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Cinquante et unième année.
19 Mars 1915
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SOMMAIRE : Méditation — Imprévoyance
— Pourquoi suis-je religieux ? — La
Mission médicale en Perse — Vision
d’idéal — Evangélisation pratique —
Je ne veux pas vendre mon âme —
Chronique vaudoise — Nouvelles politiques .
MÉDITATION.
Ce que l’homme a semé, il le
récoltera. Gai. VI, 7.
Cette vérité si naturelle, n’est pas si facile à comprendre. Un campagnard, lui,
est bien au clair et il sait que s’il sème du
froment, il récoltera du froment; l’employé, de son côté, est tout à fait sûr
qu’on ne le gardera qu’aussi longtemps
qu’il répondra à l’attente du patron. —
D’où vient donc que surle même sol deux
plantes peuvent croître l’une à côté de
l’autre en portant des fruits si différents,,
fruits délicieux ou empoisonnés ? Cela
provient de la graine, c’est évident, et
c’est ce qui peut nous faire comprendre
les paroles de l’apôtre : Ce £ue l’homme,
a semé il le récoltera.
Deux exemples peuvent nous aider à
saisir cette vérité ; Un homme pris à l’état
sauvage, arrive à acquérir certaines expériences et une certaine science; s’il a,
cependant, le privilège d’entrer en contact avec la civilisation, il ne tardera pas
à voir son intelligence se développer et
ses goûts se perfectionner. Il n’est pas
rare en effet, de trouver dans les congrégations de payens convertis, des musiciens, d^^irtistes, des peintres. On a semé
et on a^Æolté. Si, d’un autre côté, nous
plaçon^in enfant dans un mauvais milieu, il ne tardera pas à devenir une victime/dù vice et du mal sous toutes ses
forines. En enlevant cet enfant de ce miIjf maudit et en le plaçant dans un
'^foyer chrétien, comme tout change ! Le
cœur s’ouvre au bien, à l’amour, à l’utile,
à l’affection. Ce que l’homme a semé, il
le récoltera.
Cette loi, qui est une loi de la nature,
s’applique un peu à tout ce qui nous entoure. Un des buts de l’homme c’est la
richesse. Pour en arriver là, il faut savoir
semer. La réclame, l’argent dépensé à
pleines mains, produira en proportion du
comment on a semé. Nous soupirons après
le bonheur, nous le cherchons avec intensité. Qu’à cela ne tienne: le chemin est
ouvert. Rendons-nous aimables, imposons-nous des sacrifices,' frayons une
bonne société, celle des enfants de Dieu,
sachons nous oublier pour nous dépenser,
en faisant du bien, et nous ne tarderons
pas à récolter, au delà même de ce que
nous osions espérer. Nous voudrions la
paix, mais nous ne faisons que guerroyer
avec notre langue et nos soupçons ; pourquoi vous étonner de trouver vos semblables froids ou indifférents à votre
égard ?
Nous voudrions voir le royaume de
Dieu progresser, faire des conquêtes autour de nous ? rien n’est plus louable,
mais si par notre conduite et notre manière d’agir nous faisons tout pour soulever le soupçon contre ce royaume, peutil progresser ? Nous voudrions surtout
voir ce livre de vie qu’on appelle la Parole de Dieu reprendra sa place et ses conquêtes d’autrefois ? Mais si nous ne le
lisons plus, mais si nous le critiquons,
mais si nous le trouvons gênant, et alors
que prétendez-vous ? Vous récoltez ce
que vous semez. La loi de la nature s’applique d’une manière inexorable. Ne
pensons jamais à lùoissonner là où nous
n’avons pas semé. Point de fruits, point
de roses, point de joies là où nous n’avons semé que des épines et des chardons.
Je sais bien qu’on peut nous riposter
que cette loi a des exceptions, comme ça
été le cas dans la vie de Christ qui, après
trois ans d’amour, de sacrifices, de bienfaits, a récolté l’ingratitude et la cruciüxloil. biçn aonvénl!
triomphe, le malfaiteur réussit dans ses
entreprises, tandis que l’homme de bien
souffre, n’étant que la victime du méchant ! Oui, cela a lieu apparemment.
Mais cet injuste qui triomphe, le croyezvous heureux ? Que se passe-t-il dans sa
conscience et dans son palais doré ? Et
ce juste qui paraît souffrir, savez-vous de
quel trésor de patience et de bonheur il
peut jouir ? Lazare est plus heureux que
le riche et ce Christ que nous croyons
avoir été victime de l’iniquité, oh ! quelle
moisson abondante n’a-t-il pas eue, n’a-til pas et n’aura-t-il ^as ? — Dans la vie,
dans les souffrances, dans les guerres, on
recueille ce que l’on a semé.
Semons, semons de bonnes graines, semons la repentance et l’amour, semons à
la vie, et même qi^and nous ne serons
plus, nous continuêrons à moissonner
dans l’au-delà. Celui qui sème à la chair
moissonnera de la chair, c’est à dire la
mort. Celui qui sème à l’Esprit, moissonnera de l’Esprit, c’est à dire la vie.
C. A. Tron.
IMPRÉVOYANCE.
N’ayez crainte : je ne vais pas vous entretenir de l’imprévoyance de tel ou de
tel autre des belligérants qui aurait mal
calculé les forces de ses adversaires et
n’aurait pas pris à temps toutes les mesures que la situation exigeait; ni de la
soi-disant imprévoyance de notre Gouvernement qui, au dire des gens qui lisent dans l’avenir CvAnme en un livre ouvert, n’aurait pas su prévoir la crise du blé
qui nous afflige en ce moment. C’est tout
bonnement de l’imprévoyance des gens
modestes et quelconques, comme plusieurs d’entre vous et moi dont nous voudrions nous entretenir. De gens qui af
fectionnent tout particulièrement des
dictons de tout repos, tels que : « À chaque j our suffit sa peine » ; « Dieu y pourvoira»; «ne vous inquiétez pas du lendemain •>, etc. De gens qui se laissent vivre, qui ne s’inquiètent que du présent
et ne S’embarrassent guère de soucis pour
l’avenir. N’est-ce pas que nous en connaissons tous un certain nombre de ces
mortels privilégiés, à l’appétit robuste et
que les insomnies ne visitent guère? Et
remarquez que les imprévoyants se retrouvent fréquemment parmi ceux qui
auraient plus que d’autres le devoir de
songer à l’avenir. Le paysan pauvre est
trop souvent imprévoyant, l’ouvrier des
villes l*est généralement aussi. Ni l’un
ni l’autre ne se préoccupent des difficultés thatérielles qui peuvent surgir; des ■
chômages forcés, des mauvaises récoltes,
des çrises agricoles ou industrielles, d’une
maladie qui les guette. On s’applique à
jouir du présent autant que possible, on
ne sç prive de rien, on dépense sans mesuFe,“^oa gaspfile tout; V J i
Voilà quelques-unes des réflexinn mélancoliques que nous suggèrent ces temps
de misère où une foulé de gens vivent
dans la gêne, où d’autres manquent littéralement de pain pour se nourrir et
d’habits pour se réparer du froid. Nous
en avons connu de ces « miséreux » qui
hier encore gagnaient de bonnes journées
et qui aujourd’hui en sont réduits à solliciter votre générosité, parce qu’ils flûtaient tout et n’imaginaient même pas
qu’il n’est pas absolument nécessaire de
dépenser au fur et à mesure tout ce qu’on
gagne. Et si vous les aviez charitablement
avertis que la fourmi a du bon, qu’il faut
prévoir les mauvais jours qui peuvent
venir, qui viennent tôt ou tard pour tout
le monde, ils vous auraient ri au nez, ni
plus ni moins. Je me souviens d’un jeune
ouvrier auquel je faisais un jour observer
qué, en se privant de quelque chose qui
ne lui était d’aucune nécessité, il aurait
épargné 25 centimes par mois, soit 3 frs.
par an. — Vous voulez rire, me réponditil, c’est bon pour vous d’épargner trois
francs par an; quant à moi je n’en serais pas moins pauvre et ce n’est pas trois
francs de plus qui vont m’enrichir. Il est
bien entendu qu’il se répétait le même
raisonnement en maintes circonstances
analogues. Or vous voyez d’ici que ces
détestables' sophismes vous mènent en
droite ligne à l’indigence,- si vous n’avez
à Compter que sur vos deux bras.
Une longue expérience faite au milieu
des ouvriers et de nos paysans... mettons
peu aisés, m’autorise à affirmer que la
plupart des pauvres, de nos pauvres sont
tombés dans la misère par leur faute.
Nous en recrutons quelques-uns — pas
beaucoup chez nous — parmi les gens
que le travail rebute ; un plus grand nombre parmi les imprévoyants. Chacun de
mes lecteurs connaît, dans son entourage
ou dans sa petite commune, une demidouzaine au moins, de ci-devant petits
propriétaires, vivant jadis sur leurs terres et qui ont eu la suprême maladresse
de laisser couler, petit à petit, à travers
leurs doigts toute leur modeste fortune
et parfois même une partie de celle de tel
ami trop complaisant. Etn’oübliezpas, je
vous prie, qu’ils travaillaient tout comme leurs voisins; mais, par un sot orgueil
et par imprévoyance, ils ont voulu se
faire une vie au-dessus de leur position,
sans jamais compter avec leurs entrées,
ni surtout avec les jours et les années critiques, ne se refusant rien. Et les voilà
sur la paille. Si, dans un élan de sincérité,
les malheureux qui retombent aux soins
de la charité publiquè ou privée; nous'
faisaient leur biographie vraie, et nous
disaient les motifs réels de-leur déchéance
physique et morale, vous en entendriez
de belles et vous ne trouveriez plus que
mon affirmation a quelque chose de cruel.
Je sais, le moment n’êst pèut-êtrè 'paà’’
des mieux choisis, pour venir prêcher la
prévoyance et l’éparghe. La plus stricte
économie n’a pas besoin d’être recommandée par les temps qui courent: heureux les prévoyants qui vont être à même de les traverser sans secousses trop
brusques, qui peuvent envisager l’avenir
sans trop d’angoisse et même donner aux
cigales insouciantes « quelques grains
pour subsister jusqu’à là saison nouvelle ». Quant aux imprévoyants, en mesure de se repentir, puisseht-ils faire les
plus sérieuses réflexions, au milieu des
privations qu’ils doivent forcément subir
et... s’amender. j. c.
POURQUOI SUIS-JE RELIGIEUX?
Je suis religieux par tradition, par famille et par race, parce que la foi de mes
ancêtres, austère et puissante, ruisselle
dans mes veines avec leur sang généreux.
C’est une noblesse aussi. 'Voilà'tlu sentiment, direz-vous !
Je suis religieux parce que j’ai constat4^
que plus un homme grandit comme musicien ou peintre, comme littérateur ou
penseur, comme philanthrope, plus il
contemple des hauteurs du génie la vérité, la beauté et la bonté et plus il se
sent captivé par ce Centre resplendissant
de gravitation que les hommes s’accordent pour appeler Dieu. Voilà de la philosophie, direz-vous 1
Je suis religieux parce que je sens, non
seulement les attributs, mais l’esprit, la
substance même de Dieu couler incessamment dans mes entrailles et réveiller
en moi tout un printemps de vertus célestes, souvent flétri, hélas, par les gelées
du mal. Voilà une expérience personnelle
et positive qui, ajoutée aux deux considérations énoncées, acquiert pour moi
fl.
2
I »m M '~ 'j
’.-siayiw|rgq
une force décisive que j’appelle l’évidence
absolue, l’évidence ina|taqâàl^é d#lrûln
Dieu et que j’opposei^‘ tout|f|[es in^res
et à toutes les séduéliofls ; è 1â*|)lus basse
çolline de Rome qui prétend être sur
cette terre l’unique réservoir des infinies
énergies divines; au matérialisme qui n’a
su'découvrir dans la matière qu’une force
aveugle. , s
Je continue à entendre le monde qui a
la présomption de fabriquer l’avenir et
qui me parle incessamment d’une société
future; mais, poussé par ma conviction
inébranlable, je sais que nous seuls, chrétiens réformés, accomplirons le prodige :
car nous fabriquons Phomme qui fabriquer^ l’avenir,
Vaudois: ne dispersez pas vos forces
dans trop d’initiatives ! Même un fleuve
se pélid, si les canaux qu’il doit remplir
se multiplient. Ne sommes-nous pas les
chrétiens réformés d’Italie comme les
calvinistes, les huguenots, les luthériens,
les anglicans sont les chrétiens réformés
de la Suisse, de la France, de l’Allemagne
et de l’Angleterre ?
En nous adressant à l’âme de notre
peuple qui bat des ailes partout où on
parle l’italien, nous devons dire ce que
nos pères nous ont enseigné, ce que nos
enfants répéteront dans un crescendo
vainqueur : tu nous appartiens parce que
seuls nous pouvons apaiser ta soif de liberté et de science, de justice et d’amour,
seuls nous pouvons assurer, sur les bases
granitiques de l’éternité, ton progrès véritable. G. G.
La Mission médicale en Perse.
M. le docteur Donald W. Carr, missionnaire en Perse depuis 1894, donne de son
œuvre les informations suivantes que
nous lispns dans The Church Missionary
Gleaner:
Il y a certaines contrées païennes où,
à vues humaines, le seul moyen d’évangéliser les indigènes c’est celui de la Mission Médicale. Telle était la Perse il y
avait quelque vingt ans.
Quand nous arrivâmes dans le but de
prêcher l’Evangile, nous trouvâmes dès
l’abord un obstacle presque insurmontable: comment venir en contact avec les
habitants du pays ? Pour un mahométan, les chrétiens sont des êtres impurs;
il ne voudra jamais avoir aucun rapport
avec eux; dans certains endroits il ne
permettra même pas qu’ils aillent habiter dans leurs villes.
Il en était ainsi dans la province où
travaille la C. M. S. [Church Missionary
Society), car à notre arrivée en Perse, aucun chrétien n’était admis à s’établir
dans la ville d’Ispahan; les chrétiens —
qu’ils fussent missionnaires, négociants
ou employés du gouvernement — tous
devaient habiter dans le village arménien
de Julfa, à deux lieues de la capitale.
Mais si les mahométans ne voulaient
avoir rien à faire avec nous, il y avait cependant une chose qu’ils désiraient: la
science médicale de l’Occident, des nations chrétiennes ; et c’est en. effet cette
science qui, plus que toute autre chose,
a ouvert les portes au Christianisme.
C’est que, jusqu’ici, l’Evangile avait
été méconnu et mal compris: le mahométan est très ignorant et croit tout ce
que lui enseignent ses prêtres. Par exemple, on lui a fait croire que, par la Trinité,
le chrétien enseigne et admet la pluralité
des dieux; ce qui est une erreur impardonnable à ses yeux, vu que sa doctrine dit :
« Il n’y a qu’un seul Dieu, celui dont Mahomet est le prophète ». Une seconde
pierre d’achoppement dans la doctrine
chrétienne c’est la Divinité de Jésus
Christ; et le fait que les chrétiens n’acceptent PP Mahpmet coname prophèté à
du Souverain, crée dans le mahométan ''
upe antipathie telle qu’il ne veut rien i
¡.voir ded’Evangile. Par conséquent, il ne>^
sait rien de ce que le Christianisme signifie réellement, il né“ ciennâît rien de. l’a- m
mour de Dieu révélé en Jésus-Christ. 11
est entièrement satisfait de sa propre
croyance, et il n’en veut absolument au-.
cune autre. Mais, d'autre part, le mahométan est comme un enfant, il a besoin
de leçons pratiques: si nous pouvons lui
donner pratiquement la preuve que le
Christianisme n’est^ pas seulement un
dogme, mais une vie; si nous pouvons lui
prouver que l’amour de Christ est capable de dominer et de diriger,toute la conduite d’un homme, dans toutes ses actions, dans toutes ses paroles et ses pensées, alors il se montrera moins réfractaire à l’influence de cette religion.
Voici un exemple probant: Un homme, que nous nommerons Hasan, vint un
jour chez nous avec son garçon de huit
ans qui était gravement malade, ayant
un urgent besoin d’opération. Les hakirris
persans, à qui il s’était d’abord adressé,
n’avaient pu rien faire; et ce ne fut que
avec une répugnance manifeste qu’il recourait à nous. Sa longue barbe, ses ongles teintes de henna et son large turban
disaient assez qu’il appartenait aux classes plus religieuses et qu’il était un fervent disciple du prophète. Il ne voulait
même pas boire de l’eau du puits de la
mission parce que, disait-il, elle l’aurait
souillé. ;
L’enfant subit l’opération et fut bientôt hors de danger et en voie de guérisop.
Quelques jours après son arrivée, j’observai que Hasan venait puiser de l’eau, à
la Mission; et, de nouveau, après qdelque temps, il se daignait m’adresser4in
sourire, suivi bientôt d’un « Bonjoùr »
amical. Son front se déridait, sa face devenait moins dure, sa figure moins sévère ;
au bout d’un mois, lorsqu’il partit avec
son enfant guéri, nous nous séparâmes
d’une manière très touchante.
Hasan n’était pas converti; mais ,ses
préjugés étaient tombés, ses idées s’étaient modifiées à notre égard. Il avait
senti quelque chose de la vie de Christ,
quelque chose de la réalité de la foi chrétienne, et n’aura jamais plus envers nous
l’attitude soupçonneuse d’un ennemi. Or,
si nous pensons que c’est par centaines
et, désormais, par milliers que les indigènes passent par notre hôpital, il n’y
aura rien d’étonnant s’il se produit dans
le pays un changement si marqué et si .
encourageant.
Le témoignage d’un des musulmans
les plus en vue ne sera pas sans intérêt.
Un gouverneur de province, neveu du
Schah actuel, désirait avoir un médecin
européen dans sa capitale; peu lui importait que ce fut un missionnaire, pourvu
qu’il possédât l’habileté scientifique de
l’Occident. Il s’adressa donc à la C. M. S.
en ces termes,: « Envoyez-moi un médecin; ne commencez pas par envoyer vos
pasteurs et par ouvrir vos écoles et vos
salles à prédication. Ce que mon peuple
demande c’est votre science médicale.
Donnez-nous donc cela d’abord. Fondez
vos Missions médicales ; après, vous pourrez nous envoyer vos pasteurs, vos prédicateurs, vos maîtres d’école et vous ne
manquerez pas de réussir et de parvenir
à votre but ».
Comme, en Perse, il n’est pas permis
de prêcher en plein air, nous devions nous
limiter à évangéliser ceux qui venaient à
nous ; mais ils sont désormais en si grand
nombre ceux qui passent par nos mains,
que le message du salut est annoncé an
nuellement à des milliers de malades
dôrif^n boji ^mbre d’entare eux ont âçceptéii’Evângite et sont devenus de vrais
croyants. Dù_^ste, à présent^ la mièsioh
mildicale n’èst plus la seule-branehe de
l’œuvre que nous sommes appelés à accomplir. L’œuvre-d’éducàtibn, le travail
littéraire, la prédication directe, l’œuvre
pastorale et les visites ne forment qu’un
seul tout mis en action par la conversion
des Persans de toutes les classes, de toutes les conditions. Ph. Grill.
VISION D’IDÉAL
I^orsque je porte en haut mon regard ma pensée,
Oh ! combien ici bas tout me semble petit !
Mais le gage certain d’une autre destinée,
Adoucit mon bxil: Cët espoir me suffit.
Ce que j’ai entrevu dans les sphères divines.
Détourne de mon cœur ia vaine ambition
Des terrestres objets, des joies courtes, mesquines,
Qui ne sont bien souvent que pure illusion.
On a dit, il est vrai, qu’il est simple, logique
Que sur le monde même où il reçut le jour,
D’homme vive content et mette un soin unique,
A rendre fortuné son terrestre séjour.
Cependant, si nos sens nous rivent à la terre,
Notre esprit, idéale et noble faculté
Vive comme l’éclair, le rayon de lumière
Sans entrave, partout se porte à volonté.
Du corps, trop exigeant, parfois l’âme s’isole.
Pour mieux rêver du ciel, s’abreuver d’idéal
En silence écouter la céleste parole,
Qui pénètre le cœur, éclaire le moral.
D’âme est doué d’intuition profonde;
Mais tout ce qu’elle sent ne peut se formuler
C'est d’instinct qu’elle scrute, interroge le monde,
Mue par Tardent attrait de connaître, d’aimer.
Tandis que le savant se borne au phénomène
Et des choses, travaille à pénétrer les lois ;
Dans le recueillement, la conscience humaine
Comme un cristal très pur, peut réfléter parfois
Des divines clartés de la vie éternelle,
Où se révèle alors, sublime, glorieux,
Celui que TUnivers, sans se lasser appelle,
Dans le grand Hosanna, qui s'élève aux Cieux.
Alice Giraudet.
ÉVANGÉLISATION PRATIQUE.
bien qu’ü lui fit cadeau d’un fautepil
pour qù'iLÿût s’y repiiser plus conforfablèment que sur sa chaise en bois. Non
colâtent de Cela, il intéressa quelques aipis
iet, joi^ant leurs efforts, ils lui achetèrent une petite voiture roulante, afin que
bien que impossibilité à marcher, il j^t
encore gagner en partie sa vie. ’ ^
Si yous passez à Pignerol, vous pou-\|ez
apercevoir « Vigió » assis daqs sa voiture
vendant des allumettes et autresschoses
du même genre. Achetez un paqùét d’allumettes et vous continuerez ainsi l’œuvre charitable. E. B. B.
' Une demoiselle descendait de SaintMaurice à Pignerol. Comme le chemin
est plutôt glissant et inégal, elle devait
faire attention où elle mettait le pied
pour ne pas tomber. Toutefois comme la
Pignerol antique est très intéressante,
elle s’arrêtait de temps à autre pour examiner les maisons anciennes avec leurs
fenêtres gothiques. Tout à coup son attention fut attirée par quelque chose de
très moderne, et de tous les temps aussi.
Par une fenêtre grande ouverte elle pouvait apercevoir un lit et sur ce lit gisait
un homme qui paraissait très souffrant.
Son visage était très pâle et ses yeux
semblaient implorer du secours ou tout
au moins cherchaient la sympathie.
Poussée par son bL cœur et par son
amour des âmes, elle s’approcha de la fenêtre et lui demanda s’il aurait aimé
qu’elle lui fasse un petit culte, qu’elle lui
lise quelques versets de la Parole du bon
Dieu et qu’elle prie avec lui et pour lui.
Sa figure exprima d’abord l’étonnement
et ensuite une vive joie. Elle entra, s’assit sur la seule chaise en bois qui se trouvait dans la chambre, ouvrit son Testament et se mit à lire. Le malade écoutait
avidement ces paroles qui parlaient d’amour et de pardon et quand elle eut terminé sa courte et fervente prière de grosses larmes tombaient le long des joues
creuses du malade. Il la remercia avec
effusion.
Que puis-je faire pour cet homme qui
semble si intéressé lorsqu’on lui lit la Parole de Dieu ? se disait-elle, tout en marchant. Ah 1 j’ai trouvé. J’en parlerai au
pasteur émérite de chez qui je viens de
sortir. Il le visitera certainement. En effet, il répondit à l’appel charitable, si
(( Jb ne VBiD^ pa^ véndie mon âme! »
Voici un trait de mœurs qui fera cotnprendre de* quelle fermeté de caractère le
Saihtôngeais est capable dans lés cifcons- '
tances les plus adverses. : ^
Je connaissais depuis deux ans le père
Trein ; c’était un petit vieillard, à l’intelligence ouverte, au regard franc, très affable dè manières. On sentait en lui, dès
l’abord, une âme candide, mais sérieuse;
il aimait à être entretenu des sujets religieux.
Je le surpris un jour, les deux coudes
sur sa table, déchiffrant, non sans peine,
un gros livre dont il manquait bien des
pages tombées de vétusté ou rongées par
les mites. C’était une Bible; il l’avait
trouvée jadis dans un coin du grenier de
la maison paternelle et, sachant qu’elle
lui venait de lointains ancêtres, il la révérait à l’égal d’une relique.
— M.r le pasteur, me dit-il, j’ai été
élevé dans la religion des curés, c’est vrai ;
mais c’est dans ce vieux livre que j’ai
appris à connaître le bon Dieu, et il est
devenu pour moi, quand je le lis, le meilleur de tous les sacrements.
Quand il sut que le premier de nos principes consiste, à mettre l’Evangile entre
les mains de chacun, il ne s’étonna plus
des sympathies naturelles qu’il éprouvait
pour le protestantisme et se décida à revenir à la religion de ceux de ses pères
« qui lisaient le bon livre». Dans un testament spirituel déposé chez le maire de la
commune, il le déclarait de façon bien
nette : « Je refuse absolument, disait-il,
les secours de la religion catholique..., je
désire que mon enterrement soit fait par
M.r le pasteur protestant de Pons ».
Ses forces diminuaient r'' „ ement;
bientôt il ne put plus sortir dé' lui
un pauvre logis comprenant
%
seule
pièce habitable où, en quelques pieds
carrés, étaient entassés de vieux meu^^iles
fatigués. Un jour je letrouvaisau lit; quatre entretien se termina per une ferveniq
prière à laquelle il s’associa avec une
grande émotion. Je ne me doutais pas
toutefois que la fin fût si proche; la semaine suivante, la voisine qui le visitait
chaque matin avant d’aller aux champs
s’aperçut qu’jl était mort depuis plusieurs
heures. Ses mains étaient jointes sur sa
poitrine; Dieu seul, en sa nuit d’agonie,
avait reçu la confidence de ses dernières
pensées.
Je n’appris que plus tard que, pendant
la dernière période de sa vie, ce brave
homme qui, comme c’est l’habitude ici,
s’était dépouillé pour les siens, était dans
un complet dénuement, ceux sur qui il
était en droit de compter lui refusant
soins et secours à cause de son attitude
religieuse.
Or, voici la scène dont un témoin me
fit le récit le jour même des obsèques que
je présidais, mais auxquelles la propre
fille du défunt refusa de participer:
Quelques jours auparavant, un domestique de M.me la baronne 0.,. s’était présenté au chevet du malade, lui apportant
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quelque friandise et^une bouteille de vin vre de<©ieüi e^ Jtalie. Le doct. Good
vieux; mais il ay^it l’ordre^de ne luisseç., ét^fûn professeur;sÿplume a été mise
cette aumône que si le vieillard^conscnfaif au ^vice" d’une bonne jeëuse.
à recevoir le^uré de la paroisse, .r . L^Q^BÎ^Saraedi soir, comme nous
Personne ne se trouvait auprès dta père l’a^&nnoncé, M:Je che?: dâst. TrosTrein poUç le conseiller à cette heure d’é. sarelli donna à l’Aula%agna*,iu4confépreuve^ et ses facultés commençaient rence surJes 6/essmes eLfo manfêrc de/es
déjà à.'s’obscurcir. Mais il i»’|tait pas de
ceux qui .renient leurs convictions pouEt
un avantage matériel. Rassemblant -ce
qui lui restait de focçes, il se dressa sur,
son séant et répondit de sa voix- chevrotante de moribond: ^
—■ Emportez tout cela et dites votre
maîtresse que je ne veux pas vendre mon
âme avant de mourir !
*. 'l:■
soigner. ■ Çotjè conférence, illustréfe par
des projections lumineuses,‘a été très intéressante et utile ; le public accouru l’a
appréciée,. S
—.Jeudi soir la nouvelle que M. le
prof. A,! ^inay avait été nommé Comm,andf,ur dp la Couronne d’Italie a commencé à circuler à La’Tour, Après ren, . nouvelle étant.exacte
Dans le Livre d’or’du Protestantisme,ne pouvons que féliciter notre ami
il est des paroles de martyrs plus éloquentes, sans doute;- j’en connais bien
_peu qui m’aiept autant ému que ce naïf
témoignage d’un humble de ce monde
s’élevant par sa fermeté morale, d’un seul
coup d’aile, à la hauteur des héros de la
foi évangélique. ■: B. H. R..;.
'«i r V: . n . .â'
{Feuille protestante de Saintong&j.^^
CHRONIQUE 1/ÄUD0ISE
ANGROGNE. L: Union Evangélique du
Serre a eu dimanche dernier sa séance
publique, favorisée par un-temps magnifique, qui a permis à un publie assez nom-'
breux d’accourir des différents côtés de
la paroisse et même du dehors.
Le président, M. Barth. Chauvie, commence par l’invocation et quelques mots
de bienvenue, suivis, d’un: chant, et le ::
pasteur, M. Éug^. Revel, après la prière
et la lecture de quelques versets de la Parole de Dieu, adresse pne courte allocution à la jeunesse et aux unionistes „en
particulier. Ensuite, se déroule rapidement le programme des récitations, dia-,
et 'condisciple pour cette haute distinctiort,''QuàhH pu sait tout ce qu’il a fait
; .pour lancer d’abord et faire "prospérer ensuite l’institution de la croix-rouge dans
il nos VpHées, nous ne pouvons qu’apprécier la,délicatesse des autorités supérieuf: res qpi ont voulu par là encourager qui
se consacre à une bonne œuvre, quel que
soit le nom qu’on veuille lui donner.
^ — Mardi ont eu'lieu les obsèques de
M.iae Dorothée Sert, décédée à SainteMàrguèrite, à Tâge de 75 ans, après une
pénible maladie supportée avec foi et
patience; Nous exprimons à la famille
Bert et à celle du prof. E. Longo toute
notre sympathie chrétienne.
— Un eônrs pratique d’instruction
pour les membres de la croix-rouge vient
d’être initié à La Tour par les docteurs
Trossarelli et Cotta-Morandini.
. Vendredi soir, à l’.aula magiia, 150
jeunes gens et jeunes filles de la paroisse
accoururent à la soirée offerte par M. et
xM.me Tron. On ne se sépara qu’à minuit
et demi, après avoir entendu plusieurs
travaux, quelques conseils du pasteur,
exécuté (juelqüés chants, après les rafraî
logïieset chants. Nous ne pquvonsp^ser^;, fchàsetoenfe msuels, et avoir pris parLâ
en ireyue chaque numéro de ce program-1
me:: riche et varié, comprenant une lecture, un récit, deux! poésies, qu^te Monologues, quatre dialogues et six chants..
Nous nous limiterons à dire que chacun
a fait de son mieux pour rendre, la fête
intéressante et que'chaque nurnero a été
accueilli par de vifs applaudissements.
Les cantiques et chœurs, exécutés cette
année par la Chorale, ont, comme toujours, contribué efficacement à la bonne
réussite de Ja fête.
Une agrÀble surprise nous était réservéê à la f»du programme par quelques
dilettanti^enns de La Tour, qui gentiment ncÿus ont fait passer quelques instants c|é gaieté, en répétant l’amusante
coméçée Cuòco e segretario, représentée
déjnlrèrement à La Tour. Un cordial
merci à ces artistes de bonne volonté.
Après plus de deux heures et demie,
qui ont passé rapidement, le public s’est
empressé de rentrer au logis, tandis que
les unionistes, la Chorale et quelques amis
remplissaient l’école voisine, où devait
avoir lieu la traditionnelle terza parte.
¥’
Somme toute, belle fête, dont nous
gardons un bon souvenir et pour laquelle
nous remercions encore l’Union du Serre
et, en particulier, son infatigable président, ainsi que notre zélée Chorale, qui
a bien voulu prêter son concours.
■ Le prix d’entrée a produit la somme
de 15 frs. en faveur du Refuge Roi Charles-Albert.
GERMAN TOWN. Nous recevons de
--i
■m: le doct. Good, qui a visité notre Italie
l’iMé dernier, trois numéros du Christian
World, où nous trouvons trois articles
sür la réformation en Italie. Nous avons
lu avec plaisir le travail dp ce vaillant
ami, qui a su mettre à profit son voyage,
pour instruire ses concitoyens sur l’œu
ii quelques jeux. Nous remercions spécialenaent M.lle Italia Malan qui a tout si
i'biêii organisé, ainsi que M.Iles Jahier,
Chauvie et E. Cougn, comme aussi uh
bon nombre de Messieurs. ..
NEW-YORK. La fête du 17 février a
été célébrée par nos Vaudois qui sont
accourus en grand nombre.
La collecte des Eglises Italiennes
Américaines pour notre œuvre continue
à progresser d’une manière réjouissante;
on a dépassé les 2000 dollars.
PHILADELPHIE. M. le pasteur Cos-"'
tabel a visité la ville en plaidant la cause
de notre évangélisation.
— Les Presbytériens, en tenant compte
des moments difficiles que nous traversons ont lancé à leurs Eglises un appel de
50.000 dollars, ce qui permettrait à l’Eglise Vaudoise de traverser l’année sans
trop de grandes anxiétés.
M PERRIER-MANEILLE. Crouzet.
La famille Peyrot remercie infiniment
toutes les personnes qui se sont prêtées à
l’occasion du départ douloureux de leur
cher mari, père, grand-père et beau-père
Jean Pierre Peyrot, ex-ancien du Crouzet,
décédé à Faët le 9 du mois courant, dans
sa 76.me année.
Nous nous rappelons fort bien notre cber ancien du Crouzet, qui a toujours été un fidèle ami de son Eglise et
des Pasteurs. Nous exprimons à la famille en deuil nos sincères condoléances.
Réd.
— Jeudi dernier un incendie détruisait
complètement trois granges avec tout le
foin qu’elles contenaient encore et trois
écuries dans le village de Pomeifré. Le
désastre eut lieu en plein midi sans que
l’on puisse savoir quelle a été son origine.
Ceux qui ont souffert des conséquences
de ce désastre, sont les familles Rostan
des SagHér Jèân' JJèftrf Cldi èt 3réân"UÎot,i
dé Pom||^^ îQèfd^iiier isiirtbift
ble ment éprouvé depuis quelque, tempsi
sa fenqme âsÎi^aasfiune maison de santé,
son fils àîhé est militaire et il est’Seul au
travail bt’-doit pourvoir aux besoins de
5 enfants, tous en bas âge. JJ ;devra. bientôt rebâtir la, gran^tlji^l^set-s^ccuper
des , traf^îÇ (|e, Jas campagne et oela sans
avoir de aecours de la part d’aucun mem-^
bre de ^*^femîlle. La grange brùiéè était
assurée contre les dangers d’incendie,
rnais empapüc seulerùent, Ce.ffèrè'a perrtainement droit à, notre sympathie chréi-l
Tout lecteur qui voudrait offrir quelque chose pour secourir notre frère.Clot
est prié de le faire tenir au pasteur M. H,
Garrou.
■ SAII^^iRMAlN./iLel ^utmP a
été installé dans la charge d’ancien du
quartier dé. Cosiabelle M. Héli Rouvier,
élu par rassemblée paroissiale du 21 fé-^
vrier. -A : ; ’î
— Dimanche dernier nous avons eu la
visite d%:M> le missionnaire Lageard, qui
nous a donné le matin une bonne prédication passant en revue les objections
faites à T oeuvre des Missions. Le soir, à
la grande école, il a illustré environ 80
projectiOnsJümiheùses relatives à là Mission dui ^anbèze. La colllectç pour,l’œuvre a donné frs. 43.
— L’pprèp-mjdi avait liçü|aussi dans
la grande école une conférence du doct.
C. Cardon, .sur la Croix-rouge: et son œuvre, suivie de représentations cinématographiques, Les places étaient payantes
et le profit dévolu soit à la Corix-rouge
soit aux victimes du tremblement. La
Croix-rouf’e compte ici 49 membres,
mais le Èomité local, présidé' par M. le
chev. Mantin, espère arriver à la centaine. ■
SAINT-JEAN. Encore deux enterreiments à bip:ç fo^tq'^i|tainç€. * ||
Celui de^M.me vèuv| Marie-Revel deS;’
Reveis, entrée dans son repos à Tâge de
86 ans, qui a eu lieu" diiûàftcbe. dernier.'! '
Pieuse d une píete vivante, paisible de
cœur, elle a été en bénédictioa à sà fa- '
mille nombreuse et à tous ceux qui l’ont
• connue: i'
La sépulture ensuite de M.me Catherine
Berlin,'de Castlusset, ce dernier mardi.
Active'ét aimante elle a donné ses forcés
• .M. . ...rswwf.v* •• •e .-iv-''Vi
sans les ménager», à l’éducation de ses nombreux enfants. Elle se repose main» tèùânt de ses longues souffrances. Ellè
n’avait que 63 ans.
Nous exprimons à ces deux chères'^fa- '
milles, notre sympathie chrétienne et les
recoifimandons au Dieu de consolation,.^
Nouvelles politiques.
La Chambre va prendre bientôt les
vacances de Pâques et cette, semaine encore |lle a fait beaucoup de besogne. !L’examen du budget des travaux publics a
provoqué plusieurs discussions intéressantes : par exemple le problème des sanstravail, si nombreux actuellement à cause
dé lar: guerre européenne. Le Gouvernement a pourvu par un décret qui prendra force de loi dès que les Chambres
l’auront approuvé.
Leäprojet de loi pour la défense du
pays a été approuvé par la Chambre des
députés par 251 voix contre 15. Le Président du Conseil avait posé la question
de confiance à cause de la tournure politique prise par la discussion.
La situation de l’Italie dans la politique internationale est toujours plus
l’objet de discussions Très animées, r Le
bruit court avec toujours plus d’insistance que des négociations ont été entamées entre Berlin et, Vienne pour que
l’Autriche nous cède le-Trentin et rectifie
la frontière orientale. L’Italie en échange
s’engagerait à garder la plus stricte neu.tralitéi'L’empereur François-Joseph au
rait to» jour stefusê d’e|i l^tendE^
mais ntainteùantj^d’apfés îfi Trîbùm, 41
serait disposé à céder pourvu que la chose
nç sftfaase que lorsgueJq^uerre çerg fin»iî
OÊ a ihterrd|é le'^GfiÜvetne’meàt
pourparlers; mais M. ,Salândra a fefusé
de répondre. Ce qui est certain c’est que
ritalie.n’a fait officiellement aucune>démgrche de ce genre, et d’autre côté fa
préparation militaire.se poursuit avec la
plus grande alacrité, viîj.-.ii
L’augmentation du prix du blé et des
denrées en génM'aLa occasionné des trou- »
blés ej;...,,dea démonstrations, en Calabre,
en Sicile, et ailleurs. À Venise quelqiiies
centaines de Jemmes ont manifesté pour
avoir la polenta à meilleur mabché ef il
en a fallu pour les calmer. Rien dç grave
n’est arfivé. j, .î'»-,
La contrebande se poursuit, pâtaîtl-il,
sur vaste échelle. Gn a arrêté.des vagôns
Contenant, du. cuivre .et autres "marchan- '
dises noh’exportables, cachées dans des
paniers de fleurs et de légumes. À Venise
les autorités ont séquestre quelques centaines de fusils destinés à Tripoli, dissimulés dans des tonneaux de bière. C’étaient deÿTfusils de marque française, bien
fournis dé" cartouches, mais l’expédition
venait d’411emagne. !• ; :i!s |
En Lybie les rebelles n’oçt pas cessé
leurs attaques. Au contraire ils augmentent d’audace et ces dernières semaines
nos troupes “ont dû repousser plusieurs
assauts. Ils ont toujours réussi à infi.iger
à l’ennemi dés défaites sanglantes, mars
malheureusement non sans quelques pertes de notre côté. > * .a •
■ ■ ■ .
Les sous-marins allemands ont réussi
encore cette semaine à couler quelques
navires de différéntes nationalités! va.
•croiseur anglais a aussi ete Silure. tJn "autre croiseur anglais a coulé un submergible allemand dont l’équipage a été fait
prisonnier. Lé croiseur allemand Dresden
a été rejoint dans l’Océan Racifiqué" et
coulé par trois croiseurs anglais qiîi lui
donnaient .la chasse. Le croiseur auxiliaire Prinz Eitel Friedrich est interné
'■'dans un p'oH”hôrd-amérîcainTll nc''fèst^^^^^
sur tous les océans que deux petits croi- i
sçur| |I|g{pa|\d%j|jui me|acept encore la-«iharinfe-niarfhan§e des allies.
Les opérations contre les Dardanelles ,
|ont procédé ay^. plus de lenteur à cause J
fdu ffiaàvàis'téiùps.^Une canonnière an-1
glaise, par'un raid audacieux, est arrivée *
jusqu’à Nagara, à deux tiers du détroit. ^
Atteinte par quelques coups de canon,
elle a pp retourner ayeç de légères pertes.
Un corps d’armée anglo-français est en ’
voyage pour débarquer sur la presqu’île
de Gallipoli.
" Rién dé décisif sur les deuü; frduts’èûfOpéennes. Les Anglais ont avancé 'du
côté de Lille, les Français jlans la.Champagne, mais les progrès né'sont pas encore très considérables. *Lés'"RusSes ont
progressé sur plusieurs points au nord et
au Sud, les< Allemands et les Austf:o-Hongrois ont fait de même, et des deùx côtés
qft annonce d’avoir fait un grand nom-,»
bre de prisonniers. L’heure des succès
décisifs n’est pas encore venup;;,et la
.‘guerre continue avec tôutes séS hoffeùrk
E. L-..T
A" „ ' '~\ir
Ab. payés et non arnttaucés;,T / 1
'H' '
1914: Henri Rostan, New-Yôrkt , S
1915: J- P. Pascal, régent, Pontainesi—:
Th. Mathieu, La Tour — Prof. Ar CIpt,
New-York Humbert Revel, ïd. Marie.
Pons, Blôomfield — David Strang, l^eisô
.— Pavarin, Airali (reçufr. 0,50 - que doistje
, en faire ?).
G.-A. Tron, Directeur-responsable.
La Famille BERT, reconnaissante d
émue, remercie vivement toutes les person-*
nés qui ont pris part aux funérailles de
leur bien-aimée
r* DOROTHÉE BERT GANZ
décédée à Torre Pellicé' (Ste-Marguerite),
le 14 mars 1914, dùtis sa 76.me dnnéei ‘ —
{Il n'a pas été envoyé de lettres de faire part).
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