1
Année Iluilième.
V’RIX D'ABBONNEMENT PAR AN
Italie . . .. Ij. 3
Tous les pays <ifc l'Union
do poste ... * 6
An»eru|ue ... »P
Oü s'éil>onifie :
Pour Vliitérietfr clie/ MM. If-N
pasT-fturK et tes îilifitires de
Torre Fellice.
Pour Vh'xtèrifui'an RursHU d’Ad»iiiiistiHtion.
K. 51.
Un ou phigieiirs nnméroK sóparés, demandés avant le lirape 10 eent ohaoun.
Annonces: *2;) centimes par ligne.
Les eiïUüitî (i’flrgten/ se foni par
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Pour lu REDACTION aflre*set
ainsi : A la Direciion du Témoin,
Poiîiareuo fPinemlol Italie,
l'our l'ADMlNÏSTRAtlON adresserainsi ; A l'Administration du
Témoin, Roimiretto (Pinorolo)
Italie.
LE T
ËCHO DES VALLÉES VAUDOtSÉS
Paraissant chaque Vendredi
Vous mt lierez témoins. Aotbs 1, 8,
. .'tUi
%■ ■ î.^onfimaii‘e.
38 Décembi'''. L’aUeiitc <1o la ponsülatiéii él (iti ta (télivrance. — C'on'fSjBonriance.' — A propos iIb quolquos obsorvatiou^ sur l’antiquilé des Vaudois. d’après
leurs anciens manuscrits, /’müej. ~ l>rières
des indigènes do la Potÿiiésio — I.’Ecble
chrétienne: '^ Doux’Pasteurs Vaudois à
Itomo. — lieviie poliligue. — Souscriplion
en faveur des incendiés de Brunissard.
âS I>éoemlbre
immn di u coksol4Tion
et de la Délivrance
Toile était l’attente de Siméon,
d'Anne la prophétesse et de beaucoup d’autres habitants de Jérusalem ; c’était sans doute aussi
celle dès bergérs de Bethlehem
et de tous les enfants d'Abram
qui croyaient fermement aux promesses de Dieu faites par la bouche
de tou.s lés prophètes dès les
temps. ^ les plus a.nciens. Luc. ii,
25, 38,1, 74. Que chez quelquesuns de cès israclites pieux, chez
la plupart, peut-être, la nature
de cette délivrance ne fût pas comprise dans son sens spirituel, ou
vérité avec hi diari HqK«)- b>^
"--------r .
WÏÏ£
¡■i't
que, tout au moins, l’inc
dance et la grandeur politiqiie du
peuple élu, eu constituassent une ’
partie essènt|éi|érc'est ce qui ëst
hors de toqt'dônfe et ce que renferme évide^teént le dernier passage que nous ve,nons dé rappeler.
Alais lOi'Sq'ii'if'eat parlé de consoIcdion, il u’est pas permis de croire
que ceux qui l’atterldaient soupirassent surtout après un adoucissement des maux causés parl’aàservissement aux nations payéii'nes.
Le passage d’Esaïe auquel le terme
lui-même est emprunté, (Ch.^XL),
promet que l’iniquité de Jérusaleni
sera abolie, et ralliance nouvelle
que par l'envoi du Messie, Dieu
devait traiter avec son peuple,
avait pour article fondamental
qu'il ne se souviendrait plus de
leurs péchés. C’est après cette délivrance et'après cette consolation
là que soupiraient les juifs\ que
l’Esprit de Dieu avait convaincus
de leur misère spirituelle , pour
leur révéler eu suite le senë spirituel des prophéties.
Leur étonnement a dû être grand
lorsqu’ils ont contemplé de leurs
yeux et que leurs mains ont touché
ce libérateur promis, lorsqu’ils
l’ont vu pauvre et souffrant, mé-
2
^404
1
prisé des sages et. des puissants
et rejetté dU'peuple. Mais comme
ils étaient travaillés et chargés et
qu’ils se sentirent attirés vers lui
par le Père, ils sont allés à lui
et ont trouvé le repos de leurs
àines. Et lorsque plus tard, mettant à. l’épreuve la sincérité de
leur foi, il. leur dira; «Et vous
ne voulez-vous point aussi vous
en aller?» ils répondront avec
une joyeuse assurance; « A qui
nous ën/'1rions-nous Seigneur? Tu
as lestpàroles de la vie éternelle ;
c'est pi;ourquoi nous avons cru et
nous avons connu que tu es le
Christ, le i'ils du Dieu vivant ».
Il en sera tout autrement de
ceux dont l’attente était uniquement terrestre et charnelle. Le
jour où ils découvrirent qu'ils
n’avaient à attendre ni richesses,
ni puissance, ni tranquillité, ni
gloire auprès du prophète de Nazareth, ils le quittèrent et n’allèrent plus avec lui. Et,lorsque
Jésus, parlant aux-juifs de la liberté glorieuse des enfants de
Dieu, leur dit; (Jeaiî vm, 36) « si
vous persévérez dans ma doctrine
vous serez vraiment mes disciples,
et vous connaîtrez la vérité et la
vérité vous rendra libres; » — ils
furent scandalisés, car dirent-ils,
nous sommes la postérité d’Abram
et jamais nous ne fûmes les esclaves de personne». Ils-ne voulurent
pas comprendre que quiconque
fait le péché est esclave du péché, et ne peut devenir libre que
si le Fils l'a,ffranchit.
Ceux qui furent consolés et délivrés par le Messie, aux jours de
son abaissement, n’ont été qu'un
petit troupeau, tandis qu’il a tout
le jour et tous les. jours, étendu
les mains vers un peuple rebelle
et contredisant, qui n’a pa.s rer
connu les choses qui appartenaient
à sa paix.: Quand donc ce peuple,
aveuglé par sa mondanité et par
son amour de l’argent, dira4-il
enfin de Celui que ses pères ont
rejetté; béni soit celui qui vient
au nom du Seigneur ?
A la veille de ce jour, bienheureux entre tous , auquel l’ange
du Seigneur proclamera comme
tout de nouveau non plus seulement dans les campagnes de Bé^
thléhem, mais jusqu'aux extrémités du monde , le grand sujet
de joie qui sera tel pour tout le
peuple et pour tous les peuples,
nous nous demandons avec une invincible tristesse, si, même parmi
nous, au sein des Eglises où la
parole.de Dieu est en honneur, il
y a un grand nombre de pécheurs
qui attendent la consolation et la
délivrance ; et malgré Tardent désir
que nous en aurions, il nous est
impossible de répondre aiïïrmalivement. A côté de ces quelquesuns qui ont déjà trouvé le repos
de leurs âmes et qui, eux, attendent et sollicitent des grâces nouvelles et plus abondantes, la multitude, pourquoi le nierions-no^is ?
se livre à de tout autres préoccupations. Quelques centaines de
milliers, qui sait? quelques-uns,
peut-être, des fameux deux cents
millions, accourront bientôt pour
visiter une ou plusieurs de ces
crèches, où seront reproduites,
avec plus ou moins 9e luxe^et de
bon goût, quelques unes des circonstences qui suivirent immédiatement la naissance' d\ï Fils de
Dieu; absolument <coin me , il y
aura bientôt deux mois, ils ont
visité les cimetières et pratiqué ,
sans s’en douter, le culte, des
morts. •—' Ailleurs d'autres centaines de milliers, surtout des enfants, s’assembleront autour d’innombrables sapins brillamment
illuminés , où seront suspendms et
des fruits et des cadeaux en abondance pour tous les présents. On
chantera quelques-uns de nos beaux
cantiques de Noël. Ici et là, bn
rappellera d'une voix émue ce
que cette fête est pour les enfants
de Dieu , fête de la reconnaissance
3
_______405-..
et de la joie. Ce sera l’exception.
La règle c'est que ces foules qui
se pre,ssent de divers côtés n’attendent ni consolation ni . délivrance, et cela par la ineilletire
des l’raisons, c’est qu'elles n’en
sentent nul besoin.
Et dans nos temples où , le joor
de No'ël, les auditeurs sont plus
nombreux qu’à l’ordinaire et où
l’on remarque plus particulièrement un air de fête, sont-ils nombreux ceux qui, comme Siinéon et
Anne, cherchent sérieusement la
consolation et la délivrance? Ce
que nous avons à cœur de vous
dire à tous, chers lecteurs, et ce
dont il importe .souverainement
que vous soyez bien pénétrés, c’est
qu’il n’y aura de véritable Noël
pour vous que si vous vous sentez
travaillés et chargés, que, si dans
le vif sentiment de votre misère
spirituelle, vous, soupirez après
les consolations du Dieu fort. Mais
ce que nous pouvons vous dire
aussi comme une chose certaine,
c’est qu’aucune âme angoissée n’a
soupiré en vain après' la déli^
vrance ; que Jésus-Christ est venu
au monde pour sauver môme les
plus grands pécheurs.
Allez au devant du Noël qui
s’approche , pressés par le besoin
de trouver le repos de vos âmes,
affamés et altérés de -pardon et de
paix , et cette fête vous apportera
le sujet, d’une joie permanente et
glorieuse.
(fforreaponbancc
'■ * ' ' ' ...13 déceinIjru ISS2.
Mon dier Monsieur,
Celte fois je vous demande la permissipn de.dfire deux mots à vos lecteurs des Valiées sur un sujet qui
est beaucoup plus de ma compétence(
que plusieurs autres auxquels j’ai
touché avec une maladresse que vous
avez eu la bonté de corriger, et dont
il est assez resté pour que les gens
d’esprit l’aient distinguée et critiquée,
les uns .avec bienveillance, les autres
avec une sévérité! méritée.
En forgeant, on devient forgeron,
dit le pfôverbe. Si je n’ai pas appris
à forger avec art, je m’aperçois que
j’ai beaucoup perdu de celte timidité
que vous me reprochiez il y a troi.s
ou quatre ans, qu’il m’est imuiledc
l’cgreller, mais que je voudrais avoir
encore. .
Aujourd’hui c’est de choses matérielles que je voudrais parler à mes
collègues, en agricullurc ; elles ont
aussi leur importance, puisque, si
Osterwald a bien traduit un passage
de yEcclésiaste, ce dont j’ai enlenclii
douter, « le roi lui-même est asservi
au champ » v, 0. Qu’elle se trouve,
ou ne se trouve pas, dans ce passage , l’idée est incontestablement
vi’aie. II.S seraient bien à plaindre les
rois, les empereurs, les présidents
des républiques el tous les grands
de ce monde, s’ils devaient se nourrir
d’argent et d’or et de pierres précieuses qu’ils possèdent en abondance !
Je voulais donc faire part à mes
collègues de quelques expériences, qui
m’ont un peu coûté, et leur donner
quelques conseils très-simples dont
plusieurs d’entr’eux n’auront probablement pas besoin.
Vous savez que nos vins de cette
année, meme là où ils ont le plufe
de couleur sont extrêmement faibles.
Je parle de la couleur naturelle, el
j’espère qu’aucun de vous ne cherche
à tromper son prochain en donnant
à son vin une teinte artificielle. Si
vous avez la mauvaise habitude de
les lais.ser trois ou quatre semaines
sur la grappe .avant de les tirer, vous
les aurez colorés, mais sans-rien
ajouter à leur force; au contraire,
vous Jes aurez alTaiblis Or,' si sur
plusieurs points de nos Vallées, les
vins telssqn’on les fait , ont de la
peine A supporter les premières chai^
leurs; de l’été, ce sera peut-être le
cas de tous, nos vins de cette année,
si nous ne {savons pas leur donner
des soins tout-à-fait particuliers. Ce
que je vais dire s’adresse surtout à
4
-.406
ceux d’enlre vous qui n’auront pas
su, ou qui n’auront pas pu, en y
faisant dissoudre une quantité suffl'
sanie de sucre, (au moins un kilogramme par hectolitre), lui donner
l’alcool qui lui manque.
La première chose à faire dès maintenant et pendant cette pleine lune,
c’est de le transvaser, de laver avec
soin et de bien souffrer les tonneaux
avant de l’y remellre. Procurez-vous,
si vous n’avez pas des tonneaux vides,
autant de vases qu’il vous en faudra
pour déposer votre vin, et que l’opération se fasse avec promptitude
afin qu’il ne s’évente pas trop.
Ayez soin que votre tonneau soit
toujours plein , et ne craignez pas,
pendant quelques mois, dé vérifier
chaque dix ou quinze jours s’il y a
le moindre vide, et comblez-le. Si
vous consommez voüs-même votre vin,
ou si vous voulez ne le vendre qu’au
fort de l’été et lorsqu’il sera probablement plus cher, transvasez-le une
seconde fois au mois de mars, ou
même en avril et n’épargnez pas la
fumée de souffre. Moyennant celle
double opération qui enlève à v/)lre
vin à peu près tout le dépôt qu’il
aura pu faire, toute la lie sur la
quelle il aurait été très mal logé,
vous aurez la presque cerliiiide — si
votre cave est fraiclie, — de conserver
votre vin. Si votre cave est mauvaise
ne risquez pas d’y laisser ou d’y
mettre une grande quantité du vin
de cette année.
Il est aussi indispensable d’enlever
au vin la lie qui le trouble et le corrompt, qu’il l’est, d’après St Paul,
d’ôter de nos cœurs le vieux levain
qui s’y trouve et qui s’y forme encore,
si nous ne voulons pas que l’homme
tout entier soit gâté.
Je vous dirai ensuite: ayez l’œil à
toutes vos récofles de l’aiinée, dont
presqu’aucune n’est parvenue à maturité dans toutes nos communes. Employez, s’il le faut, le four qui existe
dans tous vos Villages, presque dans
toutes vos maisons, et séchez artificiellement ce que vous avez dû rentrer encore vert, ou humide. On ne
meurt pas pour avoir mangé du pain
moisi, mais je suis persuadé que le
pain fait avec du blé moisi serait ex-,
Irêmement nuisible à la santé. Mettez
■SOUS le nez votre maïs avant do le
porter,, ou de l’envoyer au moulin ,
et s’il a une odeur équivoque, grillez-le au four; vous aurez une poulente plus agréable au goût et parfaitement saine.
Que ceux d’entre vous qui ont dans
leurs caves trop petites de gros tasi
de pommes de terre n’oublient pas
de les examiner à fond, chaque mois
pour rejetter celles qui se sont gâtés;
il y en a maiheureuseibent béaucoup
celte année, surtout là où l’on n’a
pu les arracher qu’après les longues
pluies d’automne. Malgré c,e qui .sc
pratique en plus d’un lieu ^ je crois
qu’il est imprudent de nourrir votre
bétail, surtout vos porcs, avec .ces
pommes de terre gâtées et pourries;
le plus sûr est de les jeller.
Après cela je vous dirai , mes chers
amis, si l’année n’a pas tenu tout
ce qu’elle nous avait fait espérer, elle
ne nous a pas laissés sains ressources.
Le misère n’est pas, en général, plus
grande cet hiver qu’elle ne l’a été
l’hiver dernier, et la bonté de notre
Père Céleste s’esl renouvelée pour
nous de jour en jour. — Seuleraenl,
pendant que nous travaillons^ comme
c’est notre devoir, pour la nourriture
qui périt, n’oublions jamais de travailler aussi pour celle qui est permanente en vie éternelle. i ;
C’est ce que. souhaite pour vous
comme pour lui votre frère et ami
Jacques,
4 propos lie quelques oliservalioiis
sur l'anliquilé ties Vantlois,
d'après leurs anciens iiiaiiuscrils
fSu%le, lùoir N. SO J.
Ces anomalies ‘sont loin d’avoir
toutes le même caractère, il en est
qui ne portent que sur l’orthographe.
Au vers SÆ*’ le mot puissance est
écrit poîsencza, dans le texte de Ray-
5
-.407.,,.
nouai’d; poysencza dans celui de Moriaud; et, poysança, dans celui de Léger. Le MS de Dublin porte pomwça
Si la même main avait écrit ces divers exemplaires, le même mot aurait
toujours été écrit de la même manière.
dette diversité dans l’orthographe,
et cet accord dans les lacunes,_ ou
les surcharges du texte, pourraient
s’expliquer si ces divers exemplaires
avaient été écrits par différentes personnes, sous la dictée d’une seule.
Il y eut en eiîet, avant ^’invention
de l’imprimerie, et peut-être encore
après, des ateliers de copistes, où plusieurs personnes' écrivaient en môme
temps, sons une dictée cornnaune.
Chacun des écriren,rs, pouvait ainsi
donner aux mots l’orthographe qui
lui était personnelle, sans savoir si
le diclmr omettait, ou ajoutait des
mots au texte qu’on écrivait.. Il .résultait de là qu’une omission, ou une
adjonction, se, reproduisait sur toutes
les copies,^ tandis que l’orthographe
variait, de l’unp à l’autre.
Mais quelques unes de ces altérations pouvaient aussi avoir une autre
source. Le propriétaire d’un livre,
soit imprime soit manuscrit, écrit
parfois éii marge; quelques annotations, en regard' du texte auquel
elles se rapportent; et le copiste,
pour maintenir intactes les pages de
sa copie peut faire entrer dans le
texte, les notes marginales. Celui qui
dictait aux copistes, pouvait.se charger de ce soin. Ainsi, pour le vers
que .nous avons cité: « Plen de toLa
sapie'pçza e de Iota bonta » il est très
admissible qu’on eût écrit en marge;
« e de Iota poysencza» comme complément naturel des atlrihiits de Dieu,
et que le dictcur ait lui-rpéme fait entrer cette incise dans le vers.q.
Quelquefois aussi le lecteur, chargé
de faire la dictée, pouvait se tromper,
se reprendre, ou donner un mot d’explication sur un passage _ du texte
qu’il dictait; et il pouvait se faire
que ce mot fut pris, par desscnùisles distraits ou inintelligents,, pour
une pârtie môme du texte. Ainsi,
dans Là mvel sermon, les disciple-s
du Christ sont comparés à des sol
dais (du vers 34-2 au 3.59) et il'est
dit, (aux vers 357 et 358); »La bataille gagnée ils auront récompense,
et nul ne craint d’y entrer quoique
avec petite troupe...'» A ces mots; d'y
entrer le lecteur a peut-être ' ajouté :
dans la Imtaille; c’éta\l une explication verbale et les scritoéi l’ont misé
dans le texte dicté, ce qui a produit
une surcharge inutile, un pléonasme
disgracieux, et un vers démesurévd11 est probable- que les- écritss en
prose offrent aussi de pareilles' interpolations; mais il est-plus difficile
de les reconnaître, faute d’un indice
certain , comme est ici cehii; de la
mesure prosodique. iiin'- un On y trouve en revanche deé' Valiantes de plusieurs ipages, iqui né
peuvent être attribuées à.aucune idesicauses que. nous venons de mentionner;,, ces variantes de grandes dimen-'
sions, supposent forcement des roainuscrits antérieurs, déjà difflérenciés"'
dans leiiril'édaction. ''î' , ;riu i.i
Nour arrivons ainsi, par une voie
dilférente, mais également rationeMeà reconnaître que dans ces Manuscrits
Vaiidois di) xv'’ siècle tous les écrits'
examiné.s ju.squ’iei, sont de copiesido
MSS.-j plus! anciens, qui etix mêmeeb
n’étaient pas îles premiers; et que'
par conséquent, tous Iles louvra-ges- i
dont nous venons dé parler,'^ont
antérieurs- an 'quinzième siècle; ' .I
(■■A snwrcA' , -LuAi' M. '■
—' ..i, . .. ii L...ULiiJ„: J.U1- 'i
, m Ui'h
l/Ecole cliféliinne
t : -i • i ! •. ‘ . IL • I ■
'iiir.
C’est certes une œu vre i excellente '
que de répand,ce l’iBstruclion 'à'pleif - '
nés ; mains, et de la sémer jusquesiu
dans le moindre hameau en iassurant ;
partout dans l’école la liberté de con.science. D’un autre côté nous voir- b
drions ici recommander aux EgiisôS',
de conserver laursi écoles bddnifoiidér i
si elles le peuvent et'tde ln’épargner ''
aucun sacrifice- pour les iriainténir'
et les éleverau dessus, de touto consu l
currence. .¡d r, . !; Îiih-.i-,.
En|Ij)co.ssc, ou auxuEtats ünis-jiJes’
chrétiens peuvent sans doute, en gé-
6
,408...
néral, se contenter des écoles publiques. Là l’Evangile est en honneur,
on le respire comme l’air, il domine
l’opinion et se glisse partout, même
clans les institutions qu’on aurait
voulu lui fermer. Absent de l’école,
il sé rencontre ailleurs sTu' vingt
chemins differents. Mais il n’en est
pas de même chez nous semés comme
nous le sommes à tous les coins de
l’Italie, en nombre infime, ne sortant
de chez nous que pour rencontrer
des doctrines, des idées et des mœurs
contraires aux nôtres, ici une procession (il s’en fait encore grâce à
la complaisance de quelques syndics)
là un temple catholique romain où
tout frappe les sens et l’imagination,
plus loin nn kiosque où s’étalent
des journaux impies et des gravures
indécentes; de tous côtés la supers
tition; la mondanité; à travers tout
cela je ne sais quel souffle qui ne
nous porte'pas vers Dieu; et si encore la maison paternelle était toujours un sanctuaire et nn sûr refuge
pour l’enfant 1
De là la nécessité et l’immense
importance de l’école chrétienne, où
l’Evangile, non seulement s’enseigne
directement, mais inspire lout. Plusieurs cependant la méconnaissent
pareeque l’école ne montre pas de
résultats immédiats. Quelle lourde
charge disent d’autres et quelles dépenses inutiles que celles qu’imposent
l’entretien d’une école! Est-ce à l’instituteur, à l’homme qui gronde et
qui punit, de parler aux enfants de
l’amour de Dieu, ne mêlera-l-il pas
les gronderies et les menaces aux
leçons de religion ? — Mais pourquoi,
répondons-nous, prendre pour type
une école mal tenue? L’instituteur
pieux et intelligent n’est pas l'homme
qui gronde et quijiunil ; c’est l’homme
dévoué qui se consacre de cœur à
sa tâche, qui aime les enfants et qui
se fait aimer d’eux, qui par son tact,
son esprit d’ordre, >sa modération,
sa fermeté, leur inspire cétte satisfaction intime que l’enfant éprouve
quand il se sent bien gouverné, réglé |)ar des heures fixes, conduit
avec méthode et avec bonté, qu’il se
voit dans une classe propre, bien
rangée, où tout lui sourit et l’accueille. Le véritable instituteur c’est
l’homme de foi qui communique ses
convictions non seulement par ses leçons, par ses explications familières,
mais par l'impression habituelle qu’il
produit, par celle douce autorité qui
émane d’un cœur sincère et qui s’empare de l’enfant jour après jour.
Alors l’école devient un moule dans
lequel les pensées de l’enfant, et
même son caractère prennent une
forme qu’ils garderont. — IléureUso
l’école clirétienne, qui s’ouvre par
une simple et fei’vente prière, qui
par sa paix, .sa discipline bien calculée, par le règne bienfaisant de
l’Evangile, CTgne et cliarme les esprits
les plus rebelles (cela s’est vu), l’école où de joyeux cantiques reposent
l’élève de son trayail et embellissent
les fêtes ou les promenades qu’on
lui ménage de loin en loin!
Quand ces scènes enfantines se réveilleront à travers le nuage rosé du
souvenir, croyez-le bien, ¡’évangéliste
et le pasteur' trouveront une différence entre le cœur ainsi préparé et
le cœur endurci par une éducation
machinale. C’est par l’école chrétienne
que s’expliquent bien des églises prospères, et bien des réveils religieux.
Rien ne remplace une école chrétienne. Qu’esl-ce que les moments
fugitifs de rinstruction caléchétique
et de l’école du dimanche — une
heure tous les sept jours — en regard de celte éducation" quotidienne
que les enfants reçoivent ' dans Une
école chrétienne? ’
Hélas, bien des Eglises sont obligées de s’en passer dans notre champ
rnissionnaire.où il est cependant arrivé
dans plus d’un cas que l’église s’est
recrutée dans l’école et par l’école.
Les vraies semailles, croyons-nous,
c’est l’éducation évangélique!
Les agents du Vatican devraient
nous renseigner làjdessus. Que nous
leur enle™ns .ça et là Un vieillard
sans famille, il nous l'abandoUnébt
sans trop de peine; mais loUdliez à
l’école, et voUs ' entendrez leurs cris
de paon, vous verrez leurs fureurs,
7
..409^
et leurs efforts pour chasser le démon par la famine. Ah! c’esl qu’ils
le savent bien, l’enfant c’est la racine
de l’arbre, c’esl la famille future,
c’est l’avenir. L’école c’est le berceau
d’un peuple. Les réunions, les traités, les journaux, les conférences,
e.scarmouches que tout cela, ils sentent bien la poudre, mais les adver.saires attendent en souriant que la
fumée soit dissipée. L’établissement
d’une école, c’est le siè^e régulier
de la place; alors ils froncent le
sourcil, amènent leurs pièces et font
tonner toute leur artillerie.
Nous venons de lire dans VEglùe
Libre ces considérations de M'' Cff
Luigi que nous avons cru devoir
placer devant les yeux de nos lecteurs
puisque les circonstances où nous
sommes en deçà des Alpes sont à
peu ,prés les mêmes que celles dans
les quellesse'.trouvent nos corréligionnaires de Franco.
Trières des indigènes de In Tolyiiésic
A la fin du seriiiee de l’après-midi.
«0 Dieu, nous allons maintenant retourner chacun dans sa maison. Ne
permets pas que les paroles que nous
avons entendues soient comme les
beanît habitsijffl^fÉpiLavtifis mis, et
que nous allonsoUh^our les plier
et les serrer dans un coffre, jusqu’à
ce que le dimanche revienne. Que la
vérité soit plutôt comn» le tatouage
de nos corps qui der»èurera ineffaçable jusqu’à notre rttprt».
Pav une matinée excessiveM froide.
«0 Seigneur, tu sats quel^oid terrible il a fait cette nuit. Nèus ayons
eu bien de la peine à le supporter.
Veuille changer le vent, en^|y,e que
la chaleur revie*%e! Et, ^j|pieur,
Be perngels pas que ncÿ^iâugii^ient
transies c^me nos co%^^^feque
plutèt elieli soient brûlan|^^’^our
pour toi». .
En femps de maiadrâi^Seigneur,
pourquoi as-tu appesanti Ta main sur
nous? Peut-être avons-nous erré loin
de toi. Puisse cette maladie nous en
seigner à nous accrocher à toi, comme
les chauves-souris s’accrochent avec
leurs ongles et leurs crochets à la
branche d’un arbre».
Pour leur missionnaire. « Que ses
cheveux deviennent tout à fait blancs
dans ce lieu; qu’i|Juisse monter dans
la chaire le< doUI'courbé par l’âge et
en s’appuyant sur un bâton ».
Contre ^h péché. «Seigneur, nous
avons été longtemps les esclaves du
péché. Aveugle ses yeux afin qu’il ne
puisse plus nous'découvrir; brise ses
bras et ses membres afin de le rendre
impuissant, casse-lui le cou, ensorte
qu’il meure ».
En entrant à Véglise. « O Seigneur,
enchaine le diable en dehors du temple et entres-y avec nous ».
Deux Pasteurs Vaudois d Dame
î.
C'était l'an mil cinq cent soixante.
Le neuf septembre , au point du jour;
L'Efflise > alors toute puissante,
Jugeait au nom d’un Dieu d'amour.
Vers la place Cbàteau-Saint-Ange
Le peuple accourt silencieux;
Que s'est-il donc passé d'étrange
Pour troubler ces augustes lieux?
Dans l'enceinte des murs de la Ville éternelle
S'élevait un bûcher: un homme allait mourir :
C'était Ib le sujet de Pétrauge nonvelle
Pour laquelle on voyait to\tt un peuple accourir.
Non loin de ce bûcher, sûr un amphithéiitre
étaient assis un pape et les grands de aa cour;
Autour d'eux munnurait la prètraîile idolâtre :
« Amen! Hesretiei hodie comburantui‘1 •
L'hérétique, en effet, vers' le lieu du supplice
S’avançait à pas lents, entouré de bourreaux;
Sans frémir il gravit l'autel du sacrifice
Où l'attendait la mort, niais la mort d‘un héros.
II parla du Sauveur à la foule empressée,
h^ais les Ûammes bientôt étoufifèrent sa voix;
Son corps fut consumé, sa cendre dispersée...
Or cet humble martyr était pasteur ’Vaudois.
■* IL
C'était l'an mil Luit cent sepiànie,
Le vingt septembre, au point du jour;
L'Eglise. un peu trop miliiante
Allait s'écrouler sans retour,
Vers la place Château-Saint-Ange
S'assemble un peuple radieux;
Que s'est-îl donc passé d'étrange
Pour égniyer ÛÔ8 tristes lieux?
8
fa.ûfare a sofiDé Va bas ^ porte Pje,.
' Bientôt canoj? tonoo » au loin répercuté.
Pendant qu'au Capitole nue voix forte crie :
* Vive Je roi Victor! Vive la liberté! * '
•i - ^ ^
U Infaillible, tremblant, a vu fuir ses zouave^,
Et bieii^tôt 'avec eux s’enfuit set sniniefe ,
Pendant que Çafiorna pénètre'avec ses braves
Paï ,u>^® Uféûhe ouverfC aux murs de Ja cité, ■ /
Et les jBet*iai;|iÊriV fifers d'avoir ifom^uis Roràe,
Au noin de 1* Italie , au son de Jçurs pilairoDS ,
Marchent ayi Quirinal où le Roi-galant^liornme
« Nous sonnnes k Ronie, et nous y resterons! »
... Le soir un homme entra par cette brèche ouverte,
If prêcha TEvangilé, ot Ton crut k sa voix;
La cité'des César^ reçut fa grkae oiiertp...
hommejde lUaii c'ost un ^pasteurVaUdoie,
.Gt^aève, 23 Nuvembrü Ï3S2.
Teof. D. Mal,\n Pa&ieur.
= \‘
m
©Itronique locale
Vmrve PeUiee. — Le temps ne
nous permet pas de donner des déIfévt^nemônfr'inij^ariaaè i}ui
s’est accompli aujourd’hui, l’inauguration du cliemin de fer de Pignerol
à la Tour.
Le train qui nous ainenait les notes
de Turin, de Pignerol et des autres
localités situées sur la ligne du chemin
de 1er, est entré en gare quelques
minutes Avant midi. Au nombre des
invités nous signalons le préfet sénateur Casalis, le sénateur PacchioUi,
l’ingénieur Peyron, directeur de la
Société du chemin de fer de la Tour
il Pignerol, le comm. Rey, représentant de la municipalité de Turin,
l’av. Davico, représentant de la municipalité de Pignerol, le çomm. Bachelet, l’ingénieur Ad. Péllegrini, etc.,
un grand nombre de conseillers provinciaux, de syndics, de journalisle.s.
Toute la Tour s’était portée <à leur
rencontre, le- syndic et la inunidpalilé en tête, la "société des ouvriers,
les écoles, le collège, professeurs et
élèves. La compagnie du collège a
présenté les armes, et les officiers
ont été invités par le comité de la
fêle présidée par le comm. J, Peyrot,
à s’asseoir au banquet^ auqncf' ont
puis part environ 300 personnes,
aillant que la salle eu pouvait contenir. On assure que plus de iOO
personnes n’ont plus trouvé place.
De nombreux discours ont été prononcés. Nous notons, entr’aulreS; ce
lui du syndic Robert qui a souhaité
la bien venue à nos hôtes, celui du
préfet, de l’ingénieur Peyron, de l’ingénieur Pellegrini, de l’av. Davico,
de l’avl Poët, du président de la
Chambre de Commerce, des professeursbiNiccolini et Charbonnier etc.
Parmi les toasts nombreux nous en
avons remarqué plusieurs à S. M. le
roi Humbert, à la reine et .lu prince
de Naples, à Baccarini h qui l’on a
envoyé un télégramme, à AP J. Malan,
qui a ajouté à ses autres bienfaits,
celui d’avoir exercé son inftuenee pour
la conslrucliori de notre voie ferrée,
au dépüté Géyrnet qui, par son infatigable activité, a hâté l’accomplissement d’une œuvre attendue et désirée
depuis tant d’années, à AP®les ingénieurs, à la Tour, à la population de
la vallée, à la ville de Turin età ses
représentants etc. etc. ' ! - i
Après le banquet nos hôteS' ont été
accompagnés à la gare par une Ibùle
de personnes.
" ïtéWùc
ÆtHiiv. — La Chambre après avoir
approuvé, presque à ,rnnanimité: le
projet de loi relatif , aux, mesure?: à
pretiflre. en faveur des inondés de la
Véniiie, a passé; à l’examen de ,1a
question 1^ sgjj|||||^^es députés,
De longs et noM^^ discours sont
prononcés sur to, sujet, sans quet
l’on soit parvenu à une résolution,
à nous conmjk, à rhéure, que nous .
écrivons ces I^es. , . n
SO^.|CRII
N FAVEim
Il ES mCENDlÈS
du> villmi’ de Brunmnrd fÀreieuxJ'
* d am innofides de la VéniHe. . ...
nous jÿifari',îver eiiij^é
Site
issard'i de l’SSoo
Chrétienne!dè |ja Tour ,
pour desde la
nille, de la paroisse de Praly ■ ,' » 25
ErnrstKubk ht, Géranl et Ad m inintra teur
Pignerol, lmp. Chiantore et Mascarelli.