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Qtlarante-iieaTième année.
31 Octobre
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N. 44.
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraiesf honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SQMMAÏRE: r.
Pourquoi a^és-vous peur gens de peu de
Comme les feuilles sèches'%•
' Après la lutte — Oh ! les criminels ! —
I/C sacrifice rituel — L’ « Evangelistà »
et les Vaudois — Une grand Japonais
— Chronique vaudoise — Bibliographie
— Nouvelles poUtiques. '
Pourquoi avez-vous peur oens de peu de foi ?
Matthieu VIII, 26.
Qu’il est beau ce lac aux rives enchanteresses ! Tout parle de calme ; la
paix descend au fond du cœur. Sur ton
onde d’azur j’aime à voir voguer les disciples pendant que le Maître dort bercé
par Ta vague...
Image parfaite de la''paix de Tâme,
tu me dis que souvent dans la vie l’orage peut éclater soudain et lorsque je
jouis peut-être de la plus grande paix,
soudain un orage intérieur peut éclater ! ^’essentiel c’est d’avoir Christ
avec nous. Ah si le flot couvre notre
nacelle,^ si la mort se dresse devant
nous, si Christ est là pourquoi aurionsnous peUr ? Regarde, mon frère, à Celui qui a pu apaiser les flots courroticés ;
sache qu’il peut encore dire aujourd’hui au vent : tais-toi ! et à la vague
calme-toi !
Sitôt, à sa parole les éléments obéissent comme nos inquiétudes et nos
tourments moraux s’arrêtent à sa divine Parole...
Augmente donc, oh Christ, en moi la
foi ! Que cette force morale augmente
en moi en proportion du danger et des
épreuves!... ^
Que dans les moments d’attente où
rhorizoù tour à tour apparaît sombre
et lumineux nous puissions toutefois
assez croire pour ne pas sombrer dans
la mer du doute.
Oh Christ, augmente notre faible foi.
G. B.
Comme les feuilles sèehes.
C’est l’automne; il n’y a pas à dire.
Voilà le brouillard qui monte, le brouillard encore ce matin 1 Je n’aime pas
l’automne parce que dans les allées,lorsqu’on marche, les feuilles craquent sous
les pieds avec leur bruit sec, agaçant;
on sent bien que ce sont là des choses
mortes. Et puis, sur ma table, ce bouquet de pâles chrysantèmes me rappelle les cimetières désolés et les tombes... comme si je ne savais pas que
dans quelques jours ce sera le deux novembre.
Ee deux novembre ! Cela donne le
frisson, rien que d’y penser. Je suis
jeune et bien portante, l’idée de la mort
m’effraye.
Quel air froid I Faudra-t-il que je
ferme ? Je suis sûre qu’il va pleuvoir ati•|oùr4'hùi. i
C’est l’automne, c’est la tristesse inflnie, c’est la mort...
Pauvres fleurs I On vous a cueillies
hier et vous êtes déjàpresque faîiées. Savez-vous bien que notre vie n’est pas de
beaucoup plus longue que la votre ? Oui
nous aussi nous avons notre éclat passager, puis nous plions comme vous,
nous tombons comme les feuilles sèches et la terre nous reçoit. Aujourd’hui
c’est l’action, la force, la vie; demain
c’est le silence, l’affreux silence des choses à jamais immobiles.
Est-ce vrai qu’un jour je ne serai
plus ? Est-ce vrai que mes yeux ne verront plus la douce lumière et les fleurs ?
Je serai donc, moi aussi, comme une
pauvre feuille séchée ? Voilà, il pleut ;
je le savais bien. C’est la nature , qui
pleure, peut-être, et pourquoi seraitelle heureuse lorsqu’il y a tant de gens
qui souffrent?
Eh bien, s’il est vrai que je dois mourir moi aussi, je veux du moins ne pas
avoir vécu inutilement. Mon Père Céleste me dit tous les jours : « Ee bien que
l’on sème n’est pas sujet à la mort. E’amour que l’on donne à ceux qui n’en
ont point, n’est pas un amour stérile.
Si tu perds ta vie pour les autres, tu la
retrouveras plus tard. Jette ton pain à
la surface des eaux... ; dès le matin sème
ta semence et le soir ne laisse pas tes
mains oisives. Donne-toi toi-même, travaille, prie, pardonne, sois forte. Ea
mort ne saurait arracher la bonne semence jetée dans les cœurs et la bonne
semence de vie se propage éternellement.
« Ce qu’il y a en toi d’immortel ne
mourra pas non plus car, puisque je vis
tu vivras aussi; et la vie que je te donnerai, ô mon enfant, sera mille fois meilleure que ta vie présente.
« Tu apaiseras alors ta soif de vérité,
de sainteté et d’amour; tu connaîtras
toutes choses ; tu verras Celui que tu aimes ardemment: ton Céleste Sauveur.
C’est Eui qui est la Résurrection et la
Vie. Ne crains point, mon enfant, crois
seulement ».
Quel bonheur 1 Ea pluie a cessé. Un
doux rayon de soleil vient me réjouir.
Brillant Soleil de l’Espérance, puisses-tu me réjouir pendant toute ma vie,
et m’apprendre à voir, au delà du noir
passage, les splendeurs de la Céleste
Cité. Esther Ceeei
APRÈS LA LUTTE.
Ees descriptions d’un champ de bataille après la cessation des hostilités,
sont affreuses. Ce sont des tas de morts
que l’on jette pêle-mêle dans de vastes
fosses ; on recouvre le tout avec de la
chaux et de la terre ; plus tard on élè
vera un monument, et l’histoire enregistrera une défaite ou une victoire pour
telle ou telle nation. Mais ce qu’il y a
de bien plus affreux ce sont ces pauvres
blessés, mutilés, mis sur des brancards
et dirigés vers les hôpitaux. Ces cris, ces
souffrances, ces haines, c’est ce qui fait
dire:'!«itEà guerre est une malédiction;
une conséquence du péché ». — Grâce à
Dieuj la lutte à laquelle nous faisons allusion, n’a rien de semblable, puisqu’il
s’agitsimplement du triomphe d’un candidat j^lutôt que d’un autre, et cependant |îl y a eu des morts, des blessés,
tout mcortège.des suites d’une guerre.
Nou& respirons, car nous sommes heureux 'dfe voir l’Italie sortir de cette lutte
qui étaitun premier essai d’une nouvelle '
loi qp était une grande inconnue. Ees
appréhensions se sont amplement réalisées; car les grandes masses ignorantes
ont été la proie des plus violents et des
plus jstùdacieux. Il est fort probable,
que ’heure qu’il est, le gouvernement
et là'Chambre défunte regretteront, en
partie du moins, le pas hardi qui a été
fait. E'essai a été fait, c’est l’essentiel.
Pour ce qui concerne le collège de
Bricherasio, c’est M. Giretti qui l’a emporté avec une assez forte majorité. Il
n’y a qu’à accepter le fait accompli,
telle étant la volonté de la majorité, car ■
nous tenons à le dire, les peuples sont
toujours responsables, puisque ce sont
eux qui peuvent se prononcer, et avoir
agi- clairement est un bon signe.
Ee nouveau système de votation a
bien fonctionné, en général, sauf là où
les électeurs d’une section étaient trop
nombreux. Plusieurs, dans ce cas, fatigués d’attendre, ont perdu patience,
en renonçant trop facilement à un droit
accordé et à un devoir qu’il faut accomplir. — Ce qui n’a pas bien fonctionné, par contre, ce sont ces masses
inconscientes qui ont été victimes d’un
moment d’orgueil ou de frénésie et se
sont jetées dans les partis extrêmes.
D’après les résultats connus, nous aurions environ 70 socialistes et une augmentation de cléricaux. — Il fallait s’y
attendre, car les premiers essais sont
toujours incertains, et chacun entend
aller à son but qui s’appelle progrès, réformes, abolitions de privilèges, et tout '
ce qui s’en suit. Nous croyons qu’accorder le vote à des personnes incapables d’en apprécier la valeur est un mal ;
c’est les exposer à des tentations qu’on
peut éviter. Probablement nous nè
tarderons pas à voir des modiflcàtions
dans la nouvelle loi et le scrutin de liste
sera le bienvenu; Nous déplorons’àussi
les excès commis dans certains collèges,
ce qui est bien loin d’honorer la patrie,
mais, somme toute, ne nous plaignons
pas trop et faisons des vœux sincères
pour que la nouvelle Chambre puisse ^
comprendre toute sa responsabilité en
travaillant au bien et au progrès de neutre chère Italie. C. A. TroN.
Oh! les criminels!
N’allez pas croire que ce titre à. explosion soit adressé à ces pasteurs qui
présidèrent des comices à la Vachère, à
Bobi, à St-Jean ou à Pérétola ; rii à ceux
qui envoyèrent leur adhésion par lettre
ou par télégramme à une candidature
bordée de rouge.
On ne leur a rien reproché que je sache. J’aurai garde de me singulariser en
leur appliquant l’apostrophe adressée à
leurs collègues, coupables d’avoir signé
une circulaire franchement libérale.^
Oh ! les criminels !
N’avaient-ils donc pas lu pendant
des mois que les pasteurs, tout comme
les syndics, les conseillers, les anciens
et les braves gens ne doivent pas s’occuper de politique à moins que ce ne
soit pour soutenir îe eandiâat qu’ife
combattent... au nom de la liberté?
Mais est-il vrai que, comme hommes,
comme citoyens, ils ne doivent pas s’occuper des problèmes qui intéressent l’avenir de la patrie? Qu’ils n’en ont pais
le droit? Que en cela du moins, ils doivent être égaux ou inférieurs à ceux qui
par inconduite, immoralité, ou à la
suite de condamnations infamantes ont
perdu les droits accordés à tous les hommes? — Ces lois étranges sé trouventelles dans nos codes, dans les dispositions électorales de la nation ? Dans les
codes des Eglises? Dans les confessions
de foi, dans la parole de Dieu? Dans la
conscience des faits ? Dans les désirs des
foules ? Dans ceux de leurs conducteurs?
1° Ces lois restrictives pour la liberté
personnelle d’une catégorie de citoyens
peuvent certes exister dans la conscience des faibles, dans les désirs des
foules, dans l’esprit autoritaire des démagogues désireux d’avoir le peuple à
leurs pieds, mais elles ne se trouvent pas
dans les codes des peuples civilisés. —^
Ees lois inspirées par un noble esprit de
liberté n’otent pas à une classe de personnes un droit accordé à tous y compris les illettrés, les portefaix, les décrotteurs de souliers, les marchands de vaches, les teneurs de cabarets, les notaires, avocats régents ou ministres d’état.
Il ne suffit pas de dire : le pasteur
jouit d’une grande influence —^ vieille
histoire démodée — il peut exercer une
pression morale. Il faut l’éviter en le
mettant... hors la loi. Dans ce cas et
pour le même but il faudrait, à mon
humble avis, ôter le droit de vote, couper la langue, brisêr la pliirne des avocats protecteurs et épouvantails des
mauvais sujets; des directeurs et correspondants des journaux; des juges ds
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toutes les catégories ; dçs propriétaires
x-^ heureuses gens de fabriques de
soie et de laine ; présidents et fonctionnaires des ajssociatipi^ coopératives et de secours mutuels; lier là languì aux barbiers qui ont les clients
^Sceptibles... de pression; aux syndics
et conseillers, aux régents et aux professeurs pour sauvegarder la dignité
des enfants ou la liberté des parents, et
accorder le droit de vote, de parole, de
propagande exclusivement à ceux qui
ne jouissent ni de crédit, ni d’autorité,
ai d’influence personnelle ou collective
et par ce fait sont dans l’impossibilité
d’exercer la moindre pression.
Vous protesteriez au nom du bon
sens. Je proteste au nom de la liberté
et des droits de la conscience.
2® Ces lois restrictives n’existent pas
dans les codes de noire Eglise essentiellement libérale et profondément démocratique. Elles ne se trouvent pas davantage dans la Parole de Dieu qui,
plus ou moins directement, a inspiré
les législations modernes et présidé à
l’éclosion de tous les partis de la liberté.
Elle nous offre au contraire l’exemple
de prophètes qui, comme Esaïe, n’ ont
pas craint de prendre une part active
à la politique de l’époque en criant, pendant des années, quoique inutilement :
,« Abstiens-toi, Juda, de toute participation à la politique internationale, ne
/te fie pas de l’Egypte, accepte plutôt la
suzeraineté de l’Assyrie ». — Christ luimême, n’abordait-il pas des questions
politiques quand il recommandait de
payer les impôts, de donner à César ce
:qui est à César, quand il apostrophait
les autorités de son temps, quand il rappelait, à ses disciples que ceux qui pren:dront l’épée périront par l’épée, quand
il écrivait la biographie d’un roi par ces
mots : « Allez et dites à ce renard ».
Quand l’apôtre des Gentils écrivait à
l’Eglise: « Obéissez aux princes et aux
autorités », ne faisait-il pas de la politique? — Et Pierre, homme rempli d’énergie et de foi, ne faisait-il pas lui aussi
— oh ! le grand criminel 1 — de la politique en écrivant ces mots: «Soyez
donc soumis à tout ordre humain pour
l’amour du Seigneur )>} Ils risqueraient
de soûle vèr un orage formidable s’ils
adressaient aujourd’hui ces recommandations aux enfants de certaines fa.mi1les évoluées, à certains partis politiques
aux synodes de quelques églises.
Je n’ai pas lu ces derniers temps un
programme plus complet que celui
énoncé par les paroles : « Nihil humanum a me alienum puto » Je m’intéresse
à tout ce qui est humain.
3° Ce que je viens de dire suffit pour
établir un fait : le pasteur qui veut être
disciple de Christ, suive l’exemple des
apôtres et des prophètes ; qui veut être
autre chose qu’un moulin à prières, un
diseur de sermons, un « beneditore » de
foules ou de nouveaux mariés, autre
chose qu’un fonctionnaire décoratif des
pompes funèbres pour vieillards rassasiés de jours, ou pour enfants victimes
de la scarlatine, il a le droit : plus que
cela s’il désire conduire vers la croix les
hommes, les âmes, les cœurs égarés, il
a même le devoir, à la lumière de l’Evangile, de s’occuper de morale, de religion, d’instruction, de bienfaisance et
de politique, de tout ce qui est humain,
même quand son activité heurterait la
susceptibilité des nouveaux scribes et
pharisiens de notre temps.
Lâ conscience et la liberté ne peuvent
être suffoquées ni par les clameurs des
foule«, ni par les déçrets de la Sainte
msá
•»Inquisition, ni. par le boycotage de
quelques exaltfe. f
J ajoute, pour ne pas etre mal compris que s’il a lé droit, si tout cela liÈiî est
permis, tout n’édifie pas. — Il est par
conséquent nécessaire qu’il soit prudent. Il n’est pas moins nécessaire pour
tous d’être tolérants. "
Ne prétendez pas pour vous la liberté
que vous refusez... aux autres.
4° En écrivant ces lignes, vous l’avez
deviné, je n’ai pas plaidé la cause des
« criminels » qui ont signé une circulaire, même trop prudente, comme du
reste cela convenait à des gens bien élevés et sérieux. J’aurais préféré un coup
de clairon comme ceux qu’Esaïe faisait
entendre quand il s’adressait au peuple.
J’ai défendu la cause de ces pasteurs
qui à la Vachère, à Bobi, à St-Jean ou
à Pérétola ont pris part aux dernières
luttes politiques. Et je l’ai fait pour établir un principe général reconnu utile
par les lois de tous les pays, par les personnes honnêtes et libérales: le droit à
la liberté de pensée, de propagande, d’activité morale, religieuse, sociale ou politique de tous les citoyens, même si ces citoyens sont des syndics, des pasteurs, des
régents, des exaltés irresponsables, des
houilleurs de cru, des marchands d^ soie,
d’illustres charlatans de la pensée et de
la parole ou des ministres d’Etat.
Hedwig’ son.
LE SACRIFICE RITUEL.
A Îüew, en Russie, on s’occupe d’une
question qui ne devrait plus être débattue. Depuis des siècles, les. Juifs, qui
sont très ûombreux, près de six millions
dans le vaste empire, sont accusés d’assassiner un enfant pour l’offrir .e,u sacrifice, en accomplissant ainsi leur rite.
Nous n’avons pas besoin de diri'que
ce la est une infâme accusation, lè produit de la plus grossière superstition.
De Tsar même, l’homme qui a oçtroyé
la liberté des cultes, serait encore dans
ce courant ténébreux. Cette année encore, la même accusation a été lancée
contre une pauvre victime, laquelle serait coupable d’avoir fait disparaître un
enfant appartenant à des parents chrétiens pour l’offrir en sacrifice. Da populace s'est ameutée, un procès vient
d’être initié et les témoins ne manqueraient pas. Pas n’est besoin de dire que
tous les chrétiens sont affligés de constater une fois de plus le triomphe du
mal. C’est surtout triste que les autorités ecclésiastiques qui devraient être
les protectrices des opprimés, soient les
complices de ces énormités indignes des
nations soi-disant chrétiennes.
Dord Rotschild, un des plus grands
richards anglais, appartenant à la religion juive, -vient d’écrire à Merry del
Val, le secrétaire de Pie X, pour lui demander si le document attribué au cardinal Ganganelli en 1758, plus tard Clément XIV, était authentique. D’après
ce document, il aurait été prouvé dès
lors que toutes les accusations contre
les Juifs, à propos du sacrfice rituel,
sont des impostures. De cardinal Merry
del Val, vient de répondre que le document qui est entre les mains dé Rotschild correspond exactement à celui qui
se trouve dans la Bibliothèque du Vatican.
Cette déclaration fermera la bouche
à certains prêtres russes qui voudraient
prouver le contraire et faire condamner
le pauvre inculpé. Ce procès devrait
soulever l’indignation générale de tous
les chrétiens du monde entier.
Reporter.
L’« EvangeD^Éa » eli le^ ifaudoi^.
Nous V aimons toujours tendre une
main fraternelle aux églises sœurs travaillant avec nous en Italie; il y a de
la place pour tous, et nous devons nous
aider plutôt que de nous critiquer. Cela
étant, nous avons lu avec peine dans
L’Evangelista du 24 octobre, ce qu’il
dit des Vaudois à propos des électionSi’
Chacun a sa manière de voir, et la mentalité de L'Evangelista conçoit les choses autrement que nous, sans pour cela
prêter le flanc au rire ou à' la folie. —
Certains jugements on pourrait les garder dans la plume. — Mais alors, ce qui
nous a fait le plus de peine encore, c’est
la reproduction d’une correspondance
au Secolo de Milan, où le lecteur peut
savourer à son aise les jugements téméraires d’un pauvre correspondant qui
veut faire oublier d’avoir étudié à notre
collège, en présentant les choses à la
lumière d’un parti pris et en exagérant
à tel point, que quiconque se trouve à
quelque distance pourrait croire à une
catastrophe prochaine. — Que L’Evangelista se rassure sur notre compte ;
puisse-t-il toujours trouver de meilleures nouvelles à communiquer à ses nombreux lecteurs, car nous lui en saurons
gré et nous nous réjouirons ensemble.
UN GRAND JAPONAIS.
De prince Katsoura, qui vient de
mourir et qui a rempli dans l’histoire
de son pays un rôle de première grandeur, aimait à se comparer à Bismarck.
Comme Bismark, il a su affronter, pour
une cause qu’il croyait utile à sa patrie,
le mécontentement populaire. Mais Bismarck est mort comblé de faveurs, dans
■une apothéose, tandis que Katsoura,
auteur de la paix de Portsmouth, qui
mêttait fin à la guerre russo-japonaise,
n’a pas cessé d’être considéré par l’opinion publique sinon comme un traître,
du moins comme un être malfaisant.
Il fut jusqu’à la dernière heure exécré
de la grande majorité de ses compatriotes. Ses amis le désignaient sous le nom
de « martyr de Portsmouth ».
Katsoura avait participé à tout l’extraordinaire développement du Japon.
Né en 1848 d’une famille de noblesse
guerrière, il avait combattu dans la
guerre de 1864, qui devait marquer le
début de l’ère nouvelle. Cette année-là,
le Japon avait décidé de se fermer à
toute infiuence de l’Europe et d’expulser les étrangers. Une flotte internationale, réunissant des vaisseaux anglais,
français, hollandais, américains, vint,
en manière de réponse, anéantir à coups
de canon les misérables batteries et les
pauvres jonques guerrières qui défendaient la rade de Chimonosaki. Ce bombardement ouvrait le Japon aux idées
de l’Occident. Une révolution éclata à
la suite de cette guerre et bouleversa
l’ancien ordçe de choses.
Katsoura, partisan ardent du nouveau régime, comprit que la première
nécessité pour le Japon était une armée
sur le modèle européen. En 1870 il se
flt envoyer à Berlin et y passa trois
ans. Puis il parcourut les autres pays
d’Europe, en particulier la France et
l'Angleterre, et en rapporta des enseignements précieux pour l’organisation
nouvelle de cette armée japonaise qui
allait étonner le monde par.ses victoires.
Commandant d’une division dans la
guerre contre la Chine, il fut appelé plus
tard au ministère, qu’il présida à plusieurs reprises.
Katsoura avait contribué avec le
gtmnd empereur Mutsuhito à faire un
, Japon iaoderne et redoutable. Avec Ito
, ^amagata et d’autrés, ils avaient jpréé
^ une armée, un commerce, une industrie. Mais malgré cet effort énorme, le
pays reste pauvre. Il faut le travailipatient de plusieurs générations pour
créer la fortune d’un Etat. Et pour
mettre sur pied une pareille armée,
une flotte si brillamment outillée, il a
fallu demander au pays des sacrifices
douloureux et incessants. Toute l’histoire du Japon depuis -vingt ans et surtout depuis-la guerre avec la Russie n’est
qu’une lutte pour l’argent, une chasse à
l’emprunt. Da lutte se poursuit entre le
parti aristocratique et militaire qüi
pousse aux dépenses et le parti bourgeois et libéral qui forme la majorité et
4. • «e. rebelle aux exigences du fisc.
Des victoires sur la Russie avaient
fait naître chez tous les Japonais des espérances infinies. Une pluie de milliards
allait enfin s’abattre sur le pays...lorsque Katsoura revint de Portsmoutïi'
(Amérique) où il était allé négocier la
paix, ces vastes espoirs furent déçus:
le Japon recevait la Corée et d’autres
avantages, mais pas un Sou d’indemnité.
D’histoire de ce traité de paix signé
sous le regard paternel de M. Roosevelt, qui avait invité chez lui les représentants des deux bélligérants, n’est pas
encore connue. Mais il est évident que
l’Angleterre et les Etats-Unis n’ont aucun intérêt à voir le Japon, déjà très
menaçant en Asie, dans le Pacifique et
en Amérique devenir plus redoutable
encore. Il faut admettre que ces puissances ont fait valoir d’excellentes raisons auprès du Japon pour le persuader
à renoncer à toute indemnité de guerre,
De fait est que Katsoura, lorsqu’il
rentra au pays, fut reçu à coups de pierres. Sa maison fut assiégée par la foulé.
Sa -vie fut en péril. De peuple ne lui pardonna jamais. Pendant cinquante ans,
soldat, général, ministre, président du
conseil, ambassadeur, il a servi sa patrie ; plus que tout autre il a contribué
à sa grandeur et à sa force. Il a recueilli
des titres et des honneurs, mais la récompense qui lui aurait été la plus précieuse, l’approbation de ses compatriotes, lui a manqué: il fut jusqu’à la fin
un objet d’exécration. D’avenir, comme
à tant d’autres, lui rendra justice.
{Journal de Genève).
CHRONIQUE VAUDOISE
DA TOUR. Dundi prochain s’ouvrira, D. V., l’Ecole de Méthode à 8
heures précises, dans la grande salle de
l’Ecole Normale. Da Commission, présidée par M. le pasteur C. A. Tron, est
composée de MM. les pasteurs E. Revel
et J. Bonnet, de MM. les professeurs J.
Coïsson et E. Dongo, de MM. les régents
Ri voir et Mathieu, de M.lles Hôgendorfer. Malan, Peyrot et Arnoulet.
— Mardi prochain à 3 heures, dans
Vaula magna, auront lieu les promotions des élèves du collège et de l’école
normale et l’inauguration des cours
pour l’année scolaire 1913-1914. M. le
prof. Attilio Jalla est chargé du discours
d’occasion.
— Unione Internazionale delle Amiche
della giovanetta (Ramo Italiano). — Ci
scrivono da Firenze: Il Home Fiorentino
- 16, Piazza del Carmine, piano 2° è stato aperto. Esso dipende direttamente dal Comitato locale delle Amiche di questa città. Preghiamo caldamente le signore mogli dei pastori delle
Valli e tutte le Amiche d’interessarsi p,
A
3
■■ '
V.irï-î
"Ä
quest opera, dando alle"giovaui che si
recano a Firenze l’indirizzo del nostro
Home.
opera nella stazione è anche principiata; le giovani giungendo a Firenze,
potranno indirizzarsi alla nostra delegata, facilmente riconoscibile dal distintivo delle Amiche che essa porta.
Per la corrispondenza, tanto per il Home quanto per annunziare l’arrivo di
qualche giovane alla stazione, basta
indirizzare le lettere alla Signorina Direttrice del Home Fiorentino - i6, Piazz
del Carmine, piano 2° - Firenze.
DAVADDF. M. le pasteur Davit a
décidé d’envoyer son fils aux Vallées
Vaudoises, afin qu’il y puisse faire ses
études. Très bien, Monsieur Davit, vous
montrez par là de quelle nianière on
peut résoudre la question de riAmérique
du Sud.
Pg^fJSTIN. Mariages: Bleynat
.'-ATexandre, fils de Jacques et de Pasquet Marie, de Saut Comba, aVec Forneron Ernestine, fille de Alexis et de
Rivoir Joséphine des Cardonats. Amis ■
et amies étaient accourus très nombreux pour se réjouir avec les époux; la
musique était bonne et les ere innombrables. Très belle noce — Gay David
Philippe, fils de Jacques et de Godin
fpiiygénie, de la Ruà, avec Paget Déa
Marie, fille de Jacques et de feu Marie
Paget, des Grills. — Jacques Bourne,
fils de M. Bourne, de St-Second,* avec
Jacobin Marguerite, fille de Jules et
de Madeleine Rivoir, de la Rocetta.
Nos meilleurs vœux de bonheur aux
trois couples. X.
ROME. Deux fois déjà, dans le cpu- ’
rant d’octobre, nous avons dû prendre
le chemip du cimetière, pouf accompagner les dépouilles mortelles de deux
Vaudoises.
Tout d’abord, c’est Marguerite Danna
de Barthélemy, des Vignasse (paroisse
de la Tour) qui nous a quittés. Elle s’en
est allée dans la fleur de l’âge : elle n’avait que trente ans. Son séjour à l’hôpital a été un bon témoignage rendu à
rEvangile.Xa lecture de là parabole des
dix vierges et les quelques réflexions
qui la suivirent, ainsi qu’une courte
prière, firent en elle, un jour, une si profonde impression, qu’elle nous répéta à
plusieurs reprises : « Oh, vous ni"’avez
fait tant de bien ! ». Tandis qu’un sourire angélique illuminait ce visage souffrant. C’est à son chevet que nous eûmes une longue et bonne conversation
avec une religieuse, une bonne et charmante chrétienne, dont les excellentes
dispositions nous ont assurés une fois
de plus que les choses ont bien changé
à l’égard des sentiments que l’on a envers nous. Aux funérailles, que j’ai dû
présider, M. Taglieri, officier salutiste,
rendit un excellent témoignage à la fidélité de Marguerite, qui était chez lui
depuis quelques temps. Da famille Paglieri a agi, dans cette circonstance,
d’une façon tout à fait fraternelle.
Ce fut ensuite le tour de Marie Madeleine Malan, âgée de 8i ans.Elle avait
passé de longues années en Russie, comme institutrice, et elle éleva, depuis
l’âge de trois ans, un enfant qui est
maintenant prêtre de l’Eglise grecque^*^;
orthodoxe. Depuis six ans la famille
‘était établie à Rome, mais la présence
de M.lle Malan était restée ignorée à
notre Eglise. J’ai été appelé pour les funérailles; le cortège était composé de
catholiques romains et de grecs-orthodoxes, dans sa totalité, sauf le pasteur
et un évangéliste en retraite ! Ce fut
une vraie occasion pour évangéliser.
Un vieux prêtre écoutait avec des signes d’approbation, et répétait avec
nous la prière dominicale et le « Credo ».
Qu’il me soit permis de relever deux
détails. Pendant six ans, M.lle Malan
ne s’était jamais faite connaître à notre
Eglise ; et c’est regrettable que nos Vaudois (et il n’y en a que trop dans nos
grandes villes) se maintiennent cachés.
Nous désirerions tant pouvoir jouir de
leur témoignage, et les voir souvent !
D’autre part, rendons hommage à la
fidélité de cette sœur qui a su résister
à tous les efforts que l’on a fait (comme
la famille même me l’a affirmé) pour l’éloigner de ses croyances : elle a été fer,me, et sa fermeté s’est imposée au res^jfect de cette famiUe qui nous a appelés
pour les funérailles. Que cette fermeté
soit en exemple pour tous nos Vaudois
disséminés ! M.lle Malan, feu Guillaume
et feu Jeanne Buffa, était née à Angrogne.
.Nous exprimons aux familles affligéés notre sympathie chrétienne.
, Jean Bertinat.
SAINT-SECOND. M.lle Eveline Gay
vient d’être nommée définitivement par
la Commune de Prarustin, maîtresse
d’école à St-Second.
VIDDAR. Nous apprenons avec plaisir que M. l’ancien David Gaydou, de
la Tour, a été nommé régent du quartier des Teynaud. Cela ne l’empêchera
huile ment de continuer son œuvre dans
la province de Cuneo. — Nous rendons
en même temps un excellent témoignage à notre brave M. David Jalla
qui a démissionné, et qui pendant de
si longues années a servi fidèlement
les habitants -du Teynaud; - *
BIBLIOGRAPHIE.
Giovannî Jaeea DD- Dott. f- « Storia,
délia Riforma in Piemonte y> [inon
delle Valli Valdesi).
Bel volume di circa 500 pagine, in-8°
grande, con varie illustrazioni per lo più
inedite, pronto verso il 25 Dicembre.
Abbondante ed inedito contributo
alla Storia della Riforma in Italia, compilato dal più competente fra gli storici
viventi del movimento riformatorio in
Italia, e concernente una regione sulla
quale rarissime sono state finora le pubblicazioni, costituisce la più interessante novità letteraria per le chiesè
italiane.
-Giudizio della Commissione esaminatrice:
' . « Ritengo il « contributo » alla Storia
della Riforma (come modestamente l’intitola il professore Giovanni Jalla) non
solo degno della stampa, ma tale da esser grandemente giovevole, sia agli storici studi sulla Riforma in Italia, sia alla
causa evangelica...
.., « E ricco, ricchissimo di dati precisi, nuovi, ben documentati, esposti
imparzialmente intorno alle cose ed agli
uomini della Riforma piemontese. De
riferenze a piè di pagina alle fonti consultate, mostrano come l’Autore non
abbia risparmiato fatica nè pazienza
nel consultare fonti manoscritte inedite
in buona parte, libri e riviste in varie
lingue, per raccogliere quanto avesse
attinenza all’argomento, di per sè non
facile, impreso a trattare. Ed i materiali
sono stati vagliati al lume di una critica
scrupolosa e sana.
« Dall’insieme del lavoro, il lettore
esce con un senso rinnovato di rimpianto per l’estinzione ottenuta coll’astuzia e colla violenza, di tante chiese
fiorenti sparse per tutto il Piemonte nel
XVI° secolo — specie nella seconda
metà di esso — ed esce anche colla rinnovata convinzione che l’Autore esprime a mo’ di conclusione alla fine dell’opera;
, ^ « Si vede dunque quale intenso lavorio avevano prodotto in Piemonte, in
ogni sua parte ed in ogni classe della
popola4qne,| il, ipovi^nto valdese e la
Riforma, e con quànta leggerezza si
vada'ripètendo thè-là‘Riforma ebbe
' pochi rappresentanti in Italia e non vi
attecchì perchè contraria all’indole degli abitanti... Solo la forza impedì alla
Riforina di fiorire in Piemonte come
prosjfcriò a; N^d dpUej Alpi;;, »..
Indice dei capitoli: 1. Òhe cosa* s’intende col nome ài Piemonte in relazione
colla Btoria dellalRiforma '^'■ID Stato
morale e religioso del Piemonte al principio del XVI° secolo — III.Cause che
favorirono l’introduzione della Riforma
in Piemonte — IV. Da Riforma in Piemontese nel Marchesato di Saluzzo fino
aU’occùpazioiié francese (1517-36) —•
V. Da Riforma in Piemonte durante
l’occupazione francese (1536-59) — VI.
Emanuele Filiberto rioccupa isuoi Stati
e tenta estirparne la Riforma (1559-61)
— VII. Da Riforma, in Piemonte e le
Guerre di religione nel Delfinato fino
alla pace di S. Germanò"(i547-7o) —
Vili. Da Riforma in Piemonte dalla
pace di S. Germano alla morte di Emanuele Filiberto (1570-80).
Volume di. circa 500 pagine, in 8°
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Condizioni di vendita: Ogni volume
sottoscritto e pagato prima dèi 15 Dicembre'1913 (Italia), D- 4 — Idem idem
(Estero), D- 5 — Ogni volume, in Dibreria, do|)ò fl i^Dicembre’1913 (Italia),*
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NB. De sottoscrizioni non pagate al
15 Dicembre, si riscuoteranno con as,segno postale. ' ' ’ !
Indirizzare Vàglia e Commissioni
esclusivamente al sig. Odoardo Jaeea,
direttore della Dibreria Claudiana —
51, Via de’ Serragli - Firenze,
Nouvelles et faits divers.
AD;DEMAGNE.-On se préoccupe actuellement en Allemagne de savoir s’il
faut loger les enfants dans de grands bâtiments scolaires ou dans de petits col„lègesæ ' ■
'■ i ! Oapsipenche pour la seconde alternative, m l’on reconnaît que les conditions
sont beaucoup moins favorables dans
les grands collèges que dans les autres
éù les escaliers sonf moins’nombreux,
où les enfants sont libres beaucoup
plus facilement. Des autorités paraissent ici devoir être d’accord avec les
particuliers.
ESPAGNE. Don Jaime, le second fils
du roi d’Espagne est sourd-muet. On
annonce que la reine à fait appel,“pôur
diriger l’éducation de l’enfant, à Miss
Helen Keller, la célèbre sourde-muette
et aveugle américaine qui, sous la direction remarquable de Miss Sullivan,
et grâce à une volonté, une énergie, une
puissance d’esprit merveilleuse, a acquis une culture extraordinaire.
De roi a signé un décret qui
concerne l’enseignement de la doctrine
chrétienne dans les écoles publiques.
D’eùseignement continue à être obligatoire. Toutefois seront exemptés des leçoi^ les enfants dont les pères ne professent pas la religion catholique.
A Monistrol de Montserrat, Un
pat^eur évangélique et l’ancien maire
de Monistrol ont été condamnés pour
ne.jpas s’être découverts au passage
d’une procession.
De pasteur de Villaescusa (Zampra)
est poursuivi en justice, pour avoir déclaré dans un service d’inhumation,
qu'il n’y a pas de purgatoire.
Dans le bourg de Santoyo (Palencia)
une famille évangélique très estimée a
été èjmprisonnée sous une fausse inculpation; relâchée trois jours après, sur la
preuve de son innocence, on lui enlève
un Nouveau Testament qui a été ensuite brûlé, par ordre de l’archiprêtre,
au milieu de la cour de-la pri^n.
IVouyelies politiques.
Des élections générales politiques de
dimanche dernier ont donné, comme on
le'prevoyait un avantage sensible aux
partis extrêmes, les socialistes et les
cléricaux. Cela est dû à l’élargissement
du Sùffïî^e nni^ïsel,^
Qnq-miMl6nà -d-lieè1>eMrs’ffîmii& forment une masse ignorante et maniaMe
que les partis plus combatifs ét raienx^
organisés peuvent facilement enrégimenter et conduire à la victoire. Dans
ce cas ce ne sont ni les progratqmes ni
les principes qui'agissent, mais des considérations d’ordre divers qui poussent
les masses à s’affirmer sur un |ipm plutôt que sur un autre. Da réforme électorale de M. Giolitti nous réservait’donc
quelques surprises, mais il ne faut pas
s'alarmer quant au résultat. De parti
libéral constitutionnel conserve une
forte majorité et si des socialistesiont
gagné un certain nombre de sièges, les
républicains en ont perdu quelques-uns.
• Da nouvelle Chambre-des députés fie
sera pas radicalement différente-' de
celle qui l’a précédée.
Un fait particulier de ces élections,
c’est le grand nombre de ballottages.
Tous les résultats ne sont pas encore
connus au moment où nous écrivons
(à^cause du grand nombre d’éleCteùrs
qui ont voté, et de la complicationîdes
opérations électorales), mais on en annonce déjà 109, e| dl fàt®rà probablement en ajouter encore une douzaibe.
Dans beaucoup de collèges il y avait
trois ou quatre et même cinq compétiteurs, surtout dans les grandes viliesi où
les collèges électoraux comprennent
jusqu’à 40.000 inscrits. Ce sont surtbut
les catholiques qui entrent en bàllbttage avec‘ des socialistes ou des*Radicaux.’ D’hon. Chiesa, le député raidiéal
bien connu pour son humeur combative, avait posé sa candidature dans 8
circonscriptiohs, mais il n’a triomphé
dans aucune. mI '
Dans le collège de Briquéras qui nous
touche de plus près puisque un tiers des
électeurs appartiennent au peuple vàudois, la victoire a été pour M. l’alrodat
Edoardo Giretti, qui a été élu avec une
très forte majorité, contre le can,dîdat
libéral constituitonnel M. l’ingénieur
Ernesto Bosio. Nouë donnons ci-déssous le tableau comparatif des sectioàs.
Des électeurs inscrits sont au nombre
de 10.842 dont 7.817 se sont présentés
aux urnes.
Bosio
Bricherasio 205
Garzigiiana - 79
Osasco 81
i Xuserna S. Giôvaàni 174
Angrogna
Dusernetta
Rorà
San Secondo
Inverso Porte
Pramollo
Prarostino
San Germano
Torre Pellicé
Bobbio Pellice
Villar Pellice
Cavour
'V-'
Bibiana
Campigliene
Fenile
175
: ‘48,
."59
216
;so’
Ì2I'
107
II2
393 ■
173
T79
830 "
104
43
-X
Girétti
597 '
, 82
55
740
215
99
102
'243
, 86
5,147
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#178
193
425
461
86
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NEW-YORK'-;-- Dà nouvelle adresse
de M. le pasteUt'?' F., Gtiglîb est
à qui les. abonnés de l’EclÎô' sont priés
de remettre le montant des abohnements pour l’année Courante et sans
' tarder.
Ab. payés et non quittancés.
M. Btienne Grill, New-York, 1914 — M.
Balmas, Venise - reçu, merci. — M.rs Matheson, bondres, 1914.
O.-A. Tron, Dirél}kw-retfon9{ibk%
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;4iplii8»ée, née.^ To^aae où elle a fait
sçs ptu4ea,4ésixerait se placer au pair,
dans un Pensionnat eiî P'rancé ou dans
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SORPRESft MERñUIGLíOSñ'
'¡'ì
Fra dus bltnlil tra lasorla una queatlons
E parevan due cani intorno a un osso,
La mamma li guardava in apprensione,
Ma sull'uscio però stava a ridosso.
I^lI
OifEcDe è il saper chi avea ragione;
Gridavan tutt'e due a più non posso
Per l'acqua di Chinina di MigonCv
Che pd finiron col gettarsi addosso.
M
Par che alla madre il fatto non dispiaccia;
Anzi dir si dovrebbe che le garba.
Che i bimbi si profumino la faccia.
Per stupor poi restò senza parola.
Quando vide venir tanto di barba
Sul mento dqDa picqiila sua prole.
A’AGQUñ'
CHIMirm-MIGOME.
prèparata con Sistema speciale e con materie di primissima qualità possiede le migliori virtù terapeutiche, !? geah
soltaAt) sene lin possente e tenace rigeneratore del sistema capillare. Essa è un liquido rinfrescante e limpide ed
interamente composto di sostanze vegetali. . , . ..................
Non cambia il colore dei capelli e ne impedisce la caduta prematura. Essa ha dato risuitati immediati e soddisfacentissimi anche quando la caduta giornaliera dei capelli era fortissima.
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