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Soixante-huitième année - Anno X"
11 !DIars 1932
N* 11
■-fl
L ECHO DES VALLEES
PAEAISSANT CHAQX^ ViaiDREDI
PRIX D'ABONNtMENT :
Italie (y compris les Vallées et Colonies)
Etranger (y compris les deux Amériques)
Plusieurs'abonnements à la;”^me adresse .
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- Dans toutes les Paroisses, ui^.
■^®feQa‘'*ption de l’EcAo (Via Arnaud, 25)
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L'ABONNEMENT SE PAŸE D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, à M. le Prof. Giis'O Costabel - Le Collège Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal. Via Arnaud, N° 25 Torre Pellice.
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Tous les changements d’adresses coûtent ço centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Le numéro; î60 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêteia, pistes, pures, aimables...,?:laignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
S
»
POUR LA 1INÎÉIIIEÜRE,
« Ses brebis connaissent sa voix ».
Jean X, 4.
On raconte que deux bergers se disputaient une brebis devant un juge d’Orient.
Celui-ci lit amener la brebis dans la cour
de la maison, puis, plaçant les deux bergers aux coins opposés de la cour, il leur
ordonna d'appeler la brebis. Aussitôt
^-celle-ci reconnut la voix de son berger et
‘courut vers lui.
t' . Dans un livre admirable (1) un aveu'l’gle de guerre nous racontait tout ce qu’il
pouvait découvrir dans les intonations
, d’une voix humaine. Non seulement il y
distinguait, plus sûrement que ne l'auretient fait ses yeux, les sentiments
[fd’amour, de joie, de douleur, de colère,
mais encore il parvenait à se faire une
idée à peu près exacte de l’âge et de l’aspect extérieur de la personne qui lui pari lait. Certaines voix le remplissaient d’émotion, de tendresse, de confiance, et il en
: percevait si nettement les nuances les plus
délicates, qu’il avait pu reconnaître un
, ami à sa seule voix, après des années
‘d’absence.
Quelle chose merveilleuse et puissante
fque la voix;! Il y a des voix qui électrisent et des voix qui apaisent, des voix
qui secouent et des voix qui bercent. Les
j. voix que nous aimons semblent porter
’ dans leurs notes favorites ou leur timbre
^'particulier une âme qui leur est propre.
|;Lœ entendre seulement, quelles que soient
tes paroles prononcées, nous encourage ou
■ nous rassure, et rien ne nous émeut comme de surprendre parfois sur des lèvres
_ étrangères
^KL’infleæion des voix chères qui se sont tues... ».
Mais que dire de la voix de Jésus, où se
reflète la personnalité la plus dominatrice
et la plus aimante, la plus divine et la
plus humaine ? Voix du Bon Berger ! Si
nous ouvrons notre Bible, on n'a pais besoin de nous dire que telle ou telle page
est de Lui ; nous reconnaissons tout de
suite l’accent de sa voix,
¡Bien d’autres voix nous parlent aussi
dans le Saint Livre, celle de Moïse, celle
des prophètes ou de Saint Paul, voix sévère du devoir ou du repentir, voix sublime de la foi et de l’espérance. Mais
DUcune n’a cet accent de tendresse, d’autorité, de vérité qui faisait dire aux Pèterins d'Emmaus : « Notre cœur ne brûteit-ü pas au dedans de nous, quand il
ûous parlait en diemin ? ».
A écouter cette voix, Marie de BétliaDie ne s’appartient plus. En l’écoutant,
Üle perd conscience de la réalité toute
proche et ne se souvient plus qu’on puisse
DVciir faim. Marthe qui travaille toute
seule, Lazare qui tarde à revenir des
|®bamps, les disciples qui causent, assis
|iors de la maison, le bruit d’un char qui
^{frince sur la route, ou des feuilles sèches
des oliviers froissées par le vent du soir,
^ tout cela est loin d’eUe et comme perdu
dtos un passé qui s’efface, quoiqu’elle l'ai^ toujours. La terre s’est tue pour cette
*Die, qui, recueillie aux pieds de Jésus,
toQUte parler son Dieu.
‘ Bans la nuit terrible où les disciples,
^portés par l’orage, se crurent perd-us,
I * présence du Seigneur, dominant les val^les, ne put qu'accroître leur frayeur :
pC’est un fantôme ! », s’écriaient-üs. Mais
PÎl) Vers la Lumière, par Bené Roy,
quand sa voix se fit entendre : « C’est
moi, n’ayez point de peur ! », leur courage revenu les rendit maîtres des flots.
La femme qui pleurait près de son sépulcre, ne sut pas le reconnaître, à travers
ses larmes. ¡Mais lorsqu’elle entendit sa
voix l'appeler, elle se prosterna devant lui,
et folle de joie, s’écria ; « Mon Maître ! ».
Si on avait demandé à l’aveugle Bartimée ce qu’avait été pour lui la voix de Jésus, il aurait répondu : « de la lumière ! ».
Si on l’avait demandé à Jaïrus ou aux
sœurs de Lazare, ils auraient dit : «de la
vie ! ». Qu’apportait-eUe en ses accents divins, déjà voilés par l’agonie, au malfaiteur crucifié près de lui, sinon la certitude
de la mort vaincue, et l’éblouissement du
Paradis ?
Voix du Bon Berger, nos âmes joyeuses accourent à ton appel. C’est toi qui
dissipes toutes les frayeurs, c'est toi qui
absous et qui pardonnes, toi qui appelles
les anges et qui chasses les démons, et si
un jour, ô divin Messager du Père, une
voix peut se faire entendre, des morts qui
dorment dans les tombes, quelle autre
sera-ce que la tienne ? Tes brebis connaissent ta voix. PUJL GoUNEIiE.
{Le Christianisme au XX^ siècle).
Le Réveil
Un efforG d’évangélisation
dans le Canton de Vaud.
Un peu partout on parle du Réveil ;
dans toutes les Eglises, des hommes, poussés par l’Esprit, se lèvent pour rendre
leur témoignage, pour faire appel à la repentance, à la conversioni; ça et là quelques chrétiens se sont uniis pour rendre
plus effîcaces, par une action méthodique,
ces appels venant du plus profond d’un
cœur renouvelé par la Grâce Divine.
On en parle, du Réveil, aussi au milieu
de nous : on l’invoque, on le prépare, supposons-nous. Préparer le Réveil ?... Quelqu’un pourrait trouver étrange cette expression, car nous avortô un peu l’habitude de le considérer comme un mouvement spontané, qui devrait se manifester,
tout-àrcoup, par grâce divine. En réalité
l’expérience chrétienne, l’histoire des différents mouvements qui ont abouti à un
Réveil, semblent nous prouver que si à la
base il y a toujours l’action du -Saint
Esprit, il n’en est pas moins vrai que
l’homme peut et doit préparer un terrain
favorable aux manifestations de l’îfeprit
Divin.
Ceux que nous aimons à appeler les
hommes 'du Réveil sont, tous et toujours,
à un différent degré peut-être, des prophètes, c’est-à-dire des hommes qui ont
reçu im appel d’En-Haïut, qui sentent par
là d’une façon poignante qu’fls sont ovuvriers avec Dieu; et ce prophétisme est
quelque chose de profondément individualiste, et qui se prête fort peu à être classifié, transformé en une méthode.
Mais si tout cela est indubitablement
vrai, il' est tout aussi certain que, si
chacun des innombrables soiMisant chrétiens doit entendre oet appel qui fera
de lui un témoin de la Bonne Nouvelle, il
faut le préparer, il faut le mivre.
Hélas ! que de réunions d’appel ont laissé
le temp^ qu’elles ont trouvé, parce que
elles n’ont été qu’une sorte de solo ; le pasteur ou l’évangéliste i>arlaient, les audi
t^rs écoutaient, et tout a fini là. Que
dè' monde est accouru souvent, dans> nos
V^ées, pour entendre la « parole impressive » de X. Y., « lé message entraînant »
de Y. Z., « l’appel irrésistible » de Z. Z...
.Que de bons, conseils n’ont-ils pas été
donnés, et le Réveil est toujours un beau...
siajet de conversation ou de discussion.
HS * *
nous souvient que, il y a quelque
teïnps de ceci, un prédiicateur, adressant
U» appel à la jeunesse, déclarait que le
liêveü a, à sa' base, un renouveau de vié
râleuse, dont idépend toute l’orientation
de notre vie. Quand il' fut parti, comme
c’était un oraiteur remarquable, on s’en
sosvint..., pour dire que sa « théorie »
était discutable, |car, affirmait-on, à la
du Réveü il y aurait un renouveau
de vie morale, dont dépend toute votre vie
religieoise.
^’aut-ü être « honnête » pour devenir
chrétien, ou faut-il être chrétien pour devenir « honnête » ? L’inversion des termés ne nous intéresse que jusqu’à un certain point, car, avec un peu... d’habileté,
on peut soutenir et diviser beaucoup de
choses, aujourd’hui ;! Mak ce qui est
grave, c’est lè fait même que cette diseu^ion puisse se ijoser ; « Le Réveil doit
êtçe ainsi...»], «Le Réveil doit se manifester sous cette forme».
Non, le Réveil est un phénomène spirituel complexe, qui dépend de la volonté
de l’homme, mais avant tout de la grâce de
Dieu, et qui ne nous permet aucune théorie, mais auquel nous pouvons contribuer
par notre prière, la conviction indispensable de tout Réveil.
La prière indivilduélle, jla réunion de
prière, sont les coflaboratrices, pour ainsi
dire, de l’œuvre de l’Esprit : inutfle de
s’attendre à un renouvellement de vie religieuse tant que nos réunions de prières
ne seront que les paroles du i)asteur ou
des discours nentrés !
Le Réveil', ainsi qu’il a été bien dit,
n’est pas «une émotion religieuse», une
manifestation impulsive du sentiment;, fl
est un acte volontaire de notre esprit qui,
rentré en soi-même, se repent, et change
de route ! iMais fl est aussi vrai que certaines émotions religieuses peuvent se
transformer en actes volontaires, si elles
trouveront un milieu .favorable à leur développement, si elles pourront se fortifier
au contact d’autres expériences. Et cette
atmosphère, rien, si ce n’est l'a prière,
la réunion de prière, ne peut la créer,
nous le savons tous; mais, quant à nos
réunions de prières, impitoyable thermomètre de la vie religieuse, inutüè de chercher la colonne de mercure beaucoup audessus de zéro ! Créer ' cette ambiance,
c’est le but que se proposent plusieurs
mouvements qui ont surgi dans les milieux protestants (la brigade de la Drôme, par exemple), et c’est le but que s’efforce d’atteindre, entre autres, l’Equipe
d’Evangélisation du Canton de Vaud.
Et tout d’abord, tandis que nous pensons souvent au Réveil comme à quelque
chose d’extra-ecclésiastique (pour certaines personnes, même, le mot est un synonime de anti-Eglise, de conventicules),
voici que l’Equipe se présente à nous
comme un mouvement d’Eglise, si je puis
ainsi m’e:^rimer : ses membres sont des
pasteurs de l’Eglise Nationale «qui travaillent en pleine harmonie» avec leurs
autorités ecclésiastiques.
L’œuvre de cette Equipe est des plus
intéressantes, aussi glanons-nous quelques
données dans une brochure ; « Un effort
d’Evangêlisaiion dans le Canton de Vaud »,
écrite par M. le pasteur F. Suhilia, un de
cœ vaillants Equipiers (un Vaudois du
Canton de Vaud, mais originaire d’Angrogne, et marié à une Vaudoise, petite-fille
du feu modénateur M. Charbonnier).
Les commencements furent modestes :
« Un billet, un bref appel adressé i>ar un
pasteur vaudois à ses collègues », en 1926 ;
la première retraite à Chexhres («deux
journées béniies d’étude et de prière»),,
groupa une vingtaine de pasteura qui,
« dans un élan de foi et d’espérance », décidèrent la création d’une Brigade ou
Equipe d’Eîvangélisation. Le but? Réveiller l’Eglise en réveillant les individus, en
apportant le seul message efficace : « Repentez-vous et vous convertissez... Le
Royaume de Dieu est proche».
Et depuis lors les Equipiers ont continué leur œuvre, dans un esprit de fidélité
absolue que manifeste extérieute
ment leur activité qui s’inspiire du désir
de réaliser pratiquement les enseignements bibliques, car, est-fl besoin de le
dire ?, la Bible devient l’autorité souveraine, la base inébranlable sur laquelle
l’Eqtiépe veut élever lentement son édifice spiritueL
Nous disons lentement, car les difficultés, les obstacles ne manquent pas : les
viefllés habitudes, les traditions consacrées, la méfiance, l’indifférence, la., timidité innée du bon Vaudois, entourent
les réunions d’appel d’une atmosphère
quelque peu sceptique, déprimante, bien
faite pour empêcher aux saintes, mafe encore hésitantes, résolutions de se déclarer^
Comment donc réagiir à cette ambiance ?
comment préparer l’appel, puisque la., timidité semble éloigner beaucoup de personnes de la prière, faite devant des frères ? M. le pasteur F. Subûia insiste beaucoup, en s’appuyant sur l'expérience de ses
campagnes, sur l’utilité des chapts. Des
cantiques bien choisis,, simples et prenants, enlevés par une assemblée entraînée par un chœur d’appel, contribuent à
préparer [le terrain ! Quelque personne
pourrait trouver cela un peu douteux;
mais, remarquez que l’expression chœur
d’appel présuppose une m:asæ ou un
groupe de chanteurs convertis, qui ne
chantent pas pour l’art, (mais pour la
gtoire de Jésus, quoique la .deuxième chose
n’exclue pas la première. Pensez à l’ambiance que pourrait créer dans chacune
de nos églises une trentaine, que dis-je,
une dixaine de chanteurs convertis, chantant du profond de leur cœur :
Viens, mon âme Te réclame....
Saint Esprit, viens dans nos âmes!...
et vous comprendrez jpourquoi, malgré
tous les progrès de nos Sociétés Chorales,
le chant dans nos Eglises ne contribue,
trop souvent, qu’à nous donner un sentiment de doidoureuse froideur. Des diœurs
dont les membres se réuniraient, avant
leurs exercices, dans la prière, fraternisant avec leur pasteur (« qui leur rappellera de quel esprit ü faut être animé pour
collaborer utilement à des réunions d’appel»), et dont ils deviendraient les coUar
borateurs... pela est impossible, et pourtant les Vaudois... du Canton de Vaud
l’ont fait.
Il n’y a pas une méthode du Réveü, disions-nous, mais des expériences. Une des
plus significatives ' est, certes, celle des
2
« cartes de 'décision ». Le principe sur lequel les revivalistes insistent est indiscutable : il faut « Uine piété virile, décidée,
loyale,», comme éicrit M. Subüia en insistant sur la décision, qui doit être ferme,
mûriie par la méiditation. Pas d’enthousiasmes qui ne dnrent que l’espace d’une conférence ou d’une méditation ; la cmte de
décision que le chrétien doit signer,
l^oblige à réfléchir, car ce n’est pas une
réponse immédiate que l’on exige de lui :
îl est même parfaitement libre de ne pas
signer et d’oublier la ooirie qu’il a prise
dans un moment d’émotion religieuse !
Car rimportanœ de cette carte de décision est, à notre avis, plus que dans la var
leur, relative, hélas ! d’une promesse écrite,
dans le fait qu'ele constitue ce que M. le
pasteur F. Suhüda décrit fort bien : « un
élan à une âme jusque là hésitante, timide », qui, par la force de cet engagement, donnera « une orientation ncur
velle» à sa vie, et, après avoir promis
de croire en Celui qui donne la force, et
la vie, trouvera la force de croire, jusqu’à
la mort, en Celui a qui elle a promis sa
vie !
M. le pasteur F. Subilia a écrit cette
brochure en pensant aux Vaudoiis du Canton de Vaud; mais son aPpel au Réveil,
son invocation à Celui (pd vit, qui vient,
placent t’oeuvre de l’Equipe ,dans un ordre
de pensée qui ne connaît ni barrières, ni
divisions, dans la « solidarité » chrétienne.
Oh(! que nous puissions nous sentir unis,
en Christ, dans la. prière :
Que ton règne vienne. o. l.
1^0 ^ 1^0
Quelques réflexions sur les mariages mixtes.
Leurs causes.
Il y a quelques mois, j’ai promis au«
lecteurs de l’Echo de reparler de ce sujet. Quelqu’un l’a fait, depuis, pour moi,
et mieux que moi. Mais le sujet est si
inrportant et inépuisable, que je me sens
poussé à l’examiner encore, d’une façon
pratique. Je n’espère pas que ces lignes
soient lues par ceux à qui je voudrais
m’adresser de préférence : les jeunes
gens en danger de commettre l’erreur
commise par beiaucoupde leurs aînés. Ils ne
lisent pas Y Echo (oh, la barbe!), ceux-ci,
et la jeunesse de tous les temps a fait
toujours bien peu de profit des conseils
des « anciens ».
De toute façon, il se pourrait que quelqu’un lise, par hasard, ces lignes et qu’elles le fassent réfléchir.
Je me diemianderai tout d’abord : pourquoi les mariages mixtes sont-ils si fréquents? Si nous arrivons à en trouver
la cause, nous serons sur le bon chemin
pour en trouver les remèdes, qui ont besoin de^ ’œuvre de tous : parents, éducateurs, amis, outre les intéressés. Les mariages mixtes sont-ils dûs à la légèreté
de nos jeunes gens ? Souvent, pas toujours. Beaucoup, sinon la plupart de ces
mariiages, sont conclus par des hommes
d’âge mûr. Fst-ce 'donc l’intérêt matériel
qui agit dans ce 'Cas ? Non plus. C’est plûr
tôt l’éloignement du milieu vaudois.
Chaque cas a, d’aiUeurs, ses raisons
d’être particulières, et ce sériait une vaine
fatigue que chercher à le classer. Il y a
toutefois des causes générales que nous
pouvons rechercher .dans œrtains côtés du
caractère vaudois et dans les coutumes de
notre i)euplé.
Depuis hiien longtemps on a perdu, chez
nous, l’habitude des mariages préparés
d’avance, avec l’approbation des parents,
si ce n’est par leur votonté directe. Jeunes hommes et jeunes filles font leur choix
librement, trop librement, peut-être, et
souvent à la légère. De peur de paraître
surannés, les parents se gardent d’intervenir, ne fût-ce que par des conseils,
quitte à blâmer ensuji'te, avec la sagesse
d’après! Ils s’abstiiennent de quelconque
intervention, même quand ils ont l’habitude de donuer des conseils pour le choix
d’un habit, d’un emploi, et que sajs-je
encore !
Quand léurs enfants accomplissent l’acte
le plus importait de leur existence, les
parents perdent toute leur autorité et la
confiance en eux-mêmes. On ne conçoit
pas, chez nous, ce qui arrive dans bien
des pays : les parents s’accordent entre
eux, en pesant bien la position sociale, la
fortune, etc...., souvent bien des années à
l’avance, et le mariage se fait comme s’il
ne regardait pas les principaux intéressés.
Si 'Ciela se faisait chez nous, il n’y aurait
pas de mariages mixtes, mais ü y aurait
a,ussi beaucoup de ménages malheureux.
Aussi, je me borne à conseiller aux parents vaudois une plus grande vigilance
sur leurs enfants, une surveiUiance plus
attentive sur leurs connaissances et compagnies.; je voudrais que leurs conseils
eussent une plus grande autorité, mais
jamais je ne pourrais conseiller, même
quand .cela serait possible, un retour à
des coutumes qui répugnent à notre
éducation moderne et à notre esprit
d’indépendance.
C’est j'ustement cet esprit, un des côtés
les plus beaux du caractère vaudois, qui
constitue scaivent la pierre d’achoppement
dans notre vie vaudoise.
Nous cherchons dans la vie conjugale
le bonheur plus que la convenance et nous
prenons notre bien où nous croyons qu’il
se. trouve. Voilà la clef ,du problème des
mariages mixtes.
Une histoire vraie.
Dans une grande ville vivaient, ü y a
un certain ¡nombre d’années, plusieurs
Vaudois ; étudiants, ou jeunes gens au
début de leur carrière, plus riches d’espérance que d’argent ; üs se réunissaient
assez régulièrement chez une riche famille
vaudoise, où rencontraient des jeunes
fiUes qui possédaient tous les charmes de
la personne et de l’esprit. Mais ces jeunes
fiU'es, vaudiqises ou évangéliques, étaient
riches. Si quelqu’un des susdit jeunes gens
éprouva jamais uai' sentiment de tendresse
au fond de son cœur à l’égard de l’une
ou de l’autre de ces jeunes flll'es, il le cacha hCToïquement ; peut-être eut-il peur
de voir repousser sa fiêre pauvreté. Par
excès de délicatesse, ceux qui voyaient
mieux qUe lui ne lui dirent jamais, ouvertement, ce que lui-même comprit plus
tard, qu’on l’aurait accueilli à bras ouverts.
Ceux d’entre ces jeunes Don Quitehotte
qui se marièrent ensuite, le firent en général .assez tard et épousèrent des catholiques, en suivant leur iniclinatiOn, non par
calcul. QuOîiqu’on en dise, l’homme ne devient calculateur en vieillissant, que lorsqu’il l’a été, du moins en germe, dans sa
jeunesse.
Mais ce qui est encore plus remarquable, c’est que plusieurs .de ces jeunes filles finirent par épouser, à leur tour, des
catholiques, qui n’eurent pas autant de
scrupules que ¡les vaudois, auxquels ils
étaient 'souvent bien inférieurs comme éducation, voire comme position sociale.
Voilà bien notre magmftque fierté vaudoise. Je conuafe peu la jeunesse vaudoise
d’aujourd’hui. Mais alors, cele de la génération des papas et des mamans d’aujourd’hui, prisait sa dignité plus que des
millions et les jeunes filles ne connaissaient guère l’art de pousser l’homme à
un pas qu’il est convenu que la femme ne
fasse pas la première.
Les mariages mixtes dont je parle furent, ceux du moins dont j’eii connaissance,
en général ¡heureux. Et cela parce que
Dieu eut pitié de ses enfants et ne leur
envoya pas de progéniture. Le chagrin de
ne pas avoir d’enfants fut pour eux peu
de chose, en proportion du terrible dilemme qui se présente #à un père ou à une
mère évangélique à l’égalrd .des enfants
nés d’un mariage mixte : ou trahir la foi
de nos pères en permettant que les Mifants soient élevés dans une religion que
nous icondamnons, ou manquer à une promesse qui, bien qu’en contradiction avec
notre conscience, ne cesse pour cela d’être
un engagement.
Que dire des transactions par lesquelles
les enfants deviennent en partie catholiques et en partie protestants ? Le résultait plus commun de cette sâtuation est l’indifférenoe religieuse, l’athéisine pratique,
qui s’installe dans ces f amilles et tranquille provisoirement les consciences.
Ces enfants seront, neuf fois sur dix,
de mauvais catholiques et d’abominables
protestants, prêts à changer de casaque
s’ds y gagnent quelque chose. M. E.
{A suivre).
Vivre en paix!
On parle beaucoup de paix, aujourd’hui,
autour de nous : de paix internationale,
économique, eoclésiiastique, etc.
Et, certes, vivre en paix avec tous les
homm'ss, a.-vec les citoyens d’une autre nation, d’une autre cionfession religieuse,
d’une autre race, est chose très difficie ;
mais vivre en paix avec nous-mêmes, avec
les membres dé notre famille, voilà, certes,
une des vertus chrétiennes les plus difficiles à pratiquer. N’eusslons-nous à faire
qu’avec des gens aimables, patients, sympathiques, nous finirions toujours par trouver un point de vue, des habitudes, des
manières qui nous déplaisent.
Mais Iss gens aimables sont si peu nombreux, dans le monde, s’il faut en juger
par la paix et la douceur qui régnent .dans
nos relations d’amitié, que nous pouvons.,
pour le moment, oublier !
!S H! *
Voici un brave .homme qui vous dira que,
par miour de la paix, il évite de rencore
trer telle d^entre ses connaissances, pajrce
qu’il a été insulté ¡par le passé, et ne
veut pas que la scène se répète, tandis
que maître X. vous assure qu'il faudrait
lui .décerner le priîx de la paix, car il passe
tous les jours sur tes pieds de son voisin
sans 1e « quereller » (et sans le saluer, il
est vrai, depuis certain jour où des poules
se sont permis de franchir un mur mitoyen) . Et que dire de dette bonne magna
qui est cajpable de rester, des heures durant, silencieuse, près d’une voisine qu’eUe
n’a pu éviter, car elle l’a vue trop tard,
après avoir franchi te seuil d’une amie ?
« Oh ! pour vivre en paix il faut bien se
taire ! », vous dira-t-eHe, convaincue d’être
presque un martyr !
C’est par amour de la paix que telle
jeune file écoutera en souriant les propos
grossiers d’un camarade, tes historiettes
malséantes des.-, amies, hadinalnt à tout
propos sur les plus graves sujets ; « Tous
n’ont pas l’étoffe d’un rude moraliste' et
l’on risque 'd|e paisser pour un type vieux
style ■; il faut' avoijr du savoir vivre, si l’on
veut vivre tranquille ».
C’est encore l’amour de la paix qui poussera un jaunie homme à s’abaisser moralement dans des compagnies dangereuses
qui réduiront d’erreur en erreur, de
chute en chute. « Que voutez-vous, c’est
cela : on a 'des amis qui vous invitent, qui
vous poussent, et, pour vivre en paix, il
faut bien boire un verre, etc., etc.(».
Et tes exemples pourraiient continuer à
l’infini, toujours avec quelques valriantes,
mais toujours aussi avec les mêmes caractéristiques génériates. Nous examinerons
deux seulement de ces dernières : lai demivertu du silence et l’adaptation au milieu,
qui, en réalité, ne sont que deux aspects
différents d’une même cause.
* * *
)
Mais il n’est pas tout, hâtons-nous de 1
te reconnaître. On se renferme dams un, ;
mutisme dédaigneux, pour vivre en paix ;
mais ce silence devient une: cause de trouble, car, avec 1e temps, on finit p.ar devoir
reconnaître que tout le tort n’était peut-'!
être pas 'du côté de notre prochain ; on finit ^
par comprendire qu’une entente serait pos- *
sibte, quand on a soif de la Paix ; mais le
süenoe a accumulé malentendus sur malenteindus, obstacles sur obstacles, et pour , t
vivre trainquiltement, on renonce à faire î
un premier pas, on continue à coudoyer
des visages sombnes, en affichant un sourire paisible qui cache un mécontentemient'l
intérieur inévitable.
Fuir un ennemi ou un adversaire, éviter
quelqu’un qui, nous semble-tnil, nous « veut
du mai», pour vivre en paix, c’est ce
qui arrive, souvent, mais est-ce l'a paix
chrétienne ?
B est bien vrai qu’il falut être deux interlocuteurs, pour qu’une querelle soit possible, et qu’il dépend toujours de nous qu’il
n’y ait qu’un .agresseur ; mais te silence
passif n’est pals la solution phrôtienne,
parce qu’ü n’implique pas nécessairement
la douceur du pardon. Nous nous taisons,
trop souvent, non pas parce que nous sommes convaincus d’avoir notre paîrt de tort,
ou poussés par tes préceptes du Christ,
mais simplement parce que nous sentons
que l’injure abrutit, et que nous ne vou^
Ions pas jKvrter atteinte à notre supério^
rité intellectuelle et morale. Preuve en soit
le ressentiment, qui igerme dans notre
cœur : bteæure inicurabte qui ne se manifeste pas à l’œil dé l’observateur superficiel', mais qui menace sérieusement notre
canactère, en te marquant au coin de
l’amertume, qui rend impossible la paix
véritable.
Le silence, disons-nous, est toutefois
quelque chose : aussi aurions-nous garde
de te méconnaîtrie : ü acquiert même une
valeur incalculable, car il démontre l’empire que nous exerçons sur nous-mêmes.
* «! *
Pour vivre en pmx, d’après l’acception I
commune 'du mot, il ,n’y a qu’à éviter de
laisser parler trop fort sa conscience, c’est ;
claijr ; et ce que nous avons appelé l’es-*
prit d’adaptation au rail'teu, n’est que sa
manifestation la plus apparente.
Il y aurait bien quelque chose à dirq,
sur ces fameux amis et amies ; on pourrait
bien se demabder, et demander, si des
personnes qui vous conseillent te mal. quL
vous enseignent à jouer, à danser, à vous
farder, et VO'US donnent l’exemple d’un
sans-gêne déplorable, d’un esprit d’émancipatioin qui aboutira trop souvent à l’immoralité, ont 1e droit d’être honorées de
ce nom, de ce titre: d’ami. Mais, glissons...
Pour vivre m paix dans te monde, maintenir de bons rapports avec lés amis, les
connaissances, il faut, nous dit-on, renoncer à quelque chose, taire ce qui pourrait
attirer sur nous l’attention d’autrui.
Renoncer à quelque chose, voilà une
belle phrase |: mate est-ce en réalité un acte
de renoncement qu’accomplit tel jeuine
homme, lorsqu’il s’en va.' jouer aux boutes
et se promener, parlant fort, riant bêtement, à l’heure du culte, avec ses camarades, pour... la paix avec ses amis ?
Ah ! qu’il est facile de renoncer à tout
ce qui exige de nous quelques ]>etits sacrifices ; quel auxiliaire puissant n’est paSi
pour notre lâicheté, le désir de vivre cii
paixj! Compromissions avouées et inavouées, infiidélités grandes et petites, péchés mignons et péchés honteux', rancune
qui s’héritent de père en fils, antipathie
qui devient haine et mépris, irréligion ©t
incrédulité..., te .désir de vivre en paix éatraîne tout cela, en l’excusant.
!!: 3: *
Le monde veut vivre en paix, et tes querelles, les rivalités troublent les plus petits villages ; c’est clair encore, car pour
jouir de la paix de Jésus, loi seule paix absolue, il faut a'voiiir le œUrage de lutter,
de rouffrir, die dénoncer te péché et l’hÿpocrteie, notre péché et notre hypocrisie;
Je vous donne MA Paix, a dit Jésus!
mate les hommes préfèrent trop souveîit
vivre en paix, quittes à geindre, dès quê
leur pénible existence est troublée par
l’orage. g. c.
Institut Féminin Vaudois.
Si 'te nom de notre Institut de Vallecrm
sia, .dirigé par M. te pasteur D. Pons, es!
assez connu parmi nous, ce qu’il représente
en réalité. Test peut-être un peu moins.
Cette œuvre fut commencée, ainsi que
nous l’apprend un griaqieux opuscule enrfr
chi de magnifiques iiHustraitions, qui not®
donnent une idée... visible de la vie de
Tlnstitut, par Mrs. L. A. A. Boyce,
1866. Ce fut tout d’abord une école, «9*suite une bâtisse comprenant une école ^
un atelier oh les garçons pouvaient dp"
prendre les différents métiers, tandis
l’on préparait les jeunes flües pour eà
faire des institutrices ou des personnes de
service. Plus tard, les garçons furent trWS®férés à l’Institut Gould, et Tlnstitut Sd'
cueillit uniquement les orphelines.
En 1891, à la mort de la fondatrice, TeW^
vre passa à TEgliæ Vaudoise. Dépourvu
de tout fonds de dotati'on, Tlnstitut FéBi"
nin Vaudois de VuUecrosia n'est soutens
que par les contributions volontairês
amis ; ils ont été fidèles par le passé, pWi^*
que l’œuvre a pu‘progresser ; mais
üest
!t-¡:
-•H
'I
3
A
nécessíiire qiu’ñ en surgisse de nouveaux
pour que tout ce petit monde d’orphelines,
que nous voyons, souriantes, entourer leurs
Directeurs, travailler dans la salle de couture ou de repassage, s’^ajyer dans la
dactyibgraphie, et dans la broderie, puissent avoir les moyens de se développer
physiquement, moralement, et surtout sjnritueïlemmt, car c’est la le but de l’œuvre.
g.
t ..
CHRONIQUE VAUDOISE.
ANGROGNE. Le 17 févr,ier a été une
journée idéale à tous les égatds.
Les élèves vaudo;is des écoles de cette
commune (excepté Priadutour) ont été
appelés, le matin, par le roulement du
tambour, et les petits cortèges se sont
unis en un seul non loin du Vëngie, et
ce grand cortège s’est arreté au centre
du chef-lieu pour chanter quelques caîiti,ques patriotiques. A l'heure indiquée tout
ce petit monde était placé dans le temple avec une assemblée assez nombreuse
d’assistants.
Après la courte allocution du Pasteur
(qui, dans cette circonstance, a toujours
soin de rappeler aux présents les membres épars de cette paroisse), lé programme, tout juste assez nourri pour satisfaire l’assemblée, s’est très bien déroulé.
Ici nous devons exprimer notre reconnaissance au corps enseignant vaudois qui
a préparé les récitations et les chants alvec
le plus grand .dévouement. La Société Chorale a aussi apporté son concours, et nous
l’en reraerciioins.
A midi, avec à la tête M. le Podestat,
plus d’une , cinquantaine de convives se
trouvent réunis pour un modeste repas
abondamment servi par Faubergiste du
« Pomcjdoro ». Au dessert, le Pasteur donne
la bienvenue à M. le Podestat et à quelques autres convives venus de l’extrémité
d’Angrogne, de La Tour et de Saint-Jean.
Il présente aussii les félicitations à M. Jean
Pons (Pons) qui vient d'être nommé che^valipr de la couronne d’Italie. Les applaudissements insistants qui ont accueilli ces
paroles ont prouvé au néo-chevalier combien tous se réjouissent avec lui. M. le
Podestat nous entretient ensuite de son
administration de la Commune et ü est
aussi vivement applattdi, bien qu’il ne
nous annonce paS encore la suppression
des taxes. Ensuite les Chorales présentes,
dont plusieurs (membres arrivent après
dîner, chantent avec un entUain magnifique ides cantiques religieux, patriotiques
et autres. Un convive, qui est dans sa 78“
année, chante une belle ancienne chanson
vaudoise. Nous serions si contents si les
chansons de ce genre éta,ient cultivées
parmi nous. Il y a aussi eu des applaudissements et des vivats pour S. M. le Roi,
pour S. A. le Prince royal, pour le Duce
et pour le Podestat, ainsi que pour la Elirectrifce de la Société Chorale, qui a envoyé de Bobi ses salutations aux Sociétés
et à,tous les convives. Quelqu’un propose
de lui envoyer un souhait signé par tous :
ce qui est fait sur le champ.
— Le 27 février, dans l’après-midi, au
milieu de la neige qui tombait à gros flocons, nous avons eu les funérailles de M.m,e
Madeleine Bemech, sœur ,de M. Ite prof. Daniel Benech, et mère de M. Ruben Beîtalot, du Banco Ronut^ Cette sœur, qui
s’était transférée à La Tour après le décès de son mari et qui a -été l’objet des
soins de la famille de son fils, avait demandé à celui-ci d’être inhumée à côté
des restes mortels de son mari. Malgré le
temps tout à fait contraire, un nombreux
cortège est arrivé jusqu’à Saint-Laurent.
A tous les membres de cette famiUe en
deuü, nous renouvelofts toute notre sympathie chrétienne.
■— Dimanche, 28 février, nous avons eu
la visite d’église. Le soir de la veille, le
président de la Oommissiion de District,
M. Louis Marauda, vice-modérateur, n’a
Pas reculé devant le devoir qu’ü s’était
imposé d’arriver joïKïu’à Pradutour. Le
temps étajit vraimeffit contraire et la route
oiauvaise, aussi nous souhaitons d’autant
plus cordialement que cette visite ait été
en bénédictilan pour les habitants de ce
quartier.
Le dimanche mattîn, le vice-président de
la Commission de District, M. le prof. Gino
Costabel, est aussi arrivé pour se joindre
à M. Marauda, qui a présidé l’école du
dimanche de Saint-Laurent et le culte au
temple, à 10 h. 30. A cause des routes plei’nes de neige, l’aæemblée a encore été bien
moins nombreuse que d’habitude. Tout le
monde s’œt arreté pour la visite. M. Cbstabel a fonctionné comme secrétaire de
l’assemblée et il a exhorté le monde à la
régularité des cuites. L’après-midi, a,u
Serre, ü y a une assemblée bien ¡nombreuse. M. i6fej*auda parle encore sur la
prière et M. Costabel donne quelques illustrations frappantes de prière et de
soumission à la volpnté de Dieu. Nous renouvelons nos ¡remerciements chaleureux
à MM. le Président et le Vice-Président
de la CommisBliion de District, et nous demandons à Dieu qu’il' rende efficace pour
nous tous leurs paroles de foi et de vie.
p. G.
FLORENCE. Voici de nouveaiu quelques
nouvelles qui pourront, j’espère, intéresser les lecteurs de l’Echo:
Parmi les cotnférences données à FA. C.
D. G., je ne mentionnerai que celle du
doct. H. Meynier, sur Léon X, d’après un
historien catholique (Pastor), ceUè du
prof. Silvio Pons, sur la reUgion de Gandhi, et les trois données ces dernières semaines par Ife prof. G. Luzzi, sur la Bible : « Il L&bro dei librï nei suai manoscritM - neïïe sue traduziom - e attraverso
le rovme di tempi remoti». Malgré le
mauvais temps (pluie, neige ou vent), la
grande salle de Via Magenta et même encore les salles contiguës étaient insuffisantes pour accueilir un peu commodément
le public très vanié, mais toujours distingué, et évidemment intéressé par les magnifiques projections et par la parole entraînante de l’orateur.
— Tout dernièrement nous alvons eu le
plaisir d’écouter M. le chevalier Attèo Del
Sere, membre de notre Eglise, qui a parlé
de l’histoire de la Dalmatie. phg.
LA TOUR. Dimanche dernier, aux premières heures du jour, M. Odouard JaUa,
pasteur émérite, fut rappelé par Dieu. Il
avait 77 ains;. La mialadlie le terrassa dans
quelques semaines et vainquit une constitution physique qui, nous espérions, aurait
encore pu résister. Entouré par les soins
affectueux de ses bilen-aimés, il attendît
la fin avec la sérénité que donne la foi et
puis il s’endormit dans le Seigneur.
Le service funèbre eut lieu mardi, au
temple, qui était bondé. C’étaient les « frères et les sœurs » qui s’étaient donné rendez-vous dans la miairon de Dieu pour exprimer aux membres souffrants l’affectueuse sympathie qui devient vivante et
active quand le mialheur nous visite ; surtout pour prier avec et pour ceux qui ont
par dessus tout besoin des consolations éternelles, que le divin Consolateur seul peut
donner.
La présence de si nombreux amis et collègues, des 'délégations des Associations localtes et surtout de la faimüle paroissiale,
ont dit aux chers affligés toute l’affection
dont ils sont entourés dans leur grande
épreuve.
Le culte fut fait par le Pasteur de la
paroisse. Soknnèb dans leur simplicité,
nos services funèbres sont bipnfiaiisants
pour tous et causent une forte impression
dans F âme de ceux surtout qui sont étrangers à nos mlilieux évangéliques. M Marauda, vice-modérateur, parla au nom des
Collègues Pasteurs, et M. Gardiol, pasteur
émérite, termina pan une fervente prière.
Un court service liturgique eut lieu encore au cimetière.
Nous renouvelons à M.me JaRa, et à ses
enfants, ainsi qu’aux i)arents, l’expression
de la fpatemelb sympathie de toute la
« famille».
NEW-YORK. Le Rlapport financier pour
1931 de l’Eglise VaudcAse (indépendante)
de cette viHe vient de paraître. Nous en
transcrivons, pour les lecteuis de l’Echo,
tout un paragraphe, si M. le Directeur
veut bien nous le permettre.
« Comment iix)urrions-nous commencer
notre Rapport sans falire allusion à la crise
économique dont nos ¡membres d’Eglise,
comipe tout le monde, souffrent depuis
pins de deux ans ? Elle n’a pas diminué
au cours de 1931. Pour nombre d’entre ,
eux elle s’est même accentuée de façon
à leur créer de vives préoccupations. Ife
ne sont pas rares, parmi nous, ceux qxzi
non seulement n’ont pas réussi à nouer
les deux bouts, mais qui ont dû — en partie et même entièrement — vivre de leurs
vieilles épargnes!
« Rien d’étonnant que, vers la fin de Fannée, nous nous soyons trouvés en présence
d’un déficit considérable. Mais nous nous
Sommes fermiement proposés de le combler ; et, avec l’aide de Dieu, nous y avons
réussi.
«C’est dire que la modeste somme que
nous avions pu mettre de côté en des
temps meilleurs reste intacte. Nous avions
mêtïte pu boucler nos comptes avec un excédent de $ 17,20. Gest ainsi que notre
fond de réserve, si on peut l’appeler de
ce .nom, s’élève; aujourd’hui à $ 3.942,56.
« Nos recettes pour lès besoins courants
de l’Œuvre donnent un total de $ 3.624,42.
Si on y ajoute $ 1.785,90 que nos frères
du Greater New-Yorh ont versés (en 1931)
au Trésorier de notre Comité « Miaison des
Vaudois » on arrive à $ 5.410,32.
«A signaler aussi le fait que, malgré
tout, notre Eglise, fidèlè à ses traditions,
a contribué, ou pour mieux dire ses membres, personnellement, ont contribué $ l'80
pour des Œuvres (philanthropiques, miissionnaires) qui ne dépendent pas d’ellè.
« Nous ne pouvons cependant pas nous
empêcher de faiire remarquer que s’il nous
a été donné, même cette année, de couvrir nos dépenses, c’est parce que ceux
d’entre noijs qui ont le plus à cœur l’Œuvre, et qui le montrent de toutes manières, surtout par leur assiduité aux cultes, ont tenu bon, et dans plus d’un cas,
ont thème fait un effort spécial relativement au passé. Il est regrettable que d’autres, qui Sans doute auraient pu faire
beaucoup miieux qu’ils n’ont fait, n’aient
pas compris... leur privilège à cet égard.
« Mais enfin, dates l’ensemble, le résultat obtenu est certainement réjouissant.
Nous en bénissons Dieu et tous ceux
qui se sont laissés inspirer de Lui».
Rep.
RICLARET. Ditnanehe, dans l’aprèsmidi, sur l'a plaice de l’ancien temple de
Vîllesèche, un nombre assez grand de
personnes, venues ,de divers quartiers de
la paroisse et du Pomaret, se pressaient
autour d’une petite table où l’on distribuait les biUiets d’entrée pour assister à
une matinée que quelques membres de nos
Unions danmailent au public, dans le temple même, qui n’est plus dédié au culte.
Il s’agissait d'interpréter la comédie:
« La gerla di papà Martin ». Les acteurs :
M.Ues Massel Emma, Malanot Henriette,
Vigliehno Emma ; MM. Peyronei Efniile,
Griü Ernest, VigRehno Armatedo, Clôt
Emile, Clôt Ernest, Tron Phüippe, Bounous Frôdérie, ont fait de jleur mieux
pour satisfaire le public et d n’est pas à
douter qu’ils y aient réussi, car les applaudissements n’ont pas manqué.
Après venait une saynète : « Notte piovosa», récitée avec entrain, et quelques
chants.
Nous remercions ces Unionistes qui, surmontant plusieurs difficultés, nous ont procuré ces heures de vraie jouissance.
Un spectateur.
A. C. D. G.
Un Convegno Unioniste aura lieu à
Prali, dimanche 13 courant, avec le programme suivant : rendez-vous aux Ghigou, à 9 heures ; iconoeurs de sky, de 9 h. 30
à 11 heures ; culte au temple ; dîner (prix
L. 7) ; 14 heures : réunion et distribution
des prix. Le Comité offre aux Unionistes un
gîte pour la nuit du samedi au dimanche
(s’adresser au pasteur M. Coïsson). Tous
les Unionistes des Vallées sont cordialement invités à y prendre patrt. (Automobiles depuis La Tour : idépart à 5 heures ;
s’inscrire à la librairie Hugon).
SOCIÉTÉ O'HISTOIRE VAUDOISE.
Collectes des Eglises Vaudhises, du 17
février, en faveur de la Société : Maod,
L. 27 - Prali, 30 - La Tour, 112,75 - Milaîi,
S. Giovanni in Conca, 133 - Paierme, 50 Villesêche, 25 - Riesi, 19 - Grotte, 10 - Rio
Marina, 25 - Brescia, 28 - Biella, 15 - Çerignola, 10 - Siena, 130 - Catane, 35 - Rodoret, 24 - Turin, 200 - An^ogne, 50 - Prar
rustin, 50 - Bari, 14 - Piombino, 5 - Livorno, 83 - Vaülecrosia, 42 - Pisa, 15,60 Genova, 57. {A suivre).
O*
FEDERAZIONE GIOVANILE VALDESE
Groppo Calabro-Sicolo.
Comunicato. Le 'undici Unioni Giovanili
Valdesi di questo gruppo lavorano con intenso zelo. Alcune proseguendo nel loro
ritmo regolane oammiinano sicure in maniera ascensionale ; una sola batte il passo,
ma speriamo per poco ancora, perchè a
giovani Valdesi è permesso fermarsi solo
per alcuni listanti, per poi riprendere coraggiosamente e frate,mámente l’ascesa
verso l’Alto.
Lavoro benedetto quello del’U. G. V. di
Riesi, dove la gioventù asseconda maravìgliosaimente il Pastore neRa marda che
non vuole conoscere soste.
A Pachino, a' Reggio Calabria,, a Grotte,
a Roochenere, a Messina si hanno delle
riunioni buone, con studi religiosi e altre
attività culturali, e qu^to è indice di reale
progresso.
Il Gomitato di Gruppo, regolarmente costituito, si mantiene in comunione fraterna con tutte le Unioni Giovanili Val'desi, e cerca di mantenere strette le relazioni tra Unione e Unione.
Il Signore benedica il nostro lavoro.
Setffredo Colucci
Capogruppo Calabro-Sioulo.
Bulletin de la Commission de FHistoire
des Eglises Wallonnes. *
Ce numd’o contient une intéressante
étude de M. le pasteur A. AHard, modérateur des Eglises Wallonnes, sur «Un
grand et fidèle Huguenot, Agrippa d’Aubigné », et quelques documents inédits relatifs à Marie Duroind et à Paul Rabaut.
M.me CLARA JALLA et ses enfants,
vivement émus des nomJbreux témoignor
ges de sympathie et de solidarité chrétienne reçus à l’occaSon du départ de
leur bien-aimé mari et père
EDOUARD JALLA
pasteur
eocpriment leur profonde reconnaissance à
toutes les personnes qui ont pris part à
leur grande douleur.
Institutions Hospitalières Vando<ses.
Dons reçus pendant le mois de février 1932.
HOPITAUX.
M.rtves et M.rs : M. et M.me Théophile Malan, La Tour, en souvenir de M. Barthélemy
Revel, L. 100 Adeline Selli, Rome, 30 - EÙ
Jahier, pasteur émérite, La Tour, 25 - Caroline
Pontana-Roux, Milan, 2:iour l’Hôpital de La
Tour, 200 - Id., Id., pour l’Hôpital du Pomaret, 200 - Robert Revel, Luiserne Saint-Jean,
500 - M.me Clu-Lstenson, La Tour, 10 - Henri
Pascal, pasteur émérite, Turin, 2.5 — En souvenir de M. J. P. Vinay: Mathieu Théophile et
Louise, La Tour, 20 - Mathieu Anita, Id., 20 Mathieu Geraldo, Id., 20 - "Viuay Alexandre,
Id., 10 - Vinay Henriette, Id., Ì0 - Bleynat
Amandine, Id., 10. Total L. 1180,—
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