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Compte-courant avec la
f*RIX D’AHÜNNEMltNT PAR AN
HSkIie. .... Fr. :î I
Etranger . . » ¿,
‘^'lemaKïie, Autriche-Hofiiînej !
pcÎEique, RrésiL. Danemarii, I
^Kypte, Hollani.le, Suède,
“uUsR , par ab^imumiont
Poinal H'.doïi l'Accord de
Fr.
C>n s’abonne :
bureau d'Administriitimi;
MM. les Pasteurs ; et à
^ tlïlp. Alpina à Torre Pòllice,
^^bonnement part du 1. Janvic-t*
et se paye_d'avance.
Année XX XU N. 4.
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le tirage, 10 centimes chacup.
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S'adresser pour la Bèdaetton et
pour r .Vdmlnlatratloii à M.
Jean Jalla, prof.,Torre PuiHce»
38 Jfinviei'
I Tout changemeol d'adresse coûte
I ir> centimes, sauf ceux du com1 mcnccment do l’année.
L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
1*0» Kic HP, Qj témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph, IV, 16. Que ton règne vienne. Slatth, VI, 10
^ O ni III A i r « :
Üiio gründe vicloire — .Soidalisme et théologie — livaiigélisation — Kvatigéli
.'ifitiofi dos Ilaliens on Suisse — Missions — Kti Ai-méuie — Nouvelles
religieuses — Les pasteurs et les élections j)oliti(iues — Pour la rnéiuoire
du ilooteur Vola — liiiormations —
Ouvi'iigos reçus — .Soiis'cr'iptioji —
Avis.
lliK* (jrainlc yicloirc
Ptassuroiis-iious, it n’y a pus du
versé et lu victoire n’en e.st
pus moins éclatante, car il s’agit
non pas de deux armées ijui ont
livré Ijalaüle, mai.s d’ime noble entente entre deux grandes nations,
hisfiu’ici on a bi'aucoup fjurléde paix,
on a organisé une séide <ie conl'sl'éiices, on a enrégiinenté un bon
iiütnbre de vob.ntaires, mais cela
O a pas arrêté la l'rénésie des [)euples i.(ui ont conliimé à s’armer et
8 voter des sommes l'olle.s pour trapper
lö grand coup au moiiient décisif.
'entiei' et,
par le traité d'arbitrage
anglo-américain, la moitié du monde
f<e que les ligiie.s et> les iliplomates
O obuemlruient jamais ou que très
difiicilernenl, le christianisme, l’Evaiigile^ en un mot, !’a octroyé à
puissances chrétiennes. L’Angieleire et les Etats-Unis viennent
'le donner un exemple au monde
e.sL à l’abri de toute guerre fratricide. Ce traité établit deux cours
d'arbitrage, l’une pour le règlement
de.s réclamations pécuniaires, l’autre
|)Our la solution des questions terriiüiiales. Pour la premièi'e chaque
gouvei'iiement nommera un représenlanl; en cas de désaccord enlre
les deux ¡uge.s, ceux-ci choisiront
un tiers arbitre, et s’ils ne pouvaient
s’entendre sur le choix de ce dernier,
c’est le roi de Suède qui sera invité à nommer ce troisième juge,
dont la division sera sans appel.
La seconde cour sera composée
de six membres, cinq voix sont
nécessaires pour rendre ses décisions
diliiiitives. Celles-ci devront être alors
exécutées par les deux gouvernements, qui, en tout cas, ne pourront
recou rir aux bostil ilés avant d’eu avoir
appelé à l’arbitrage d'une ou de
plusieurs puissances. Le Traité aura
une durée de cinq ans et se renouvellera aussi longtemps qu’une des
deux parties ne l’aura pas dénoncé,
Gleveland a fortement appuyé le
Irailé en l'envoyant au Sénat et
ose espérer le commencement d’une
ère nouvelle; dans tous les cas il
met un terme aux craintes et aux
qui trop souvent
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bruits de guerre
2
20 —
prennent des proportions désastreuses en paralysant toute activité et
en jetant la consternatioti parmi les
peuples comme dans les familles.
Si les autres nalions qui se piquent
de supériorité à cause de leur force
brutale, appuyée par les canons,
les flotte.s et les armées, savaient
imiter le noble exemple donné par
les deux nations protestantes, l’Europe entière poui'rait respirer librement en tournant toute son altention
du côté de ses misères et de ces
foules toujours de plus en plus
houleuses, qui font entendre le cri
de rnécontenternenL. Honneur au
protestantisme qui sait donner un
exemple si beau! Honneur à ces
deux puissances guidées par l’Evan
gile qui ont su s’eiitendi'e |)our
tout coutlil el toule guerre
fratricide ! Désormais
éviter
on pourra
se passer du pape et de ses bons
services; la paix, elle est en Christ
et ilans son Evangile, mais non
pas en voulant dorniiier les peuples et eu sonpii’ant après un
pouvoir temporel qui a été la cause
du plus grand nombre des inallienrs
qui ont frap}ié l’Europe et, d’une
manière Loute spéciale, l’Italie. Nous
nous réjouissons de celte éclatante
victoire qui doit faire trcrniiler le
Tsar des Hussies et .ses alliés, faire
pâlir les généraux et les Em|)ereurs
les plus décidés. Le ïrailc angloaméricain est un bon commencement d'année; c’e.st une ré|K)nse aux
prières des cbréliens. Continuons à
prier et nous verrons d’autres choses
encore, même ¡dus éclatantes.
C. A, Thon.
Sociallsine el Tléoloiie
El M. le prof, üai'de esl tout àfail conLi-aire à ce que les pasteurs
el les éluuiaids en lliéologie se
lancent en pleine mêlée, et prennent
la tête du mouvement socialiste
ch ré tien.
toutefois il encourage les
pasteurs et surtout les étudiants à
étudier les questions sociales. Et
en premier lieu ils doivent se rendre
bien compte de la cause vraie des
souffrances et dés malheurs du peuple. Et celte cause ne réside pas
dans une siliialion fâcheuse, mais
dans des dispositions mauvaises. Car
les conditions sociales pénibles, les
luîtes parfois aigries entre les classes, les contrasles criants entre la
pauvreté et la richesse, des animosités prolongées enlietenues par ces
contrastes, ne proviennent pas d’une
économie politique dévoyée de son
princip'e, mais d’une conduite individuelle délournée du devoir, en
d’antres termes, du péché.
Donc les [»aslenrs, elles étudiants,
du haut de la chaire, dans leurs
visites, dans leurs entretiens, dans
leurs éerils, dans leur vie suiiout,
doivent le dire et le faire de plus
en plus seuUr, et insister sur la
cause du malheur.
M. Barde les exhorte à ne pas se laisser séduire par la vieille et corn'
mode théorie de J. J. Rousseau:
l’homme est naturellement l)on ; d
est gâté par le seul lait de son
contact avec la société.
C'est l’éloignement de son Dieu
au contiaire qui a rendu l’homme
misérable en le faisanL pécheur, et
toutes les instilul.ions du monde
seraient transformées, que le monde
ne sei'ait pas sauvé pour cela. Mais
ce qui doit être changé, c’est l’iii'
dividu. Et il ne faut donc ¡tas placer la (pieslion sociale avard, I»
queslion religieuse: celle-ci estel
demeure la prernièie.
Le second avertissement que M.
Barde donne, c'est de suivre l'exemple du Maîjre au milieu des hornme.s convaincus de péché. Christ
n’a jamais voulu être chef de parti:
ses ministres ne consentiront [)as
non plus à le tieveuir, et resieront
à leur [)üslü. Ils pourront se mêlei'
au peuple, sans ahandoimer ieui'
paslorat Les éludiaulii doivetd, surtout durant tout le cours de leurs
3
27
®lu'ies’, faire le pins (i’ae(pii.silions
'l'i’il leur sera [lossible ()oiir meii'^ler leur inieili^feiice el pom' illu*
’^f*iner leur es[)tit; qu’ils preimeul,
cha(|ue enseipmement reçu dans
‘6C0I0 ce (|ui pourra le niieiix agir
leur âme d’aljoi'd el sui' leur
l^onscience, el ensuile sur l’âme de
^Urs frères.
,I-a dogmatique est de première
‘'^Cessilé; mais les dogmes chrétiens
signitient presque rien, s’ils ne
l^suvenl se ti'aduire ou se manifester
''3ris une vie clu'étienne.
A l’e.xégèse des lexies il faut de*^ander tout ce qu’elle peut donner
pour réveiller une âme de .sa mort,
pour sauver un pécheur de son
®Saremeut. Et de riiisloire ecclé^■^slique et de la morale, de la
Philosophie cl de la prudence pastorale, de la patrisliijue el de l’eiioyclopédie, le.s éludiants doivent rem'ür non pas seulement ce (pii le.s
'o^h'uit, mais ce (jui peut les aider
® faire lever toute la pâte.
fl ne faut pas oublier que la
Question sociale, mêlée à la question
*'ofigieuse, se pose clioz les ricties
aussi bien (jue chez le.s pauvres;
ojle agile les patrons et h^.s ouvriers;
inquiète les capitali.sles et les
P''olétaire.s ; elle ne se résoudra ja[¡’‘ois comiilètemeut en deiiors de
f Evangile.
. Harde termine son éloquent
discours par ces mois: « Eiudiaiits
théologie, vous avez devant vous
d|i avenir magnilique. Il vous est
'osei'vé, si vous cornpieuez bien
yolre lâche, de reprendre et peutd’achever l’œuvre de la réford'aUoii du XVi’* siècle...
* A vous de re[u’eudre les maneaux de propliè(e.s. A vous de vous
Jblier tellement à la question relib'ouse, que vous pui.^sicz au moins
oniribuer à résoudre la question
'Sociale ». '
Pour ma part; je crois que les pas'ifs Ont de.s devoirs à remplir visdes maux delà la sociélé. Je
's bien que plusieurs ont dit: les
(juestioiis sociale.s ne regardent pas
les pasteurs, auxquelles ils n’eiilendeul rien; cpi’ils travaillent au salut
des âmes el non à résoudre c(.;s
questions !
Je déclare que nous ne pouvons
nous en passer.
«Si le christianisme, a dit l’éminent économiste M. de Eavcleye, était
enseigné et compris conformément à
l’esprit de son fondateur, l’organisatiou sociale actuelle ne durerait pas
un iour. »
Le pa.sl.eur doit répandre la bonne
nouvelle aussi bien aupi'ès des riclies,
pour leur rappeler leurs dévoies envers les déshérités, (lu’anprès de
ceux-ci |)our écouler leurs plaintes.
Mais il doit se corriger de tout préjugé de classe, de manière à être un
juge impartial. Il doit gagner les
cœurs des deux partis et les faire battre à Tunisson. Le pasteur doit faire
comprendre aux prolétaires que le
christianisme leur apporte la liberté
et desdroils égaux. C’est à lui àdissiper
les préjugés de ceux qui croient que
le cbri.stianisme est l’allié du despotisme et de toutes les inégalités sociale.s.
Les premiers temps du christianisme nous montrent que ce fut
l’esprit de fraternité qui fut la cause
du développement de la nouvelle religion.
Nous devons travailler à ravènemeut du régne de Dieu sui' cette
terre, eu suivant l’exemple des apôtres d’œuvres d’amélioration sociale.
En Angleterre ce sont les pasteurs
Kitigsley et Maurice et des clirétieus
comme Vaiisitlarl Neale, Hugues, qui
ont créé le mouvement coopératif
qui possède une armée pacifique
d’uii million d’ouvriers; c’est lord
Shaflesbury qui a été l’initiateur
de celte admirable législation protectrice du travail et des enfants
dont les Anglais jouissent. C’est
eiu;or(3 en Angleterre qu’uiie partie
des classes priviligiées a partagé
les aspirations de la classe ou' vriére, après avoir pris part à toutes
4
- 2B —
ses luttes, et a créé flans les plus
sombres (|uariiers de Londres cetle
mission de relèvement social (¡n’on
appelle Toynbee-Hall.
Rappelons-nous que la Réforme,
(jui a été un retour vers ie christianisme, primitif, partout où elle s’est
implantée, a inspiré les idées rie liberté, de tolérance, d’égalité de
droits, de souveraineté du peuple,
«Si les disciples du clndslianisme,
a dit M. Vinet, comprennent toujours mieux leur siècle, s’ils ne s’obstinent pas à voir la force du christianisme où elle n’est pas, s’ils ont
le courage d’être de leur temps, dans
le sens chrétien que celte expression
peut avoir, s’ils sont, en un mot, ce
qu’ont été leurs devanciers à toutes
les époques où le christianisme est
devenu populaire, le monde encore
une fois leur est promis, leur est
livré. »
Travaillons donc dans un esprit
de fraternité et de justice au relèvement social, en nous inspiraiit loiijours de ce cette parole (Îii Christ:
«Faite.s aux autres ce ijue vous voudriez qu’on vous fît.»
Hknri Meynier.
ÎCIKIS BijmGÊtlSlTKI»
f,.e Bollellino du 16 et — reçu le
23 — est riche eu nouvelles et nous
allons en donner à nos lecteurs en
raison de l'espace dont nous pouvons
disposer.
l.es organes des cléricaux de Rome
en disent de tou tes sortescoii Ireles Vaudois, ou rnétliüdistes comme ils les
appellent, )us(]u’à nous accuser d'être,
comme les Turcs, les persécuteurs
des chrétiens. Eu attendant ce sont
bien les chrétiens évangéliques qui
s’émeuveut un peu partout eu Italie
en faveur des Arménien.s persécutés,
qui tiennent des asseml)lées/)ro drmenia et collectent en faveur de ce
peuple agonisant. Depuis l’armée
passée le Témoin s’est occupé avec
amour des Arméniens, et quelques
église.® de nos Vallées ont colleclé
à leui’ intention de jolies sommes
d’argent. I.essousci'iplions conlinuent
parmi nous d'une façon réjoiiissanle,
et nous avons vu avec plaisir les églises libres s’él.)ranler aussi et les
teprésenlaiils de l’Alliatice Evangéiifjue se constituer en Comité ('.entrai
pro Armenia. De divei’s côlés en Italie l’on répoufl an chaleureux apjjei (le ce Comité Central qui ne met
en avant aucune dénomination pai'ticuliére, mais qui ne se |)réoccu|)e
f|ue de secourir les pauvres Arméniens.
L’autre jour encore les pasteurs
de Gènes et de S. Lier d’Arena couvo(juérent (iaiis le lem|)le vaudois de
Via Assai'otli une assemblée ipii fut
très nom!)reuse (au delà de 4U0
personnes) malgré le mauvais temps.
Plusieurs discom's et plusieurs prières furent prononcés, un ordre du
jour proposé pai' le i)résident M/ le
Cotn, Am. Bert fut volé par l’assemblée (|ui se leva comme un seul
bomme, une bonne collecte fut faite
et une sonscri¡)iion va suivre au sein
de foules les églises.
De Gênes [)assons à Ueuere où
nous trouvons de nouveau l’arcliiprêlre sous procès... Oh! le pauvi'c
liornme !
Et ce n’est pas un simple paifieuher qui a l'ail la détiouciatioii,
c’est l’autorité elle même, et la chose
|)araît être assez grave puisque la
cour d’Assises doit eu être saisie.
Et f(ii’a f-il donc fait cet archi...,
prêtre? I/on dit (lu’il aurait appelé
fête des voleurs celle du 20 seplernbre, et encore dans un discours
leim en public! De nombreux témoins — même des Ifigols — sont
déjà allés déposer contre lui... Voilà
ce qui arrive à qui ne lient pas la
langue au ebaud.
En attendant il y a foule à nolie
temple malgré le mauvais temps et
un mouvement en faveur de l’Evangile se produit dans les cornrrniiies avoisinaules. A Borgofranco
les gamins de la rue accueillirent le
5
- Ü9
premier soir M/Celli par un eliari''■'iri vocal el insiriimeiital dans le'piel (iotnitiaieid les hurlemeiils, les
C0u|)s de silllels el le bruit, assourdissant (les cuisses à péli'ole. Il siitfil
d’un mol à Md le syndic, (pii répondit
''oblernent, pnui' fuii'e c,esser l’aifreuse
^yrnphonie. Voilà un syndic qui me
Naît.
(.4 suivre).
[vanflélisaiioo des lialiens en Suisse,
Idœuvre parmi les Italiens dn
'fanion de Vaud, fondée pai'M.Tourn
de I^auspime el M. Schouieimikow, a
donné des résultats réjouissant.s. Elle
^3 stations: lamsanne, Montreux et
Vevey.
Une oeuvre semblable s'accomplit
laveur des 6 000 Italiens établis
'"i Uenève.
A Zurich, les ingénieurs T. .lervis
Pt M. Miegge, et rinsUluteur litienne
rievel, s’occupent d’un Cercle Evaniléliijue Italien, où ont lieu des leçons
de langues el de chant, des conférences, des soirées lamilièi'es et des
dtudes bibliijues. Ces personnes qui
'^iraient de bons livres italiens à
envoyer à M. lervis feront une œuvre
très utile en faveui' de ce Cercle.
MISSIONS
Une dépêche de Lisljoime annonce
dne les missionnaires auissr^s sont de
ncHiveau autorisés à exercer leur
frdnislère dans l’Afrique portugaise.
EN ARMÉNIE
A Varazan, sur 115 familles arn'^éniennes 6 seulement ont échappé
^ la. mort.
A Eousshonk, un grand nombre
de femmes el tilles ont été violées
suppliciées. Ces monstres s’amu■^aient à enfoncer leur poignard dans
poitrine ou le cou des blessés
l’y tourner comme une vrille.
Us en tuèrent plusieurs avec des
haches, très lenbument, en coupant
murcean |*ar morceau.
A IMour,après avoir (orcé les Arméniens à embi'asstu' l’islamisme,
les bordes les ont massacrés sous
prétexte f|ue, s’ils vivaient, ils restei’aient atlachés au christianisme
dans le fond de leurs âmes.
À flaibourt et enviroiKS, le culte
chrétien a complèiemenl cessé.
À Bitlis et ailleurs, on a torturé
les prisonniers poui' leur arracher
un télégramme aux autorités centrales, par lequel ils déclarent assumer la responsahililé des désordres
dont les Arméniens auraient été les
instigateurs !
Dans les 12 villages arméniens
(lu district de Yérourn les églises
ont été converties en mosquées.
Nouvelles Religieuses
-'A/V\*“
M. Bi'uslon, le savant professeur
de Müiitanban, par l’analyse de
divers documents et spécialement de
l’inscription de Hammourabi, roi de
Babylone, qui mentionne le Kedor Laliomer de la Genèse, en vient à
fixer l’époque d’Abraham au 24.*
siècle avant notre ère.
— M. Joye, ex-prêtre el ancien professeur au petit séminaire de Versailles, s’est converti à l’Evangile. B
a éliulié à la Faculté de théologie de
Paris et y a été consacré au S. Ministère, le 20 Décembre 1896.
— M. Louis Brunei, auteur de
l'histoire des Vaudoisde Freyssiniéres,
où il était pasteur, et actuellement
pasteur à S, Laurent du Gros (H.
Alpes), vient de recevoir Ie.s palmes
académique.s.
LES PASTEURS ET LES
élections |>oi i ii<|ii e s
La session parlemenfaire estelóse,
el le renvoi de la Ghambre va suivre (le |)i'és. Nous voilà donc à la
6
30
veille d’une nouvelle |)ério(le éleeLofule, la li'oisiéme, en moins de
deux ans, jKiiir nntt'e collège de
Briijuéi'as. Je suis de sourc.e cei'laine
(|ue notfe dépulé, l’élu d'Iiier, u déjà
(les cornpél.iLeurs qui, dès à piésenL,
se prét>ai'enl. à lui dispuler le lenain
en sollicitanl nos suiirages. Quand
le moment sei'a venu, nous ne
iTianquerons [las de faire la l’evue
de nos ricliesses, je veux dire des
candidats et d’exprimer irancliemenl,
notre opinion à leur endroit,
AujOurd' hui je désire dire un
mot sur une question qui e.st à
i’oiHire du jour, parmi nous, et (|ui
mérile d’étre débattue dans un esprit de calme et d'équité, avant que
la lutte recommence. Les (juestions
de pi'incipes ne sauraient être traitées avec Iruit f]uaml la poussière
du combat aveugle les yeux et les
cris des adversaires assonrdi.ssetd,
les oreilles.
* *
*
On n’a pas oublié les accusations
qu’une certaine ¡tresse a lancées, d’un
ton sévère, contre les pasteurs vaudois, leur reprocltant de se mêler
de politique et même de prêcher
la croisade !
Nous sommes très Irien placé
pour déclarer cpie, si quel(|ues ministres du culte vaudüis ont pris
une part active à la dernière élection qui a eu lieu dans noire collège poülii^ue, il n’en est pas un
seul qui ait eu recours à des moyens
illicites, on qui ait tnauqué aux lois
du resfteet que l’on doit aux adversaires.
Ajoutons que, si un petit nombre
de [lasteurs n’ont pas ciu raanrjuer
à leur mission en assistant à de
¡»etites assemblées où des groupes
d’électeuis cherchaient à s’éclaii'er
mutuellement sur le choix d’un
candidat, la jdufiarl des ministres
vaudois ont cependant gardé une
attitude passive.
* »
S’il en est qui jugent à propos
de s’enfermer dans une réserve,
que d’aucuns qualifient de prudente,
(loit-on blâmer et condamner ceux
qui, maniiestant ouveidernent leur
o[)inlon, frtvoi'isent, par de.s moyens
légitimes, le trioin[)iie du candidat
qui a leur sympatlde, parce qu’ils
.[ui reconnaissent les qualités reipiises d'un bon et honnête retirésentaut de la nation?
En d’autres termes, le pasteur
peut-il, doit-il exprimer son opinion
et agir pour lui assui-er le succès?
- Nul ne songe à lui contester ce
droit, mais ou insinue qu’il ne sied
pas au [msteiir d’en faire usage,
sous jieine de compromettre la dignité de son minisière et de manquer aux convenances!
De (pioi, je vous prie, la dignité
du ministéi'e et les convermuces
soulfriront-elles si celui (jni revêt
cette dignité, tout en s’intéressant
au bien de son peuple, agit continuellement d’une manière digne et
loyale ? Il rne semble que ceux qui
se dérobent, en se retranchant derl'ière une neutralité plus appareille
que réelle (le confessiotial pourrait
nous renseigner là-dessus), lorsque
l’avenir du pays est en jeu, compromettent liien plus gravement le
ministère qu’ils sont appelés à exercer, pour le maintien de la liberté
et de la justice.
Ifindiflérence est coupable, en
présence des intérêts de la patrie !
* *
*
(^omme homme, comme citoyen,
comme père de famille, à ces divers
lilies le pasteur se doit aux affaires
de son jiays.
iaiin lie s’effacer, il nous semble
qu’il a, autant que (on le autre personne,
robligatiori, par son vote éclairé et
son inllnence exemple de préjugés,
de favoriser le succès de la cause
(ju’il juge meilleure.
.lusqu’à (pjel point le ¡lasteur
doit-il se lancer dans la mêlée,
prendre part aux débats et faite de
la propagande électorale ? C’est là
une demande à laquelle nul ne
pourrait répondre. Nous ne faisons
7
31
pas de la ensiiislique, pour dispenser les minislres de se conformer
i»ux indications rpie les circonstances
leurs aptitudes personnelles leur
leurniront, Cliacun étant responsable de ses actes, doit agir de manière à ne pas comprometlre son
^utorité morale par des écarts de
langue ou de plume, ni devoir rep'etler d’avoir laissé succomlier la
lionne cause par la lâcheté de sa
*^onduite.
* *
*
Qu’il nous soit permis, en termi'
baiit, de déplorer que des hommesi
"Apparemment éclairés, et (tes jourPaux qui se targuent de libéralisme,
"’aient pas rougi de blâmer les
pasteurs do nos Vallées d’avoir usé
d’un droit incontestable et rempli
leur devoir de bon citoyen.
On nous pardonnera d’avoir re''endiqué, avec l’accent de la iilus
entière conviction et en toute sineérité de conscience, l’exercice du
droit et du devoir qu’a tout pasteur
de lie rester étranger à rien de
pe qui constitue la vie de la nation
a laipielle il appartient. Nous abandotiiious à ceux qui l’ont inventée ,et
"b la (iratiqiient guère, la maxime
eleiii nè oleUori, qui ne sera
Jamais celle d’
un pasteur vaudois.
l*oiir 1» uiém4»îre
du i-egrotlé docteur VOLA.
, Ub comité s’est formé, sur l'initiative de la Commission administrative
dbl’bôpital de la 'l’oui', pour lioiiorer
la mémoire du regrelté docteur KtieiiVola, en érigeant sur sa tombe un
bjode.ste monument qui rappelle ses
"'enfaii.s et son droit à la l'cconnaissance de tous les habitanis de la
..^llde. Ce Comilé est composé de
Maggiore, prof. ; chev, Robert,
AAyndic de la Tour; av. J. Vola repre.sentaul de la famille du défunt;
prof. Revel et Jalla représentants
de la
pn
presse locale; E. Geyrnonat
.syndic de Mobi ; E. Giraudin du
Villar, juge ileqiaix et conseiller;
chev. Mourglia syndic de Rora ; 11.
Tourn assesseur; 1C .Vlbai’in conseiller de Imserne S. Jean; J R.
Cougn pei'cepteur; 1). Monnet syndic d’Angrogne.
Les membres du Comilé, persuadés d’interpréter les sentiments
de gratitude et de regret de nos
populations qui sont si fort redevaliles au regretté docteur, nourrissent
une ferme confiance dans la réussite de la souscription populaire
([ui va être initiée dans le but qui
vicnld’être indiqué, vu qnepersonne
ne voudra refuser sa contribution.
J.a souscription est ouverte auprès
de tous les membres du Comilé qui,
à leur tour, verseront les sommes
(|ui leur seront confiées entre les
mains de M. J, D. Gougu, caissier
du Comité.
!,es deux feuilles locales commenceront tout (Je suite la publicaliou
des listes de sousciiption.
Les membres du Comilé.
INFORMATIONS.
Le Comité Exécutif de la future
Exposition Générale Italienne de
Turin a nommé M. le chevaliei W-T
zecker membre con-espondiml h' la
Commission orgauisalruu^ di la 1
section (Ex])loraLion)de la IX" Di
vision {Italiens à i’élraiiger),
M. Weitzecker espèi’c (pie cela hn
permettra de faciliter les choses à
ceux de nos frères à l’étranger (tout
spécialement à nos ctiers missionnaires) qui voudront figurer à l’Exposition. M. Weilzecker se met à
leur disposition, en rappelant que
le terme extrême pour présenter le.s
demandes d’expo.ser a été fixé au
30 Juin prochain.
Considerazioni sui rapporti cornmerciali franco-ilaliani.Tonno, Derossi 1897. Opuscule de 32 p. leiidanf,
8
- 32
au moyeu de dormées exaclos, à
provo(.|uer uu ra[>[>i'odii,'mctil comrnei’ciid eiilre le.s deux gt'audes u >lions iiéo-lai.ines
1). Hevel, Une ascension au M.
Visa — JJans les Vallées Vaudoises
et dans la vallée du Guîl.
Grenoble '1896. lixlraits du lîiillelin de la Société des d'ourisLes du
Daupbiné.
Récit de nombreuse.^ excursions
alpines entre lesquelles la plus impjltante est la péi'illeuse escalade du
Vîso par le versant N. E.
Il sera aisé à l’auteur de corriger,
dans la nouvelle édition qu’il piépare,
(]uel(]ue.s inexactitudes telles (¡ue celle
(jui i'ail confondre la fête du 15
Août avec celle du Statulo.
Des photographies très-belles ajoutent au prix de cette publicalion,
d’un genre nouveau parmi nous. Ges
planches sont: la vue prise depuis
le fort de Mirabouc, le Pian del Re,
les Sources du PÔ, et le village de la
Ghalp, au pied du col de la Gioix,
sui' le versant français.
Le poète protestant. Nouvelle feuille
religieuse poétique. Publication mensuelle. Abonnem. Ü.60 par an. Rédacteur et Admin. M. Négrier pasteur
à Gastelnau de Brassac (Tai n).
Dons poor les pauvres Aruièiiieus
Au N“ préc. eil’aoer.- A. Jakier past.
3,45, qui avait déjà paru sous d'autres
noms. Report Fr. 1177.
A’. Germain. M. Bertalot, ex-aiic. 2 —
Math. Plavan l,üO — J. D. Bounous anc. 1
__ D. Genre rég. 1 — Marianne Malaiiot
0,50 __ Michel Long 2.
Jean Kibet, Bric Maneille 3 — M.lles
Huntington et Revel, Sarzana 26 — Madeleine Margarin 5 — ü. Petlegrin, Monnets 20.
Total Fr. 12;i9,10.
anc. Gorahe ; anc. Avondet; M.me Beux.
S. Germain' O. A. Tron ; Roslan syndic;
ano. Long; anc. Laiitelirui ; B. Vinçon conseiller; L. Vinçon cons.; Fr. Soulier; Balnias, Rone.s; borami, Itone,? ; Bounous (Aabouta ; M.me Revel. - Envers-Pinache ■
Veuve Lageard, Plan ; ancien Couoourde ;
ancien Ijong, Vivian; — Pérouse: AlexBeri,; ancien Grill. -- Poinaré: Weitzeeker, ane. Gomstantin ; F. Genre ; V. Baret; V'.ve Rostan-Poët —- 7‘crr/er : Rostan
past. ; anc. Peyrot; Poët, Grarigettes; Pierre
Pons, Be.s.sé ; J, P. Pons ex-anc., Bessé.
— Chabran : Pascal ¡syndic; Je, Barai. —
Maneille: M.me Peyran. — Macel; Trou
past.; J. Tron t'eu Fr-; Matthieu. M. Prochet, Pi. S. Charles, Turin; Petrai, S. Remo;
Revel, fiarzana; Medie, Florence; Alinari,
Rome; Mu.ston, Paierme. — Angleterre:
M.me Gilly, M.lle S. Rivoire. ■— Combe,
Utah; Bai'idun, Ros. Tala.
Abonnoiiients payés:
Pour 1896; MM.C. A Tron, S. Germain;
H. Monnet, Pigiierol; J- et P. Ribet, Faure,
Pomaro; Phil. Martinat, Orgères Pral ; F.
Jahier, E. PInaclie.
Pour 1897: M. M. A. Gay past.; ABalmas, Serre ; Forneron inst., la Tour.
Envers-Portes : M.lle Monnet ; anc. Monnet;
POUR LA MAISON UNIONISTE.
L’Union ch rélieu ne de la Tour,
recüunais.sanl toujours plus l’utilité
et le besoin d’une maison unioniste,
se piO[)Ose, pour alteiridre plus lot
ce but, d’organiser un bazar pour
l’automne pi'ochaiii.
Im Commission permanente nommée à cet elîet invite toutes les
pej'.somies qui veulent et peuvent
l'aiie quelque chose, à protUei' du
temps qui reste de la saison d’hiver
pour pi'éparer <ies olijets i|ui seront
reçus avec lecounaissaiice.
La Commission.
i PRÉCEPTEURS ET INSTITUTRICES
I désirant se placei' peuvent s’adi'esser
à la « Euglisli and Foreign Agency ol
M.'’’’ Lee.süu - '17 Park View - ilarrogate — England ».
E, BONNET, pasteur, Angrogiia.
Jk.'V’XS
L’on recherche uu Portier pour
le Tem[»le de Piguerol.
Pour informations s’adiesser au
Pasteur Pascal.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpins-