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Oinquante-troisièine année.
27 Avril 4917
N. 17.
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an;
Vallées Vaudoises . Pr. 2,50 — Italie . . Pr 3___
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil IV, 8).
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SOMMAIRE: Communication officielle —
Ils s’arrêtèrent tout triste — Des tombeaux chez les anciens égyptiens — Da
page de nos aumôniers et de nos soldats — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
COiVIMUNICATION OFFICIELLE.
Les Commissions de District sont informées que les Députés laïques qui devront être nommés par les prochaines
Conférences pour la Session Synodale de
1917, sont au nombre de
28 pour le I District
6 pour le II »
4 pour le III »
3 pour le IV »
5 pour le V »
Pour la Table
Le Modérateur E. Giampigcoli.
Ils s’arrêtèrent tout tristes.
Duc XXIV, 18.
Parmi les témoins de la résurrection
de Christ nous devons donner une place
d’honneur aux disciples d’Emmaüs. Qui
étaient-ils ? au juste, nous ne le savons
pas, mais certainement ils appartenaient
au petit nombre du noyau resté fidèle au
Maître. — Descendant de Jérusalem à
Emmaüs, une distance d’environ douze
kilomètres, ils s’entretenaient, de ce qui
remplissait leur cœur et leur pensée, c’est
à dire de la fin douloureuse de Jésus et
des bruits qui couraient sur sa disparition du tombeau, lorsqu’ils furent rejoints par un étranger qui, sans trop de
préambules s’informa du sujet de leur
conversation. C’est alors, nous dit l’écrivain sacré, qu’ils s’arrêtèrent tout tristes
ou découragés, en informant celui qui
avait posé la demande.
Pourquoi être tout tristes quand on.
est au service de Christ ? Qu’on ne demande pas à l’homme au delà de ce qu’il
peut donner. Nous savons que le chrétien doit être fort, que par sa foi il peut
tout surmonter, mais cela n’empêche pas
qu’il soit homme et que comme tel il
subisse l’influence de sa faiblesse physique ou morale. En lisant l’histoire d’un
David, d’un Job, d’un Elle, d’un Paul,
de Christ lui-même, nous nous trouvons
en présence du découragement ou de la
tristesse. Dans notre cas, les deux disciples étaient tristes d’avoir été séparés
de leur berger, de savoir toutes les souffrances qu’il avait endurés pour eux,
d’avoir Vu de près toute la méchanceté
humaine; ils étaient tristes d’apprendre
que même après sa mort, le tombeau de
Jésus n’avait pas été respecté, Mais, à
part la question d’affection et d’attachement au Maître, il y avait, selon l’écrivain sacré, la question du patriotisme
juif, car ils espéraient qu’il délivrerait
Israël, en d’autres termes, qu’il secouerait le joug romain, qu’il rétablirait l’ancienne gloire de ce peuple qui avait été
si merveilleusement béni. Dans cette
tristesse hélas 1 l’intérêt temporel primait le spirituel. •—■ Ne soyons pas trop
sévères, toutefois, rappelons-nous plutôt
que le Saint-Esprit n’était pas encore
descendu sur eux et qu’il en est de même
pour nous quand la lumière n’a pas encore brillé dans nos cœurs.
Nous somrnes tristes, trop souvent
tristes, devant un tombeau qui se ferme;
nous sommes tristes, trop souvent tristes
devant des intérêts compromis; nous
sommes tristes, trop souvent tristes devant l’épreuve, et cela parce que nous
n’avons pas compris notre Dieu et que
sa parole a été malheureusement mal
interprétée.
Dieu cependant n’abandonne pas les
siens et sait compatir à leurs infirmités.
Il envoie à un Gédéon et à un Elle, tous
deux tristes et découragés, un de ses
anges, qui a pour mission de relever le
courage moral trop abattu, en dirigeant
les regards vers Celui qui a son but et
qui a ses méthodes pour agir. — Dans
le cas de l’eunuque Ethiopien absorbé
dans la lecture de ce livre dont la signi
fication lui échappe, c’est un Philippe
qui est envoyé pour apporter toutes ces
consolations nécessaires à une âme qui
a soif de la vérité et nous savons avec
quel résultat. — Dans le cas d’un JeanBaptiste qui traverse l’heure du doute,
qui se croit complètement abandonné
par Celui duquel il est venu préparer le
chemin, comme dans le cas présent, c’est
Jésus lui-même qui se charge de répondre en accomplissant son œuvre de lumière et d’amour.
Si nous nous en tenons à ces exemples,
il résulte d’une manière évidente que la
grande cause de nos tristesses est le produit d’une connaissance imparfaite de la
parole de Dieu. — Nous n’avons pas le
droit de douter des promesses de Celui
qui nous a appelés à son service et, d’autre part, nous n’ayons pas su sonder les
Ecritures, elles n’ont pas été méditées
jour et nuit. De là il s’ensuit une certaine ignorance qui nous jette dans le
trouble et qui nous conduit à la tristesse.
Or que fait Jésus avec ses compagnons
de route ? Il leur adresse un léger reproche: «0 gens sans intelligence et d’un
cœur lent à croire tout ce qu’ont dit les
prophètes «. Ensuite, il leur explique
dans les Ecritures, tout ce qui le concerne. — La méthode de Christ, hélas I
n’est pas toujours suivie. Dans les tristesses on a recours â l’étourdissement,
aux plaisirs, à des lectures frivoles, à de
nouvelles occupations, à de nouveaux
amis, à un changement de pays. Mais,
malgré toutes ces nouvelles méthodes,
il n’en est pas une qui puisse dissiper
notre tristesse, que nous continuerons à
porter partout avec nous comme un fardeau trop lourd qui, à la longue, ne tardera pas à nous écraser, — Tous ces
moyens sont des moyens humains, c’est
à dire, ne pouvant rien pour nous redonner notre courage abattu; pour nous remettre au travail, pour accomplir notre
mission. Il n’y a rien qui puisse faire
brûler notre cœur comme c’était le cas
des deux disciples instruits par Jésus.
Nous voudrions dire à ceux qui sont
si tristes et découragés aujourd’hui, à
ceux qui pleurent sans vouloir être consolés, à ceux qui voient tout en noir:
Mes frères, approchez-vous de Dieu par
sa Parole; laissez-vous instruire par elle;
laissez que l’Esprit vous l’explique, et
alors vous aussi vous sentirez votre cœur
brûler au-dedans de vous, en contemplant les desseins de Dieu, en acceptant
ses volontés, en voyant dans toutes vos
épreuves un but que Dieu fera concourir
à votre bien, en vous apportant la joie
et l’assurance qu’il vous reste beaucoup
à faire au service du meilleur des maîtres,
de Celui qui ne cherche que notre bonheur ». C. A. Tron.
LES TOMBEAUX
chez les anciens Egyptiens.
[Suite, voir numéro précédent).
Les pyramioes sont des tombes royales
avec les couloirs; mais la chapelle se
trouve au dehors où elle forme une construction isolée et quelquefois à une assez
grande aistance. Les pharaons ont pris
les mêmes précautions que l’on avait
prises dans les autres tombeaux pour
dépister les voleurs qui étaient très nombreux déjà dès ces temps reculés, car les
tombes, même royales, ont été pillées par
eux, attirés qu’ils étaient par l’appât
d’un butin considérable. Prenons pour
exemple la pyramide de Khoufou (Chéop)
à Guizeh. Sous la couverture du marbre
qui revêtait la pyramide, se trouve l’ouverture d’un couloir qui descend en
pente rapide l’espace de 97 m., traverse
une chambre inachevée et se termine
18 m. plus loin en cul de sac. C’est un
premier désappointement pour le chercheur, après la peine qu’il a eue de trouver l’ouverture du couloir. A 19 m. de
l’entrée, dans le plafond du couloir, se
trouve un bloc de granit qui contraste
avec les blocs de calcaire qui l’avoisinent.
On a vainement cherché à le briser; on
a fini par le contourner en creusant un
passage dans le mur. Les chercheurs débouchèrent dans un couloir ascendant qui
se divise en deux branches: l’une se dirige horizontalement vers le centre de
la pyramide et aboutit dans une chambrette sans importance: l’autre continue
à monter l’espace de 45 m. L’extrémité
du couloir était fermé d’une plaque de
granit; venait ensuite un petit vestibule
coupé à espaces égaux par quatre herses
en granit qu’il fallait briseP. On se trouve
alors dans le caveau royal qui ne conte
nait autre chose qu’un sarcophage en
granit, vide et sans couvercle.
Le tombeau de Ti à Sakkara, veis le
temps de la VI dynastie, est un des plus
beaux qui existent en Egypte. Les inscriptions hiéroglyphiques ainsi que les
dessins des hommes, des animaux et de
toutes les scènes qui représentent les
travaux de la campagne ou du ménage,
dessins finement gravés sur les parois
des salles de réception et des couloirs;
sont d’un merveilleux qui enchante. Les
parents, en présentant leurs offrandes
au mort, ne se sont pas contentés de
présenter les mets purs et simples, mais
ils ont gravé les scènes qui précèdent la
composition de ces mets dès leur origine ;
ainsi à la présentation des pains et des
gâteaux, on voit le labourage du champ,
les semailles, la moisson, le battage du
grain, la mouture, le pétrissage et la
cuisson de la pâte; à l’offrande des pièces
de bœuf on voit le veau à sa naissance,
et même avant, l’élevage, l’abattage de
la bête, l’écorchement, le 'dépeçage en
quartiers, la cuisson. Il en est de même
ponr l’offrande de la volaille, des poissons, du gibier, de la coupe de vin, des
pièces d’étoffe, etc. On voit par là combien de scènes sont représentées sur les
parois qu’elles recouvrent entièrement.
Quelquefois le mort est debout, le bâton
de commandement à la main; d’autres
fois il est assis, entouré de sa femme et
de ses enfants, recevant les souhaits de
ses parents et amis, et les hommages de
ses vassaux et ses gens de service.
Les nécropoles sont au couchant de la
vallée du Nil. Lorsqu’un homme mourait, on procédait à l’embaumement de
son corps. Cela durait une soixantaine
de jours au moins. Le cerveau était en- *
tièrement enlevé par les narines, opération qui demandait son temps. Lorsque
la momie était prête on la transportait
à la nécropole de manière à arriver là
vers le soir avant le coucher du soleil;
et lorsque le disque solaire s’approchait
de l’horizon, on exposait le mort de manière à ce que sa face fût tournée du côté
du soleil, pour que l’âme du mort montât
sans peine dans la barque de ce dieu auteur du jour. Celui-ci ne tardait pas à
disparaître sous l’horizon et à pénétrer
dans le domaine des enfers, l’empire du
serpent Typhon son ennemi mortel et
celui des hommes; il descendait par des
couloirs obscurs et passait par des grottes pleines de ténèbres où les démons
tâchaient de saisir au passage un voyageur ue la barque et les effrayaient par
mille clameurs infernales. Enfin, le soleil, ayant franchi tous les obstacles, dans
les profondeurs de la terre, s’approchait
de l’autre horizon, celui de l’orient où il
apparaissait bientôt glorieux et plein de
majesté. A la troisième heure du jour,
l’âme comparaissait devant ses juges au
tribunal des dieux. Osiris présidait, as-
2
sisté d’Ambîs qui pesait l’âme dans la
balance pour voir si les actions du mort
avaient été bonnes ou mauvaises; auprès
de lui se tient un cynocéphale chargé,
dans le cas où les actions avaient été
mauvaises, de la chasser à coup de fouet
après qu’elle fût entrée dans le corps
d’une truie immonde. C’était la seconde
mort. Dans le cas où les actions avaient
été bonnes, elle faisait son entrée triomphale dans les régions célestes en compa
H. C.
gnie des dieux
La
Glannres.
AT... je rencontre le docteur Lino Gay.
Je l’avais laissé, il y a quelque temps, lorsqu’il partait pour Rome, destiné au ministère, simple lieutenant, et je le retrouve aujourd’hui capitaine. Compliments, cher ami. Du reste sa promotion
ne m’étonne pas car c’est un jeune homme très bien doué sous tous les rapports,
bûcheur et d’un commerce très agréable.
Lorsqu’il était adjudant-major au Contumaciale de Udine il eut l’honneur de
faire les honneurs de la maison à S. M. —
Bons voeux...
A S... c’est le major Patrali de Bergame que j’ai l’honneur et le plaisir de
recontrer. Il est excellent officier ainsi
que excellent chrétien. Il est au front
depuis le commencement de la guerre, a
été blessé et décoré du ruban bl#u. Que
Dieu le garde et le protège de tout mal.
%
« *
...Ainsi le major Constantin a payé lui
aussi la dette suprême à la patrie. La nouvelle de sa mort glorieuse m’a profondément affligé car ayant eu souvent l’occasion de le rencontrer, j’avais appris à
l’aimer. Il avait un caractère doux et
affable. Il avait su se faire apprécier et
aimer de ses supérieurs et de ses soldats.
Que sa mort héroïque soit un prépeux
encouragement à ceux qui restent. Ma
pensée s’envole auprès de son vieux père,
de sa femme et de sa fillette qu’il aimait
tellement. Nous prenons part à leur douleur et nous leur disons; Bon courage, et
que Dieu, le grand Consolateur, vous
console.
18-4-1917. E. BERÏAqoT.
Reconnaissance.
A la Lega Femminile de l’Eglise Vaudoise de Naples, présidente M.me BufEa.
Elle nous a envoyé un paquet d’objets
en laine pour les soldats.
A la Lega Femminile de l’Eglise de
Pise, présidente Madame Meynier. Elle
nous a envoyé un paquet pour les soldats.
A la Lega Femminile des Eglises Vaudoises de Milan, présidente Madame Costabel. Elle nous a anvoyé une Bible pour
un soldat.
A M.r le prof. Giovanni Luzzi qui nous
a envoyé Salmi e Nuovi Testamenti.
A Madame P. Tron (Torre Pellice), qui
nous a envoyé un paquet d’objets en laine
pour les soldats.
18-4-1917. E- BBRTAI.OT.
— Au Comité de Turin:
Zona Carnia, le 11-4-17.
Bien cher Comité,
Comme je reviens de corvée j’ai eu le
plaisir de prendre possession de ce cher
livre qui nous raconte la vie glorieuse de
Janavel et aussi les souhaits de bonne
fête de Pâques. Je vous remercie beaucoup pour le gentil paquet dont vous
avez chergé votre cher et courageux pasteur M.r Pascal. C’est tout à fait avec
plaisir quand nous pouvons nous entretenir avec lui, ses douces paroles nous
remontent le courage et le moral.
Je sais très bi»n que mon non* vous
est inconnu, car depuis plus de vingt ans
je suis en France; mais quand j’ai su que
ma chère patrie appelait ses enfants, je
me présentai aussi, prêt à donner mon
sang pour la liberté.
Ici nous avons un très mauvais temps,
la neige et la.tourmente ne veulent cesser,
mais cela n’est rien ; grâce à Dieu la santé
est toujours très bonne.
Je vous prie aussi de bien remercier
les généreux donateurs.
Recevez, cher Comité, mes meilleurs
remerciements et bons souvenirs. Votre
tout dévoué Soldat Monari Giulio.
— S. Andrea Frius, li 20 Marzo 1917.
Preg.mo Signore,
Sentitamente, benché in ritardo, ringrazio la S. V. Ill.ma e la venerabile Redazione del giornale VEcho des Vallées,
per la bontà prodigatami inviandomi regolarmente il pregiato giornale, il quale
mi reca notizie interessanti delle nostre
care Valli.
Mi è di gran sollievo il sapere che il
nobile nostro popolo Valdese prega e
lavora pei suoi cari figli al fronte, che
combattono con fede ed ardore.
La salute è ottima, grazie all’Altissimo.
I miei più sinceri saluti e ringraziamenti
a Lei e Signora. — Colla presente le invio
pure il mio indirizzo, ed i più sinceri saluti agli amici e parenti di questa Parrocchia. — Suo dev.mo
Carabiniere Jourdan Cesare.
— Zona Carnia - li 22-3-17.
Egregio Sig. Pastore,
Le domando scusa del mio lungo silenzio nel darle notizie, ma con questa
l’assicuro del mio sempre ottimo stato
di salute come auguro a lei e consorte.
L’inverno è stato molto rigido e il freddo
continua tuttora; anzi, quest’oggi la
neve cade in abbondanza. Ma con pa
zienza tutto passa;; e verrà pure quel
giorno, se abbiamo la fortuna di ritornare al fianco dei nostri cari. — Ricevo
regolarmente il giornale l’Echo des Vallées
che mi porta le notizie delle nostre care
Valli e compagni d’armi. La prego di
voler trasmettere sul suo pregiato giornale i miei saluti a parenti e amici e specialmente agli Angrognini. —■ Con sincero affetto e ricordo gradisca, Lei e Signora, i più affettuosi ringraziamenti, e
mi creda il suo dev.mo Eli Malan.
— Du front, le 22-3-917.
Je viens de changer de zone, mon bataillon ayant été versé au complet dans
l’armée active; nous formons le 4° bataillon du 41° régiment d’infanterie de
ligne.
Nous avons laissé les hautes cimes du
T**’” pour nous interner dans une riante
vallée du Trentin; je devrais dire; « jadis
riante » car la guerre y a laissé des traces
profondes de son passage; villages abandonnés, dont les maisons sont effondrées
par la rage de l’ennemi, campagnes incultes, magnifiques vignobles anéantis
et dont les Ceps mutilés traînent tristement leurs sarments sur le sol! Et l’on
se demande instinctivement et avec angoisse: Quand, quand cessera ce fléau ?
Et pourtant il faut lutter, lutter encore,
si l’on ne veut pas que la force brutale
ait Je dessus sur le bon droit et la justice.
Je vous assure, que la guerre sur la
haute montagne, n’a pas un aspect si
horrible que dans la plaine ou au fond des
Vallées. Là-haut on admírela magnifique
organisation de nos troupes, leur résistance et leur vaillance à lutter et à vaincre les forces delà nature et de l’ennemi.
Ici, c’est quelque chose de plus terrible !
La santé. Dieu merci, est toujours
bonne et... pour le reste, je suis sous la
protection du Tout-Puissant.
Agréez les meilleurs vœux et les respectueuses salutations de votre dévoué
L. Rostogrw.
— Dal fronte, 23 Marzo 1917.
Ill.mo Signore,
Sono a ringraziarla per conto mio e
per quello dei miei compagni ricevendo
i cinque numeri del suo caro giornale che
vengono letti e meditati con piacere.
Grate ci sono le notizie dei conoscenti
che ivi si leggono e la prego, per tale
mezzo, comunicare i miei saluti agli
amici della Carnia, che mi furono per
tanti mesi compagni, in vedette. Saluto
pure, per mezzo del suo caro giornale,
mia sorella in America.
Con sincero affetto e ringraziamento,
mi creda suo dev.mq Giovanni Tron.
— Zone de guerre, le 26-3-17.
Cher Monsieur Tron,
Etant resté seul de Vaudois dans ma
compagnie, le cher Echo des Vallées m’est
devenu encore plus précieux. Comme il
m’est doux de le voir arriver semaine
apres semaine m’apportant beaucoup de
nouvelles si chères, et surtout il m’enseigne à fonder ma foi et mon espérance
en Dieu duquel plus que de la force des
armes nous attendons le triomphe de la
liberté, et de la justice du droit; en Dieu
qui règne et dirige les destins des peuples
et, en même temps, n’oublie pas une de
ses créatures qui se confient en Lui. —
Veuillez donc accepter tous mes plus
sincères remerciements et aussi les transmettre par le moyen de votre précieux
journal à tous ceux qui vous aident à
accomplir cette noble tâche. — Je vous
prie de saluer tous mes amis au front et
aux Vallées, et mes parents, les assurant
que je suis en bonne santé.
Votre dévoué lecteur
Michel Beux.
— Zona di guerra, 1-4-17.
Egregio Signor Tron,
La prego di ben voler trovare un posticino per la presente nel suo giornaletto
VEcho des Vallées, che ricevo così regolarmente e che mi porta notizie delle nostre care valli poiché, così lontano, mi
trovo in mezzo a un mondo di sospiri e
di pianti, tra il rombo dei cannoni, su
queste colline del Carso ove è annidato
il nemico che non vuol ritirarsi da questi
luoghi. — Così vengo, per mezzo del caro
giornaletto, ringraziando tutti quelli che
vi contribuiscono per le spese. — Porgo
augurio ai cari fratelli d’armi per la prossima Pasqua, alle care famiglie desolate
ed alla Chiesa di Villar Pellice.
Suo dev.mo Berton Pietro.
CHRONIQUE VAUDOISE
BOBI. Dimanche passé, le 22 avril,
une quarantaine d’Unionistes de Bobi,
dirigées par leur chère présidente M.me
Gardiol, se rendirent dans un hameau
sur la hauteur pour y voir une chère malade très affaiblie par les souffrances prolongées, qui, à vues humaines, abrégeront sa vie ici-bas.
J’avais- le privilège de me trouver au
milieu de cette cohorte de jeunes filles
qui, heureuses, montaient rapidement le
sentier escarpé qui nous conduisait toujours plus haut. De temps en temps nous
nous arrêtions quelques minutes pour
jouir du merveilleux panorama qui s’étalait devant nous : les belles montagnes
couvertes de neige, se dessinaient dans
le beau ciel bleu, et notre âme, instinctivement, adorait le Seigneur, auteur de
tous les biens.
A l’entrée du hameau, les jeunes filles
chantèrent un beau cantique. La malade
pour laquelle surtout il était chanté, désira être transportée sur un lit de camp
dans la cour, afin de pouvoir saluer
toute l’Union. Son visage pâle et amhigri,
son expression de souffrance faisaient
contraste avec les joues colorées de toute
cette jeunesse. Mais à côté des marques
visibles de la douleur patiemment supportée, nous fûmes toutes édifiées de voir
l’expression sereine et heureuse de la
chère malade: malgré l’état avancé de la
maladie et la douleur d’avoir trois fils
sous les armes, quelle sérénité, quelle
paix dans son regard ! Elle désira que
nous lui chantions un de ses cantiques
préférés: Vers le ciel, J’entends Jésus ton
appel. Puis, assise à ce chevet rustique,
je lus quelques versets du Saint Evangile, suivis d’un bon moment de prières
que nous ne pourrons plus oublier. La
chère malade voulut elle aussi adresser
au Seigneur ses actions de grâces et ses
requêtes, sa prière d’intercession pour
ceux qui ne se sont pas encore donnés à
Dieu. C’était si touchant, si expressif,
que plusieurs jeunes filles en étaient
tout émues.
Après la requête ardente s’élevant
vers Dieu, la vénérée mère de la malade
fit monter aussi une ardente prière
vers Celui qui est présent au milieu des
siens. Quel tableau bienfaisant que de
contempler ces humbles femmes qui,
dans la souffrance, dans l’épreuve prolongée, se confient pleinement dans l’amour du Père céleste manifesté en Christ,
jouissant en retour des'géâces spirituelles
promises à ceux qui les demandent !
« La paix dans la souffrance et la vie
à jamais I », est le partage de ces chères
sœurs en la foi.
La malade dit encore spontanément
aqx jeunes filles d’accepter toutes le
Sauveur, de se donner à Lui, qu’il fait
si bon Lui appartenir dans la santé comme dans la maladie ! Elle désira que nous
lui chantions encore: Dieu soit avec toi
jusqu’au revoir, et nous nous dîmes émues
mais heureuses, au-revoir auprès de Celui qui est la résurrection et la vie 1
Nous descendîmes à Bobi le cœur tout
réconforté en réalisant une fois de plus
combien la vie chrétienne est une heureuse réalité pour celles qui l’acceptent.
Oh ! que Dieu soit mille fois béni pour
son don ineffable !
Une Unioniste: E. Gay.
BORDIGHERA. On nous apprend
que le lieutenant d’artillerie M.r Ernest
Tron, fils du pasteur en retraite Antoine Tron, vient d’être promu capitaine,
ce dont nous le félicitons.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Le caporal Beux Jacques, de Pramol; le soldat François Pascal, de Praly;
le soldat Gay Pietro, de Bobi, font saluer
les parents et amis, étant de retour dans
la zone militaire; le soldat Massel Ernest,,
de Pramol; le soldat Ayassot Etienne, de
La Tour, remercie pour le journal, et le
Comité de Turin pour l’opuscule du 17
février; il salue les parents et les amis. —
Le soldat Travers Etienne, remercie;
Stallé Samuele, de La Tour, a reçu la visite de l’infatigable aumônier Bertalot
et salue; Rochon Jean, colporteur; Bertalot Pierre, Peyronel Henri et Rostagno
Alexandre remercient pour l’envoi du
journal, ainsi que toutes les personnes
qui s’intéressent aux soldats ; Legger Bartolomeo, de La Tour, remercie pour le
journal, ainsi que le Comité de Turin et
celui de La Tour; il salue les parents et
amis; le sergent Frache Paul remercie,
demande modification d’adresse et fait
saluer sa chère mère; le soldat Pons
Henri, de Praly, salue; Long Henri, de
La Tour, salue et demande changement
d’adresse; Donna Francesco remercie
pour le journal ainsi que le Comité de La
Tour; le caporal Lautaret Davide demande un changement d’adresse; le soldat Paul Michelin remercie et demaHde
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changement d’adresse; Allio Stefano
salue et demande changement d’adresse;
Malan Paul et Malan Jean, d’Angrogne,
remercient chaleureusement pour l’envoi
du journal qui est un grand secours religieux. César Barai demande l’adresse
de l’aumônier Bosio, qu’il trouvera dans
le dernier numéro du journal ; LqngEnrico,
qui va en permission pour 30 jours, remercie tous les amis qui s’intéressent aux
soldats et d’une manière spéciale l’aumônier M.r Arnaldo Comba.
LA TOUR. Mercredi dernier un nombreux convoi funèbre accompagnait au
champ du repos, la dépouille mortelle de
M.me Caroline Castaldo née Chauvie, décédée aux Coppiers, après une longue maladie, à l’âge de 66 ans. M.me Castaido,
qui a passé une partie de sa vie à l’étranger, avait su, par son activité et honnêteté se faire apprécier, et a fait connaître
très favorablement les Vaudois en Angleterre. Ayant épousé M.r Castaldo, un ,
ex-employé des finances, elle a été une
compagne dévouée et fidèle. Ces dernières années notre sœur, éprouvée par
une maladie nerveuse, et ensuite par une
légère attaque d’apoplexie, a longuement
souffert, quoique gardant sa lucidité
d’esprit jusqu’au dernier moment. Que
Dieu soit avec le mari et les parents.
— Jeudi dernier a été célébré le mariage de Henri Egnard, des Carablins,
avec Marie Esther Jourdan, de Champ
Ramà.
— M. le missionnaire Adolphe Jalla
vient de repartir, samedi dernier, pour
l’œuvre du Zambèze. Nous accompagnons
notre frère par nos prières et par la pensée. Que Dieu le garde dans son long
voyage.
— Lundi, le 23 avril, ont eu lieu les
obsèques de deux enfants jumeaux, de
Daniel Rivoir, du quartier de Ville. —
Que Dieu sèche les larmes des parents
affligés qui pleurent leurs deux petits
garçons âgés de quelques mois seulement.
PICNEROL. Le Préteur de Pignerol
vient de prononcer son jugement sur les
cas des adeptes de St-Cermain, se ratta^
chant à la secte des adventistes, en les
condamnant à la peine conditionnelle de
trois mois de prison et à 50 francs d’amende. Cette sentence paraît être contraire à la liberté de conscience, mais,
tout bien considéré, quand on se rebelle
à la loi qui exige que tout citoyen soit
soumis au service militaire, nous n’avons
pas le droit de prêcher l’anarchie.
PRAMOL. Nous venons de recevoir la
douloureuse nouvelle de la mort, au
champ d’honneur, du jeune Bertalot
Jean, des alpins, de la classe du 1891.
— Voici ce que nous écrit un de ses
amis et compagnons d’armes:
— Dal fronte, 8 aprile 1917.
Egregio Signore,
Sono per darle una ben triste notizia,
sia per me che per la famiglia del mio
compagno (e qui in questi posti, fratello)
Giovanni Bertalot che il Signore ha creduto bene, questa notte, prendere con sè.
Era al suo posto, vicino alla mitragliatrice di vedetta, quando una pallottola
lo colpì in pieno capo trapassandolo ; rotolò a terra senza più proferir parola. Un
suo vicino fece per alzarlo e venne colpito
anche lui assai gravemente. Io ero poco
lungi, ma non potetti recarmi sul posto
che al mattino, ma il mio caro amico non
vi era più; era stato trasportato molto
abbasso, al Comando del Battaglione.'
Quasi tutti i giorni ci potevamo trovare e fare un momento di conversazione; son pochi giorni che abbiamo parlato assieme proprio sul posto ove dovette soccombere.
Quest’oggi, passo la giornata di Pa
squa molto angosciato; eppure il nòstro
Signore ci ha insegnato a pregare: « Che
la tua volontà sia fatta », e cosi dobbiamo
rassegnarci e sopportare con pazienza.
Non so quando il Comando darà l’avviso ; m^ ho creduto bene scrivere a Lei,
se può avvisare la famiglia. Ho scritto
una cartolina a suo cognato Costabel
(qui est dans le même régiment et pas
bien loin de là) ed una al Comitato di
Torino...
Vi lascio, inviandovi i miei più sinceri
saluti a Lei e Signora, con preghiera di
dare un saluto ai conoscenti del paese e¿
quando può, anche ai miei di casa.
Per sempre, suo devotissimo
Eli Bertalot.
— La dernière carte que le défunt nous
avait écrite, datait du 21-3.
Caro Signor G. — Due parole per dirvi
che godo ottima salute. Ho ricevuto la
sua cartoline con gran piacere, e ricevo
sempre l’Echo des Vallées con gran piacere; adesso sono in trincea e mi metto
con grande attenzione a leggere il suo
caro giornale che mi dà coraggio, pensando sempre a Dio e pregandolo di tutto
cuore che metta la sua pace su questa
terra. Affettuosi saluti. B. G.
Nous exprimons encore à ses trois
sœurs et à ses autres parents toute notre
sympathie. Ph. Grill.
— Au dernier moment on nous com
munique les deux lettres suivantes que
nous aimons placer sous les yeux des lecteurs. Ceux qui écrivent ne savent pas
que notre jeune ami était, depuis plusieurs années, orphelin de père et de
mère. Pour le reste, leurs lettres parlent
d’elles-mêmes et disent assez l’estime
dont il jouissait parmi ses compagnons
d’armes. Ph. G.
— Zona di guerra, 11-4-917.
Egregia Signora,
Il suo figlio Giovanni mentre il giorno
7 si trovava in trincea, una pallottola
nemica lo colpì alla testa e rimase cadavere sull’istante. Fu sempre ottimo soldato, stimato dai superiori ed amato dai
suoi compagni. Si consoli, egregia Signora, che la patria, per la cui grandezza
ha combattuto, ha un martire di più e
son certo, il buon Dio se lo prese con sè
in Paradiso. Sia forte a sopportare tanto
dolore, orgogliosa di aver dato un figlio
per la patria.
La saluto caramente e mi creda della
S. V. Ill.ma
Dev.mo Lussiana D. Giovanni
cappellano militare - 1° Alpini - Battaglione Val Tanaro.
Buona Mamma,
Suo carissimo figlio Giovanni, buono
e valoroso alpino, mentre attendeva in
trincea a togliere la neve, cadde inesorabilmente colpito da una pallottola di
fucile che lo uccideva sull’istante. Non
soffrì nulla, cadde umile e grande nel dovere per la patria. Era buono, era^aro,
era forte. La sua perdita fu di grande dolore per tutti noi del battaglione. L’abbiamo strappato, come Gesù dalla croce,
alla trincea; l’abbiamo raccolto in un
telo, come Gesù nel sudario; l’abbiamo
'disceso per il cammino spinoso come
Gesù dal Calvario, e la mattina dopo, di
Pasqua, gli abbiamo resi gli onori, come
si rendono agli eroi, ed io ì’ho baciato
per Lei, per noi, jier tutti, per la patria.
Quella fu la di lui, la nostra, e purtroppo
anche per Lei Signora, la Pasqua. Ma
egli è risorto fra i santi e gli eroi della
patria e dell’umanità. Ciò Le sia di sollievo e di conforto, buona Mamma; Le
siano di sollievo e di conforto anche il
pensiero e l’ammirazione che noi tutti
sentiamo € sentiremo sempre per Lui e
per Lei. Voglia Iddio darle il conforto
della rassegnazione e della sua divina ed
eterna pietà.
Mi creda con devozione
M. C., tenente-colonnello comandante del battaglione Val Tanaro.
SAINTiJEAN. Refuge Roi CharlesAlbert : Souscription pour Zii Uajoi J[EAK
RIBET — lOme Liste: - ^
Adolphe Jalla • . . . L. 50,—
, Listes précédentes » 4.837,50
Total L. 4.887..50
— Refuge Roi Charles-Albert: Souscription pour lit W. et L. ]MKIT<T<E — 25“« Liste :
Miss H. Collier, Genève L. 100,—
Listes précédentes » 14.995,35
Total L. 15 095,35
VALDESE (N. C.), le 7 mars i9i7>
\CAer Monsieur Tron,
L’Eglise de Valdese a célébré aussi
cette année la fête vaudoise du 17 février. Outre le service religieux-patriotique et
le banquet fraternel auquel prirent part
environ 50 personnes, eut lieu pour la
première fois dans la Colonie un Bazar
qui avait été organisé par les dames et
demoiselles de notre Eglise. Le résultat
surpassa toutes nos prévisions. Le produit net fut de 195 dollars. Ce qui nous
a permis d’envoyer notre obole au Comité d’assistance de Turin et de faire
quelque chose pour l'Orphelinat de La
Tour qui se trouve dans des conditions
particulièrement difficiles.
J’ai envoyé un check de 96 dollars au
Comité de Turin et vous trouverez ciinclus un check de 100 dollars pour l’Orphelinat.
Je vous serais reconnaissant si vous
vouliez mentionner la chose dans l'Echo
des Vallées pour ma décharge.
La réussite du Bazar prouve que, si la
Colonie continue à se développer, la libéralité chrétienne se développe en proportion et que l’Eglise de Valdese, quoique rattachée à l’Eglise Presbytérienne,
continue à se sentir Vaudoise et n’oublie
pas l’Eglise mère des Vallées.
Veuillez agréer mes meilleurs vœux et
mes fraternelles salutations.
Vôtre dévoué P. H. Ghigo.
VÉRONE. L’aumônier M.r Arnaldo
Comba, sur la demande de la Table, vient
d’être appelé par le Gouvernement à se
consacrer aux prisonniers protestants
autrichiens et allemands; il sera remplacé dans sa fonction d’aumônier par
M. le capitaine Jean Bonnet qui, jusqu’ici
avait été à Turin dans la compagnie de
la santé, où il a rendu de grands services
à ses coreligionnaires’ et aux soldats de
l’arrondissement de Pignerol. — Nos
deux collègues déploieront le même zèle
qui les a animés jusqu’ici dans ce nouveau champ d’activité qui leur est confié.
VILLAR. Noire église a eu le grand
privilège de recevoir, dimanche 22 courânt, la visite de M.r le Modérateur, qui
s’est fort aimablement chargé des trois
services : école du dimanche, culte principal et réunion de l’après-midi. La journée était superbe, et notre vénéré Modérateur a pu s’adresser à ae très beaux
auditoires. La paroisse tout entière désire lui faire parvenir encore, par le
moyen de notre journal, ses-sentiments
de profonde reconnaissance pour cette
très agréable visite dont elle gardera
longtemps le précieux souvenir. B. S.
Nouvelles poliliques.
Sur notre front les actions de l’artillerie se sont développées avec une
plus grande intensité. Nos batteries
lourdes ont détruit des baraquements
ennêmis sur les pentes de Lugwa, bombardé les gares de Rovereto et de Caliiano, dispersé des troupes en mouvement dans la Vallée de l’Adige sur les
pentes du Pasubio et dans la Val Sûgaûa.
Sur les pentes du Colbricon (vallée de
Travignolo) trois attaques tentées par
l’ennemi ' ont été immédiatement enrayées par nos troupes. Une irruption
ennemie dans les environs de Laghi (vallée de la Posina) a été aussitôt rejetée.
^ Dans la haute vallée de Rienz, près ,
du refuge des Trois Cimes, un détachement ennemi a occupé momentanément
pendant la nuit une de nos positions
avancées. Il a été chassé à l’aube par
une contre-attaque où nous avons pris
une trentaine de prisonniers.
(; Nos détachements ont fait irruption
et occupé une position avancée au nord
de Castagnevizza et une autre dans la
petite vallée de Jamiano sur le Carso.
Un groupe d’appareils aériens ennemis
appuyés de torpilleurs et de submersibles a tenté une reconnaissance en force
. cohtre Venise. Une rapide contre-attaque
les a empêchés de se porter sur la ville.
Dans la bataille nous avons perdu deux
hydroavions et abattu un avion ennemi.
Nos escadres aériennes ont bombardé
à -plusieurs reprises Ghiapovano, la gare
et les lignes de chemin de fer de Opcina,
Dorinberga et Prebaeina.
— La lutte se poursuit avec achar
nement en France. Une autre armée
française a attaqué à l’est de Reims et
enlevé le premier système de défense
de l’ennemi au nord de la ligne ReimsAuberive. Les prisonniers de la nouvelle
offensive montent à plus de 19000 avec ‘
une centaine de canons.
Les Anglais ont repris l’offensive dans
la zone de Arras. Ils se sont rendus
maîtres de positions importantes sur
les deux rives de la Scarpe.
— Les chefs des gouvernements anglais, français et italien on eu une entrevue à St-Jean-de-Maurienne.
— Les Allemands ont torpillé sans
avertissement deux navires hôpitaux
anglais. Parmi les victimes il y a plusieurs prisonniers allemands.
— Le général von Bissing, le cruel
gouverneur de la Belgique, vient de
mourir. E. L.
Les dettes des nations
France
Angleterre
Allemagne
Autriche
Italie
Tfirquié
Russie
J apon
Etats-Unis
Avant la guerre
33.035.000. 000
17.425.000. 000
45.990.000. 000
19.850.000 000
14.180.000. 000
3.200.000. 000
22.685.000. 000
6.295.000. 000
5.240.000. 000
en guerre.
Actuellemement
90.025.000. 000
86.680.000. 000
84.890.000. 000
40.985.000. 000
22.755.000. 000
4.995.000 000
35.805.000. 000
6.170.000. 000
5.400.000. 000
167.805.000.000 377.705.000.000
En trois ans de guerre près de 210
milliards de dettes, c’est simplement
effrayant ! Malheur, mille fois malheur,
à ceux qui ont déclanché cette lutte
fratricide qui ruine les peuples et travaille à la destruction de la famille
humaine!
PETITE POSTE.
M. Grill, Pramol — Vous êtes parfaitement libre de disposer comme vous le croyez
mieux. — Nous n’envoyons pas l’Echo hors
de la zone de guerre. — C’est très bien pour
les permissionnaires.
M. Rochat, Florence — Envoyé les deux
Numéros.
M. Prof. Comba, Florence — Merci; le
cliché a été expédié.
Ah. payés et non quittancés.
1917- J- J- Jacùmin,' Valdese — Louise
Combe, Lyon — Amia Avondet, Id. —
H.tte Balmas, Calmire — Susanne Refour,
Faetto — J. P. Genre, Inverso Pinasca.
Ponr l’oEcho des Soldats».
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La stagione di primavera è la migliore per la cura tendente
a rafforzare i bulbi piliferi ed agevolare cosi lo svilupfio e la
conservazione dei Capelli e della Barba e la preparazione
meglio indicata a tale scopo è la
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con sistema speciale e con materie di primissima
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quali soltanto sono un possente e tenace rigeneratore
del sistema capillare. Essa è un liquido rinfrescante e
limpido ed interamente composto di sostanze vegetali,
non cambia il colore dei capelli e ne impedisce
la caduta prematura. Essa ha dato risultati im-0^|
mediati e soddisfacentissimi anche quando la
caduta giornaliera dei oapelii era fortissima. *
Tutti coloro ehe hanno 1 capelli sani e '
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di vederli imbianchirsi. Una sola applicazione rimuove la forfora e dà al aapeUl
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