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L ECHO OES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie..........Fr. 3,
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ne seront pas pris en considération.
pour la Rédaction à M. C.-A. Tron,
l’Administration à M. J. Coisson, prof. Torre Pelltce.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...., dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV,
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SOMMAIRE: Synode de l’Eglise Evangélique Vaudoise 1915
Vaudois — Correspondance — Ecole Datine de Pomaret
Bibhographie.
A propos de nos soldats
- Chronique vaudoise —
Synode de iEilise Evangélique Vaudoise -1915.
{Suite, V. N
Bien que notre journal, dans les deux
derniers numéros, se soit longuement occupé de notre Synode, nous ne voudrions
pas passer sous silence les séances consacrées à l’histoire vaudoise, aux délégués
étrangers, à l’entretien des pasteurs, et à
la réunion du jeudi soir, réservée au public.
En étant aussi complet que possible,
nous croyons faire plaisir à nos lecteurs,
qui pourront ainsi se faire une idée exacte
de la belle et bonne semaine passée à La
Tour.
— À propos des nominations nous corrigeons une lacune étrange, le nom de
M. B. Soulier ne figurant pas au nombre
des membres de la Table, de laquelle il
a été nommé secrétaire.
LUNDI SOIR.
Séance annuelle de la Société d’Histoire
/ Vaudoise: À 8 h. 30 s’ouvre la séance par
la lecture du procès-verbal lu par M. le
prof. Maggiore. M. le président, chev.
prof. Jahier, donne lecture du rapport
annuel, mentionnant les départs du secrétaire J. D. Armand-Hugon, du viceprésident David Peyrot, du membre
Hen;tt Garrou, du marquis D’Angrogne.
Douze nouveaux membres sont venus
repaplir les vides. Actuellement la société compte 168 membres, un beau
lumbre sans doute, mais qui n’est pas
yéneore suffisant pour couvrir tous les
y frais que réclame le Bulletin, lequel a
paru cette année deux fois. Il est nécessaire de compléter l’histoire vaudoise au
point de vue politique et diplomatique,
les bibliothèques étant aujourd’hui à la
disposition de qui veut travailler, — Le
Musée qui dépend la de Société a été en
grande partie réorganisé par M. Hugon,
mais la mort l’a empêché de compléter
son travail.
Les entrées ont été de frs. 2387 et les
sorties de frs. 1865, laissant une encaisse
de 522 francs. — M. E. Eynard voudrait
que l’Administration continue à tenir
ouvert le Musée au public au moins une
fois par semaine. M. le pasteur Buffa demanderait à la Société de faire corriger
une quantité d’erreurs qui circulent sur
' les Vaudois.
Sont nommés membres du bureau pour
l’année 1915-1916; MM. prof. David Jahier, prof. Maggiore, prof. J. Jalla, prof.
Jean Coïsson et Barthélemy Léger.
Une communication est faite d’un nouveau document découvert par M. Arthur
Pascal sur les Vaudois en prison.
M. le prof. Coïsson donne enfin lecture
d’une épître de J. R. Peyran à propos de
4.
37 et 38).
la condamnation d’un Vaudois, épître
pleine d’esprit et très satirique.
MARDI SOIR.
Le temple de La Tour était bondé,
mardi soir, à 8 h., quand le corps des pasteurs, précédé par M. Bianquis, le directeur des Missions de Paris, accompagné
par le candidat M. Gustave Pons, fit son
entrée dans la maison de Dieu. Il s’agissait de consacrer à l’œuvre missionnaire
ce jeune frère et, pour cela, M. Bianquis
était venu directement de Paris. Après
quelques paroles de bienvenue prononcées par le pasteur de La Tour, M. C. A.
Tron, M. Bianquis s’adressa à l’assemblée
en prononçant le discours d’occasion,
jugé par tous comme élevé et puissant.
M. le candidat Gustave Pons, à son tour,
fit une déclaration de sa foi et de sa vocation, après quoi on procéda à sa consécration par l’imposition des mains, M.
le médorateur Léger prononçant la prière
de consécration. La cérémonie a laissé
chez tous une profonde impression, et la
collecte faite à l’issne du service qui a
produit frs. 126 en est une preuve évidente.
MERCREDI SOIR.
Les pasteurs se réunissent pour un entretien fraternel et spirituel sous la présidence du pasteur Aug. Jahier. M. le
pasteur B. Revel présente quelques observations sur ce que l’Eglise attend des
pasteurs des Vallées. —- M. Barthélemy
Soulier, pasteur, à son tour, expose quels
sont les devoirs du pasteur évangéliste
dans ces jours si difficiles. L’entretien,
entremêlé de chants et de prières, a fait
du bien à tous nos collègues qui se sont
retrempés dans cette heure spirituelle de
recueillement. Les évangélistes désirent
une plus grande communion entre pasteurs et évangélistes, nous dit M. Revel,
mais, à côté de cela, nous voudrions que,
à tour, deux ou trois pasteurs évangélistes puissent avoir la faculté de se rendre
dans les Vallées pour des réunions spéciales. Ce serait un grand trait d’union
entre nos deux champs d’activité. Cette
année la chose est facile puisque 5 postes
sont vacants dans les Vallées; d’autre
part, comme ce serait beau si quelques
pasteurs pouvaient se rendre dans notre
champ d’évangélisation. Nous voudrions
que les pasteurs des Vallées parlassent
davantage de notre œuvre d’évangélisation. On le fait dans les Eglises anglaises,
pourquoi pas chez nous ? Nous voudrions
que les pasteurs des Vallées puissent
nous informer sur les Vaudois se rendant
dans -nos villes. On ne vient à nous que
dans le besoin.
M. B. Soulier nous fait voir ce qu’est
l’évangéliste: un messager de Christ, prêchant Christ et non pas soi-même. Il ne
s’agit donc pas d’une vie tranquille et facile; il faut renoncer à soi et suivre Jésus.
L’évangéliste se prêche lui-même quand il
ne fait que penser à sa résidence. L’évangéliste qui cherche la popularité prêche
soi-même et non pas Christ. L’ouvrier
qui n’a en vue que d’aügmenter le nombre
de ses membres prêche encore sa propre
personne. Prêchons Christ, c’est l’essentiel. L’évangéliste qui ne se donne pas
entièrement à son œuvre, se prêche luimêmç;. Que doit être l’évangéliste comme
homine ? Il faut être des hommes sur le
compte desquels on ne puisse rien dire.
Que d’œuvres ont été ruinées parce que
l’évangéliste n’était pas un homme ! Que
doit être l’évangéliste comme chef de famille ? Que d’ouvriers ont ruiné l’Eglise
par le.ur exemple ! L’évangéliste doit s efforcer d’avoir toujours des rapports fraternels avec les collègues. Nous ne prions
pas assez et nous n’aimons pas assez.
L’évangéliste doit s’efforcer d’avoir toujours de bons rapports avec les administrateurs. Il faudrait aussi avoir de bons
rapports entre les Vaudois des Vallées et
ceux du dehors. Que les évangélistes nous
disent ce qu’ils font quand ils sont au
milieu de nous et qu’ils nous montrent
plus d’affection.
L’entretien agréable a fait du bien aux
présents; il est regrettable qu’un grand
nombre de pasteurs fût absent.
Réception des étrangers et aumôniers;
M. Bianquis, directeur des Missions de
Paris: Ce n’est pas la première fois que je
vous apporte les salutations de notre Société; il y a 15 ans j’étais ici; alors je fus
accueilli par M. Peyrot et M. Georges Appia. Que de changements I II y en a aussi
chez nous. Et quel changement dans le
monde ! La figure du monde passe, mais
Dieu reste et sa cause a toujours besoin
de nouveaux serviteurs. Je suis heureux
d’amener avec moi M. Pons; continuez à
nous fournir des ouvriers. La France sortira de cette lutte, épuisée. Déjà quatre
pasteurs de Paris sont morts; vous aussi
vous avez vos pertes et vous aurez encore
à souffrir et à pleurer. Il m’est doux de me
trouver ici, surtout nos pays étant alliés,
et ils combattent pour la justice et la
paix. Cette guerre nous ouvrira de grandes facilités pour l’évangélisation du
monde. L’Eglise a son travail chez nous,
mais cela n’empêche pas de penser aux
payens. Les affaires de Dieu sont pressantes, aussi nous avons besoin d’hommes et de femmes. Pasteurs, faites à la
Mission une place toujours plus grande.
Ouvrons de nouveaux horizons 1 Je ne
reviens jamais ici sans penser que je rentre chez moi. Venez aussi chez nous; je
JEAN VIGNE,lde La^Tour
Capitaine des Alpins
tombé au champ d’honneur
le 9 Septembre 1915 - à l’âge de 32 ans.
JEAN AUGUSTE JALLA, de La Tour
soldat de la Croix Rouge
tombé au champ d’honneur
le 5 Septembre 1915 - à l’âge de 26 ans.
vous assure le meilleur accueil. Voici, en
terminant, un message; M. Ran de StLoup m’a chargé de vous saluer cordialement. Je forme le vœu que la famille
protestante de France, d’Italie et de la
Suisse, se présente au monde toujours
plus unie, en faisant entendre au monde
l’Evangile de l’amour. — M. le Président
répond à M. Bianquis en ne le considérant pas comme étranger. Vos difficultés
sont nos difficultés et nous aussi nonP
faisons des vœux pour la paix sincère.
Nous sommes disposés à vous aider; nous
'continuerons.
M. Boyd du Canadá; C’est un grand
plaisir de me trouver ici comme représentant du Canadá. Je me réjouis de vos
libertés et de vos progrès. Paul félicitait
TEglise de Rome pour ses progrès: je Je
fais pour vous. Je vous remercie pour
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votre bou accueil. J’ai trouvé quelquesuns de vos pasteurs à l’étranger. J’ai été
heureux de venir; nous avons au Canadá
325.811 communiants dans l’Eglise Presbytérienne, avec une augmentation de
10.000 pour cette année. Nous avons 16
missions parmi les différents peuples qui
viennent chez nous. Nous avons 50.000
Italiens, mais ils désirent toujours rentrer chez eux, ce qui ne m’étonne pas en
voyant les beautés de votre pays. Nous
avons à Montréal une mission parmi les
Italiens avec 25 membres. Je me mets à
votre service pour les Vaudois qui se rendront au Canadá. La guerre ne nous effraye pas, elle ne peut pas nuire à l’Eglise.
La guerre ne durera pas toujours, mais
l’Eglise de Christ est éternelle. M. Boyd
apporte les salutations du docteur Shaw,
d’Edimbourg. J’apporte aussi les salutations de l’Eglise Nationale d’Ecosse. —
Le Président remercie M. Boyd de ce que
l’Eglise du Canadá s’est fait représenter
et de ce qu’elle fait pour les Italiens au
Canadá. Apportez nos remerciements au
docteur Shaw et au docteur Weer.
Docteur Miller: Je répare un oubli
involontaire: mardi vous m’avez remercié pour ce que j’ai fait pour Vallecrosia;
c’est toujours un grand plaisir pour moi
de faire quelque chose pour vous; les
souscripteurs ont été libéraux et le succès assuré. Je regrette que l’Eglise Libre
Unie n’ait pas pu envoyer un délégué
directement d’Ecosse. Nous réclamons
votre sympathie; nous avons aussi
nos déficits, ce qui explique pourquoi
nos délégués ne sont pas ici. Notre
Eglise a sous les drapeaux au-delà de
60.000 hommes. Par-ci par-là nous
avons jusqu’au 93 % d’enrôlés. Il y a un
réveil réjouissant parmi nos soldats. Ce
réveil doit s’étendre dans toute l’Eglise,
dans toute la nation et certains indices
nous laissent espérer qu’il en sera ainsi.
Nous sommes fiers d’avoir l’Italie avec
nous dans la lutte. L’Eglise Vaudoise a
aussi sa mission dans cette guerre. De
cette guerre viendra le bien, la victoire
sur Satan. — M. le Président: Votre présence suffit pour représenter votre Eglise ;
puissiez-vous le faire encore pendant de
longues années. Merci encore une fois
pour ce que vous faites pour Vallecrosia.
Nous sympathisons de grand cœur avec
vous et nous sommes heureux du réveil
qui s’accentue parmi vos soldats.
M. Ravazzini, représentant de l’Eglise
Méthodiste Episcopale en Italie: Frères
Vaudois, il me semble que l’heure actuelle est bien différente de celle de l’année dernière; après l’anxiété, il y a le
calme; nous sentons ce que nous avons
à faire chez nous. Nous avons un but et
une mission. Nous devons représenter
l’amour de Christ au milieu de notre
peuple. Je vous remercie du bon accueil
que vous m’avez fait. Que Dieu bénisse
votre peuple, vos pasteurs, votre Eglise.
— Le Président: Nous sommes heureux
que votre Eglise ait pensé à nous. Oui,
nous avons une mission dans l’heure solennelle. Puissent tous les évangéliques
la remplir.
JEUDI SOIR.
Sous la présidence de M. le pasteur
Henri Pons a eu lieu une réunion publique d’édification, à laquelle prirent part
MM. Josué Tron, Attilio Jalla, prof. E.
Comba et Paolo Calvino. Excellente réunion à tous égards.
VENDREDI MATIN.
Un culte de Sainte-Cène, présidé par
MM. Calvino, Gardiol et C. A. Tron, ouvre la séance.
Une discussion s’engage sur le 4.me
Disirici, et le Synode délibère d’unir la
Campania à ce District bien moins étendu
que les aptres. ,
À l’article Prépositions, le Synode remercie les Administrations d’avoir pensé
à nos soldats, en instituant le Comité de
Turin.
Le Synode remercie la paroisse de Turin et les Eglises de l’Amérique du Sud
pour leur générosité envers notre Evangélisation.
Le Synode recommande au Bureau de
fixer, selon le cas, le temps qui sera à la
disposition des délégués.
Le Synode recommande à la Table de
nommer une Commission chargée d’étudier si ce ne serait pas le cas de créer un
convitto pour jeunes gens.
Le Synode vote le principe que chaque
candidat qui jouit de la bourse Pellegrini et qui se refuserait d’occuper une
place vacante dans les Vallées, est tenu
à restituer la somme reçue pour les études.
Le Synode recommande à la libéralité
des Eglises l’Orphelinat Vaudois.
*
* *
Ce Synode, réuni dans des circonstances exceptionnelles, a sérieusement travaillé sous le regard de Dieu. On a évité
les luttes et les froissements, les appels à
l’amour fraternel ayant été fréquents.
Même les nominations qui, souvent, excitent les esprits et laissent de tristes souvenirs, se sont faites avec un grand calme, cela étant le résultat d’une liste
commune préparée d’avance. —• Et
maintenant nous disons nous aussi: En
avant, au nom de Dieu; travaillons tous
avec foi et courage. C. A. Tron.
A
Nos journaux, que nous recevons toujours avec le plus grand plaisir, nous ont
apporté l’écho des travaux du dernier
Synode. J’ai lu avec un vif intérêt ce
qu’ils nous racontent de la séance du
jeudi, dans laquelle deux de nos aumôniers ont parlé. Je regrette de ne pas
avoir su qu’il y aurait cette séance : si
j’en avais été averti, j’aurais cru de mon
devoir, quoique très occupé cette semainelà, de me rendre à La Tour, même pour
quelques heures seulement, et unir ma
voix à celle de mes chers collègues aumôniers pour parler au Synode de la
force des liens qui unissent ses fils soldats à notre Eglise bien-aimée.
MM. Pascal et Bertalot qui ont été jusqu’à présent aumôniers dans deux bataillons d’alpins, ont noblement parlé
de ces courageux et beaux enfants de nos
montagnes: je voudrais tâcher de compléter ce qu’ils ont dit, en écrivant quelques mots à propos de nos Vaudois qui
ne sont pas alpins.
Dans ma qualité d’aumônier Vaudois
d’une armée, j’ai le privilège de voir un
grand nombre de nos soldats de toutes
les armes, soit dans les hôpitaux, soit
dans les villages près de l’ancienne frontière, soit dans les tranchées. Il y a dans
ma zone de travail les deux régiments
d’infanterie qui réunissent le plus grand
nombre de Vaudois: l’un en a 140, l’autre 60. Le premier a été dès le commencement en première ligne, dans la partie la
plus haute de ces montagnes. Il y a maintenant deux de ses bataillons dans Ijes
tranchées à 2500 m. d’altitude. À un km.
de distance en ligne droite sur une autre
montagne il y a les ennemis. Les deux
montagnes sont séparées par un vallon
qui a déjà vu tomber plusieurs de nos
Vaudois. Nous avons eu dans ce régiment déjà 6 morts et une douzaine de
prisonniers et dispersi, sans compter 20
25 blessés. La dernière bataille à laquelle
a pris part ce régiment a eu lieu mardi
matin 7 septembre, à l’heure même où le
Synode commençait ses séances, et ç’a
été bien pénible. Que Dieu veuille consoler les parents qui pleurent leurs morts,
ou qui sont angoissés à propos de ceux
dont ils ignorent le sort. L’autre régiment d’infanterie, qui compte 60 Vaudois, n’a participé qu’à quelques batailles
mais il a eu d’autres difficultés grandes,
le manque d’eau surtout. On doit toute
l’apporter avec des tonneaux, ce qui fait
que les soldats doivent passer des semaines sans se laver : ça explique comme
quoi il y a bon nombre de malades dans
ce régiment. Un Vaudois est déjà mort
de maladie, trois sont maintenant dans
les hôpitaux.
Il y a en outre, dans les autres régiments d’infanterie, une moyenne de 2-20
Vaudois. C’est donc une vie très difficile
qu’ont nos braves « fucilieri » qui, selon
leur expression « fanno l’alpino » sur ces
hautes montagnes, et il n’y a pas à s’étonner qu’ils se sentent parfois bien tristes
quand, en regardant autour d’eux du
haut de ces cimes, ils aperçoivent ici la
petite tombe de ce soldat de Bobi qui a
été tué par un obus de 305 mm., là la
tranchée dans laquelle est tombé ce jeune
homme de Prarustin dont le frère est encore dans le régiment, plus loin, les montagnes de terre qui recouvrent les cadavres de centaines de leurs compagnons,
plus loin encore ces reticolati où plusieurs
de nos Vaudois sont tombés ou ont été
faits prisonniers. Ces montagnes qui sont
parmi les plus belles d’Italie, que de tristes pensées ne réveillent-elles pas dans
l’âme de nos frères !
Mais heureusement ils n’ont pas beaucoup de temps pour penser à ces choses.
Il fait froid là-haut et il faut s’abriter, ’
Du bois il y en a dans les vallons ; on le
porte là-haut et l’on bâtit de petites baraques où l’on peut passer la nuit sans
trop souffrir. Quelques-unés de ces baraques sont même des chefs-d’œuvres du
genre, avec des planchettes tout autour
pour y déposer les sacs, et leur brave petit poêle, formé d’une boîte à pétrole ou
de briques. Couchés sur la paille, entourés d’une couverture, le visage tourné
vers la flamme, nos soldats passent de
belles heures à causer: ils oublient même
quelquefois qu’ils sont si haut et si près
de l’ennemi.
Je suis obligé parfois, surtout sur ces
hautes montagnes, de demander l’hospitalité pour une nuit aux soldats dans
leurs baraques, et ces soirées passées en
causant avec eux avant de s’endormir,
me remplissent quelquefois l’âme de joie.
Un soir je suis avec deux soldats d’Asti,
deux catholiques qui ont même une médaille de la Vierge sur la poitrine. Ils
mentionnent en parlant un nom Vaudois.
Je leur demande si le jeune homme dont
ils parlent est aussi Vaudois de religion.
Oui, me répondit l’un d’eux; j’ai couché
dans sa tente pour plusieurs semaines et
chaque soir il me lisait un passage de
l’Evangile. Dans une autre occasion je
parle avec un soldat qui me dit: Le cap.
major ... (un bon Prustinenc) a sauvé
notre peloton pendant la bataille, en conseillant avec son grand bon sens son lieutenant. Il y a vraiment encore un peu du
génie de Janavel chez quelques-uns de
nos caporaux-majors 1
Et je pourrais continuer et vous dire
comment nos soldats savent être parfois
d’excellents colporteurs en distribuant
des traités et des journaux. Pensez qu’un
de nos lieutenants Vaudois a même
reçu ce qu’on appelle militairement un
cicchetto parce qu’il était accusé par
l’aumônier catholique d’avoir fait de la
propagâhdfe.
N’ai-je donc pas i^îson de parler de
nos nobles « fucilieri >i igui savent donner
de si beaux exempléS. Ils se plaignent
parfois que les journaux illustrés ne publient que des photos concernant les «bersaglieri » et les alpins. Qu’ils n’en puissent pas dire autant de L’Echo !
(À suivre).
CORRESPONDANCE.
Belluno, le 14 septembre 1915.
Cher Monsieur Tron,
Votre signature sur la carte qui m’a
apporté les salutations du Synode m’a
bien réjoui et je vous en remercie sincèrement.
Puisqu’il ne m’est pas possible de répondre individuellement à tous ces amis
qui se sont souvenus de moi, je voudrais
bien vous prier de le faire de ma part au
moyen de L’Echo.
Je regrette de ne pas avoir pu assister
au Synode, mais au moment même où il
commençait ses séances le ... régiment
d’infanterie dans lequel nous comptons
plus de 120 Vaudois prenait part à une
sanglante bataille dans laquelle un certain nombre de nos jeunes gens ont été
blessés ou faits prisonniers: c’est ainsi que
j’ai été très occupé à recueillir sur place,
pour les communiquer au Comité de Turin, les informations concernant ces frères.
Permettez-moi de vous souhaiter une
bonne campagne d’hiver et veuillez agréer
les salutations de votre dévoué
David Bosio.
ECOtE tATINE DE POMARET.
Les examens d’admission auront lieu,
D. V., le 5 octobre prochain dès 8 heures ;
et les cours recommenceront régulièrement mercredi 6 octobre à 8 heures.
MM. les Pasteurs des Paroisses plus
directement intéressées sont priés de porter cette communication à la connaissance du public.
Torre Pellice, le 20 septembre 1915.
Le Directeur B. Léger.
CHRONIQUE VAUDOISÇ
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. — Du soldat E. Besso: Aimable Monsieur, avec grand plaisir je reçois régu?
fièrement le journal L’Echo des Vallées et'
je vous en remercie infiniment, comme
j’exprime aussi ma reconnaissance à tous
ceux qui s’intéressent aux soldats combattants. Combien je suis heureux de
pouvoir lire chaque semaine les nouvelles
qui se. passent dans nos chères Vallées
desquelles nous sommes si éloignés. Recevez donc les plus sincères salutations et
remerciements du caporal major E. Besso.
Du soldat Timothée Ayassot; Cher pasteur, je croyais toujours pouvoir descendre de ces pittoresques montagnes et pouvoir écrire avec la plume, mais d’après ce
que je vois on ne se presse pas. Ici, malheureusement, le temps n’est pas trop
beau et le canon tonne continuellement, à
tel point que j’y suis déjà habitué. La
santé est bonne, grâce à Dieu, et je Lui
demande de me la garder. Je languis toujours que le mardi arrive pour recevoir
votre précieux Echo des Vallées que je reçois régulièrement et que je fis avec
grand plaisir plusieurs fois; veuillez accepter mes vifs remerciements et mes
sincères salutations.
Du soldat Alexandre Pascal de Massel:
Monsieur Tron, je serais très heureux si
vous pouviez m’envoyer L’Echo des Val
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lées. Ici, dans les tranchées de première
ligne, je me vois dans l’impossibilité de
vous envoyer le montant de l’abonnement; vous me ferez donc grand plaisir
de me l’envoyer (très volontiers et gratuitement). Je vous remercie d’avance
et recevez, cher Monsieur, mes respectueuses salutations.
^Du soldat Armand-Pilon Jean: Monsieur Tron, je suis fort "heureux de recevoir L’Echo qui nous donne toujours des
nouvelles de nos chères Vallées. Dieu
merci, je jouis, d’une bonne santé, mais
nous avons déjà la neige. Il nous est doux
de savoir que vous pensez à nous, comme
nous aussi nous pensons à vous tous et
aux chères Vallées que nous espérons de
revoir, après avoir fait notre devoir. S il
devait en être autrement, que la volonté
de Dieu soit faite.
LA TOUR. La V. Table s’est réunie à
la Maison Vaudoise dès le 14 septembre
et a siégé sept jours. Nous ne croyons pas
que cela se soit vérifié jusqu ici, mais on
comprendra aisément la chose, vu qu il
s’agissait de réunir deux administrations
en une, et que tout devait s harmoniser
de manière à ne plus former qu un corps
compacte. Nous croyons pouvoir dire
qu’on a bien commencé et, qu’aVec l’aide
de Dieu, tout marchera bien. Les séances
de la Table auront lieu pendant l’année
ecclésiastique en cours chaque deux mois.
Elle a nommé son secrétaire en désignant M. le pasteur Soulier, et a confié
le l.r District à son secrétaire, le 2.me
à M. J. Tron, le 3.me à M. Rostan et le
4.me à M. Fasulo.
Si jamais une Administration unique a été nécessaire, c’est bien cette
année, vu qu’il a fallu pourvoir six paroisses en appelant M. le pasteur Micol
à Praly, M. le pasteur J. J. Rihet à StGerihain, M. le pasteur Corrado Jalla à
Prarustin et M. le pasteur L. Rostagno
à St-Jean. — Les mutations dans le champ
de la Mission se réduisent à un nombre
très limité: MM. les Professeurs de théologie, la Faculté restant fermée pendant
cette année, prêteront leur concours de
la manière suivante : M. le prof. Rostagno
en assumant la charge de 1 Eglise de
Rome; M. le prof. Luzzi celle de Rue des
Serragli à Florence, aidé par M. le pastepr F. Jalla; M. le prof. Comba celle de
Rjiie Manzoni, avec le concours de M. le
pisteur Rochat, se chargeant en outre de
1^ direction de La Luce. Par contre M.
/Grilli va de Florence à Como ; M. Rostan
/ de Gênes à Siene; M. B. Revel, de Como
à Gênes ; M. Del Pesco à Rome ; M. Petrai
de Siene à San Pier d’Arena.
— La V. Table a confirmé le présidé du
Collège en la personne du prof. Jahier,
et le directeur de l’Ecole Notmale en celle
du prof. Maggiore. M. le Modérateur-adjoint a été nommé surintendant de ces
deux Etablissements d’instruction seconduire et de celui de l’Ecole Latine.
__La chaire de La Tour a été occupée
dimanche le 12 par M. le pasteur D.
Bufïa, de Naples, et dimanche, le 19, par
M. le pasteur B. Revel, de Gênes. Nous
remercions sincèrement ces deux collègues.
____Deux de nos anciens élèveS du Collège maintenant officiers, MM. David
Jalla et Samuel Mathieu, qui se trouvent
sur le front, viennent d’être légèrement
blessés. Nous leur souhaitons une prompte
guérison.
PERRIER-MANEILLE. On nous apprend que le Consistoire a demandé de
procéder à l’élection d’un nouveau pasteur, M. Del Pesco ayant décliné l’appel.
La votation aura lieu le 3 octobre prochain.
POMA.RET. Jeudi 16 septembre restera à jamais une date ineffaçable pour
les mères de la paroisse du Pomaret. Depuis plusieurs années elles attendaient la
visite de leur chère bienfaitrice et fondatrice de l’Union des mères, M.me Middleton, mais à cause de circonstances diverses cette visite n’avait pas pu avoir lieu.
Cette année M.me Miller, bien connue
aux Vallées par sa bienfaisance, répondant au désir de sa vénérable amie, M.me
Middleton, vint nous apporter son message affectueux et c’est avec un cœur
rempli de reconnaissance que nous lui
disons « merci » d’être venue ! — Malgré
que ce fut un jour de travail, une cinquantaine de Mères répondirent à l’appel, lesquelles laissant de côté pendant
quelques heures les soucis et les tracas de
la famille, se réunirent à 2 h. % dans la
grande salle de l’Ecole Latine, pour entourer la chère M.me Miller et entendre
de sa bouche les conseils et les encouragements si précieux à qui doit former les
caractères et diriger vers le ciel le pas
des enfants. Après un petit culte d’ouverture, présidé par M. Léger, pasteur de
la paroisse, la réunion acquit un caractère plus intime et plus familier et quelques mères prirent une part active à l’entretien qui termina à 5 h., environ, par
une bonne tasse de thé accompagnée de
pâtisseries offertes par la générosité de
M.me Middleton et servies par quelques .
jeunes filles de bonne volonté auxquelles
nous disons un merci de cœur.
Nous regrettons infiniment que nos
sœurs des paroisses de Pramol et St-Germain qui étaient cordialement invitées
à cette belle réunion, n’aient pas pu s’y
rendre à cause de la distance.
Une mère reconnaissante.
PRARUSTIN. M. H. Bertalot, notre
aumônier militaire qui, jusqu’ici, était
rattaché au bataillon de Fénestrellps,
vient d’obtenir d’être désormais l’aumônier protestant de la seconde armée. Son
adresse est; Direzione di Sanila dell Intendenza della seconda Armata - Via
Ronchi 35, Udine - presso il dottor Lata.
— C’est avec le cœur serré que nous
annonçons la mort du soldat Jules Rostan, fils de l’ancien du Saret. Il était fils
unique et marié, laissant après lui père
et mère désolés, une femme et un enfant.
Que Dieu soutienne cette famille si
profondément affligée.
VALDESE. Nous insérons cette lettre
adressée au Synode, arrivée trop tard pour
lui être communiquée:
Egregio Signor
Presidente del Sinodo — Torrepellice,
In quest’ora grave in cui la patria
lontana e la Chiesa madre sono poste a
duro cimento, ci sentiamo più uniti che
mai alle care Valli Valdesi, che furono
culla nostra o dei nostri padri. Non abbiamo dimenticato mai « la roccia onde
fummo tagliati », ma ora ce lo ricorderebbe il cuore se la memoria tacesse: il
nostro cuore batte all’unissono col vostro. Condividiamo le vostre ansie e le
vostre speranze, i vostri lutti e le vostre
esultanze e condivideremo anche i vostri
trionfi.
Il 15 Agosto ci riunimmo anche noi
sopra un’altura e traducemmo in preghiera ardente i fervidi voti dei nostri
cuori. Pregammo pei gruppi sparsi della
grande famiglia Valdese; ma specialmente per i Valdesi d’Italia, per le Chiese
nostre, pei nostri cappellani e combattenti.
E quando s’aprirà il Sinodo, pregheremo ancora con voi. E saremo con voi,
in ispirito, quando commemorerete quei
cari operai del Signore, morti durante
l’anno ecclesiastico e quei prodi che cad
dero combattendo. Uniremo il nostro tti- (
buto d'affettò ài vostro, ’'specialmente ^
quando ricorderete Enrico Garroy, che fu
nostro t-amatoi" pastore per due ■ anni ç
mezzo e lasciò qui a Valdese il dolce e ^<
benefico ricordo che lasciò dovunque. La
notizia della sua morte ci strappò lagrime a tutti e fu con sincero cordoglio che
lo coinmemorammo, benedicendo alla sua
memoria.
Vediamo con dolore assottigliarsi le
file delle milizie di Cristo in Italia, in un
momento in cui sorgono opportunità insperate per i banditori del Vangelo; ma
confidiamo che in quest’epoca feconda di
eroisnii, sorgano nuove anime d’apostoli,
che, temprate dall’aspra Iptta attuale,
scendano in campo, quando sarà tornata ¡
la pace, per combattere le sante battaglie
a favore degli irredenti dal giogo della
superstizione, dello scetticismo e del
peccato.
Con’ questa speranza, vi inviamo rispettosamente i migliori auguri per la
prossima sessione sinodale, per la futura
Amministrazione unica e per l’avvenire
della npstra cara Chièsa Valdese d’Italia.
\ Per r Assemblea di Chiesa
I Emilio E. Tron, past.
VILLAR. Voici quel est l’état de nos
soldats vaudois villarencs, après quatre
mois de guèrre. Un mort: Jean-Daniel
Berton, des Garins, frappé par un shrapnel le ?1 juillet dernier. — Six malades:
Jean Bouïsse et Humbert Davit, du Teinau, et Jeam Gönnet, de la Rua. Ces trois
jeunes' frères, complètement remis, sont
déjà retournés au front. Sont encore dans
les hôpitaux ou infirmeries militaires;
Jean Michelin, de Buffa, avec une .gastrite (Rome) ; Jean Baridon, de Ciavoun
de Vila, avec une entérite; aigiîé (Giacenza); Paul Geymonat, du Teinau, ayeòj
une légère gastrite (Venaria Reale). ,i—
Neuf blessés: caporal Ernest Bosso, du
Sablón; Jean Càaràonnfer, de la Ville;
et François Michelin, do Peui; blessés
respectivement à la tête, à la main et au
gônou. Mais les blessures étaient légères,
heureusement, et nos amis ont pu reprendre leur service. J ules Salvagiot, des
Garniers, Henri David Fràche, de la
Combe et Geymonat Jean-Pierre, du
Ciarmis, blessés, le premier, à l’épaule,
le' second, à la cuisse et le troisième,
aà côté droit, sont en pleine convalescence. Ils ont obtenu quelques semaines de congé et nous avons le plaisir de
les avoir parmi nous. Le caporal major
d’artillerie David Bonjour, de la PianU,
s’est blessé lui-même accidentellement,
en se laissant tomber sur un pied une
partie du canon qu’il manœuvrait. Il est
à Turin, et espère lui aussi rentrer dans
sa famille pour quelque temps. Jean Michelin-Salomon, de Buffa, a reçu, sous
l’œil droit, un coup de pied d’un mulet.
Il a dû subir une petite opération. Jean
Michelin-Salomon, du Ciarmis, s’est
blessé lui-même légèrement, en tombant
sur un « reticolato ». Il se trouve à l’hôpital militaire de Busto Arsizio.
Que Dieu soutienne et rétablisse ces
braves soldats et qu’ Il daigne protéger et
préserver de tout mal nos autres jeunes
frères dont on a de bonnes nouvelles jusqu’ici. A.. J.
P. S. —- On vient d’apprendre que le
soldat d’infanterie. Gönnet Joseph-Augustin, d’Etienne, du Sablón, a disparu
après le combat du 6 courant. Ses camarades supposent qu’il ait été fait
prisonnier paf l’ennemi. Ses parents
sont dans une grande angoisse. Nous les
recommandons à la grâce de Dieu. A. J.
BIBLIQORÍpIíÍEI y
Le Bulletin de la Société d’Histoire VauÎdoise r 35;, est sans coatredft.un des
fpilus?, intéressants parmi, <æux qui ont
paru dépuislâ fondation de la Soéiété;et
ceux qui ne nous croiraient pas n ont
qu’à lire avec attention ses 124 pages,
contenant non moins de cinq « études » et
articles.
1° La restaurazione nelle Valli Valdesi
- Documenti - D. Jahier. - C’est la continuation ou plutôt Villustration par 49 documents, la plupart inédits, de la belle
monographie du Président de la Société.
Documents qui jettent une vive lumière
sur toute une période de notre histoiye si
peu connue, et dont quelques-uns, émanant de Vaudois^ nous étonnent par leur
st;^le ilâgorneur èt un Ion de soumission
" exagérée envers les autorités.
2° Breve polemica tra Celso Martinengo
e Angelo Castiglioni da Genova - Prof. A.
Pascal. - C’est un remarquable spécimen
de polémique religieuse, comme on:,én
trouve fréquemment au XVI® siècle, entre protestants et prêtres catholiques.. ^
30 Notice généalogique sur la famille de^
pasteurs Peyran - J. J alla - très richement. documentée et complétée' parj un
tableau généalogique, allant de 1610 à
1915. i
40 Un caso di follia collettiva per una
creduta avanzata di « barbets » - T. TibàldU
- Il s’agit d’une vraie frayeur panique, qui
s’empare des Valdôlains, en apprenant
que les Vaudois se préparaient à traverser la Savoie - en 1688 - pour rentrer dans
leur Vallées, et de tout un système de défense, organisée pour repousser une aU
taque probable des redoutables « bàrbets». ’ ' ^
5° Lou bouc e lou lu ent la capelld de
Rorà - J. D. Armand-Hugon. - Une jqlie
légende que le regretté secrétaire de la
"‘' Société nous avait lue à là séance de l’année dernière. 4 ;
Sut^V-entr la liste desmiembres de la So' ciété, dpnt le ¡nombre a dépassé les 180;
. quatre nécrologies de membres morts
dans le coufant de l’ânftèe; et enfin une
longue liste d’ouvrages, de bulletins'Mè
■ ; Socîe|érd’ hMoifé, ':dé;uevu^^^ la
" ' Société a reçus' à titre'd’échanges ccintTe
notre Bulletin, ou comme « dons ». , J- C. _
‘ Iji: i '
Nouvelles fè^ ^èrs.
• ■■
Les religions dans la ^
Le « Journal de Genève « du i juin
1915 fait un premiêr article dê protestation contre l’idée quë' dette guerre est une
1 sorte de complot protestant contre le ca; tholicisme. Il dit qu’en Autriche et en
^ Allemagne les catholiques sont 63 millions, et les protestants 44 millions et
demi. Une majorité catholique ne pourrait mener une croisade en faveur de la
>, Réforme 1 De plus, dans les pays neutres, ^
c’est la presse catholique qui est la .plust
favorable aux deux empires et la plushostile à la Triple-Entente, il en est ainsii
en Espagne et en Suisse. Guillaume II sej
pose en représentant du Germanisme |
Chrétien, à la câthoKqué "«t protes-■
t^ntl fl e$t a^l ^ôit Té officielle-ï
ment. Èt voici la conclusion :
« Il est donc contraire à toute logique)
et à toute vérité dej représenter la guerre
actuelle comme une guerre de religion. Et
à l’heure où le gouvernement britanni-i
que demande à la nation un effort sans*
précédent dans l’histoire du Royaume-,
Uni, cela nous paraît très malheureux.
« La religion chrétienne est déjà suffisamment offensée par les événements ;>
n’allons pas encore chercher dans le
christianisme la cause du conflit ». G. W.
Le Christianisme au XX“® siècle.
C.-A. Tron, Diredem-responsable.
Ab. payés et non qnittancés.
H.tte Garrou, New-York. 1915 — Marie
Pons, Bloomfield (5 fr. pour « pro francese »)
merci beaucoup.
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