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L’BOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez témoins. Act. T, 3. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton régne vienne. Matt. VI-10.
Sommaires
Sonnet — Synode de 1899 — En Qneyraa : Une fête d'enfants — Dreyfus — Emigration —
Chroniqne — Société d’Histoire Vaudoise ■— Missions — BibliothêçLue circulante —Revue
Poli’tiçtue — Souscription — Avis.
saoNTriTisx
“ Le honhe-ur n'est pas sur la terre „,
Vieille redite, je te crois
Lorsque chancelant sous ma croix
Je ne songe qiià ma misère.
Mais..... l'oiseau chante dans les bois
Les fleurs parfument la bruyère,
Et j'entends d'ineffables voix
Qui s'unissent à prière !
On peut le trouver vrai, réel,
Le bonheur ici-bas, si l’âme
Aspire au bien, à l’éternel;
Si VAmour saint, pur, seul l'enflamme,
Si jamais elle ne réclame
Que ce qui l’approche du ciel.
Milan, Août 1899.
2
290
SYNODE YADDOIS de 1899
[Fin]
Mercredi après-midi, le Synode
achève l’examen du Rapport sur
P Evangélisation, ne s’ arrêtant que
sur les ouvriers placés sous la haute
surveillance du Comité et dont M.
C..A. Tron rappelle l’activité, surtout
à r égard de ceux qui travaillent
aux Etats-Unis. Quelques orateurs
parlent avec émotion du regretté
M. Idssolo.
I.e rapport du Conseil do théologie arrête quelque ternps 1 ’ at'^
tention de l’assemblée. Il y a qui
trouve que le programme n ' est
pas complet et déplore que F on
néglige l’apologétique et une partie
de la théologie pastorale. M. Bosio,
seul professeur de la Faculté présent
au Synode, répond que, si ces cours
ne sont pas dans le programme de
chaque année, les étudiants n’ achèvent cependant pas leur triennium
sans en avoir pris connaissance. D’ailleurs le personnel insuffisant de la
Faculté ne permet pas d’avoir plus
que ne peuvent donner les forces
de trois professeurs, quoique aidés
pour quelques cours par leurs collègues de Florence.
Jeudi matin on aborde le rapport
de la Commission des œuvres de
' bienfaisance. Après la lecture du
contre-rapport, quelques membres de
1’ assemblée remarquent que 1' on fait
peut-être trop d’améliorations extérieures à l'Orphelinat, et préféreraient
que les sommes dépensées ainsi fussent dévolues à une alimentation plus
substantielle des jeunes filles.
A lo h. on interrompt la discussion et, après un court repos, le
Synode donne audience aux députés
étrangers, après avoir lu les messages
des églises Etablie d’Ecosse et Réformée de France, qui regrettent de
n’ avoir pas été à même de se faire
représenter.
Les délégués présents sont MM.
Roberton, de 1’ Eglise libre d’Ecosse,
Shiach, membre actif du Comité continental d’Edimbourg, Anderson Scott
de r Eglise presbytérienne d’Angleterre; G. Appia et Paul Davit, de
la Société des missions de Paris; L.
Rochat l’apôtre de la Croix Bleue en
Suisse; Weihmüller du Wûrtemberg;
U. Janni, de l’Eglise Réformée Italienne ou des vieux-catholiques.
Nous ne pouvons pas insérer cette
semaine les discours fraternels de ces
amis de nos Eglises ni les réponses
du Président.
Après-midi, le Synode achève la
discussion du rapport de la Commission des hôpitaux, puis il aborde la
question de 1’ émigration, qui s’impose de nouveau à notre Eglise. Des
convocations extra-synodales ayant
réduit le nombre des présents, la
séance est close à 5 h. La séance
du vendredi matin s’ouvre par un
culte de S. Cène, heureuse innovation
des dernières années. Ce sacrement
est administré par quatre vétérans
du corps pastoral.
Le Synode passe ensuite à l’examen des propositions diverses. Sur la
demande du Conseil de théologie, on
décide que M. le prof. P. Geymonat
continue encore cette année à enseigner dans notre Faculté de théologie.
On décide ensuite d'abolir la faculté,
laissée par le Synode de 1897, <1®
proroger jusqu’à la 75“ie année,
par des votations annuelles, 1’ éméritation des pasteurs. Désormais 1’ éméritation sera obligatoire pour les
ouvriers de 1’ église ayant atteint leur
70’^® année. Néanmoins, cette disposition n’entrera en vigeur qu’ en
1902.
Le Synode repousse une proposition tendant à organiser, en voie
d’essai, les conférences de district,
ou les églises des vallées, en synodes
régionaux conformément au projet
de constitution qui sera discuté 1’ année prochaine.
Le Synode charge son bureau d’exprimer sa profonde sympathie à MM.
Louis Jalla, Arthur Muston, M®® V'’®
3
- 291
Lissolo, pour les graves deuils qui
les ont frappés.
A midi, le Synode termine ses délibérations.
La séance de l’après-midi, plus
courte qu’ à 1’ ordinaire, se dot dès
4.30, les votations n’ayant amené
aucune modification dans la composition des différentes administrations,
si ce n’ est que M. le Dr. Théophile
Gay prend la place de M, le Dr.
C. A. Trdn dans le Comité d’ Evangélisation.
SM
Une fête d’enfants.
Passons le col la Croix (2309 m.)
le meilleur, de ceux qui font communiquer le Val Pélis avec la France,
traversons Abriès (i575 )> paroisse
vaudoise avant la Révocation, et arrivons à Aiguilles, joli village depuis
que deux terribles incendies ont dé
truit les anciennes maisons en bois
et que l’on a rebâti en pierre.
C’est là qu’a lieu, chaque deux
dimanches, un culte pour les Vaudois piémontais, tenu à tour de rôle
par les pasteurs d’Arvieux et de
Pierregrosse. A ce propos nous transmettons le désir exprimé par l’un
de ces derniers, c’ est à dire que nos
pasteurs les avertissent quand un
de leurs paroissiens va s'établir temporairement ou définitivement en
Queyras. Ce pasteur, nous disait n’avoir jamais reçu une seule communication de ce genre, et cependant,
dans ce milieu essentiellement catholique, il serait urgent de ne pas
perdre de vue les nôtres, qui se laissent trop souvent aller à l’immoralité ou à r idolâtrie.
Nous traversons le Guil et, par
une délicieuse promenade dans le
beau 'Bois Foran ou de Chanteloube,
nous remontons le long d’un canal
jusqu’ aux plus hauts hameaux de
Villevieille, dont le bhef-lieu, là-bas
à nos pieds, ne s’est pas encofd
relevé de l’incendie de l’automne
dernier.
La montée devient plus forte,
et nous entrons dans la commune de
Molines, jadis le centre du mouvement réformé, mais aujourd’ hui en
très grande partie papiste. A l’envers
s’ élèvent, au milieu de beaux bois,
de curieux rochers auxquels le soir
donne une expression sinistre, ce
sont les dames de MoUms, amas calcaires de forme conique rappelant
le tombeau d’Absalom, et portant
à leur sommet une grosse euphotide
noire, à peu près ronde.
Nous traversons différents hameaux
de Molines : Serre Chabrand et Gaudissard, qui dominent la Rua et le
Serre (1750) entre lesquels est bâtie
r ancienne église. Le clocher, ancienne et colossale tour carrée, a
été détruit jusqu’ à mi-hauteur au
cours des guerres de religion du
16“® siècle, et a été conservé tel
quel, mais recouvert par un large
toit. A la Rua habite une nombreuse famille Peyrot, originaire des
Orgières de Pral.
Encore une grimpée, et nous voici
finalement à Pierregrosse ( i960 m. )
où est bâti le gracieux petit presbytère occupé actuellement par M.
Maurice Cuche. Nous y avons été
devancés par le délégué synodal,
M. le pasteur Barbéry, de Jallieu; ,
la maison est pleine, mais la vaillante compagne du pasteur n’en
réussit pas moins à faire que rien
ne manque à ses visiteurs, auxquels
il ne reste qu’ à jouir de cette hospitalité exquise et généreuse.
Le lendemain soir, le délégué synodal préside un culte à l’annexe de
Fontgillarde (2011 m. ), à 314 d’h.
de distance, et y intercale d'intéressantes données sur la Révocation en
Queyras, données qu' il a puisées
aux archives de Grenoble et Paris.
Il rappelle les temples abattus,
les exilés pour la foi, les fidèles condamnés à la mort, aux galères ou
au couvent pour avoir été surpris
4
292
sortant du pays ou assistant à une
assemblée secrète.
Le dimanche 27 août culte du
matin à Fontgillarde, présidé par
M. le missionnaire Davit. Après-midi,
fête de 1’ enfance sous les superbes
mélèzes du Bois Joyeux. M. Davit
parle des missions aux enfants, et
un paroissien de Villesèche, qui l’accompagne, raconte une anecdote d’histoire vaudoise, relative à un enfant.
On distribue du café noir et du
pain, puis des paquets de vêtements
et des joujoux, envoyés par un ami
pour les enfants de la paroisse. Et
bientôt, au lieu de l’assemblée naguère recueillie, on n’ entend plus
que le bruit des trompettes d’enfants
et les cris joyeux des fillettes serrant leur poupée dans les bras. C’est
bien le Bois Joyeux. Mais il ne tarde
pas à redevenir désert, car il est tard
et nous devons encore, après le souper, aller visiter l’autre annexe, S.
Véran (2060 m.) « lou plus aut pais
dount mingien de pan *. Nous en
sommes séparés par i h. ijz démontée
à travers la forêt appelée, selon la
saison. Bois Joyeux ou Bois Dangereux. La nuit est sombre et on devine la route plutôt qu’on ne la voit.
Le village s’aligne sur la pente,
divisé en quatre bourgs. Le petit
temple, joliment restauré, voit arriver
les hommes dans leurs sévères habillements noirs, les femmes avec leur
coiffe rappelant quelque peu celle de
nos Vallées. M. Davit gravit l’étroite
et haute chaire sculptée, aux couleurs
bariolées, et parle de ce Zambèze où
il espère travailler encore à 1’ avancement du règne de Dieu. A la
sortie, comme à Fontgillarde et au
Bois, les hommes s’approchent de
leurs frères vaudois de l’autre côté
des Alpes et l’on sent que des relations plus suivies seraient toutes
naturelles. Il y a là-haut des jeunes
gens qui étudieraient volontiers en
vue du ministère ou de l’enseignement, s’ils pouvaient recevoir quelque secours pécuniaire.
Le 38 août, nous faisons une tournée
au col du Fromage et au Sommet
Bûcher, position militaire qui commande la route du col de S. Véran
et d’où l’on jouit du panorama de
presque tout le Queyras. A notre
droite le valloh de Molines, là-haut
au fond de la vallée le Boucïe, le
Palavas, plus bas Aiguilles, puis
Villevieille,; vis-à-vis de nous les
deux hameaux qui dominent le Château, les Meyriès, lieu d’origine de
la famille de l’historien Adolphe
Thiers, et le Rouet dont tous les habitants émigrèrent en Piémont à la
Révocation, sauf 7 à 8 familles qui,
rejointes près de la frontière, se laissèrent induire à retourner et à préférer leurs terres à leur foi. Plus loin
les hauteurs d’Arvieux, et là-bas, à
gauche, l’étroite et longue Combe
du Guil qui serpente étranglée entre
des crêtes surplombantes.
Nous descendons au Château où
un gendarme se dispose à nous interroger quand, reconnaissant le pasteur qui nous accompagne, il nous
fait au contraire ses excuses. La nuit
survient, et la pluie aussi, pour agrémenter les deux heures de montée
qui nous séparent de Pierregrosse.
CA suivre).
Le grand drame est fini, du moins
en ce qui concerne le tribunal militaire qui, pour sauver 1’ honneur (?)
de l’état major et de l’armée a frappé
son grand coup en condamnant la
victime de l’Ile du diable à 1 o ans
de forteresse. Le chauvinisme, la jésuiterie, les tarés de l’armée française
peuvent applaudir, car le grand coup
attendu par eux avec une si grande
anxiété vient d'être frappé. Eloquence, innocence, honnêtes témoins,
le monde entier sympathisant, rien
n’y a fait, il fallait arriver à ce résultat et l’on y est arrivé. Pauvre
France, toi qui as donné l’élan à
la liberté, à la fraternité, à la jus-
5
F“'
— 893 —
tice ; toi qui as versé ton sang- généreux pour les nobles principes humanitaires, toi, toujours à 1’ avantgarde du progrès et jusqu'à un certain point des peuples, te voilà réduite
à plier la tête humblement et tristement en assistant à ta ruine morale !
Ne t’y méprends pas, ô noble et généreuse nation, en condamnant Dreyfus
tu t’es suicidée, car désormais pour
toi la justice n’existe plus, la cour
de Cassation composée de tout ce
qu’ il y a de plus noble et qui avait
sauvé ton honneur en bravant les
vagues du fanatisme et en prononçant son verdict sur l’afFairo, tu l'as
rejetée, voilée, méprisée, et tout cela
pourquoi ? Pareequo quelques vieux
généraux entre les mains dos Jésuites,
puisqu’ il faut le dire, ont conspiré
contre F innocent, pareeque la corruption débordant do tous côtés voulait cacher sa pruderie, pareeque
quelques journalistes dévergondés qui_
ont abusé le peuple ont crié bien
fort,. pareeque les organes de la sacristie voulaient coûte que coûte un
triomphe trop facile.
Vous l’avez, mais le dernier mot n’a
pas encore été prononcé. La noble
phalange de ceux qui ont bravé vos
trames ne se taira pas, elle va s’ ébranler, et avec elle le monde entier,
pour prononcer le verdict de F innocence !
Pauvre Dreyfus, pauvre famille,
pauvres enfants qui réclamez votre
père, pauvre France, une blessure
bien profonde a été faite à votre
cœur, mais ne désespérez pas, la
vérité est en marche : elle ne peut
pas s’ensevelir, le bien doit triompher
du mal. O nobles Français qui aimez
la vérité, ne vous arrêtez pas dans
vos efforts : allez jusqu’ au bout, le
monde entier est avec vous et prie
pour vous pour que la justice soit
proclamée. Ne laissez pas la France
entre__'les mains de vos pires ennemis.
Si les hommes mentent et s’il y a
des juges prévaricateurs, il est un
tribunal infaillible, incorruptible, infiniment redoutable, devant lequel les
criminels d’aujourd’hui, quels qu’ ils
soient, s’abattront éperdus sous la
.sentence qui les foudroiera, sans que
leurs galons ou leur habileté puissent les soustraire au châtiment qu’ils
auront mérité. Que Dieu sauve la
France ; c’est le vœu d’un Italien et
d’un chrétien.
C. A, ÏROX.
EmBOPation
La question toujours actuello de
P émigration vaudoise à l’étranger’
ayant' attiré d’une manière spéciale
r attention du Hynode, les membres
de FAssembléo ont cru bon de tenir
une réunion extra-officielle pour s’occuper de cet important objet. Ils ont
nommé une Commission de quatre
membres destinée à former le noyau
d’un Comité qui devra se composer
do Yaudois de toutes les paroisses et
qui sera chargé de s’occuper de tout
ce qui a trait, à F émigration. Cette
Commission se compose de MM. C.
A. ïron, président; Ilenri Tron et
J. P. Micol, pasteurs, et N. Tourn,
professeur.
Pour que le Comité d’Eihigra
tion puisse se constituer au plus tôt
et se mettre à l’œuvre sans retard,
la Commission s’adresse à tous les
Consistoires des Vallées et les prie
do nommer chacun un délégué. La
nomination doit être faite au plus tard
le dimanche 24 courant. Les délégués
élus se rendront à Saint-Germain le
tmircredif 4 octohre ^çorn la constitution
définitive du Comité.
Nous croyons devoir porter dès
maintenant à la connaissance des Yaudois que cela pom-rait intéresser qu’une
offre, vient de nous être faite par
un propriétaire de La Paz, dans la
province de Santa-Pc (république Argentine). Il s’agit d’un lot de 3000
liectares (près de 8000 joimiaux)
mis en vente au prix de 110.000
francs. Les conditions ne pourraient
ûtre plus avantageuses. Le terrain est
6
294
fertile et déjà cultivé; il s’y trouve
déjà im certain nombre de maisons
et même une cbapelle. Il ’ y aurait
largement place pour 50 et même
pour 100 familles, puisque, dans ce
dernier cas, cliacune aurait encore en
moyenne une étendue de près de
80 journaux. Et quant au prix il arriverait à peine à 14 francs le journal,
soit 14 centimes la table.
Ceux qui désireraient de plus amples
renseignements à ce sujet pourront
s’adresser aux membres de la Commission et particulièrement à M. le
pasteur Henri Tron qui a visité l’endroit dans son récent voyage.
îsous recommandons vivement aux
Consistoires de s'occuper sans retard
de la nomination des délégués.
La Commission.
CâîlOjSlQUïi
Ponvaret. — Non moins de quatrevingt-quatre convives se trouvaient
réunis mardi pour attester leur reconnaissance, leur respect et leur
admiration au vénéré professeur, M.
J. D, Rivoir, au moment où s’arrête
son activité officielle, après 49 années
de ministère, comme évangéliste à
Pignerol (2 ans), comme pasteur à
Maneille (12 ans) et surtout comme
éducateur à l’Ecole Latine (35 ans).
Plusieurs orateurs lui ont exprimé
les sentiments qui débordaient du
cœur de tous les présents : MM. les
chev. H. Coucourde et J. Weitzecker,
les organisateurs de la fête; D. Turin,
compagnon de M. Rivoir aux études,
à la consécration et à l’éméritation ;
Ph. Cardon, J. Ribetti, les doyens
actuels de notre corps pastoral ; H.
Tron, modérateur-adjoint ; J. P. Micol;
C. A. Tron ; Alex. Vinay, qui, par
la retraite de M. Rivoir, devient le
doyen de notre corps enseignant ;
A. Martinat, représentant de Maneille et le prof. Bresso„
M. Rivoir expose en termes émus
les divers sentiments que soulève en
lui l’heure présente et recommande
chaleureusement à ses successeurs, à
l’église et au- peuple vaudois cette
Ecole qu’ il a tant aimée.
Au sortir du, dîner, servi à la Pérouse par M. B. Guigou, M. le chev.
Coucourde nous invite à nous rendre
à l’Ecole Latine où il offre du vin
et de la bière pendant que les conversations s’engagent entre les nombreux élèves de cette Ecole, accourus
de divers côtés.
Puis le tramway et les voitures
nous emportent et le Pomaret rentre
dans sa quiétude, conscient cependant
de la reconnaissance de tous ceux
qui savent quels services le vénéré
prof. Rivoir a rendus à la cause de
l’instruction et de 1’ éducation dans
les vallées de S. Martin et de Pérouse.
Le public n’est pas très-nombreux,
à cause de la fâcheuse coïncidence
par laquelle, à cette même heure, le
soir du 6 c., un concert a lieu à la
salle de l’Union.
Le président, nommé par l’assemblée
précédente, étant démissionnaire, c’est
le Y. Président, M. J. Jalla, qui ouvre
la séance en lisant un court rapport
sur l’exercice écoulé, entremêlé de
quelques curieuses citations de documents.
M. Weitzecker présente deux objets
pour le Musée, don du vénéré Docteur
D, N. Monnet. Ce sont son bâton
d’étudiant sur lequel sont gravés,
d’après l’usage du temps, les noms
de ses professeurs et de ses amis à
côté de mainte autre donnée intéressante, puis un tissu constellé de têtes
de Napoléon en or, don de la reine
Ilortensc à M. Monnet.
M. Alex. Vinay rapporte en peu de
mots ses impressions sur le congrès
historique de Coni en septembre 1898,
Une discussion s’engage ensuite sur
la composition la plus rationnelle du
7
P
~ 295
bureau d’une société d’histoire. On
procède enfin à la votation, dont les
résultats sont les suivants:
MM. Alexandre Vinay, P/-o/., Prés.
Jean Maggiore, „
Jean Jalla „
David Jaliier „
Pierre Rivoire
La Conférence du Zambèze a décidé de placer à Sesheke : les Ramseyer qui prépareront leur station
un peu en aval, les Lemuc qui veilleront aussi sur Kazoungoula, les Martin, et M.elle Dupuy. A Lealoui et
Séfoula : les Liénard, de Prosch, Rittener, et Verdier. A Nalolo Burnier.
Aux chutas, peut-être plus tard,
Bouchet, qui reste provisoirement à
Sesheke.
La santé de M.“® Rittener causait
de graves inquiétudes.
Le courrier a quitté Sesheke le
17 juillet.
Dans le but de fournir au public
une lecture saine et chrétienne, les
évangéliques d’Udine ont fondé une
bibliothèque d’ouvrages de langues et
de sujets divers pour pouvoir être
utile à toutes les classes de la société.
Cette œuvre a dès l’abord été bénie
par le Seigneur et plusieurs ont répondu avec tant d’élan à notre appel
qu’en une semaine nous avons reçu.
300 volumes, et ce nombre s’accroît
chaque jour.
La bibliothèque est interdénominationnelle et, pour pouvoir l’étendre,
le Comité s’adresse à tous, et particulièrement aux pasteurs, pour qu’ils
veuillent y coopérer en envoyant
quelques livres même usés ou en
langues étrangères. Qui est-ce qui
n’a pas quelque bon livre dont U
puisse se passer? Le Comité prie
donc tous les conducteurs d’églises
de faire connaître cette œuvre du
haut de leurs chaires afin qu’on nous
envoie des livres, ou même de
l’argent.
Nous comptons sur Dieu, et sur
l’appui fraternel de tous nos chers
frères et sœurs en Jésus-Christ,
pour que cette œuvre soit un puissant moyen de propagande chrétienne
dans nos temps de corruption et
d’incrédulité.
Udine, 15 août 1899.
Le Comité provisoire:
Joseph Gandolfi, Prés.
Henri Caminotti.
-Auguste Boer.
Arthur Negri.
Tout envoi doit être fait à M. Gandolfi, Mercato Vecchio, 49, Udine.
Revue Politique
Les patriotes italiens viennent de se retremper aux fêtes de Turin qui ont eu lieu
à T occasion de 1’ inauguration du monument
au Grand Roi Victor Emmanuel II, les 8, 9,
10 et 11 septemlirc. La ville qui fut le berceau
de notre émancipation politique s’ est montrée
digne de son passé historique, digne de garder
le monument dont la munificence du Roi
Humbert lui fit hommage, par F accueil chaleureux, enthousiaste, qu’elle fit aux membres
de la famille royale et aux milliers de représentants de tout ordre, accourus des quatre
coins du royaume pour honorer la mémoire
du Roi Libérateur. On sentait que le cœur
de la Patrie était là. au pied de cette statue
imposante entourée des vieux braves, restes
glorieux de Novara, la Cernaia, San Martino,
Palestro, Pastrengo, émus jusqu’ aux larmes
en entendant le syndic Casana évoquer, sans
phrases retentissantes, d’une façon froidement
austère, les souvenirs qui font notre gloire.
Malgré F absence regrettable des députés
socialistes, de quelques associations ouvrières,
des représentants de quelques villes qui tous
ont refusé de participer à la cérémonie en
guise de protestation contre le gouvernement
actuel ; malgré F absence plus regrettable
encore du sculpteur Costa, F auteur du monument, qui s’ était brouillé avec le Mnnieipe,
la fête, nous ne parlons pas des réceptions, des
galas, de F illumination et de tout ce qu’ il
a pu y avoir d’inévitablement théâtral, la
fête, disons-nous, a pleinement réussi,
L:
8
296 —
. L’ attitude du Conseil de guerre de Eennes
pendant toute la durée du procès ne laissait
plus de doute sur l’issue de ce dernier. Les
généraux; ont répété à ces pauvres juges,
pendant trois semaines, -iiue Dreyfus était
coupable et ils ne se sont pas cru en ■ droit
de douter de la parole de leurs supérieur.?,
eux, les subalternes dont le képi doit ignorer
ce qu’ il y a dans la tête. “ Le conseil de
guerre jugera entre le capHaine Dreystaetter
et moi avait dit d’un ton menaçant le
général jïercier ftn cours des débats. Il fallait
donc surtout ne pas désavouer les généraux,
eût-oii été moralement convainons, et c’ était
bien le cas, qu’ils mentaient tons effrontéruent.
D’un autre côté il fallait bien sacrifier quelque
chose à la vérité qui crève les yeux, à F Europe,
au monde entier qui savent que Dreyfus est
innocent. Et alors les sept sages de Eennes,
ou plutfit les cinq, (on parlera de leur gloire,
sous le chaume bien limgtenips ! )■ n’ ont rien
vu de mieux à faire que de condamner le
malheureux à dix ans de détention, y compris
les cinq ans ' de réclusion expiée à F Ile du
Diable, et de lui accorder les circonstanees
atténuantes. Voilà une sentence juridiquement
absurde, vu qu’ il ne peut y avoir de circonstances atténuante.? dans la trahison. Le Times
la qualifie “ la pins honteuse prostitution de
la justice que le monde ait vue dan.s les
temps modernes.,, Deux des sept juges ont
cependant osé voter contre cette iniquité.
Honneur à leur droiture et à leur courage !
Dreyfus ne se laisse pourtant pas 'abattre.
H recourra en cassation ou à un conseil de
révision. Qu’ en résultera-t-il ? Nous n’ osons
plu.s faire de pronostics ; tout est po.s.sible
dans nu pays dont les Jésuites gouvernent
r opinion publique.
Les billets d’aller et retour sont valables,
du 16 ,au 21 courant.
Jardin Alpin “Róstanla,,
4.e liste de souscriptions :
Listes précédentes 518 50
MM. Henri Freund, Turin L. 10
Henri Bosio, prof,, Florence 10
J. Weitzeoker, pasteur ' 10
Al. Balmas, pasteur Ohev. Louis Eostan, syndic, Y> 10
S. Qefmaiu 10
Total . L. 568 50
On demande
pour l’Asile Evangélique de 'Vallecrosia (Bordighera) :
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2® Une bonne maîtresse de couture
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cartolina-vagliai hanno diritto;
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ziarie, colla Tahelìa bimensile dei corai del principali
valori e titoli quotati alle Borse più importanti
d’Europa
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Eenato De Pont-Jest, in corso di pubblicazione, la
Gazzetta del Fopolo si è assicurata la primizia di uu
nuovo racconto, che l’illustre Anton Giulio Barrili
sta scrivendo appositamente per l’autorevole e tanto
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Gazzetta del Popolo ha Ottenuto dalla simpatica e
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avrà a suo tempo l’onore della riproduzione in autorevoli giornali francesi.
Coloro che prenderanno Tabbonamento direttamente all’AjnmìnistraziOne della Gazzetta del Popolo
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