1
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L’abomiementae paye d’avance.
Année XXSIV. N. 46.
16 Novembre 1899
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le tirage, 10 centimes chacun.
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de ligne pour 1 fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus.
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N. Tourn, prof., Torre i*ellice et
pour TAdmiriisti'ation A M. Jean
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L’EOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous measïaz témoins. Aet. f,3. Suivant la vérité avao la charité. Rph. IV, 15. Qua ton régna vianne. Matt. VI- 10.
Sommaire :
Echos (le la semaine : une conférence à Lyon
— 44.e Conférence du Val Pélis — Conférence dn Val Pérouse — Un toast
vandois — ChroniqLue — Bibliographie —
Revue Politique — Annonces.
Echos de la semaine
Mercredi passé, 8 courant, s’est
ouverte à Lyon la seconde Cotiférmce
fraternelle (la première avait eu lieu
en i8g6) de délégués des 104 Consistoires de l’Eglise réformée de France.
Cette réunion a été d’avance le sujet
de vives discussions dans les journaux protestants français de toutes
les couleurs. On sait combien l’Eglise
réformée de France est divisée. Il y
a les deux grands partis des orthodoxes et des libéraux, connus aussi
sous les noms de Droite et de Gauche.
Les membres de la Droite eux-mêmes, unis sous le rapport de la doctrine, ne le sont pas .sur les questions
d’admini,stration, le» uns ne voulant,
pour le moment, du moins, rien
changer à" l’organisation actuelle, les
autres désirant vivement la réorganisation du Conseil central (qu’ ils
voudraient rendre électif) et si pos
sible, le retour au régime synodal
ofSciel. Ces derniers forment ce
qu’ils appellent eux-mêmes le Centre
droit, ou la Droite modérée, tandis
qu’ ils donnent le nom de Droite
intransigeante à l’autre parti.
Les divergences se sont accentuées
à r occasion de la convocation de
cette Conférence. Le Centre droit
pousse à la conciliation avec la Gauche, dont les idées, au point de vue
de l’administration, sont à peu près
les mêmes que les siennes. Par contre,
l’autre partie de la Droite voit dans
toute tentative de rapprochement
avec la Gauche, un danger pour la
foi. C’est le point de vue qui a prévalu au Synode de Bordeaux, lequel,
par un de ses ordres du jour, «charge
formellement sa Commission de veiller à ce que le statu quo ne soit altéré d’aucune façon... ».
Nous sommes donc en présence d’une
assemblée de délégués de toutes les nuances, depuis l’extrême Droite jusqu’à
l’extrême Gauche, cherchant un terrain sur lequel ils puissent s’entendre.
Le moment est certes des plus importants pour nos frères, car ils sentent
que leurs divisions sont un obstacle
très grave au progrès du protestantisme évangélique en France et une
arme puissante pour ses etineinii;,
2
362
L’entente ne se fera pas sur le terrain de la doctrine. Personne n’ y
songe, et cela ne pourrait se faire
que sur la base de formules vagues
et indéfinies qui laisseraient à chacun
la faculté de les interpréter comme
il voudrait, c’est-à-dire que les divisions seraient plus grandes qu’auparavant. Nous ne pensons pas non
plus que l’entente puisse se faire sans
danger sur les questions d’administration ecclésiastique, qui ne sont
pas toujours aussi nettement séparées
qu’on pourrait le croire des questions
(le doctrine et de foi. Par exemple,
le Synode officiel, dont feraient partie
des représentants de tous les partis,
pourrait facilement être amené à
prendre des délibérations dans lesquelles la minorité verrait, suivant
les cas, un attentat à la liberté ou
un attentat à la foi, et l’on se trouverait dans une situation analogue à
celle qui suivit le synode de 1872.
N’ y a-t-il donc pas de terrain
commun, sur lequel on puisse marcher d’accord? Il nous semble qu’il
y a celui de Vaction, Tl y a en France
comme en Italie, tant d’œuvres qui
réclament les efforts de tous le chrétiens de bonne volonté, tant d’immoralité à combattre, de maux à prévenir, de ruines à relever, tant de
charité à déployer et, aussi, tant de
haines à affronter, de calomnies à
démasquer et d’ennemis à confondre,
que toutes les forces réunies de tout
le protestantisme seraient encore bien
faibles pour la grandeur de la lutte.
Quel vaste champ ouvert à l’activité
de tous les chrétiens, quelles que
soient d’ailleurs leurs opinions particulières sur tel ou tel point de
doctrine ! Car ici tous peuvent se
donner la main. Il nous semble donc
que le moment serait venu pour nos
frères de France, tout en ne sacrifiant
rien de leurs convictions, de laisser
un peu de côté les disputes théolo
giques pc5ur diriger tous ensemble
leur activité sur ce qu’ ort a appelé
le « christianisme pratique » et que
3aint Jacques appelle «la religion
pure et sans tache ». Peut-être qu’alors cette union dans l’action amènerait, avec le temps, l’ union dans
la foi.
Nous espérons que sur ce terrain-là,
la Conférence de' Lyon pourra prendre quelque résolution pratique qui,
en réunissant les efforts de tous les
chrétiens dans un but commun prépare une union plus complète pour
l’avenir.
Notre quarante quatrième conférence libre s’est tenue au Villar. Le
8 Novembre, à 7 heures du soir,
des réunions ont lieu à la Ville, au
Serre, et à la Piantà. Le sujet de
méditation est contenu dans Romains 16, I à 16.
Le jour suivant à 9 heures du
matin, les membres de la conférence
avec un public assez nombreux, se
réunissent dans le temple. I>a conférence du Val S. Martin est représentée par M. J. P. Micol, et celle
de la Pérouse par M. J. Weitzecker.
M. Joseph Long instituteur préside
l’assemblée. Après le chant du cantique: Gloire à toi Père éternel, il
prononce une prière. Ensuite le
pasteur de Rora lit Apoc. 5, 8 à fin,
Ps. 95, et Jean 4, 19 à 24, et attirant
l’attention sur ces derniers versets,
il développe les pensées suivantes :
Adorer c’ est porter la main à la
bouche pour envoyer un baiser,
c’ est exprimer, en fléchissant les
genoux, notre respect, notre soumission, notre reconnaissance et notre
amour. Un tel acte d’adoration s’accomplit de la part des inférieurs
envers leur supérieur, comme des
fils de Jacob à l’égard de Joseph,
de Méphibosceth à l’égard de David.,
mais c’ est l'acte qui convient surtout
à la créature à 1’ égard du Créateur.
Le peuple se prosterna et adora ; les
3
— 363
anges se prosternent sur leurs visages
et adorent; les quatre animaux, les
vingt-quatre vieillards se prosternent
et adorent. — Qui faut-il adorer ?
Le Père, Celui qui a créé toutes
choses, de qui procède toute grâce
excellente et tout don parfait, Celui
qui gouverne et qui juge. Celui qui
nous aime, et qui dans les richesses
de son amour, nous a rachetés. A
cette adoration du Père est intimement unie l’adoration du Fils, elle
en est inséparable, puisque le Père
accomplit tout par le Fils. Aussi
celui qui honore le Fils, honore le
Père qui l’a envoyé — Point de
baiser d’adoration pour la créature
si brillante soit-elle, mais “ baisez le
Fils „ Job. 31, 26-28. Ps. 3, 12.
Comment faut-il adorer? En esprit
et en vérité. Dieu est esprit, il a
doué l’homme d’un esprit pour connaître Dieu. Mais l’homme est devenu
charnel, son esprit s’est obscurci,
il s’est éloigné de la vérité, et il
est arrivé à adorer la créature même
la plus vile, et lorsqu’il prétend
adorer le vrai Dieu, l’on peut encore
lui dire ; Vous adorez ce que vous
ne connaissez pas; il arrive même
qu’ il est faux dans son adoration.
Il est nécessaire que l'homme naisse
de l'esprit pour être esprit, et que
dans son esprit vienne demeurer
l’esprit de vérité, et alors il sera un
vrai adorateur — T.e culte spirituel
est fondé, il est continuel, et universel. IA où r adoration en esprit
et en vérité existe elle nous prépare
“ à servir Dieu sans crainte, dans
la sainteté et la justice, tous les
jours de notre vie„. Cette première
partie est close par le chant et
diverses prières.
Après la lecture du procès verbal,
M. H. Tron présente son rapport
sur le sujet indiqué : Le culte au sein
des églises uj>ostoli(iues. Son travail,
fait “ dans le but de découvrir les
défauts de nos propres cultes, en
vue de les corriger et d’arriver à
avoir au sein de nos églises des
cultes pleins de vie et de chaleur
spirituelle comme ceux des églises
primitives sc termine par les quatre
questions suivantes.
1. La présence du Seigneur est-elle
suffisamment sentie dans nos assemblées de culte?
2. N'y aurait-il rien à modifier
dans la manière dont nous pratiquons
les divers actes du culte ; la lecture
de l’Ecriture sainte, la prédication,
la prière, le chant et le mode^ de
célébration de la Sainte Cène?
3. Les membres de nos Eglises
sont-ils, en général, pénétrés du
sentiment que le culte que Dieu
demande de ses enfants, n’ est pas
limité à la fréquentation des assemblées religieuses, mais, qu’il consiste
dans une vie toute entière consacrée
à son service?
4. Croyons-nous que nos églises
soient dans un état normal, à l’égard
des dons spirituels, promis aux disciples du .Seigneur, et l’exercice de
ces dons peut-il avoir lieu avec toute
la liberté voulue?
La discussion est ouverte. Après
une explication au sujet des fonctions
dans l’église apostoliq.ue, les membres
de la conférence qui prennent la
parole sont d'accord pour reconnaître
que les questions posées, avec simplicité en même temps qu’avec habileté, par le 'rapporteur, sont très,
graves et qu’il n’est pas facile d’y
répondre. Que la présence du Seigneur ne soit pas assez sentie dans
nos cultes, on ne saurait le contester.
Cela tient à différentes causes : I.a
plupart ne viennent pas au culte
comme des personnes qui sc sont
offertes en sacrifice vivant, et qui
sont remplies de l’esprit, leurs cœurs
ne sont pas purifiés, ou ne sont pas
dans la vérité; ils entrent dans
l’église avec toutes sortes de préoccupations. Comment remédier à
cet état spirituel?
On se demande s’il ne serait pas
bon d'avoir des services distincts
d’évangélisation pour les non convertis, et de culte proprement dit pour
les fidèles. Cette distinction facile dans
4
âé^ —
I'
l’église primitive et dans les commencements des œtivres missionnaires
ne l’est pas pour nous. La chose
pourrait être bonne, mais ne semble
pas opportune. On risque de produire
des déchirures sans aucun bon résultat.
Au reste les services d’évangélisation peuvent être utiles aux fidèles,
et les culte des fidèles utiles aux
non croyants.
Il ne manque pas d’occasion aux
fidèles de s’assembler soit dans les
réunions de prières, soit dans la
participation fréquente à la Sainte
Cène et autrement encore. Ce qui
importe c’ est d’amener au réveil et
à la vie ceux des membres de nos
paroisses qui pensent que tout va
bien, tandis qu’ils n’ont pas la vie.
La conférence n’ arrive à aucune
proposition concrète; le sujet est, au
contraire, remis à l’étude, et il sera
de nouveau discuté à la prochaine
conférence qui se tiendra, s’il plaît
à Dieu, à Rqra, le printemps prochain. M. Al. Balmas est nommé
rapporteur.
Les livres proposés à notre lecture
et à notre étude pendant l’hiver,
sont : Esaïe, Matthieu, II Pierre.
J. D. H.
ionférence du lai ÏBFOuse
(Voir N.** précédent).
Le dernier jour d’octobre, une
petite caravane de messieurs en habit
noir se dirige de St. Germain vers
Pramol. Ce sont nos chers collègues
qui viennent de Turin, Pignerol,
Prarustin, Bobbio Pellice et Pomaret
et qui vont prêter main forte au
collègue de la Rua. A la Roua il
faut se séparer, trois d’entre nous
prenant à droite pour faire l’ascension
du Ciatagnaré et trois autres, voire
même quatre, faisant celle de Peumian
à gauche. On franchit cette hauteur
avec entrain et bientôt soit à la Rua
soit à Peumian les Ecoles sont bon
dées d’auditeurs venus pour écouter
les appels qui vont être adressés.
Le chap. IV de la 2™ aux Corinthiens fournit le sujet: Il y a des
aveugles parrpi vous, mais ils le
désirent ainsi ceux qui ne veulent
pas voir briller la lumière dans leur
cœur et dans leur esprit ; il y a des
sourds et des incrédules, mais c’est
le sachant et le voulant. Grâces à
Dieu, il y a aussi des rachetés, des
régénérés, des ressuscités et c’est à
eux que revient le privilège de dire
combien Dieu nous a aimés combien
Christ a souffert pour nous, comment
on est heureux au service d’un tel
Sauveur; il y a pour eux des choses
invisibles qui ne passeront jamais
et auxquelles il faut regarder.
Il est dix heures quand on arrive
chez le pasteur, mais ce n’est pas
trop tard pour faire disparaître avec
une rapidité phénoménale tous ces
mets qui se succèdent et qui ont
été préparés par les bons soins de
Mme Marauda pour ses hôtes à peu
près affamés, après une bonne course.• La conversation devient bientôt
animée autour de la table, et minuit
arrive sans qu’on s’en aperçoive; cependant ce n’est pas tard car on se
sent heureux. Le lendemain, le i®'’Novembre, tandis que l’Eglise Romaine
rend son culte aux_ saints, qui pourraient bien s’en passer, les habitants
de Pramol accourent en foule au
temple pour y entendre quelques
courtes allocutions sur le chap. V. de
la aux Cor. suivies de plusieurs
prières, ainsi que un travail présenté
par un des membres de la Conférence
et qui sera publié sous peu, ayant
pour but de combattre les objections
aux vérités chrétiennes et de raffermir
les chrétiens dans leur foi. Après
quelques observations desquelles on
tiendra compte avec reconnaissance
M. le pasteur David Peyrot est
invité par M. le pré.sident, E. Giampiccoli, à donner un compte rendu
de sa visite aux vaudois du Wurtemberg qui est écouté avec le plus
vif intérêt. Quelques photographies
5
-- âéS
prises par M. Peyrot lui-mêrne sur
les principaux centres aident à mieux
comprendre et à suivre notre représentant au milieu de nos frères.
La prochaine conférence est fixée
pour le printemps au Pomaret. Une
agape dans le local de la grande
école réunit une 2oue de frères, et
les santés se suivent avec hrio, ayant
presque toutes en vue nos colonies.
Il est trois heures, aussi il faut
penser à se reposer ; M. et Mme
Marauda veulent cependant encore
nous avoir tous au presbytère où
une tasse de bon café attend chacun
de nous. Enfin nous voilà en marche
pour le retour; on se donne une
îionne poignéerde main et chacun
emporte avec soi un souvenir délicieux de ces heures passées ensemble
et de la bonne hospitalité des Pramoulins' et spécialement de M. et M.e
Marauda que nous remercions vivement.
C. A. Tron.
Un toast Vaudois
~L’ Italia Eoangelim contient un bel
article dû à la plume bien taillée de
Ern. Panfili sur la pose de la première
pierre qui a eu lieu à Florence le
29 Octobre dernier pour la construction d’une église grecque orthodoxe.
Après la cérémonie présidée par
1’ archiprêtre Lewitsky qui parla de
religion et de patriotisme en s'appuyant sur .1 Sam. XVI 4. 5, une
50*^® de personnes invitées par l’ambassadeur russe Nelidoff se réunirent
pour un banquet.
A la fin de ce banquet l’ambassadeur russe porta la santé du Roi
Humbert et celle de la reine Marguerite, le préfet Comte Caracciolo
porta celle du Czar, de la Czarine
et de leur ambassadeur en Italie.
Le Comte Caracciolo porta un
toast à la ville de Florence, le syndic
de celle-ci — le Comte Torrigiani ~
but à la santé de la colonie russe.
Il y eut encore des toasts de l’archiprêtre, du Consul russe, de l’archimafidrite Clément de Rome et,
lorsque l’on croyait que la série
était close, l’on vit surgir l’un des
professeurs de notre Faculté de théologie de Florence qui s’ exprima à
peu près en ces termes :
“ Qu’ il me soit permis, comme
vaudois et comme italien, de ■ ne
point • manquer à un devoir de reconnaissance. Comme vaudois, mes
coréligionnaircs ne m’ excuseraient
pas si je ne rappelais que la pierre
posée ce matin nous fait penser à
celle qui fut placée pour la fondation
de notre premier établissement de
bienfaisance, grâce à la libéralité du
czar Alexandre I, de ce magnanime
empereur que l’on vit en 1822 à
Vérone verser des larmes sur les
conditions que 1’ on faisait alors aux
Vaudois.
Un buste érigé là-haut dans nos
Vallees rappelle aux nouvelles générations la mémoire bénie de ce
grand bienfaiteur.
Comme vaudois et italien à la
fois je ne saurais assez signaler
l’écho éveillé en moi ce matin par
les paroles édifiantes du vénéré
archiprêtre lorsqu’ il magnifiait l’harmonie des sentiments , religieux et
patriotiques. Kous visons nous aussi
à cet idéal et nous croyons que
pour établir la paix concoure essentiellement une franche liberté de
conscience qui après l'événement
de ce jour sera un lien plus solide
entre nous.
Je n’ai compris qu’un seul mot
de la cérémonie célébrée en langue
russe, mais c’ est un grand mot,
c’est le nom de Christos. Ce grand
nom suffit, il nous protège tous à
l’ombre de la même croix, et il
faudra toujours plus le mettre en
avant Lui et ce qui nous unit, en
laissant certaines disputes et certaines négations à ceux qui ont du
temps a perdre. C’ e.st à cette condition que la vraie fraternité proclamée depuis longtemps au delà des
6
1
life''
— ñm —
Alpes pourra pousser de profondes
racines et }>rospéror sous notre ciel
qui parle d’hannonic divine'».
Il est naturel que ce discours no
fut pas agréé par la Nuzioiie qui le
passa sous, silence dans son compterendu, elle a dos allures moins franchement libérales, mais il fut agréé
par l’auditoire choisi — peut-être à
l’exception du syndic Torrigiani —
et r on vit r ambassadeur Nélidoif
remercier le professeur vaudois, le
général Baldisscra lui serrer la main,
le Préfet et la Marquise Incontri
quitter leur place pour venir lui exprimer leur grande affection pour
les Vaudois et plusieurs dames grecques en faire de même.
Par son ostracisme la Nazione n’a
certes pas rendu la pensée des grecs
orthodoxes ni celle du Préfet, ni celle
du général Baldissera, mais plutôt
celle du syndic Torrigiani et de l’archevêque. Ce dernier a refusé de
recevoir l’archiprêtre russe qui alla
r inviter à prendre part à la cérémonie, lui euvoyiint un simple vicaire
lui apporter son refus, que la Naz'wne
ne mentionne pas, et pour cause.
E. B.
C H O 1 tì Ü tí
Bourse Pellegi'in. — Le concours
PeUegrin a eu lieu mercredi 8. La
Commission des Institutions liospitalièrcs s’était adjoint, pour la circonstance, MM. 1). Pollegrin, E. Bonnet et
J. .L\ Micol. La bourse a été adjugée,
pour un an, à M. Aliredo Quattriiii,
étudiant en médecine.
Amiivei’Siiire du Prince héritier. — Siiniedi 11, anniversaire de
S. A. II. le Prince do îiaples, le Collège et 1’ Ecolo supérieure avaient
congé, conforniomeiit aux instructions
ministérielles. Mais la fête a été dignement célébréo par une conférence
historique à laquelle ont assisté tous
les élèves et professeurs des deux
établissements. Im conférencier, M. le
professeur Coïsson, nous a présenté
une étude fort soignée sur la vie et
le caractère du roi Charles Félix. Il
a été écouté avqc la plus grande attention et vivement applaudi.
Fête des Arbre.s. — Les mômes
établissements ont fait aujourd’hui,
mercredi, une e.xeuraion à Pra Giasaut, à remplacement choisi pour la
Rostania, pour^ la célébration de la
Fête des Arbres, dont nous avons
parlé la semaine passée.
Cîihise de crédit mutuel. — Cette
nouvelle société duc à l’initiative de
la Société vaudoise d’Utilité publique,
a tenu sa séance annuelle lundi 6
novembre. La Caisse a commencé ses
opérations, mais elle ''aurait besoin
d’étre plus connue et de voir s’ augmenter lo nombre de ses membres
pour pouvoir rendre les services en
vue desquels elle a été fondée.
Unions cîiréticime.s. — Des réunions de pi'iei'G ont lieu cette setna.îne
dans tontes ¡os paroisses pour les
œuvres des Unions chrétiennes. îîous
avons reçu à ce sujet, malheureusement trop tard pour le précédent numéro, une communication du chef de
groupe, M. l’ingénieur Eynard. Nous
n’ on publions aujourd’ hui que ces
lignes, qui n’arriveront peut-être pas
encore tout-à-fait trop tard. «Veuillez
inviter les Unions à se sonvouir de
la collecte pour le Coniitc international. Elles pourront me faire tenir
CO qu’elles auront collecté ».
Lüzzi G-iovanki. Fatti degli
Apostoli. Traduzione e commentario,
270 pag. in 4*^, Firenze, Claudiana 1899.
Lo beau et fort volume que nous
avons sous les yeux, vient combler
une lacune de la littérature évangé-lique italienne. Avec les commentairea
7
367 —
de R. Stewart sur les ETangiles, d’H.
Meüle sur les Pliilippions, do notre
auteur sur les Colossiens, de B. Pons
sur Philémon, de A. Rcvel sur S.
Jacques, nous pouvons désormais présenter à nos cmioitoyens lu plus grande
partie du îi. Testament, acooinpagnée
de notes explicatives et de réflexions
théologiques et morales.
Ce travail, que notre regretté professeur Albert Eevel avait presque
achevé pour son compte, M. Luzzi
l’a fait avec le soin qui lui est habituel, et avec cette forme alerte et
2>urement toscane qui rend facile la
lecture même des sujets les plus arides.
Notons en passant que, dans les réflexions, le tou devient même parfois
trop familier, surtout lorsqu’ il frise la
polémique.
Le volume s’ouvre par une introduction, dans laquelle il résume bricToment, et cependant d’une façon
complète, les différentea questions que
le livre des Actes a suscitées parmi
les théologiens : le titre ; 1’ adresse ;
l’auteur ; le contenu et ses sources,
où l’A. revendique pour Tiuc la rédaction définitive de tout le livre ; le but
spécial, qu’ il est plus difficile de préciser, en tâchant d’ex])liqner les nombreuses lacunes que l’A, a laissées
volontairement dans son récit ; la date
qui semble devoir osciller entre 1’ nu
70 et le 80 ; enfin la ville où il a été
écrit, probablement Rome.
Obligé de corriger sni' plusieurs
points la traduction de Diodati, 1’ auteur a eu le courage de faire ce que,
il y a peu d’années, noua reprochions,
au commentateur de l’Epître aux Romains de n’avoir pas fait: il présente
une nouvelle traduction, qui ne s’éloigne de celle du célèbre iuoquois que
lorsque le style moderne l’exige, ou
lorsque cela est requis par le sens
exact des tonnes grecs et par les
variantes du texte. Pour ces dernières,
M. Luzzi a adopté l’édition faite par
Tischendorf d’après le manuscrit du
Sinaï. La traduction nouvelle précède
le eommentaire; pour ce dernier, l’auteur a maintenu celle do Diodati, à
laquelle il fait, dans les notes, les
principales modifications.
A CG propos M. L. nous semble
avoir cédé quelquefois au désir de
changer malgré tout. Ainsi la sala snperiore, au lieu do caméra alla qu’ il
maintient, cependant, dans les notes,
et même eoinme titre du paragraphe,
dans la traduction. — Philippes est
appelée (16/12) eiU(i di cuilania, au lieu
coloiiia. tout court ; les Apôtres, le jour
de la Pentecôte, sont appelés «t’Ci/iflÆzati : ce qui n’est pas la traduction
exacte du grec (2/13). Pourquoi Fortohello (28/8), au lieu de BelU Parti
puisqu’ il nous apprend qu’aujourd’hui
encore, comme au temps de Paul, cette
localité conserve sou nom, avec la
forme du pluriel ?
Pourquoi, d’autre part, appeler
Thomas Toiiki quand le grec et Tusago
moderne sont d’accord pour donner à
ce nom une désinence moins ridicule.
I! y a, ou outre, un véritable abus
du pronom cotesto.
Encore nn détail, niais qui n'est
pas sans importance dans un ouvrage
destiné à être mis entre les mains de
tous: L’indication des ehapîtres manque ciïmplètemcnt au haut de chaque
page, et il faut parfois en feuilleter
7 on 8 pour la roirouvor. De même,
absence coinplètc de rcfcrcnces dans
les marges.
Au reste, lo commentaire est fait
d’après le systèniu du Rév. Stewart,
bien qu’avec ]i!us do sohricle.
Ce travail constitue une précieuse
acquisition pour l’œuvre d’évaiigélisation eu Italie, et nous formons le vœu
que des hommes aussi qualifiés que
ceux que nos églises comptent à Eloronce parviennent, à l'aide de l’Imprimerie Claudienne, à (mblier, pour
le reste du N. Tostanumt, des ouvrages comme celui-ci.
Ce volume se vend 4 francs broché,
5 francs relié en toile.
It;
Les conscrits de 18U9, assigTiéH à la eavulerie, sont appelés sous le.s oniiCH iHiur le f)
(lécemlire,
8
368
Revue Politique
A r heure où nous traçons oes lignes a
lieu à Rome rinangurntiou de la nouvelle
session du Parlement dont noua ne pouvons
par conséquent pas entretenir nos lecteurs.
L’officieuse Agence Italienne a toutefois pu
annoncer que le discours du Trôue sera, ou
plutôt, a été, bref et qu’il contient mi programme succinct des travaux que là Chambre
entreprendra. Quant à la politique étrangère,
on y constate les bons rapporta qui existent
entre l’Italie et les autres nations, et ou y
exprime le vœu que toutes les puissances
coopèrent au maintien de la paix. C est en
effet tout ce qu’ on peut dire sans se compromettre. Il est probable aussi que le discours
royal contienne un appel à la concorde et
une timide exhortation au travail; nos députés
n’auraient nullement raison de se formaliser,
si on les priait, avec beaucoup da tact cela
va sans dire, de se réunir pour faire quelque chose.
Dans mie réunion, préparatoire, 1’ Extrême
Gauche a décidé de reprendre F obstructionnisme pour défendre (?) la liberté, s'il y
aura lieu; do proposer la mise eu accusation
du ministère et de ne pas intervenir à la
séance royale d’inauguration. Voilà qui est
peu fait pour donner raison aux optimistes
qui avaient compté sur les longues vacances
pour atténuer l’humeur intransigeante de
messieurs de F B. Gauche. Mais, trêve de
,iugement.s précipités: nous les verrons à
1’ œuvre.
Les admirateurs de J. B. Bottero, le regretté
directeur de la “Gazzetta delPopolo viennent de lui ériger un mmuiment qui a été
inauguré dimaiicbe à Turin, place Quattro
Marzo, avec un discours de M. Tommaso Villa.
Une nouvelle phase de la guerre anglotranavaalieune, la phase de F incertitude et
de l’inaction va terminer. Les premiers renforts
anglais sont arrivés à destination et lorsque
le général Buller aura achevé ses préparatifs
il pourra songer à la libération de Ladysmith
qui continue à être cerné de tous côtés par
les forces .supérieures des Boers. Eu attendant
la situation des Anglais a encore empiré dans
la derniere huitaine. Toutes les commuiiioations
sont interrompues sur la ligne de Petermaritzbourg. Les Anglais ont dû évacuer Colenso ;
les Boers sont descendus à De Aar et se
sont emparés des lignes de chemins de fer.
Un engagement a eu lieu à Belmont. sur
l’Orange où les Anglais ont perdu un lieutenant-colonel sans réus.sir à enlever les fortes
positions à l’ennemi. On sig-iiale en outre )e
bombardement de liimberley et un nonvol
engagement à Mafehing où les Boers auraient
été repoussés. Somme toute, les Boers oontinueut à avoir le dessus et les Anglais ont
concentré toutes leurs espérances dans les
troupes fraîches de Redvers-Biiller et dans
les renforts qui continuent à partir de
F Angleterre.
On parle d’une intervention probable d’un
état européen. De F Allemagne d’abord à qui
l’Angleterre vient de céder gentiment tout
F archipel des isamoa, ou de la Russie dont
l’Empereur pacifique, en paroles, aurait le
devoir de profiter de l’occasion pour mettre
en pratique ses belles théories. Qui sait que
les deux puissants empereurs n’ aient pas
agité la question lors de leur dernière entrevue à ÎPotsdara ? Mais,... F amour propre,
pour ne pas dire F orgueil, de F Angleterre
coimentira-t-il à rester sous le coup d’une
défaite et à baisser pavillon devant le petit
Transvaal? Ce serait trop demander.
Dans le partage plus ou moins fraternel
des côtes de la Chine, lorsque la Russie
avait obtenu Port Arthur et F Allemagne
Kiao-Tchéou, ( occupation qui lui a déjà coûté
un peu plies de 8 millions do marks) le Céleste
Empire avait cédé à la Branoe la baie de
Kouang-ïebéou-Onau. Mais lorsqu'il s’est
agit, d’en prendre possession, la Chine a
commencé à faire des misères et la population .s’est montrée hostile aux françai.s. Le
gouvernement vient d’envoyer deux bataillons de la Cüohincbine pour essayer de mettre
à la raison ces braves Chinois qui ne voudraient pas se laisser dépouiller de bonne
grâce, les téméraires !
/. c.
Bii[îraiii ici Generale Le
Stato al servizio dei Reali di Savoja
nel secolo XVIII.
Sepolto nell'antico tempio valdese del Chabas
Torre Pellice, Tipografia Besson
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