dans
la personne de M” J. J. Bonjour
pasteur de St. Germain, substitué
à son frère le pasteur de St. Jean.
C’est après ce premier scrutin que
fut faite la proposition de classer
la paroisse de Prarustin dans ia
vallée de Luserne ; si cette pro
position était rejetée tout un plan
longuement préparé était renversé,
3
.■59
il était lïjêrae probable que le modérateur nommé se vît obligé de
résigner sa charge.
Mais après une discussion assez
vive et à une majorité suffisante
la proposition fut votée ; le reste
du scrutin pour la nomination de
la Table n’offrit plus de difficulté.
Le pasteur de Prarustin fut nommé
IModl-adjoint, celui de Pramol secrétaire , les notaires Prosp. Parise et Henri Poëtti, furent élus
membj'eslaïqu^: ce dernier, l’âme
filète 'd:ë la no.uvelle administratiion.i qui lui devait incontestablement son existence. —Nous
aWions’ oublier de dire, pour ceux
de nos lecteurs qui ne sont pas
vaudois et m.^e pour beaucoup
. dei vaudois.it-rop jeunes pour s’en
) souvenir, que' d’après le vieux rè•'¿■ienient, le modérateur et le mo,aÔrateur-adjoint ne pouvaient pas
la meme vallée,
et voilà pourquoi.il fallait que la
paroisse de Prarustin fut classée
dans une autre vallée que celle â
laquelle appartenait St, Germain
Pour quiconque a connu le modérateur qui venait d’être écarté,
la question qu’il doit se faire est;
quelles ont été les causes de celte
' défaveur *dans laquelle uti pareil
homme s’esl momenlanémeat trouvé
auprès, de la majorité du Synode ?
L’administration qu’il avait présidée pendant plus de cinq ans
avait, été l’une des plus actives
eL des meilleures { tous ses membres sont morts, un excepté qui
ne lit pas le TénioinJ que notre
Eglise eût jamais eues; M. Bonjour lui-même était dans la force
de Tâge et dans la maturité de
son talent administratif: respecté
de tous, aux vallées, il possédait
la confiance entière des trois hommes distingués qui travaillaient
alors de concert au relèvement
intellectuel et religieux des vaudois.
Deux motifs ont surtout déterminé le vête contraire de la jeune
génération, c’est-à-dire, des^jeunes
ministres et des jeunes députés
pour autant que les uns et les
autres ne subissaient pas Tascendant, presque irrésistible de
l’homme qui avait tout préparé.
11 y avait à cette époque dans
toute la personne de M. Bonjour
un air d’autorité et de sérieux
qui en imposait aux jeunes et
leur inspirait une contrainte Jijjri
peu agréable. Ayant le défeitf/tle
ses qualités, non seulem.^^f'iétait
supérieur par son ;tàlenrW‘le supérieur établi par l’égli|i6, tnais
il faisait parfois trop sentir son
autorité , et tel qui dsiétaii senti
blessé n'ëlait pas fâché djétre débarrassé d’une dépendance importune. „
D’un autre côté la fameuse
lion d’un modérateur à vie à mettre
à la place du modérateur à terme,
c’est-à-dire â ce que IVn avait
compris, de l’épiscopalisme à substituer au presbytérianisme, cette
question qui avait mis en émoi
l’église entière , avait grandement
nui à M. Bonjour qui ne câchait
pas ses sympathies pour cette innovation et dont on savait qu’il
était précisément l'homme qui serait le premier revêtu de ce semblant d’épiscopal.
4
.'60
Collectes des... juifs
Pour eticouroger les chr'éliens il
donner sans regret et selon leurs i"0ssonrces, il n’est pas hors de propos,
nous semble-t-il , de considérer ce
que donnait Israël autrefois. Nous n’avons pour cela nu’à examiner quelques
dispositions de la loi de Moïse.
Lorsqu’un israëlite plantait un arbre,
outre qu’il ne devait pas en manger
le fruit pendant les trois premiers années, tout le fruit de la quatrième
devait être « une cho.se sainte pour en
louer l’Eternel «. Ce n’était donc qu'en
la cinquième année que le propriétaire
pouvait jouir du fruit de l’arbre qu’il
avait planté. (Lév. xix, 23 à 25).
Le Seigneur ordonna aux enfants
tVlsrijël de donner aux sacrificateurs et
âftii lévites qui faisaient le service en
la présence de l'ELerncl « les prémices
de f#^es fruits de la terre». (Dbut.
XXVI,.2^' « Tu lui donneras les pré-,
mices de ton froment, de ton vin, de
ton Hilife, et les prémices,de la toison
dé tes bfèbis. ( Deut. xvui, 4). Les
sacrificateurs et les lévites étaient dans
une position économique à peu près
semblable à celle du pasteu^. Ils n’eurent point de lot dans le partage du
pa^ entre les tribus, et faisant le
.setifice de l’Elernel, ils ne pouvaient
irivailler pour leur propre compte,
ni gagner dtî pain pour leurs vieux
jours, pi préparer un peu d’héritage
pour leurs enfants. Sur l’ordre de
l’Elernel, le peuple pourvoyait aux
besoins des lévites qui iravaillaienl
pour liii.
Mais voici des collectes sons d’autres
formes: t quand vous ferez la moisson
» de votre terre, tu n’achèveras point
» de moissonner le boni de ton champ,
» èi In ne glaneras point ce qui restera
• à cueillir de la moisson. Et «tu ne
» grappilleras point la vigne , ni ne
» recueilleras point les grains tombés
» de ta vigne; mais tu le.^ laisseras au
» pauvre et è l’étranger. (Lev. xix, 9,
10 ; xxiii, 22; Ruth. ii, .3; Matth.
XII , 1 ).
tjliiique sept an.s la terre devait se
reposeï'; on ne devait point ensemencer
le champ, ni tailler la vigne. Ce que
la terre produisait d’elle même pendant l’année sabbatique sèrv,ait pour la
nourriture tant de l’étrangefi'que du
serviteur et du propriétaire. (Lev.
XXV, 6 ). .
Il faut rappeler aussi que les Jsra|ëliles allaient tous les ans, au moins
une fois, à Jérusalem pour y fiiiré des
sacrifices. Et cela entraînait des frais
soit pour le voyage, soit pour le séjour
dans la capitale, soit surlouly pour
fournir la victime destinée au sacrifice.
Quand les juifs n’anraient offert qu’un
agneau ou deux mgeons. ( or ils offraient, parfois me^,idés lanwaux et
des genisses) cela était bien p®
petit sou mis dans le chapeau .de
l’ancien. ’ T
Mais nous n’avons pas encore inonlionné la contribution la plus considérable que fournissaient les ënfants
d’Israël, riches on 'pauvres qu’ils fussent. Nous voiiloms parler de la dîrte,
ou dixième partie de tout, revenu,, qui
était destinée aux çnfaiils de liâyi»
(Lev. XXVII, 30; Naub. xviu, Jf;
Genèse xiv, 20). C’ètaii doncië i#qiÔ
que le bon Dieu faisàff'ifcffiffér‘8 ''^s
serviteurs les lévites. Celui qui avait
10 sacs de blé en donnait un, celui
qui avait dix mesures de vin ou d’huile
en donnait une, et ainsi de suite poijir
tous les revenus d’Israël.
Et c’était des juifs !...
Quand Moïse et Aaron reçurent Tordre de construire, nn tabernacle, ils
ne furent pas obligés d’aller collecter,
ni d'envoyer des colleciieurs partni
les peuples voisins. Lé& enfants d’Israël fournirent eux mêmes tout ce qui
était nécessaire. Les travailleurs vinrent parler à Moïse en disant: « le peu-'
» pie ne cesse d’apporter pim qu'il ne
• faut pour le service et pour l’ouvrage
» que l’Eternel a commandé de faire ».
On dut faire cesser les édtitributions.
« Par le commandement de Moïse ,
• on fit crier dans le camp : que ni
» homme ni femme ne fasse plus d’ou» vrage pour l’oiFrande du sanctuaire.
» Et ainsi on empêcha le peuple d’of» frir». (Exode xxxvi, 1 à é).
Il ne me souvient pas qu’une chose
semblable soit jamais ari'ivée .parmi
5
,61.
npiiiii Je suis ipaaleiit',, niais je n’ai
ijaniais été obligé tle diie à nos paroissiens : ji’apportei piw. Uien ali conli aiee j’ai spiivBtil tlû roviiinir sur l’ordre
que lo Sejgfieür nous donne à Irtns ,
par ie moyen de l’apôlre Paul: «touï chant,la'colleote qm ÿ.e l'aif pour les
» .sainlâ. lailes. .cotiiMie ¡j’ftn lOi o-rdonné
»aux Egli.ses ;de; GMia-li&v.ie’est .que
V chaque pf'emier jour de Iq ,sf.maine,
» chacun de vous metle à pari cliev, soi
» ce qn’il pourra assemldei’, suivanl
» la prospérité que Dieu lui accordej'a,
» alin que lorsque .je viendrai ,Jes coî!> lecles ne .soient point à fiiii'c su
(1 Gorwth. XVI j >'1; S ).
' ' fies soiifis.
Con'iiiìétìt potin ai's-je éviter les soucis
et les chagrins ? Gliae«« désire en être
délivré; ,iria.i^,,.il n’est, possible dans
aucune qqndijion d‘e la,vie d’avoir la
paix, parl’aile. Les i'ich.es 'ont leurs
gpucîs ipui aussi bien que les pauvi'es
et souvent d’irvanlagei Jutcun n’en est
.exwjwpt ^dwi^sque.,perjÿOnhe n’est
exempt de péché. Ldiomrae nait pour
être agité, comme les étincelles pour
voler en haut (Jon. v. 7).
CepeitdaiU l’apôtrelnons dit à tous:
Ne vous inquiélez de rie« » '^Philip.
IV. 6). Impossible, dirasdu; je voudrais' de toni mon côénr pouvoir- ne
'm^inqniéter de rien, mais le moyen?
Le voici Oe moyen; i’àpôIre l’indiqué: Eii toutes chiMes ppésénki 'im demandes à [Heu par des prières et des
supplìcàlïàns, avec des adtion's de ÿrhces *, ■
'Là. prière est le grand remède cpniré
les soucis.. liemeUo,ns an .Seigneur
tout ce qui peut nous inquiéter , car
il 'a soin de nous (i niEUiiE v. 7).^
Aux priére.s il l'aiil unir le.s actions
de grâces. An lieu de vous affliger au
sujet ide ce que vous n’aveii .pas, retaerciez Dieu de ce que vous avez.
Pensez à ses gralnilés aussi bien qu'aux
épreuves qu’il vous envpye. Pensez à
ce que vous ,avez mérité de souffrii’,
à ce que vou.s auriez dft,/,soulîrir , à
si le Seigneur vous avait puni .selon
vos ituqnilés.
Vos plAinles se cliatigeronl en lonaiige.s, vos sonci.s disparuîlionl. et Vos
Cftiurs seront remplis de veconnaissimce.
Iffl'l au péché.
Dans le qualrième siècle de l’ère
chrétienne uirjeupe et fervent disciple
demanda une entrevue avec le grand
et bon Macaire pour savoir ce qu’il
fallait entendre par « mort au péché ».
.i MaCaire répondit: 'Vous vous Souvenez de votre frère qui est mori, et a
été ehiîeveli d'i y a peu de lemps. Allez
h sa tombe et dites à votre frère toutes
les plus i.nauvaises clioses que vous
ayèfu.Jâmaîçi.entendues à sa cliâfge, et
puis vous verrez ce qu'il vous léppn
Le jeune bomme se démandflii s’il
avait réellemenl bien compris. '
~ Faiies ce que je vous dis, mon
eufaiu, ajouta Macüiie , et dités inoi
ce <}ue vous aurez entendu.
Le dïsdiple »lia au ciHtèëère et revint bientôt'après ên disûfij f '
— Je h'ai poi fit èbïeiïdii dë répohise,
il ë.^l rhorl. ' . ^
— Retournez miiu'lenani àii cuiietîêre, dit le vieillàrçl, ,e,l prononcez à
r.'ldi'ésse de yotie frè,ré les parqles tes
plu,é 'flâttëuses ^que vous pinss,ie,z ,imagméVv dites lit! quel hptn'mp remarquabje i! a été, quelle vie exeinplaire
il a mené, quelle^ .œuvres admirables
il a accompiiesi ditesjui combien ppns
je regrellopsjlou.^.
, Le jeune homme fil cela et relourua
eu. di salît à Macaire : • . r
( H n’entend rien. Il est mort et
enseveli.
— Votïs voyez m'aintetiani, répartit
le vieillard, ce |que {veut dire être
mon au péché él enseveli avec Chrisl.
La Iduangé, Ic^ bléAre ét tonies les
lent a li ons_ réunies hé sont plus Hén
pour éelui qui est réellementmort au
pêolié O
6
.62
les Juifs.
On compie environ 6.000 jnil's en
Espaiine; 40.000 en lliilie; 4!>.000 en
France; 45000 en An^lelerro et 600000
en Allemagne. Berlin à loi seul 'possède autant, de .luil's que Ionie la
France. >. . • . Egl. fjlrre ).
Correapottbance
i pobi IS i'évd,^r
!• Monsieur le Directeur du Témciin,
Hier à Pignerôl je me snts rencontré avec nne vieille connaissance' de
Pràru.slui.'
Aprè.i avoir parlé avec loi de pjnsienrs choses, j'ai eir la ’ iiiâladresse
dé lui demander ,si c’était lui qui vous
avait envoyé la petite lelire au sujet
de là collecte pour le fonds pasteurs.
Je n’ÿ avais pas mis maticé , mais
mon. homme s’esl presque fâché; puis
il m’a là son tour ifrtèrpellé sur ce que
nous avons déjà fait dans ma propre paroisse, JtjJaui queje dise, à ma honte,
que je*t nt’étaisi, fort peu inquiété de
ja, chpse,'.pn peu parce .que , comme
à’ tant d’autres , il m’est beaucoup
plus naliiVol et facile de prendre que
'dé dohhéF,'’ cé''qiir n'est pas chrétien
je le sais biéVi;'ensuite il m’est permis
de ie'dire à iiià déchàrge , pprCeque
personne, je croist, ne m’en à jamais
parlé. Ce qu’il y a de très sûr’'à'esl
que jusqu’ici on’ne m’.a rien demandé.
Noù.s, sommes assez ílúí s à là détente
nôus 'abires DubiÜfels y ceux qui ont
habité la France autant que ceux qui
PC' connaissent que les plaines- du
Piémoni où ils vont-^ régulièrement
passer six mois!de l’année avec leurs
brebis. Pour faire sortir un.peu d'argent de notre bourse, , il faut ,^du courage, de la persévérance et beaucoup
de savoir faire; avec cela ou rénssii,
et au fond m.atgi.c notre apparence
parfoi.s un peu mslique, nouíí ue-gommes pas plus pauvres que d’autres et
nous pourrions donner autant que la
plupart des paroisses qui sont aux
premiers rangs.
Nous le verrons bien dans quelques
jours, car j’ai enlendu dire que la
Table se proposait de nous faire (me
visite pour nous rappeler notre devoir;
elle .sera, pour moi du moins, la bien
■venue.
Ayez la bonté de mettre ce qui
précède en bon français et de le publier quand vous pourrez,
Votre serviteur dévoué ..........
■ I Turin , tü Février ISSO.
Cher Monsieur et frère, '
Je vous serai bien sincèrement reconnais.sanl de vouloir bien publier
celle lettre de remercimenl dans un
des prochains niiméros ilu Témoin.
A Monsieur Paul Meiue.
, Cher Monsieur et frère,
Les Membres du Comité de 1’ dssociation pédagogique intervenus à la
séance du 7couranl à Pigherol, pénétrés
d’une profonde reconnaissance envers
vous pour lé don de fr. 500 de renie
en faveur dé la dé1àfefe'’^ pensitSïi'' dès
liégenis, et convaincus de fidèlement
interpréter les .sentiments de leurs
collègues de l’Association , ont confié
au soussigné l’agréable mandai de faire
parvenir ces sentiments au frère généreux. Nous ne voulons pas par des
termes élogieux gâlei' ce » bouheur à
donner » que l’apôtre estime avec
raison supérieur à celui « de recevoir i>
et qui est celui que vous avez voulu
vous procurer, mais nous sommes
persuadés que vous voudrez bien faire
tui bon accueil à l’expression de noire
vive reconnaissance, l'uisse-l-elle, dans
une mesure quelconque augmenter
le bonheur intime, que vous avez
éprouvé en nous donnant ce précieux
témoignage de Votre sympathie. Par
son moyen chaque instituteur de l’Eglise V.audoise pourra dorénavant .ajouter quelque chose aux quatre-vingtdeux centimes par jour, maximum
auquel il ail droit si Dieu lui peirnel
de toucher à la vieillesse. Geei soit
dit sans que le moindre senlimeni de
plainte envei s celle église qui n'en
7
63
peut mais, que nous aimons, el que
nous nous efforçons, malgré nos faiblesses, de fidèlemenl servir, nous y
pousse ; mai^> uniquement poui’ vous
montrer quel droit vous ave* acquis
à notre reconnaissance et vous expliquer la cause pour la quelle nous vous
souliailons de nombreux imitateurs.
Vos frères en J, G. bien sincèrenient
reconnaissants
/-«s membres
(le l’Asmciation PMagogique
et. pour sûft.CütHi'ie dir^ctear,
J. D. Pbochet, Inst.
Si nous ne savions pas ce qu’il en
coule pour tout livrer à la publicilc
nous aurions bien des choses à ajouler fl ta lettre qui précède. Ce que
nous pouvons faire sans rien compromettre c’est de remeircier- les neux
jeunes amis qui se sont soavemis-des
enfants des Vallées et leur ont préparé pour.jsla fête,‘du 17 la plus agtéable surprise , sous forme d’une charmante brochure fort j^ien écrite el
fort bien imprimée,, répandue dans
toutes les paroisses à plusieurs milr
liers d’exemplaires. « Les enfants vaudois de jadis et les enfants vaudois
d’aujourd’Itui *, le! est le iliire de cel
opuscule pour lequel mess. Henri et
Paul Meille se sont associés, le premier, à ce que nous supposons pour
l’écriie, le second pour le,; faire, imprimer. Que. Dieu les bénisse ppuiv^la
bonne pensée qu’ils ont eue, et qu’il
leui’ accorde de nous procurer longtemps encore des surprises pareilies
pour notre fêle nationale vaudbisé.
liéd.
iiouoeUco reitigteu0e0
et faits divers,
I ' ^
Nous lisons ce qui suit dans la correspondance de Rome du 10 lévrier
du Journal de Genève :
Léon XIII a reçu aujourd’hui, selon
l’usage, les prédicateurs chargés de
prêcher le carême dans les principales
églises de Rome el il leur a adressé
un discours de circonstance oii, je remarque une phrase qui vous intéressera .i.' ■
«dnsistez, surtout (auprès des parents ), pour qu’ils tiennent leurs
enfants éloignés, des pâturages empoisonnés de tant d’écoles protestantes
qui,, malheureusement, se ;multiplient
ici, à Rome,-au détriment manifeste
de la foi catholique et à la ruine certaine des âmes _ mm .. .n :
S. S. venait.précisément d’apprendre
la prochaine pose de la première pierre
d’une nouvelle église protestante , de
l’église vaudoise , dans un terrain situé
au cœur même de Rome, près de la
préfecture. .
Les Vaudois on.1 pour, .miinisUe ,M.
Ribeüi,.qui a l'ait iiue pmiie de .ses
éludesilliéologjqucs à Genève. En at-,
tendant fa coDsU'udioa de leiir ég!isp, t
ils se réunissent dans un pavillon ,
qu’ils ont loué rue des Vergini et qui
appartient au prjoce Sciarra, De toutes
les coufessipns; protestantes enitées dans
Rome par la brèche de la Porte Pie,
c’est la leur , sans doute, pareequ’eile
esLindigène, qui a obtenu le plus de
succès , dans sa ; propagande, Loin dp
mot ;la moiiidre inleiuion d’êlre.désagréable aux ministres desi autres .confessions ,i méthodistés, ihaplisles ■ etc.
Mais ils me permellronl de leur dire
qu’au; lieu de venir tous ensemble embrouiller les Idées des ti'omains par la
tnuUiplvcilé ilfi .ices noms et ide ces
rilesyiils devraient laisser .faire'M. RFbellik [Avec l’argent qu’ils ont dépensé
sans résultats bien sérieux , nous aurions vu la: pauvre Eglise vaudoise
faire des ;merveilfes. . , ;
U . 'li;; . ■ u 'O.i
®hiro;atij'uc
Péfitfr .ttt- Noli e au ■
cicn.pasleur n> pas tout à fait perdu
son temps lorsqu’il a., au dernier, isynode, plaidé la cau.se dç celle paroisse
en monlranl eommentt dans la mauvaise saison, il est impossible à l’homme
, le plus dévoué do suHre:à la lâche.
Si nous n’avons pas encore pu ob
tenir un second pasteur, nous .espérons
8
.61.
l’oblenir av&e le temps, non pas ,
comme'ile disait te féMoin , poup le
pi'êler pendant la belle saison ans; piiloisses voisidiî3\. bu ■ pou K î’Onvoyer
évitiigélisbi’'atf iiPraiielas , mais- pbvH'
en pimfilei’ fious iriênies. Nous sommes
ici ài Ma ne Mo bien des pePaoOnes qui
avons .besoin d’être irtsIPuiles, exhortées et ééiliéeS', l’ignorance , surlout '
de la Bible,' est enconei si- grande l
En attendant un paslewr on vient.
■ rie ' nousI dire '^ite M. le Modiéi’iUertir a
pteeé ici pfovfsbipenienl poup .six mois
en qualité d’évangéliste'M‘. le Candidat
P. Bounoüs. Nous nous en réjouissons
d'autant plus, saebani» qu’on l’aurait
bien volontiers gardé à Praly- si on
l’avait pu.‘ Quel dommage qu’il n’y
ait pas un pins grand hombre'de jeunes
gens qÀe l’on pût envéyéP un peu
partout au seîcoufs des pasteurs ou
des,pa'rof$seai i'"
■ a -'j!■ --' -•
jrtttllt», -r La biinistèie a présenté
à la aignaiuro du roi |a nominaiioin
de 25 nouveaux sénateurs ; dans ce
nombre se trouvent Je pnoleisseur Pac^
cliiotliq le préfet (Sorte et te nou-^eau
préfet dtt TtU'in, Casalis. Il y;aieui
ausdi un 'mouvècneni dans les préfectures,'soit en suite de nominations
nouvelles, soit en suite de mutatiiens.
Le -roiia ouvert Ja nouvelle sbssio®
diané rrianière sotennette. Sa Majesté
avait à ses côtés le prince de CaPignàn
eti le jd'UC d’Aoste. Dans le discours de
la couronne nous relevons principale^
ment raflirmalion du >maintien de la
loj de la suppression graduelle de l’impôt de moulure, ainsi qu’elle a déjà
été votée par Iq Cbambre des députes
et de^ la ceisatiofi totale de ëei impôt
pour 1884. iLes Chambres sont aussi
invitées à s’occupér de lâ nou^olte loi
électorale j destinée à élendre le droit
d’élire tes représentanis de larnalion
et de rendre,' peut-être par le scruito
de liste, la représentation nationale
plus péélle et plus ttidépendanie,
La santé'de lai reine paraît èlreentièrement l’établie.
JFi^anoé. — La pltiposfiibn de fa
che extrême, tendant à faire pro
noacer par la Cluirnbi'e de.s dépirtés
l’amnistie plénière des communards a
été repousiié» par'Jiîlfi voix contre 114.
M. de Freycinet, président du conseil
des ministres a fait, à celle occasionun discorii' très liltéral', Iré.s éloqUeiu
et liés' habile, ' .
ÆMMe^nffne. -i- La diète a été
oifvertè par un discours lu par le ministre Slolberg au nom de l’Énipèretir.
On a remarqué que ce discours accentue par sept fois tes inlenlions pacifiques du gouvernement impérial;
mais, l’Empereur, fidèle au principe,
selon lequel si l’on veut la paix , il
fau! se. préparer, à la guen e, demande
aux représentanis de la nation allëniande d’augmenter reffeclifde l’armée
el .de vpier dans ce but une. dépense
majeure de plus de 20 millions pour
la défense de l’Etal.
AvUríette. — Des bruits d’une
agression dans le Tyi’o! de la part des
membres des associations -de Vitalia,
imdewia ' ayant eoururv et ayant été
répandirs par im journal anglais , le
gonvernemenl aulriehien a foriiflé so.s
garnisons dans ce pays de quelques ba*
tailtens; mais il a eu soin d’avertir
noir® gouveimement que cette, mésoi'C
nfétaif pas dirigée contre lui, cl que:
du ceitei elle ne visait qu'à' combler
les vjdes qui avaient été faits lors de
l’expédition dans la Bosnie ’et dans
rUerzegovine.
JIt*á»iíe. -t;- L’impératricé ét l'empèreifr sont run et i'aufre lrê.s sérieusement malades.
— Noii-e ambassadeur
le coiUte Córti, a proposé au gouvernemeill turc et à celui du Montenegro
une transaction en vue de mettre un
terme au conflit entre ces deux puissances, eCplus spécialement entróles
albanois ei les rnonténégrins. Le gouvernement turc céderait à celui du
Monténégro les provinces limitrophes
habitées par des chrétiens. Le Monténégro a’iacceplô l’intervention et ta
proposition de l’atnibassadeur itelien ,
et la Porte stesi, de spfii côté,, montrée
disposée à y adhérer;
" i ' I i ■ . : I ■ ■ 1-4 —■ ’ i , ; : ' I t !.. ■ J ■ . .. _
E RN bsT'H O SERT, Géfan t.etA átAinistrnteu r.
Pignerol, Impr. Chiantore et MascareIJi.