1
•■\5P'v
L
S
Quarante-sixième année.
18 Février 1910
N. 7.
T'
A
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger .........................................» 5
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4
Allemagne, Antriche*’Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne.....................» 3,00
On s’abonne: à Torre Pellice au buieaii d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour toutes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ________
S’adresser pour laRédactlon àM. C.-A- Tron, Past-’^orrePeKice,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement do l’année. , , , /.«nt
Les changements non accompagnés de la somme ae id ceni.
, ne seront pas pris on considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes.
I ,, , ,11 , , ■■ ' --- ---
pures, aimables......dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil IVt
8).
O
O
§
HI
M
SOMMAIRE :
Le 17 février — Ephémérides vaudoises —
Giordano Bruno — Miss.Mackenzie — Rosa
— chronique vaudoise — Nouvelles et
j-lî faits divers — Bibliographie — Revue
- politique — Concours.
LE 17 FÉVRIER
Anniversaît-e mémorable, célébré depuis le 1848 par le peuple Vaudois
qui ne l'a pas encore oublié, mais
qui au contraire tient“ à le garder
comme un des plus beaux souvenirs
de son passé. C’est une date traditionnelle, il est vrai, qui he dit pas grand
chose h celui qui n’appartient pas à
la famille qui a souffert et résisté en
face du brillant soleil de la liberté.
C’est dire que le 17 Février revêt un
caractère religieux que nous tenons
à garder' car nous ne pourrons jamais
oublier que si l’émancipation civile et
politique est en grand.progrès, la liberté religieuse, de conscience, pour
ceux qui ont un Dieu et une âme à
sauver, est infiniment plus précieuse.
L’arbte de la connaissance du bien
et du mal existait déjà dans l’Eden
et il a eu une attraction fatale pour
qui n’a pas su se prévaloir de la liberté pour garder les commandements
de Dieu; qu’en sera-t-il de l’arbre de
la liberté moderne tant vanté et dont
on a tant abusé? Hélas ! nous ne voyons
; que trop les grandes vagues s’avancer
menaçantes, prêtes à faire disparaître
la précieuse liberté pour la remplacer
piar rintolérance de l’incrédulité, tout
aussi dangereuse que l’inquisition de
triste mémoire. Nous y tenons à cette
liberté parce qu’elle nous pousse à
la reconnaissance et à l’activité pour
tout ce qui est bien.
Le 17 Février nous permet d’employer une langue qui jadis nous était
défendue: notre propre langue, celle
qui nous unit à la grande famille italienne. Comme nous l’aimons et comme
nous la parlons volontiers cette langue harmonieuse qui se prête si bien
à exprimer notre reconnaissance envers Dieu pour tous ses bienfaits.
Le 17 Février a éloigné les limites
trop étroites pour nous permettre de
descendre du côté de la plaine, de
pénétrer dans les grands centre>, pour
nous y établir et y vivre de la vie
de nos frères, jadis des étrangers pour
nous.
Le 17 Février a affirmé à chacun
le droit d’exprimer librement sa pen
sée eh faisant part à notre prochain
de la joie exubérante, dont nos cœurs
débordent et en partageant avec lui
le trésor de grand prix qui consiste
à connaître Dieu selon l’Evangile et
A l’adorer en esprit et en vérité.
Le 17 Février a ouvert les portes
à tout emploi accessible à chaque citoyen, de telle sorte qu’on n’est plus
seulement appelé à servir ou à obéir,
mais aussi à exercer l’autorité qui
revient de droit à tout professeur enseignant dans les lycées ou universités, à tout capitaine ou major de l’armée, à tout docteur appelé à soulager
les souffrances.
Le 17 Février a sanctionné, cet esprit de fraternité qui consiste à aimer
d’un amour fraternel tous les hommes,
qu’ils partagent ou non notre foi, en
respectant leur liberté, patrimoine
commun que personne n’a le droit de
monopoliser. Il y aura des divergences, des différends, des courants, peutêtre même des luttes, mais en présence
de la liberté tout homme doit se dire
c’est un terrain commun que je dois
respecter.
Le 17 Février nous met en garde
Gonive Vingratitude, plante vénéneuse
qui apporte la mort avec elle. Fuyons
le libertinage qui est une fausse liberté, celle-là gâte et empoisonne tout.
Le 17 Février, enfin, dit à celui qui
a du cœur ; sois reconnaissant envers
ton Dieu qui t’a exaucé et qui t’a
béni. N’oublie jamais que c’est Lui
seul qui a dirigé les évènements de
ta vie. Sers-le, ce Dieu, et sois-lui fidèle envers et contre tous. Si tel tu
es, tu le seras aussi pour ta patrie.
Au cri railleur de l’incrédule, réponds
avec le cantique: J’aime mon Dieu,
car son divin secours, montre qu’il a
ma clameur entendue; je veux aussi
l’invoquer tous les jours.
Vaudois, si vous célébrez avec de
telles pensées cette fête qui nous est
chère, elle ne disparaîtra pas, et vous
la conserverez à vos enfants, et eux
après vous; nous en sommes convaincus.
EPHEMERIDiS VAUDOISES
----------
i9 rév«-ler.
Un baptême à Villanuova d’Asti.
Un des épisodes les plus intéressants
du minisière de Lentolo parmi les
Vaudois, nous est raconté par lui-même,
pages 118 et 119 de son Histoi'ia. C’est
la visite d’évangélisation qu’il fit en
Février 1560 à Villanova d’Asti et le
baptême qu’il administra en cette occasion.
A la prière des Vaudois de Carignano l’église de St Jean leur prêta
son pasteur, Lentolo, pour deux mois;
et pendant ce temps les réformés qui
se trouvaient à Villanova d’Asti obtinrent qu’il allât leur prêcher pendant 8 jours. Lentolo ne dit pas la
date exacte de cette visite; mais il
raconte que, à peine revenu à Cari
gnano, les frères le firent reconduire
en sûreté à St-Jean, parce que le bargello était parti déjà pour venir l’arrêter; et que à son arrivée à St-Jean
il apprit que ce bargello avait arrêté
quelques frères à Carignan. Il s’agit
des époux Mathurin, arrêtés le dernier
jour de Février et brûlés le 2 Mars.
Il faut' donc fixer, pas plus tôt que le
25 Février le retour de Lentolo de
Villanova à Carignan, et sa visite à
Villanova du 17 au 25. Nous ne risquons donc pas de nous tromper en
commémorant au 19 Février cette visite même et le baptême qui la signala.
Le roi de France avait rendu le Piémont à Emmanuel Philibert, en 1559,
mais en conservant trois forteresses,
dont l'uné était Villanova d’Asti.
Il y |£AVait donc là, comme à Chieri,
une garnison française en bonne partie huguenote, SOUS: la protection de
laquelle s’étaient formées des Eglises
Réformées Piémoutaises. Lentolo dit
qu’il y prêcha « alla scoperta » c’està-dire publiquement, dans une salle
où accourait beaucoup de monde.
Deux jeunes époux de l’endroit attachés à l’Evangile le prièrent de baptiser leur enfant qu’ils avaient refusé
de laisser baptiser par le curé. Mais
le grand-père et la grand-mère de l’enfant étaient de bigots catholiques et
firent tout au monde pour empêcher
que leur petit-fils reçût le baptême
Vaudois; et voyant que leur fils était
décidé à ne pas leur céder, ils s’enfermèrent dans une chambre, refusant
d’assister à la cérémonie, Lentolo alors
pria une dame noble de la congrégation réformée de les persuader d’y
assister, en leur promettant qu’ ils
pourraient librement protester s’ils
voyaient qu’il y eût quoique ce soit
de mauvais dans la cérémonie. Elle
y réussit et les grands parents, après
le baptême, se déclarèrent satisfaits
et fort étonnés d’avoir vu que les Vaudois baptisaient avec l’eau et non avec
le feu, comme on leur avait fait accroire. Il y a encore aujourd’hui bien
des catholiques qui ne sont pas mieux
informés que ces gens-là au sujet de
nos actes de culte.
Teüfilo Gat.
GIORDANO BRUNO
Bruno Giordano naquit de parents
nobles, à Nola, dans le royaume de
Naples, en 1550. Son éducation fut extrêmement soignée. Aux sciences mathématiques et philosophiques, il joignit l’étude des lettres et de la théologie; il avait une mémoire heureuse,
une conception facile, un esprit ardent et porté à l’enthousiasme. Pour
se livrer avec plus de succès à l’étude.
il entra dans un couvent de dominicains. Mais bientôt, dégoûté des mœurs
corrompues de ses compagnons de
cloître, et des subtilités du dogme de
l’Eglise romaine, qu’il ne pouvait concilier avec ses sentiments religieux;
devenu incrédule, il quitta le couvent
et commença sa vie errante en visitant successivement Naples, Gênes,
Nice, Milan, Venise, toujours chassé
de ville en ville, à cau.se de la hardiesse de ses opinions. En 1580, il est à
Genève, où il embrasse le calvinisme.
Il se brouille bientôt avec Calvin et
Bèze, et passe à Lyon, puis à Toulouse, qui accueille sa parole avec des
clameurs, et enfin à Paris. Il y trouva
des protecteurs puissants dans le grand
prieur Henri d’Angoulême, et dans
l’ambassadeur de Venise, J. Moro, qui
le présenta à Henri IH. Grâce à ce
haut patronage, il obtint du recteur
de l’Université de Paris, Jean Filesoc,
la pernaission d’enseigner la philosophie et il eut du succès. Les persécutions ne tardèrent pas à l’atteindre,
et le forcèrent de se retirer en Angleterre. De là, il alla en Wurtemberg
et il parcourut plusieurs villes d’Allemagqe: Prague, Brunswick, Helmstadt, Francfort et partout il attira de
nombreux auditeurs.
En 1592, il eut l’imprudence de retourner en Italie et il se retira à Padoue où il vécut environ six ans, aidé
par des amis, surtout par Serpi. L’inquisition ne tarda pas à le découvrir
et il fut conduit à Rome. Il languit
deux ans entiers dans les prisons du
pape. Il supporta pendant tout ce temps
les mauvais traitements, les privations
et les tortures, il repoussa les promesses comme il brava les menaces, en
refusant constamment de se rétracter.
Le tribunal le condamna à être brûlé
vif. Le 17 Février 1600, al Carapo
dei Fiori, le bûcher allumé réduisait
en cendres ce philosophe, martyr de
la libre pensée.
Sa doctrine était une philosophie de
la nature. Bruno célèbre la grandeur
infinie, l’inépuisable fécondité de la
nature; à la religion chrétienne il opposait la religion de la nature, il ne
voyait d’ailleurs dans les religions que
des superstitions et des symboles. Il
est vrai qu’il n’en croyait pas moins
lui-même à l’astrologie et à la magie.
Il prétendait que l’esprit était le Dieu
par excellence, infus dans tous les
êtres. Que Dieu était la monade, principale source de tous les nombres,
substance de toutes compositions. Dieu
est la cause immanente de tous les
phénomènes, la substance indivisible
et présente dans tous les êtres, dans
le brin d'herbe aussi bien que dans
l’hostie consacrée.
2
Il admettait un Dieu, le Dieu de sa
raison, mais non révélé ni par la parole divine ni par le fils.
Aujourd'hui, on se sert de ce martyr de la libre pensée, comme d’une
bannière sous laquelle on voudrait
enrôler tous ceux qui combattent contre la l’eligion et par conséquent contre Dieu lui-même. La Giordano Bruno
de Rome, société anticléricale, fait
flotter son étendard noir, poussant les
masses à protester, contre qui ? s’il
s’agissait du cléricalisme envahissant
qui aurait la velléité de ressaisir le
pouvoir temporel et de dominer les
parlements, les conseils provinciaux
et communaux, nous n’hésiterions pas
à marcher à côté de l’étendard noir.
Mais s’il s’agit de déraciner l’idée de
Dieu, de prbner la libre pensée, négation de toute religion catholique ou
protestante, alors, jamais. Pourquoi
rappeler Giordano Bruno plutôt que
Ludovic Pascal, brûlé lüi-aussi à Rome
ou Gioffredo Varaglia brûlé à Turin?
Pourquoi laisser de côté Savonarola
ou un Jean Suss ou un Jérôme de
Pi’ague ? Ceux-ci sont morts pour leur
foi en Dieu et en Christ leur Sauveur,
Bruno est mort pour la libre pensée.
Le Protestantisme, fondé sur le libre examen, proteste contre toute tyrannie et nous élèverons toujours la
voix contre l’oppression quelle qu’elle
soit, contré les inquisiteurs des Bruno,
des Servet et des Feiuer, mais au cri
de ni Dieu ni Maître, nous répondrons
toujours: avec Dieu et avec notre
Maître.
mS'S MACKENZIE
Je reçus dernièrement une lettre
provenant d'Edimbourg, bordée de noir
~et contèn'arif cès- paroles laconiques
'mais significatives : Miss Mackenzie
est morte ce'28’Déc. k une heure du
matin. Elle m’annonçait donc le départ pour une patrie meilleure d’une
des plus fidèles amies de l’Eglise Vaudoise.
Selon le cours naturel des choses,
on pouvait s’attendre d’un jour à l’autre, à une annonce semblable — Miss
Mackenzie est morte à l’âgé de 89 ans
— mais tout de même, quand la lettre
est là, devant vous, vous parlant clairement de la triste réalité, votre cœur
se remplit dé tristesse. — Miss Mackenzie était une grande dame: par ses
richesses, sa famille, ses voyages dans
le monde entier, son instruction, ses
ihanières distinguées. Elle était surtout
line grande chrétienne. Elle aimait
faire du bien à tout le monde, mais
. elle avait des attentions spéciales pour
les étudiants étrangers, surtout lés
étudiants Vaudois et sa maison était
vraiment « a home from home ». Elle
leur donnait même des leçons gratis,
et quand elle partait pour la campagne, elle n’oubliait jamais d’envoyer
une lettre d’invitation à l’étudiant "Vaudois de l’année. Et comme elle savait
le rendre délicieux ce séjour à la campagne ! ■
J’eus le bonheur de la revoir deux
ans après mon séjour officiel à Edimbourg. Elle m’accueillit avec son affabilité habituelle. Lui ayant demandé
des nouvelles des deux beaux chevaux
qui m’avaient conduit à Abertsfod et
à la tombe de Walter Scott, elle me
répondit avec un fin sourire que je
ne les reverrais plus. Je sus plus tard
qu’elle avait sacrifié chevaux et voiture pour répondre généreusement à
l’appel fait en faveur du fonds central
de l’Eglise Libre Unie d’Ecosse. Nhble
et vénérable amie, ceux qui oht eu
le bonheur de te connaître, se sentiront stimulés à faire le bien, par'ton
noble exemple, et chériront ta mémoire
jusqu'à la fin de leurs jours.
E. Bertalot,
ROSA
(«)
(Bécit authentique).
Chères jeunes filles, j’ai à cœur de
vous prévenir contre les dangers que
vous risquez de rencontrer en venant
dans nos grandes villes. O vout qui
soupirez après la liberté, qui convoitez le gain que vous pensez trouver
loin de votre , famille et de votre patrie, écoutez la triste et lamentable
histoire de Rosa. r
Rosa était une jeune fille de 23ians,
honnête et pure, habitant le villagè
de C. près de Neuchâtel. Elle fut appelée en France par son frère {qui
demeurait à Marseille), pour donner
des soins à sa femme malade.
Après la guérison de celle-ci, Rösa
lôanifesta le désir de se placer comme
femme de chainbre chez des personnes sérieuses. On lui trouva une bonne
place, bien rétribuée; elle y resta plusieurs mois. Âlalheureüsement, elle fit
là connaissance d’un jeune homme peu
sérieux, qui lui plut et, sans aucun
rènseignement sur sa famille, sur sa
vocation, sans s’informer surtout de
sès convictions religieuses, elle se
fiança étourdiment avec lui. j
Pauvre Rosa ! elle devait payer , bjen
cher sa légèreté! : m
Un Jour, sous prétexte de laj présenter à sa tante, son fiancé Gai conduisit dans une maison de bellg apparence. Elle ie suivit sans méf|anee,
mais, dès que la lourde porte de chêne
se fut refermée derrière eile;, la pauvre enfant s’apérçut qu'elle étaài dans
une riiaison d’infamie!!! L’indigne
jeune homme était arrivé à ses fins;
il avait en son pouvoir celle qui avait
cru en lui...
Pauvre jeune fille! les souiBfrances,
les tortures morales qu’elle eut^ à endurer sont inexprimables!
En punition de sa résistance, elle
fut battue, martyrisée, privée de nourriture. Le misérable qui lui avait parlé
d’amour pur, vivait maintenant aux
dépens de celle qu’il avait contrainte
à se livrer au vice. '
Elle resta quelques mois dans cet
antre de Satan ; enfin, malade, exténuée, elle fut jetée à la rue par une
froide nuit de janvier. Elle se réfugia
à l’hôpital; c’est là que, visitant des
malades avec mon mari, je la vis pour
la première fois. Pendant longtemps
nous crûmes qu’elle n’aUrait que quelques jours à vivre, mais étant d’une
forte constitution, elle résista aux diverses opérations qu’elle eut à subir.
Elle fut d’abord dans un pavillon
réservé aux malheureuses victimes du
vice ; sa douceur, sa profonde tristesse
frappèrent à un tel point ses compa
gnes, qu’elles répétaient souvent en
la regardant: « Celle-ci n’est pas des
nôtres! » En effet, elle avait passé
dans la fange, tout èn gardant une
âme pure, et l’œuvre que nous fîmes
auprès d’elle, par la grâce de Dieu
en fut facilitée.
Après avoir beaucoup causé et surtout beaucoup prié avec elle et pour
elle, nous eûmes la joie de la voir
(1) Kosa vient de mourir, à Marseille, ee
i mois dernier. Le récit çsi donc d’une poignante
actualité.
accepter le salut. Elle comprit la grandeur de son péché et, profondément
humiliée et repentante, s’attacha à
Celui qui mourut pour elle au Calvaire.
Néanmoins, elle eut encore souvent
des moments de lutté et de découragement, car elle tenait beaucoup à la
vie. Elle aurait désiré guérir et recommencer une nouvelle existence,
faite de pureté et de travail.
Dieu la détacha de la teri-e en la
faisant passer par le creuset de la
douleur, et le jour vint, où elle put
dire avec St-Paul : * Il m’est plus doux
de déloger pour être avec. Christ »
(Philip. I, 23).
Une dernière opération la mit aux
portes du tombeau. Quelques jours
avant sa mort, elle vit en rêve Jésus,
qui lui disait: «Ta peine sera bientôt
finie». En effet, peu après, elle s’endormit dans les bras de son Sauveur.
Chères jeunes filles, permettez-moi
de vous donner quelques conseils en
terminant. Ne quittez jamais votre famille et votre patrie sans être assurées que telle est la volonté de Dieu,
Si vous êtes appelées à vous expatrier,
demandeï! au Seigneur qu’il vous conduise Lui-même dans la place où vous
pourrez Le servir. Adressez-vous toujours aux Amies de la jeune fille, soit
pour le choix de la place, soit pour
des renseignements sur cette place.
Si un jeune homme vous parle d’amour, ne l’écoutez pas avant d’avoir
acquis la certitude qu’il est franche
ment chrétien et que c’est Dieu qui
l’a placé sur votre chemin.
Enfin, demandez à votre Père Céleste de vous garder partout et toujours, de vous tenir victorieuses sur
tout péché, le cœur libre de tout interdit,’ et les promesses de sa Parole
s’accompliront poür vous.
L’Eternel te gardera de tout mai;
il gardera ton âme (Ps. CXXI, 7).
Voici, je suis toujours avec vous
jusqu’à la fin du monde (Matthieu
XXVIII, 20).
M“® F. Dessert, pasteur
(133, Cours Lieutaud, Marseille).
Ce récit peut être reproduit par le.'^ journaux.
CHRONIQUE VAUDOISE
Genève. La Société de Secours Mutuel des Vaudois du Piémont, à Genève, a décidé, dans son assemblée du
7 Novembre 1909, de fêter comme les
années précédentes, par un banquet,
la date de l’émancipation.
Nous faisons un chaleureux appel
à toute la colonie ainsi qu’aux amis,
de venir nombreux afin que notre anniversaire soit le trait d’union des
bonnes relations amicales, qui doivent
régner parmi nous.
I.a l otir. La fête nationale vaudoise a été célébrée aujourd’hui 17
février avec un élan et un enthousiasme de bon augure. Les figures
sont plus épanouies que jamais, les
drapeaux flottant aux croisées plus
nombreux que les années précédentes;
et tels aimables sceptiques à qui la
célèbre date ne disait plus grand’chose, ont tenu à s’associer publiquement
en ce jour à la joie populaire en prenant part à ses différentes manifestations: fête des enfants, dîner des
grands,soirée publique des «Unions».
C’est dire que nous désirons demeurer
■fidèles à nos bonnes vieilles traditions,
et tant pis pour qui ne les comprend pas.
A dix h, réunion des 550 enfants
occupant à eux seuls presque toute
la vaste enceinte du temple Neuf, et
ne réservant au nombreux public que
les galeries. Beaux chants exécutés
sous la direction de M. A. Riyoir;
poésies et dialogues d’occasion récités
par les enfants ; discours de circonstance de M. C. A. Tron qui retrace
avec force la plus belle page de notre
histoire. Prière finale de M. A. Jahier.
Distribution d'usage de la michette,
de l’orange et du petit livre: préparé
par les soins de la « Soc. d’Histoire
Vaudoise». Encore une traditioni
A midi et demi, aga'pe frcUernelle
à « l’hôtel du Parc ». Environ 130
commensaux dont plusieurs dames et
demoiselles. Brio, entrain, conversations animées et pétillantes. C’est la
famille vaudoise qui est toute à la joie
de se voir réunie une fois dans l’année.
Autre tradition dont nous sommes jaloux. Nous ne pouvons, au moment de
mettre sous presse, vous résumer les
beaux discours qui ont retenti- dans
la grand’salle du « Parc » et nous devons forcément nous borner à vous
transcrire la liste des orateurs, à savoir: MM. C. A. Tron, H. Pons, prof.
Ribet, past. Weitzecker, chev. Bertin,
Em. Eynard, G. Romano, J. Geynièt,
Ne pas oublier d’ajouter que, vu le
prix modique, le petit dîner ne laisse
rien à désirer ni au point de vue du
service ni à celui de la qualité et de
la quantité des mets.
A 8 h., la grande école de Ste-Màrguerite est plus que bondée pour la
soirée récréative. C’est ici le complément indispensable de la fête. Les détails au prochain nuhiéro. j. c.
S Nous rappelons què le Dimanche 20 ou le 27 Février doivent être
consacrés “ à la cause de la Paix.
M. le prôf. Fàlchî donnera une conférence sur ce sujet, le Mardi 22 courant, à l’Aula Magna.
Aussitôt après, notre Société de la
Paix de laquelle le prof. Falchi est
le président, tiendra sa séance annuelle.
8 Mercredi 16 courant, à 1 h. de
l’après-midi, à subitement cessé de
vivre Mme Rosine Bastie Vve Rostan.
L’ensevelissehient aura lieu D. V.,
vendredi 18 février à 3 h. de l'aprèsmidi, en partant du domicile de la
défunte. Via Oliva.
8 Nous tenons à communiquer à
nos lecteurs la circulaire de la Table
invitant les paroisses à doubler leur
contribution pour le déficit des ouvriers de l’Eglise :
Aux membres de l’Eglise Vaudoise.
Chers frères en Jésus^Christ,
Il est du devoir de la Table de porter à la connaissance des églises dés
Vallées une délibération du dernier
Synode qui a été formulée dans les
deux articles suivants, qui portent les
numéros 34 et 35 des Actes du Synode de 1909.
Art. 34: « Le Synode, convaincu
de la nécessité de faire aux ouvriers
de l’Eglise une position matérielle convenable, donne matidat aux deux Administrations de pourvoir les moyens
pour augmenter les traitements de
tous les ouvriers de l’Eglise qui travaillent en Italie ».
Art. 35: « Le Synode, considérant
l’impossibilité de s’adresser aux amis
du dehors avant que les églises des
Vallées n’aient fait ce qui est en leur
pouvoir pour augmenter les traitements de nos ouvriers, invite les quinze .
. églises des Vallées qui participent au
-■M
3
» '
«
;foTid commun, à doubler leurs contributions à la caisse qui doit pourvoir
l’honoraire à leurs 15 pasteurs >.
Qu’ajouterons-nous à cette voix du
Synode? Vous avez par vos députés
r,approuvé ces dispositions avec une
unanimité et un élan qui prouvent
que le besoin auquel ih s’agit de répondre est reconnu et senti partout
dans notre église comme impérieux
et urgent.
Qu’il serait beau de voir de nouveau
aujourd’hui nos paroisses pourvoir par
elles-mêmes aux honoraires de leurs
COnductenrs spirituels, comme elles le
' faisaient dans l’adversité avant que la
r générosité de l’Europe protestante les
:y aidât! Ce que le Synode vous demande est bien moins que cela; c’est
de parfaire en partie au moins ce qui
manque à ces honoraires pour permettre à vos pasteurs de se vouer tout
entiers, sans paralisantes préoccupations et privations matérielles, au service de l’église, et de pouvoir la représenter avec toute la dignité dévsirable.
Nous ne'doutons pas que vous rati
.fierez avec joie les délibérations prises
en votre nom par vos députés et que,
; à cet effet, chaque paroisse doublei'a
¡ volontiers cette année sa contribution
i à la caisse centrale; ce qui nous pér. mettra de demander ce qui manquera
- encore, à nos frères de l’étranger.
Est-il nécessaire d’ajouter que le
grave problème de la difficulté toujours croissante de trouver de nouvelles recrueè pour notre corps pas. toral, ne sera plus impossible h résoudre
quand vous aurez montré éloquemment-par vos dons généreux l’imporiance capitale que les Vaudois d’aujourd’hui attachent, , aussi bien que'
ceux d’autrefois, au ministère évan-'
gélique?
Que Dieu vous inspire, vous soutienne et vous bénisse, car c’est pour
Lui, pour son église, pour son règne,
que nous sollicitons vos dons, et II
récompense toujours richement ceux
qui donnent pour Lui.
Tórre Pellice, 12 Janvier 1910.
. Lés membres de la Table:
B. LÉGKR, Modérateur
C. A. TKON, Mod.-adjoiiit
TEOFILO GA Y, Secrétaire
G- D. COUGN
HENRI ROSTAN.
¡Ma88i*l Visite Eglise.
-La paroisse de Massel a eu dernièrement l’aVantage d’avoir la visite de
M. le pasteur B. Soulier, président de
la Commission Exécutive du district
des Vallées et de M. l’instituteur Joseph Long, vice-président. Le temps
les a favorisés tout le long. Le Dimanche matin une nombreuse assem
blée écoutait avec une attention soutenue et recueillie les pressants appels
que le pasteur Soulier lui adressait
d’une voix persuasive du haut de la
chaire, ainsi que les paroles frater.nelles de M. Long. L’après midi centtrente personnes se pressaient dans la
grande salle du Reynaud, avides d’en
tendre encore nos frères. Et cet empressement général à venir les écouter
a dû, grandement les encourager. Le
Dimanche soir,autre réunion au Champ
la Salse, suivie, le jour suivant, de
deux autres, l’une à Balsille et l’autre
â Salse, toutes très fréquentées. Nous
tèhnns à remercier cordialement nos
frèrès qui ne se sont point épargnés
et ôous demandons à Dieu de bénir
leurs efforts, afin que la divine semence qu’ils ont semée dans les coeurs,
germe et porte beaucoup de fruits à
sa gloire et à sa louange.
1%’iee. Ayant eu l’occasion de faire,
dernièrement, une visite dans cette
ville, je fus heureux de constater que
l’Eglise Vaudoise de Nice, sous l’intellîgente et active direction de M. le
pasteur Pâolo Longo, est en train de
refieurir. E. B.
Main4»Jonn Dimanche dernier M.
Oscar Cocorda a répété à la salle Albarin sa preniière conférence sur les
Comètes, si riche d’informations astronomiques et historiques; et l’auditoire
très nombreux l’en a remercié par de
vifs applaudissements. ;
Dimanche prochain, 20 courant, il
donnera à 7 h. 1 [2 sa seconde conférence sur le même sujet.
* Turin. Bien malgré nous, nous avons dû renoncer au concert organisé
dans le Temple de Turin, Mardi soir.
D’après ce qu’én disent les journaux,
les deux artistes : le violoniste Thomson et l’organiste Rossi se sont surpassés. Ceux qui ont eu le privilège
de profiter dû concert ont grandement
joui. Voilà quelque chose de bien réussi
pour les amateurs de musique et pour
le résultat obtenu.
Noiivelles et faits divers
Lyon. M. le pasteur Puyroche vient
d'adresser au conseil presbytéral une
lettre où il donne sa démission de pasteur de l’église réformée de Lyon. Nous
regrettons la retraite de ce pasteur
fidèle et franchement évangélique qui
a dû s’occuper bien souvent de nos
nombreux Vaudois établis dans cette
Ville. ■ •
Madagascar. Les amis de la liberté de. conscience se réjouiront en
-apprenant que le gouverne ment'français a nommé, comme go-uverneurpro
vispire à Madagascar, M, Jlem-i Cor
qui a déjà fait ses essais à Tahiti, où
il s’est gagné la sympathie" de tous.
Que Dieu soit loué!
Nice. L’Église réformée de Nice
compte 100 membres inscrits sur le
registre des souscriptions, possédant
une école du dimanche avec 105 enfants. Le budget de cette Eglise est
de 14.000 francs environ. On envisage
la nécessité prochaine d’agrandir le
joli temple du boulevard Dubouchage.
On a inauguré en Janvier la nouvelle salle de la Mission populaire.
Suisse. L’Université de Genève
vient de perdre le professeur d’exégèse
Henri Martin, longtemps pasteur et ensuite professeur. Il a été un homme
de foi et de grande activité.
1 IBLIOGRArHIE
La gloire du corps de Christ, par
Stiôter. Imprimé à Bâle et se vendant
à Genève à la Librairie Jeheber, au prix
de 2,50. — Il s’agit d’une explication
de l’épltre aux Ephésiens, que nous
recommandons aux amis de la parole
de Dieu.
A TEglise > A ses étudiants Devoirs et responsabilités Discours prononcé à la séance des cours
de la Faculté de Théologie Libre du
Canton de Vaud, le 22 Octobre 1909,
par Charles Porret. Il serait bon que
les Eglises entendissent de temps en
temps de tels discours.
Minerva
Sommario del N. 7.
Dopo Custoza - Sul Benadir * Una targa a
Cesare Zunchini - Roma marittima » Schiavi
letterati - Gli istituti di previdenza e il problema delle abitazioni - Un pesce aerostatico
nell’anno 1784 - L’industria siderurgica mondiale - La ricchezza privata in Italia - Le in
flnenae sóciaR déiraviaziòne - Propósta di ima
rriórióa.dell’alfabeto - Come visitaré i musèi
11 mondo leggendario di Renart e Chantecler
Arte e moda nella Grecia classica - Queatìòrii dèi giorno.
jievue polilìqne
TSI. Sbnhino vient de remporter une
victoire à la Chambre des députés.
L’exposition du programme du Gouvernement à provoqué la présentation
d’un ordre du jour de confiance, approuvé par 109 voix de majorité. L’opposition n’a pu réunir que 84 voix.
Ce succès est dû en partie à l’appui
donné au ministère par lés amis de
M.j Giòlitti. Il est certain qué si l’expfésident du Conseil avait voulu combattre,: il aurait aisément triomphé de
son successeur qui n’a pas encore pu
réüiifr Une majorité assüféeV II faut
donò àe réjouir du résultât dé la discussion et qu’une crise ministérielle
Soit évitée pour lé moment, d’autant
plus qùé les partis d’extrême gaüche
en profiteraient seuls. Le programme *
dû gouvernement, accueilli d’ailleurs
asséè froidement le jour précédent a été
aeéüsé de manque de fond politique.
Maïs là réforme scolairé, les lois êconOmtque'S ét sociales qui y sont annoncées ont un caractère éminemment
poHtiqhé et M. Sondino l’a bien démontré én répondant aux objections
des'udversairesi II à conclu en faisant
appel à la coopération sincère de la
chdmbré pour ^ l’étude des problèmes
d’actualité. « Si vous approuvez notre
programme - dit-il - nous ferons én
1910 un premier pas important vers
lë progrès civil et la pacification sodialé-»i
i - Là “mort é& lKrAngeló'Maioràna ^
séâùlé’lés plus vifs regrets dans les
’tniiîfeük politiqués et dans tpùi Îe"pays.
Né à Catane en 1865," il était à l’%e
de 20' ans professeur .de droit constitutionnel dans runiversité' dé sa ville
nàtale. Én 1895, élu député de Nicosia,
il se fit remai-quér à la chambre par
ses qualités d’orateur et dé rapporteur.
En'^1903, M. Giolitti lui confiait le
porte-feuille de sous-secrétaire" d’état
aux financés. Quelques mois plus tàï’d
il était ministre au même département.
En 1907, étant ministre du trésor il
réalisait la conversion de la rente, et
11 aurait' sans doute atteint la première place si la maladie d’abordj la
mort ensuite ne l’avaieh^ frappé én
pleïné virilité. ’ '
Un homme, oublié presque aujoùr
d’hui, mais qui a fait beaucoup parler
dé ihi il ÿ a quelque 30 ans. Il vient
de mourir dans un ‘ hôpital dé foiis
criminels. C’est le malheureux Passanante, auteur de l’attentat contre le
roi‘Humbert, peu de mois après son
avènement au trône. Le roi dut la vie
àrhéroisme de Benedetto Cairoli, alors
président du Conseil. L’àssasSin, condamné à mort, reçut la grâce royale,
et ir purgea sa peine à Portoferraio
dansr l’ile d’Elbe, ét ensuite à l’hôpital
lorsqu’on reconnut sa folie.
Encore un mort: M. le comte de
'Tattembach, ambassadeur d’Allemagne
à Madrid. Il a joué un rôle très en
vue dans les affaires marocaines et
son nom a été mêlé sans cesse au
grave conflit éclaté entre l’Allemagne et la France.
En Allemagne, ou plutôt dans le
royaume de Prusse, la question à l’ordré du jour c’est la réforme de la loi
électorale. Le projet présenté par M.
Bethmann Holloveg qui est président
du conseil des ministres de Prusse en
même temps que chancelier de l’empire, n’a pas satisfait la partie libérale du pays. On demande des réformes radicales, c’est à dire le suffrage
uuiversel et le scrutin public. La discussion a été très orageuse: le ministre a été insulté à plusieurs reprises
par les députés socialistes qui sont
peu nombreux mais, paraît-il, très tapageurs. Enfin, après trois jours de
débat, le projet a été déféré à une
commission mixte de libéraux et conservateurs. En amendant des meetings
ont été organisés dimanche dernier
dans toutes les villes du royaume. A
Berlin et Halle il y eu des échaffourrées entre les manifestants et la police,
avec de nombreux blessés. A Cologne,
à Brème, Cassel et ailleurs, le sang
n’a pas coulé, grâce aux précautions
ét au cálme dès agents de police. Les
journaux libéraux attaquent le gouvernement qu’ils font seul responsable
de ces scènes de violence. '
Nouvelle crise ministérielle en Espagne. Le cabinet Moret a démissionné,
et il a été immédiatement remplacé
par un cabinet de concentration libérale présidé par M. Canalejas. Mais
comme M. Moret est un libéral éprouvé
- il fut avec M. Sagasta le créateur
du parti libéral - il faut en conclure
que la.crise est due plutôt à une lutte
de personnes que d’idées. Cosas de
España et d’ailleurs! E. L.
CONCOURS.
"La Société suisse pour l’observation
du^ dimanche {&&Gtion de la Suisse
romande) demande de courts écrits
populaires qui mettent en évidence —
pour l’individu, la famille, et la société én général — les bienfaits du
dimanche Chrétíén, ou bien les maux
qui résultent du manque de repos le
dimanche, ou encore de la dissipation
de ce jour.
Qn désire de préférence des faits
basés sur des expériences personnelles.
Toutefois des récits vraisemblables seraient aussi acceptés. Les manuscrits
ne devront pas dépasser quatre pages
d’impression, soit environ 15 à 1600
mots. Les meilleurs manuscrits seront
récompensés, s’il y a lieu, par des prix
de 20, 30 et 40 frs., jusqu’à emploi
de la somme de 200 frs.
La commission d’examen des travaux est composée de MM. H. Daulte,
député à Lausanne, H. Jeanrenaud,
pasteur à St Biaise (Neuchâtel) et E.
Ùeluiii, à Genève. Chaque manuscrit
devra porter un titre ou un chiffre
qui séra reproduit sur une enveloppe
fermée contenant le nom et l’adresse
dé l’auteur et être envoyé, avant le 30
Juin 1910, à M. Elie Deluz, 19, rue
de Candolle, à Genève. Là Société se
réserve la propriété et la publication
des manuscrits récompensés.
ESAMI.
Il R Provveditore della Provinciacì
prega di pubblicare il seguente avviso:
Le prove scritte degli Esami di abi~
inazione all'insegnamento della calligrafia, nelle scuole normali e tecniche
del Regno, avranno luogo nei giorni
20,21, 22 e 23 Aprile p. v., nella scuola
Sclopis (Torino, Via del Carmine, 25).
Le istanze, corredate dai relativi
documenti, dovranno essere presentate
all’Ufficio scolastico entro il corrente
mese.
Torino, 8 Febbraio 1910.
Il R. Provveditore Callegari.
Ab. payés et non quittancés.
1910: Rob. Mackenzie, Alloa (merci) - Jacq.
Avondet, EnVers-Portes - Jacq. Peyronel (Toupnim) Pramol -■ Meynet, Alejandra - S. Salvageot. Id. (reçu pour un exemplaire).
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
4
CASSA DI RISPARMIO DI TORINO
SEOI SUCCURSALI 01 TORRE RELUCE - BARGE ■ CAVOUR ■ CEROSA ARGENTIBA
ATTIVO. Situazione al 31
Mutui ipotecari a privati . L. 7717091,951
Mutui a Corpi morali . » 36272822,181
Titoli a (Jebito dello Stato » 31212348,—
Titoli garantiti dallo St^to » 24767711,—
Obbligazioni di Corpi morali » 1015400,—
Consorzio per sovvenzioni danneggiati Vesuvio . . »
Anticipazioni su titoli e riporti »
Titoli ceduti da intraprenditori »
Stabili e mobìiio ...»
Effetti cambiari . . . »
Cassa e conti correnti . »
Crediti diversi ...»
Interessi attivi in esazione »
130000,
4026784,65
15968003,69
495000,—
20179644,25
8256723,35
184868,09
586433,56
TOTALE dell’ATTIVO L. 150812890,72
Depositi a garanzia, sovvenzioni,
cauzioni, ecc. . . , » 5583216,66
Depositi in amministrazione » 1965583,33
Spese e perdite . . . » 4601916,06
L. 16296:1606,77
Dicembre 1909. PASSIVO.
{Risp. ordin., loro avere L. 81302225,46
Piccolo Risp. » » 32264209.53
Libretti al port. » » 6209962,46
Debiti diversi ...» 5020135.49
TOTALE del PASSIVO L. 124796532,94
Depositanti a garanzia di sovvenzioni, cauzioni, ecc. • , ■ »
Depositanti titoli in amministraz. »
Rendite e profitti . . »
FONDI patrimoniali.
Fondo di riserva L. 18837935,74
Fondo oscillaz. valori
4870539,40
558:1216,66
1965583,33
5807733,17
e perdite event. »
Fondo per pensioni
agl’impiegati »
Fondo opere beneflc.
e pubblica utilità »
1036720,17
65345,38
L. 24810540,^
T.
24810540,67
16296:1606.77
MOVIMENTO del Credilo del Deoositanti Risoannio Ordinario Piecolo Risparmio LiPrettlal Portatore Complessivamente
LlOretii unoorto Libretti . Importo UPretti Importo Liliratti Importo
Situaz. 31 Die. 1908 » » 1909 9617Ò 99957: 72209417.5:s 813U2225.46 44293 52238 •¿7305880,50 32264209,5: 1214 '2039 404o415,6:t 6209962,40 141677 1.54-2:34 103555713,1 di 119776397.4:
Emette libretti di Risparmio Ordinario al 3 OlO con un massimo di credito di
L. 5000 ed un disponibile giornaliero di L. 500^
Emette libretti di Piccolo Risparmio al 3,50 OiO a favore di determinate categorie di persone, attendenti in genere a lavori manuali, con un massimo di
credito di L. 2000 ed un disponibile giornaliero di L. 100.
Il Direttore Generale
FRANCO FRANCHI.
LA
CASSA
Il Presidente
G. Ferrerò Di Cambiano.
Il Ragioniere Capo
• ONORATO JANNON.
Studio Dentisticollecc'
diretto dal Sig. P. A. O. ». S.,
Laureato e premiato all’Università di Cincinnati (S. U. d’America), Vice-Presidente
Onorario dell’Associazione dei diplomati Dentisti della suddetta Università.
TOBIMOi Via S. Quintino. N. 15 - Piano I®
angolo Corso Re Umberto (lato Nord)
TOnRe PEIXICE
Casa Ugo - Piano II® — Ogni Sabato.
Une FAMILLE SUISSE passant hivers en Italie demande trois
femmes de sei*«ire. soit: une femme
de chambre cousant très bien, une
femme pour service table, argenterie
et salon, une femme pour le service de
maison. — S’adresser à l’Imprimerie
Alpine, Torre Pellice.
D.“ D. RIVOIR
MÉDECIN DENTISTE
IIK:Çt»l'r loi K 1.KK J4IIIICK
danH l'aprè» midi «l'ua«* heure à quatre
DENTS ET DENTIERS ARTIFICIELS
AMERICAN DENTIST
llr. JOIIh ItlAV %, 2 Quintino Sella, Milano.
Diplomato in Italia, Svizzera e New York.
Denti aenza piacciie. Otturazioni. Corone,
in oro. Dentiere. ENirazione zenza dolore
HOOOOOOOOOOOOOi
Doli. IKDIIIXOFEItRBRO
Ex-Capo Interno
nella Cllnica Oto-BIno-LarlugoIoylca di Torino
e isaistente degli Qepedall di Parigi
Specialista malattie
8
NASO-G OLA!
ORECCHI
Guarigione completa è rapida
(in 24 ore) dei difetti di respirazione nasale.
TORINO - Via Goito, 6 - P.N. * tte 13-16.
ÌOOOOOOOOOOÓÒ^O
Reni - Vescica
. Prostata - Uretra
Don. S. COLOMBINO
SPECIALISTA ^
già assistente per 3 anni dèll’Ospedale Necker di Parigi.
il Torino - 30, Via Orto Botanico
Telefono 23-26
ON CHERCHE :
bonne cuisinière, pour Rome.
H
ì
Kunerol
BBIRRE VÉGÉTAL
EXTRAIT DE LA NOIX DE COCO
PtTRETÈ GARANTIE — NE PA^ COHFONDRË AVEC LA MARGARINE
Economie du 50 ®/o sur le prix du beurre
== EXCELLENT POUR LA CUISINE ^=3=
\
Uoica dalia'produttrice in Itaiia
mÆmsm.Twmmt b.ivmih |
; . VERONA
Représentant-dé'positaire
CHARLES V0LLA ~ Imseraa S. Giovanni.
S
NON SI TEME CONCORRENZA
H
S
<
O
H
O
<î
(h.
A comódltà dei Signori delle Valli
GERMANASGA e CHISONE, desiderosi di emigrare nelle Americhe,
venne istituita a l*ero« Arg;eniina
un'AGENZIA d’IMBARCO la quale
può fornire BIGLIETTI di PASSAGGIO
e tutte lé còmodità che può dare qualunque altra Agenzia del Circondario.
HAVRE-NEW YORK • In 6 Giorni
GENOVA-BUENOS AYRES » 16 ’
Per maggiori schiarimenti rivolgersi
al titolare
USSBOLIU STEFANO, Mercante-Sarto
Perosa Argentina,
BOLLETTINI GRATIS A SEMPLICE RICHIESTA
•0
>
O
z
!>
S
a
2Î
►4
O
Ü
M
►d
>
IO
fO
a
O
O
M
2
PUAH«ACIK lioileiir GEYMilAAT
TORRE PELLICE (aux Dagots)
PRODUITS DE PREMIER CHOIX
♦<>»■ ExÉcütion rlyonrensenient sclenliiKiiie iss orilonoances méilcaies m
Eaux minérales de toutes provenances
Savons médleinaux et de toilette — Parfumerie normale”
Ozjgiènr - Pip^tdaliléM IhuiNsurM et élranzèrei.
Huile pure de foie de Morue, de provenance directe
POUDRE ALCALINE PHOSPHATÉE
SIROP MAGISTRAL - ARC'IAMYSOL
Hraiid choix d’articles ftour PHyglèue ei pour l’eufance
Analyses chimiques et microscopiques
examen des urines etc.
f:arif très mobéré «vs'.sv®'
eccellente con
ACQUA 01 NOCERAtUMBRA
«Sorgente Angelica»
Billeri e. C. ^ ililano
CAPELLI B psp la BARBA
CHININA-MIGONE
«K ' ulsce la caduta
Liquido rinfrescante,
profumalo che hiiDCdol capelli, il sviluppa,
CD
profumalo che hiiiic-.
' gat ' disce la caduta ( ,, ,
>■, li rafforza cd ammorbidisce, Si vénde
Inodora, profumata al
-rbuEUod al petrolio, i.o flaconi'
da L. 1,50, L. 2, cd in bottiglie da
«tfSWw»ìm'Ttw'T/OTfcii L 3,50, L, 5 e !.. 8,50. Per la spedizione della fiala da L. 1,50 aggiungere cent. S5; per le altre L. 0.80.
ANTICANIZIE-SVnOONE
. veraente profumata che agisce su
mi
E’ un'üc____________________________________qua soavemente profumata che agisce sui capelli e
sulla barba in modo da ridonare ad essi il
loro co’ore primitivo, senza macchiare nc la
biancheria, nè la r elie. Di facile applicazione.
Batta una boitiglìa per ouenore un cííeiíb
sorprendente. Cosía L. 4 la boiiiglta. più centesimi 80 pel pacco postale. 2 bottiglie per L. 8
c 3 per L. 11 franche di porto e di imballo.
E' lin preparato
speciale per dare
_____ ___________ L. 4 la sc.3tola più
ci^nt. 80 pel pacco postale. 2 scatole per L. 8 c 3 per L. 11,
franche di porto.
ELICOMA"”MfOO^E l
al capelli un *)el colore biondo oro. Costa L.
TINTURA ITALIANA
che serve; a dare ai capelli un bel color nero,
flacone, più cent. 80 pél pacco postale,
per L. 4,50 franchi di porto.
E’ un’oUiina Untura economica
. Costa L. 1,50 il
SI spediscono 3 flaconi
PmiNE DISTRIBUTORE
per facilitare la distribuzione omogenea delle tinture sui capelli e
sulla barba. Esso è d’uso assai facile e permette, inoltre, economia del liquido. Costa L. 4 più cent 25 per la raccomandazione.
tARRICCIOLIN A-minami? Cén questo preparatosi db alla
U wlv C capigliatura un'amccialura pe.-sislente, Imparlendo pure al capelli morbi
dezza e lustro. SI vende in flaconi da L. 1,25,
più ceut. 80 per la spedizione. 3 flacoui per
L. 4, franchi di porto.
Lsietiaspeciaiitiisitfemodatiitti i Profumieri, Farmacisti, Drcj
Fer le bella i nmioseiiii PELLf
EBiHÀ-MIGONE
Serve z
_______________conset
vare alla i arnagionè ed alla peile la bianchezza
e la morbidezza proprie della gioventù Con
essa si roinbaliono i rossori, le lentiggini e si
toglie rabhronzatura prodoila darhagra di’,
mare o dal soie. Si vende m fiale con elegante
asiucclo a L. 3, più L. 0,80 pel pacco pestìi«.
3 fiale L. 9, franche di porlo.
CREMA FLORIS
ed accresce la bellezza del colorilo
Impareggiabile per soavli.à di profumo, conserva
naturale, nonché, la freschezza e l'elasticità epidermica. Un vasetto in cleg.anle èstùcclo
L. 1,50, più cent. 25 ixir l’affrancazione. 3 vaselli franchi di
porlo per [,.- 5,—. . ■
VELLUTIA NARCIS-MrGONE
Per la resistenza e soavità del profumo e per la sua finezza cd
impalpabilità, per l’cleaanza della confezione, questa polvere
di loletia'è Impareggiabile. Costa h. 2,25 la scatola, ’ '
per raiTrancazione. 3 scatole per L ”
—-------------, più ceni. 25
1,—, franche di porto
i
JOCKEY-SAVON
fumo penetrante, soavissimo, liiimita
Questo sapo. - _ . -. ne dal p-oiimo penetrante, soavissimo, inimitabile, dà «Ila
pelle morbidezza e freschezza. Costa L. 1,95 la
OCC i /V T O /Ti O r\r, — I .-SI. t
^ FCaiola ^di 3 pozzi, piu'^ccnU
zionc. 12 pezzi per L 7,80 franchi ài porlo e
d imballo. ,
Per la Ma a tonsEnanlaiit ilil DENTI
PDONT-MIGONE
E un nuovo,preparato in'Elisir,, Poi
vere e Pflsta, dal profumo peneirantel'
' ■ idul
e piacevole che neutralizzando le cause ,
d’alterazione chepossoUasubirel denti.
Il conserva bianchi e sani. L’ElisU;,,
cbsta L. 2 11 flaegne. la'Polvere L. 1"
! Scatola, la Pasta L.,0,75 il tubetto.
Alle spedizioni per posta raccomàndatà
aggiungere L. 9,25 per articolo.
-on-—.v,w r'T*
PGposltB Gsii; MI90HE & C.-Vla Torino, IMBlUH
"Sm
TORRE PELLÎCK - [MFHÍMKRÍE ALPINK.