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N. 42.
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L’ÉCHO DES VALLEES
à
I*ARAI»e»A.l!>iT OHAO<J® VKIVDRÂÜI
Prix d’aitomrement piar an :
Vallées VaùdoheB Fr. 2^50 — Italie .
Etranger . . ............................
Pins d'an exemplaire à la même adresse, chacun
Allemagne, Antfiêbe-Hon^e, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Snêde, Soisse, par abonnement
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A
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On s’abonne : à Terré Pellice :au bnrean d'administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans tontes les paroisses, chez MM. les
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Annonces-. S’adresser à l’Imprimerie Alpine; voir conditions à
la quatrième page. ______________
S’adresser pour la Rédaction A M. N. Tonm, Proi-- *’
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Paitet.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année. «a
Les changements non accompagnés do la somme de 15 cent, ne
seront pas pris en considération.
SOMMAÎRE:
1 Communication — Rentrée — Ephémérides vaudoises — Méditation — Cor;reepondance — L’avenir de la religion
— Un incident de la vie du Rev. Webb
Peploe — Chronique — Nouvelles et
faits divers — Revue politique.
COlimClTM
--------
MM. les pasteurs sont priés d’anriûincer Dimanche prochain et lè Diidânche suivant que les Ecoles de
Méthode poùr les màitres et maîtresses
d'es Ecoles de quartier, s’ouvrirorit D. V,
à La Tour et au Pomaret, Lundi 28
cburant à 8 heures et se fermeront
Sârtiedi 2 Noverhbre à midi ; et d’insister afin que tous ceux auxquels elles
sont destinées y assistent règulièretlléht.
La Table.
R‘ £ N
g, p.
L
Les vacances sont finies. L’heure de
la « rentrée » a sonné — trop tard au
gré de plusieurs, qui se plaignent de
la longueur des vacances et y voient
toute sorte d’inconvénients. Les enfants,
disent-ils, oublient le peu qu’ils ont appris, perdent leur temps, prennent des
i habitudes d’oisiveté, font le désespoir
I des parents. Il en est malheureusement
ainsi dans beaucoup de familles, où l’on
' ne peut ou ne sait pas s’occuper des
enfants ni les occuper. On attend alors
tout de l’école en fait d’éducation, et
l’école finie, «on ne sait pas que faire
des enfants ». Mais ceux qui comprennent que la tâche de l’éducation incombe avant tout à la famille et qui
savent de combien de manières utiles
et éducatives les enfants peuvent être
occupés en dehors des travaux de l’école, ont une autre idée de la valeur
des vacances. Loin de heutraiiser l’éducation que donne l’école, elles en
sont, à leurs ÿeulc te complément nécessaire.
C’est, du reste, üne erreur de croire
que le temps qui n’est pas employé à
étudier soit perdh pour l’étude ellerhêirie. Qu’après qttëlqùies rtiOis de rèpbs
intellectuel, la mémoire n’ait pâs conservé tout ce qu’on y avait emmagasiné eh urte année d’enseignement,
personne n’en disconviendra. Mais il
s’est fait un travail qui peut être comparé à celui de la digestion ; ce qui
n’avait été qu’âbsorbé a commencé à
s’assimiler, les choses que l’on avait apprises sont maintenait mieux comprises,
on eh saisît mieux la valeur et l’on est
préparé pour de nouveaux progrès —
sSnë enmptèr ^ùe les fiàffcës physiques
et intellectuelles se sont renouvelées et
que l’on a fait une «provision de santé»
qui rendra facile et agréable un travail
qui, s’il avait dû continuer après une
courte interruption, serait devenu de
plus en plus fatigant et pénible.
Elles sont donc finies les vacances,
et la saison de l’étude, du travail intense a recommencé. Saluons-en le retour avec bonheur, comme nous avons
vu arriver avec joie, il y a trois mois,
la fin de Tannée scolaire. Remettonsnous à l’œuvre avec entrain, et « comptons les jours » qui nous sont donnés
pour le travail, afin de ne pas en perdre un seul. Heureux ceux qui, après
avoir bien employé les vacances, sauront bien employer les mois d’école et
accom plir consciencieusement leur tâche
jour après jour.
Ce qui précède ne s’applique pas exclusivement aux professeurs et maîtres
d’école et à leurs élèves. L’hiver est
aussi la saison de l’activité intense pour
les pasteurs, pour les évangélistes, pour
les sociétés de bienfaisance et d’activité
chrétienne, pour toutes les œuvres religieuses. Puisse chacun accomplir fidèlement sa tâche dans le champ de travail qui lui a été assigné.
Et si le labeur nous paraît parfois
rude et la tâche lourde, pensons aux
innombrables être humains que les nécessités de la vie condamnent à peiner
sans relâche du premier au dernier
jour de l’année, et au lieu d’être tentés
de nous plaindre nous bénirons Dieu
de ce qu’avec le travail il nous donne
le repos nécessaire.
EPHÉHÊllDES VAUDOISES
18 Octobre.
Un mariage synodal.
Il y a juste 300 ans aujourd’hui qu’il
arriva au Synode Vaudois une aventure
absolument unique dans nos annales.
C’était le 18 Octobae 1607. Le Synode Vaudois s’ouvrait au Villar. C’était le second qui .se tenait cette année,
car un autre avait eu lieu déjà le i.r
Mai à Pinache. On s’était réuni pour
fixer le serment que devaient prononcer et signer les candidats à la consécration. Chose étonnante, c’est un auteur catholique, le tristement fameux
Rorèngo, qui nous a conservé cette
formule de serment que M. Jalla a reproduite dans le Bull, de la Soc. d’Hist.
Vaud. 1904, p. 80. Après la promesse
de prêcher le pur évangile et combattre
toute erreur, vient celle d’une soumission absolue aux décisions du Synode
pour les localités que les pasteurs seront appelés à desservir.
C’est aü milieu des graves préoccupations et des sérieux débats que la
rédaction de cet acte important devait
provoquer, que le Synode sé vit nanti
d’une question d’une tout autre nature
et sans précédent.
Voilà venir devant lui un jeune gentilhomme pour le prier d’intervenir avec
sa suprêtne autorité auprès de qui de
droit pour obtenir qu’il puisse épouser
une jeune Vaudoise du Val St-Martin
qui a gagné son cœur !
C’était Valerio di Villanovasolaro fils
de Giov. Battista, l’un des six frères
de ce nom, jadis seigneurs de Caraglio
et chassés de leur fief en 1570, et depuis lors réfugiés au Val Luserne pour
vivre et mourir dans la foi évangélique.
La jeune fille qu’il aime se nomme
Anne Guigou, et l’obstacle qu il rencontre à son union avec elle c’est l’objection que cette union est mal assortie
étan^ donnée la diversité de position et
d’éducation des deux jeunes gens. Cette
obje($lon venait-elle de la jeune fille,
ou de ses parents ou de son pasteur ?
Cela n’est pas dit clairement. Mais ce
qui est dit, c’est que le Synode, en
considération sans doute de la fidélité
exemplaire montrée à l’évangile et des
sacrifices accomplis pour cela, par la
famille du postulant, reçut favorablement la demande de celui-ci. On essaya
bien de lui faire sentir la justesse de
l’objection susdite, mais comme il persistait résolument dans sa requête, on
exauça ses vœux.
Point n’est besoin d’ajouter que l’intervention de l’autorité suprême du Synode fit cesser toute objection et le
mariage désiré put avoir lieu.
Puisse-t-il avoir été plus heureux que
celui que la sœur de Valerio, Ottavia,
contractait peu de mois après avec un
seigneur du Val Luserne, contrairement
à l’avis de son pasteur. Le fait est que
nous ne savons plus rien de cette noble famille après ces deux mariages.
Jamais plus il n’y eut de Synode qui
eût à accomplir une mission pareille,
mais qui osera dire que jamais plus le
Synode ne fut l’occasion d’un mariage ?
. Teofilo Gay.
MÂOI'I'A.'I'IOIV
Dans son enseignement Jesus-Christ
insiste beaucoup sür le don du S. Esprit. Dans Jean 14, 15 et 16, il promet
à ses disciples de leur envoyer, non
une influence, mais la personne même
du St-Esprit. La même importance sur
la personne et sur l’œuvre du St-Esprit
est visible dans le livre des Actes et
dans les Epîtres. Tout pouvoir pour le
service de Dieu est donné par le StEsprit < Vous recevrez la vertu de l’Esprit saint » Actes I, 8. Tout serviteur
de Jésus-Christ doit être dirigé et soutenu par le St-Esprit, qui est un être
réel, vivant, aimant, représentant JesusChrist en nous, comme J.-C. représentait le Père pendant sa vie terrestre^
Nul ne reçoit l’Esprit une fois pour
toutes, et pour toujours, il faut le recevoir chaque jour et a chaque heure,
en lui ouvrant notre cœur, et en nous
laissant diriger par lui.
Il est certainement toujours auprès
de nous, puisqu’il remplit le ciel et la
terre. Mais comme il ne suffit pas que
l’air nous environne pour vivre, il faut
qu’il pénètre dans nos cœurs par la
respiration, et y purifie le sang, ainsi
il faut que le St-Esprit contrôle à char
que moment nos pensées et nos désirs.
Voilà pourquoi l’apôtre nous dit : « Priez
sans cesse ». Il nous dit aussi« Soyez
remplis du St-Esprit ». Mais nous ne le
sommes pas une fois pour toutes, il faut
renouveler la provision par. la foi, par
la prière et par l’obéissance, pour satisfaire à tous nos besoins. Le précepte
de l’apôtre signifie proprement: « Soyez
toujours dans l’attitude d’être remplis
de l’Esprit ». Béni soit le Seigneur 1 qui
selon sa promesse, est toujours avec nous,
pour nous remplir de sa presence par
le St-Esprit, lequel est pour nous un
vrai rassasiement de joie, et l’unique
source de la vie sainte, utile pour le
bien spirituel de nos frères, et pour la
gloire de celui qui nous a rachetés au
prix de son sang 1
CUB1£SP@1M1€I
Bâle, 9 Oct. 07.
Mon cher Echo, ’
Il est peut-être intéressant pour tes
lecteurs vaudois valdésiens de savoir
que ces deux derniers jours a eu lieu
ici un convegno fraterno des pasteurs et
évangélistes de langue italienne qui travaillent parmi nos compatriotes disséminés en Suisse. Etaient présents les
pasteurs et évangélistes de NovaggiO,
Lugano, Biasca, Genève, Lausanne, Neuchâtel, Zürich, Berne, Diaspora du C.
de Vaud, Bâle et l’Ev. de Intra qui se
trouvait précisément en voyage de collecte à Bâle. Lundi soir eut lieu une
réunion en langue italienne dans un
local très convenable du petit Bâle où
demeurent quelques milliers d’Italiens.
Plusieurs orateurs parlèrent et prièrent.
Hier matin à 9 h. commença la séance
proprement dite qui dura jusqu’à 5 h.
avec une interruption à midi pour une
agape à laquelle nous avaient invités
les chers amis de Bâle et qui fut réjouie
par la présence de quelques-uns de
nos amis d’ici, entr’autres du vénéré Dr.
Christ et de M. Vischer-Speiser qui
nous adressèrent des paroles exprimant
leur vive affection pour les Italiens et
le désir que l’Evangile puisse avoir accès dans beaucoup de cœurs. Nous en-
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tendîmes de brefs compte-rendus des
différents champs d’activité. Les difficultés sont à peu près partout les mêmes : l’indifférence de la grande majorité de nos compatriotes, la superstition
de ceux qui sont soumis à l’influence
des prêtres, l’incrédulité la plus effrontée de la part de ceux qui se sont
laissé entraîner dans le courant socialisto-anarchoïde. Le jeune Dr. Cacciapuoti, collègue de notre Corrado Jalla
à Zurich, mais appartenant à la Mission
méth. épisc. publie une feuille mensuelle,
la liaccola, destinée à être répandue
parmi les ouvriers italiens en Suisse.
Comme l’abonnement ne coûte que 6o
cent, par an et qu’elle est intéressante,
nous nous sommes tous montrés bien
disposés à la recommander et à la soutenir.
La plus grande cordialité n’a cessé
de régner entre les représentants des
différentes dénominations que réunissait
un double intérêt commun : l’amour de
la patrie terrestre et la foi dans l’Evangile éternel. S’il plaît à Dieu le convegno fraternel se répétera l’année prochaine.
L’avenir de la religion
Iæ journal VAvant-Garde a ouvert une
enquête sur l’avenir religieux de la
France. Les réponses qu’il publie et
dont bon nombre portent la signature
de membres distingués du clergé catholique, sont d’un haut intérêt pour
nous comme pour nos frères de l’autre
côté des Alples. Voici quelques extraits :
De M. H. Loyson ;
«Le grand danger de l’heure présente n’est pas dans les erreurs des diverses Eglises, mais dans la négation
de toute Eglise, de toute Religion, de
toute réalité des choses de l’âme et de
Dieu, qui nous conduira, si rien ne l’arrête, à un scepticisme désolant pour
ceux qui pensent et à un matérialisme
dégradant pour ceux qui sentent. Si le
Christianisme tombait, beaucoup de choses tomberaient avec lui, et ce n’est
pas le Spiritualisme qui en profiterait.
« L’antagonisme, j’en suis convaincu,
n’est pas entre la religion et la science,
mais entre ceux des savants et ceux
des prêtres qui tirent de la science ou
de la religion des affirmations et des
négations qu’elles ne renferment point.
« Qu’est-ce que cette science qui consiste a nier Dieu, parce qu’on a découvert
ou prétendu découvrir le Pitécanthrope
dans l’ile de Java? Et qu’est-ce que
cette religion qui nous impose comme
paroles infaillibles et éternelles certains
chapitres légendaires de ce grand poème
religieux qu’est la Bible ou certains décrets périmés de cette grande société
religieuse qu’est l’Eglise ? .....
«...Je ne me séparerai jamais du
Christ. Plutôt que de renoncer au mystère de sa personne et à l’esprit de son
évangile, je m’attacherais à la plus humble des Eglises qui portent son nom,
malgré les erreurs et les abus qui peuvent séparer son culte et son enseignement. Je ne cesserai pas de réclamer
contre ces erreurs et contre ces abus,
mais je ne cesserai pas non plus de redire avec les croyants de toutes les
Eglises la parole de certitude, d’amour
et de vie : Je crois en Dieu qui nous
a aimés et qui, après le songe rapide
et douloureux de »-cette existence pécheresse et mortelle, nous réserve la vie
du monde sans défaut et sans fin ».
De M, Joseph Fabre ;
«Penser librement est une méthode.
et la seule conforme à notre dignité
d’homme^_ mais n’^t il pas visible qu^n
féoder la libre pensée à - une doct^é
c'est Üa fâire esclave, c’est l’annihilfer ?
Qu’importe l’affirmation des droits dé
la pensée, si pratiquement la liberté
qu’on rèvendique tourne en tyranhie
pour autrui ? Les vieux dogmatismes
ont inoculé aux âmes un levain d’intolérance qui fait que ceux qui parlent
au nom de leur sens propre sont souvent aussi exclusifs que ceux qui croyaient parler au nom de Dieu. \
« La folie des excommunications -est
contagieuse. On en vient à frapper de'
suspicion quiconque n’a pas rayé Dieu
de sa conscience. Et pourtant n’est-il
pas manifeste qu’on s’ôte le droit de
réprouver ceux qui exigeaient jadis un
billet de confession, quand on exige à
son tour un certificat d’athéisme ? .,..
« Si l’avenir ne saurait appartenir à
l’irréligion parce qu’elle est contraire
aux plus indestructibles aspirations de
l’âme et qu’elle amoindrit déplorablement la réserve de forces morales dont
dispose l’humanité, encore est-il vrai
qu’il ne saurait y avoir de religion viable que celle qui sera en plein accord
avec les affirmations de la pensée moderne.
« Rompre avec les sujétions, les dogmes, les superstitions qu’une libre intelligence ne peut accepter ; faire tout
converger vers le plus grand bien de
tous, sera le propre de la religion future. Acceptation complète des résultats
de la science ; consécration absolue de
la liberté des consciences ; universelle
émancipation de la personnalité humaine ;
droit de cité donné à toutes les idées
de progrès ; abandon des traditionnels
recours au surnaturel; renonciation aux
■ I
pratiques fétichistes ; exclusion de foute
tutelle sacerdotale ; développement des
principes de tolérance, de paix, d’égalité, de liberté, de solidarité ; individualisme des croyances soustraites à toute
codification ; coopération fraternelle des
amis du Vrai et du Bien, quelles que
soient les prédilections de leur pensée ;
concert unanime d’efforts pour l’établissement du règne de la justice, vrai règne de Dieu sur la terre ; tels sont
quelques traits caractéristiques de la
grande religion dont notre temps voit
poindre l’aurore ».
De l’Abbé Naudet :
La question n’est pas, à mon avis,
de savoir qui, du Protestantisme ou du
Catholicisme, ramènera le peuple à Jésus-Christ dans... vingt ans ou même
dans un siècle ou deux ; mais de savoir
ce que requièrent les nécessités présentes, et si protestants et catholiques peuvent quelque chose pour commencer à
tracer et à jalonner le chemin par lequel passeront les âmes de bonne volonté.
« Si je ne dis point, comme M. l’abbé
X.: Ne soyez ni protestants ni catholiques, c’est que je crois que les uns et
les autres, nous pouvons trouver dans
notre Eglise une force qu’il ne faut point
dédaigner et qui peut multiplier nos
efforts. D’ailleurs, « être chrétien » tout
court n’est qu’une expression théorique ;
en fait, il faut toujours en revenir à une
conception du christianisme qui penche
d’un côté ou de l’autre, et on est toujours le protestant ou le catholique de
quelqu’un. Si je ne dis point, comme
certains l’attendent peut-être : Soyez catholique, c’est que cela ne dépend pas
uniquement de vous, cela dépend avant
tout de la grâce de Dieu.
« Mais je dis : Soyons bons, purs,
justes, charitables, doux et humbles de
eqeur, forts, prudents, tempérants et dévoués; ayons toujours devant les yeux
le sublime idéal que nous offre le Maître Jésus ; qu’ên Lui, par iLui et avec
ï-ui, notre effort soit incessant pouf répandre autour de nous plus de bonté,
plus de justice, plus de charité^ de douceur, d’humilité, de force, de prudence,
de tempérance et de dévouement. N’ou‘blions pas, en outre, que si l’homme ne
vit pas seulement de pain, il vit aussi
de pain, et même que le pain de sa yi,^
matérielle est la condition nécessaire des
rpossibilités de sa vie morale; dans not»e
mîsereor super turham, faisons une place
très large à la question du pain......... »
Un incident de ia Yie duReY. Webb Peploe
raconté par lui-même
Quand j’étais jeune, je visitai un jour
la cathédrale de York, me promenant
du haut au bas de la nef, admirant
l’ampleur de ce noble édifice, puis je
m’assis sur un siège près d’une fenêtre.
Un moment après je dis à haute voix:
« G’est vraiment un magnifique édifice».
A cette exclamation répondit un vieillard assis sur le même banc, que je
n’avais pas aperçu : « Oui, c’est vraiment un magnifique édifice, monsieur »i
Il me dit plus tard avoir cru que c’était à lui que j’avais adressé ma remarque. Il était fort vieux, misérablement habillé, très pâle et faible d’apparence : Quoique je ne fusse pas alors
habitué à des actes de charité, je craignis que ce vieillard n’eût faim, et sous
cette impression, je pris un shilling et
demi (presque 2 frs.) et je les lüi donnai. Il se leva promptement, et regardant autour de lui, avec des larmes qui
coulaient sur ses joues, il dit : « Il n’y
a personne, monsieur, pour que vous
deviez rougir, permettez-moi de vous
donner ma bénédiction, voulez-vous » ?
Ah! vous ne vous doutiez pas de ce que
vous faisiez quand vous me donniez cet
argent, comment vous sauviez la vie
d’un vieillard. Puis il étendit sa main,
comme pour me couvrir de son amour,
et prononça en ma faveur une prière
de bénédiction, comme je n’en avais
jamais entendu auparavant, et comme
je n’en entendrai jamais. Son langage
était admirable par la connaissance de
Dieu qu’il exprimait, et par' la beauté
des souhaits qu’il faisait pour moi.
Quand il eut fini je lui demandai de
m’expliquer comment il pouvait dire
que je lui avais sauvé la vie. Alors il
me dit ce qui suit: «J’habite à plusieurs
milles de York, et j’ai été averti que
je devais venir auprès de ma fille mourante, et qui demeure à 10 milles encore de l’autre côté de York. Je s^uis
arrivé ici avec 8 sous dans ma poche,
on m’a offert un lit sale pour 4 sous,
et un lit propre pour 8 sous. J’ai choisi
le lit propre, et j’ai dormi sans souper,
car je ne suis pas habitué à dorrhir
dans un lit malpropre , et j’ ai pensé
que mon Père céleste prendrait soin de
moi. Ce matin à peine la cathédrale fot
l'j»
ouverte je vins ici, je m’assis sur ce
banc, bien sûr que Dieu enverrait quel
qu un pour prendre soin de moi. J’ai
attendu tout le jour, jusqu’à ce que
vous êtes venus me donner ce qu’il me
faut. J’ai eu faim, mais en son propre
temps il vous a envoyé. » — Il était 7
heures du soir, la cathédrale allait être
fermée, ce vieillard avait été sans nourriture toute la journée, depuis le jour
précédent. N’était-çe pas ici le cas dè
la persévérance qui a une efficacité parfaite ?
Je dis alors : Voulez-vous dire' q
vous h’ayez riqn mangé depuis hi^r
Non,rieniéépondit-il. ^ Pourquoi n’att'
vous pas^_ demandé quelque secouri
ceux qui Sont venus pour le culte,!
à quelqu’un des visiteurs ? — Parce q
je savais que Dieu m’enverrait du
cours quand il le trouverait bon, et
toujours trouvé qu’il valait mieux
dresser à Lui, plutôt qu'aux hommes.
Après quelques minutes de cet
.tretien, j’étais si étonné et ému par
simple foi de cét homme, que je pri
tout l’argent que j’avais, et le lui rni
trant, je dis : Prenez tSut ce que vit
désirez et ce dont vous avez besoior’
Mais il regarda ayec un air presque
dé reproche et me dit: «Je ne
honorerai certainement pas mon Père,
prenant quelque chose de plus que ce qü
m’a envoyé; quand j’en aurai besoin ü
saura bien lui me dann,er davantage ■»„
Après quelques autres paroles nous nouS
séparâmes, et je vis le vieillard continuant son voyage, avec ce qu’il cdn
sidérait comme une ample provision;'
parce que Dieu lui avait envoyé pdur
ce jour «son pain quotidien». I
Quelques minutes après je le reffs*"*^^
contrai encore, ^ pendant que je faisait^^
le tour de la cathédrale. Il s’arrêta, et
comme je lui disais «bonsoir mon vieil j,®
ami», il me dit ayec la même humiljt^
qu’ auparavant.: Personne ne nous yoit,,. Z
permettez que j’offre encore une courte '
prière pour vous, et il prononça quelques paroles d’ardente supplication ,et“
de bénédiction en ma faveur, après quoi
nous nous séparâmes pour^ ne plus nous
rencontrer sur cette terré. Mais la bé-"*''
nédiction du vieillard m’accompagna
tous les jours de ma vie, et je remercie"'!
Dieu de m’avoir enseigné par cet homme,
à me confier entièrement en Lui, D. T
rQ ifïl
M. le pasteur G-iàmpiecôli, prési- dent de la Commission qui à préparé h
le nouveau Recueil d’Innt Sacri. nous
prie de rappeler aux lecteurs de l’jBcéo -'i
que le volume contient la traduction
italienne d’un nombre considérable parmi i
les cantiques les plus populaires du ^ ;
Recueil français. Plusieurs personnes "■
de nos Paroisses s’étant procuré le ^
nouveau Recueil, il serait à désîfer què Î
les Eglises l’adoptassent officiellement •
et que le pasteur qui présidé indiquât
jcantiques et strophés d’après le nôuveaü
volume. > i l
Le Comité d’évangélisation a fait deà
sacrifites considérables 'pour ihettrë eé '
•volume àda-portée de fouteS les bdur“ ®
ses ; les Eglisés ne vOudrônt-elles pas '
a leur tour contribuer au bon silccès j
de l’entreprise?'* ri.' '*■ ’
-i.f ' ¿-J,' .8.« . "l.'-î ■' « \.9
■ I La séance d’ouverture de la npuvelle
.annçC| scolaire a eu lieu mercredi à ^
heurps^dans l’Aula Magna du Collège.
M. le professeur Ribet, directeur, après
Js, .lecture de quelques passages du liyre
des Ij’rçyerbjEs, a .rendu CQfppte de Ip
dernière
apnéê scolaire, , ni^che, qui lui parait
très satisfaisante, puisque, le nombre
des élèves s’est élevé à 10^, j chiffre ja«
mais atteint jusqu’ici, et que non. moins
de 87 ont ete promus, en grande majorité sans examens. M. le professeur
Maggiore, chargé du discours de circonstance, lit ensuite un travail soigné
sur le radium et ses merveilleuses propriétés^ lumineuses, thermiques,, électrir
ques, chimiques et physiqlosiqqes. §uit la
lecture des points obtenus paf les, élè^yes et. la distribuiion des pri3t,.au^
■s»
M.
3
^ f
^ui ont atteint ou dépassé la moyenne
ae 8o centièmes. Ce chiffre élevé de
'yrimiaii témoigne aussi du travail qui
',g’^t fait et du .profit que les élèves en
0{it retiré. M. le pasteur T. Gay secré’tîdr^jde la Table, se réjouit de ces beaux
■ j&ultats et en félicite professeurs et élèves, souhaitant que du Collège rayonne
•la lumière de l’évangile, bien plus mer'^^îTÎeuse et bienfaisante que celle du
d'ium dont il a été parlé
Après une maladie^de plusieurs mois,
• É. Joseph Boër, syniflic de'la Tour
" j&squ’au mois de Juillet dernier, est déidé mardi 15 courant dans> sa '77“®
née. i."
Au service funèbre, célébré dans le
mple ont parlé MM. C. A. Tron, paSur, El. Costabel, syndic de la Tour
T. Gay pasteur de St-Jean et secréire de la Table.
Jeudi de la semaine passée eut lieu,
la Tour ausâ, la sépulture de M.
souis Durando, bien connu comme
iropriétaire de l’hôtel de l’Qurs pendant
¡lus de 30 ans, décédé à Turin le 8 à
e 69 ans.
Mercredi 16 est décédée Madame
Olive, femme du ‘propriétaire actuel
ÿ'i U même hôtel. Nous adressons à nos
j’ères et sœurs dans le deuil l’expresi on de,notre vive sympathie. ^
I '......... .7/ :3
Dimanche prochain, à 3 ïfz, à Step
■ Marguerite, M. le prof. Bonacini don- '
,j_i|era une conférence sur les «Âssociasiani
Cooperative Bürali». Les agriculteurs
nt particulièrement invités à y as-T
Ster. ■'* ' i
Saint-Jean- Actes liturgiques de la
semaine d’Octobre ; • .> f
Baptêmes : Bruschettini AugustO 'Al-•
lerto ; Pons Gustavo ; Pons 'Tersilla.
Sépulture : Ermelinda Bastore (Brin
iherasio).
^1 L’église vaudoise de Pignetol, dont
lUS recevons le rapport imfiÆjîhé, compte
, 33#-membres d’église, dont»68 électeurs,
*èt^28 catéchumènes. En 1^06-07 ont
célébrés 6 baptêtnes,« i tnarteges,
ensevelissements, doqt« h de vieilisiàrds de l’fiospice. A celui d’Antoine
Rîvoire mort à GarsiÜarte à l’âge de
ans, perisonne n’assista ■ par crainte
du curé qui avait menacé d’excommunication ceux qui y viendraient. Le
? nombre des communiants, oscille de 50
f eç septembre à 150 à Pâques. Les ecofe sur semajpe et celles drf Tlimanche
I Sont assez encourageantes.
® " ■ ■-.-O,
"Le rapport de 1906 sur les' Artigia«elli Valdesi de Turin est plutôt triste,
^surtout à cause de nombreux câs d’im
pndiscipline des élèves. Ces derniers ah
îïômbre de 20, ont été exercés à ¿îi
métiers différents ; la moitié jont choisi
les travaux de forgeron et de mécâni‘■’’cien. Des quatre qui sont sortis régulièrement un est de venu,,-orfèvre, un
K forgeron, un mécanicien et un tailleur.
Le compte financier se clôt avec 107
I fri de déficit. :• “ ‘
Le^ 22 ¡septembre mourait Mhrie
Hagon, orpheline recueillie par son
I parrain Antoine Blanc, alOrs sÿndic de
^ la Tour et qui fut une des premières
diaconesses vaüdoises. Après avoir fréquenté l’Institut de St.-Loup, elle vînt
à Milan, puis elle se retira à Lugano,
où elle a' passé ses dernières années,
s’occupant, nouvelle’ Dbrcas, à toute
■'bonne œuvre. Ses obsèques Ont été présidées* par MM. les pasteurs Hugon et
Calvino. •' *
I
m
Noaielles et Giits diiers
Le 28 septembre mourait à Rome,
à l’âge de 75 ans. George Boardmau
Taylor, pasteur en retraite, ex surintendant des églises baptistes américaines
en Italie. Il était bien connu aux Vallées, où il avait, à plus d’une reprise,
passé ses vacances d’été.
— Les Unions chrétienne.s de
Jpunes Filles en Italie accroissent leur
activité. Celle de Rome a ouvert. Via
Nazionale N. 54, un Foyer, celle de
Milan vient de s’établir dans une gracieuse villa. Via Prina 7, près de l’arc
du Simplon ; le Foyer de Turin a occupé récemment un appartement plus
vaste; Corso Vitt. Emanuele 82.
—i L,’Flglise Libre remarque qu’à l’Hôtel Suisse à Nice, est déposé dans
chaque'chambre un Nouveau Testament
eh 'français et en allemand.
^— Le Comité de Stuttgart pour l’Evangélisation en Italie publie, avec une
solennité particulière, le 100® N. de ses
Nachriehten, qui ont commencé à paraître en 1874, grâce à M. Johannes
Rominger, dont ce N. reproduit la bonne
et intellligento figure. Une courte notice sur le journal est suivie d’intéressantS souvenirs de M. Calvino, le vétéran de nos collecteurs, et de plusieurs
autres articles ornés de belles gravures.
^ — î^. le pasteur Fonbrune-Bertinau
remplace, du 15 septembre à fin octobre; M, T. André à l’église suisse
de Florence.
— Dans sa séance du 28 septembre,
: le. Conseil d’Etat du Canton de Vaud,
a. nommé pasteur à l’un des postes de
la paroisse de Vallorbe, M. le pasteur
Loais Gafdiol, fils de M. Paul Gardibl
des Chabriols (la Tour), pasteur à Payernê)
-L Le gouUèrnement autrichien a autorisé la constitution d’une communauté
vieux-catholique à Gablonz, en Bohême. Comme depuis 1877 aucune de
ceiT œmimunantés n’avait plus été reconnue, cette concession marque un
grand point acquis pour la liberté de
conscience.
— La Faculté de théologie de
Muntauban va se rouvrir, au cornbicncement de novembre. A la rentrée
bn procédera à l’installation des trois
Nouveaux professeurs nommés par le
Synode national de Paris : MM. A.
Àrnal, E. Bruston et Périer. On annonce déjà une quinzaine de nouveaux
Itudiants, qui vont largement combler
fcs vides laissés par le départ de douze
|andidats.
Synode de l’Eglise neuchateloise indépendante a confié à M. le
pasteur P. Comtesse la chaire de théologie laissée vacante par la mort de
Georges Godet.
^ On se mppeUe que la consommation de l’opium a été interdite en
Chiue, sâdf quelque délai accordé aux
fumeurs invétérés. Seuls les fonctionnaires et lettrés ont dû y renoncer dans
le terme j de 3 mois afin de donner
l’exemple au peuple. Or, comme on a
appris à la cour que beaucoup d’officiers continuaient à fumer, un ordre
impérial a paru, ordonnant de décapiter, sans autre forme de procès, tout
militaire qui serait surpris fumant de
l’opium.
— Le chant national anglais God
save the king compte 300 ans d’existence. Les paroles sont de Ben Johnson,
dramaturge anglais, la musique est de
John Bull. Il fut chanté la première
fois, le 16 juillet 1607, pour féliciter
le roi Jacques I d’avoir échappé à la
conspiration des poudres.
— Peppino Garibaldi, un des nombreux enfants du général Ricciotti,
élevé au Collège Méthodiste de Rome,
se trouve depuis avril dernier au Panama, où le Commissariat de l’émigration lui a confié la surveillance des
2000 Italiens qui travaillent sous ce
ciel meurtrier. Le jeune fonctionnaire
n’a pas tardé à se convaincre des nombreux abus que commettait, contre ses
compatriotes, la police cohfiée à des
nègres. Il s’aperçut que la nourriture
qu’on distribuait était immangeable, et
que les jours de paie les Italiens,' privés d’interprètes, étaient fréquemment
trichés. Malgré le caractère pointilleux
des Nord-Américains, jaloux de toute
ingérence européenne, la C.ie accepta
les observations du jeune homme et le
chargea même de la surintendance des
camps d’ouvriers pour qu’il pût y éxécuter les réformes qu’il proposerait. Et
bientôt nos émigrants eurent des interprètes, une cuisine italienne, et la
police fut enlevée aux nègres.
— Au i8.e siècle. Voltaire annonçait que la Bible ne tarderait pas à
disparaître et que, dans 100 ans, on
n’en verrait plus que quelques exemplaire conservés dans les musées comme
des spécimens de la superstition an-?,
tique. Ua maison où Voltaire écrivait
ces lignes abrite aujourd’hui un dépôt
de la Société Biblique Britannique et
Etrangère!
Minerva.
Sommario del numero 44. . . . ^
Fra le Riviste — Una visita a Manzoni
- La stampa tedesca - Grieg - Idee
francesi sulla religione - La nuova cura
del cancro - L’esperanto - Una rivoluzione chimica - Negli Stati Uniti Pei traffici urbani - Perchè l’interesse
è elevato — Spigolature — Recensioni —
Rassegna settimanale della stampa.
Revue Politique
Un vent de grève a soufflé ça et là
dans toute l’Italie. "’A Milan, à Oome, à
Bologne, à Turin la grève générale a
été proclamée par les éléments les plus
turbulents de la population ouvrière, qm
ont réussi à s’imposer à. tout le mondé.
L’occasion de' tout ce mouvement ? Une
bagarre qui a eu lieu à. Milan, vendredi
dernier, entre un millier d’ouvriers
une dizaine de carabiniers : ceux-ci assaillis à coups de pierres par la foule, à
boutj de patience ont dû se servir de
leurs armes pour se défendre./Voilà, en
peu de mots l’origine du conflit. Les
ouvriers gaziers de Milan (comme aussi
ceux de Gênes et d’Alexandrie qui dépendent de la même société) étaient en^rève
depuis quelques jours, et la société avait
embauché des ouvriers étrangers à la
ville, des « kroumirs » comme on les ap- >
pelle. Quand la reprise du travail fut;
décidée, les grévistes ayant obtenu tout
ce qu’ils désiraient exigèrent encore que
lés kroumirs"partîraieht tous. ®*é8t le
train qui les transportait qui fut attaqué
à coups de pierres par les ouvriers d’un
établissement voisin de la ligne de chemin de fer, voulant faire cause commune
avec les gaziers grévistes. Il y eut quatre
blessés du côté des ouvriers, les carabiniers sont tous contusionnés. La nouvelle grossie et exagérée se répand dans
la ville comme un coup de foudre. La
grève générale est proclamée, tout le
mouvement industriel arrêté, les journaux
supprimés, en un mot nne espèce de révolution. ■ s, ' ,
Beaucoup d’employés .des chemins de
fer se sont associés à là grève rendant
impossible le départ des trains. Les
meetings les plus' véhéments se succédèrent dans les journées de samedi et
dimanche et enfin là Chambre de travail
proclama la cessation de‘ la grève quand
elle eut obtenu des autorités la mise aux
arrêts des carabiniers qui avaient fait
usage de leurs armes !
• Après Milan c’est le tour de Turin.
Ici aussi grève générale qui ne doit durer
qu’un jour, mais la solidarité exige une
telle manifestation solennelle du prolétariat contre la tyrannie bourgeoise. L’occasion est bonne aussi puisque M. Giolitti,
l’homme sanguinaire qui est responsable
de tout le sang versé, se trouve être
précisément à Turiû; Quelques centaines
de mauvais sujets s’en vont aux fabriques, réclamer la sortie des ouvriers qui
travaillent encore et faire tous les dégâts
possibles. C’est une forme excellente de
protestation !
Les industriels, voulant eux aussi protester, et surtout contre l’inertie coupable
du gouvernement et des autorités qui
laissent tout^ faire à la canaille, ont décidé le look out, c’est-à-dire la fermeture
de tous les établissements pendant deux
jours, Mardi et Mercredi de cette semaine.
Si l’on veut ce sont des représailles,
mais ils ont été poussés à bout. Les plus
bouillants des ouvriers voudraient répondre par une nouvelle grève, maïs cette
fois leurs chefs ont eu la sagesse de
s’opposer de toutes leurs forces, exhor*
tant les compagnons à retourner à leur
travail Jeudi matin. Nous espérons que
le conseil aéra suivi, et qu’une autre fois
on ne laissera pas la foule exaltée suivre
sans réflexion les impulsions de la passion, et de l’instinct aveugle : les meneurs
devraient savoir que quand la tempêté
est déchaînée, aucune force humaine ne
peut l’arrêter.
— Lés pluies abondantes , et les orages
qui se succèdent depuis plusieurs semai^s,
ont causé dans le miài de l’Europe,,¡des
catastrophes innombrables. Les . victimes
humaines sont nombreuaes.i Les iip)n^‘*
fions des bassins du Rhône et de,là)Lq|re
en France ont endommagé les . r^qçlt^
et causé des dégâts considérables. De
nombreux ponts * emportés, dee maîibiiB
effrondées ou entièrement submergées,
des routes détruites, des propriétés ravagées, des lignes de chemins de fer et
de téléphoné interrompues en plusieurs
endroits. - \ ’
— Eh Espagne les pertes oauàêëis par
les inondations s’élèvent à; phteÎBil]^ aillions. La plupart des récol|te8 qon^ Perdues. Dans les rues de certains viltagés
l’eau a atteint une hauteur de qu^e ou
cinq mètres. Enfin tout près de nous, dans
la vallée de Lanzo des ébouiements se
sont produits sur les^ routes à “la suite
des pluies torrentielles. Les routes ont
été obstruéesi'Dàns une maison’complètement ensevelie par une masse de, 'te^
molle troia*'femmes ont trouvé ;|||i )mort.
— La guerre dans l’Atnériqtté’ Centrale, qui a éclaté le printenijiU‘Îérnfi#,
continue à sévir malgré les effofts des
états voisins pour la pohèfusipn^
paix. D’après les dernièrés nonvellea Tm:mée du Houduras^a. battu celle du .San
Salvador, et s’est emparée de la ville
d’Acajutla, le principal port du San Sal-.
vador sur l’Océan Pacifique.
ïu E4L.
A. Rivqir, gérant.
Jmn.
4
- 4
A paHir du 1" Janvier 1907 on est prié de s’adresser exclusivement à l’administration de la TIPOGRAFÍA ALPINA, Via Arnaud N® 31, pour
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