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< MÌ'B. Léger, pasteur . perrERO
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Qoftr,antiènie année.
7 Aviil 1»06.
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L’ÉCHO DES VALLÉES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
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SOMMAIRE ;
Les paradoxes de Jésus-Christ — Ephémérides vaudoises — L’Amie de la
jeune fille à l’œuvre — Evangélisation
— Chronique — Nouvelles et faits
divers — Bibliographie — Revue politique.
WZJIÆJf-ZÆ: ÆSVS ZiiZÆZÆZZ ZZZÆZÆÆÆ
Les paradoxes de Jésus-Christ
L Le paradoxe de l’impossible.
Il est plus facile à un chameau
’ de passer par le trou d’une aiguille
qu’à un riche d'entrer dans le roy'■ aume de Dieu.
Saint-Luc XVIII, 25.
Jésus-Christ a prononcé quelques paroles qui sonnent comme des paradoxes.
Ce sont des clefs dont il faut apprendre à se servir pour pénétrer jusqu’au
Gceur de l’Evangile. Ainsi, le proverbe
que nous citons, est une de ces clefs
que plusieurs ont faussée. Pour atténuer
la violence de ce paradoxe, d’aucuns
ont dit, que « le trou de l’aiguille » était
le nom d’une porte de Jérusalem ou
d’un défilé étroit des montagnes de Palestine impraticables pour des chameaux
chargés. D’autres, moins heureux encore, ont prétendu que le terme traduit
par « chameau » signifie « câble » ; câble ou chameau, le trou de l’aiguille
est trop petit pour l’un comme pour
l’autre. Laissons ces interprétations puériles et répétons avec Jésus : «il est impossible à un riche d’entrer dans le
royaume de Dieu » ; s’il faut absolument
atténuer ce paradoxe, ajoutons, avec
saint-Marc : «qu’il est impossible à celui
qui se confie dans les richesses d’être
sauvé. » Mais quel est le riche qui ne se
confie point dans les richesses ? Qu’estce que la richesse ? Quel est le principe d’erreur enfermé dans la richesse?
*
* *
L’argent n’est qu’une des formes de
la richesse ; il n’ est pas plus un mal
que la santé ou l’intelligence. Ce n’est
pas un bien naturel comme ces derniers ; il n’a qu’une valeur conventionnelle ; mais on peut mésuser de ceux-là
comme de celui-ci. Voici l’illusion qu’il
crée et par laquelle* il trompe les hommes : le bonheur miroite sur la richesse.
L’argent apparaît comme le moyen par
excellence de se procurer le bonheur.
Beaucoup de riches n’y manquent pas et
s’accordent un confort insolent et voluptueux. Mais des avares austères, qui
ne s’accordent point ou s’accordent peu
de jouissances sensibles, se font de la
richesse la même opiniqp ; ils tiennent
à l’argent plus qu’au bonheur qu’il représente ; un instinct secret les avertit
que le bonheur est fugace et ils se persuadent que si l’argent leur reste ils
pourront le rappeler en tout temps.
Pernicieuse et universelle illusion qui
fait de l’amour de l’argent un obstacle
insurmontable à notre affranchissement
moral. Ce n’est pas la richesse qui nous
ferme l’accès au royaume de Dieu, c’est
l’illusion du bonheur qui l’accompagne,
c’est l’amour de l’argent qu’elle engendre. Cet amour perd le pauvre et le
riche. L’un se perd par la jouissance
immédiate ou par la perspective enchanteresse des jouissances qu’il se refuse; l’autre, par l’espérance chimérique, par la convoitise effrenée du bonheur à venir.
Tout ce qui entretient en l’homme
cette concupiscence produit, en définitive, les même effets. A ce litre, l’homme
qui possède une superbe santé, fut-il
très pauvre d’argent, est plus riche, vraiment, que le riche impotent ou infirme,
et il est tout aussi empêché que lui
d’entrer dans le royaume de Dieu.
L’homme considéré par son savoir, ses
talents ou sa position peut trouver dans
le succès, la gloire ou le pouvoir le
même obstacle à la vraie vie. Une chaîne
invisible et puissante lie tous les hommes au même rivage. Il leur est impossible de renoncer, par eux-mêmes,
aux biens terrestres qu’ils possèdent en
réalité ou en espérance et dans lesquels
ils ont concentré tout le bonheur de
la vie. Ils sont fatalement exposés à
adorer le bonheur sensible ; c’est là le
Dieu qu’ils reconnaissent, qu’ils aiment
de août leur cœur, de toute leur âme,
de toute leur vie, quel que soit d’ailleurs le Dieu qu’ils font extérieurement
profession de servir. Cet égarement est
universel. Un désir passionné de bonheur trouble tous les hommes. Le culte
de la richesse n’est que la forme apparente de cette convoitise qui nous
ronge et nous consume comme un mal
incurable, tellement que Jésus a pu dire
qu’il est plus difficile à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu qu’à un
chameau de passer par le trou de l’aiguille.
+ *
Qui donc peut être sauvé ?
Celui-là sera sauvé qui se renonce
pour adorer le Dieu vivant et vrai source
de toute perfection et de tout bien. Sans
doute l’instinct primitif nous porte vers
le bonheur sensible, vers tout ce qui
peut nous le procurer ou nous en promettre la possession ; mais à travers
cet instinct un mouvement profond de
l’âme nous porte vers le bonheur moral. C’est une attraction inconsciente et
mystérieuse du Dieu invisible.
L’homme est sollicité, depuis qu’il existe, d’obéir à cette inspiration secrète, de
répondre à cet appel intime. Jésus-Christ,
qui s'est attribué la mission d’éclairer et
de justifier tous ces pressentiments de la
conscience, invite chaque homme à recon
naître cette maîtrise originelle de l’Esprit bien plus réelle, plus profonde et
plus large que nous ne pouvons l’exprimer. « Ce qui est impossible . aux
hommes est possible à Dieu », dit-il à
toute créature humaine, et il l’invite à
se confier à la puissance de Dieu afin
d’être élevée à ce troisième ordre des
grandeurs que Pascal oppose aux grandeurs d’état et aux grandeurs d’intelligence et qu’il appelle l’ordre de la
charité, dans lequel l’homme naturel ne
peut entrer; car, de tous les mouvements
d’égoïsme et d’orgueil qui agitent l’âme,
ne sortira jamais un mouvement d’amour, et, ajoutons-nous, de l’amour de
l’argent, fruit de l’égoïsme et de l’orgueil, ne sortira jamais l’amour de Dieu.
Une force divine doit intervenir pour
effectuer cette transformation, accomplir ce miracle. Elle déchire en quelque
point l’enveloppe charnelle de l’âme,
elle fait passer à travers cette déchirure
un secours au germe qui végète obscurément en nous, elle le vivifie, elle lui
donne la croissance et l’amènera à son
plein épanouissement dans la vie éternelle.
Jésus-Christ est le médiateur de cette
nouvelle création. Mais, hélas! on peut
connaître Jésus et son Evangile, depuis
son enfance, sans avoir éprouvé la vertu
rédemptrice du Sauveur. Comment cette
vertu fait-elle accepter son action à notre âme radicalement engagée dans le
mal ? Nous ne voyons point comment
cela se passe, mais nous savons, par
une expérience personnelle, que lorsque,
salutairement effrayés par le sentiment
de notre esclavage naturel, nous soupirons de tout notre cœur vers la délivrance, le secours libérateur offert en
Christ opère notre rédemption. C’est là
l’œuvre divine impossible à l’homme.
L’impossibilité bien constatée de parvenir directement et immédiatement au
royaume est l’écueil sur lequel nous
devons faire un naufrage providentiel.
Là, notre nacelle sombre et nous sommes recueillis sur le navire assuré d’entrer au port. L’amour de l’argent, l’attrait du bonheur sensible qui paraissaient
invincibles ne l’étaient que parce que
nous étions abandonnés à nous-mêmes ;
dès l’instant où nous entrevoyons l’action efficace de la grâce divine, le
culte de la richesse peut être renié et ce
qui est vaincu avec l’amour de l’argent
c’est l’attachement au bonheur sensible.
L’égoïsme naturel est déraciné et à la
place s’implante l’amour de Dieu. L’homme trouve dé.sormais, avec un centre
nouveau d’existence, un efficace point
d’appui dans la lutte contre le mal.
Lorsque l’esclave romain devait être
affranchi il était amené devant le préteur qui lui faisait faire un tour sur
lui-même avant de le proclamer libre.
Il nous faut tous accomplir ce tour sur
soi-même afin de rompre les liens de
notre esclavage et conquérir notre liberté. C’est là répreuve à laquelle JésusChrist a voulu soumettre le jeune homme
riche en lui proposant, puisqu’il voulait être parfait, de vendre ses biens et
d’en donner le produit aux pauvres. Ce
jeune homme bien intentionné a reculé
devant l’épreuve suprême, il n’a pas
accompli le tour sur soi-même et il n’a
pas cherché le secours divin ; il s’est
éloigné tout triste avec le fardeau de
sa richesse.
Dans ce récit nous ne cherchons donc
pas un enseignement de Jésus sur la
richesse, mais un enseignement moral,
une admirable leçon de choses propre
à nous révéler l’impossibilité naturelle
de réaliser la vie parfaite et la nécessité d’un secours divin pour accomplir
notre destinée spirituelle.
Ce qui est naturellement impossible
aux hommes: «se renoncer,» est possible par Dieu ; il en donne la puissance. C’est le fondement de la doctrine
évangélique de la rédemption, et c’est
le sens précis du paradoxe de l’impossible.
ERNEST EOSTAN
EPMtMËBlPES ÏABDOISES
10 Avril.
Citation d’Antoine Léger, en 1643.
Antoine Léger est moins connu peutêtre que son neveu l’historien Jean
Léger, mais il fut pourtant l’un des
hommes les plus distingués de notre
église. Né à Villesèche en 1594, il
étudia à Genève et à Londres et puis
vint exercer son ministère aux Vallées
dans le paroisse de Saint-Jean vers
l’an 1626, comme successeur de Barthélemi Appia. Deux ans après M.r
Haga ambassadeur de Hollande à Constantinople ayant demandé à Genève un
pasteur apte à diriger une église composée de tous les réformés résidant
à Constantinople, et pour cela bien
versé dans l’italien et dans les langues
orientales, l’Académie de Genève écrivit aux Vallées priant de prêter pour
cette mission le jeune ministre A. Léger,
ce qui fut fait « par manière de prêt
pour deux ans ». Voilà donc notre pasteur Vaudois en Turquie comme chapelain d’ambassade ; et il sut si bien
s’y faire apprécier que l’ambassadeur
obtint de l’y retenir huit ans. Léger
noua de cordiales relations avec le patriarche Cyrille Lucar de l’église grecque et fut si frappé de la ressemblance
de la foi de cette église avec celle des
Vaudois qu’il envoya aux Vallées la
confession de foi des grecs signée par
Cyrille Lucar, en 1630, et travailla avec
lui et un grec nommé Maxime Gallipoli
2
- 2
à la traduction dn Nouveau Testament
(écrit en grec antique) en grec moderne. C'ette traduction fut publiée en
lô^y aux frais des Etats généraux do
Hollande.
En 1637 T.éger retourna enfin à sa
paroisse de Saint-Jean. Hélas, il ne retrouvait plus ses anciens collègues des
Vallées; la peste de 1630 les avait près
que tous emportés, y compris Joseph
Grosso et Jean Barthélemy qui l’avaient
remplacé à S.t Jean.
A peine arrivé, le voilà attaqué et
défié par le moine Placido Corso. Ce
fut pour lui l’occasion d’un triomphe
signalé, car il battit royalement son
adversaire dans deux disputes publiques, dont l’une eut lieu à La Tour le
4 Décembre 1637 dans la cour de
l’ancien Thomas Marghet et l’autre à
S.t Jean le i.er Janvier 1638 dans là
cour de Daniel Blanc. Il avait déjà
rembarré solennellement le loNovembre
précédent le fameux prieur Rorenco
de Luserne qui était venu l’assaillir
inopinément en compagnie de plusieurs
Seigneurs.
Mais les catholiques voulaient à tout
prix se débarrasser d’un si redoutable
adversaire. En mars 1639 le moine
Simond ayant vu un jour Léger venir
à I.userne pour visiter un malade courut
ramasser tout le monde qu’il put pour
assaillir la maison où Léger était entré,
mais quelques Vandois coururent aussitôt appeler les leurs de S.t Jean et de
La Tour, de sotte que les assaillants
voyant arriver tant de Vaudois levèrent vite le siège de cette maison, et
Léger sortant, sa visite finie, fut tout
étonné de voir tant de frères qui
l’attendaient et s’achemina escorté par
eux vers Saint-Jean. Au Pélis, ils
voient accourir d’autres Vaudois encore
que Léger a pas mal de peine à apai.ser.
Il fait une prière là sur le gravier et
puis les renvoie en paix. Le moine
Simond quitta promptement les Vallées,
mais lui et .ses acolytes travaillèrent
■si bien à Turin, auprès de la duchesse
Christine (toute puissante pendant la
minorité de son fils Charles Emmanuel
II) qu’elle cita Léger à comparaître à
Turin sous prétexte qu’il avait servi
la Hollande sans l’autorisation de son
souverain. Le 20 Décembre 1642 d’abord puis le 10 Avril 1643 003 citations
parvinrent à Léger. Point n’est besoin
de dire que les Vaudois ne lui permirent pas de se rendre à Turin: ils protestèrent au contraire contre ces citations le 12 Juin; mais en vain.
Antoine Léger fut condamné à mort
en contumace en 1644. Heureusement
il put s’échapper des Vallées et se
rendre à Genève où il fut dès l’année
suivante nommé professeur de théologie
et de langues orientales en même
temps que pasteur, poste qu’il occupa
avec mérite pendant plus de 15 ans,
jusqu’à sa mort survenue en 1661. Il
a laissé cinq volumes de sermons (publiés à Genève en 1720 et 1726) et
un .souvenir de telle piété personnelle
qu’un vieux pasteur de Genève put
dire : «Si jamais nous canonisions quelqu’un pour sa sainteté, ce serait Antoine Léger *
Non, nous ne canonisons personne,
Dieu merci ; mais n’oublions pas non
plus les hommes éminents que Dieu
a donnés a notre église ; souvenons
nous d’Antoine Léger et imitons son
amour de l’étude, sa sainte guerre
contre l’erreur et sa profonde piété.
Teofilo Gay.
L’Amie de la jeune fille à l’œuvre
J’ai tâché d’intéresser les lecteurs de
Vtlcko — notamment les parents et les
jeunes gens — à l’œuvre de la Société
des Amies, leur prouvant par des faits
sa grande utilité, le noble but qu’elle
se propose, et l’esprit tout chrétien qui
l’anime et la dirige. Bermettez-moi aujourd’hui devons présenter-une petite
recension, d’un article du «.Bien public»
qui montre mieux encore l’esprit d’abnégation et de dévouement qui règne
dans tout le travail de cette Association.
C’est au sujet de « la protection des
Sommelières pendant les fêtes du Tir
fédéral de S.t Gall>., 16-28 juillet 1904.
« Déjà une année avant les fêtes du
Tir, le président du Comité sanitaire
s’adressa à l’Union locale des Amies
de la Jeune Fille de S.t Gall pour les
prier d’entreprendre la surveillance des
logements des Sommelières.
« A l’approche de la fête (écrit une
Amie) nous élargîmes notre cercle et
56 dames se déclarèrent prêtes à nous
aider à cette oeuvre. Nous fûmes extrêmement reconnaissantes de ce secours
car, comme il était nécessaire de répartir
les sommelières dans 4 quartiers, il fallait 9 dames surveillantes par nuit. Les
Dames du Comité veillèrent chacune
pendant trois nuits, les autres aides
deux ou trois fois pendant la durée de
la fête. Le Comité Sanitaire s’occupa
de trouver les locaux, les 270 lits militaires, et organisa toute l’installation.
« On mit à notre disposition 4 maisons d’école et 3 appartements vides à
proximité de l’emplacement des fêtes,
ce qui nous donna place pour 270 sommelières et personnes de service.
« Tout fut prêt à temps et bientôt
toutes les places furent occupées par
les sommelières, arrivées de divers côtés,
dans l’espoir d’une bonne aubaine.
« Le .soir elles rentraient à des heures
très différentes variant de 10 à i h. du
matin ; en général par petits groupes.
Parfois elles s’arrêtaient en route ou
étaient molestées par des hommes ; mais
la surveillance à l’extérieur ne nous
fut pas possible et il ÿ eut évidemment
des abus.
« Lorsque toutes les sommelières
étaient rentrées, et les lampes éteintes,
deux dames se rendaient, une lanterne
à la main, d’un lit à l’autre inscrivant
les chiffres des lits non occupés et ce
ne fut qu’à de très rares exceptions
qu’il manqua telle ou telle jeune fille.
Les sommelières rentraient généralement dans leurs quartiers accablées de
fatigue, heureuses des soins qui les
attendaient, notamment une tasse de
thé réconfortant et un bain de pieds.
Plusieurs avaient des plaies et les « Samaritaines » qui nous aidaient vaillamment avaient beaucoup à faire.
«A partir de 4 h. du matin les sommelières devaient être réveillées par
groupes, à une demi-heure d’intervalle
les unes des autres, et à 7 heures environ toutes étaient reparties pour leur
travail de la journée ».
Et ainsi, pendant les 12 jours que
durèrent les fêtes du Tir, un grand
nombre de jeunes filles purent gagner
une jolie somme d’argent et, grâce à
l’abnégation des Dames du Comité,
purent être soustraites à de nombreux
dangers, ce dont elles se montrèrent
très reconnais.santes.
Or si les « Amies » ont ainsi su donner
leur temps jour et nuit pendant 12
jours consécutifs pour des personnes
qui ne leur étaient rien, qu’elles ne
connaissaient nullement, qui tombaient
sous leur main par dizaines à la fois
sans s’annoncer ni se faire présenter,
croyez-vous qu’elles feraient moins pour
une jeune fille qui leur fût dûment recommandée ? Non, au contraire ; toute
« Amie » sera pour la jeune fille à
l’étranger — je veux dire loin du toit
paternel — un véritable appui.
Parents et jeunes filles souvenezvous en.
Une Amie.
É¥Ælî®âM®^®'I@W
Nous lisons dans la Semaine Religieuse
de Genève (N. du i Avril) :
La conférence donnée, dimanche 26
mars, sur l’Œuvre de l’Eglise vaudoise
en Italie, par M. le pasteur L. Rostagno, de Livourne, a été des plus intéressantes. Bon nombre des auditeurs,
habitués de cette séance annuelle, regrettaient vivement l’absence du pasteur
G. Pons, ce cher et vénéré frère qui,
depuis tant d’années, venait régulièrement nous parler de l’Italie, et chacun
s’est associé à la prière d’ouverture dans
laquelle les bénédictions de Dieu ont
été implorées sur lui. Mais, nous devons
le dire, il a été dignement remplacé,
et r Egli.se vaudoise dignement représentée. Dans un langage imagé, clair,
tout imprégné des chauds rayons du
soleil d’Italie, M. Rostagno nous a
mis au courant de la situation et nous
a fait toucher du doigt l’importance de
l’œuvre entieprise.
Si l’Eglise vaudoise compte aujourd’hui en Italie 47 églises, 67 stations
missionnaires, 17 groupes évangéliques
dispersés et 141 ouvriers, plus que jamais, néanmoins, elle doit prendre pour
devise cette belle parole de l’apôtre
Paul : « Malheur à moi si je n’annonce
pas l’Evangile ! » — L’ignorance religieuse est encore grande partout. C’est
ainsi que, deux étudiants parlant un
jour de religion, l’un dit à l’autre: « Mais
comment ? Tu ne sais pas que le protestantisme se divise en trois branches:
les luthériens, les réformés et les mahométans ?» — Un livre important,
parlant de Jésus et de son esprit vindicatif, lui attribue cette parole: «Que
son sang soit sur nous et sur nos enfants ! » — Adressez-vous aux paysans,
aux portes de Rome ; ils n’ont jamais
entendu parler de 1’ Enfant prodigue,
du Sermon sur la montagne, de la Passion du Christ. Et le niveau moral est
à la hauteur de l’ignorance. Le mot de
« clergé » est devenu, pour la masse,
synonyme dé tyrannie et de corruption ;
partout c’est la duplicité, le mensonge
et une vie sans principes.
En terminant, M. Rostagno a conduit ses auditeurs en Sicile, pays où il
a travaillé pendant neuf ans. La population y est polie, aimable, très hospitalière, mais l’idolâtrie y règne en
souveraine. A Catane et ailleurs, on
voit des cortèges immenses de pèlerins
qui, pour honorer leur saint, lèchent
jusqu’au sang les dalles du temple.
Dans tel endroit, les paysans lapident
l’image du saint, si la pluie n’arrive
pas à leur commandement. Mais l’Evangile y a fait son œuvre aussi, et nombreuses déjà y sont les personnes qui
ont donné leur cœur à Jésus-Christ.
Malgré toutes les difficultés, il y a des
progrès réjouissants, et le jour viendra,
ce fut le dernier mot de M. Rostagno,
où l’Italie sera gagnée à Christ.
Merci à notre frère d’être venu au
milieu de nous ; il est, lui aussi, un
vaillant lutteur, et sa chaude et entraînante parole nous a encouragés.
H. R.
Merci, dirons-nous à notre tour, à la
population de Genève, pour le géréreux
accueil qu’elle fait chaque année à notre délégué, et merci à la Semaine Religieuse de la bienveillance avec laquelle
elle annonce et recommande chaque fois
sa collecte.
C 11 ïj O I Q If 15
La visite de M. Dardier. — Comme
nous l’avons annoncé la semaine dernière, M. le pasteur Dardier, de Genève,
a présidé Dimanche deux réunions dans
le temple de la Tour. A 3 heures, M.
Dardier nous a entretenus du merveilleux réveil du pays de Galles, dont il
a pu nous parler en témoin oculaire,
ayant visité récemment, avec quelques
collègues, les lieux qui en sont le théâtre et vu de ses propres yeux l’action
merveilleuse de l’esprit de Dieu. Les
choses qu’il nous a dites nous étaient
en grande partie connues, mais il y
avait un intérêt tout nouveau à les entendre raconter par quelqu’un qui pouvait dire, non seulement: «voilà ce que
j’ai lu», mais «voilà ce que j’ai vu»,
A la réunion de 8 heures du soir ont
pris part active, outre M. Dardier, M.
Pons et M. Tron, du Villar, qui ont
successivement adressé à l’assemblée de
pressants appels à la conversion. Des
réunions spéciales continuent à se tenir
tous les soirs de la semaine, dans l’école de Sainte-Marguerite. Puissent-elles
susciter un véritable réveil de la vie
spirituelle chez notre peuple.
Hôpital. — Nous avons la douleur
d’annoncer que sœur Lina, la directrice
dévouée de notre hôpital de la Tour,
atteinte d’une grave maladie, a dû quitter les Vallées pour retourner en Suisse,son pays natal. Nous faisons des vœux
pour son prompt rétablissement.
Rora. — Cette semaine la Commission exécutive a fait la visite d’église
à la paroisse de Rora, où elle fut représentée par son vice-président et son
secrétaire. Dimanche 2 courant, M, T.
Gay prêcha devant un nombreux auditoire sur cette parole de Jésus: «Disle à l’église» (Matth. XVIII, 17); après
quoi eut lieu la visite proprement dite
à laquelle assista avec un intérêt manifeste l’Assemblée tout entière.
A 2 heures M. Gay adressa la parole a la belle école du Dimanche de
« la Ville » et le soir il tint une réunion au quartier des Fusines où il fut
assisté par M. H. Pascal de Pignerol
arrivé juste à point. Lundi 3, ces deux
frères tinrent trois réunions, à-la Rounc
(Piampra), à la Ville, et le soir au quartier de Rumer. A chaque réunion ils
eurent la joie de voir accourir et assister avec le plus vif intérêt de très
nombreux auditeurs ; et ils ont emporté
avec eux une impression fort encourageante sur l’état de la paroisse que
certains rapports pessimistes avaient
peut-être fait croire peu satisfaisant.
Que Dieu bénisse Rora et son cher
pasteur.
Opera Baliiearia G. P. Melile.
Il sottoscritto si fà un dovere di ricordare agli interessati che le domande
per la cura di bagni termali o marini
devono essergli trasmesse debitamente, | '
documentate prima del 30 Aprile.
Le domande per i bambini devono
essere accompagnate da :
0 Un certificato medico provante
la necessità della cura.
3
|, 2,) Un certificato del Pastore pro
vante che il candidato è assolutamente
privo dei mezzi necessari per far fronte
a tale spesa.
3) Un impegno dei genitori o chi
per essi di partecipare alle spese in
quella misura che verrà indicata e di
provvedere ai bambini il corredo prescritto. D. Peyrot, Pastore
Via Pio Quinto, 15, Torino.
Nonvelles et faits divers
Sur 462.783 habitants, Rome compte
442.394 papistes, 7121 juifs, 5.993 protestants, 38 grecs orthodoxes et 2.689
personnes sans confession religieuse.
— Deux familles évangéliques (Stanganini de Carpi, et Jalla de Modène)
s’étaient rendues en villégiature, l’été
dernier, à Riotorto di Monfestino,
dans l’Appenin modénais, et les voisins
Avaient bientôt commencé à s’assembler
autour d’eux pour un culte de famille.
Grande fureur du clergé qui défendit
à ses ouailles toute relation avec les
hérétiques, réussissant en bonne partie
à faire le vide autour d’eux. Cependant,
une famille Quattrini, composée de 4
hommes, persévéra. Le 25 mars dernier,
M. Stanganini, pasteur baptiste de Carpi,
s’y rendit avec sa dame pour y présider un culte le lendemain, mais le dimanche soir, à 9 h., la réunion fut brutalement interrompue par une troupe
de forcenés, hommes et femmes, qui
entourèrent la maison, vociférant et lançant de gros cailloux, et cela deux heures durant. Le lendemain, M. Quattrini
dénonçait le fait aux autorités, les rendant responsables des conséquences ultérieurs de l’humeur fanatiques de leurs
administrés.
— Même en Piémont l’intolérance
appuyée par un gouvernement qui ne
sait ce qu’il veut essaie de ressaisir le
terrain que les victoires de la liberté
•lui ont arraché. Le syndic de Villeneuve, dans la Vallée d’Aoste, a empêché M. le pasteur Marauda de tenir
les conférences qu’ il avait annoncées.
Mais le pasteur vaudois d’Aoste tient
bon, et il ne peut manquer d’avoir gain
de cause. y
— Nous avons déjà annoncé à nos lecteurs la tournée de collectes initiée
dans la Suisse Romande par M. Rostan,
de Livourne ; c’est M. Ëmilc Rivoir,
de Brescia, qui est chargé de cette ingrate besogne dans la Suisse Allemande.
— La Zambézia de Venise, qui a
deux ans d’existence, collecte annuellement une somme non indifférente pour
ce champ de missions. Elle vient de
reconstituer son bureau dans les personnes de MM. D. Buffa, président,
K. Gelshol, V. Président et Val. Mazziol, caissier.
— Le mouvement Los von Rom
commence aussi à entamer le catholicisme autrichien de langue italienne.
Au Nouvel-An dernier, l’église méthodiste de TriesI« a reçu comme communiants 10, et comme membres sotto
prova 28 catholiques. Le 22 février, 47
étudiants de l’Université de Vienne
étaient reçus dans l’église de Waehrling.
— Par un excès de libéralisme l’Angleterre marche en sens contraire en
ouvrant ses portes aux congrégations
expulsées de France. On y compte aujourd’hui 305 monastères et 685 couvents de nonnes, c’est*à dire plus qu’avant la Réformation. Elle ne pourra
manquer de s’apercevoir bientôt qu’elle
a réchauffé des vipères dans son sein.
A Woolwich, à deux pas du grand ar
senal, des réunions religieuses ont été
troublées récemment par les papistes
unis aux ritualistés, qui envahirent l’église, battant les assistants, jusqu’à ce
que la police vint mettre un terme à
ces procédés, que l’on avait cru impossibles en Angleterre.
— La république de l’Equateur, en
Amérique, naguère l’Etat le plus papiste du monde, vient de proclamer
l’abolition du Concordat et la saisie des
biens de l’Eglise.
— Un certain réveil religieux se produit au Chili, sous les auspices de l’Eglise Méthodiste. Un journal évangélique, El Cristiano, vient de commencer
ses publications.
— La République Argentine comptait, il y a dix ans, 26.750 protestants,
desquels 5600 Argentins et 19.153
étrangers. Ils formaient le 7 % de la
population totale ; mais leur nombre n’a
cessé de s’accroître depuis.
— Une congrégation assez récente s’est
formée à Galvez avec des éléments en
partie vaudois, sous le ministère fidèle
de M. Diego Grant.
— Les négociants de Colonia ont
décidé de tenir leurs boutiques fermées
le dimanche. M. Emile Armand-Ugon,
fils du pasteur, a été élu membre de
la Junte Administrative.
— Les frères de Rosario se sont
cotisés pour louer une grande salle, à
500 fr. par an, pour y célébrer leur
culte.
— M. le prof. H. Pons a fait une
tournée dans les colonies de Tarariras,
Riachuelo et Artilleros pour les intéresser à l’évangélisation en Italie. Sa
parole y a trouvé un écho qui s’est
traduit en une assez bonne collecte.
Espérons que les donateurs, dont l'Union Valdense publie les noms, deviendront des souscripteurs annuels en faveur de cette œuvre. D’autre part, les
Vaudois de Tarariras et Riachuelo, qui
sont les plus éloignés de Cosmopolita,
réclament un pasteur résidant, qui se
chargerait aussi de Colonia, S. Pedro
et S, Juan.
— Dans la semaine du 20 au 27 mars,
la Société des Missions de Paris a
reçu plus de 110.000 fr. Néanmoins, il
manquait encore 524.830 fr. pour l’œuvre générale, 35.452 pour le Zambèze,
et 125.409 pour Madagascar, soit en
tout 385.602 fr. Le Comité n’ayant tenu
sa séance que lundi 3 avril, c’est à ce
moment qu’ont dû être clos les comptes
de l’exercice. Nous n’en connaissons
pas encore le résultat.
— L’évangéliste Filippi s’est installé
le 21 dans la nouvelle station de Kanyonyo. Le lendemain, malgré la pluie
il eut de nombreux auditeurs, ce qui
l’a encouragé d’autant plus que les
Zambéziens sont si frileux qu’ ils ne
sortent pas volontiers par le mauvais
temps.
— Le nouveau pont sur le Zambèze, aux Chutes Mosi-oa-thounya, a
été construit à Darlington, en Angleterre. Tout en acier, il pèse 1600 tonnes.
Sa longueur est de 220 mètres divisée
en trois arches, dont celle du centre
a 167 m. La largeur du tablier est de
10 m., et le pont se trouve à 140 m.
au dessus du fleuve, ce qui en fera
le pont le plus élevé du monde. On
pense implanter à Livingstone, sur la
rive N. du fleuve, de grandes usines
pour utiliser les chutes et en transporter à distance l’énorme force électrique. Ces cataractes mesures 1500 m.
de long sur 120 de haut ; leur force
est évaluée à 35.000.000 de chevaux,
celle du Niagara étant de 6.000.000,
La prochaine station importante de
la grande voie ferrée du Cap au Caire
sera Kolomo, centre administratif de
la Rhodésia N. O.
Ing. F. Taiani. Le strade Ferrate
in Italia. Regime legale, economico e amministrativo. 1905. Di pag. VIII-263 con
2 incisioni L. 2,50. Milano, Ulrico Hoepli, editore.
Questa pubblicazione giunge molto
a proposito ora che l’attenzione del
pubblico è vivamente attratta verso lo
studio del problema ferroviario del nostro paese.
Essa infatti permette a chiunque di
formarsi un’idea chiara ed esatta dei
canoni fondamentali e delle disposizioni
legislative che regolano in Italia la costruzione e l’esercizio delle strade ferrate, dei rapporti finanziari fra stato e
società, delle leggi economiche che governano le tariffe, dell’organizzazione
amministrativa delle aziende ferroviarie.
L’autore ha naturalmente accennato
a tutte le questioni che ora si agitano
fra noi in rapporto al nuovo assetto da
darsi alle ferrovie ; ma l’ha fatto limitandosi a un’ esposizione obbiettiva,
scevra da qualsiasi preconcetto, ciò che
accresce l’interesse del libro senza dargli
carattere di publicazione occasionale.
La concisione del dettato nulla toglie alla chiarezza, la forma è piana ed
accessibile a tutti, la lettura non è turbata da inutile erudizione, e si può
dire che questo tentativo di volgarizzazione, applicato ad una materia tanto
difficile è pienamente riuscito.
MINERVA
ROMA — Via Tomacelli, 15 — ROMA
“ Minepwa „ esce tutte le domeuiche in
fascicoli di 24 pagine, con elegante copertina,
e contiene, riassunti in diligente compendio, i più
interessanti articoli delle principali Riviste di
tutte le parti del mondo, su tutti gli argomenti
che possono interessare qualsiasi persona colta,
risparmiando al lettore tempo e denaro e dandogli modo di tener dietro al movimento del
pensiero e della coltura contemporanea.
Hevue Politique
Par la nomination des 11 sous-secrétaires d’état, dont M. Pacta à la Justice,
M. Marsengo-Bastia à l’Intérieur et M.
Luigi Rossi à l’Instruction, le Cabinet
s’est trouvé dès samedi entièrement reconstitué et a pu par l’organe de son
président, faire mardi 4 c. l’exposé de
son programme devant les deux branches
du Parlement. Dans son discours, M.
Fortis passe successivement en revue le
problème des ch. de fer, la politique
intérieure, la politique étrangère, l’armée,
et la flotte, le programme financier, la
question scolaire. Il affirme hautement
que le problème des chemins de fer doit
être résolu coûte que coûte avant le 2
juillet prochain ; et il annonce à ce pro pos un nouveau projet, fondé en grande
partie sur les deux ou trois précédents,
mais qui contiendra de nouvelles dispositions destinées à en faciliter l’approbation. On entend probablement par là
dire que les deux fameux articles défendant la grève seront sacrifiés. Le
Cabinet actuel affirme pareillement la
nécessité d’améliorer les conditions de
l’armée et de la flotte. Voilà les seules
déclarations quelque peu catégoriques ;
aussi le discours plutôt monotone et incolore du nouveau président a-t-il été
accueilli assez froidement à la Chambre,
avec un peu plus d’enthousiasme au Sénat,
Parmi les orateurs qui se prononcent sur
le programme du Gouvernement, nous ne
signalerons que M. Bissolati, lequel tient
à déclarer que le parti socialiste s’opposera
de toutes ses forces à ce que le Parlement vote de nouvelles dépenses militaires,
à moins qu’il ne soit prouvé qu’il- s’agit
réellement de la défense du territoire
national. Et à notre modeste avis, M.
Bissolati a toutes les raisons.
Les premiers trains de voyageurs, bondés d’invités et de représentants officiels
Suisses et Italien, ont traversé le Simplon
d’Iselle à Brigue et viceversa, dimanche
2 c. L’occasion de fraterniser, de festoyer,
de banqueter, de débiter des discours, de
lancer des dépêches était des plus propices, «t jamais évènement n’a mieux
justifié toutes ces manifestations de joie
internationale. Il est seulement à regretter qu’on n’ait pu se passer de bénédiction officielle des évêques de Sion
et de Novare. La légation suisse de Rome
a offert pour la circonstance un dîner
aux membres du Gouvernement italien,
et V, Emmanuel a, par la même occasion,
reçu du Gouvernement Suisse une superbe
médaille commémorative de l’inauguration.
— Guillaume II a débarqué à Tanger,
s’y est arrêté quelques heures, a été
impérialement reçu par le gouvernement
marocain et par le corps diplomatique,
et a reçu lui-même à la légation allemande une représentation de ses sujets
établis au Maroc. Contrairement à toutes
ses habitudes, il n’a pas prononcé de
discours proprement dit et s’est borné
à recommander « aux pionniers de l’industrie et du commerce allemands de toujours sauvegarder les intérêts de la mère
patrie». Il aurait pu ajouter: « Et si à
l’avenir vous avez besoin d’un coup de
main, vous savez, je suis là, c’est même
pour cela que j’ai honoré Tanger de ma
présence ». L’Angleterre et la France
parlent de déception de la part de Guillaume II qui se serait attendu à un
accueil plus enthousiaste. N’empêche que
la visite, désormais effectuée, ne continue
à les tracasser en vue des conséquences
qui pourraient s’ensuivre, et que M. Delcassé n’ait éprouvé le besoin de déclarer
au Sénat français que la France en
qualité de puissance limitrophe a le devoir
de veiller à la tranquillité du Maroc et
de lui prêter son assistance pour toutes
les réformes financières, économiques,
administratives et militaires même.
— On a pu croire un moment que la
conclusion de la paix en Extrême Orient
était toute proche. Roosevelt, disait-on,
va s’offrir indirectement comme médiateur entre les belligérants. Des nouvelles
plus récentes nous persuade:it que le
moment de parler de paix n’est pas
encore venu. Il est à peine besoin d’ajouter que les troubles intérieurs de la
Russie ne tendent nullement à cesser,
au contraire, et que la tranquillité ne
commencera à régner que le jour où le
czar aura le courage d’invoquer du mikado
la cessation des hostilités.
__________________________________.i- c
Vaudois de Marseille.
Mouvement du 25 janvier au 25 février
Mariages : ]a.cques Peyronel et Rosentine Alliaud, Alfred Favilla et Marguerite Grill, Alexandre Pons et Perocchine
Pennec, Jean Giraud et Henriette Dogny, Jean Davito et Marie Rose Nouveau ; Jean Michel et Emilie Maurin,
à Salon. — Décès : Marie Pons, épouse
Bizot, 44 ans ; Augustine Castan, veuve
Blanc, 73 ans ; Marie Jourdan, 43 ans ;
Catherine Pasquet, 4 mois. ,
Ab. payés et nou quittancés.
1905 : Mondon, conseiller, La Tour; Guigou
Stefano, Pinerolo.
NB. — Tout abonnement payé et non quittancé
est mentionné dans cette rubrique. Ceux qui n’y
trouveraient pas leur nom sont priés de réclamer
sans retard.
A. Rivoir, gérant.
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