1
Compte-courant avec la Poste
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie................... L. 3
Tous íes paya de Pünîon
de poste..............» 6
Amérique du Sud . , . . » 9:
On s’abonne;
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Cboz MM. les Pasteurs;
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
et à 1‘imprimerie Alpina à
Torre Pellìce.
l/abonuoment part du 1. Janvier
et se paie d’avance.
Année XVIL N. 49.
Numéros séparés demandés avsnl
le tirage, iO centimes chacun.
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S'adresser pour la lîédactioii àM.
le Past H. Meille, Torre Pellice
et pour l’Administration à M
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payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serea léttioins. Act. 1,8 Suivantlavérilé avec la charité. Eph. IV, 15, Que ton règne vienne. Hnttb. VI, 10
Si « III III aire:
Ne dois-je teniv aucun compte de mon
propre bonheur ? — Correspondance _
Le ver rongeur — Ingénuité, légéreté
ou autre chose ? — Chronique Vaudoise — Pour les affames de la Russie — Nouvelles Religieuses — Avis.
NE DDIS-JE TENIR AUCUN COIIPTE
de mou propre bonheur?
Il est juste que vous teniez compte
de votre propre bonheur, en lui attribuant la part d’importance qu’il
a réellement. Metlez-le dans un des
plateaux de la balance, mettez dans
l’autre la gloire de Dieu et le bien
de l'Univers; et n’attribuez plus à
votre bonheur, que la valeur relative
qui est la sienne. C’est ce que Dieu
fait, et c’est aussi ce qu’il vous demande de faire quand il vous demande d’aimer votre prochain comme
vous-même. * ■
En fait, vous travaillerez à votre
propre bonheur précisément dans
la mesure où vou.s l’oublierez. Votre
bonheur sera en proportion de votre
désintéressement, il peut y avoir du
plaisir dans la satisfaction des désirs
égoïstes, mais ce n’est pas un bonheur réel. Le vrai bonheur se trouve
surtout dans la satisfaction des désirs vertueux. Or pour être vertueux,
le désir doit êlre désintéressé. J’aperçois un mendiant dans la rue,
assis au bord du trottoir. Touché de
compassion, j’entre dans la boulangerie voisine et je lui achète un pain.
La physionomie du malheureux s’illumine et exprime une profonde
gratitude. Ma satisfaction à moi, sera
proportionnée à la pensée de mes
motifs. Si j’ai agi par pure bienveillance, le plaisir d’avoir fait du bien
me suffira: si le désir de paraître
bon est entré pour quelque chose
dans mon action, je ne serai pas
tout à fait content, à moins qu’elle
ne soit connue.
Vous rencontrez un pécheur entièrement corrompu. Votre compassion est excitée; vous parlez à ce
pécheur et vous l’amei lez au Sauveur.
Si vous avez eu pour motif d’en acquérir de l’honneur auprès des hommes et de vous assurer la faveur de
Dieu, vous ne serez pas complètement heureux tant que votre action
ne sera pas colportée de bouche en
bouche; peut-être même ne le serez-vous ù moins qu’elle ne soit publiée dans les journaux. Mais si
vous n’avez eu d’autre désir que
celui de sauver une âme de la
mort, dès que vous verrez ce désir
2
È”... } _ 386 —■
i-i;'
accompli, votre satisfaction sera eompiéte et votre joie sans mélange. De
même en est-il pour tous les devoirs religieux: le bonheur est exactement proportionné au désintéressement.
Si vous vous appliquez à faire le
bien, en vue du bien lui-même, vous
serez heui'eux en proportion du
bien que, vous ferez. Mais si vous
vous proposez comme but votre propre bonheur et que vous fassiez le
bien seulement en vue d’être heureux, vous manquerez votre but.
Vous serez semblable à un enfant
qui poursuit sa propre ombre: il ne
peut jamais l’alteiiidr'e, elle reste
toujours à la même distance de lui.
Supposons que vous soyez dans le
cas que j'ai cité plus haut et que
vous n’ayez aucun désir de secourir
le mendiant, mais que vous ayez en
vue d’obtenir l’approbation de telle
ou telle personne; vous n’éprouverez
alors aucun plaisir du bien fait au
mendiant; seule l’approbation que
vous aurez recherchée pourra vous
satisfaire. De même, si travaillant
à la conversion des pécheurs, ce
n’est pas par amour pour les pécheurs que vous agissez, celte conversion ,ne peut vous rendre heureux, elle n’aura rien qui puisse
satisfaire le dé.sir qui vous s^ura fait
La vérité est que Dieu a fail le
codijr de l’homme tel, que pour être
heureux, ii' doit se proposer comme
but le bonheur des autres. Les gens
du monde manquent leur but, parcequ’au lieu de rechercher le tionheur des autres, ils recherchent leur
propre bonheur. C’est la recherché
même du bonheur qui rend lé bonheur impossible. Si l’homme voulait
abandonner cette recherche et se
vouer au bien, il serait heureux.
(Finney — nouv. discours).
CORRESPONDANCE
Florence 23 No’vembre 1891.
Cher Directeur,
Etant membre d’une Commission
nommée par le Synode pour composer une nouvelle liturgie, je voudrais soumettre à vos lecteurs quelques idées particulières, pour voir
si elles ne rencontreraient pas trop
d’opposition, si elles trouveraient
quelque approbation, si elles seraient assez conformes aux sentiments du peuple de Dieu parmi nos
vaudois pour nous diriger dans la
liturgie qui doit exprimer et régler
son culte, ,
L’Eglise Vaudoise, comme les Eglises Réformées de Suisse et de
France, pour rendre plus solennelle
la célébration de la Sainte Cène, la
célèbre seulement à quatre époques
de l’année, à Noël, à Pâques, à Pentecôte et au commencement de Septembre.
A Noël, elle coïncide avec la célébi ation de la naissance du Sauveur,
à Pâques avec celle de sa mort et
de sa résurrection, à Pentecôte avec
celle de l’effusion du S.t Esprit. La
célébration de la Sainte Cène coïncide ainsi avec celle des grands faits
de la rédemption.
Au commencement de septembre,
à l’époque de diverses récoltes, on
pourrait célébrer un autre grand
événement de la .rédemption, annoncé dans les Ecritures, ettattendu
par l’Eglise, le retour de Jésus Christ
dans sa gloire, pour recueillir les
fraits de son œuvre. « Toutes les
fois que vous mangerez de ce pain
et que vous boirez de cette coupe,
vous annoncerez la mort du Seigneur,
jusqu’à ce qu’il vienne ». La célébration de la Sainte Cène doit donc
aussi se rattacher à l’attente de l’avènement du Seigneur.
Il n’y a pas de doute que le souvenir des grands faits de la rédemption! contribue à la solennité de la
Sainte Cène. >
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Si
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38^
La liturgie doit oiMr, pour ces
grandes occasions, un formulaire
particuliérement solennel. Dans ces
grandes assemblées, où le nombre
des communiants ost considérable,
il servait à désirer que le culte consistât entièrement en un service de
communion, qu’il n’y eut pas l’inévitable sermon, qu’au moins il fût
laissé facultatif, et qu’alor’s il 'fût
d’autant plus soLnnel et impressif
le dimanche précédent et le dimanche suivant. On commencerait parla à comprendre que le culte ne
consiste pas dans le sermon; l’on
ne dirait plus que l’on va au sermon, mais que l’on va au culte, au
service divin.
Tan dis, que,pour plus de solennité,
la Sainte Cène serait toujours célébrée principalement, aux quatre époques, en coincidence avec les grands
faits de la rédemption, pour d rati’es
raisons également importantes il serait convenable qu’elle fût célébrée
plus souvent, A cet égard il n’y a
plus de régie dans l’Evangile; il n’y
a pas même un exemple bien établi
qui fasse règle. Dans les Actes des
Apôtres nous lisons que tous ceux
qui croyaient étaient ensemble en
un même lieu, que tous les jours
ils persévéraient d’un commun accord dans le temple, qu’ils rompaient
de pain de maison en maison, prenant leur repas avec joie et avec
simplicité de cœur. Dans l’Epître
aux Corinthiens nous lisons que S.t
Paul établit une régie, mais sans
dire combien de fois la S. Cène doit
être célébrée.
L’Eglise doit satisfaire les besoins
des âmes. Les âmes réveillées, qui
s’étudient à vivre dans la communion
du Seigneur, sentent généralement
le besoin de la Sainte Cène. Aussi
y a*t-il des églises dans les quelles
elle est célébrée tous les dimanches
ou au moins tous les mois.
Célébrée avec de pieuses dispositions la Sainte Cène sera toujours
assez solennelle. Toutelois célébrée
fréquemment, entre un petit nom
bre de frères, elle sera plutôt familière.
Voulant concilier l’ordre et la liberté, et maintenir da’hs tous les
cas la vérité, dans laquelle réside
la véritable unité, il convient que
la liturgie offre aussi des formulaires, plus familiers et adaptés à divers
besoins.
Deux besoins méritent d’être piincipaltemcnt considérés. 11 y a des
âmes affan^ées et altérées de justice,
plutôt timorées, qui ont besoin d'assurance et d’assistance. Heureuses
âmes, bien qu’elles se sentent malbeureuses! 'La Sainte,Cène répond
à leur besoin, elle les rassure. 11 y a
des âmes assurées de Jeur salut, toutes croissantes dans la grâce, mais
qui ont besoin de nourriture et qui
la trouvent dans la Sainte Cène, qui
ne goûtent rien autant que la Communion. Heureuses, bienbeureuses
âmes !
Mais si ces âmes ne trouvent pas
leur nourriture dans Téglise, elles
la cherchent ailleurs. C’est ainsi q'ue
se sont formées diverses églises dissidentes, qui n’ont janiais d’existence'
durable, et qui affaiblissent l’Eglise
eti la divisani, ou en séparant les
membres vivants. Au lieu de critiquer et de blâmer les dissidents, il
taut prévenir la dissidence, en ôter
la nécessité, ne lui donner aucun
motif, satislaire libéralement et ré
guliérement tous les besoins.
Conservons nos anciennes coutumes: les quatre communions, avec
quelques modifications avantageuses, qui contribuent à l’édification.
Mais ne nous renfermons pas dans
ces coutumes comme si en elles résidaient la loi et les prophètes. A
de» besoins nouveaux ne faut-il pas
adapter rie nouveaux moyens d’édification? Ne pourrions-nous pas avoir
des communions plus familières, et
le choix entre divers formulaires?
P. Geymonat.
4
388
Palermey 23 Novembre i89i.
M. H. Meille,
Directeur du Témoin.
Cher ami,
Tu as usé de tes ciseaux au bénéfice, — tant est qu’ils le jugent
lel-de tes lecteurs, en reproduisant
de la « Voice from Ilaly » quelques
pages qui sont suivies de n \a signature. Pourquoi faut-il que l’honorable rédacteur de la Voice eut déjà manié le même instrument, par
respect à cet autre agrément de vos
prércgative.s de publicistes, c’està-dire « la tyrannie de l’espace ».
Imagine-toi l’état du pauvres patient après de telles opérations, et
surtout lorsque las de se voir ainsi
découpé, il voudrait appuyer sa tête
endolorie et il ne trouve hélas pour
tout oreiller qu’un tas de coquilles
que le «proie» a charitablement
recueillies à son intention! En écarter
quelques - unes des plus gênantes
serait-ce peut-être devenir impatient?
et ajouter quelques unes des lignes
retranchées, sera-ce derindisci'étion?
C'est ce que me dira Ion prochain
numéro. «Ad ogui buon fine » pour
le dire à la palermilaine, je trace
les lignes suivantes;
Padre Angélico s’appelle Collosi
et non Collesi, (1) sa mère l’envoya
à Caslelbuono et non à Gastelbruno,
c’est a Gibilmana et non à Gibilmania qu’il se rendit ensuite. Le manuel de morale qu’on lui fit étudier
fut celui de Rodrigo Sancio o Sanchez et non celui du Rodrigo Saurio
di Sauchez.
Parmi les émondages, avec des
ciseaux de marque anglaise, il est
deux pousses que je voudrais, pour
l’intelligence du récit, enter à nouveau :
1.® quand après avoir parlé de
la profession solennelle de G. Collosi
par laquelle il devint le moine
(1) Got erratum nous le prenons à notre charge;
tous les autres nous les renvoyons au rédacteur de
la Voice, à moins que notre ami de Palermo ne veuille
en rendre responsable son écriture hardie^
Padre Angelico, vous imprimez « ses
supérieurs voulurent même lui donner l’ordre de la prêtrise ». — Il semblerait qu'il ne roblint pas. Or voici
ce que j’ avais écrit dans le manuscrit anglais :
« Jusqu’à cette époque (de la pro» fession monastique) il n’avait ja» mais étudié ni théologie, ni mo» raie, mais exclusivement le latin,
» la réthorique, la philosophie; ses
» supérieurs, voulant lui donner l’or» dre de la prêtrise, lui firent élu» dier pendand quinze jours quel» ques traités sur l’Eglise, les
» ordres, l’Eucharistie. Le dS Sep» temhre 4888 il fut consacré sous
» diacre à Nircosia, le 22 du même
» mois, il était diacre à S. Filippo
» d'Agira et le jour après, prêtre.
» Il « bénéficia » d’une dispense du
» pape, vu qu’il n’était âgé que de
» vingt-deux ans, taiidisque les lois
» canoniques en exigent viugt-qua» tre ».
2“. Pour expliquer le travail intérieur qui se produisait dans l’âme
de Padre AngeUco, et les causes de
détachement qui le séparaient toujours plus de Rome, après avoir raconté l’iricident de la Bible de Diodati brûlée au couvent, nous ajoutions ;
« Les sentiments qui dominaient
» alors, chez Padre Angelico; étaifnt
» une pronfonde indignation, et un
» violent dégoût pour de tels procédés;
» sa foi dans le romanisme était
» ébranlée, il se trouvait comme dans
» un crépuscule, le Soleil de justice
» ne s’était pas encore levé pour lui.
» Le père gardien, voulant l’attacher
» toujours davantage au couvent et à
» lui-mcme, se montra prévenant
» et pour lui faire respirer un peu
» l’air du dehors, il F envoya dire
» des messes dans les différentes
» églises de Gatane. Mais il se trouva
» que l’efi'el fut tout aulre: Les moi» lies reçoivent 4 francs pour cha» que messe, mais à ce prix ils ne
» donnent que ce qu’en jargon ec» clésiastique ils appellent « la pré-
5
,'i'¥
!jS9
stsnce )); quant à « l’intention »
c’est-à-dire l’application du bénéfice sacramenta! , elle reste au
profil du couvent, à moins que
l’Eglise, où le moine célélu'e la
messe, n’ajoute un supplément de
1.30, pour avoir outre la « présence s, « l’intention ». La plupart des Eglises se contentent de
la présence et ainsi les milliers
de dévôls qui s’y rendent, ne retirent aucun bienfait du sae-ifice
(à leur insu) vu que leur prêtre
ayant économisé 1,30, le couvent
revend à d'autres le « bénéfice »
de cette même messe,
« Padre Angelico était scandalisé
de ce malpropre commerce. Comment, se disait-il, la présence du
prêtre à l’autel est côtée plus haut
(4 fr.) que le bénéfice dérivant de
la présence réelle et bienlaisanle
du Gbrist dans le sacrement (1,30)?
« Et quelle tromper ie pour le.s
masses qui croyent qu’on dit la
messe pour eux, tandis qu’elle est
en faveur d’autres gens! »
« Les messes de sutï'rage étaient
une autre source de scandale pour
lui. Les parents désolés de la perte
de leui'S bieri-aimés, payaient de
fortes sommes au couvent pour
des messes de c< requiem » que
l’on chantait « présente cadavere»,
mais les moines avaient l’ordre d’en
réserver a l’intention » c’est-à-dire
le bénéfice réel au Provincial ou
au Père Gardien, et cela parcequ’ils avaient à liquider un stock
arriéré de messes, et ils se justifiaient disant: « Il y a bien du
temps pour ce défunt, qui vient
de moui’ir, il y en a d’autres avant
lui qui attendent depuis longtemps. »
« Ainsi les parents qui croyaient
avoir hâté la traversée de cette
mer de feu purifiant qui se nomme
purgatoire à un des leurs, avaient
été tout bonnement mistifîés en
començant à remplir la bourse de
ces phai'isiens. Le Général de
l’ordre ayant envoyé depuis Rome
au Père Gardien 2000 messes à
»2 fr. pièce, celui-ci en expédiais
à Padre Angelico qui se ti'ouvait
à Pollina pour les dire en raison
d’I fr. l’une. Le digne suppôt de
iVlaromon se réservait le 50[0 pour
» sa commission. »
Si tu es arrivé jusqu’ici, cher- ami,
sans épr'onvér le besoin de te servir
du pénible iiistiaiment, laisse encore un instant le.s ciseaux sur la
table et permets-moi, en terminant,
de le dire que ce que j’avais écrit
sui' le Padre Angelico n’était pas
destiné à la publication. Ayant envoyé à quelques ami.s d’outre Manche une notice qu’ils auraient fait
circuler entre eux, un de ces excellents atnis se trouvait avoir dos liens
de rédaction avec la Voice\ et qui
est-ce qui échappe à ces nienheufeux journalistes? Pas même le pape;
combien moins un pauvre moine
défroqué!
En anglais et en français cette
publication peut trouver une justification, en italien elle paraîlrait de
la réclame; or j’ai toujours laissé a
d'autres, aux aptitudes plus prononcées, la grosse caisse; quant à moi
je la bannirais à jamais de l’oi'chestre évangélique.
A. Muston.
LE VER RONGEUR
dans les Ecoles secondaires de l’Italie
sulvantR. M.VRIANO
U s’agit de l’influence morale
qu’exercent sur les jeunes gens les
gymnases et les lycées. Celte influence est nulle. Qu’elle en est la raison vraie profonde. Le philosophe
de Naples répond:
Suivant moi la cause la plus substentielle et déterminante de cet état
de choses, bien qu’elle soit cachée
et que beaucoup ne le reconnaissent
pas, c’est l’absence dans ces écoles
même d'une lueur de notion se rapportant à Dieu, de religion. Cet élément est cependant très essentiel,
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6
- 3ÔÔ
surtout en Italie, où, à la maison et
dans la famille, on ne s’en soucie
pas et on ne lui atlribue aucune
importance, et où, ce qui est encore
pis, plus on s’élève, et plus cet élément est méprisé jusqu’à n’être plus
considéré que comme un article de
convenance et de décence sociale.
J’ai toujours considéré comme très
dangereux, comme monstrueux même, qu’à des jeunes gens qui seront
bientôt des adultes et qui sont, d’une
manière ou de l’autre, destinés à
prendre une large part à la vie publique et politique, on parle de paganisme, de la civilisation Grecque
et Romaine: et qu’on ne dise pas
une seule parole ni de l’évangile de
Christ et de la civilisation chrétienne
qui est la nôtre, ni des vérités .sublime.s^ des idéaux élevés que cette
civilisation a tirés de cet Evangile.
Celte monstruosité explique et justifie en partie la conduite des soidisants'jlibéraux qui, pour l’éducation
de leurs enlanls, préfèrent les établissements des prêtres et des moines
à ceux du Gouvernement.
!m?î!ïîi>inr\ffiroïïffl!!Tffiffiïï!TtnniwtîOTtiïï!ffiïïff!ïïfflWfflnntnHTfff!nïïîîi!TOffl^^
itiLésW'
C’est la demande que nousnous sommes faite en lisant le dernier Numéro
du « Grido di Guerra » organe de
l’Armée du Salut pour les Vallées
Vaudoises et l’Italie. Nos lecteurs
veulent-ils résoudre eux-mêmes le
problème?,Nous transcrivons ou traduisons Verbatim à leur usage les
passages qui nous ont le plus frappés dans une lecture cursive de cet
exemplaire qui nous a été communiqué.
Pag. 3, col. 4 « Le monde qui
accourait à la foire de la Tour fut
obligé de penser à son salut au milieu des achats et des ventes qui s’y
faisaient. Au miliëu des bêlements
de brebis, des grognements de porcs
et d’autres bruits semblables,on pou- '
vait entendre la voix de nos braves
compagnons attirant 1‘ attention du
peuple sur les choses de Dieu.
Pag. 4 coi. 2. La uréunion internationale- a été un succès sans précé^
dent. Le capitaine (LopresU) nous
chanta pour le pi'emier un cantique
Grec, dont le chœur « Jésus est mon
amour » fut répété avec un entrain
tout spécial. Puis vint la capitaine
Lecomte de S.t Jean qui nous fit
goûter les délices d’un chant en
Hiniliistani et Kafiir: l’auditoire saisit
l’occasion, et les chœurs; «.Stutiweya
(ter) et Tohoyela {ter) yesn ataï> furent chantés par tous, tellement que
nous croyions nous trouver dans
une salle de l’Armée à Bombay ou à
Geylan. De rHlndustani nous passons
au Piémontais, avec le chœur :
1 soun libéra {bis) Da tuli i mei pecà
que tous chantèrent joyeusement.
Puis vint l’Allemand, l’Espagnol, le
Français, l’Anglais, de sorte.que nos
auditeurs peuvent être satisfaits d’a-■
voir eu à chanter dans 8 langues
diverses, sans dépenser un sou».
Pag. 4 col. 3; Jugement de Béelzébul. Tel fut le but de la réunion
de lundi soir: il n’y eut personne
qui voulût prendre la défense du
Prince des Ténèbres, de sorte qu’il
fut condamné en contumace, les témoins contre lui étant unanimes
dans leurs dépositions».
Pag. 4, col. 4. Très intéressant et
très nouveau! Une réunion de métiers aura lieu à la Tour, mercredi
2 Décembre, à 8 h. p. m. pour démontrer qu’on peut réaliser le salut
et eu jouir dans toutes les classes
de personnes, tant liomrnes que femmes, dans les occupations quotidiennes, Les maçons sauvés, les agneuUeurs, les emballeurs, les ferblantiers, les manœuvres, les fileurs, les
chauffeurs, les graveurs, les lessiveuses, y prendront part dans leurs habits de travail et avec leurs instruments et utensiles ».
Et nunc erudimini^!
7
- 3Ôl
CIIUONIQIE VAEDOISE
Nous avons la douleiu' d’annoncer le départ de ce monde, de la
directrice de notre Orphelinat de
La Tour,
Après une semaine de violentes
souffrances, causées par une pneumonie aiguë, que les soins les plus
éclairés et les plus assidus n’ont pu
vaincre,
llaileiMiselle AGNÈS CHBISTÜFFEL
s’est paisiblement endormie, dans la
paix de son Sauveur, le 2 courant
à midi. .
(Jutre les nombreux amis et amies
qui l’ont entourée de leur alfection
chrétienne et dévouée, notre chère
malade a eu la consolation de voir
accourir auprès d’elle sa sœur. Mademoiselle Maria Ghristoffel, diaconesse à l’Hôpital Cantonal de Lausanne, qui a pu la soigner encore
pendant trois jours. ,
Mademoiselle Ghristoffel travaillait
depuis quatre ans au milieu de nous.
Par sa douceur et sa consécration
à la tâche difficile qu’elle avait assumée, elle avait su se captiver l’amour filial de nos nombreuses orphelines qui, toutes, la pleurent
comme leur mère, et conquérir l’estime et la reconnaissance de ceux
qui ont eu l’avantage de la cou
naître de près.
Notre établissement a fait une
telle perte, que nous invitons les
personnes qui s’ intéressent à sa
bonne marche, à ne pas l’oublier
dans leurs prières.
Nous renvoyons à la semaine prochaine de plus amples détails sur
notre bienheureuse sœur.
^a sépulture aura lieu vendredi, 4
courant, à 2 heures de l’aprèsmidi. J. P. P.
j ANGROG^E. — Après le délai voulu
I par nos règlements, les électeurs de
j l’Eglise d’Angi'ogne ont été convoI qués Dimanche dernier, 29 Novem[ bre, pour la nomination d’un second
j pasteur, dont le besoin a été reconnu
I par le Synode,
I Ils sont v.'nus en grand nombre,
: 201 sur 288 (¡u’eii porte le régisire
j d’inscription.
I Deux cents voix sur deux cent
; un volants, ont été doniiées à M.r
j Alexis Balmas. Un très grand nombre de hnllelins portaient, à côté du
nom du candidat, le mot confirmé,
l’assemblée électorale sanctionnant
ainsi la nomination faite l’an dei'nier par le Consistoire.
L’Eglise fait bon accued à la souscription ouverte dans son seiai dans
le but de compléter les honorailes
de son second pasteur.
E, Bonnet, pasteur.
— La Croix Rouge. — Dimanche
dernier, 22 cour., un nombreux auditoire réuni dans la grande école
d’Angrogne, a écouté i v<;c une at
tention soutenue et bienveillante la
conférence que M. le D"" Alexandre
i Vinay a prononcée sur l’important
I sujet de la Croix Rouge. Avec une
I grande abondance de faits, d’arguments et d’exhortations pressantes,
l’orateur nous a parlé de l’origine
de cette bienfaisante institution, de
son but éminemment humanitaire,
de ses progrès réjouissants, de ses
besoins et aussi des avantages, non
indifférents qu’obtiendraient les personnes qui s’enrolei aient dans le personnel de service pour le soin des
blessés en tem()s de guerre. L’un
des pasteurs d’Angrogne remercia
M. le Doct. Vinay et plaida la cause
de la Croix Rouge auprès des jeunes gens.
E. B,
''i ■'oï.i
8
392
FOÜR LES AEFÂllÉS DE Li RUSSIE
À reporter L. ‘,123,50
M. Rostan doct,, S. Germain « 3 —
M. Riljet past., Torre Peliice « 3 —
Société de l’Un. Ghrélienne
de Villar Peliice . » 10 —
Auguste Jalla, ancien, Villar » 2 —
E. Bonnet, pasten r . » 2 —
Auguste Melile, Florence » 5 —
Cliev. Bertet, syndic . » 5 —
Doct. Lantaret . . » 10 —
Etienne Lantaret . . » 5 —
Andreetti, S. Fedele . » 1,50
Bianchi . . . . » 1 —
G. Lanfranconi . . » 25
T. Martinelli . . » 25
P. E. (Campione) . . » 1 —
P. Calvino . . » 4 —
Union chrétienne de S. Marguerite . . . » 5 —
Total Fr. 281
Nouvelles Religieuses
Dans une conférence d’ecclésiastiques catholiques, le Père Powel a
présenté un rapport dans lequel il
expose que la situation du catholicistne en Angleterre n’a j’amais été
plus inquiétante qu’aujourd’hui, depuis les jours de la reinp Elisabeth.
L’Eglise catholique perd du terrain
dans la plupart des contrées du pays ;
le nombre de ses membres diminue
non f as seulement d’une manière
relative, n:aia absolue. Ce n’est
guère qn’à Liverpool que le nombre des catholiques a augmenté; et
encore cette augmentation ne suitelle pas le mouvement de l’augmentation de la population totale. On
annonce, d'autre part, que plusieurs
personnalités marquantes, entre autres un neveu du cardinal Manning,
sont revenues récemment à la toi
évangélique.
Il est intéressant de noter ces faits,
d’autant plus que les journaux ca
[ues font toujours grand bruit
des conversions au catholicisme, et
qu’il semblerait parfois que cette
confession fait de grands progrès
dans la protestante Angleterre.
(Témoignage).
X
En 1853, les églises missionnaires
en Chine ne comptaient que 351
membres communiants; en 1861,
elles en avaient prés de 2,000; en
1887, leur nombre était déjà monté
à 13,000 et, à la fin de 1889, il dépas.sait 37,000. Ainsi, il a fallu 48
années, de 1805 à 1853, pour rassembler les 500 premiers chrétiens
indigènes, tandis que 35 ans ont
suffi pour rendre ce troupeau 80
fois plus grand. Si les missions continuent à faire d’aussi brillantes conquêtes, quel rnagnifique spectacle
l’Eglise protestante en Chine ne présentera-t-elle pas en l’an 2,000!
{Témoignage).
PETITE GAZETTE
— Le 2, la rente italienne a été quotée
L. 91,45.
AV I S
Les membres du Synode qui ont
souscrit pour un ou plusieurs exemplaires de [’Etude sur la Révision
de la Constitution sont priés de verser sans retard à cette typographie,
par le moyen d’une cartolina-vagliar
le montant des exemplaires qui leur
ont été envoyés.
Nous rappelons qu’à la Typ. Alpina
se trouvent en vente le i.®'' Livre
de lecture (le petit David) à Vusage des écoles vaudoises et le
nouveau Catéchisme.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimorie Alpina
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