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Soixante-Quatrième année - Anno VII®.
30 Novembre 1928
N® 47
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»
DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les denx Amèriqnes)
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de l’année.
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.Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pure», aimablefl...v., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8),
MÉDITATION.
« Ensuite viendra la fln
I Cor. XV, 21.
La question du « retour du Seigneur »
occupe les esprits d’une façon croissante
dans les milieux chrétiens du monde entier, depuis quelques années. Cela n est
pas nouveau. L’attente de la fin a toujours
subi des hauts et des bas depuis bientôt
vingt siècles, pour ne pas remonter plus
haut : tantôt couvant sous la cendre, tantôt jaillissant en vives flammes. On dirait
que cette attente suit les hauts et les bas
de la vie de l’Eglise. Quand l’Eglise sort
de quelque grave crise, quand la vie et la
foi reprennent avec force, c’est alors aussi
que revit l’antique nostalgie : « Viens, Seigneur Jéstis, viens bientôt ! ». Peut-être
aussi la reprise actuelle est un signe que
l’Eglise est en train de reprendre vie.
L’Eglise sort d’une grave crise. Pas la
guerre ; mais plutôt les annés d’avant,
années de prospérité matérielle, de labeur
intellectuel et de faible foi. Ensuite est
venue la guerre : une secousse formidable, qui nous a fait réfléchir. Il ÿ a
dans la vie des faits qui ont le don
de nous faire réfléchir. Par exemple une
grave maladie, qui vous met en présence
de l’éternité. Vous y pensiez peu, avant :
mais cette maJadie vous ouvre ’brutalement
les yeux, et vous fait sentir la fragilité
de votre existence, de vos projets d’avenir,
de bonheur humain. Elle vous met face à
face avec l’éternité. La guerre a été quelq(ue .chose de semblable ; pour ceux qui
avaient des yeux pour voir et des oreilles
pour entendre. Elle a été un formidable
« memento mori ! », souviens-toi que tu
dois mourir, lancé à la face de toute une
civilisation. Elle a ébranlé la confiance
dans le progrès, la science, l’organisation.
Est-ce étonnant que bien des esprits se
tournent avec anxiété vers les antiques
prophéties de la Bible ?
Cela est d’autant plus naturel, que certaines pages de ^Apoc^llypse, par exemple,
semblent s’appliquer d’elles-mêmes à notre
époque.
Cela ne dépendrait-il pas, en partie, de
ce qu’il y a des situations qui se répètent
dans l’histoire? Au temps où Saint-Jean
recevait ses visions il avait devant les yeux
un empire payen tout-puissant, une culture brillante et incrédule, prosternée au
service de cet empire, et une église orgueilleuse et dégénérée (le peuple juif) ; tout
cela personnifiait la puissance des ténëires
contre laquelle Jesus-Christ devait combattre et triompher. Nous ne manquons aujourd’hui ni de nations occupées à s’adorer éUes-mêmes, ni d’une culture raffinée
pour les aduler, ni d’églises dégénérées
pour les absoudre. Voilà pourquoi, peutêtre, dans les visions de l’Apocalypse, nous
nous reconnaissons sans peine.
Quoi qu’il en soit, il faut faire
deux réserves à cette attente de la
fin. D’abord il faut se méfier des tentatives renouvelées sans cesse, et particulièrement dans ces derniers temps, de
déterminer le « quand ». En présence des
échecs piteux de ces tentatives, il vaudrait
mieux y renoncer une fois pour toutes et
reconnaître que les données nous manquent pour résoudre ce problème. 11 faudrait avoir assez de modestie pour respecter le secret de Dieu, que même le « Fils »
a ignoré pendant sa vie terrestre.
Ensuite il convient de se garder de vou
loir trop préciser.le «comment» des derniers évènement^, l^a- Bible est pleine, â
cet égard, d’images grandioses. N’oublions
jamais que ces images sont des images.
Il ne faut pas vouloir les presser, les harmoniser trop, pour en faire sortir une doctrine de détail. La fin de toute chose est
dans la Bible un fait immense, un fait de
l’ordre de la création. Ces deux évènements
sont là, à la première et à la dernière page
de la Bible, comme deux portes de fer qui
emprisonnent toute la vie, et ferment notre horizon. Mais précisément pour cela,
ils sont un mystère insondable. Nous connaissons suffisamment ce qui se trouve entre ces deux portes de fer ; mais elles-mêmes sont l’obstacle impénétrable à nos
regards. Et cependant ces deux évènements
impénétrables dominent si bien toute notre
vie, que nous ne pouvons nous représenter
le monde autrement que comme « créa
ture », comme quelque chose de fragile,
.d’instable, qui a commencé et qui finira.
Nous savons parfaitement ce que c’est
qu’« une chose qui a commencé et qui finira », mais nous n’avons aucune idée de
ce que peuvent être le « commencement »
et la « fin ». Voilà pourquoi la Bible ne
parle de ces choses qu’en images. Ainsi
pour la création elle nous parle de la voix
de Dieu et de son souffle, quoiciue nous sachions tous que Dieu n’a ni voix ni souffle.
Il en est de même de la fin. Quand la Bible
nous parle de trompettes, de trônes, d’apparition sur les nuées ou d’enlèvement, il
nous est permis de voir en cela des images
qui voilent un mystère impénétrable et de
nous arrêter là. Il reste l’idée toute pure
de la fin de toutes choses. Elle a une solennelle gravité. Nous méditerons prochainement sur ce « memento mori ».
Gig. M.
Léon Tolsfoï.
Nos lecteurs qui sont un peu au
courant des meilleurs' ouvrages de la
littérature européenne et du mouvement
des idées, nous en voudraient .si nous laissions passer l’année du centenaire de Tolstoï sans dire un mot de l’influence sociale
et religieuse que cet homme extraordi- ,
naire a exercée dans son pays et dans le
monde entier.
Le comte Léon Tolstoï, issu d’une des
plus grandes familles de la noblesse russe,
naquit en 1828 au centre de la Russie, à
Jasnaïa Poliana, et vécut, durant ses premières années, de la vie large et brillante
de son milieu d’origine, tout en commençant à frayer avec les paysans, à les étudier, en s’efforçant de comprendre leurs
besoins, leur misère matérielle et morale,
leurs aspirations, si tant est que des gens
vivant dans une pareille objection puissent avoir des aspirations. Il se nourrit de
Voltaire et Rousseau dont il subit et dont
il subira, peut-être malgré lui, durant
toute sa vie, l’influence.
Le projet d’émancipation des paysans
germe dans son cerveau de très bonne
heure, à dix-neuf ans ; mais ce n’est que
beaucoup plus tard qu’il entreprendra de
donner une forme pratique aux doctrines
proclamées dans ses romans et dans ses
autres ouvrages au cours d’une carrière
littéraire des plus fécondes, des plus brillantes qu’on eût jamais connues. Nous
n’avons pas à faire ici l’énumération de
ces ouvrages, traduits dans toutes les langues, qui ont été lus et médités par des
millions de personnes et dont les plus
connus : Anna Karénine, Guerre et Paix,
Résurrection, Souvenirs de Sébastopol, Ce
qu’ü faut faire, La puissance des ténèbres.
Le salut est en vous, etc., révèlent 'à chacune de leurs pages sa constante préoccupation de protester «contre toute forme
d’injustice et contre toute forme d’oppression de l’homme par l’homme». Et quelle
abondance d’idées, quelle prodigieuse richesse de pensées ! Un de ses biographes,
Alexis Tolstoï, dit que « Léon Tolstoï est
une académie pour tout écrivain qui veuille
apprendre quelque chose ».
Mais, nous n’avons pas à nous occuper
ici de l’écrivain proprement dit, ni de l’influence énorme que sont art a exercée dans
la littérature russe et internationale. Es
sayons plutôt de nous rendre sommairej nient compte de sa doctrine et de ses
I plans de réforme. Et d’abord il faut constater que Tolstoï est toujours animé des
plus louables intentions. Tolstoï est une
conscience et un homme de cœur. Il prend
au sérieux l’idéal de l’Evangile et fait tout
ce qui dépend de lui pour le mettre en
pratique dans sa vie de tous les jours et
dans ses rapports avec ses semblables, et
pour se « rapprocher du Christ primitif ».
Il se sent irrésistiblement entraîné vers
les humbles, les méprisés, les d&hérités
du monde toujours en butte aux injustices criantes qu’il entreprend de réparer.
Tout i)énétré de l’amour de Dieu envers
l’humanité, il veut être bon, secourable,
plein de compassion envers ses frères. Je
dis « ses frères », car jamais homme n’avait
pris, comme lui, au pied de la lettre, l’affirmation solennelle de l’Evangile : « Tous
les hommes sont frères ». Jamais homme
n’eut plus que lui le souci constant de
mettre en harmonie toutes ses actions, sa
vie de tous les jours avec le grand précepte : « Tu aimeras ton prochain comme
toi-même ».
Et pour aimer son prochain — dans l’espèce les pauvres moujik — comme soimême, il se dit, tout simplement, qu’il
doit travailler comme ils travaillent, vivre
comme eux, renoncer à son luxe et à ses
richesses, en un mot quitter le monde. Et
c’est ce qu’il fait vers sa 60™® année. Les
formes sociales, ecclésiastiques, politiques
de son pays et de tous les pays soi-disant
civilisés lui paraissant contraires aux doctrines fondamentales du christianisme, il
se sépare de 'toute cet'te civilisation pourrie, se fait l’apôtre d’une nouvelle doctrine fondée sur l’Evangile, quitte sa famille, quitte son Eglise, rompt brusquement en ■visière avec tout son passé et
vivra désormais de la vie d’un simple
paysan.
Ses nouvelles théories religieuses et sociales eurent un immense retentissement,
non seulement en Russie, mais dans le
monde entier. Les pouvoirs publics s’en
émurent, l’Eglise orthodoxe l’excommunie
le taxant d’athéisme. Les gens de sens rassis l’accusent d’exagération (et non pas
toujours à tort) ; prétendent que sa doctrine, suivie à la lettre, bouleverserait trop
brusquement la civilisation, la vie écononomique, sociale et religieuse actuelles.
On dit que Tolstoï est plus rationaliste que
chrétien et qu’il serait « aussi éloigné du
Christ qu’un juif ou un musulman:!».
Voici comment M. Perlet le caractérise
dans Le Témoignage : « Dieu est essentiellement, pour Tolstoï, le Dieu d’amour...
mais ce Dieu ne s’est révélé ni par les
prophètes, ni par Jésus ; la révélation est
accomplie, une fois pour toutes, dans le
cœur de tout homme, d’une façon automatique ; il suffit d’exister pour le connaître.
La vérité se passe donc de tout intermédiaire : ni les prophètes, ni l’Eglise, ni
l’Ecriture, ni les sacrements, ni le Christ
lui-même n’apportent rien à l’homme qu’il
ne possède déjà par nature. L’Eglise, le
culte, l’orgue, l’encens, la mise en scène
rituelle sont des mensonges dont il faut
avoir horreur. Le Christ de Tolstoï est un
génie religieux qui a surtout vécu sa religion, mais qui n’a aucun pouvoir rédempteur ni par sa parole ni par sa croix... ».
Et plus loin : « ...quelle que soit la profonde
sympathie que l'on éprouve pour cet
homme de grand cœur, on est bien obligé
de dire que ses livres, même les plus sages,
laissent une impression de tristesse : l’auteur est tout imprégné de vérité et vibrant d’enthousiasme, mais il n’est pas capable de nous dire comment cela s’est fait
et comment nous le rejoindrons ; car,
ayant tout renversé, tous les appuis, tous
les abris, il nous laisse seuls avec notre
bonne volonté et la révélation innée ».
C’est possible. Il est probable et même
un peu plus que probable que Tolstoï se
soit écarté de la stricte orthodoxie ; que sa
« religion » ait été en vif contraste avec
la religion officielle ; qu’il ait commis des
erreurs, des exagérations. Mais qui pourra
jamais douter de ses intentions ? Où est
l’homme qui, comme lui, a tout sacrifié
pour l’amour de son prochain ? La stricte
orthodoxie a du bon, mais la foi agissante
vaut mieux. Le chrétien de nom se contente de gémir sur les iniquités sociales,
les injustices, les égoïsmes, les corruptions ;
le chrétien de fait met hardiment la main
à l’œuvre pour qu’un peu plus de justice,
un peu plus d’amour, un peu plus de bonté
règne parmi les hommes. Le chrétien de
fait sent qu’il doit «vivre» son christianisme. Et c’est ce qu’a fait Tolstoï ; c’est
pourquoi nous admirons cet homme extraordinaire qui fut, malgré ses imperfections et ses erreurs, « un humble et grand
disciple de Christ ». ?• c.
PROJECTIONS LUMINEUSES.
Nous publions la liste des séries de projections lumineuses en dépôt auprès du
Comité de Groupe des U. C. de J. G., à
Torre Pellice.
Séries de 25 vues : Evangelo, Antico Testamento, Quadri biblici. Atti degli Apostoli,
Il figliud prodigo. Immagine di Gesù- attraverso la storia, Palestina, Città Italùme,
Venezia, Assisi, Pompei, Le Alpi, Tripolitania e Cirenaica, La Svizzera, Terre polari, Razze umane. Dante, Michélangiolo,
L’arte italiana del secdo XVP, Risorgimento Italiano, Le ultime imprese del Risorgimento Italiano (1856-1878), Le catacombe, La Gerusalemme liberata, I Promessi Sposi, Il frumento. Api e formiche.
La carta. Miniere di carbon fossile.
Séries plus riches : Olanda, Giappone,
Stati Uniti d’America, Vita di Gesù, Le
Parabole, Antico Testamento.
Séries humoristiques (12 vues) ; Ali-Baba,
Le petit Poucet, Le diable en bouteille, Gaspard chez le photographe.
2
Les hislom Pendei ies.^
L’ouvrage de Perrin, tóifulé VUis^e des Albigeois et des VaiÆots n’^ pâs safts
mérite, surtout pour ce qui regarde la doctrine de nos ancêtres. Par contre, la partie historique est absolument défectueuse,
il put avoir entre les mains les procès faits
oontre les Vaudois par' les archevêques
d'Émbrun, et qui furent saisis quand cette
ville tomba entre les mains des Huguenots ;
mais les extraits qu’il en publie sont peu
de chose. Il est ertcote plus insuffisant pour
ce qui regarde les vaJQées piémontaises.
D’autre part, il inséra dans ses deux volumes plusieurs des écrits, en prose et
en poésie, des auteurs vaudois du moyen
â?e, qui lui furent procurés avec beaucoup de diligence, comme on l’a vu. Seulement, préoccupé avant tout de prouver
1 antiquité de l’opiJosition à Rome, c’est
probablement lui qui a ajouté, au titre du
catéchisme des Barbes, la date de l’an 1100,
et qui aurait gratté sur le parchemin de
la Nobla Leyczon la date Ben ha mil ecccc
anz, én corrigeant mü e cent.
Bref» le travail de Perrin, ne Satisfit personne. Cependant, en considération de la
connaissance qu’il avait acquise du mouvement réformé dans les Alpes, il fut un
des deux pasteurs que le synode de Briançon, de juin Ì620, chargea de voir le récit '
de Denis Bouterone, qui parut la même
année sous ce titre : Bref discours des persécutions advenues en ce temps aux Eglises du Marquisat de Seduces.
En octobre, Perrin se présenta au synode
national pour rendre compte de la publication de son Histoire des Vaudois et offrir
ên même temps d’écrire une Histoire Universelle de l’Eglise depuis le commencement
du monde '] Le synode le remercie pour la
première ; quant à la seconde, il s’en remet à ia prudence de l’auteür, «sans lui
en prescrire aucune nécessité ». Et, comme
il a un grand nombre d’enfants, la province du Dauphiné est exhortée â lui accorder quelque subvention.
Mais comme on n’était pas content de
son ouvrage, tandis que les Vallées s’occupaient d’une nouvelle Histoire des Vaudois, le synode national de 1623 chargea
le pasteür de Sedan, du Tilloit, d’écrire
une nouvelle Histoire des Albigeois. La
mort ayant fauché ce savant pasteur, le
synode de 1626 décida de demander ses
manuscrits à son église, en vue de l’impression. Il ordonna aussi de suprimer les
documents que Perrin avait consignés au
synode, â moins que, comme il est probable, il faille lire imprimer, ce qui ne serait
qu’une des nombreuses bévues commises
par Aymon dans son édition des Synodes
nationaux, et dues en partie à la mauvaise
écriture des secrétaires.
En quelles mains ces pièces passèrentelles alors ? Le fait que, huit ans plus tard,
Perrin se rendait coupable d’une grave
infidélité en vendant à l’archevêque anglican de Dublin, Usher, la collection des
manuscrits vaudois qui lui avaient été confiés, mais qui ne lui appartenaient nullement. Déposés à la Bibliothèque de l’Université de Dublin, ils échappèrent du moins
à la dispersion et à la destruction qui enveloppèrent la plupart des documents restés aux Vallées.
Pérrin n'ayant satisfait personne, les
Vaudois du Piémont prirent donc en mains
la question d’une bonne histoire à faire
paraître. Trois mois après le synode de
Briançon, celui des Vallées, réuni à Pramol le 15 septembre 1620, prenait la délibération suivante : E’ ordinato che d ridurrà in scrìtto Vhistoria delle cose avenute in le chiese di queste tre Valli dal
1600 in qua, e è dato carigo a Mr Pietro
OÜIÍO, con l’aiuto di Mr Appia e partidpatione di Mr Gaio, e altri che potranno
portare in dò aiuto opportuno, e per
l’opera d promette dalle Chiese che ne
sarà data ragiònevóle ricompensa; e parimente che d mettano in ordine e metodo
li artiodi della disdplina, quali sono confusamente spard.
Ce dernier travail fut en effet accompli ; mais il fut ravi en 1655 dans le pillage de la maison de L^er, à SaintJean. Alexis Muston a pu le consulter à
Pignerol, Chez l’é\^ue 'CBlIiFVaz ; mais il
est întrou\^le de^is lOr^ J’en ai publié ^
les quelquall extraits que j’en ai pu reeoiWtituir, dans tps « Butlétins de la Société d’Histoire Vaudoise », N. 20 à 23.
Le choix fîlit en la personne de Pierre
GiUes était excellent. Fils de Gille des Gilles, un des deux derniers Barbes, il l’avait
etttëndu raconter ses tournœs à travers
toute la péninsule, et même hors d’Italie,
la retraite de sa famille au Grand Doubton, la guerre de 1560-61 pendant laquelle
il avait été chapelain de la compagnie volante, son emprisonnement à Turin, la
guerre de la Radde au Val Pérouse, l’enlèvement de son fils, et maints autres faits
que l’historien pourra rapporter avec la
même exactitude que si lui-même en avait
été un témoin oculaire.
Né en 1571, aux Cervières, dans le presbytère de la Tour, Pierre Gilles avait 17
ans à la mort de son père et, curieux
comme il l’était des choses du passé, il
puisa sans doute largement à cette source
vivante.
Pasteur lui-même dès 1599 à Pramol, il
y entendit le récit exact de la conversion
récente des habitants de ce vallon, et depuis lors il fut sans cesse mêlé à tous les
évènements de cette époque, ayant presque toujours été membre de la Table et
la plupart du temps modérateur.
Par son mariage avec Lucie Cima, réfugiée de Dronero, il fut mis en relations
avec les nombreux réformés du Marquisat
de Saluces, et il assista à la destruction
violente de ces florissantes congrégations.
Comme pour l’ouvrage de Perrin, le Dauphiné ne se désintéressa pas de la nouvelle entreprise, et le synode de 1622 chargea le docte pasteur Balcet de recueillir
au Val Cluson des mémoires pour l’iiistoire.
Mais il est impossible de suivre plus
loin cette affaire, les actes des synode du
Dauphiné étant perdus pour les années
suivantes. Nous savons cependant que le
Bureau du synode de 1625 s’adressa à la
famille Lentolo, à Berne, sans toutefois
pouvoir obtenir le manuscrit dont nous
avons parlé une autre fois. Le synode vaudois de la même année décida que chaque
église donnerait 3 écus all’onorando Pietro
Gûlio, qui travaillerait à l’histoire.
Les temps étaient durs, la guerrè, la
famine et les épidémies répandaient la désolation partout ; lœ églises trouvaient de
la difficulté à payer leurs pasteurs.
Néammoins, le synode de 1627 revint à
la charge par cet acte : Non essendod
effettuata l’ordinazione della precedente
congregazione (le synode de 1626, dont
nous ne possédons pas l’acte) di qualche
soddisfazione donata da queste chiese al
Rev. Mr Pietro Gillio per la fatica dell’Historia, d è ordinato che fra un mese le chiese
più potenti abbiano da dargli il compimento degli scudi 5, le altre dd 4, senza includervi fiorini 4 dati nel principio da ogni
Chiesa a contemplazione della carta e alcun’altre cose.
Gilles poursuivit son travail à travers
les fléaux que nous avons rappelés, aggravés, en 1630, par le pire de tous, la peste.
Elle lui avait déjà enlevé trois fils, et doxxze
de ses quatorze collègues dans le ministère,
quand il écrivait, le 26 octobre ; J’espérais
de pouvoir une fois mettre fin à l’histoire
qu’on m’avait donné charge d’écrire. Mais
tant de diverdon pour les affaires que nous
avons eues sur les bras, tant de supplications et de lettres qu’il m’a fallu écrire
pour les Eglises depuis quelques années,
ne me l'ont encore permis. J’y ai toutefois
employé autant d’heures que j’ai pu dérober à d’autres occupations sachant bien
que diffküement un autre pourrait trouver la mite des affaires comme moi, qui
ai tant pris de peine à la chercher. Je suis
arrivé à l’année 1599, en laquelle je fus
admis au St-Ministère, et depuis se sont
passées bien peu de choses importantes
entre nous, que je ne m'y sois trouvé, ou
que je n’en aie les bonnes informations.
Si Dieu m’aU’onge la vie encore quelque
temps, j’espère mettre hors la matière en
quelque dispodtion, donnant occasion ò
qudqu’autre, qui le puisse mieux faire, d’y
appliquer quelque Urne plus délicate.
Nous avons vu que la langue officielle
dfti iynodes vaudois était l'italien | t’était ‘
ce^ du culte pdbliCi C^ISt de
ftieHië eri italien que Gillife âVait fêçtJ la
^àtge de rédiger son Hfetoire. Mais la
peste avait plus que décimé la population .
des Vallées, et enlevé tous les pasteurs, à
l’exception de deux. On ne put les remplacer qu’en recourant à Genève, à la Suisse
et au Dauphiné. C’est ainsi que le français
devint peu à peu le langage ecclésiastique
des Vallées. Aussi, Gilles, bien qu’il eût
commencé à écrire son Histoire en nostre
langiie comme italienne, fut-il amené à la
refaire en français, ce qui en retarda la
publication.
Il put enfin la livrer à la presse en terminant sa préface par ces mots : A la Tour,
ce 27 de juin 1643 et de mon âge le 72“®.
Le volume parut l’année suivante à Genève, chez Jean de Tournes. Et Gilles
s’éteignit quelques mois plus tard, peu de
jours après avoir dicté son testament, qui
est du 30 août 1645.
Sa belle carrière et son ouvrage méritent qu’on leur consacre une mention spéciale dans un prochain article. J. Jalla.
CHRONIQUf VAUDOISE
Pour le lit à la mémoire de M. B.
LÉGER, à l'Hôpital du Pomaret.
Listes précédentes L. 8.380,—
M.mes et M.rs ■:
Adolphe Giampiccoli » 100,—
Prof. Attilio Jalla » 20,—
J. J. R. Tron, pasteur émérite » 20,—
Amélie Pons, Massel » 15,—
M.r and M.rs Fred. S. Good
mann {dollars 10) » 190,86
Amilda et Henri Bounous » 300,—
Anne et Hélène Pons » 100,—
Prof. Violette Vinay » 10,—
Total L. 9.135,86
NB. Ce n’est pas L. 50 que M'. Antoine
Rostan verse pour le « Lit Léger », mais
100. Le total de la souscription, qui est
donc augmenté de L. 50, accuse L. 9.185 86.
^ ^ ^
BELGRANO. M. Louis Jourdan a collecté dans une réunion à Belgrano les sommes suivantes.
Pour les Hôpitaux, L. 87 - Orphelinat, 87
Refuge Roi Charles-Albert, 86 - Asile de
Saint-iGermain, 87,70 - De la part de M. Alphonse Griot, de Colonia Valdense, pour
l’Asile de St-Germain, 39 - Total L. 386,70.
Nous venons de recevoir pour l’Asile de
Saint-Germain, L. 56 de M. Théophile Rostan, de Rosario Tala.
Un merci cordial au zélé collecteur et
aux généreux donateurs. C. A. Trok.
LA TOUR. Union Chrétienne de la Ravadera. Vendredi, 23 novembre, la première réunion hebdomadaire a été inaugurée dans l’école de la Ravadera, présidée
par M. P. Margiunti, et clôturée par une
prière de M. le pasteur Th. Malan. L’école
était comble.
Après la réunion de prière, les jeunes
gens des deux sexes se sont organisés en
Union Chrétienne mixte, au nombre de 24
membres.
L’étudiant Alfred Janavel a été élu président, Jean Cattre, vice-président, Madeleine Janavel, secrétaire, et Nancy Pilon,
caissière.
Que l’ordre et l’enthousiasme juvénile
qui ont régné pendant toute la soirée, puissent se manifester tous les vendredi soir,
et l’Union nouvelle gagner encore* les garçons et les filles du quartier qui ne sont
pas encore membres.
On a demandé ; Quand renaîtra aussi
l’Union des Coppiers ? Un assistant.
— Patronato Scolastico. Tous les membres sont instamment invités à prendre
part à la séance ordinaire qui aura lieu
mardi 4 décembre, à 15 h. 30, dans une
salle de la Maison communale.
L’ordre du jour est le suivant ; Budget
pour 1929 ; Communications et propositions éventuelles.
S’il n’y a pas le nombre légal, la séance
aura lieu une heure après, avec n’importe
quel nombre de présents.
Le Président ■: Emiiæ EJynaru.
P.S. Les membres sont priés de verser
leur contribution annuelle à M.lle Pauline
Peyrot, expressément chargée. Cet avis
tient lieu d’invitation personnelle.
— Dimanche 9 décembre, à 20 h. 30, à
i l’Aûlâ llagna du CfeUège, par l’initiative de
la CidÎlc-Rouge, ailfa lieu une conférence de
M.ihe Dagmar PriOr, présidente de l’Union
Féminine Mondiale de la Tempérance, accompagnée de M.me Errera, de Milan,
présidente nationale du Nastro Bianco Italiano. Le sujet très important, qui sera
accompagné de belles projections lumineuses, est le suivant ; La femme en
faxe d’un grand problème social. Tout le
monde y est cordialement invité.
MILAN. Personalia. M. Manfrede Long,
fils de M. et M.me Long-Boër, vient d’obtenir — à l’Université de Pavie — « a
pieni voti » son diplôme (laurea) de docteur en chimie ; ce dont nous tenons à le
féliciter vivement, ainsi que sa famille.
c.
PIGNEROL. L’exposition-vente des objets de petites industries manuelles et de
travaux féminins a eu lieu, du lundi 19
au mercredi 21, dans les locaux attenants
au temple vaudois, avec un succès très
satisfaisant. De nombreuses personnes la
visitèrent, exprimant leur admiration et
leur vif intérêt pour les objets exposés.
Notons parmi les visiteurs M. Facta, exprésident des ministres d’Italie et grand
ami des Vallées, le Secrétaire chef de la
Commune, qui représentait le Podestat, le
comm. Risso, ex-syndic, le Secrétaire politique du Fascio, la comtesse de Benevello,
secrétaire du Fascio féminin, etc.
Le résultat financier a été bon aussi ;
mais l’œuvre de propagande en. faveur de
cette bonne initiative sera plus profitable
encore. Nous savons, en effet, que non seulement deux ou trois groupes nouveaux
sont en formation dans les hautes Vallées,
mais que le désir du Comité, de recueillir
une somme suffisante pour acheter et payer
de suite les objets préparés par les travailleurs de la haute montagne, commence a
être réalisé ; une première cotisation de
mille francs a été versée, d’autres ont été
promises ; un ami de Londres, en envoyant
son oboler a promis de s’occuper de la
vente des objets dans la capitale anglaise.
Nous publierons prochainement la liste des
sommes versées. Les offres sont reçues
avec une vive reconnaissance par le Comité (M.lle Alice Peyrot, M.me Talmon,
M. Attilio Jalla, à Torre Pellice ; M.Ue M.
Turin, à Saint-Jean). a. j.
ROME. On a inauguré, le 28 octobre,
entre autres édifices publics, le nouveau
palais du Ministère de l’Instruction, un
édifice monumental à quatre étages, contenant 660 chambres et muni de tout
le confort moderne. La décoration des salons les plus importants avait été confiée à
trois peintres de renom, dont M. Paolo Paschetto, universellement connu dans notre
petit monde protestant comme dans les milieux artistiques. La presse de la capitale
ne tarit pas d’éloges à son égard « pour la
haute conscience qui le guide dans son travail auquel il imprime toujours le cachet
de sa personnalité ». Il a décoré les murs
et les voûtes de l’ahtichambre et du cabinet du Ministre par des desseins représentants « l’école qui prépare à la vie pratique » et « l’école qui prépare à la 'vie
spirituelle » ; par d’autres desseins il a
symbolisé « l’Histoire, la Science, les Lettres, les Arts, le Génie qui crée, la Sagesse
qui garde », etc. Il faut se féliciter avec
le prof. Paschetto qui honore, avec l’art
italien, le protestantisme italien dans son
ensemble.
SAINT-JEIAN. Nous devons enregistrer,
cette semaine, deux décès de personnes
âgées : Malan Madeleine, femme de Jean
Chauvie, entrée dans son repos le 21 c.,
à l’âge de 78 ans. Ont pris part au service
funèbre MM. les pasteurs Tron, Gardiol et
le prof. Jean JaUa, qui tous rendirent un
excellent témoignage à la fidélité de notre
sœur, à sa bonté de cœur et à sa foi
sincère.
Le 23 c. avait lieu l’ensevelissement de
Henriette Tron née Gönnet, décédée à l’âge
de 84 ans. Originaire de Bobi, notre sœur
avait été appelée à passer par de grandes
épreuves au cours de sa longue existence,
En 1908, tandis qu’elle se trouvait à Mes-
3
^ 5>*
'Jlne, lors du terrible tremblement de terre,
¿Ile eut la douleur de perdre une de ses
lïles, son g-endre et deux petits enfants,
^lidailt qu’èlle-mêftie était mîraculeusê•füent sauvée du désastre.
;i C^est après ce triste évènement qu’elle
t^nt s'établir aü nord, et puis dans notre
Jiiroisse, où pendant longtemps elle put
^nir en aide aux moins privilégiés qu’eÎIe,
0 rendant à ses voisines âgées ou malades
jfe précieux services.
1 Recouvrée à l’Asile des Vieillards depuis
jeu, elle s’en est allée paisiblement et rassasiée de jours.
Nous adressons à ces deux familles plon0es dans le deuil l’exprœsion de notie
live sympathie.
•f. — Dimanche prochain, à 3 h. 30 de
J^près-midi, à la Maison Vaudoise, aura
lieu une conférence de M.me Quaglino,
îôut particulièrement destinée aux femmes
ménagères de la paroisse. l. c.
ÿ: TURIN. On nous prie d’annoncer que
j j -aans la grande salle de l’Y.M.C.A. - Via
.Îlagenta, 6 - une série de conférences sur
■%e glorie di Casa Savoia nella preparatone della Patria italiana, sera tenue par
BÌ. Attilio‘dalla. En voici les sujets : Mericredi 5 décembre : L’ardente annunzio
(Carlo Emanuele I). Mercredi 12 décembre ; La valorosa preparazione (Vittorio
- Amedeo II - Carlo Emanuele III) . Mer•credi 19 décembre : L'eroico sacriflclb
.(Carlo Alberto).
Les trois conférences auront lieu à 9 h.
■«du soir. L’entrée est libre.
Nouvelles de la Semaine.
La Chambre eut la première séance de
.sa dernière session le 21 c., séance consacrée à la commémoration des députés morts
cés derniers mois, à la formation des « Buféaux » et à l’élection des Commissions spéciales chargées de rapporter sur les différents projets de loi qui vont être soumis à
l’approbation de l’assemblée. Dans sa comfnémoration de Giolitti, le président Casertano rend hommage à la droiture de l’hom^ me d’Etat « qui eut la claire conception
'"'•d'un Etat fort, mais était trop préoccupé
de l’équilibre parlementaire pour lequel il
jugeait nécessaire l’appui des partis extrêmes », adversaires, par principe, de l’Etat
même. « Il ne faut pas oublier, ajoute-t-il,
■ que M. Giolitti, retiré de la vie politique
•active, depuis l’avènement du fascisme, a
tenu avec dignité sa place dans cette as3 semblée, ...profondément respectueux des
institutions fondamentales de l’Etat...
Giovanni Giolitti vécut et mourut dans la
simplicité, dévoué au Roi et aux suprêmes
•ÿ intérêts de la Patrie ». Plusieurs projets
de loi sont approuvés, presque sans discussions, dans les séances successives. Prochai^ : nement l’assemblée aura à s’occuper d’une
^ loi importante concernant la réorganisation
de la mutualité scolaire et établissant que
; cette institution si importante pour éduquer à la prévoyance, à l’épargne, à la so-■ lidarité bien entendue lœ enfants de nos
•écoles, doit être introduite dans toutes les
écoles primaires du royaume.
Au cours de la dernière séance du Sénat,
le Ministre des finances a tenu à rassurer
les porteurs de « Consolidado » au sujet de
■ faux bruits qui ont couru dernièrement
: dans le public. Le Gouvernement n'a jamais songé à réduire ni le capital ni les in' térêts qu’il a garantis aux porteurs des ti!j tres,, et ne songe pas davantage à reviser
la stabilisation de notre monnaie. « La lire
va demeurer intangible ». Il est également
faux que le Gouvernement projette un emprunt de quelques milliards pour des buts
^ coloniaux.
~ Un problème de la plus haute importance
I- est agité ces jours-ci dans notre presse :
* celai du « refoulement » des ouvriers (sfol? laménto) des villes surpeuplées Vers la camI pagne qui va se dépeuplant. Le phénomène
ne concerne pas que l’Italie, mais il semg Lierait qu’il est devenu chez nous particuV lièrement inquiétant. Le cri d’alarme est
jeté par le porte-parole de M. Mussolini :
Il Popólo d’Italia, ce qui veut dire qu’on
ne Va pas tergiverser et qu’on va prendre,
l sans tarder, des mesures pour empêcher
l’exode impressionnant des travailleurs des
> champs vers les grandes usines des villes
, et pour ramener dans leurs pays d’origine
; les milliers et les dizaines de milliers qui
, assiègent en vain les bureaux de placement
et les fabriques pour être embauchés. Cela
î fait d’ailleurs partie du programme du Gou; vernement : intensifier l’agriculture et ra- mener aux champs les déserteurs de la
: ' terre, programme que nous approuvons
K toto corde, en principe. On dira que c’est
te-'
là une limitat’on de la liberté individuelle,
voire même de classe ; ma s si c est à l’a\ ahtage des intéressés mêmes et de la collectivité, il ne faüdrait pas trop s’en plaindre,
d’autant plus que le Louvernement comprendra sans doute son devoir qui est de
rendre moins dure, moins misérablë la vie
des populations agriccles surtout de nos
montagnes par un équitable dégrèvement
d’impôts d’abord, ensu’te en leur donnant
dœ voies de communication meilleures, en
leur fournissant les moyens de cultiver
leur esprit, etc. On pourrait aussi observer
que tous ceux qui émigrent de la campagne vers la ville, n’ont pas nécessairement
iin champ à cultiver chez eux ; il est donc
hors de doute que, d’une façon ou de l’autre, le Gouvernement va s’employer à leur
procurer de l’ouvrage, une fois qu’ils auront réintégré leur village natal. Ayons
confiance.
Le général Ugo Cavallero, çi-devànt secrétaire à la Guerre, -vient de démissionner
et est remplacé par le général de division
Pietro Qazzera.
M. Liügi Federzoni, ministre des Colonies, est nommé sénateur, sur la proposition du Président du Conseil.
On a éventé tout dernièrement, à Gorizia, un complot anti-italien et arrêté le fameux agitateur slave Léopold Kemperle, au
moment où il allait se rendre à Santa Lucia
di Tohnezzo pour se concerter avec d’autres agitateurs de la localité. 12.000 cartouches pour pistolet automatique ont été
trouvées dans l’automobile qui transportait
Kemperle et ses trois compa:gnons.
A la présence de S. M. le Roi et avec la
participation d’hommes de lettres de tous
les pays d’Europe (y compris 15 académiciens français), eut heu le 25 c., à Arezzo,
l’inauguration d’un monument à Francesco
Petrarca, œuvre du sculpteur Lazzarini.
Le discours d’inauguration fut tenu par le
ministre de l’instruction, M. Belluzzo.
— AUTRICHE. Le chancelier Seipel aurait voulu prolonger la durée du mandat
du président actuel de la République,
M. Hainisch, mais les social-dêmocrates s’y
sont opposés. L’assemblée fédérale est donc
convoquée pour le 5 décembre, pour l’élection du nouveau Président.
— ANGLETERRE. Le roi Georges V est
gravement malade depuis une huitaine de
jours, avec des hauts et des bas plutôt inquiétants. Il s’agissait d’abord d’une pneumonie } les derniers bulletins parlent maintenant de pleurésie, d’une forme plutôt
grave de pleurésie, et toute l’Angleterre
attend, dans l’anxiété, des nouvelles plus
rassurantes.
— Le mémorandum de l’Allemagne au
sujet des « réparatims » a été remis à
M. Briand le 22 c. On n’a pas oublié qu’il
fut dernièrement question de reviser le
plan Dawes et que l’AUemagne s’attendait
par là, tout naturellement, à une sensible '
réduction de sa dette envers les alliés.
Mais, si ceux-ci sont disposés à reviser le
fameux plan au sujet des modes de payement, ils affirment, chacun en particuher,
qu’il leur est impossible d’accorder de nouvelles réductions. De là le mémorandum de
protestation du Reich, qui prétend que l’Allemagne ne peut absolument pas continuer
à payer dans ces proportions. Nous verrons
ce qui en rœultera. Jon.
■mil PEi U sDEiEii lini» iniugiu e fiiEniEU.
10» Lista «■ Ottobre 1928.
vaiar Penice: E. Oavegllia, L. 100 - «Casa
dà nìpQso», 50 — Roma : Ù. G.,' 10 - 'Oluesa
Battista (Teatro Vaile), 102,15 Lesina: G
Russo, 10 - D. Leccese, 10 — Arezzo : Famiglia
Peniggia, 10 - Chiesa dei Fratelli, 56 — Torino : Chiesa Battista, 145,7.5 — Zurigo : S.
Revci, 75 — Castelvetro Fiorentino : A. D., 10
— Firenze: Chiesa Metodista Episioopaìe, 50
— Mottola : Chiesa Metodista Episcopale, 15 —
Vemsa : Chiesa Metodista Episcopale, IO —
Guazzora : Cliiesa dei Fratelli, 50 — Modica :
Cliiesa Metodista Episccpaie, 10 — Sondrio:
Chiesa Metodista Epiiscopale, 10 — Flóridia :
V. Adorzio, 10 — Napoli : D. Balenio, 15 —
ScioU : G. Jurato, 10 — Veroelli : Coniugi M.
E„ 10 - L. Maiotti, 25 — Santhià : P. fe Fossati, 15 - S. iBaiotto, 10 — Piverone : B, J., 10
— N. N., 10 — GinovarSestri Ponente: Oollettato da L. Rasa, 60 — Parma : N. Sergi acond, 10 — A. C, D, G. : Piren'ze, 13 - Milano,
20 - Genova-Sestri (Vita nova), 50 - Vittoria, 10.
Ricordando : Cairo Montemtte : G. Godi no,
in meiaoria dei padre, 100 — SciM : S. Jnrato,
in memorta di S. R. durato Benodetto, 25 —
Contritozioni sotto L. 10, 187,30.
Totale genertAé 10* Lista, L. 33.525,45.
I doni e le ccSette sono riceviti con riconoscènza dal Ènrìco tPons - Poro Italico, 25 Renna 1.
OCCASIONE UNICA; in Luserna San
Giovanni, zona del Priorato, prati, e seminativi riducibili con facilità somma a prati
stabili, il tutto irriguo, in vendita. —
Rivolgersi geometra ROSTAONO, a Torre
Pellice.
InstitatioDS Hospitalières Yaodoises.
Pour l’Orphelinat :
« Fleurs » à la mémoire de M.me
CABElLA:
M.me Marie Cimbro-Bonnet L, 20,—
M.Ile Lina Bonnet » 20,—
ADMINISTRATION DES POSTES.
On nous prie d’annoncer — et nous le
faisons bien volontiers — qu’à partir du
premier janvier 1929, le taux de l’intérêt
des dépôts aux caisses postales est porté
au 3 0/0. Il s’agit donc d’un placement
aussi avantageux que ceux qui sont faits
à n’importe quelle Caisse d’épargne ; sans
compter que les déposants jouissent en outre de l’avantage non indifférent de concourir aux primes que le Gouvernement
distribue chaque année à un certain nombre de hvrets tirés au sort. Nous savons
que deux déposants de La Tour, entre autres, ont touché l’année dernière, respecti vouent, les sommes rondelettes de 1.000
»et 2.000 hres.
Noaïelles religieuses et faits divers.
Üé nouveau la question du Prayer Book.
H faut bien abandonner d’autres sujets,
moins spéciaux peut-être, et revenir à celui-ci, puisque les évènements nous y contraignent... Le projet de révision du livre
de ptièrès anglican avait donc été repoussé
par la Chambre des Communes à deux reprises, en décembre, puis en juin derniers.
. La situation créée par ce double vote était
délicate, nul ne le conteste : une autorité
poUtique qui se trouve, par suite d’une
législation anachronique, investie d’un pouvoir dogmatique et ecclésiastique, prend
une décision répondant sans doute aux
désirs de la majorité de la nation, mais
allant à T’encontre des vœux nettement
exprimés par les Autorités constituées.
Or, il n’en est rien. Les évêques anghcans, réunis à Lambeth dernièrement, ont
décidé •— provisoirement, disent-ils, et
« jusqu’à ce que d’autres mesures auront
été prises » — d’autoriser l’emploi des additions et variations du « Payer Book » de
1928. que la Chambre des Communes avait
refusé de sanctionner.
C’est là une décision qui apparaît comme
singuhèrement révolutionnaire. Les évêques le sentent et ils l’entourent d’une
explication et de quelques limitations.
L’explication qu’ils donnent la voici : les
lois actuelles qui régissent la célébration
du culte anglican sont notoirement insuffisantes et ne répondent pas aux nécessités
actuelles. Dans ces conditions, étant donné
que pour le moment on ne peut obtenir du
Parlement la votation de nouvelles lois, les
évêques ne peuvent considérer comme contraire aux principes anglicans l’usage d’une
Mturgie qui a été adoptée par les Convocations du clergé et par l’Assemblée générale
de rEghse. C’est ainsi seulement que, selon
eux, on parviendra à mettre fin aux pratiques abusives, aux cérémonies illégales
et de tendances « romanisantes », qui se
sont introduites dans l’Eglise et dont les
évêques prennent leur part de responsabilité. (Ils reconnaissent ouvertement qu’ils
ont manqué de fermeté, à l’égard des anglocatholiques, au cours des dernières années).
Les limitations dont les évêques entourent leurs décisions sont intéressantes. Le
nouveau livré de prières ne pourra être
introduit dans une Eglise locale que si le
Conseil de paroisse et le pasteur en font
tous deux la demande. On introduit ainsi,
dans le gouvernement de l’Eghse, un principe tout nouveau pour l’anglicanisme : le
droit de la communauté îcteale d’mterveriîf
dans des questions qui concernent non
seulement l’organisation extérieure, mais
la pratique même du culte... Les évêques
se rendent-ils compte de la portée de leur
décision ?
Quant à la « Réservation du sacrement »,
qui avait été la cause primordiale de l’opposition au nouveau « Prayer Book », les
évêques recommandent qù’eHe ne soit autorisée qu’exceptionnellement et de façon
provisoire, en attendant de nouvelles stipulations à ce sujet. Cela revient à dire
que les pasteurs qui pratiquent déjà la
réservation ne seront pas inquiétés pôur
le moment, mais que les autorités de
l’Eglise s’opposeront à l'extension de cette
pratique. {Semaine Religieuse'}.
ifi
PRANCF.. Sedan. « Au mois de septembre
dernier a eu lieu une touchante réunion
dans la maison du pasteur Cosson, à Sedan,
à l’occasion de sa réception dans la Légion
d’honneur.
« Au début de la guerre, un quartier de
Sedan, appelé le Fond de Givonne, a particulièrement Souffert du passage de l’ennemi ;
l’église catholique en particulier fut brûlée
par lui; ce fut alors que M, le pasteur Cos
son eut la généreuse pensée d’offrir, d’accord avec son Conseil presbytéral, la chapelle protestante de ce quartier au curé
du Fond de Givonne, qui l’accepta pour lui
et ses paroissiens, et qui s’en servit tout
le temps de la guerre, et encore plusieurs
mois après.
« Dès cpie ce prêtre apprit la nomination
du pasteur Cbsson au grade de chevalier
de la Lé^on d'honneur, il le félicita aussitôt et eut à son tour une pensée fraternelle ; accompagné de deux membres
de son Conseil de fabrique, il remit, eri son
nom et en celui de toute la paroisse, la
croix de la Légion d’honneur au pasteur
protestant, y ajoutant quelques mots
pleins de tact et empreints d’une cordiahté et d’une grande fraternité chnétieilne.
L’assemblée présente vit alors, chose rare,
le curé et le pasteur s’embrasser».
(Le Christianisme).
Eltse Mürri-Tron, Emma Turin-Tron et
leurs familles ont le regret de faire part
aux parents et aux amis, du décès de leur
mère et belle-mère
M.e HENRIETTE GÖNNET veiivt THON
et remercient chaleureusement l’institution et surtout la Directrice qui l’ont recUeiMié et soiffftéë.
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MENUS-PROPOS.
(De r«AMI CHRÉTIEN»).
Un exemple.
J’ai entendu raconter dans mon enfance
qu’uh vieillard de quatre-vingts ans, affaibli par l’âge et la maladie, coùêhé sur
un lit de repos, avait, un dimanche matin,
les yeux pleins de larmes.
— Qu’avez-vous, mon père ? lui dit sa
fille. Vos souffrances sont-elles plus vives ?
— hfon, mon enfant. Je me souviens que
c’est aujourd’hui dimanche. Pour la première fois de ma vie je n’assiste pas au
service divin. Il ajouta :
le regrette la saison
Que j’allais en ta maism,
Chantant avec les fidèles
Tes louanges immortelles.
La maison de ce vieillard était à- cinq
kilomètres du temple le plus rapproché.
(Ï/Anti).
Du SERVICE D'INFORMATIONS.
Extraits d’une aUocîition de Vardhevêque Sôderblom au premier Congrès international de ta presse chrétienne, à Côhgne.
« La presse doit refléter exactement les
évènements petits et grands. Pour cette
raison précisément, elle ne doit pas rester accrochée à ce qui n’est qu’accidenté
piquant ou uniquement sensationnel ; tout
cela n’est que défiguration de l’histoire.
4
L'effort de chaque génération humaine
tend en avant : ainsi aussi la conception
du monde et les systèmes de pensée. On
éteit justement en train de supprimer le
diable, quand le « mal radical » s’est révélé d’une façon effroyable. Notre civilisation se croyait embarquée dans un express qpii la conduirait automatiquement au
paradis, au moment où un accident de
chemin de fer la rejeta dans un enfer de
ruines, de' mensonges, de sang et de larmes. Il n'est plus possible, aujourd’hui,
d entretenir un optimisme qui veut faire
fi du mal. Cet optimisme-là a donné sa
démission. Il faut accepter la croix, ce
symbole terrible du mal universel. Le service de presse de l’humanité ne doit rien
cacher, sans cela il serait mensonger ».
Congrès mondial de la, jeunesse pacifiste,
Eerde-Omrnen, HoUande, 17-26 août 1928.
500 délégués des pays orientaux et occidentaux se sont réunis à Eerde pour discuter de la responsabilité de la jeunesse
à l’égard de la paix. Des jeunes de toutes
tendances étaient représentés, mais surtout ceux^du prolétariat. La Délégation des
Etats-Unis, à une exception près, se composait d’étudiants, tandis que les pays européens n’avaient que très peu d’étudiants
comme délégués. La Fédération universelle
des Associations Chrétiennes d’étudiants
et l’Alliance Universelle des U. C. de J. G.
étaient représentées par le doct. Conrad
Hoffmann, dé Genève. De Russie on attendait 40 membres du Kosmol (organisation communiste de la jeunesse), qui
compte, dit-on, deux millions de membres.
Mais la Hollande et l’Allemagne avaient
refusé les visas nécessaires. D’autre part,
les Soviets avaient empêché les jeunes tolstoyens de Moscou de se rendre à Eerde.
Le principal sujet du jour était l’organisation d’une fédération mondiale de la
jeunesse pacifiste. Les communistes déclarèrent qu’ils lutteraient contre une telle
fédération parce qu’ils la considèrent
comme un instrument des impérialistes.
Il était évident que les temps n’étaient
pas encore propices à une telle fédération.
On nomma un Comité de continuation
pour étudier encore cette question pour
propager l’idée de la paix parmi la
jeunesse.
Ce qu’il y eut de très caractéristique
au cours de cette rencontre, ce fut l’influence de l’Inde, liée au respect où l’on
tient Gandhi, et celle de l’idéalisme des •
jeunes prolétariens qui avaient sus se faire
représenter par une délégation nombreuse
et vivante.
Raccomandiamo le seguenti pubblicazioni della
LIBRERIA “ LA LUCE
cristiana, Ern. Comba, U. Janni, ecc. Compendio
(fólte ^ità fondamentali del Cristianesimo. Indicatissimo per
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Drammia Storico - Prologo e 3 Atti
IL iMAKCHESE DI PIANEZZA Giuseppe Rostain. Dramma Storico,
in 4 Atti..............................................I
LETTERE DI UN CARCERATO, A, Moston. Biografia ed epistole del
martire G. L, Pascale..............................
SERIE APOLOGETICA.
L’IDEA CRISTIANA DI DIO, T. Longo .......
L’IMMORTALITÀ’ DELL’ANIMA, T. Longo (esaurito) ....
SERIE DI CONTROVERSIA.
L’AU'rORITA’ NELLA FEDEl U. Janni ....
L’IDEA CRISTIANA DELL’ALDILÀ’, U. Janni .... !
LA CENA DEL SIGNORE, nella purezza dell’idea evangelica, U. Janni
STORIA LETTERARIA DELLA BIBBIA
1" - I LIBRI STORICI DELL’ANTICO TESTAMENTO, T. Longo
2» - I LIBRI DEI PROFETI D’ISRAELE, Ern. Comba
POETICI E GLI APOCRIFI DELL’ANTICO TESTAMENTO. IL CANONE E IL TESTO DELL’A. T. Ern. Comba .
I LIBRI STORICI DEL NUOVO TESTAMENTO. IL CANONE E
IL TESTO DELL’A. T., T. Longo
^’APOCALISSE, Ern.’ Comba ’. !
I CINQUE VOLUMI INSIEME
3» 4»
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tt" sulla montagna, N. Buffa (esaurito) .
IL MIO NIDO, E. Fasanari-Celu ....
mesi in campagna, S. Longo (esaurito) .
FANCIULLEZZA, F. Buffa . . .. ,.....................
L’EREDE DI torrescura, ,N. Donini-Buffa. Copertina è Ulustrazioni di Enzo Gazzone
RAGGIO DI PARADISO, S. Longo ! ! ' ‘ '
LE DUE STELLE, N. Donini-Buffa . .
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