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M. B. Léger, pasteur
2 copies
l^îf; Quarantième année.
2ii Juin 1U05,
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N. 25.
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L’ËCHO DES VALLÉES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (PUl. IV, 8).
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SOMMAIRE ;
Mazzini — Epliémèrides vaudojses —
Deuxième Conférence de District des
Yallées — Lettre d’Amérique — Lettre
d’Ecosse - Unions Chrétiennes de
J. (3^. _ Chronique - Nouvelle encyclique du pape — Nouvelles et faits
divers — Ouvrages reçus.
MAZZIN
Gênes est en fête pour célébrer
avec le concours des patriotes de
toute l’Italie le centième anniversaire
de son grand citoyen, Giuseppe Mazzini. En voilà un que nous pouvons
et devons commémorer nous Vaudois
car il fut l’un des plus grands parmi
ceux que Dieu suscita pour faire l’Italie unie et libre, et surtout il lut
le plus croyant de tous, le plus rapproché de notre foi.
Giuseppe Mazzini naquit à Gênes
le 22 Juin 1805 et se distingua vite
comme un étudiant avide et sérieux,
ce qui lui fit prendre son doctorat en
droit dès l’âge de 20 ans.
Il n’avait que 16 ans, quand sorti
un jour avec sa mère il vit des hommes à l’air souffrant se hâter vers le
port et l’un d’eux tendre la main vers
sa mère disant : « Pei proscritti d’Italia!-» sa mère lui donna l’argent
qu’elle avait sur elle. Ces hommes
étaient les conjurés Piémontais de
1821 qui venaient d’être trahis par
le jeune prince Charles Albert et se
sauvaient. Dès lors le jeune Mazzini
s’habilla en noir et ne pensa plus
qu’aux moyens d’émanciper sa patrie,
l’Italie, des 7 tyrans qui se la partageaient. A 22 ans, en 1827 il commence à agir en écrivant des articles
sur 1’ « Indicatore Genovese » et en se
faisant recevoir dans la Société des
Carbonari.
Un jour qu’il initiait au 2.d degré
de la Carboneria le major Cottin de
Nice dans une chambre d’hôtel, un
individu entra tout à coup dans la,
chambre ; Cottin se hâta de dire que
c’était soUj^domestique ; mais c était
un gendarme travesti. Peu de jours
après, Mazzini était arrêté et emprisonné à Savone où il resta plusieurs
mois.
Il fut libéré en 1831 et se rendit
à Genève où il connut Sismondi et
Pellegrino Rossi et d’où il voulait se
rendre à Paris, quand quelqu’un luis
conseilla d’aller à Lyon. A Lyon il
trouva en effet des Italiens prêts à
faire une expédition en Piémont par
la Savoie, mais Louis Philippe qui
avait d’abord favorisé les révolutionnaires, empêcha l’expédition. Après
Charles Albert et François IV de Modène, c’était le 3.me prince que Mazzini voyait trahir les libéraux. Quoi
d’étonnant qu’il soit devenu fermement républicain? Rossi lui propose
de partir avec lui et quelques amis
pour la Corse d’où ils se jetteront
sur l’Italie, et Mazzini accepte ; mais
une fois en Corse l’argent leur manque et Mazzini doit retourner à Marseille chez son oncle. C’est là à Marseille que Mazzini fit deux des plus
grands actes de sa vie. D’abord sa
lettre à Charles Albert qui venait de
monter sur le trône ; et puis lorsqu’il
vit que ce roi lui répondait en donnant Tordre de l’arrêter s’il arrivait
à la frontière, Mazzini fonda avec
des amis sûrs la « Giovine Italia »
vaste Société de la conspiration pour
la rédemption de Tltalie dont il avait
conçu le plan pendant sa captivité à
Savone.
Son journal «.La Giovine Italia»
se répandait, de contrebande, par
toute l’Italie et en peu de temps fit
naître partout des Comités d’action.
En vain le gouvernement français essaye d’arrêter le conspirateur; le jour
où on croit le traduire à la frontière,
il met à sa place un ami qui lui ressemble et se sauve habillé en garde
national.
En 1833 tout est prêt pour une expédition en Piémont mais l’imprudence d’un artilleur révèle la chose
à Charles Albert qui emprisonne tous
les affiliés qu’il peut découvrir et en
fait mourir plusieurs. Mazzini va à
Genève et y organise une nouvelle
expédition qui doit avoir pour chef
le général Ramorino. On part le l.r
février 1834, on entre en Savoie, mais
Ramorino trahit et Mazzini est rapporté à Genève malade et évanoui.
Le 20 Mai 1835 les autorités de Soleure l’emprisonnent et puis le conduisent à la frontière de Berne. Au
premier village Bernois, Langnau,
c’est le pasteur protestant qui le reçoit et le cache pendant 19 mois malgré les décrets d’expulsion de LL.
EE. de Berne.
En 1837 Mazzini va à Londres et
y reste 10 ans continuant à encourager les patriotes Italiens par ses
écrits et fondant une école pour les
pauvres jeunes Italiens échoués dans
la grande métropole.
A la nouvelle de la révolution et
des 5 journées de Milan (Mars 1848)
Mazzini accourt dans cette ville et y
est reçu avec enthousiasme. Le 8 février 1849 il fonde le gouvernement
républicain en Toscane, et le 25 Mars
il est nommé triumvir de la République Romaine avec Saffi et Armellini.
Il défend la république en vrai homme
d’état, contre l’invasion française jusqu’au 2 Juillet.
Retourné en exil il organise encore
deux insurrections avant de voir se
réaliser son rêve de l’unification de
Tltalie : celle du 6 février 1853 à Milan, l’expédition de Pisacane à Sapri
en 1857, manquées toutes deux par
suite de la trahison. L’insurrection
de Gênes qu’il devait diriger lui-même
le 30 Mai 1857 fut connue et arrêtée
par les troupes, mais Mazzini put s’éloigner du palais où on allait l’arrêter, sortant au bras d’une dame et
allumant son cigarre à celui d’un des
soldats qui le cherchaient. En février
1858 la Cour d’appel de Gênes le
condamnait à mort; mais il était sain
et sauf en Angleterre.
Quand il vit la résurrection de
Tltalie commencée en 1859 par Victor
Emmanuel II Mazzini fit le plus noble
acte de sa vie ; renonçant à imposer
son. idéal républicain, il coopéra à
l’achèvement de l’œuvre commencée
organisant l’expédition des Mille de
Garibaldi en Mai 1860, et puis poussant le gouvernement à l’alliance
avec la Prusse en 1866, et enfin en
l’empêchant d’aider la France en 1870.
Il consacra les dernières années de
sa vie à semer par le moyen de son
journal «La Roma del Popolo» dans
notre peuple ce que les hommes qui
le dirigeaient ne songeaient pas à lui
donner, c’est à dire, des idées religieuses en harmonie avec le nouvel
état de choses et capables de le
rendre durable et prospère. Il mourut
à Pise le 10 Mars 1872.
Mazzini était un croyant sincèrement convaincu, dans Dieu et dans
l’évangile ; c’est ce qui le mit en lutte
avec la plupart de ses coopérateurs
athées et matérialistes, et c’est ce
qui nous le rend particulièrement
cher. Impossible de lire son opuscule :
« Bal papa al Concilio e dal Concilio
a Rio» sans admirer et approuver
sa condamnation à la fois du papisme
et du matérialisme et de l’anticléricalisme irréligieux et sa vive foi en
Dieu, dans la vie à venir, dans la
mission de la vie présente, ef dans
l’œuvre du Saint Esprit.
Deux faits de sa vie montrent combien il aimait l’évangile : quand il
entra en prison à Savone et obtint
de pouvoir avoir trois volumes avec
lui, il demanda en premier lieu une
Bible.
Quand en 1840 il était triumvir
de la République Romaine il permit
au prof. Théodore Paul de publier à
Rome le Nouveau Testament en italien. Sa foi religieuse nous fait comprendre que c’est parmi les protestants
qu’il trouva ses plus chauds amis
en Suisse et à Londres ;' et peut-être
bien que ceux-ci de leur côté eurent
une heureuse influence sur lui.
Nous n’allons certes pas jusqu’à
dire qu’il aurait signé notre confession
de foi; sans doute sur plus d’un
point il se détache de nous ; mais
quelle belle exception il nous présente
au milieu des grands fondateurs de
Tltalie, presque tous athées ou encore
papistes, avec sa belle devise : « Dio
e popolo » et avec sa foi vivante et
inébranlable ! Que n’a-t-il pu l’inspirer à toute Tltalie !
Teofilo Gay.
IPlIllilBIS llTOÛlSES
20 Juin.
Martyre de Barthélemy Hector 1556.
Qu’ils sont grands ces martyrs qui
dans le monde semblaient si petits !
Celui que le 20 Juin nous rappelle n’était pas un grand prédicateur comme
Varaglia, c'était un simple colporteur ;
mais le bûcher Ta élevée à la même
hauteur que ce glorieux martyr, car
ils sont morts tous les deux pour la
même foi sur la même piazza Castello
de Turin, avec le même héroïsme.
Barthélemy Hector, originaire de Poitiers, résidait à Genève, d’où il s’absentait souvent pour aller vendre au près
et au loin des exemplaires de la Parole de Dieu. En Juillet 1555 nous le
trouvons qui parcourt les Vallées, son
précieux fardeau sur le dos ; de la Vachère il est allé à TInfernet et il se dirige vers la Vallée de St. Martin, quand
à son passage par Riclaret les Truchet
de sinistre mémoire, seigneurs du lieu
le font arrêter et conduire à Pignerol
d’où Ton transmit au Sénat le catalogue de ses livres.
On l’oublie sept mois au fond de son
cachot, et enfin le 8 Mars 1556 on l’interroge pour la première fois et on continue le lendemain. Muston rapporte les
traits saillants de ces interrogatoires
(I, 206 à 214).
— On se sert de la Bible, lui dit-on,
pour détourner les gens d’aller à la
messe. A quoi il répond :
— Si la Bible les en détourne, c’est
que Dieu ne l’approuve pas, car la
messe est une idolâtrie.
Le voyant obstiné, on l’envoie à Turin. Même fermeté devant ces nouveaux
juges qui n’ayant pas le courage de
le condamner, prennent le parti de déférer la cause aux inquisiteurs.
Le 27 Avril le noble colporteur
parut devant le Saint Office. Les inquisiteurs étonnés de ses réponses s’adjoignent comme juges les vicaires généraux de Turin et de Pignerol. Peine
inutile ! Hector est inébranlable et ne
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se plie pas à faire même rien qu’un
semblant de rétractation.
On lui donne jusqu’au 28 Mai pour
réfléchir, et puis jusqu’au 10 juin. Il ne
fléchit pas. Alors l’inquisition le déclare
coupable d’hérésie, mais en le recommandant à l’indulgence du bras séculier qui doit prononcer la peine méritée
par ce crime. Quelle indigne comédie !
Le 19 juin on le condamna à mourir
sur le bûcher après avoir été étranglé.
— « Gloire à Dieu, s’écrie Hector, de
ce qu’il me juge digne de mourir pour
son nom » ! Le lendemain, on voudrait
qu’il se taise, mais il évangélise la foule
en allant de la prison à la piazza Castello. Arrivé au bûcher, on lui offre
encore la vie s’il veut faire un semblant
d’abjuration ; Hector tombe à genoux
et prie pour lui, pour ses juges, pour
la foule qui ne pouvait retenir ses larmes, jusqu’à ce que le bourreau se saisit de lui et l’œuvre de mort fut accomplie.
« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée
de martyrs, rejetant tout fardeau et le
péché qui nous enveloppe aisément,
poursuivons constamment la course qui
nous est proposée, regardant à Jésus» !
Teofilo Gay.
2.^“® Conférence de District des Yaiiées
La 2.me Conférence de district des
Vallées s’est ouverte au Pomaret, le
mardi 20 juin 1905, à 9 h. du matin,
dans le temple, par un discours de M.
le pasteur Weitzecker sur les paroles
de Jésus contenues dans St. Jean XIV,
15-17: Si vous m’aimez, gardez mes
commandements ; et je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Consolateur, pour demeurer avec vous éternellement, savoir l’Esprit de vérité. Nous
ne donnons pas ici un résumé de cette
prédication ; nous espérons qu’elle pourra
être publiée in-extenso, ou à peu près,
dans notre feuille.
Après le chant du cantique : M’aimes-tu ? » très bien exécuté par un
chœur d’Unionistes de la paroisse, et
quelques prières des membres de l’assemblée, la Conférence se constitue sous
la présidence provisoire du doyen des
pasteurs, M. J.-P. Pons, assisté de M.
Héli Bertalot, le plus jeune des députés.
Le Bureau provisoire vérifie les mandats et dresse la liste des membres de la
Conférence, qui résulte composée comme
suit : 3 pasteurs émérites, 19 pasteurs,
1 professeur ministre du St. Evangile
en activité dans le district, 44 députés;
total 67 membres ayant voix délibérative.
La Conférence élit son Bureau définitif dans la personne de MM.
Daniel Gay, président
J. Jacques Jourdan, vice-président
Barthélemy Soulier, secrétaire.
«Vous avez voulu honorer mes cheveux blancs et mes années de service
dans l’Eglise vaudoise, dit M. Gay dans
son discours de remercîments. — Vous
avez aussi voulu rompre avec la vieille
routine de nommer toujours les mêmes
personnes aux mêmes charges. Merci
de l’honneur que vous me faites en
m’appelant à la présidence. Je vous demande votre indulgence et votre concours *.
La Conférence fixe la durée de ses
séances de 7 h. du matin à midi, et de
2 a 6 heures du soir, et le terme des
discussions à 5 h. de mercredi 21.
Présenté par M. le Modérateur M.
le général Dr. Prime, de Yonkers
(Etats-Unis d’Amérique), (interprêté par
M. le Dr. Gay), adresse à l’assemblée
une chaleureuse allocution, dans laquelle
il exprime toute la sympathie des chrétiens presbytériens de l’Amérique du
Nord pour l’Eglise Vaudoise et son œuvre, et sa joie personnelle d’avoir pu,
enfin, visiter les belles et glorieuses
Vallées du Piémont et assister à ce petit Synode. 11 s’intéresse beaucoup à
l’œuvre d’évangélisation en Italie et
d’une manière toute particulière^à l’Eglise de Forano Sabina. Sa fille est
trésorière du Comité qui collecte en
faveur des Vaudois ». (Appi.)
M. le président remercie M. le général
Prime d’avoir honoré notre Synode de
sa présence et des sentiments affectueux
qu’il nourrit envers notre Eglise. (Appi.)
M. le pasteur Weitzecker communique à l’assemblée le message suivant
de Son Excellence Facta, Sous Secrétaire d’Etat pour les Cultes et pour la
Justice : «... portare alle egregie persone che interverranno alla Conferenza
delle parrocchie valdesi il mio rispettoso e affettuoso saluto e l’augurio sincero e cordiale d’ogni bene ».
Dans sa séance de l’après-midi le
Bureau nomme une Commission de 7
membres, chargée de rédiger une liste
de 30 délégués à élire pour le prochain
Synode général. Elle se compose de
MM. Henri Tron, président, Jacob Forneron, Henri Rostan, Philippe Peyrot,
Louis Rostan, Héli Bertalot, Arthur
Peyrot.
Le Bureau envoie la dépêche suivante à la Conférence Piemonte-Liguria qui siège aujourd’hui même à Aoste :
Il distretto delle Valli Valdesi riunito in Conferenza invia fraterni saluti, e invoca le benedizioni del Signore
sopra la Conferenza del gruppo Piemonte-Liguria. — Daniele Gay, presidente.
{A suivre). ■ A. J.
Colonia Valdense, 23 mai 1905.
Peut-être est-il nécessaire d’expliquer
pourquoi j’ai cessé d’envoyer à l’Echo
des Vallées des nouvelles d’Amérique.
Ayant remarqué que le journal disposait de nombreuses sources d’information
et que la rubrique concernant nos colonies était bien remplie, sans mon
concours, il m’a semblé qu’il m’était
permis de me taire. Malheureusement,
après l’abondance, la disette. Et je
m’aperçois maintemant que l’Echo n’a
que des données très incomplètes sur
notre première conférence de district,
quoiqu’elle constitue un fait de grande
importance. Il est trop tard pour y
porter remède, mais non pas pour parler
de choses plus récentes.
Comme l’occasion de m’occuper de
de nos autres colonies ne tardera pas
à se présenter, je me bornerai aujourd’hui
à Colonia-Valdense, en choisissant parmi
les menus détails journaliers ce qui peut
avoir quelque intérêt.
Malgré un temps assez peu favorable
qui rend les communications difficiles,
les assemblées de culte ont été satisfaisantes. Quarante-cinq personnes furent
reçues dans l’Eglise, le jour du Vendredi
Saint. Trois autres retenues chez elles
par la crue des rivières le seront prochainement, à l’Ascension. Il y avait,
dans le nombre, des pères de famille,
des jeunes gens et pas mal de jeunes
filles, non seulement des Vaudois d’Italie
mais des Suisses, Français, Anglais et
Espagnols d’origine. En effet, rien de
vaudois dans les noms de Wirth, Indart,
Wilson, Lambert, Lecuna, Arenas, Ferez,
inscrits sur la liste. Si la congrégation
de Colonia-Valdense qui, plus que
d’autres, devrait avoir conservé le cachet
vaudois, en est arrivée à ce point de
cosmopolitisme ecclésiastique, combien
doivent être mélangés les éléments qui
forment nos autres congrégations de
l’Amérique du Sud !
Ce grand nombre d’admissions ne
compense pas nos pertes causées par
les fréquents départs pour Iris de beaucoup de jeunes gens et de familles
entières. En outre, plusieurs des admis
nous viennent d’ailleurs ou ont été
s’établir ailleurs et contribueront à augmenter les rangs d’autres congrégations.
A côté de ce chiffre très élevé d’admissions, le nombre des catéchumènes
de l’année courante est presque microscopique, puisqu’il se réduit à treize
inscrits.
Par contre, nous aurons un nombre
fabuleux de mariages, si cela continue.
Il s’en est célébré deux et même trois
par semaine. Aussi, malgré les départs,
le nombre des familles se maintien.
Plus de 240 personnes ont pris part
aux communions de Pâques. C’est peut
être plus que l’assistance moyenne à
nos deux cultes du dimanche. Car deux
cultes il y a, ici, chacun fréquenté par
des personnes qui ne se mélangent
guère pour cela, quoique toutes forment
la même congrégation et que personne
. 1- ,
ne pense maintenant a provoquer des
divergences.
Un dernier fait pour terminer. C’est
peut-être celui qu’il convient le plus
de relever. Tous les lecteurs de VEcho
et d’autres personnes encore savent
que M. J. D. Revel a exercé depuis
nombre d’années et continue à exercer
un ministère d’exhortation, d’instruction
et de consolation au profit surtout de
notre congrégation. Pendant la guerre
de l’année passée ses chevaux lui furent
enlevés et il ne put réussir à s’en procurer d’autres pour son usage. Quelques
jeunes gens remarquèrent que M. Revel
ne pouvait sortir qu’en empruntant la
voiture d’un voisin, ou à pied, lorsqu’il
allait diriger un culte ou visiter un
malade, et ils crurent qu’il fallait lui
offrir un moyen de locomotion plus indépendant et plus à sa portée. Ils s’en
ouvrirent entre autres au Consistoire qui
les encouragea à traduire en pratique
leur idée, tout en promettant de leur
aider. Ce qui fut fait. En trois semaines la somme nécessaire fut réunie, l’on
acheta à M. David Dalmas, fabricant
de voitures à Tarariras, un joli véhicule à deux roues avec capote ; et pluT
sieurs personnes s’accordèrent le plaisir
d’aller l’offrir à M. Revel en leur nom
et au nom d’un grand nombre d’amis,
le lundi de Pâques.
Comme, en l’absence du pasteur, tous
s’adressent à M. Revel pour les services funèbres, M. Revel, en voyant
arriver chez lui un tout jeune homme
avec une voiture vide, crut que l’on
venait le chercher pour un enterrement
et demanda qui était mort, et l’on eut
quelque peine à lui faire comprendre
que la voiture était pour lui et à la
lui faire accepter. M. Revel dut cependant s’y résigner, surtout après l’arrivée d’un grand nombre d’amis et de
connaissances qui remplissaient sa cour.
Il y eut naturellement quelques discours de part et d’autre, mais aussi
des chants, une lecture de la Parole de
Dieu et la prière.
Les jeunes gens promoteurs ont toute
notre reconnaissance pour nous avoir
fourni l’occasion d’exprimer notre re
connaissance à M. Revel par un moyen
qui pût être agréé.
D. Armand-Ugon.
Edimbourg, 5 juin 1905.
Cher Rédacteur,
Les deux grandes assemblées ecclésiastiques des Eglises d’Ecosse ont clos
ce soir leurs séances. Depuis l’an dernier
quelle fermentation d’esprit, quelle perplexité parmi les membres de l’Eglise
Unie! Cette Union, formée en 1900
sous de si heureux auspices, entre l’Eglise Presbytérienne Unie et l’Eglise
Libre, a été, comme vos lecteurs le
savent, l’objet d’un procès, provoqué
par quelques dissidents de 1 ’ Eglise
Libre. Or, au grand étonnement du
pays tout entier, cette petite fraction,
battue par devant les tribunaux, a eu
gain de cause de par la Chambre des
Pairs, qui lui a assigné à titre de propriété tout ce que la puissante et riche
Eglise Libre possédait avant l’Union.
Cet étrange verdict créait une situation
extraordinaire. Le Gouvernement intervint et nomma une Commission d’enquête, chargée d’étudier les remèdes
à apporter à cet état de choses intolérable. A la suite des conclusions de
ces Commissaires une Commission Exécutive a été chargée de cette besogne.
C’est dans de telles circonstances
que s’assemblait le Synode de l’Eglise
Libre Unie, mais non point dans son
magnifique bâtiment, érigé il y a deux
ans, et duquel la sentence l’avait évincé.
Les délégués se sont réunis dans l’ancienne Salle du Synode, qui appartient
actuellement à la municipalité d’Edimbourg.
Le Modérateur était le Principal
Rainy, qui occupait pour la troisième
fois cette haute charge, fait presque sans
exemple en Ecosse. C’était une marque
de confiance en sa prudence et sa sagesse dans les moments difficiles que
traverse l’Eglise. Quoiqu’une des sections de l’Eglise fût entièrement dépouillée de tous ses avoirs, il n’y avait
pas trace de désespoir, ni même de
découragement parmi les membres de
l’Assemblée, mais au contraire une confiance ferme en Dieu. L’attachement
de la population à son Eglise a été
parfait, si bien que celle-ci accuse
une augmentation de plus de 3000 dans
le nombre des membres. Leur libéralité
s’est montrée à la hauteur de ce que
les circonstances exigeaient. Trois jours
apres la décision inouïe des Lords, du
I Août 1901, un Fonds spécial était
crée, et depuis lors chaque jour a vu
affluer les contributions des riches et
des pauvres, des petites congrégations
comme des grandes. Ce Fonds avait
atteint, a l’ouverture de la session, la
somme de 3.700.000 francs.
Les divers rapports ont montré que
Ja tâche de l’Eglise ' a été poursuivie
avec zèle et énergie. L’épreuve n’a fait
que resserrer les liens de l’Union.
On a insisté sur le fait que l’Eglise
était décidée à demeurer fidèle à ses
principes en même temps que sur le
droit qu’elle a de modifier, selon qu’elle
le juge à propos, les formes selon lesquelles elle se régit, tout en" demeurant
fidèle à son chef, le Seigneur JésusChrist, guidés par le Saint Esprit, l’esprit de toute vérité.
Les Lords ont basé leur sentence sur
le fait que, bien qu’il soit vrai que l’Eglise possède ce droit elle ne l’avait
pas déclaré dans sa constitution I
Je ne fatiguerais pas vos lecteurs en
»
M
3
A,
éatrant dans le détail compliqué de la
bLogne qui a occupé l’Assemblée pendix jours ; chacun avait la per'W Äsion que si Dieu avait appelé son
Eglise à traverser cette fournaise, c’est
îsip^cequ’il lui prépare une tâche de
W pl»s en plus noble et grande.
iL’assemblée de l’Eglise Nationale a
eu* pour modérateur le Docteur Milne,
-i'de Fyvie. Là aussi les rapports annuels
ont été encourageants'. La tâche prin. cipaie du Synode a été une leçon dictée
p|f les récentes expériences de l’Eglise
sceiu- On a décidé de demander au
Parlement la faculté de modifier la po* %tion de l’Eglise par rapport à la confession de foi, dite Westminster. Au
lieu de faire promettre aux officiers de
l’Egiise, selon la loi de 1693, d’accepter
cette confession comme règle de foi,
on désire se fonder sur un acte de
1690 qui exige simplement l’acceptation
de la confession de Westminster comme
étant « la somme et substance » de leur
foi. Le Gouvernement a déjà, croyonsnous, exprimé son désir d’adhérer à
cette demande, et de l’introduire dans
l’Acte décisif qui sera promulgué pour
terminer la dispute entre l’Eglise Libre
Unie et l’Eglise Libre légale.
I Ainsi, en Ecosse, nous sommes en
présence de cette étrange situation
qu’une Eglise est dépouillée de tous
ses avoirs pour avoir modifié en quelque
partie ses principes, tandis qu’une autre,
qui désire de faire les mêmes modifiî cations, obtint d’emblée un decret du
Parlement qui les lui accorde.
Votre dévoué R
Unions ctirétiennes de Jeunes Gens
Programme de la 19.e Conférence du
groupe Piémont. Villar, 29 Juin 1905.
g h. Réception des délégués
g JI2. Culte présidé par M.Giampiccoli
10 i\2. Séance administrative. Rapports des Unions. Impressions du Congrès Intern. de Paris (MM. Grosclaude
et Morglia). Propositions'et délibérations
diverses.
Midi. Dîner en commun dans l’école
2 i\2. Rapports et discussions sur le
sujet : Travaux qui pourraient être
* accomplis dans nos Unions.
4 h. Clôture.
Un exemplaire du volume des Actes
du Congrès de Torre Pellice sera remis
aux Unions représentées à la Conférence.
Les délégués sont priés d’apporter
le recueil de « Canti per le Unioni
Cristiane »
Ceux qui désirent prendre part au
dîner (2 fr.) sont priés de Se faire
inscrire auprès de M. le régent J. Buffa,
président de l’Union du Villar, avant
le 28 courant.
Le Comité de Groupe ;
M. FALCHI. - D. EICCA. - P. EYNAED.
J'
C ^ ? O ]M I Q li fi
La Tour. — Sous le titre « Un
assassin», MÎ^le pasteur Jahier a fait,
dimanche à 4 h. à S.te Marguerite, une
conférence populaire sur l’ivrognerie et
l’alcoolisme montrant par beaucoup de
faits et de chiffres les ravages que
l’abus du vin et l’usage des boissons
alcooliques font dans tout le monde
civilisé, y compris, hélas, l’Italie, qui
passe encore aujourd’hui pour un pays
sobre, mais qui, au moins dans sa partie
septentrionale, ne mérite plus guere
cette réputation. Quant aux Vallees, a
la Tour én particulier, le nombre vraiment énorme de débits de boissons
-- jj
prouve bien qu’elles ont plus que leur
part dans les progrès alarmants que
fait l’acoolisme depuis quelque temps.
Les fruits ne sont que trop connus,
car il ne se passe pas d’année sans
que quelque gran'd crime, dont l’origine
vient toujours du cabaret, ne vienne
jeter un voile de tristesse et de deuil
sur une population qui passait autrefois,
et à bon droit, pour la plus tranquille
et la plus morale de toute l’Italie.
A la même heure on dansait et, naturellement, on buvait, sur la place à
quelque cent mètres de l’école. Nous
sommes d’avis que l’autorité municipale
ne devrait pas autoriser ces sortes de
« fêtes » publiques.
— Nous venons d’apprendre avec un
sincère et profond regret, que M. J.-P.
Pons a donné sa démission de pasteur
de cette église qu’ il a desservie avec
dévouement pendant plus de 27 ans,
et compte prendre sa retraite, ne se
sentant plus assez fort pour l’énorme
somme de ‘travail qu’il doit fournir
comme pasteur et comme modérateur.
Florence. — L’assemblée d’Eglise
de Via Serragli, réunie Dimanche dernier
18 courant, sous la présidence de M.r
le pasteur Josué Tron, chef du district
de Toscane, a procédé à l’élection de
son pasteur. Sur 60 votants, 47 votes
ont été donnés à M.r le pasteur P.
Griglio, qui avait été donné à l’Eglise
par le comité d’évangélisation comme
pasteur provisoire depuis le mois d’Octobre dernier, et qui avait su gagner
l’estime et l’affection de son troupeau.
Tout s’est passé dans un ordre irréprochable. L’acceptation de M.r Griglio est
assurée.
Opéra Balnearia G. P. Meille
Les réponses aux demandes pour les
bains de mer qui ont été faites le 30
Avril dernier au comité exécutif, ont
été envoyées aux pasteurs des intéressés
ou directement à ces derniers.
La Brigade des garçons partira D. V.
de Turin pour Final Marina sous la
direction de M. le prof. Ed. Longo
Samedi 1 Juillet, à 9 h. 25, pour
retourner Samedi 22 Juillet.
Celle des Filles partira de Turin,
sous la direction dé Mademoiselle Marie
Cardon Mercredi 26 Juillet, à la même
heure, pour retourner de Final Marina,
Mercredi 16 Août.
Chaque enfant doit porter, outre le
trousseau réglementaire avec le costume
de bain, la somme de L. 6 qu’il remettra au directeur ou à la directrice
de sa brigade.
Pour la Direction
D. Peyrot, past.
101¥ILII Iicmijll
Pie X vient de publier une encyclique
sur la portée de laquelle il est impossible
de se tromper. Tout en rendant hommage à ses prédécesseurs qui ont jugé
à propos d’établir et de maintenir le
non expedit (prohibition aux catholiques
de voter dans les élections politiques) il
croit que le moment est venu pour les
fidèles de s’affirmer en politique aussi,
d’entrer dans la lice pour réparer aux
désordres d’une civilisation antichrétienne,
et défendre d’un cœur réellement catholique les droits de Dieu et ceux de l’Eglise. Nous ne pouvons, ajoute le pape,
déroger aux lois établies et maintenues
par nos prédécesseurs, mais nous autorisons les fidèles à demander l’autorisation de voter dans certains cas particuliers.
En théorie donc, le non expedit reste;
il est aboli dans la pratique, et, les bons
catholiques auront dorénavant, tout comme les autres citoyens, la faculté de
prendre part ouvertement aux luttes électorales. D’ici aux prochaines élections
ils ont tout le temps de s’organiser et
de fourbir leurs armes, pour conquérir
de hante lutte le plus grand nombre de
sièges i'ossible à Montecitorio. Aux libéraux lio s’entendre et de s’unir afin
d’être en mesure de combattre avec succès les ro 'ges et les noirs, puisque noirs
il y aura.
NouYelles et faits divers
— Le 12 c. mourait à Orbetello Michel Ferreri, évangéliste de l’Eglise
vaudoise.
Né de parents papistes et élevé en
vue de la carrière ecclésiastique il avait
acquis une instruction très variée pendant son séjour au Séminaire de Turin
et avait enfin trouvé l’Evangile. Il
occupait depuis plusieurs années le poste
ingrat d’Orbetello auquel il a su, par
la grâce de Dieu, faire produire de
riches couronnes de fleurs, surtout au
moyens des écoles diurne et du dimanche. Les obsèques ont été présidées
par MM. Josué Tron et Jean Rostan,
Le syndic et plusieurs autres notables
y participèrent avec respect.
M. Ferreri était un collaborateur
assidu de VItalia Evangelica, surtout
comme critique des nouvelles publications. Il laisse une veuve, M.me Orgia,
et un fils, Charles, Secrétaire des Unions
Chrétienne de Jeunes Gens. Nous leur
présentons nos sentiments de profonde
sympathie chrétienne dans ce grand
deuil.
— La fête annuelle des Missions de
Bâle aura lieu les 28 et 29 c.
Yoici quelques-unes des données que
fournira le rapport. L’augmentation totale des troupeaux dans les quatre champs
de mission est de 2702 âmes, contre
1778 l’année précédente.
Cette œuvre bénéficie, elle aussi, du
réveil qui a suivi les massacres commis
par les Boxers sur les chrétiens. La
Chine a donné une augmentation de 944,
le Caméroun 734, la Côte d’Or 665, les
ludes 359. Actuellement, 49.784 âmes
reçoivent le pain de vie par des missionnaires de cette Société.
Malheureusement, le déficit qui était,
il y a un an, de 62.533 fr., atteint aujourd’hui le chiffre de 107.824 francs,
— Nous apprenons avec un vif regret
que la bienfaisante Société des Livres
religieux de Toulouse est en liquidation, par suite d’un déficit considérable.
— Lors de la réunion récente du
Synode wesleyen du Nord du Pays
de Galles, près de 1200 députés étaient
présents ; mais au lieu d’écouter le sermon d’ouverture du Modérateur, l’assemblée se transforma spontanément en
une réunion de réveil. La première
séance s’est prolongée de 7 h. du matin
à 9 h. du soir.
— 275-papistes viennent de quitter
l’église romaine à Mauchaug, Massachusetts (Etats-Unis), ayant à leur tête
le prêtre A. Ribourg. Ils sont entrés
dans différentes églises évangéliques.
— La Colonie Suisse (Uruguay) a
nommé instituteur M. Théophile Davyt,
de Colonia Valdense.
— Le Mikado du Japon, pour montrer sa haute satisfaction de l’œuvre des
Unions chrétiennes, qui ont suivi ses
troupes en Mandchourie, a donné 25.000
fr. à l’ambassadeur des Etats-Unis pour
aider aux travaux de la Branche militaire de cette association.
— Les républiques de la Plata ont
décidé de supprimer la loterie avec
l’année 1907. A quand le tour de l’Italie ?
— Le gouvernement du grand-duche
de Bade a défendu d’introduire des liquides alcooliques, sauf à l’heure des
repas, dans les chantiers de construction. Les ouvriers ivres ne devront pas
être admis au travail. En l’absence d’eau
potable, l’autorité pourra imposer à l’entrepreneur la fourniture de café, thé ou
eau minérale.
Les Annales politiques et littéraires, de Paris viennent de dépasser
les 100.000 abonnés. A cette occasion
la Rédaction a reçu de nombreux témoignages de sympathie tels que le
suivant, rendu par MM. J. Périnet et
Eugène de Budé, de Genève, au nom
du Bureau international contre la littérature immorale. «Votre belle revue
est irréprochable pour le fond et la
forme, d’une moralité parfaite et d’une
haute valeur littéraire. Le nombre de
ses abonnés est un démenti a l’opinion
erronée qui veut que, pour réussir, on
flatte les bas instincts et les passions.
— D’après le Courrier du dimanche,
la population de l’Algérie comprend
4.211.800 Musulmans, 685.345 papistes,
10.655 protestants, 60.932 Juifs, soit un
total de 4.888.732 âmes. L’augmentation annuelle due à la natalité est de
12 pour 1000 pour les Musulmans et de
22 pour les Juifs, tandis que,' pour les
chrétiens, elle n’est que de 8 pour 1000,
quoique cette proportion soit bien plus
forte que celle des Français en France.
— C’est sans doute à l’éducation espagnole qu’est dû l’acte du Gouvernement de la République Argentine
qui retire le subside annuel de 1000
fr. assignés à une tribu indienne pour
l’instruction élémentaire, tandis qu’il
donne 10.000 fr. à chacun des évêques
qui font le voyage de Rome. Et ces
évêques sont loin d’être pauvres comme
Job ou comme S. Pierre.
— La congrégation méthodiste du
Rosario Tala, République Argentine,
entièrement composée de Vaudois aura
comme pasteur M. Torcal, en remplacement du regretté M. Gossweiller,
placé ailleurs.
— La secte des pénitents du Colorado
(Etats-Unis) composée de sujets mexicains, a crucifié, le Vendredi Saint, a
Torrès, un de ses adeptes qui s’était
offert pour ce sacrifice renouvelé du
Christ. La victime a succombé.
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