1
M
, B. Lég®>^*
(juaraute-deuxième aiiuée.
19 Juillet 1907
H. 29.
L’ECHO DES VALLEES
x*A»AríSjSA.»íT ohjvqu:b vEíivDieKüi
Prix d’ abonnement imr an :
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 - Italie . . Fr. 3,00
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Pasteurs.
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la quatrième page. _______________^
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et pour l’Administration A M. J. Coïsson. prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du commencement de l’année. sk /.ant ne
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cen .
seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pe
(/)
§
O
!j?
SOMMAIRE ;
mti
^ Cîoiunmnication officielle — Epltéinérides
vaudoises — Conférence dull District
Ç — Courrier missionnaire — Deux
Í;4 mouvements intéressants — Chronique
Vif— Revue politique — Avis — Feuilssft : luton : Les paradoxes de - Jésus.
|*”C0MM0NICHTI0N OFFICIELLE
I_''-J
. .r-Le Corps des Pasteurs est convoqué
pour le Mercredi 14 Août prochain, à
çili. du matin, à la Salle de la Maison
|l L’Vaudoise (Torre Pellice).
- L’ordre du jour est fixé commé suit:
ÍC jO Nomination des Commissions
ëxaminatrices de la gestion des Administrations et Commissions Synodales.
2® Examen de foi des candidats
au St. Ministère, MM. Jean-Henri Meillè
ét Louis Marauda.
3® Communications 6t propositions
éventuelles.
’’ Torre Pellice^ le 17 Juillet 1907.
Pour la Table ;
J.-P, Pons, Modérateur.
EPMiMlllBIS YIIBWSIS
19 JUILLET.
La bataille de l’Assiette.
Il y a dans notre histoire, outre les
combats soutenus par nos pères dans
nos Vallées pour la défense de la foi,
des batailles auxquelles ils ont pris part
comme sujets des souverains du Piémont, pour la défense de la patrie côte
à côte avec ces mêmes soldats piémontais qui en mainte circonstance avaient
‘ été les exécuteurs des décrets de 1 Inquisition contre les Vallées. Ne les voiton pas de i6go à i6g6 combattre pour
Victor Amédée ÎI à côté de ceux-la
même qui avaient fait aux Vallées les
massacres de 1686? Et quand apres
Victor Amédée II les croisades contre
nos Vallées cessèrent, combien plus volontiers encore les Vaudois servirentils leurs princes comme corps intégrant
de l’armée piémontaise ! Et les historiens, depuis le prince Eugène dans ses
Mémoires jusqu’au prof. Gabotto dans
son (iis*éours sur G. B. Cacherano, attestent que bien Souvent ils s’y sont
distingués.
Ce fut le cas surtout à la bataille
terrible qui eut lieu le 19 Juillet i747
au Col de l’Assiette (passage de Fenestrelles .à Exilles) entre les troupes
françaises commandées par le général
de Bellisle et les troupes piémontaises
commandées par le général G. B. Cacherano de Bricherasio.
Ce dernier avait levé et organisé personnellement en 1734 un Régiment de
Vaudois qu’il appela « le Régiment de
la Reine » et qui se distingua bientôt
par sa bravoure partout où il le conduisit au feu.
Cacherano l’avait auprès de lui dans
la grande journée de VAssiette et ce fut
en grande partie à l’héroïsme de ses
Vaudois qu’il dut la splendide victoire
de ce jour-là. Gabotto dans sa magistrale description de cette bataille mentionne particulièrement parmi les troupes de ce chei : « un forte nucleo di
quei Valdesi in cui tanta fiducia ripone
il loro duce e presso cui possiede tanto
prestigio, tanta autorità, tanto affetto»;
et quand il raconte l’héroïque défense
de la position principale du Serin il
dit : « Tre volte col Reggimento Re e
coi tenaci Valdesi ributta la furia dei
salienti ».
C’est que les Vaudois, se souvenant
de la tactique de leurs pères, après avoir
tiré leurs cartouches, roulent sur les
assaillants d'énorihes blocs de rochers
qui en écrasent un bon nombre, c’est
que la grêle des fusils et des canons
français qui les déciment, ne fait pas
reculer ces héros.
Ce vallon jonché de cadavres s’appellera dès lors le « Vallon des morts. »
Six mille Français y gisent avec leur
général en chef, mais les Vaudois ont
noblement contribué à libérer leur patrie de l’invasion de l’ennemi. Dieu a
été avec eux là aussi et les survivants
reviennent à leurs foyers couverts de
nouveaux lauriers.
Leur roi, Charles Emmanuel III, a
appris leurs exploits, nouvelle preuve
de la fidélité et de la bravoure de ses
«braves Vaudois» et leur accorde quelques petites concessions libérales. Mais
leur émancipation ? Non, pas encore 1
Il faudra encore un siècle avant qu’elle
leur soit accordée.
Teofilo Gay.
Conférence annnelle du II District
qui comprend les églises et les stations
du Piémont, de la Ligurie et de Nice
Nous n’étions que vingt membres de
la Conférence, ce matin à 9 heures lorsqu’elle fut inaugurée par un culte et
une allocution de M. le pasteur E. Pons
de Nice. Les trains qui arrivèrent plus
tard nous amenèrent quelques retardataires très désirés qui portèrent le nombre des membres effectifs de la Conférence à 24. Nous pouvons en attendre
encore.
Sur les paroles sublimes de St-Jean
à son ami Gains (III Jean, 2) «mon
bien-aimé, je désire que tu prospères
en toute chose et que tu te portes bien
comme ton âme prospère», M. Pons
nous a offert, non pas un sermon, mais
des remarques et des appels que je résumé très imparfaitement, n’ayant garde
d’oublier que plusieurs membres de
l’église d’Ivrée, frères et sœurs, assistaient avec recueillement a ce culte pour
eux extraordinaire, puisque la Conférence de District n’ avait jamais été
convoquée dans cette antique et pittoresque citadelle du Canavesan, presque
contournée et défendue par les flots
houleux de la Doire.
M. Pons nous a dit que la prospérité
matérielle et le bonheur passager mais
réel qui en dérive ne sont pas défendus
au chrétien, et que tous les souhaits
que nous pouvons exprimer a nos frères et à nos familles à cet égard sont
parfaitement légitimes, soit pour ce qui
concerne la santé physique soit pour ce
qui se rapporte à la fortune ou a la
réussite des entreprises humaines dans
le vaste champ de leurs activités variées' à l’infini. Le voçu de l’apôtre Jean
établit toutefois un parallélisme étrange,
car ce qui nous frappe en lui c’est sa
contradiction avec toute la vie des chrétiens qui devraient en intervertir les
termes. Si nous nous connaissons et si
nous possédons quelque chose nous devrions demander à Dieu « que notre
âme puisse prospérer, se bien porter»,
comme nos affaires materielles, ordinaires ou importantes, peu importe, se
portent bien. L’Evangile réclame de
nous en effet que tout notre etre, le
corps, l’âme et l’esprit soient consacrés
à Dieu et purifiés, sanctifiés par son
Esprit. Le corps de Christ a toujours
été par Lui consacré au service du Père
Céleste. Le parallélisme indiqué par le
vœu de l’apôtre Jean à son ami Gains
n’est pas seulement étrange, il est même
dangereux pour un pasteur, pour un
évangéliste, si nous n’en comprenons
pas.tout le sérieux si pur, si suave et
si grave. Oh 1 quelle puissance de foi
et d’amour n’avaient-ils pas ces jeunes
chrétiens du I siècle, quelle force de
vie et de vie sainte n’avaient-ils pas
pour mériter un souhait comme celui
qui fait l’objet de nos désirs pieux et
de notre méditation !
Nous, chrétiens du XX.™*siecle, qu on
appelle évolués et susceptibles de l’être,
oh 1 combien nous sommes éloignés de
cet idéal 1 — Le parallélisme de St-Jean
nous effraie et nous confond, car nous
cherchons la santé dans les exercices
du corps, dans le sport, dans les cures
d’air, d’eau de mer, dans les sanatoriums, et, nous pensons si peu, à temps
perdu, à la santé de l’âme. — Pour
alimenter celle-ci nous nous efforçons
de la bourrer de principes intellectuels,
nous lui donnons en pâture toute la
librairie légère ou indigeste du sport
intellectuel et nous ne nous apercevons
pas que cette soif de connaître, même
très souvent fort superficielle, ne peut
absolument pas remplir les lacunes de
l’âme immortelle qui reclame des aliments plus substantiels et adaptés à
son organisme céleste.
L’amour de l’argent, non pas l’avarice sordide, nous etreint et nous transporte à des courses folles, à la recherche du bonheur, de la santé, de la prospérité... et nous oublions les vrais biens,
les seuls qui demeurent, comme St.Paul récrivait aux Colossiens (III, 55)
«recherchez les choses qui sont en Haut....
Hélas, même dans le sein de nos familles chrétiennes, nous les oublions.
Nous ne les méprisons pas, non, ce serait trop fort 1 mais le courant nous
emporte ; et notre ame serait en très
mauvais état si Dieu ne nous invitait
pas jour après jour a penser sérieusement à notre salut, et nos affaires nous
condCtiraient directement à une terrible banqueroute si elles étaient prospères comme nos pauvres âmes. Pensons aux choses qui sont en Haut, ou
le Christ règne et dirige nos destinées
comme individus, comme familles et
comme églises. Ouvrons nos âmes à
l’air pur et vivifiant du ciel, pour avoir
la santé première ; celle de l’ame. Travaillons pour la nourriture de l’âme qui
demeure « en vie eternelle et Dieu
veuille qu’après avoir travaillé à Son
service nous puissions nous appliquer
le parallélisme de la santé spirituelle
et physique que Jean exprimait à l’ami
Gaius. '
Après que le bureau provisoire, présidé par M. J. J. R- Tron de Suse,
eut vérifié les mandats des députés des
églises et des Commissions de District,
le Bureau définitif de la session fut établi dans la personne de M. J. D. Maurin
(pasteur d’Ivrée) président, de M. le
chev. Alex. Lanfranco, vice-président,
de M. B. Robutti évangéliste, secrétaire.
M. E. Giampiccoli président de la
Comm. Exécutive lit ensuite son rapport sur l’état actuel des églises, des ‘
stations et des écoles du District. Ce
rapport est la reproduction scrupuleusement fidèle des diverses relations qui
lui ont été envoyées, peut-etre, trop à
la hâte, dans ces derniers jours, mais
il nous fait une impression pénible car
si Ton excepte les églises d’Aosta,
de Sampierdarena, de Gênes et de San
Remo, nous ne voyons aucun progrès
numérique réel dans notre œuvre. Le
rapport sur l’église d’Aoste, où M. J.
Marauda travaille avec un zèle vraiment
éclairé contre les menées des cléricaux
qui ne lui laissent pas un instant de
répit, intéresse vivement l’assemblée,
qui daigne aussi accorder un peu d’attention aux désirs de la relation de
Turin au sujet de l’Evangélisation que
nous devrions faire dans les nombreux
2
quartiers si populeux de la périphérie de
la métropole du Piémont. — Quant aux
écoles du Val d’Aoste la Conférence
se déclare contraire à leur suppression,
— C’est une bonne décision. — A demain les choses sérieuses ? Non. A demain la suite des choses sérieuses.
(suite au p. N.). P. LONGO.
Les deux couples missionnaires Bouchet et Fuhrmann, partis de Southampton le 4 mai, ont heureusement débarqué au Cap, après une traversée que
l’état agité de la mer a rendue quelque
peu pénible, surtout pour M.me Fuhrmann. Le i.r juin, ils traversaient le
Zambèze à Livingstone, et le 5 poursuivaient vers Sesheke, où a eu lieu la
Conférence. Une semaine plus tard, arrivaient M. et M.me Dyke et Messieurs
Christel, Duby et Baltzer, venant comme délégués de la mission du Lessouto
pour assister à la Conférence du Zambèze et étudier avec leurs collègues
l’opportunité d’un nouvel essai d’évangélistes ba-souto au pays des Ba-rotsi.
Tôt après la Conférence, les familles
missionnaires arrivées à la date de leur
fcongé devaient se mettre en route vers
le Sud pour arriver en Europe vers la
fin de juillet. Ce sont les familles Reutter,
Voila, Champod et M.lles Bertrand et
Nicole. Aussi, avec tous ces départs,
le renfort qui vient d’arriver n’en est il
pas un. Le Comité insiste particulièrement pour trouver un médecin missionhaire. En effet, le poste de docteur à
Sesheke est dès maintenant vacant et
le sera pour deux ans, carie Dr. Reutter,
à son retour, se propose de remplacer
â son poste de Maboumbou le Dr. de
Î*rosch, qui doit revenir en Europe en
1908 après dix ans de séjour au Zambèze. Le Comité serait même disposé
â accepter un provisoire, qui donnerait
deux années de sa jeunesse à cette œuvre, quitte à laisser à Dieu le soin de
montrer ultérieurement, par des circonstances et par l’appel intérieur, si ce
stage ne doit pas se- prolonger.
— La Conférence des missions de
Chine a affronté courageusement la
question de l’autonomie de l’Eglise chinoise, question urgente, étant donné
que le caractère national chinois est si
accentué. Plus de cinquante sociétés
14)
Le paradoxe de la réciprocité
(suite)
La révolution sociale qui se prépare
sourdement et s’avance avec lenteur
mais avec la force fatale d’une marée
dévastatrice imposera la justice sociale,
elle l’inscrira dans le code renouvelé.
Elle ne se contentera pas de prescrire,
au riche, le devoir de la solidarité ; elle
proclamera aussi le droit du pauvre à
la solidarité, et versera ainsi dans un
excès contraire, au détriment de la vraie
justice. Mais la règle d’or subsistera
comme le code éternel de la justice
sociale.
*
Hc ¡If
Le fait universel de la concurrence
économique et vitale semble imposer
des bornes aux applications du paradoxe de la réciprocité et briser la règle
d’or de la conduite évangélique.
La guerre économique est naturelle
et inévitable dans l’état actuel de la
société. Quand j’aurai payé, moi, chef
d’industrie, de gros salaires à mes ouvriers, que je les aurai admis à parti
travaillent dans ce vaste champ. Comment arriver à l’unité ? Une mesúre
intermédiaire s’imposait. On a cherché
à les ramener à huit types principaàx :
baptîstes, congrégationalistes, épiscopaux, luthériens et réformés, méthodistes etc.iTrois sociétés parlant allemativd,
au Sud de la Chine, celles de Berlin,
Barmen et Bâle, ont décidé de coordonner leurs efforts. (*
La Conférence s’est aussi occupée de
l’organisation d’une communauté chinoise dans la capitale du Japon où
15.000 étudiants chinois suivent les
cours de cette université. En Chine
même, l’élan vers l’instruction est tel
que les Eglises devront, à grands frais,
se mettre à la tête de ce mouvement
pour ne pas être laissées de côté.
La Conférence a projeté la création
d’écoles supérieures et écoles normales
dans six centres importants : Pékin,
Shangaï, Canton etc. ; et la fondation
d’une université chrétienne avec facùlté
de droit, médecine, technique, agriculture, culture forestière, architecture! pédagogie etc., quelque chose comme la
fameuse Dochicha du Japon.
— Aux Indes aussi, les Sociétés' de
Missions tendent vers l’Union. Les deux
grandes Eglises d’Ecosse ont préparé
un plan pour fondre ensemble leurs œuvres d’évangélisation et d’éducation à
Calcutta. K
— Une dame a raconté à de récentes
réunions wesleyennes pour les Missions
qu’elle avait voyagé avec une vieille
dame fort occupée à ravander des chaussettes. En causant, elle apprit que sa
compagne habitait un quartier pauvre
de Birmingham et que, frappée des détails qu’elle avait entendus un jour sur
les Missions en Chine, elle avait pris
la résolution de Contiibuer à les-.soutenir. Mais, trop pauvre pour donner
de l’argent, elle s’en procura en raccomodant les bas de ses voisins, et
quoique ses mains fussent perdues de
rhumatismes, elle avait réussi à gagner
350 francs pour entretenir un missionnaire indigène en Chine.
Voilà comment les pauvres donnent!
Deux mouYements intéressants
Il s’est fondé récemment en France
une Union de Libres Penseurs et de Libres
ciper aux bénéfices de mon entreprise
et que je ne leur aurai pas demandé
plus de huit heures de travail journalier,
je n’aurai pas supprimé la concurrence
économique. Car, si mes affaires prospèrent, elles ne prospèrent parfois qu’au
détriment d’un confrère moins bien outillé. Ses clients viennent à moi sans
que je les cherche, et je le ruine. Ce
concurrent peut m’être inconnu et habiter fort loin de moi. N’importe, je
suis indirectement la cause de sa ruine.
M’est-il possible de lui appliquer la
maxime de Jésus : faites aux autres ce
que vous voulez qu’ils vous fassent?
Tout ce que je puis faire vis à-vis de
lui, c’est d’être loyal en affaires. Je ne
puis éviter de le ruiner s’il livre des
objets manufacturés de qualité inférieure
à des prix supérieurs aux miens. Doisje racheter son commerce qui périclite?
Ce serait une solution. Mais si ce rachat me charge d’un capital mort et
entraî^ne ma propre ruine ? Que faire ?
N’y a-t-il pas là une limite fatale aux
applications du précepte de la réciprocité ? La concurrence est inévitable. J’ai
beau me comporter avec une parfaite
loyauté, je ruine mon compétiteur. Il
Croyants pour la Culture morale. Parmi
les premiers adhérents nous remarquons
MM. Bonet-Maury et Ehrhardt, professeurs à la faculté de théologie protestante, les pasteurs Wilfred Monod,
de Paris, et E. Giran, d’Amsterdam,
le sénateur Frédéric Passy, le député
Eugène Réveillaud, M. N. Weiss, secrétaire de la Société de l’Histoire du
Protestantisme français, M. Ferdinand
Buisson, M. Gabriel Séailles, M. Hyacinthe Loyson, M. Jean Roth, directeur de VAvant-Garde et beaucoup d’autres noms, des plus connus de «Libres
Penseurs » ou de « Libres Croyants ».
U Union a publié la Déclaration suivante :
« Si quelqu'un dit : j’aime Dieu et qu'il
« haïsse son frère, il est menteur ; car
« Celui qui n’aime point ' son frère qu’il
« voit, comment peut-il aimer Dieu qu’ il
« ne voit pas ? »
(Attribué par la tradition chrétienne à l’apôtre
Jean).
« Les soussignés, libres penseurs et
libres croyants, unis dans un même
idéal de justice et de fraternité, persuadés que des changements économiques du milieu social sont nécessaires
pour rendre cet idéal accessible à tous,
mais convaincus que ces changements,
si profonds qu’ils soient, ne suffiraient
pas, à eux seuls, pour le réaliser, déclarent qu’une culture morale est nécessaire à cet effet.
« J.es soussignés, libres croyants,
sentant en eux-mêmes la force active
et vivante de leur foi, mais reconnaissant que le conflit entre la science et
certaines croyances écarte un grand
nombre de consciences de cette source
de vie morale, affirment le droit à la
pensée libre en face de toute autorité
qui repousse la raison et la critique ;
et acceptent pleinement la méthode du
libre examen, convaincus que la religion de r homme ne saurait être en
désaccord avec la raison humaine.
« I.es soussignés, libres penseurs,
constatant que le sentiment est un puissant mobile d’action, reconnaissent que
la culture morale doit lui donner sa
place ; et sont prêts à étudier les formes
religieuses de cette culture pour rechercher ce qui, soit des principes, soit
des méthodes, soit de l’idéal des religions, peut être utilisé pour former des
consciences, sans demander aucun sa
me reste la suprême ressource de venir
charitablement à son aide une fols qu’il
est par terre. Comment sortir de cette
difficulté? Nous ■ ne voyons pas, présentement, comment il est possible d’appliquer intégralement la maxime de
Jésus sur le terrain de la concurrence
économique. Les solutions collectivistes
suffisent peut-être pour les membres
d’une collectivité, mais ne résolvent
pas le problème, car les collectivités
se dressent menaçantes les unes contre
les autres pour se disputer les ressources naturelles.
Pourtant nous espérons que la règle d’or réglera un jour toutes les
relations sociales et internationales. Lorsque la terre habitable et toutes ses ressources seront connues et normalement
exploitées, lorsque les mouvements de
la population du globe seront enregistrés, lorsqu’une exacte statistique des
besoins matériels de l’humanité sera
établie, alors les bornes de la consommation étant connues il sera possible et
permis de restreindre la production des
biens indispensables. Le règne de la
libre concurrence pourra être atténué,
graduellement, du moins en ce qui con
«
crifice ni à la science ni à la raison.
« En conséquence, les soussignés
libres penseurs et libres croyants, ontr
décidé de s’unir pour fonder une S<^
ciété de culture morale....».
Nous sommes si habitués au langage des « libres penseurs » dogmatisantii -qui ne reconnaissent à personne la lî-"
berté de penser autre chose que cequ’ils affirment et croient penser euxmêmes, qu’il est réconfortant de voir
chez les promoteurs de V Union le respect^*
de la liberté de toute pensée et de toute
conscience sincère — et il est également réconfortant de voir le même
respect chez les croyants, qui n’en ont,
hélas I pas toujours donné l’exemple à
leurs adversaires.
*
% *
Le 30 juin a eu lieu à Paris une
réunion de jeunes gens protestants et catholiques, qui se sont rencontrés non
pas pour discuter sur les questions
qui les séparent, mais pour chercher
ensemble, en se plaçant sur le terrain
de leurs croyances communes, ce qui
peut être fait en vue de défendre la -1
société contemporaine contre l’athéisme
et l’anarchie. ,,
Voici en quels termes un collaborateur du Protestant rend compte de cette
réunion :
J’écris, encore sous le coup des émo- w
tions indescriptibles que j’ai ressenties
hier, émotions qu’ont partagées, je le
sais, plusieurs des assistants, qu’ ont
éprouvées, j’en suis presque sûr, tous
ceux qui ont eu le privilège d’être à
la salle de Géographie le dimanche 30 >
juin, de i heure à 6 heures, et ensuite,
jusqu’à minuit, à la salle de 1’Horticulture.'
J’étais à.Jarn'ac et j’ai vécu, comme ”
tant d’autres, des minutes inoubliables. %
Eh bien ! en toute vérité, je dois dire ...
que les heures que j’ai vécues hier ont
été encore plus passionnantes ! J’allais u.
à ces réunions d’études, sans me douter
de ce qui allait nous prendre irrésis- ^
avec plaisir. Comment ne ■‘•â
i 1
tiblement.
pas se réjouir de voir des hommes, des
S
jeunes en majorité, qui, il y a quelques
siècles, se seraient combattus par le
fer et par le feu ; qui, il y a quelques ^
années encore, se détestaient ou du %
moins se regardaient avec une hauteur
méprisable ou une pitié dédaigneuse,
comment ne pas se réjouir de les voir,
cerne les objets premiers nécessaires à
la conservation de la vie. La concurrence subsistera dans l’offre des qualités, elle s’achèvera dans une ardente
emulation pour la possession des biens
les meilleurs. Elle ne sera plus une
cause de ruine mais «un facteur puissant de la civilisation intensive.
I. Evangile a d’abord été implanté au
centre de la conscience humaine où il
régit les relations essentielles de l’homme
avec Dieu. De ce point central, il étend
son influence, en profondeur et en surface, jusqu’à pénétrer toute la sphère
des intérêts humains, toutes les relations domestiques et sociales, politiques
et économiques. Ce progrès s’achèverat-il ? Nul ne le sait. Mais nous pouvons
l’espérer, le croire, et nous devons y
travailler de toutes nos forces et de tout
notre cœur.
Signalons encore quelques insuffisances de la règle d’or. Ce serait une
grave erreur de croire que l’exacte consideration de mes besoins et de mes
interets me donnera la règle souveraine
de toutes mes actions ou sera le stimulant efficace de mes progrès dans le
bien et de mon application au bonheur
■Ì
I
3
5" • ■
K jiprès s’être tâtes pendant quelques
^jpois, constatant avec un heureux étonI pement qu’ ils peuvent travailler en^ semble pour faire pénétrer plus comr plètement dans la société le levain des
principes de Jésus-Christ, leur maître
f; çonvmun, venir le proclamer solennelignient à la face de tous? ^ ■
1 On pouvait fermer les yeux pendant
Jës lectures des rapports — l'un de
jUbert Nast, avocat, libre penseur croy. ant, sur le Collectivisme ; le deuxième,
d’Archambault, silloniste, sur l’Athéisme ; le dernier, du docteur Amieux,
® protestant unioniste, — où, pendant les
discussions passionnées, passionnantes,
J. jfiais toujours fraternelles, on ne savait
pas si c’était un protestant ou un ca‘^tbolique ou un libre-penseur croyant
J. ^ui parlait ; mais on sentait de plus
^'"en plus que nous étions emportés par
le même tourbillon de l’esprit, la même
■ ¡„ardeur de conviction, que nous n’étions
qu’un cœur et qu’ une âme quand il
■ s’agit de l’action individuelle et sociale
» que Jésus-Christ peut avoir sur les
- 'consciences, les cœurs e,t les volontés.
Et personne cependant n’abandonnait
une parcelle de ses convictions, de
^ celles qui font nos divergences. Mais
ce qui nous unit a été plus fort que
^ce qui nous sépare, nous l’avons ^enti
irrésistiblement.
Irrésistiblement aussi nous l’avons
t. senti, à l’heure du banquet, joyeux et
^ plein de sérieux, où sillonnistes et
if unionnistes étaient fraternellement «en- trelardés » ; dans les causeries indivit duelles, où l’on se regarde dans le
^ blanc des yeux ; au moment des toasts,
C où nous avons vibré à l’unisson ; dans
,, la réunion publique du soir, enfin, présidée par M. Peyric avec bonhomie, et
, vigueur tout à la fois, en toute impar¿*tialité, où Marc Sangnier et Edouard
Soulier ont puissamment montré que
7 la civilisation chrétienne est en péril,
' c’est-à-dire que les principes de JésusChrist sont de moins en moins les
principes directeurs de la vie indivi** duelle et sociale, et ont invité, avec
^ supplications, tous les catholiques, tous
les protestants, les libres-penseurs croyants, qui acclament les principes de
' Jésus-Christ comme les seuls qui puissent faire une société juste et heureuse,
à s’unir pour combattre le bon combat,
à parler, à agir ensemble, sans s’in
du prochain. D’autres mobiles inspirent
heureusement mon activité et d autres •
motifs gouvernent ma conduite. Ces autres principes d’action sont caches dans
les profondeurs de mon ame, confusément sentis, néanmoins ils dominent
ma vie et forment ma conscience. En
effet, le précepte de la réciprocité n’inspire pas toutes mes actions. Il n’explique ni l’amoür maternel, ni le dévouement spontané, ni l’amour de la science,
ni l’amour du beau, ni les vocations
humanitaires, ni l’aspiration a la sainteté.
Ce serait une autre grave erreur de
croire que l’humanité est composée d’êtres raisonnables et bons, d’avance disposés àifrépondre sur le champ à toutes
les initiatives bonnes dont ils sont les
objets, à rendre aussitôt le bien pour
le bien. H faut compter avec la sottise
et la méchanceté. Et c’est ici qu éclate
manifestement le sens évangélique, profondément éducateur, du précepte de la
réciprocité. Son application, dans la
pensée de Jésus, va du supérieur moralement à l’inférieur, du bon à l’indifférent ou méchant. L’initiative du
bien à faire appartient à l’homme bon ;
elle le met dans la nécessité d’offrir
quiéter des critiques ni du blâme des
ultramontains, des particularistes, des
sectaires, des cléricaux de tous les camps.
I,e 30 juin 1907 est une date historique.
. J.-S. OUVERT.
C tì fl O JM 1 Q ti li
La Tour. Instruction élémentaire. Les
examens sont enfin tous finis. Sur 75
élèves présents à l’examen de «compimento», 42 ont obtenu leur certificat.
Les autres devront refaire en automne
une ou plusieurs branches pour avoir la
promotion en 4.me. Onze jeunes filles
de l’Orphelinat qui se présentèrent aux
examens obtinrent leur certificat de «compimento ».
Les examens de « maturità » donnèrent un excellent résultat vu que sur 12
Candidats 11 furent approuvés et un
n’aura qu’un examen à refaire en automne.
Minerva.
Sommario del numero 32.
«La Germania e i Tedeschi nella letteratura francese - Torpedini dirigibili
mediante la telegrafia Marconi - Regime
carneo e resistenza alla fatica - Il Giappone, gli Stati Uniti e la loro potenza
navale - La campagna per il latte puro
a Rochester - La scelta degli infermieri
negli ospedali di Parigi - Il fondamento
logico del concetto di Dio - L’agitazione
nell’India inglese - Panici finanziarii La normalità nella letteratura — Questioni
del giorno — Spigolature — Recensioni —
ed infine, una densa e varia Rassegna
Settimanale della Stampa.
Ami de la Jeunesse.
Sommaire du numéro de Juillet.
Le braconnier de Yielmur (fin) —
Le sel — Le chien du brigadier — Une
histoire vraie — Un livre de caricatures
protestantes — Une bonne farce — L’amie des esclaves — Dans le clocher —
La surface de la lune.
Revue Politique
—»—
Dimanche 14 c. M. Aehrenthal, chancelier de l’empire austro-hongrois, et notre ministre des Af. Etrangères, Mons.
Tittoni, ont eu une entrevue à la superbe villa de ce dernier, à Desio (Monza).
Inutile d’insister sur la nature et la por
tée de cet abouchement auquel la presse
internationale semble attacher beaucoup
d’importance. La conférence proprement
dite n’a pas duré moins de deux heures,
au cours desquelles il y a évidemment
eu échange de vues sur toutes les questions intéressant les deux alliées, et dont
les .conclusions" sont, non moins évidemment, destinées à demeurer secrètes, du
moins pour quelque temps. Si cela peut
vous intéresser j’ajouterai que les deux
ministres se sont conduits en parfaits
gentilhommes, qu’ils n’ont pas élevé la
voix, qu’ils ont été pleins de déference
l’un vis à vis de l’autre, ainsi que cela
résulte de la communication officielle suivante : « Les sentiments d’amitié très
cordiale qui, de par l’alliance, unissent
les deux Gouvernements et les deux pays
ont été exprimés et confirmés pendant
le colloque entre le baron Aehrenthal et
l’hon. Tittoni. L’examen de la situation
générale européenne, ainsi que celui de
toutes les questions particulières ayant
pour l’Autriche-Hongrie et l’Italie un intérêt spécial, a fait constater aux deux
ministres, à leur satisfaction réciproque,
que l’accord est complet. Cet accord dont
la base demeure le principe de l’équilibre et le maintien du statu quo., s’applique non seulement au présent, mais à
n’ importe quelle éventualité future ».
N’est-ce pas que cela ne dit pas grand
chose d’un côté et beaucoup trop de
l’autre? Qui oserait, sérieusement, garantir nos bons rapports avec l’Autriche,
d’ici à six mois par exemple, lorsqu’on
sait qu’il suffirait de si peu pour amener
la brouille ; que l’épineuse question des
Balkans, où tant d’intérêts de part et
d’autres sont en jeu, menace constamment,'la cordialité réciproque; que si les
Gouvernements se disent unis, les peuples Iq. sont si peu ? Somme toute, si
l’entrevue de Desio ne sortira pas tous
les heureux effets qu’en attendent les
gens de bonne volonté, elle aura du moins
prouvé le désir et le besoin qu ont les
deux peuples de demeurer aussi unis que
possible. ,
Un singulier pays que le nôtre, où il
paraît que la plupart des lois, voire même
tels articles de notre charte constitutionnelle, peuvent donner lieu aux interprétations les plus disparates! Où les
grands coupables sont traites tour a tour
avec trop d’indulgence ou (de l’avis des
gens timorés) avec trop de sévérité! Voyez
bien plus qu’il ne peut raisonnablement
attendre en retour. Cette initiative est
éducatrice. Elle a pour inévitable effet
d’élever peu à peu le prochain qui en
est l’objet, et qui la discerne, au niveau
moral de celui qui la conçoit et la réalise. C’est là la clef ffu plan éducateur
de Dieu à l’égard de l’humanité. C’èst
le caractère propre de l’œuvre rédemptrice. La première initiative du bien est
venue d’en haut. Elle continue à venir
d’en haut. En voici les degrés : le Dieu
rédempteur, le Christ sauveur, les croyants serviteurs.
Le paradoxe de la réciprocité change,
dès lors, de caractère ; il touche à un
ordre de faits qu’il a préparés, auxquels
il aboutit, mais qui le dépassent. La
règle d’or cesse d’être une maxime utilitaire. Elle est quelque chose de plus
qu’un principe de justice sociale. Elle
est un principe de perfectionnement qui
augmente la valeur de l’âme humaine ;
car, lorsque les meilleurs l’appliquent
dans toute sa profondeur, elle s’identifie
au grand commandement de l’amour :
tu aimeras ton prochain comme toimême.
Le paradoxe de l’ainoar
L’un d’eux, docteur de la loi, lui fit
cette question pour l’éprouver : Maître,
quel est le plus grand- commandement
de la loi? Jésus lui répondit: Tu ai
meras le Seigneur, ton Dieu, de tout
ton cœur, de toute tou âme, et de tonte
ta pensée. C’est là le premier et le
plus grand commandement. Et voici le
second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-mème
De ces deux commandements dépendent
tonte la loi et les prophètes.
Et. selon Matthlen XXII, 85 à 40
Tu aimeras ton prochain comme toimême, est-il écrit, et non pas plus que
toi-même, ou moins que toi-meme. Car,
s’il m’était commandé de l’aimer plus
que moi-même, cet ordre me vouerait
au sacrifice perpétuel de moi-meme, à
une sorte de suicide charitable. D’autre
part s’il m’était prescrit de m’aimer plus
que je n’aime le prochain, cet ordre légitimerait l’égoïsme réfléchi, il aboutirait à l’homicide préventif. La formule
évangélique réprouve ces deux aberrations criminelles en me recommandant
d’aimer mon prochain comme moi-même.
Jésus reconnaît, comme primordial,
M. Nasi. Accusé de prévarications et de
vols au préjudice de l’Etat, il réussit
sans trop de peine à se soustraire aux
pseudo-recherches de la police, à passer
la frontière, à revenir de l’étranger, où
il séjourna trois ans, plusieurs fois en
Italie sans qu’ un agent de police^ ait
seulement fait mine de le reconnaître.
Après trois ans d’hésitations la cour de
Cassation déclare son incompétence à
juger un ex-ministre accuse de vol. M.
Nasi se croit sauvé. U revient. Mais
voilà, enfin, que le Sénat se constitue
en Haute Cour de Justice ; il nomme
une commission pour examiner le dsssier
et tracer la ligne de procédure à suivre,
Le procès n’aura lieu qu’ en novembre
prochain, cependant, lorsqu on s y attendait le moins, la stupéfiante nouvelle
de l’arrestation de M. Nasi et de. son
complice est répandue aux quatre coins
du monde. Ce n’est pas trop tot et justice va être faite, serait-on tenté de s’écrier. Doucement, M. Nasi n’est encore
qu’ écroué : il n’ est pas juge, et une
absolution totale ou partielle ne m-étonnerait guère. Laissons maintenant les avocats et les professeurs de droit constitutionnel se chamailler au sujet des prérogatives des membres du Parlement et
du droit qu’on aurait, ou qu’on n’aurait
pas eu d’arrêter l’ex-ministre dont le sort
ne nous sera révélé que dans quelques
mois.
— La fête de la République (14 juillet) célébrée dans toute la France, Paris
exclus, et aux colonies, sans provoquer
d’incidents fâcheux, a failli plonger la
nation voisine dans le deuil. Au retour
de la grande revue de Longehamp -- ou
les représentants des garibaldins ont
été l’objet des attentions les plus courtoises — un certain Léon Maille, français,
a tiré deux coups de revolver sur le
cortège présidentiel, sans blesser personne,
heureusement. Aussitôt arreté sans qù il
eût à opposer de résistance, le malheureux a refusé d’abord de décliner son
nom et de dire les motifs qui l’ont poussé
à attenter à la vie du Président. Il a
déclaré plus tard avoir commis cet acte
pour attirer l’attention et se faire rendre
justice. Une première enquête semble
exclure la préméditation et l’affiliation
du coupable à la secte anarchiste. Maille
ne serait qu’un déséquilibré, mais dont
les actes auraient pu avoir les plus fâcheuses conséquences. j- C.
l’amour de soi-même ; car il fait^de cet
amour la norme de l’amour flu prochain.
Chacun de nous s’aime d’abord soimême, car chacun est dominé par l’instinct de la conservation de sa propre
vie. Toutefois, cet instinct, comme tous
les instincts, doit être contenu dans de
justes limites, sous peine de fausser la
nature humaine, d’y détruire la hiérarchie et l’harmonie des besoins divers
qui s’y font contrepoids. i
L’amour de soi-même s’épanouit naï-)
vement dans la toute première enfance.
Il s’étale sans vergogne parmi les peu-i
pies sauvages. Il règne effroyablement,
dans le cœur des hommes civilisés, sous:
les dehors de la politesse raffinée, de
l’honneur et de la vertu. La Rochefoucauld en a analysé les formes bienséantes et mis à nu les ressorts cachés.
Il a montré comment les vertus dont
l’homme se pare couvrent le plus pro- :
fond amour de soi-meme, et Commenti
l’amour du prochain dont il se targue
n’est qu’une subtile fourberie de l’orgueil toujours réductible à l’égoïsme
inné et invétéré. ,
(à suivre), f
A. Rivoir, gérant.
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