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Quarante-quatrième année.
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26 Févi-feip 1909.
BaaaosaaaaW^iÉâiBA
N. 9.
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L ECHO DErEULEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’aboimement par an:
Vallées Vaucloises . . Fr. 2,50 — Italie . . .
Etranger.....................
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On s’abonne; à Torre Pelliee nu bnieaii d'ndmini.'itraiion ei à
r Imprimerie Alpine; dans loutis les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
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S’adresser pour la Rédaction à M. N.Tourn, prof., "^ot-re Pelliee,
et pour l’Administration à M. J. CoissoN, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. , , , ik „ant
Les changements non accompagnes de la somme de lo cent
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. I V, 8).
SOMMAIRE :
Avis — Giovanni Davide Turino — Ephémérides vaudoises — Le 17 Février à Villesèche — Programme électoral — La iôte
de l’Emancipation à Paris — Chronique
— Livres et journaux — Nouvelles politiques.
AVIS
La majorité des abonnés ayant favorablement répondu à notre appel (non
compris ceux de la Tour, cependant)
nous n’avons pas cru devoir suspendre
l’envoi du journal à ceux qui ne se sont
pas mis en règle. Nous prévenons toutefois les abonnés qui se font encore
tir'er l’oreille que nous allons, à partir
de la semaine prochaine, procéder, à
leurs frais, aux recouvrements 'par la
poste de tous les abonnements de 1909
qui nous sont encore dus. Veuillez donc
-nous éviter cet ennui aux uns et... à
l’autre. L’ADMINISTRATEUR.
Giovanni Davide Turino
Des fenêtres de ma maison, je pouvais le voir s’élever, droit et solide, le
vieux ciprès. J’avais demandé aux
voisins: ils l’avaient toujours vu là,
et il avait supporté les gelées et les
tempêtes, les vents impétueux qui
avaient déraciné tant de ses compagnons. Puis, un jour, un nouvel ouragan avait passé, et le. vieux ti'onc
s’était brisé.
C’est ainsi que j’ai devant l’esprit,
la figure de Giovanni Davide Turino
le pasteur qui me reçut comme membre de l’église. Les plus âgés l’avaient
déjà connu eux aussi sur la brèche,
les premières années de l’évangélisation en Italie. Hardi et franc toujours,
dans les vastes et beaux temples comme dans les salles qui auraient dû
plutôt s’appeler des granges, ou sur la
Voie publique, ou avec un char biblique, franc et hardi toujours.
L’église de Milan, dans la période
de sa jeunesse, est, on peut bien le
dire, son œuvi'e, et je me revois encore enfant dans cette obscure salle
de Via delta Rosa, d’où devait sortir
plus tard la belle et floiâssante église
de San Giovanni in Conca. Ce fut la
période d’or de son ministère, et combien d’âmes ont appris de lui à conilaître le Sauveur. Parmi les étrangers
demeurant à Milan et protestants de
naissance, plusieurs avaient quitté leur
église pour entendre la prédication
de G. D. Turino, qui leiw paraissait,
comme elle l’était en effet, pl«« évangélique, plus strictement fidèle à la
parole du Christ,
. '“M
Il fut ensuite pendant de longues
années encore, pasteur de l’église de
Gênes, formée pur les soins d’un homme supérieur tel que Matteo Procliet.
Et de Qênes son activité l'ayonnait
dans les communes voisines, (Spécialement à Sanpierdareua. Toujours solide, toujours fort, toujours actif, toujours bi'ûlant du désir de faii'e connaître l’Evangile de Christ. La limite
d’âge marquée par le règlement avait
frappé sa position juridico-ecclésiastique, si je puis a.insi dire, mais laissé
intact le « miles Chrisli».
Et il meurt en combattant, car il
y a quelques jours à peine que le
journal a publié de scs écrits. Il avait
la plume facile et efficace, c’est dans
ce champ d’activité religieuse à mon
avis, qu’il réussissait le mieux. Il assimilait bien ce qu’il lisait et savait en
donner la synthèse dans des articles
intéressants qui restent comme un témoignage de la grande activité, du
zèle et de l’ardeur de propagande que
'possédait cette caraetéi'istique figure
d’évangéliste.
Quoique d’une autre génération, il
ne . s’était pas rendu étranger à celle
au milieu de laquelle il vivait, et les
questions sociales étaient, présentes à
son esprit dans toute leur angoissante
réalité, et il sentait la grande responsabilité des églises vis-à-vis d’elles.
Je ne pense certes pas avoir tout
dit de lui. Je n’ai voulu qu’apporter
une fleur de l'econnaissant souvenir
à un vieil ami de famille et à une figure de notre œuvre d’évangélisation,
distinguée par son activité fidèle et
variée au service de Christ.
Mahio Falchl
Nous nous joignons à notre collègue
pour déposer une fleur d’affectueux
et reconnaissant souvenir sur la tombe
du vénérable vétéran qui vient de nous
quitter. L’Echo des Vallées n’eut jamais de plus dévoué collaborateur que
M. Turino. Il ne se passait presquepas de semaine qu’il iie nous adressât
un, parfois deux, de ces articles, d’une'
écriture claire et ferme qui n’aurait
pas laissé deviner scs 85 ans, tantôt
donnant des nouvelles des progrès du
règne de Dieu en Italie ou ailleurs,
tantôt résumant des articles parus dans
des revues ou journaux étrangers, tantôt commentant et appliquant un passage de la Bible... Les dimensions de
notre feuille nous obligeaient souvent
à renvoyer l’article reçu dans la semaine, mais cela n’empêchait pas qu’un
autre n’arrivât la semaine suivante.
Si nous faisions paraître tous ceux que
nous avons encore dans notre casier
- nous le ferons, au moins pour quel
ques-uns - VEcho profiterait encore
pendant bien des mois de sa collaboration. Qui le remplacera ?
Nous exprimons notre, plus vive
sympathie à Madame Turino et aux
autres membres de sa famille.
N. Tourn.
êphemerides vaudoises
24 Février.
Nutiftcalion de l’Edit d’émancipation.
Ce fut bien le 17 Février que Charles
Albm’t signa l’édit d’émancipation des
Vaudbis; mais ce ne fut que sept jours
plusAard que le public en fut informé,
c’esfcà-dire le Jeudi 24 Février.
A-ce propos, il est peut-être opportuntde faire ici la chronique de ce
fameux mois de Février 1848 et montrer comment l’émancipation des Vaudols fui le complément nécessaire du
Statnto, donné au Piémont dans ce
môme mois. Nous la déduisons de deux
articles précieux parus dans le Bulletin de la Société d’Histoire Vaudoise de 1898: « La fête du 17 Février » par J. J. Parander, et « Dove,
quando e corne fu fonnolato l’Atto di
Emaucipazione », sans nom d’auteur
(pages 58 à 71).
Le 5 Février le « Corpo Decurionale » de Turin avait présenté au roi
avec une sainte audace, la demande
d’une constitution pour le royaume.
Le
7, Charles Albert convoque un
Conseil de 17 personnes qui discutent
tout le jour sur la situation.
Le 8, la discussion continue tandis
que la foule attend sous les fenêtres
du palais la réponse à sa demande;
et vers le soir le roi émane une proclamation déclarant qu’il va donner
à son peuple le Statuto, dont la rédaction est confiée à ses ministres.
Du 9 au 15 eurent lieu cinq séances du Conseil des ministres à cet
objet, dans lesquelles Borelli (intérieur)
et Alfieri (instruction publique) obtinrent du roi la promesse d’ajouter au
projet de loi deux articles qui devaient mettre les Vaudois sur le même
niveau que les autres citoyens.
Le 17, Charles Albert remplaçait
ces deux articles par un décret, c’està-dire par l’Edit d’Einancipation.
Le 18, cet édit était envoyé aux
trois « avocats généraux » du l'oyaume
pour qu’ils donnassent leur préavis
au sujet de son enregistrement.
Le 19, celui de Turin, comte Federico Sclopis, donnait son avis favorable.
Le 21, l’avocat général de Nice,
Mari, en faisait autant.
Jeudi 24, arrivait l’avis, aussi favorable, de Pinelli, avocat général de
Gênes; et l’édit était enregistré, ce
qui permettait de le faire connaître
au public. Aussi la Gazzetta Piemon-'
tese pouvait-elle annoncer le soir que
le lendemain elle publierait l’édit.
Aussitôt des milliers de personnes
se portent sous les fenêtres d’Amédée
Bert, pasteur Vaudois et chapelain des
ambassades protestantes à Turin, acclamant aux « frères Vaudois » et
chantant l’hymne de Mameli.
A peine cette foule s’est-elle retirée, t
Axnédée Bert écrit en termes émus la
grande nouvelle à Monsieur Bonjour,
pasteur à Saint-Jean, et à tous les
frères émancipés » et remet sa lettre
à son sufifragant le candidat J. J. Parander qui part encore avant minuit
pour les Vallées, en cabriolet, accompagné d’Etienne Malan, chocolatier.
Vendredi 25, avant le jour, ils sont
à Pignerol où ils chargent M. Monnet
d’envoyer la nouvelle par un exprès
au Val Saint Martin; et au lever du
soleil les voilà à Saint-Jean, et puis
à La Tour, en plein marché.
La nouvelle se répand si vite dans
tous les hameaux, que le soir, au moment où à Turin l’édit était publié et
les ambassades protestantes s’illuminaient, toutes les Vallées faisaient des
illuminations et des feux de joie extraordinaires.
Samedi 26, plus de 500 Vaudois
avec leurs drapeaux descendaient à
Turin et y faisaient le soir une ovation au marquis Roberto d’Azeglio qui
avait beaucoup fait pour leur Emancipation.
Dimanche 27, à 8 h., réunion de
prière et Te Deum à la chapelle de
l’ambassade Prussienne, suivie de la
participation (à la tête du cortège) à
l’immense démonstration faite par le
Piémont entier à Charles Albert, en
signe de reconnaissance pour le Slatuto qu’il avait accordé à son peuple.
Teofxlo Gay.
Le 17 Février h Villesèche
C’est toujours avec une certaine émotion que le bon Vaudois arrache de sort
calendrier la feuille du 16 Février, et
qu’il lit la date de la fête de l’émancipation. Les scènes de 1848: Charles
Albert signant l’édit qui assure aux vaudois la liberté de conscience et de culte la joie du peuple opprimé pendant des
siècles, au moment où il entend la grande
nouvelle envoyée par Amédée Bert aux
Vallées - la députation vaudoise portant
le drapeau d’honneur au roi et entonnant les chants de l’époque: «Coll’azzurra coccarda sul petto », etc. - les larmes du vieux Josué Melile qui s’écrie:
« Seigneur, tu laisses ton serviteur aller
2
* ^ . ffs
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en paix, car mes yeux ont vu ton salut! » - en un'mot, toute la vision du
passé se présente d’un coup à ses yeux, et 11 sent le besoin de se prosterner en
s’humiliant devant l’Auteur de tout don
excellent, de faire monter à Lui les accents de sa reconnaissance et une fervente prière en faveur de son peuple
afin qu-’il comprenne mieux le grand
privilège dont il jouit, et que chaque
Vaudois prouve par sa vie entière qu’il
est un affranchi du Seigneur Jésus, et
, ~ qu’il connaît la véritable liberté. Ce sont
là les pensées qui. remplissaient notre
cœur quand, le 16 Février au soir, nous
vîmes la belle guirlande de feux de joie
s’allumer sur les hauteurs des vallées
de Pérouse et de St. Martin. La fête
est célébrée de ce côté des montagnes
avec un respect tout particulier.
Le Mercredi matin, le plus beau soleil éclairait la vallée, et à 9 heures le
grand cortège des enfants de toutes les
écoles de la paroisse, bannières en tête,
partait des Clos pour monter à Villesèche. Le craquement des mortraits annonçait à toute la vallée que la fête avait
commencé. Que c’était beau de voir
cette procession montant, montant vers
le sanctuaire. Nous la suivions en disant
tout bas: Plus haut! Plus haut encore
vers le Dieu d’amour, qui veut que nous
l’aimions par dessus toute chose: - Serrons les rangs et puisse un nombreux
cortège de nos chers compatriotes, rassemblés dans toute la péninsule, des Alpes à l’Etna, nous suivre, guidés par
nos fidèles évangélistes. Nos beaux drapeaux tricolores flottaient en se détachant admirablement sur la neige qui
^ était tombée abondamment la semaine
dernière, et qui étincelait au soleil. C’est
■■ d^ns le vieux temple de la paroisse, si
simple et si original que la cérémonie
eut liéu.
Les 144 enfants et les grandes per:,sonnes, en nombre plus considérable encore, prirent place sur les vieux bancs
(dont plusieurs datent du commencement
du 18“° siècle). La grande galerie avec
ses guirlandes de fleurs peintes, les escaliers, les petits bancs apportés dans
les couloirs, les moindres espaces, tout
était bondé, et jusqu’à midi sonné, personne ne songea à sortir, et nul ne
trouva le temps long.
Monsieur B. Soulier, pasteur de la pafoi sse, dirigeait la fête. Après le chant
de notre beau cantique « Gloire au Dieu
d Israël, gloire au Dieu de nos pères», la prière et la lecture d’une portion des
saintes Ecritures, il prononça une allocution pleine de vie, dans laquelle il
nous exhorta à prendre pour devise les
paroles de Josué: « Moi et ma maison
nous servirons l’Eternel », - puis rappelant quelques souvenirs historiques
de la vallée, et racontant comment jadis
la chasse la plus fanatique était donnée
aux enfants vaudois pour les arracher
à leurs familles et les renfermer dans
des couvents, il invita les enfants à considérer la valeur du plus précieux héritage de nos pères, le St. Evangile, et
a ne jamais le vendre. « Les temps
ont changé, cette fête doit être celle de
la reconnaissance, mais aussi celle d’une
nouvelle consécration à Dieu ». M. le
pasteur Peyrot prit ensuite la parole
pour inviter ses auditeurs à faire un examen de conscience. Il y a danger à s’appuyer sur le glorieux passé de notre
histoire. Regardons au présent. Si Christ,
le Roi, apparaissait tout à coup au milieu de nous, et qu’il fît l’examen de
chacun de nous, il ne nous demanderait pas^: Es-tu vaudois ou romain, mais
bien ; Es-tu converti ? M’aimes-tu ? Que
d’égoïsme encore dans notre peuple, que
de routine diabolique, que de mondanité, que d’orgueil ! Humilions-nous !
Oui, mais cela ne suffit pas. Ne restons
pas les bras croisés. Il y a une lutte à
livrer contre le mal, sous quelque forme qu’il se présente, contre l’alcoolisme,
l’avarice, l’impureté, l’intolérance, la paresse, etc. Pensons à nous et à nos
compagnons de route vers l’éternité, et
faisons Christ Roi, alors nous pourrons
vraiment célébrer la fête de l’Emancipation.
Après un chant italien vint le tour
des enfants. L’estrade érigée jadis par
le bien regretté et toujours, bien aimé
pasteur Micol - dont le ministère fidèle
a laissé une trace bénie dans bien des
cœurs, - fut cédée aux petits représentants des différentes écoles de la vallée.
C’est avec un vif intérêt que nous entendîmes les dialogues, les récitations
et les monologues prononcés par ces
chers enfants. L’italien et le français se
succédaient, et nous prîmes plusieurs
leçons de morale qui touchaient grands
et petits. A bas la gourmandise, l’avarice, l’égoïsme, l’arrogance et compagnie !
Vive l’Italie! La petite Madame Perron
des « Eroine Valdesi » (serra-nt son nouveau-né dans ses bras) vint réciter son
monologue: (franchement, bien qu’admirablemenf appris par cœur, j’aurais
choisi un autre monologue!) Même la
mspa Teresa attrapa son papillon.
C’était plaisir que d’entendre ces petits acteurs réciter si naïvement et avec
un parfum de rusticité qui charmait,
leurs rôles, et de voir sur leurs frais
visages toutes les émotions d’occasion
se peindre si franchement. - Et puis, que
nos simples et modestes coiffes vaudoises que l’on porte beaucoup par ici,
siéent mieux aux jeunes filles que'^ces
chapeaux modernes à carrousel, avec
des écuelles peintes pour boutons, que l’on voit ailleurs.
Une noble lettre du député Facta, lue
par M. Soulier, produisit un sentiment
de vive satisfaction dans l’assemblée.
Peu après midi la cérémonie fut close
par un dernier cantique et la prière.
Nos félicitations aux braves régents
et aux institutrices de Villesèche, pour
la bonne réussite de la fête. Que de
patience et de persévérance il a fallu
déployer pour faire apprendre les chants
et les récitations à la jeunesse confiée
à leurs soins.
Mais la fête n’était pas finie. - Le
cortège redescendit aux Clos où une
bonne collation attendait petits et grands.
- Là encore régnait la plus grande simplicité, accompagnée d’une franche cordialité, - et les toasts portés venaient,
on le sentait, du fond du cœur. - La
patrie, l’union, la solidarité pour le bien,
l’étude de l’Histoire vaudoise et la consécration de tous nos dons, particulièrement de celui du chant, au service de
Dieu en furent les objets. N’oublions
pas de mentionner le solo d’un cher
ami qui chanta plus ou moins soutenu
par d’autres voix le vieux refrain : «Du
haut des monts!....» et «La liberté s’avance ! c’est Charles Albert qui lui donne
la main ». De temps en temps la porte
de l’école où le banquet avait lieu,
s’ouvrait, et on entendait les chants de
la jeunesse dirigés par M. Massel, qui
furent généralement applaudis. Pourtant
pas assez, d’après une voix sortie) du
chœur, qui observa: «Il han pâ tutti
bâtu d’Iâ man ». Chantez seulement de
votre mieux, chers jeunes amis, eL ne
vous souciez ni des applaudissements
ni des critiques du public!
Et nous aussij Vaudois^ faisons de
notre mieux, non pour chercher la louange des hommes, mais pour obtenir
l’approbation de Celui qui nous a dit:
« Vous jugez selon la chair; moi je ne
juge personne....Si vous persistez dans
ma doctrine, vous serez véritablement
mes disciples; et vous connaîtrez la
vérité, et la vérité vous affranchira».
D. P.
i'rojjraminc éieeforal
Sc , le 20 Fév. 1909.
Cher Directeur,
Ce n’est pas comme candidat à'la
' députation que j’écris ces lignes, il
; me manque les moyens pécunières,
mais seul(‘inent comme simple élec
teur du cinquième collège de Turin.
Ce dont l’Italie a un ui’gent besoin
ce sont des députés qui s’occupent
directement de l’agi-iculturc; non seulement d’une culture spéciale mais des
besoins de celle-ci, tels qu’ils se présentent dans les diverses régions de
notre belle et encore pauvra patrie.
Parler d’agricultui'e sans parler d’agriculteurs c’est trop vague et pas
pratique. Pourquoi sommes-nous en* core aussi en arrière, et pourquoi
I avançons nous si lentement dans le
chemin de la civilisation agricole?
J’en vois la cause première dans la
crasse ignorance des gens de la campagne, ignoi'ance voulue par le clergé
et par les autorités, en général, et par
les paysans, bien souvent. Ceux-ci
croient en savoii' assez et dans leur
sottise orgueilleuse ils se croient les
nourriciers de’ tout le monde. Ils
croient en outre que les lois ne sont
pas faites pour eux. Voici un exemple
tout chaud, malgré ce temps de neige.
Il y a un article de ioi sur la chasse,
qui défend absolument de tendre des
pièges aux oiseaux qui viennent se
réfugier près des habitations pour chercher quelques grains ou auti-e chose
pour subsister jusqu’à la fonte de la
neige. Eh bien, que font nos campagnai-ds, presque sans exception ? Ils
tendent partout des pièges et détimisent en quelques jours plus d’oiseaux
que tous les chas-->eurs d’Italie en quelques mois.
Ce que j’ai constaté, depuis une
quinzaine d’années, et d’autres avec
moi, c’est que partout les oiseaux ont
énormément diminué et qu’à mesure
qu’ils diminuent les maladies de tou
tes sortes augmentent sur chaque espèce de végétaux.
Il faudra bicuitôt un professeur de
chimie dans chaque commune pour
découvrir l’oilgine des maladies et
chercher des remèdes efficaces pour
sauver l’agriculture. Que sert-il aloi'S
que nos législateurs étudient les lois
des pays plus civilisés que le nôtre,
pour introduire des lois excellentes
qui ne seront que peu ou point mises
en pratique ?
Tenez, par exemple: après .32 ans
que la loi sur l’instruction obligatoire
a été votée, il y a encore presque le
.35 °/o des conscrits qui ne savent ni
lire ni écrire, et combien y en aurat-il qui passent pour lettrés et qui ne
sauront qu’écrire leur nom, et cela à
20 ans! Si j’étais à l’étranger ça me
ferait honte d’être Italien.
Et tant que l’ignorance régnera en
Italie nous serons toujours serviteurs
des autres, comme nation d’aboi-d et
trop souvent encore comme individus.
L’ignorance toujours mène à la servitude.
Mais si d’un côté nous avons encore
trop d’ignorants, de l’autre nous avons
ti’op de déclassés. On s’achemine aux
études pour obtenir une ou deux licences et si possible la laurea, et
ensuite on se présentera à tel ou tel
concoui’s, en nombre de plusieuz’s centaines, pour un emploi des plus médiocres.
Donc, entre les deux extrêmes, il
faudrait une instruction générale plus
pratique pour nos braves travailleurs
de la terre, et que la classe supérieure, instruite, n’ait pas honte de
s’occuper et de donner, si ce n’est les
bras,, au moins l’intelligence et le cœur
— et avec celùLcij ça va sans dire
qu’il Y a la bourse V au progrès plus
rapide de l’agriculture et de l’agriculteur.
Pourquoi n’y a-t-il pas encore en
Italie comme en France le Crédit
Agricole au taux du 2 “/„?
Avec crise de vin, manque de blé
et de bétail et progrès de toute sorte
de maladies des végétaux, sans parler
des intempéries, l’agriculture se traîne
et se traînera encore longtemps misérablement après l’industrie et le
commerce au lieu de les précéder.
D. L.
LA FÊTE DE L’ÉIVUNCIPAUON A PARIS
Notre cher et vénéré M. Appia nous
écrit :
llObis, N. D. (les Cil., 22[2 1909.
Cher Monsieur,
Merci de nous avoir donné une petite place dans VEcho, pour annoncer
notre réunion de hier, où, une fois de
plus, avec nos amis vaudois de Paris,
nous avons pu jeter un coup d’œil en
arrière de 50 et 60 ans, sur les dâte's ‘
mémorables de 1849 à 59.
Cesare Balbo disait, en voyant le
jeune monarqueVictorEmmanuel apposer
sa signature au bas du traité de paix
avec l’Autriche: « C’est une trêve de 10
ans»! Il avait remarquablement raison,
mais qui aurait deviné le chemin qu’allait parcourir le fils de Charles Albert :
de Novare, par Palestre et Solferino,
Florence et Naples, - à Rome. Certes
Victor Emmanuel avait raison, quand,
dans son discours du trône de 1852,
le 4 Mars, il disait : « Ripensando le
« passate fortune dello Stato ,e raffron« tandole colle presenti, dobbiamo tutti
« sentire profonda gratitudine verso la
« Provvidenza, che cosi palesamente ha
« benedetta l’opera nostra ». Nous faisions chorus aux paroles que le roi
Galantuomo avait personnellement voulu
introduire dans le discours adressé à
son peuple. Je me rappelais aussi les
paroles qu’il écrivait le 9 Octobre 1860,
d’Ancône, aux Italiens du Midi: «Je
« suis monté sur le trône au jour d’un
« grand désastre national. A ce moment
« mon père me donna un exemple su« blime de grandeur d’âme, renonçant
« à la couronne pour sauver sa propre
« dignité et la liberté de ses peuplés.
« C’est cet exemple qui m’a guidé, c’est
« ce souvenir qui a été mon étoile tu« télaire et je tiens à ce que vous sa« chiez à quel degré j’ai le sentiment
« des devoirs que devra accomplir celui
« que la Providence appelle à devenir
« le premier roi d’Italie ».
Nous nous sommes fortifiés en évoquant ces souvenirs et en rappelant les
noms de ceux qui ont, par leur dévouement, leur sagesse, leurs efforts et leur
foi, contribué à élever le peuple vaudois à la hauteur de sa vocation si '
nouvelle et si grande. Mieux qu’aucune
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partie de la nation italienne, les Vaudois ont pu ...constater, que c’est bien
la Providence divine, qui les a préparés
à leur tâche, et préparé la tâche pour
les descendants de ceux qui ont été
fidèles jusqu’au sacrifice au devoir.
Le souvenir des désastres du Midi
et celui de la" belle carrière de notre
regretté collègue et ami M. D. Turino,
donnaient à nos causeries un cachet
d’actualité et de sérieux.
Au reste, dans l’hisfoire de l’Italie et
de notre petit peuple, pendant les dernières 60 années, ce 'qui me frappe,
c’est que rien n’élève, n’agrandit et
n’ affine autant les individus et une
société, que ràc'complissement d’une
"grande œuvre; ici, comme partout, la
parole du Sauveur se confirme; Cherchez premièrement le royaume des deux
et sa justice et toutes les autres choses
vous seront, données par dessus.
Agréez, cher M. Tourn, mes salutations bien dévouées
G. ApPIA, PasL
CHRONIQUE
M. le pasteur A. Jahier nous-prie d’annoncer qu’il donnera ce soir Vendredi
à 8 heures, à Sainte-Marguerite, sa causerie sur son Voyage en Calabre qu’il
a dû renvoyer. Dimanche, pour ne pas
nuire à d’autres réunions.
La campagne électorale paraît se dérouler — du moins jusqu’ici — d’une
manière assez calme. M. Soulier, qui
n’a plus besoin, après quatre législatures,
de l’appui d’un comité électoral, visite
les diverses fractions du Collège.
Dimanche, un groupe d’électeurs, en
majorité socialistes, s’est réuni à la Tour
et a .proposé la candidature de M. Giretti, qui avait déjà été recommandé par
un Comité radico-socialiste de Turin.
Mais, chose curieuse, c’est du côté des
catholiques que se manifeste cette fois
l’opposition la plus acharnée contre ce
candidat, évincé déjà à trois reprises. Quoi
qu’il en soit, étant données, d’un côté les
idées et la couleur politiques de M. Giretti,
qui ne sont évidemment pas celles de
la majorité du Collège, et de l’autre la
position de M. Soulier, soutenu par le
gouvernement et qui, malgré quelques
défections, aura encore pour lui la bonne
majorité des votes aux Vallées et un
nombre beaucoup plus considérable que
par le passé dans la Plaine, sa réélection ne paraît pas douteuse.
A propos du Comice ci-dessus, la
Stampa de Turin, de Lundi dernier, rapporte qu’il s’est tenu sous la présidence
de M. D. Revel, pasteur de San Giovanni, « ed uno dei più stimali ed
ascoltati delta yallula-^. Décidément
la Stampa continue à être mal informée
par ses correspondants. Car, ici, tout le
monde sait que M. D. Revel n’est ni
le pasteur de San Giovanni, ni pasteur
vaudois, vu qu’il a abandonné le ministère actif depuis des années, et que,
sur sa demande, il a cessé de faire partie du corps pastoral vaudois.
Là où la Stampa voit un fait « sintomatico », nous ne voyons, nous, qui
sommes mieux informés, qu’une grosse
erreur ou, peut-être, une insinuation
malicieuse de son correspondant, qui
tente de surprendre la bonne foi du corps
électoral.
Mutualité scolaire. Une réunion convoquée par le Président de la Société
d’Utilité publique a eu lieu Dimanche
à 2 heures à S.te-Marguerite, pour un
entretien sur la question de la Mutualité scolaire. Après une discussion sur
l’utilité de cette institution, admise en
principe par tout le monde, une vingtaine de personnes se sont inscrites
séance tenante pour former une section
de VAssociazione Nazionale della Mutualità Scolastica.
Manifestation du 22 Février. Comme
il y aura prochainement une conférence
donnée par Alma Dolens sur un sujet
ayant trait à la propagande pacifiste, la
Société locale de la Paix s’est bornée
Lundi soir à tenir sa séance annuelle,
au lieu de l’assemblée, publique habituelle. Après quelques paroles du Président et de M. le professeur Falchi sur
la manifestation du 22 Février, l’ordre
du jour proposé par M. Moscheles et
recommandé par le Bureau de Berne est
voté à l’unanimité. Il est ainsi conçu:
« N'uii- protestons solennellement contre le
maintien du principe de la force à notre époque de lumière, alors que les peuples et les
gouvernonients proclament a l’onvi les bienfaits de la Raix.
« Nous dénonçons comme immoral le transfert d’un territoire, par un traité ou autrement, d'une pui.ssance à une auire, sans avoir
auparavant donné aux pO).mlai.ions afïeciées
par de tels changements, l'oecasion pleine et
entière d’exprimer librement leurs dé.sirs et
d’accorder leui‘ consentement.
« Nous croyons aussi qu’un traitement fiyal
et humain des tribus indigènes, établies aux
confins de la civilisation, éeatlerait graduellement la néce.ssité de leur faire la guerre et
de s’engager dans des expéditions punitives ».
Le Président rend compte de l’activité
de la Société depuis le Congrès de Milan
en 1906; et le caissier donne le compte
rendu financier, puis on passe à l’élection des membres du Conseil de direction. Comme le nombre des sociétaires
est descendu à 125, on décide de réduire
à 6, au lieu de 9, celui des membres
du Conseil. Sont nommés MM. Mario
Falchi, Emile Eynard, Jacob Fornerorf,
Jean Romano, M.me Gay d’Agostino et
M.lle Marie Monastier. M. le professeur
Tourn avait prié l’assemblée de bien
vouloir ne pas le réélire. ,
La Société Eco dello Studio tiendra
D. V. sa séance anniversaire Samedi
27 courant, à 8 h. du soir, dans la
grande salle du Pensionnat, qui lui a
été obligeamment prêtée.
Le public y est cordialement invité,
et spécialement les Membres Honoraires.
Le Président: GaY CÉSAR.
Dimanche prochain à 8 heures, dans
l’Aula Magna du Collège, M. le pasteur
C. A. Tron donnera une conférence sur
l’Anticléricalisme. Ce sujet d’actualité
ne manquera pas d’attirer un grand
public.
î*!-iisitol. Cette église a voulu elle
aussi témoigner sa sympathie chrétienne
envers nos frères évangéliques de Messine, victimes du tremblement de terre,
en recueillant les dons suivants, envoyés
directement à notre Comité d’Evangélisation :
Collecte au temple
Ecole granile de gaçmis
M. Héli Long, légent
M Eugène Revel, pasteur
M lle Madidaine Revel .
L. 50,—
» 6,» 4,—
» 5.—
» 5,—
Total L. 70,
.\îco. Une vente a eu lieu, dans
un des locaux du Temple Evangélique
Vaudois de Nice le 17 courant, en
faveur de l'œuvre générale que notre
Eglise poursuit dans cette ville. Elle
a été très animée et le résultat financier a dépassé toutes les espérances.
Détail intéressant, comme l’année dernière déjà, notre pasteur àl. Emile
Pons, et sa Jeune femme avaient su
gagnei' à cette œuvre de nombreuses
collaboratrices... catholiques ! Cette an
née trqîs des dames vendeuses étaient
catholiques'et un grand nombre des
acheteurs appartenaient à cette confi'ssiop.
’’“ ElfRES ET JOURNAUX
.Ami de la Jeunesse.
Sommaire du numéro de février.
Une réparation — Causeries illustrées sur
l’art — L’enfer de la guerre — Batailles —
L’utilité des larmes — La brebis du voisin Mardis gras — Zigzags asiatiques — La briquetterie — Autour d’un désastre — Ecroulement d'une église — Les fées bienfaisantes
des r.liamps — Variéiés.
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\oiiveiles politiques
Notre modeste feuille ne se prêterait
guère à un examen approfondi du sujet
qui occupe ét préoccupe, en cet instant,
l’opinion publique dans notre pays.
Nous avons cependant le devoir de
tenir nos lecteurs au courant de ce qui
s’est passé d’un peu saillant, le long
de la semaine, à l’égard des élections
politiques. Vous pensez bien que chacun des grands partis qui vont entrer
dans la lice, est en train de passer ses
forces électorales en revue, de les organiser, dans le but de sortir victorieux
du combat. Cela n’est d’ailleurs que
très naturel. Il n’est pas moins naturel,
de voir le Vatican feindre de se désintéresser, ou peu s’en faut, de la question, en protestant qu’un parti catholique pur (!) n’aura jamais son appui.
(N’empêche que tous les curés du royaume aient, d’autre part, reçu l’ordre
d’appuyer efficacement les candidats
donnant les plus amples garanties de
ne jamais rien entreprendre contre les
intérêts de l’Eglise... romaine). Il est
encore naturel de constater une fois de
plus le peu d’entente existant entre les
différentes fractions du parti démocAtique (radicaux, républicains, s;ocialistes)
qui, faute de pouvoir s’accorder - chacun prétendant être l’unique dépositaire
de la vérité progressiste - vont probablement encore perdre quelques collèges. II est plus naturel encore de voir
le gouvernement de M. Giolitti mettre
tout en œuvre pour que la majorité
ne sorte pas amoindrie de la lutte; aussi,
ses lâches compromissions avec les pires
ennemis de notre pays - ai-je besoin de
les nommer? - sont-elles à l’ordre du
jour. La victoire n’est qu’à ce prix,
paraît-il ; M. Giolitti veut vaincre et il
vaincra, n’en doutez nullement. 11 en a,
du reste, comme nous tous^ l’absolue
certitude, tant et si vrai qu’aucun membre du Gouvernement n’a éprouvé le
besoin de « faire l’article »j dans un
discours électoral quel qu’il fût. A quoi
bon prêcher à des archi-convertis ?
Cela nous amène à vous dire un mot
de la lettre programme de M. Sonnino
à ses électeurs. A la bonne heure: en
voilà un qui semble savoir ce qu’ il
veut. La lettre de l’homme d’état toscan
renferme dans sa brièveté tout im programme de gouvernement. M. Sonnino
se déclare partisan d’une armée forte,
préparée à toute éventualité, qui soit
le bras droit de l’Etat, apte à sauvegarder toujours les intérêts légitimes .et
vitaux du pays. Au sujet de la question
financière, il déplore avec beaucoup d’à
propos que le Gouvernement ait trouvé
le moyen d’augmenter de 150 millions
les appointements des employés de l’Etat
et qu’il n’ait même pas songé à dégrever sensiblement les impôts écrasants
sur Jes terrains, les maisons, là richesse
mobilière, sans parler des denrées -de
première nécessité. Quant à la politique
étrangère, M. Sonnino voudrait qu’on
avisât aux meilleurs moyens de dissiper
les malentendus avec l’Autriche: mais,
d’autre part, ajoute-t-il, nos alliances
doivent de plus en plus être fondées
sur une réciprocité d’intérêts, plutôt que
sur la crainte que pourrait nous inspirer
tel de nos alliés. Je souligne, enfin en
terminant, ces mots marqués au coin de
la sagesse: On ne vit pas de négations;
je suis donc contraire à tous les anti :
antisocialistes, antifranemaçons, anticléricaux etc., car cela nous amène forcément, à nous opposer à tout ce qui
nous viendrait, de mauvais comme de
bon, de tel ou tel autre parti, de telle
ou telle autre école.
— Il résulte de la statistique dü
commerce d’importation et d’exportation pour l’année 1908, que ks marchandises importées en Italie représentent une valeur de plus de 3 milliards^
tandis que nous n’avons exporté que
pour l.SoS millions. Le déficit de plus
d’un milliard est comblé en grande partie
par les envois d’argent des émigrants
et par les revenus de la soi-disant « industrie des étrangers»..
Le czar Ferdinand de Bulgarie a
profité de l’occasion qui lui était offerte
par la mort et les funérailles du grandduc Vladimir, son ami personnel et son
parent, pour se rendre tout récemment
à St. Pétersbourg. En temps ordinaire
cela n’aurait pas eu la moindre importance; mais vous n’ignorez pas qu’aucune puissance n’avait jusqu’ici officiellement reconnu, ni le nouveau titre' de
Ferdinand, ni, par conséquent l’indépendance de la Bulgarie. Or, la cour et le
gouvernement russes, viennent de rendre au czar des Bulgares les « honneurs
correspondants au titre qu’il a assumé».
C’est donc une sanction, une « reconnaissance » belle et bonne, quoi qu’en
dise la Turquie; et maintenant que la
glace est rompue, les autres puissances
vont peu à peu reconnaître à leur tour
le nouvel état.
~ Les rapports austro-serbes, sont
toujours fort tendus. La Serbie est armée
jusqu’aux dents; sa presse continue à
tenir un langage des plus provoquants;
mais l’Autriche n’a pas le moindre intérêt à châtier ce roquet qui aboie et ne
peut pas mordre. La Serbie a peut-être
raison, mais l’Autriche est de beaucoup
la plus forte. Et alors!...
’ — La flotte des Etats-Unis, partie
des côtes de l’Atlantique le 16 déc. 1907,
pour faire le tour du monde, vient d’entrer en rade de New-York, accueillie par
une innombrable foule en délire, après
avoir parcouru sans encombres, environ
42.000 milles marins. Jamais encore un
pareil tour de force n’avait été accompli par toute une flotte de vaisseaux de
guerre. j. c.
.4' . |>nyéM ri mou (|■■iUallcé!i.
1001: J. L'Ibiirn, junior, Gla.^prow.
A. Rivoik, gérant.
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