1
Compte-courant avec la Poste
PMX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie.............. L. 3
Tous les pays de rUnion
de poste............ » fî
Amérique du Sud . ...» 9
On s’abonne;
Au bureau d’Administration;
Chez MM. les Pasteurs;
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
et à rimprimerle Alpina A
Torre Pòllice.
L’abonnement part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
Année XX. N. 6.
8 Février 1884.
Numéros séparés denûandés avant
le tirage, 10 centimes ohacun.f '
Annonces: 20 centimes par Ligne';
pour une seule fois — 16 cen* \
times de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pourla Bédactlon AM.
le Past. E, Bonnet Angrogne,
(Torro Peliice), et pour V Ad*
ministration à Jean Jalla,
prof., Torre Peliice,
Tout changement d’adresse est
payé 0.25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
VoHB me seres témoins. Ict. 1,8. Suivant la vérité avec ta charité. Eph. IV, 15. Que ton règne Vienne, Haiti). VJ, 10
S O ni in a i I' c :
Lettre royale. — Ecoles Evangéliques de
Livourne. — Correspondance (AnconeCrocie). — Ecole et chapelle en chemin de fer. — Nécrologie. _________ Revue
Politique. — Souscriptions, — Abonnements payés. — Annonces.
•'■'1
Le général Ponzio Vaglia vient
d’écrire, par ordre du Roi, une gentille lettre à M. le photographe D.
Bert de Torre Peliice. Nous en extiayons ce qui concerne aussi la population vaudoise:
« Roma, li 19 Gennaio 1894.
« 11 nostro Augusto Sovrano mi
» ha rimesso perché fosse custodito
» nella sua Biblioteca l’Album di
» vedute fotografate di codeste Valli
» offertogli da Lei in occasione del» l’ultima visita fattavi dalia Maestà
»Sua nel mese di Settembre u. s.
« Sua Maestà il Re ha degna» mente apprezzato il merito arti» stico dell’Album che conserverà
» come ricordo di codeste fedeli ed
» .affezionate popolazioni. »
Il Reggente il Ministero
della Real Casa
Tenente Generale
E. Ponzio Vaglia.
Ecoles Evangéliques
de Livourne
« Nos écoles ont été fréquentées
cette année par 495 élèves. Deux
seules écoles de la mission Vaudoise,
celles de Grotte et de Riesi en Sicile, ont dépassé ce] nombre, que
nous craignons de ne pas réjoindre
à l’avenir, car la Munieipalitié a ouvert près de nos écoles un magnifique bâtiment scolaire, qui ne manque pas d’attirer beaucoup d’enfants.
(( L’instruction élpm«ntniro n fail
(( L’instruction élémentaire a fait
et continue à faire dé grands progrès à Livourne, - comme en Italie
en général.
« Nous avons cependant lieu de
croire que nos écoles continueront
à être populaires comme elles l’ont
été jusqu’ici. Les cléricaux crient
contre les écoles publiques, parcequ’on a supprimé dans ces écoles
l’enseignement du catéchisme et les
emblèmes de la religion romaine,
et ils sont ennemis des écoles évangéliques, parcequ’elles mettent la
Bible dans les mains du peuple.,
G’est pour cela qu’ils fondent des
écoles primaires et des écoles secondaires, et qu’ils tâchent de retour la jeunesse qui échappe toujours
plus à rinlluence de la sainte mère
Eglise.
" -.'i
2
— 42 —
« Plus que jamais nos Ecoles ont
donc leur raison d’êlre en face des
écoles cléricales, qui sont antipatriotiques, et eh face des écoles publiques qui sont en général antireligieuses. Nous sommes aussi plus que
jamais persuadés qu’il nous faut
poursuivre notre œuvre avec zèle
et qu’il faut que les amis de l’Evangile de Christ nous viennent en
aide pour la soutenir.
11 faut aussi que nous introduisions dans nos écoles toutes les améliorations possibles et que nous ayons des écoles modèles sous tous
les rapports et des instituteurs capables, pieux et entièrement consacrés à Dieu et à son œuvre. 11 s’agit
d’être supérieurs aux écoles publiques qui, soutenues par le gouvernement gagnent toujours plus la faveur du peuple, et aux écoles cléricales, qui disposent de tant de
moyens pour attirer la jeunesse.
« Nos élèves sont tous ou presque
tous des catholiques romains. Noire
but n’est pas d'en faire dés protestants. Nous voulons seulement leur
donner une éducation chrétienne et
mettre les enfants, et par leur moyen leurs parents en contact direct
avec la Parole de Dieu et avec
l’Evangile de Jésus Christ. Cette méthode ne peut manquer d’exercer,
avec la bénédiction de Dieu, une
bonne influence sur les cœurs et de
porter quelques fruits...
« Bien des enfants ont passé par
nos écoles depuis trente et plus d'années qu’elles existent. On trouve
leur nom et leur nombre dans nos
registres. Mais qui pou)ra dire le
nombre de ceux qui ont appris dans
nos écoles combien le Seigneur les
a aimés et dont nous trouverons les
noms inscrits dans le livre de vie
de l’Agneau I
« Nous avons reçu, pour le soutien de notre œuvre, les dons de nos
constants amis d’Angleterre et d’Ecosse, ainsi que ceux de quelqués
chrétiens de Livourne. La Caisse d’Epargne de Livourne nous a donné
frs. 300... Nous l'emercions tous nos
amis; tout spécialement M.me Stewart qui a toujours pris et qui continue â prendre un si vif intérêt
dans nos Ecoles.
« Les dépenses ordinaires sont de
L, 6000 environ. Cette année il n'y
a rien en caisse !...
« I.e Comité est composé de M.
G. Quattrini, pasteur. Président, —
de iVÎ.mes R. C. Henderson, Esther
Bergeon, B. Fehr, R. Quattrini et
de MM. J. Macfarlane, pasteur, Egisto Cignoni, G. Henderson et R. C.
Henderson secrétaire et trésorier.
« Nous prions instamment le.s amis
de nos écoles et de l’œuvre du Seigneur de nous envoyer leus dons,
qui seront reçus avec reconnaissance
par M.me Stewart, Chiesa Scozzese ;
M, R. C, Henderson, 2 Via Borra ;
M. G. Quattrini, 2 Via Calsabigi,
Livorno, et par tout membre du
Comité. »
G. Quattrini.
CORRESPONDANCE '
Ancône, Janvier 1894.
Cher Monsieur, '
Je ne vous donnerai pas de nouvelles de l’Evangélisation: d’abord,
pour la bonne raison que je n’en ai
pas d’inédites, ensuite, parceque je
vois que ce ne sont pas précisément
les nouvelles qui vous’ manquent
pour votre journal, Sans compter
les correspondances, chaque n® a un
courrier de l’Evangélisation bien
complet; tous les Evangélistes, j’en
suis sûr, vous en savent gré (1) et
j’espère aussi vos lecteurs des Vallées. Donc, point de nouvelles, pour
cette fois, et point de récits de voyage non plus; seulement, si vous
(1). A notre tour nous sommes reconnaissants à tons ceux qui nous envoient
directement des nouvelles fraîches, et nous
permettent ainsi de faire connaitre et de
faire aimer à notre peuple l’œuvre d’évanaélisation de notre église.
Réd.
3
f
- 43
le permettez, deux mots de chronique locale.’
Les temps, sont difficiles et gros
d’orage, non seulement pour notre
œuire,'mais un peu pour tout le
monde et pour notre patrie en particulier. Pour des raisons économiques et morales, il y a du malaise
et du mécontentement un peu partout; nous en avons vu et nous en
voyons encore des explosions qui
pourraient n’être que les signes précurseurs de quelque bouleversement
social.
Les douloureux événements de
Sicile ont eu un écho à Ancône
aussi. Déjà le Dimanche 6 courant,
on nous avait gratifié d’une petite
démonstration, mais aprés une courte
bagarre et plusieurs arrestations,
, tout avait fini par là.
Le 8, on faisait un passeggiata di
benejiccnza pour les pauvres de la
ville; le char d’artillerie, suivi par
le syndic et autres notables, allait
se remplissant d’objets que l’on jeV tait à l’envi depuis les fenêtres et
qüe lès personnes qùi, étaient dans
la rue attr-apaient sur la tête, .si elles n’y faisaient pas plus qu’altention; l’on recueillait aussi de l’argent et tout faisait présager que la
tournée allait être bonne pour les
pauvres.
Mais la chose donna sur les nerfs
à un ramassis de jeunes gens qui
se mirent à crier; « À bas la cha, ri Lé bourgeoise! nous ne voulons pas
de vos guenilles! nous voulons de
l’ouvrage! À bas les voleurs! vive
l’anarchie! » Puis, ils se mirent à
suivre le char en chantant l’hymne
des travailleurs. Conclusion: la tournée de bienfaisance fut interrompue,
beaucoup de personnes qui auraient
donné, ne'donnèrent plus rien et ce
sont les vrais nécessiteux qui en ont
souffert; preuve de plus que l’aumône n’est pas la meilleure manière
d’exercer la charité, surtout quand
on le fait pour être a vus des honirncs ».
Sur le soir, il y eut encore un
peu de bruit, quelques vitres brisées;
deux compagnies de ligne accoururent et bon nombre de démonstrànls
furent mis au violon. L’on dit en
ville qu’une fois en sûreté, les agents
de l’ordre aient pris leur revanche
en sablonant, comme l’on dit chez
nous, ceux qui les avaient insultés.
Ce serait là, certes, , un des arguments les plus persuasifs, sinon des
meilleurs, pour mettre à la raison
les turbulents et les meneurSi
La morale de ceci, et de tous les
faits dont nous sommes témoins,
c’est qu’une partie de notre peuple,
le prolétariat surtout, ayant jeté par
dessus bord tout sentiment religieux,
s’en va à la dérive vers le socia lisme et l’anarchie, attiré par un
leurre que l’on fait briller à ses yeux.
D’un autre côté, il y a un regain de
cléricalisme, surtout dans les campagnes et même, c’est tout dire, à
Ancône.
Nos libéraux onf travaillé et travaillent à cœur joie à saper tout
fondement solide, à arracher de l’âme de notre génération toute foi et
toute espérance; ils n’ont fait qu’amonceler des ruines et ils n'ont rien
mis à la place de ce qu’ils ont détruit. Et le peuple, qui ne peut pas
vivre sans religion, tombe dans les
théories subversives ou bien retourne à ce qu’il « avait vomi ».
Ah! si ie parti évangélique était
pjus connu et plus fort en Italie,
s’il avait des hommes qualifiés pour
cela et les moyens, ce serait le temps,
ou jamais, d’attirer à l’Evangile une
grande partie de notre peuple. Il en
est partout de même: le peuple
échappe s l’Eglise, parcequ'il ne
connaît pas ce que l’Evangile contient pour répondre, non seulement
aux besoins de l'âme, mais aux questions sociales les plus brûlantes d’âctualité. Que Dieu donne à tous ceux
qui travaillent à évangéliser fltalie
de^sayoir profiler des circonstances
'^présentes et saisir les occasions qui
nous sont offertes, car l’heure ac-
4
'' ' \
/> •
■'<1 ■■
U
luelle est sérieuse, tragique même,
et dans son sein elle miint l'avenir.
Demandez-le avec nous.
H. Rivoire.
X
Luserrte S. Jean, Janvier 94.
Cher ilonsieuvi,
(lomme je plains les chrétiens qui
sont pre.sque toujours tristes, par contre j’appl'ouVe les chréliéns joyeux,
qui savent jouir de la vraie liberté
des enfants de tiieu. Or comme celte
glorieuse liberté est tout autre que
libertinage, elle implique des devoirs, par exemple celui de secourir
ceux qui sont dans le besoin, et
de contribuer selon nos moyens au
progrès du règne de Dieu sur la
t6rr6*
Laissait à part les incrédules et
les indilï'érenls qui ne craignentpoint
Dieu, et qui ne sentent pas le besoin d’un Sauveur, permeltez-moi
de poser cette question.
Quelle est rapplication, que se font
de la loi Royale (Tu aimeras Dieu
de tout ton cœur et ton prochain
comme toi-même) tous ceux qui
disent Seigneur, Seigneur?
Je connais un bon nombre de
braves chefs de familles, assez riches ou à leur aise, qui donnent
une petite bagatelle qu’ils appellent
leur pai'l de contribuüon pour les
besoins généraux de l’Eglise et croient ainsi en bonne foi, d’avoir accompli tout leur devoir envers Dieu
et envers le piocbain.
Bien chers frères Vaudpis, qui
désirez aimei* le Seigneur et votre
prochain, je vous invite à ^sonder
les Ecritures, et surlout les Evangiles, vous ÿ trouverez que notre Seigneur a donné ordre à ses disciples
d’Evangélisèr toutes les créatures en
commençant par leur patrie. Ce qui
veu dire povu’ nous peuple vaudois,
que si le Seigneur a mis au coeur
de nos ahcêtrès jadis exilés, le désir
de rentrer dans leur jjatrie, où il
les a si rrierveilleusement soutenus
et conservés depuis, c’est parcequ’ü
réservait à nous leurs descendants,
qui vivons dans une époque de paix
et de liberté, et aussi de relative
pi'ospérité, le glorieux privilège d’annoncer l’Evangile.
Les lecteurs du Témoin savent
quel grave déficit pèse sur notre
œuvre d’Evangélisaüon. ils savent
aussi qu’une souscription fut ouverte en plein Synode, et qu’elle
donna d’abord un très bon résultat.
J’ose espérer qu’un bon nombre de
Vaudois (surtout ceux qui sont à
leur aise) voudront imiter le bon
exemple donné en septembre dernier, en donnant abondamment et
joyeusement ce qu’ils peuvent pour
aider à couvrir cette grande dette
de rEglise,
Nos collecteurs à l’étranger seront
beaucoup plus à leur aiae,^ car ils
pourront au moins dire qu’un bon
nombre d e iamilles vauooises fait
son devoir à ce sujet. A notre tour
nous pouiTons dire à notre Dieu et
Père: Seigneur, Lu sais que je l’aime
ainsique mon prochain, et répéter
avec foi la prière du Maître: Seigneur, que ton règne vienne et que
ta volonté soit faite sur la terre
comme au ciel, vu qu’aux pai’oles
nous avons ajouté l’action.
Si nous p'renions tous la bonne
résolLilion de mettre à part sur nos
revenus ce que nous devons au Seigneur, nous ne serions certes pas
plus pauvres pour cela à la fm de
l’omiPP rar il ne manouerait pas.
fannée, car il ne manquerait pas,
lui juste juge, de nous bénir abondamment en nous rendant toujours
joyeux pour le temps et pour l'éternité'.
Rostan Etienne.
ECOLE ET CHAPELLE
en chemin de fer
Il faut aller en Aniérique, aux
Etats-Unis, pour voir église et école
rouler en voie ferrée.
Je demandai un jour à un angrogniri établi aux Etats-Unis si ses
5
- 4S
enfants ailaient à l’école.
___ Pas encore, répondit-il, l’école
n’est pas encore arrivée; elle sera
ici le mois prochain.
— Comment cela?
— L’école est construite en bois
et en fer et l’on peut la démonter
en tant de pièces. Quand les leçons
ont été données pendant quelques
mois dans un villaj^e, le maitre entre dans le train avec toutes les
pièces dont se compose l’édifice ambulant pour venii' le monter dans un
autre village et y tenir l’école pendant quelques mois. De cette manière les villages profitent à tour
des bienfaits do l’instruction.
Le Rév. Boston Smith vient de
faire quelque chose de semblable
avec une chapelle. Il a obtenu de
quelques compagnies de chemins de
fer des Etats-Unis de faire construire,
d’apî'ès ses plans et à leurs fais, une
chapelle destinée à rouler sur les
rails comme une voiture et à servir
pour, l’édification des voyageurs et
dés populations rurales aépdurvuès
de lieu de culte.
Quand on arrive à la gare de destination, la chapelle est conduite
dans une voie de garage un peu
écartée. On la voit, on en parie
bientôt au village, et le peuple est
convoqué pour entendre la Parole
de Dieu annoncée par l’évaiigéliste
qui voyage avec sa chapelle.
Voilà qui est pratique!
E. B.
Il ECHO LOO ICI
de la Paroisse, et diacre pendant de
longues années. Nous rappellerons
longtemps sa mémoire comme celle
d’un chrétien humble, pieux et zélé.
Sa vie et sa mort ont été celles
du juste. La Parole de Dieu, depuis
que nous avions le plaisir de le connaître, mais surtout dans ces derniers temps, était sa leclui'c favorite,
et, avec sa foi enlanline, elle a été son
soutien et sa joie dans les épreuves,
et spécialement sur son lit de mort.
Celte mort, il l’a vue s’approcher
avec une joyeuse soumission et un
calme admirable. Ne le pleurons
pas! . J
A ses enfants qu’il a eleves dans
la crainte de Dieu, et dont l’un est
professeur au Pomaret, à sa veuve
et à tous ses parents l’expression de
notre fraternelle sympathie. Puissentils, et puissions-nous tous vivre et
mourir comme a vécu et est mort
notre cher frère.
H. P.
Barba Barthélemy Griset.
Mercredi 17 Janvier, un cortège
très-nombreux, composé en partie
de catholiques partait de la Gioieüa
et se dirigeait vers le Cimetière de
Briqueras pour y déposer les dépouilles mortelles de noti’e cher frère,
M. J. D. Forneron.
11 a été régent de la petite école q^^
nous comptons dans cette fraction
Un ami de Ant. Blanc et de barba
David Lantaret vient d’entrer dans
son repos à l’âge de 75 ans, B.my
Griset. Si nous tenons à mentionner
son nom, c’est paroequ’il a toujours
été un ami fidèle de l’Eglise sans
jamais s’en détacher, quoiqu’il y ait
été sollicité maintes' fois et qu’il ait
pris une part active au mouvernent
des momiers, qui a élé une bénédiction pour notre Eglise.
Environ 250 personnes Font accompagné jusqu'à sa dernière demeure terrestre, voulant aussi payer
un tribut de reconnaissance à celui
qui a été dans sa paroisse et dans
sa commune, un hoçame intègre
dans ses voies et un témoin du
Maître. ,
C.A.TRON
Toulon, le 18 Janvier 1894.
Avant hier la Colonie Vaucloise
peu nombreuse, il est vrai, a eu le
E .’Si ;
6
-■J.-'
46
9
douloureux devoir d’accompagner à
sa dernière demeure
Auguste Micol,
garçon de rhôtel du Louvre qui a
été enlevé à J’aifection de tous ses
parents et amis en 5 jours, par Une
Huiiipn de poitrine. ÍÍ faisait partie
de rUliion chrétienne récemment
formée à Toulon et dont font partie
quelques Vaudois.
Je puis vous assurer qu’il a édifié,
les pasteurs et son entourage par
sa foi chrétienne manifestée à ses
derniers moments et quoique ce ne
fut qu'un modeste employé, il y avait
à ses obsèques un important cortège ce qui prouve combien il était
esümé de tous ceux qui le connaissaient, aussi bien catholiques que
protestants. Plusieurs couronnes ont
été apportées par son patron, parles voyageurs de l’hôtel, par ses camarades de service, par ses anciens
patrons, par TUnion chrétienne, etc.
Il serait à souhaiter qu’il y eut à
l'étranger beaucoup de Vaudo'is comme le regretté A. Micol, qui est
maintenant auprès de son Sauveur.
11 laisse un orpbçlin qui est élevé
par Henri Pons employé chez moi et
le frère de M. B. Pons de CoioniaValdense.
D. Bert.
Nous avions écrit ce qu’on a lu
dans un N" précédent sur le décès
de 'M. Jean Honiiet de Pignerol
lorsque nous reçûmes sur le même
sujet deux lettres, l’une de M. H. P.
et l’autre^ de M. X. desquelles nous
donnons ici quelques extraits en résumant.
Aujourd’hui, 22 c., un cortège très
nombreux et au milieu duquel nous
avons remarqué bon nombre de catholiques et plusièurs des notabilités
de notre ville, parlait de la maison
qui a abrité la naissante congrégation de Pignerol pour déposer dans
le Cimetière coraunal les restes mortels de notre cher et vénéré frère,
M. Jean Monnet. ’
[ Il était Je doyen de notre église
: et avait été l’un de ses premiers anj ciens, avait conservé à bon droit le
I titre d’ancien honoraire, et grâce à
j son âge, 92 ans, et à son caractère
; aimable nous le nommions tous le
papa Monnet.
^ Il avait vu naître notre église, et
n’avait cessé de d'entourer de tout
son intérêt, et pendant sa longue
carrière de négociant comme jusqu’à la fin, il avait honoré l’Evangile
par une conduite exemplaire.
Rangé, sobre, actif et pieux, c’est
à ceia plus encore qu’à sa forte
constitution physique qu’il a dû d’arriver à cet âge excèptionnei.
11 laisse un grand vide au sein de
sa nombreuse famille, non seulement,
mais au sèin de nos assemblées de
culte dont il était un des fréquentateurs les plus assidus, et de la
Paroisse tout entière.
Chaque dimanche, avant que PIgnerol eut un culte évangélique,
seul ou accompagné d’une partie de
sa famille, il s’acheminait à pieds vers S. Germain pour s’y recueillir
et édifier avec ses frères en Chrisfi
Mais quand il fut possible d’avoir
un culte dans la ville même, sa joie
fut profonde, et il en profila avec
une régularité qui ne pourrait s’expliquer, si elle n’avait sa racine dans
son cœur de croyant, et fils de pasteur, il ne cessa de seconder le sien
comme ancien et comme diacre.
Il est mort presque debout, en regardant avec les yeux du corps et
ceux de la foi vers la pairie céleste
où il s’apprêtait à entrer.
, Que son vénéré frère, M. te Docteur, Monnet de Florence, que ses
deux fils, la compagne de notrè cher
prof. Rivoir du Poriiaret, qui n’a pu
déposer le dernier baiser sur le front
de ce visage hien-aimé, que les nombreux parents qui tous l’aimaient et
le vénéraient tendrement, marchent
sur lès traces et sur celles de son
Sauveui'j qui est le leur aussi, et
reçoivent l’expression de notre cor-
7
— 47
J
i,
diale et profonde sympathie chrétien u e. ^
I^es familles Monnet, Rivoir, Varese, Guigou et Pasquet, profondément émues par les démonstrations
de sympathie envers la mémoire de
leui' bien-aimé père Jean Monnet,
remercient cordialement toutes les
personnes qui ont assisté aux funérailles.
Ueviie PolUiqiic
Pas de grosses nouvelles cette semaine. Le Parlement ne s’ouvrira
que le 20 cour. — et la politique
chôme. — Lisez cependant.
. D’après quelques journaux, il va
être décidé, si la nouvelle se confirme, que les inspecteurs^ d’arrondissement aient à résider à l’avenir
dans les chefs lieux de’ province,
auprès des proviseurs.
Les tribunaux de guerre font de
■ la besogne. En Sicile ils viennent
de condamner, à 20 ans de réclusion, et aux frais de procès, le soldat Lamberi.ini qui avait profilé de
son séjour à Ghibellina, son pays
natal où il était en congé, pour y
prendre part aux troubles anarchistes.
A Massa, dans la Lunigiana, c’est
l’avocat Molinari qui est condamné
à 23 ans de prison pour avoir, par
ses conférences, excité à la révolte
les ouvriers de Carrara et des environs.
Nous allons voir bientôt quel sort
le tribunal de guerre réserve à Don
Cumbo qui avait excité ses paroissiens contre les troupes qui avaient
logé dans son église à Aragona (Palerme) et dans la demeure duquel
la police avait séquestré une cara“bine qu’il aurait dû livrer, vu l’état
de siège et le décret de désarme ment.
Par sa bonne lettre du 1'^ conr.,
S. M. le Roi a nommé commendeur
le général Baratieri gouverneur de
la Colonie Erythrée et major-général le Colonel Arimondi, vainqueur
dans la bataille d’Agordat.
Au Drê?.il l’amiral insurgé Saldanha s’est rendu à l’amiral Benha.m
des Etats-Unis, après une petite
escarmouche entre les deux flottes.
Le blocus de Rio Janeiro est ôté,
et les navires de toutes les nations
peuvent y reprendre le commerce.
Les troupes du Gouvernement ont
battu les insurgés de Curitiba. L’on
a compté 200 morts et l’on ne sait
combien de blessés.
S’il faut en croire le bruit qui
circule en Espagne, le pape irait
s’établir au delà, des Pyrénées si la
situation devenait plus tendue en
Italie. I
Nous n’en croyons rien; vu que
le pape reste trop bien où il est.
Mais s’il voulait partir, nous ne ferions rien pour l’en empêcher. Nous
contribuerions même pour ses frais
de voyage, à la condition qu’il ne
prit pas un billet d’aller et retour.
J, E. B.
SOUSCRIPTION
pour les incendiés de Balsille
Report L. 272,60
M. Ph. Rostan, pasteur (Périer) 2,—
» Henri Pellegrin, notaire » 1,—
M.me A. Niccolini (La-Tour) 2,—
Total Fr. 277,60
Cette souscription est close dans
les colonnes du Témoin; mais les
persorines qui voudraient encore
donner peuvent envoyer leurs offrandes à M. J. J. R. Tron, pasteur
à Massel (Penero).
SOUSCRIPTION
En faveur ue lÉVangélisation
À reporter L. 4150,15
M. Pierre Gilles (Bobbio) %—
Eglise de Turin, collecté par
8
fe
'i ■ ■
Sv
- 48
M. le pasteur D. Peyrot et
remis à la Ta!)Ie, mili'e
les souscriptions déjà insérées dans les colonnes
du Témoin
M. le chev. Jos, Vola, avocat
» » Jean Eertet
Mlle Madeleine Perrou
M. Henri La^'eard
» Henri Pellegrin, notaire
Paroisse de S. Germain, 3.me liste
M. Louis Vinçon L. 5,—
» et M® Boero, 2® don » 3,—
» JeanBalmas(Ronc) » 3,—
N. N. » 2,
M. Jean Justet, ancien » 1,50
» Michel Roiiert » 1,—
Mad. Elisabeth Revel » 1,50
560,
50,
5,
20,
5,
L. 17,
Asile des Vieillards
Beporler L. 13,433,90
M.lle Madeleine Perrou 10,—
M, Henri Lageard 5,_
M.rs Rodgers 282 —
Miss Bulton 1411 —
Par Miss Woolaston 141.’—
M, Ant. Bertalot-Avondet, anc. 20j—
» Jacques Bounous 20,—
Mad. Bounous-Amélie i>ong 10,—
M. J. D. Rivoir, prof. 5,—
» Théoph. Matthieu, régent 5;—
» H. Pellegrin, notaire (2® don) 5’—
» Etienne Guigou 5,—
» Joseph Bonetto 5’_
» J. Balmas-Ronc (2® don) 2,—
» Pierre Giraud, pasteur 10,—
Total L, 14099 90
PETITE POSTE.
Première liste. Abonnements pour
1894, payés avant le 1 Janvier:
Pral. Rostan syndic — Praru'stin. Avondet des Serres — Angrogne. Pierre Monastier* J. P. Combe, (Jouves) — Rorài Morel,
L. Peyrot, Tourn (Bri obéras) — Pomaret.
Peyrot inst,, Balme J. A., fjantaret past.r,
Totale L, 4«14,15
j- M.me Lantaret, Grill (Pérouse), M.lle Ri\ bet (Envers Pinacbe) — S. Jean. ProehetSiibiiia, Tourn ex-inst , Rostan (Croce),
I Albarin Dav. (Belionats) — La Tour. M.lle
j Bert(S. Marg.), Ollagriier, Coisson (Appiots),
! Malan (id)., M.lle Monastier, Maggiore, BerI tin (Gnicbards) — Divers. Eynard (Paierme),
Rostan (id.), Stewart (Livourne), Pons (Spezia), Tourn (Naples), Cramer (Milan), M.lle
Rivoire (Cornigliano), M.lle Blanc (Gênes),
Gay (Courmayeur), Cbauvie (Venise), V.ve
Revel (Florence), Gay (Pra), Baumann (Gavirate) — Turin. Davit Giacomo, Tron Josué, Bérard-Caffarel, Laura, Louis Turin,
G. Paplo Revel prof. — Etranger, Nussey
(Nice), Castellan (Cannes), Peyrot (Bordeaux), Pcyron-Bidot (Pau), Rasoyer (Bu-r
dapest), Künteel (Berlin), Rivoire (Haye),
Fowe (Angleterre), Pechell (id)., Gay (Australie), M.me Malan (Genève).
■Les personnes suivantes ont payé pour
1894 mais, comme elles devaient encore le
montant de 1893, nous avons dû passer
ces sommes à l’exercice précédent: B. R.,
(Venise), D. G.', Via Venti Settembre (Tarin),
J. P., Via*Lagrange (Turin), Aguet (Rome),
H. G. (Bâtie). '
Les changements d’adresse exécutés pour
MM. J. L., Sienne et B. L*.’Véa,one sont mis
à leur compte au taux indiqué dans l’ontéte du journal.
Nous serions reconnaissants aux peponnes qui, ne faisant pas collection du .ï*é-,
moin, voudraient bien nous renvoyer 1#
N° 1. (4 Janvier 1894) qui est épuisé. Cela
nous mettrait à même de satisfaire les
nouveaux abonnés qui nous arrivent de divers côtés.
L: Administration.
Hôpital Vaudois de la Tour.
On cherche un inferriiiér. Conditions
essentielles à remplir: bonne santé,
honnêteté éprouvée, disposition à
soigner les malades, S’ad. à rHôpital.
Oïh defïiünde pour une famille
de POSGHIAVO (Suisse) personne
de service — 30 à 40 ans — sachant
faire ta cuisine et capable en généra! de. se charger du ménage.
La famille se compose du père et
de 3 fillettes de 8 à 12 ans.
Pour informations s’adressera M.
A. Comba, pasteur, Posehiavo, Grisons, (Sui-sse),
J, P. Malan, Gérant
Torre Pel lice
Imprimerie Alpina