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Soixante-sixième année - Anno IX*.
28 Novembre 1930
N» 45
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deux Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Par aa
L. 10,—
» 24,—
» 22,—
Poor 6 mots
6,
12.
On s'abonne: à TorrePellice, an Bureau d’Administration de VEcho
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
.S’adresser: pour la Rédaction, à M. le Prof. Gitîo Costabel - Le Collège Torre Pelliee — pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud,
N“ 31 - Torre Pelliee.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du iournal.
Tous les changements d’adresses coûtent 50 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
m \
vu Le numéro: 25 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables...,, dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
0:
Circulaire de la Commission du Chant Sacré
Aux Pasteurs, eux Chorales et aux Ecoles du Dimanche.
Le programme d’étude que la Commission, propose mx Chorales pour l’armée ecclésiastique 1930-31 est fort simple. Ce
sont les cantiques suivoints de nos différents recueils, qm seront exécutés à l’occasion des Fêtes’ de chant du printemps
prochain.
CHORALES.
Recueil Français, N. 18, 93, 225, 269, 296 ;
Innario, N. 39, 87, 191.
ECOLES DU DIMANCHE.
Recueil Français, N. 39, 223, 248, 254 ;
Innario, N. 112, 279.
îlî ^ ^
Le critérium qui a guidé notre choix est
simple et clair: utiliser le travail avec le
2jlus d’efficacité, c’est à dire avoir des cantiques adaptés, sort par la musique, soit par
les paroles, aux communes exigences du
cidte. Ne pouvant obérer, pour le moment, tim connaissance générale de tous
les cantiques de nos requeils, tout le
ijiande est cr même de comprendre l’importance cpiil y a à ce que toutes les
Chorales de nos paroisses connaissent les
mêmes cantiques.
Nos Choralets et nos Ecoles du dimaniche
ont ctémonirê, 'pendant Vannée qui vient
‘de s’écouler, nnia sérieuse et intelligente
activité, illuminée par de belles et élevées
satisfactions artistiques, et plus encore
par le sentiment, vif et profond, du. de
de celui qui sent de travailler pour le progrès, dans ces temps de progrès, de la vie
spirituelle et de l’édification du culte.
Merci donc à toutes nos Chorales et à
nos Ecoles du dimanche, sans exception,
pour leur multiple et bénie activité. Et
merci à leurs braves Directeurs qui —
nous sommes heureux de le dire — dans
la quasi totalité, tout en déployant une
activité intense et désintéressée, ont démontré un esprit noble et serein m sein
de leurs Chorales, et une bonne harmonie
avec leurs Consistoires et leurs Pasteurs.
Nom rappelons, s’il le faut encore, qm le
Directeur donne son généreux service à la
préparation des Chorales, tout en laîssamt
aux soins du Pasteur et du Consistoire de
s’en servir de la manière • qu’ils jugent
convenable. ^
La Commission se rendra, pour le Di'inanche du chant, da'ns différentes paroisses et visitera aussi quelques Chorales.
Elle offre, à qui le désire, des textes de
chœurs pour solennités religieuses, et promet son aide directe à quelconque activité musicale, vocale et instrumentale, qui
se formerait au, sein des paroisses.
Agréez nos meilleurs vœux pour une activîtê^ bê'me et ms Mutations chréti&rgnes..
Les membres de la Commission :
Adolfo Tron, président
Eu Long
Luigi Marauda
Guido Miegge
Luigi Rostagno..
voir envers leur propre Eglise et par la joie
POUB U VIE INTtBIEUBE
L'Autorité Suprême.
L’Etemel me conduit...
Ps. XXIII.
Nos contemporains réclament dés autorités... nos contemporains dema:n<ieinit à
être çonjduits. Dans tous les domaines,
mais dans le rlcmaine religieux tout
partioulièrement. ,
Parmi toutes les causes qui ont contribué à exacerber ce désir violent *de tur
telle, .je discerne et je retiens d’abord la
paresse intellectuelle. Autour de nous l’on
n’aime plus à penser, et l’on n’a plus le
temps de penser ; l’on n’aspire plus à
chercher la vérité avec son intelligence ;
I on attend qp’une autorité nous la présente toute prête et l’on se garde bien
de prier ceux qu’une tradition nous^ésigne comme ses porteurs authentiques,
d’exhiber leurs titres.
Ils parlent fort et net : cela suffit pour
qu’ils deviennent les bergers d’âmes qui
veulent bien se grouper iiour adorer et
pour croire, pourvu que leur effort iînitel' lectuel soit réduit au minimum.
Et malheureusement aussi leur effort
moral. Car elles demandent à être conduites par des chemins faciles, « auprès
des eaux calmes » ; elles désirent être en .
règle avec Dieu, sains souffrance, sans rup. ture douloureuse avec un passé miauva’S,
3Bins changement rie «conduite», et at^^®wdent qu’une autorité supérieure les
iiirie dans cette besogne d’accommodtemeîit.
là ‘le succès des autorités religieuses
qui prennent le soin de conduire les âmes
à Dieu avec tous les ménagements possibles et qui, en fait, se substituent au
*Dieu Vivant;
« « *
Ali ! certes ! tout homme est entre les
mains du Maître de l’ünivers qui le conduit où bon lui semble. Mais il ne suffit
pas d’affirmér ainsi la maîtrise de Dieu
pour que notre besoin d’autorité soit satisfait ; il faut que nous sentions vraiment
l’action divine s’exercer sur nous ; il faut
qu’elle perde son caractère « naturel »
pour revêtir un caractère « moral », ■ c’est
à dire « personnel ». Car Dieu ne nous entraîne pas dans son tourbillon comme up
torrent entraîne, en raison des lois physiques, ’indistinctement, le brin de paille
ou l’arbre centenaire. Dieu nous conduit
en éducateur qui respecte la liberté de son
enfant tout en proportionnaint les tâches
et les épreuves à sa force.
Mais la piété seule nous permet de nous
dégager de la masse confuse qui marche
comme au hasard vers sa destinée ; elle
nous met en contact avec l’Autorité Suprême et nous fait entrer en rapport avec
elle. Nous ne savons point pour cela le
pourquoi de certains évènements doulou^
reux, mais nous sommes ’ persuadés de
l’Amour de Celui qui nous éprouve.
Comme le dit le Plsalmiste : « sa houlette et son bâton nous rassurent... ».
Ah ! certes, il est plus facile 4’être dévot que d^être pieux, de remettre sa vie
entre les mains d’un prêtre qu’entre les
mains de Dieu. Car la piété demandé une
éducation souvent longue, la vie spirituelle où l’on prend conscience de Tacticn
divine-est faite d’efforts et d’écheœ comme
de joies et de victoires... Mais aussi quel
repœ, quelle assurance, quelle paix de
pouvoir reconnaître, saluer l’Autorité Suprême, de s’y soumettre avec amour et
de redire dans la tristesse et dans la joie :
« Dieu me conduit. Sa main a pris ma
main. Il me conduit dans les ténèbres
comme dans la lumière ; je ne vis plus au
hasard, mais je suis la règle de conduite
qu’II m’a donnée et quand, par mes propres moyens, je n’y puis arriver, Il m’aide
par sa grâce puissante. Il me conduit ainsi
à travers la vie terrestre en ouvrant devant moi les horizons infinis et en me
révélant, à mesure que je le suis plus
fidèlement, les secrets de la Vie éternelle
idahis le rayonnemefit de laquelle II
me permet de vivre dès aujourd’hui... en
attendant l’heure où son Pouvoir Suprême
m’en ouvrira les portes. Ainsi de la vie
qjii passe, Il me conduit à la vie qui
demeure...». {Evangile et Liberté).
Nous recevons:
le dimanehe de la paix.
Le Comité Central de VAlliance Mondiale pour l’Amitié internationale par les
Eglises, dans sa séance du mois d’août,
apr^ un rapport très complet ide M, le
prof. Siegmtumd Schultze sur ce sujet, a
décidé d’inviter toutes les Eglises, d!anS
tous les pays; à célébrer le Dimanche de
la Paix, le deuxième dimanche de l’Avent.
Nous avons accueilli avec joie cette proposition et c’est avec un isentimieint de sympathie fraternelle que nous exhortoiiB tous
les Pasteurs de toutes les Eglises Evangéliques d’Italie, à bien vouloir consacrer un
des cultes de dimanche 7 décembre à la
proclamation des principes chrétiens de
l’amour et de la paix parmi les peuples.
Cette élévation des esprits dans la méditation et cette union dés cœurs dans la
prière, faites par l’inspiration ^et au nom
de Celui qui est venu sur la. terre pour
apporter consolation, Salut et paix à toute
l’humanité, ne pourront être qu’une
source de forces et de bénédictions.
Dans cette occasion nous recommiaindons
vivement la diffusion de l’excellent opuscule Pace in terra, qui a été très apprécié,
même à l’étranger. MM. les Pasteurs sont
priés d’envoyer, le plus tôt possible, les
commandes, à titre de dépôt, à M. le pasteur Paride Fava {Via Coppelle, 28 Roma), dans la quantité qu’ils jugeront
nécessaire, et d’en organiser la vente (L. 1
l’exemplaire), dimanche 7 décembre.
Efforçons-nous, de toute manière, de démontrer au monde que l’on peut aimer
sincèremeint et loyalement sa patrie, tout
en rœtant fermement fidèle à cet Evangile étemel qui, noni seulement ne connait
pas de distinctions de langage et de nationalité, mais qui montre dans chaque homme un frère, fils du même Père, aimé et
racheté par le même Sauveur.
Pour le Comité Italien :
Ernesto Comba, président.
A. O. D. G.
On nous prie d’annoncer que toute communioation concernant les Unions devra
être envoyée uniquement au prof. Attilio
J'alla, car M. le pasteur Guido Comba, président du Comité du Groupe Piémont, a
d^né sa démission.
Ciint se formi les lépendes
ou
Pourquoi quoiqu'un qui Était rictie, ne l’est plust
Toutes les personnes qui s’occupent
quelque peu de ce qu’on appelle « folklore », s’accordent à déclarer que, même
dans les contes les plus fantastiques, même
dans les chansons les plus remanesques, il
y a toujours un fond de vérité. Seulement,
vous dlit-on, le peuple confond les temps,
brouille les* dates, transporte,., par exemple, dans l’an 1830, ce qui Se rapporte au
1730 ! Suivre la transformation d’uln fait
historique en lép-ende, voir comment ou
est arrivé à dés conclusions fabuleuses
parce que un mot n’est plus compris dans
sa véritable acception, c’est une étudé fort
intéressante.
C’est une prémice que nous vous offrons,
très chers lecteurs, car vous ne trouverez
pas cette légende dans le recueil de notre
historien et collaborateur, M. le prof. J.
Jalla. Et pourtant c’est la plus légendaire
de toutes les légendes !
Le Refuge est riche ; quel son agréable
ont ces trois mots !
Comme tout journaliste qui se respecte,
avant ¡d’arriver à cette cdnclusion, nous
avons fait une enquête préalable et nous
avons voulu savoir en quoi consistait le
fond de vérité de la légende.
Et aujourd’hui nous voulons crier notre
joie d’Iavoir constaté, personnellement, que
si le Refuge n’est pas riche, il est unie
source de richease ! Je dis le Refuge et
tout le monde a compris ; c’est le refuge
par excellence, l’abri où tous les malheureux vont se réfugier quand les hôpitaux
ne peuvent plus les accueillir ; c’ast la
maison bâtie sur le roc, où l’cn ne demande pas à l’invalidé : « Quelle est ta
religion ? », mais où l’on répète : « Soyez
les bienvenus ». Le Refuge, disait un malade qui ne voulait pas s’y laisser transporter : « ...mais c’est un lieu où il n’y a
plus de joie, ni d’espérance, puisque c’est
uln Refuge, et là-haut il :n’y a qu’à se préparer à mourjr ».
Or, voici, notre Refuge n’est rien de
cela : ce n’œt pas un ho.spice où Ton Hasardé les vieillards. C’est une vaste bâtiisse
(je dis vaste, mais la Commission des Institutions Hospitalières Vaudoise doit refuser, dans toutes ses séances, bon nom■bre de demandes, car les lits mia,nquent),
ensoleillée, entourée de prés' et d’un jardin potager où le brave Auguste qui le
cultive, avec l’aide de quelques «vieux»
de bonne volonté, voudraÿ que la 'neige
et le gel ne viennent jamais, et que ccurges et pommes de terre fleurissent toute
Tannée.
Et la sérénité de la nature influe sur
le caractère dés infirmes. Oh ! certes, une
■visite au Refuge « Roi Charles-AlbeTt », à
Saint-Jean, n’est pas ¡de celles qui S’oublient facilement, car ce sont de sérieuses
et profondes leçons que vous y recevez :
une leçon de sérénité, de reconnaissance.
Vous y montez, Tâme troublée par les
quotidiennes querelles qui aigrissent votre existence ; vous pensez aux difficultés
de votre travail ; à l’ennui d’une journée
de dimanche que vous ne Savez comment
passer; vous trouvez que votre voisin a
« tous les bonheurs » et que vous êtes persécutés par la matochance. Or, voici Sœur
Alice qui vous dit : « Juliette, je Tai trou-
2
1
vée ici, qiuiand je suiis ven'ue ; c’était alors
uine gamine » ; et maàîitenanlt elle a 31 ans,
invalide à 4, après.la méningite! Voici
une brave « magna » de Eora <ïui fait
tourner son vieux rouet ; elle a 80 ans,
ele est toute voûtée, mais prête encore à
faire marcher son rouiet penniant de nombreuses années. Et là, tout près, une malade qui gémit toujours. Sans que rien ûe
puisse calmer sa pliiinte inconsciente, tarir
dis qu’une pauvre sourde-muette va prêter son aide à la Sceur pour habiUer une
malade que deux personnes, avec beaucoup
d’efforts, peuvent à peine soutenir diu lit
à la chaise longue!
Oui ! On a raison de dire que le Refuge
est une source de bénédictions : quel trésor, quel legs pourrait avoir la valeur de
cet humble don qué fit une mouranite, en
se privant d’un xretit objet précieux, pourlaisser après eUe une modeste fleur au Refuge ? Et c’est dans la chápele, où M. Cardiol, tous les dimanches, va consoler, exhorter, fortifier, et qui vous rappelé vaguement les voûtes de quelque massif
édifice du moyen âge, que l’on comprend
le fond de vérité de la légende ; le Refuge
n’a ni or ni ^argent; mais ce qu’il a, il
le donne : il donne tout l’amour dont des
chrétietfis sont capables, jusqu’au sacrifice.
Or voilà que, avec le temps,, on a commencé à né plus comprendre la véritable
portée de l’expression ; le Refuge est riche. On s’est dit : « Riche"? Donc le Refuge a beaucoup d’argent, partant il n’a
plus besoin de nous : il a des « lits >> en
abondance ! ». Et la légende s’est telement répandue que M. Je comm. L. Bounous nous avouait que l’armée dernière, à
cette même époque, il y avait dans la
caisse du Ref uge plusieurs miniers de lires
plus que l’année courante. Or il faut mettre au clair que, s’il y a bea.ucoup de lits
au Refuge (ce qui est exact jusqu’à un
certain point, car il y a une moyehine de
80 invalides), la plus grandie partie de
ces lits ont la dotation « cfavant-guerre »,
c’est à dire qu’ils jouissent des intérêts
d’un capital de L. 10.000. Quoique je ne
sois pas très versé dans l’étude des finances et de l’administration, il me souvient
que dans ma jeunesse on m’avait enseigné
que L. 10.000, au 5 pour cent, dm\mnt
im intérêt de L. 500, par an.. Or, I’enti'etien d’un malade coûte, au Refuge, en
moyenne, L. 7 par jour : il faut chauffer
toutes les chambres, et malgré toutes les
économies, c’est de 13 à 18.000 lires chaque année qui s’en vont en ...fumée ou en
vapeur! Chaque trimestre le boulanger
envoie une ...petite note de L. 4.000, et le
boucher n’oublie pas (et c’est naturel),
de se faire payer son dû, la viande qu'on
donne trois fois par semaine... en attendant ; le moindre petit rôti c’est L. 120130 ; le bouili coûte un peu moins, car
on n’est pas trop exigeant pour le « morceau». Après tout cela, arrive le lait, et
chaque mois environ L. 1.70Î) changent de
résidence !
Nourri, chauffé, l’invalide doit aussi être
habillé, et voilà encore quelques milliers
de lires (8.000 lires), car les vieux habits
que l’on envoie au Refuge sont véritablement vieux quelquefois ! Et, malheureusement, il y a encore un paragraphe : il
faut ides médecines, il faut toujours encore du linge pour le pauvre invalidé : et
malgré la « buanderie » qu’un don généreux a permis de perfectionner, le Ünge
« s’use » encore, au Refuge !
Mais je vois des figures piteuses qui
s’allongent : « Pourquoi de la prose si vulgaire sur le Refuge, quand il faudrait de
la poésie pour exalter l’esprit de sacrifice
qui ^me ces Soeurs si vaillantes dans un
travail si peu facile »? La raison est toute
simple : pour que cet esprit puisse se développer il faut en avoir les moyens ! Or,
quand un invalide coûte L. 7 par jour, à
la fin de l’année il a coûté environ L. 2.565,
Sauf erreur ! Et avec les dotations d'avantguerre il n’y a que L. 500 ! Ce qui manque (et les lits sans dotation ? Les dix lits
qu’on a dû ajouter, par exemple, tout récemment), il faut le trouver, puisque la
Directrice doit payer même lœ couïges,
car celles du Refuge ne suffisent pas ! et
que l’air aiguise l’appétit (à souper 2 Mg.
de pommes ne sont pas de trop !).
Il faut trouver ce qui manque, car on
ne gaspille pas l’argent • au Refuge : on
voudrait pouvoir donner un minimum de
comfort, ne plus devoir montrer au visiteur des taches d’humidité sur les miurs,
ou les traces des. gouttières dans la voûte.
Et pour cela, il suffirait de donner quelque chose de notre superflu; je sais bien
que souvent vous ...n’osez pas porter quelques kilogrammes de raves, quelques fagots de bois, quelques œufs (ils sont toujours trop petits:!),, mais... osez toujours!
Donnez scms compter : Dien mesurera.
g. c.
Il s’est empoisomié.
Avec quoi donc? Avec la strychnine,
avec un des nombreux acides découverts
par la chimie, avec les stupéfiants au service de la stupidité humaine ?
Non, atec aucun des poisons ordinaires.
Efet-il mort ?
C’est bien plus grave, il ne peut ni
mourir ini vivre.
Il s’est empoisonné (du elle s’est empoisonnée) par la lecture, il a puisé aux
sources impures d’écrivains dégénérés qui
de la vie ne voient que le côté brutal
et corrompu ; il a troublé sa pensée en
descendant vers les ténèbres du mal accompli par les autres, il a flétri son cœur
aû contact des flammes du péché d’autrui,
et le mal et le péché des autres ont fini
par devenir son propre mal, son propre
péché. Et comment dites-vous qu’il ne
peut ni mourir ni vivre ?
Ce m’est plus le meme homme, on a de
la peine à le reconnaître : son pas œt
chancelant ; ses yeux sont ternis et sans
vie, sans éclat, sans intelligence ; le sourire a disparu de ses lèvres décolorées et,
quoique jeune encore, il semble un vieillard prêt à descendre dans le tombeau.
Sa pensée, corrompue par la lecture, a
créé en lui dies désirs qu’il ne peut satisfaire : il :n’aime pas le travail, ne gagne
pas et cependant il voudrait vivre en
prince ; la maison, qu’ü habite lui semble
indigne de lui. Il ne fait que rêver d’amusements, de plaisirs, de débauche dont il
est parlé dans les romans de la pire espèce.
C’est donc un malheureux qui vit et qui
cependant a pris en dégoût la vie qui ne
peut lui offrir tout ce qu’il désire.
Est-ce donc superflu d’attirer l’attention
sur un problème de la plus grande importance aujourd’hui que la matière imprimée est jetée sur le marché par tonnes ?
Nous ne devons pas’ croire d’être suffisamment garantis par la surveillanos de
la censure sur les livres et oeuvres d’art :
le but du législateur ne pourrait être plus
noble, mais il n’est pas toujours atteint ;
et le mal, qui prit un jour la forme d’‘un
serpent, revêt aujourd’hui des aspects
beaucoup plus attrayants et sympathiques.
On ae plaint qu’en Italie on ne lit pas
assez et que par conséquent l’industrie du
livre ne rend pas ; c’est vrai, dans un
certain sens, m.ais si on ne choisit pas ses
lectures avec un peu de discernement, on
peut en conclure qu’on lit encore trop.
Nous, nous demandons en effet quelle peut
être l’utilité de parcourir avec la plus
grande rapidité possible, avec une vraie
fièvre, un roman passionnel comme on en
trouvé en si grande quantité aujourd’hui.
On est teUemant saisi par le récit qu’on
n’en profite certes pas pour apprendre la
langue et quand on est arrivé à la fin,
que reste-t-il ? Rien qu’un sentiment de
vide, un désir indéfiniæable, une pensée
sensuelle, un poison.
Il ne faut pas oublier que la littérature,
ou la prétendue telle, n’est plus une œuvre d’art, c’est une industrie, un commerce ; on ne peut donc prétendre qu’elle
soit parfaite et moralement saine, ce serait absurde. La rédame n’attribue-trelle
pas toutes les qualités et toutes les vertus
aux articles qu’elle recommande? La réclame littéraire c’est faire appel aux passions et aux faiblessas humaines; la plus
^ande partie des écrivains pe se préoc?
cupe pas de renouveler le monde en y jetant la bopne semence de la vertu ; ils
écrivent pour être lus, pour que le livre
se vendé. Or, comme nous ne nous laissons
pas si facilemiant allécher par la réclame
recommandant d’autres articles, nous ne
devons pas de même nous laisser attraper par les appas trompeurs de la littérature, des romans sourtout où des dépravés étalent leur vie, en croyant que
c’eSt toute la vie..
En dénonçant le dévergondage littéraire
nous ne voulons pas oublier que d'ans le
chaos il y a aussi des marques d’ordre ;
il y a de bons livres même parmi les romans. Notre devoir dioit donc être de rechercher ce qui est bon et fuir ce qui est mauivais. Les parents surtout dbivent se préocooiper des lectures de leurs enfants ; ils
pensent bien à observer quels amis ils fréquentent, quelles sont les compagnies qu’ils
préfèrent. Le livre peut être un ami ou
un ennemi : jtout est dans le choix qu’on
fait.
Dans presque toutes nos paroisses il y a
des bibliothèques dont les livres ont été
choisis avec Soin ; on peut y avoir recours
sans crainte,. Qu’on les lise pendant les
langues veillées d’hiver ; on apprendra
quelque ¡chose, on se fera du bien sans
avoir à faire des dépenses et sans ee préoccuper de lire en caOhette, comme On le
fait pour certains ouvrages achetés sur un
bant, le jour du marché ou de la foire !
Que ceux qui découvrent de bons livres
les signalent à leurs amis, qu’il s’établi: se
une espèce de collaboration pour le triage
de la masse imprimée. Conseillons à nos
compagnons de voyage des livres qui sojent
vraiment des amis, qui aident à trouver
les sources de la vie ; ayor^ pitié de ceux
qiui s’empoisonnant par ignorance avec le
poison subtil des livres. L. M.
sur le uromèine de le soutaice;
Il est incontestable que l’une des causes
les plus générales qui détachent de la foi
chrétienne certaines âmes jusque là
croyantes ou qui fournissent aux adversaire du christianisme un argument en
apparence irréfutable, c'est le malheur
immérité, la souffrance du juste.
Il n’est peut-être aucun pasteur qui
n’ait entendu de parole semblables à celle-ci qui furent prononcées récemment,
lors de l’enterrement d’une jeans femme
morte quelque semaine après avoir donné
le jour à un enfant : « C’et à vous décourager d’être honnête ! ». — Un mari
non croyant disait ce denniers jours à sa
femme, en apprenant que l’enfant était
atteint d’iune grave maladie : « Après cela,
comment peux-tu encore croire en Dieu ? ».
Tragique question que celle-là, éternel
problème de la destinée, mystère de l’inégale répartition dés biens et des maux. Si
nous allons au fond de ce problème, tous
voyons qu’il tient au démenti que la dure
réalité de la vie oppose à la conception
d’après laquelle le croyant, protégé par la
bonté de Dieu, devrait être à l’abri de la
souffrance.
Ce démenti n’est que trop flagrant. Aussi
la foi de l’honnête homme en la protection divine ne résiste pas au choc die
l’épreuve; pour surmonter l’épreuve, elle
doit se transformer et devenir abandon de
soi-même à Dieu.
La souffrance imméritée existe, ce qui
veut dire que- le malheur n’atteint pas
toujours ni exclusivement ¡des coupables.
C’est là quelque chose de contraire à l’ordre moral dont l’homme a eu lui-même
l’idée. Cette idée est si "poxislsante que de
tout temps, dans tonÊte religion, le malheur
a été considéré comme une punition. Lorsque la tour de Siloé s’est abattue et a fait
dix-huit victimes, la première idée qui se
présenta fut celle-ci ; ces dix-huit personnes devaient être plus coupables qiue les
autres. Voilà l’explication humaine. Pour
expliquer le malheur, eUe suppose la faïute.
Or, le Seigneur repousse immédiatement,': '
et de la façon la plus catégoi;ique, cette
explication (Luc XIII, 4). Mais il ne dontie
pas explicitement la réponse positive que
nous attendrions et dès lors la pensée
chrétienne cherche avec angoisse la .solution du problème.
Si le malheur n’est pas une punition,
faut-il renoncer à affirmer soit la toute
puissance de Dieu, soit sa sagesse, ea justice let sa bonté ?
A ce dilemme, nous essayerons de répondre à la lumière de l’I^angile. Nous ne
pouvons renoncer a affirmer la sagesse, la
justice et la bonté de Dieu sans sacrifier
le christianisme lui-même, sans Bacrifier œ
qu’il y a de spécifiquement chrétien dans
I idée de Dieu. Remplacer le Dieu d’amour
par Une divinité capricieuse ou un aveugle Destin, c’est retomber au niveau du '
paganisme.
Mais si ¡nous affirmons la justice et la
bonté de Dieu, comment maintenir en
même temps sa toute-puissanœ ? Ici il convient de préciser. Il y a une conceptioln de
la. toute-puissance divine qui déoancerte,
qui trouble, et qui, loin de ramener à Dieu
le cœur de l’homme souffrant, provoque
au contraire la révolte et l’hostilité. C’est
l’idée que Dieu serait la .cause unique de
tout, et par conséquent aussi l’auteur du
niai, 1 idée que tout procède de l’action
de Dieu, la mort comme la vie, le juste et
1 injuste, le bien et le mal. Or il suffit d'un
iinstaint d’attention pour se convaincre
qu en parlant ainsi on confond deux choses ^différentes : la tOute-puissance et la
causalité absolue,. Dire que Dieu est la
cause unique de tout, c’est le fatalisme,
ce n’œt pas le christianisme. Dieu n’a pas
causé le désordre, le péché, la guerre. Il
ne cause la mort de personne, pas même
du pécheur, puisqu’il veut non la mort du
pécheur, mais sa ccnversion et sa vie. Dire,
par exemple, en présence de ,1a mort d’uni
enfant : Dieu l’a fait, c’est donner dé Dieu
une idée contraire à l’Evangile.
En affirmant la toute-puissance de Dieu,
TOUS aiRrraous, non pas que Dieu' est l’auteur de tout, mais que Dieu peut intervenir dans le monde quand il le veut,
comme il le veut et pour las fins qu’il veut,
et que cette intervention de Dieu est toujours pour l’homme un bien. La foi en la
toute-puissance, c’est la parole de Jésus à
Gethsém'ané : « Crois-tu que je ne |x>urrais pas invoquer mon Père, qui me donnerait aussitôt plus de douze légions d'anges ? » (Matthieu XXVI, 53).
Ces interventions divines sont* innombrables. Quand on se représente l’œuvre
que le Dieu manifesté en Jésus-Christ
poursuit ici-bas, c’est-à-dire l’éveil do la
vie 'supérieure dans les âmes, ne vodt-on
pas que cette œuvre supprSe tout uÿi
ensemble de conditions qui ne sont réalisées que par des interventions divines :
l’existence du monde, qui renid possible la
vie physique, le passage de la vie physique à la vile conbciente, dé la vie consciente
à la vie spirituelle dans l’homme, l’appel
de l’âme humaine à la vie éternelle. Et
dans la vie de tous les jours, que de malheurs pourraient nous frapper, dont nous
sommes préservés ! Les 'interve'ntions insoupçonnées de Dieu sont innombrables.
Mais alors se retrouve le problème :
pourquoi Dieu n’intervient-il pas toujoiuirB,
de façon à rendre impossible l’existence
mêite du mal et de la souffrance d'aius le
monde ? pourquoi le monde est-il imparfait, en d’autres termes pourquoi n’cst-il
pas tel que l’homme aspirant au bonbeoir
terrestre vaudrait qu’il fût ?
Et dette question mous amène à la véritable solution qui doit être cherchée dans
la conception biblique et chrétienne du
monde. Quelle est la conception du monde
que nous trouvons chez les ' prophètes, Jésus-Christ et les apôtres ? Affirmont-iis
que le monde est parfait? Affirment-ils
au mioiinB que tout est pour le mieux da'pi
le meilleur des mondes possibles ?
contraire. Tous ils affirment que le .ffionde
* actuel n’est pas le royaume de pieu. Audessus de l’éccnomie présente, l'espérance
des prophètes se tourne vers le « jwur dé
l’Eterniel » qui marquera l’inauguratidn
L
1
/
' - .WL.
3
"•VT»
i
d’iine ère nouvelle, l’ère de Dieu, sur la
terre ; toute la prédication du Christ est
orieintée, non pas vers le monde présent,
mais vers le royaume dé Dieu et les conditions d’entrée dans ce royaume ; toute
la pensée apoBtoli(ïue se dirige vers la perspective des cieusc nouveaux et de. la terre
nouvelle où la souffrance et rinjiustiqe aur
roiit disparu, où la mort ne sera plus, et
le démiier mot du (dernier livre “du Nouveau Testament est un ardent appel à une
libération : « Viens,' Seigneur Jésus ! ».
C’est à la lumière du monde nouveau que
nous appeloms le ciel, qu’il faut apprécier
le monde actuel ; alors seulement peuvent
en quelque mesure s’éclairer les ombres de
la terre.
Le monde présent n!est pas le royaume
de Dieu, mais il est aussi une œuvre de
Dieu ; Dieu a créé le monde tel qu’il est
en vue du royaume de Dieu, en vue du
ciel.
L’imperfection apparente du monde présent a-t-elle une raison d’être dans le plan
divin ? Voilà la vraie question. L’imperfection du monde serait iincomipatible avec
le plan divin si Dieu appelait l’homme au
bonheur terrestre. Mais l’Evangile ne garantit en aucune façon le boinheur terrestre, il n’est pas un « art d’être heureux ».
Il détourne au contraire l’homme de ce
monde dont la figure passe, pour le diriger
vers le royaume de Dieu. La félicité qu’il
promet, c’est une félicité absolue, mais
elle est dans l’au-delà et n’a rien de commun avec le bonheur d’ici-’bas. L’Evangile, présente au oointraire la vraie félicité
comme l’antithèse diu bonheur terrestre et
place l’homme devant la nécessité d’un
choix, d’une, décision. L’homme doit sé décider, il doit choisir entre Dieu et son
royaume d’une part, le monde présent et
les satisfactions qu’il offre, d’autre part.
Le fait qu’à l’appel de l’Evangile des
hommes ont répondu et répondent encore,
prouve qu’il existe au fond ide l’âme humaine des laspirations „que le monde présent ne satisfait pas ; l’homme dépasse et
surp'asse le monde présent ; c’est dire qu’il
n’ést pas fait tout entier pour ce monde,
que ce monde m’est pas la vraie patrie de
l’âme humaine et que l’homme ne pourra
trouver que dans le royaume de Dieu la
réalisation de la destinée véritable pour
laquelle son âme est faite. Il y a là le
point d'attache d’une apologie de l’espérance chrétieinine, l’espérance du royaume,
royaume transcendant comme Dieu luimême.
Le vrai bien dans la vie présente, la
seule chose nécessaire selon l’Evangile,
c’est la relation de notre âme avec Dieu.
Dans quelle nuesure le monde ré]K)nd-il à
cette affirmation de l’Evangile ? Tout
d'aljord il existe, et, tel qu’il est, il rend
possible la vie humaine ; d’autre part, il
ne satisfait pas les aspirations supérieures de l’âme vers la félicité, vers la perfection. Il provocïue, au contraire, par son
imperfection même, l’aspiration religieuse
Vers une vie supérieure et un monde supcneur, vers Dieu et son royaume. Voilà
la raison d’être de l’imperfection du monde
présent. Et c’est précisément D que se
place le rôle nécessaire et salutaire de
l’épreuve dans la vie de tout homme et
en particulier dIu chrétien.
(Le Témoignage).
C’est le cabaret qui paie...
Les employés à la Maison Bonnardy
étaient tous revenus après la guerre. Progressivement, ils y reprirent leurs petites
habitudes du régiment.
Ainsi, celui qui arrivait matin en
retard au chantier devait offrir l’apéritifj
a midi. Un lundi, Masson et Rouget, rendus les premiers à la porte du chantier,
attendaient, les yeux tirés, la bouche pâteuse et, comme on dit vulgairement, « la
tcte de bois », l’heure de l’ouverture.
' — Paries-tu que c’est Oaiiier qui arri
vera en retard ce matin ? dit Rouget à
Son compagnon.
.— Je ne le crois pas, répliqua celud-ci ;
Carlier, c’est le type « exact », et d’ailleurs
il me paraît trop « rat » pour payer
« l’apéro » !
'— Carlier n’est pas-un mauvais gars,
reprit Masson ; songe donc que sa fillette
est depuis deux ans au Collège Louis-leGranid, et que, malgré la demi-bourse
qu’eUe a de l’Etat, il lui faut encore payer
une pension annuelle de plus de 1.500
francs.
— Tu dis 1.500 francs ? répéta Rouget ;
c’est pas possible !
— Il me l’a dit.
— Eh bien, c’est inconcevable tout cela.
Comment se, peut-il qu’il paie 1.500 francs
de pension pour sa gamine et qu’il ne
gagne que 30 francs comme nous, e|n
moyenne, par jour, avec une famille encore plus nombreuse que les nôtres ? Non,
non, c’est pas possible qu’il paie ça !
Rouget avait aussi une fillette d’une
douzaine d’années, intelligente et laborieuse, qui venait de passer avec succès
le certificat d’études primaires. Fier de
son enfant, le père aurait préféré lui faire
poursuivre ses études, comme le faisait
la petite Carlier, que de la mettre en qualité de vendeuse dans un magasin, ainsi
qu’il avait été convenu.
Rouget, ambitieux, rempli de bannes intentions, chercha vainement diurant toute
la journée, tout en travaillant, comment
il pourrait bien faire iwur augmenter stoin
gain annuel de 1.500 francs. J’irai faire
des heures supplémentaires à la scierie
Cournot, se disait-il ; je veux que Jeanne
devienne institutrice.
Le lendemain matin, Rouget alla chercher Carlier pour se rendre au travail.
Chemin f aisant : — Dis donc, Carlier, dit
Rouget à son camarade, je voulais te demander quelque chose ! C’est vrai que tu
payes 1.500 francs par an jwur ta fillette ?
■— Absolument vrai ! Tiens, pour te convaincre, voici ma dernière quittance de
500 frs. 50, dit Carlier, en tirant un papier de son portefeuille.
—■ Mais enfin, avoua Rouget d’un ton
embarrassé, comment peux-tu donc te tirer d’affaire 1 Tu ne gagnes pas un centime de plus que moi, et je t’avoue franchement que je ne pourrai jamais, avec
ma .paye, mettre mes enfants en pension.
— Si, mon ami, tu le peux, si tu le veux.
Combien, dépenses-tu, par jour, dis-moi, au
oabaret ?
— Oh ! pas grand’chose : la goutte le
matin, l’apéritif à midi et quelquefois le
soir.
— Oui, sans compter les quelques tournées par-ci, par-là, que tu paies aux copains. Mettons que tu en paies une en
moyenne par jour ; avec ta goutte du matin et l’imprévu, cela te fait 6 francs de
dépenses extraordinaires et inutiles ou. 180
francs par mois, soit 540 francs à la fin
du trimestre. Or, tu vois clairement comment, moi, avec les 540 francs idfe supplément que vous vous accordez vous autres
pour vas apéritifs, je paie sans difficulté
aiuœne le trimestre de pension de mia fillette, et voilà !
Rouget fut pris de remords, et, le lendemain, il raconta à ses camarades, en buvant sa dernière « Suze », la conversation
qu’il avait eue la veille avec Carlier. Il sut
si bien la leur raconter, qu’ils jurèrent
tous de ne plus jamais prendre l’apéritif,
et que l’argent qu’ils économiBeraient ainsi
serait employé à rendre leur famille aiussi
heureuse que celle de Chairiier.
Ils tinrent tous parole; depuis bientôt
quatre ans, on ne les a jamais revus boire
au cabaret.
Maintenant M.lle Carlier est institutrice
à Palaiseau (Seine et Marne) ; Jeanne
Rouget est élève à l’IDcole Normale de jeunes filles à Melun et sera nommée institutrice l’an prochain.
[L'Alrnmmch de l’Etoile Bleue).
oooooooo oooooooooooooo
Nos rapports avec Dieu doivent avant
toute chose avoir le caractère d'une sincérité absolue, en ce qui nous concerne.
Us Supporteraient plutôt de granideis fluctuations et même une infidélité .accusée
suivie (d’un repentir, plutôt qu’une froide
indifférence ou qu’un formalisme quelconque avec des pratiques accomplies seulement par devoir.
Qu’est-ce que le Protestcmtisme ? par
MM. Charles Serfass et Jules Roche,
pasteurs de l’Eglise Réformée de France,
,aumôniers militaires au Maroc - 1930.
Un volume de 400 pages, frs. 15. —
Editions Berger-Levrmlt - Paris-NancyStrasbourg.
L’année dernière s’est ouvert un grand
concours, organisé par la Société des Amis
de la pensée protestante et destiné à récompenser le meilleur traité répondiant à
cette question : Qu’est-ce que le Protestantisme ? Doux pasteurs, aumôniers militaires au Maroc, MM. Charles Serfass et
Jules Hoche, ont remporté le prix décerné à
l’issue dé cette compétition.
C’est ce manuscrit que. viennent de pur
blier Editions Barger-Leyrault. Les
conditions même dans lesqueUas il a vu
le jour, le choix qui s’est porté Sur lui
parmi une quantité d’autres proposés au
jury, donnent à ce volume une autorité
incontestable.
Nombreux sont ceux qui désirent trouver une solution précise et (mette aux incertitudies qui les assiègent sur la question
du protestantisme. Nos protestants connaissent très mal cette religion fort critiquée, protestants eux-mêmes auxquels
manque uine coninaissamce approfondie des
hases die leur propre croyance. Nous .ne
saurions assez recommander la lecture dé
ce volume : c’est un vrai traité, sur le protestantisme. Depuis ses crigipes, jusqu’au
XX° siècle, le « fait protestant » est étudié dans son développement et dans ses
transformationis, et les dieiux auteurs mettent en relief, .avec beaucoup d’à propos,
la « latinité » des origines ,de la Réforme
de Calvi'm Le problème de l’unité des diffênetntes dénominations est traité d'une
manière fort claire. Sans illusions dangereuses et sans arrières-pensées. La partie
polémique sera d’une grande utilité, car
la tradition romaine et l’histoire de ses
dogmes sont analysées sans aucun esprit
sectaire, tout en ayant un cachet d’évangélisme intransigeant. Le protestantisme
a sauvé la religion, mais son œuvre n’eSt
pas terminée : il .est le « sel de la terre »,
qui n’a point encore perdu sa saveur ; c’est
la conviction que nous inspire cet excellent
traité, en même temps qu’il nous élève
spirituellement en nous plaçant, face à
face, avec la tâche que nos devanciers
nous ont laissée. g. c.
* « «
On nous prie de faire savoir aux intéressés que le livre Pcmla, la petite Vaudoise, par Eva Lecomte, se vend au prix
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volumes. Pour les Editeurs: E. M. L.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. Dem cas de folie à La Tour ?
Plusieurs lecteurs nous ont signalé dles. articles plarus dans la Gazzetta del Popolo
(de Turin), Corriere délia Sera (Milan),
Èlco del Chisone (Pignerol), en s’étonnant (d!u silence de L’Echo des Vallées.
Nous avons relu avec attention et avec un
profond dégoût les fades bouffonneries, du
Carrière délia Sera (18 novembre 1930),
et les écœurantes obœénités dé L’Eco del
Chisorie (8 et 22 novembre 1930). Or nous
ne regrettons pas notre sikAce, car lorsque un individu arrive au point de déclarer que le baptême par immension, institué par Jésus, est uln « rite... de nudité »,
il nous Semble que c’est là un tel blasphème que .nous ne pouvons faire autre
chose que détourner notre visage et passer outre.
Quant au baptême qui a provoqué toute
cette floraison ide... calomnias, d'insinuaiti’ons, nous n’avoità rien à dire de nouveau : c’est toujours la même histoire !
Un pécheur parvient à la connaissanaa de
l’Evangile, il se convertit, sa .vie est bouleversée, il renonce à ses habitudes : donc
il est... fou ! Il est fort malheureux que
l'ineffable corresi>ondant de La Tour, de
L’Eco del Chisone, Boit né trop tard, en
cet impie siècle dé corruption ; car, dians
le premier siècle, il autait bien pu dénoncer aux 'légionnaires romains ce certain
Saul de Tarse, savant pharisien qui, un
beau jour, 'devint... fou et alla s’unir à
de pauvres pêcheurs qui baptisaient dans
le Jourdain.
Or, comme les Caquets nie sont pas faits
pour L’Echo des Vallées, nous n’allons pas
entrer dans les détails de certiaines nébu
leuses questions quf expliqueraient 'beaucoup de choses. Seulement, à propos de
la curieuses.« ingénuité de Monsieur... qui,
dans L’Eco. del Chisone mélange si élégamment « chambrottiBbes » ' (sic !), salutistes, baptistes, Vaudois, nous ne comprenons pas ce qu’il trouve d'offtensaint
dat® te mot <secte ». Il le répète comme ,
s’il éprouvait un singulier plaisir à l’idée
que ce mot «secte» nous fera bondir
de rage! Mais non, très cher, hoUnêbe,
véridique, morigéné Monsieur (???) ! Non,
ce mot c’est notre titre de gloire, car noiuB
sommes sectateurs du Christ ; et vous le
savez dtanc, vous, toès siectaire Monsieur... !,
vous qui, comme to(ut être rampant, répandez votre bave partout où vous rampez.
^ Réd.
— M. le pasteur Antomarchi, de l’Eglise
Réformée de France, tiendra une série die
réunions d’appel idanS notre paroisse. Vendredi soir (28 novembre), il parlera à
Sainte-iMarguerite, et il présidéra les cultes de dimanche matin et dimanche soir
(30 novembre) dans le Temple.
ROME. (Retardée),. Notre jeunesse. Le
« Circdo Valdese » qui réunit les jeunes
gens de nos deux Eglises de Rome, a repris, depuis trois semaines, son activité.
Les premières séances, bien fréquentées,
laissent espérpr que cette année un bon
travail sera possible pour te bien de notre
jeunesse et dé nos Eglises.
Les deux premières séances ont été bien
•remplies par les élections du Comité et
par les disoussions sur le programme de
l’année ;.i:la troisième a été, mardi passé,
une séance mixte ; un bon nombre de de^
moiselles de notre église nous ont témoigné, par leur présence, leur intention de
continuer cette année encore à nous prêter leur gentille et appréciée collabora^
tien ; notre président, M. Ciocoli, nous^ a
donné, en cette séance, une intéressante
lecture de poésies dé Luther.
En inaugurant inotre activité nous désirons, encore une fois, envoyer nos pensées fraternelles à toutes les' « Unions »
qui reprennent, à cette époque, leurs
séances. Que le &ig.neur nous bénisse
abondamment dans cette nouvelle année
de travail.
Faculté Vmdoise de Théologie.
Comme-'d’habitude, las cours de notre Faculté de Théologie avaient été inaugurés,
il y a trois semainies, par une cérémonie
religieuse dans le Temple Vaudois de
Piazza Cavour ; cette 'année, un magnifique discours de circcmstanee fut prononcé
par le nouveau professeur de notre Faculté, M. te pasteur D. Bcsio, qui nous
parla sur le chapitre V de l’Apocjalypse.
Nous avons eu, m'ardü 11 novembre, à
5 heures ét demie de l’après-midî, dians
l’Aula Magna de notre Faculté, l’ouverture académique de la nouvelle année
d’étiudfe.
Le Modérateur de l’Eglise Vaa'doise,
qui présidait la séance, après avoir solennellement décfhré ouverte la 76° année
académique, expliqua .brièvement au public comment notre Faculté, tout en inaiugurant sa 76° année académique, peut
bien compter aujourd’hui près de six siècles de vie, car son origine remonte à la
première moitié du XIII° Siècle, à l’école
missionnaire de Milan et à la glorieuse
école des « Barba » du Pra du Tour. Après
cette .courte introduction, le Modérateur
présenta l’orateur offi'Ciel de la soirée, M. le
prof. G. Rostagno, qui nous parla de « Guillaume Farel, un réformateur suisse».
La concision d’une simple chronique ne
nous permet pas de douiner ici un aperçu,
même réduit au minimum, du saisissant
et intéressant discours de M. Rostagno :
nous noœ réservons d’en doilier un résumé dans un des prochains numéros de
l’Echo, afin que le public vaudois puisse
jouir en partie de ce discours qui a si
biein méritéi, à sa fin;, les applaudiissements chaleureux des présents. E. A.
Nous remercions notre correspondant et
M. le prof. G. Rostagno, de cette prom&sse.
Rêd.
TURIN. Toutes les activités de l’Eglise
ont repris leur travail avec un élan magnifique. La Société « Pro Zambesia » tiendra son Bazar jeudi, 27 courant.
Nos assemblées du dimanche sont vraiment encourageantes, au culte du matin
comme à celui de l’après-midi.
Dimanche, 16 courant, le culte du matin
fut présidé par le pasteur J. H. Meille, de
Milan. Il nous donna un sermon digne de
son grand-père, J. P. Meille, et de son père,
H. Meille, qui illustrère.nt la chaire dé
l’Eglise de Turin. Son discoure a été très
apprécié par le nombreux public qui exprima en diverses manières, à l’orateur, sa
vive reconnaissance.
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LUSERNA S. GIOV. - Pastore Lorenzo Rivoira.
MASSELLO - Pastore : Alberto Ricca.
FERRERÒ - Pastore : Luigi Micci.
PINEROLO - Pastore : Luigi Marauda.
POMARETTO - Pastore: Guido Comba.
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PRAMOLLO - Pastore :. Ermanno Genre.
PRAROSTINO - Pastore : Augusto Jahier.
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TORRE PELLIGE - Pastore : Giulio Tron Coadiutore : Cand. Teol. Giovanni Tron.
VILLAR PELLICE - Pastore : Roberto Jahier.
PRADELTORNO - Evangelista C. A. Arnoulet.
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16 - Pastore : Corrado dalla, da Fiume.
AOSTA - Chiesa : 3, Rue Croix de VUIe - Pastore : Giovanni Miegge.
BARI - Chiesa - Pastore : G. Moggia, Piazza
Garibaldi, 63.
BIELLA - Chiesa : Piazza Funicolare, Palazzo
del Consorzio Agrario - Evangelista Diodato Rosati, Casa Piorina, Via Mirabello.
BORDIGHERA - Chiesa : Piani di Valiecrosla
- Pastore : Davide Pons.
BORRELLO - Chiesa Evangelica.
BRESCIA - Chiesa : Via dei MiUe, 4 - Pastore :
Enrico Rivoire, ivi.
BRINDISI - CJiiesa : Via Congregazione,, Casa
Zaccaro - Pastore : Gustavo Bertin.
CALTANISSETTA - Chiesa; Via Malda, 15 Pastore ; C. Bonavia, ivi.
CASALE MONFERRATO - Chiesa; 3, Via Filippo MeJlana.
CASTELVENERE - Chiesa Evangelica,
CATANIA - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore ; Eugenio Revel, ivi.
CHIETI - Chiesa Evangelica.
COÀZZE - Anziano-Evangelista Pietro Varvelli.
COMO - Chiesa: Via Rusconi, 9 - Pastore:
D. ReveL ivi.
CORATO - Chiesa Valdese : Via Garibaldi Pastore : Alfonso Alessio.
COURMAYEUR - Chiesa Evangdica, da Aosta.
CUNEO - Chiesa : Via Alba, 47 - Pastore :
Emilio Tron. •
FELONICA PO - Chiesa Evangelica - Pastore :
Enrico Geymet.
FIRENZE - Chiesa di Via de’ Serragli, 51 Pastore ; V. Sommani, ivi. — Chiesa di Via
Manzoni, 13 - Pastore : E. Meynier, ivi.
FIUME - Cliiesa : Via Sem BeneUi, 6. Culto
alle ore 10 - Pastore: Corrado JaJla, Via
Sem Benelll, 8.
FORANO - Chiesa Evangelica.
GENOVA - Chiesa : Via Assarotti - Pastore :
Emilio Corsani, Via Curtatone, 2.
GROTTE - Cliiesa Evangelica - Cand. Teol.
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IVREA - Chiesa ; Corso Botta, 5 - Pastore ;
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LA MADDALENA - Chiesa Evangelica.
LIVORNO - Chiesa ; Via G. Verdi, 3 - Pastore :
Arnaldo Comba, ivi.
LUCCA - Chiesa : Via Galli Tassi, 18.
LUGANO - Pastore : Giovanni Grilli, Viale
Franscini, 11.
MANTOVA - C)iiesa ; Via Bacchio, 5.
MESSINA - Chiesa: Via Maddalena,'112 - Pastore ; Seiflredo Colucci, Via Risorgimento,
isol. 122. I
MILANO - Chiesa di S. Giovanni in Conca:
Piazza Missori, 3 - Pastore : Luigi Roetagno. Via Stradivari, 1. — Chiesa di Via
Fabbri, 9 - Pastore : Francesco Feyronel,
Piazzale Libia, 5.
NAPOLI - Cliiesa : Piazzetta Tagliavìa, 25 Pastore : Giuseppe Fasulo, ivi - (5»adiutore : Enrico Corsanl, ivi.
NIZZA - Chiosa : Rue GiolTredo, 50 - Pastore :
Alberto Prochet, ivi.
ORSARA DI PUGLIA - Cand. Teol. Giuseppe
Castiglione.
PACHINO Ciiiesa Evangdic.. - Pastore: Elio
Eynard.
PALERMO - Cliiesa : Via Spezio, 41 - Pastore:
Attilio Arias, ivi.
PESCOLANCIANO - Chiesa Evangelica - Evangelista Amato Bìllour.
PIANI DI VALLECROSIA - Pastore: Davide
Pons, Istituto Femminile Valdese.
PIEDICAVALLO - Chiesa: Via Carlo Alberta
PISA - Chiesa : Via Derna, 15 - Pastore : Rinaldo Malan, Via Derna, l7.
REGGIO CALABRIA - Chiesa: Piazza San
Marco, 4 - Pastore : Antonio Miscia, Casa
di Nava, Via Demetrio Tripepi. «
RIESI - CMesa Evangelica - Pastore : Roberto
Nisbet
RIO MARINA.- Cliiesa Evangelica - Pastore:
Alberto Billour.
ROMA - Chiesa di Via Quattro Novembre. 107
- Pa-store : Giovanni Bonnet. ivi. — Chiesa
di Piazza Cavour (Culto alle ore 17.30) Pastore ; Paolo Bosio, Via Marianna Dionigi. 57.
SAMPIERDARENA - Chiesa ; Via Giosuè Carducci, 16 - Pastore : G. D. Maurin.
SAN GIACOMO DEGLI SCHIAVONI - Chiesa
Evangelica - Anziano-Evangelista Scarinci
Giuseppe, ivi.
SANREMO - Chiesa; Via Roma - Pastore:
Ugo Janni, ivi.
SCHIAVI D’ABi;U''ZO - Chiesa Evangelica.
SIENA - Chiesa : Viale Curtatone, 5 - Pastore :
Giovanni Petraì, ivi.
SIRACUSA - Chiesa : Via Cavour. Culto il Martedì alle ore 18 - Pastore : Elio Eynard,
da Pachino.
SUSA - Chiesa; Via Umberto I, 14 - AnzianoEvanvelista Pietro V.arvelll, ivL
TARANI Ò - Chiesa : Via Di Palma, 13 - Pastore : Gustavo Bertin.
TORINO - Chiesa ; Corso Vittorio Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastore :
A.lessandro Simeoni - Coadiutore : Cand.
Teol. Oreste Peyronel, ivi. — Per la Diaspora : Sig. Carlo Lupo, Corso Vinzaglio, 73.
TRIESTE - Chiesa : Via S. M. Maggiore - Pastore : G. Del Pesco, Piazza della Libertà, 5.
VENEZIA - Chiesa ; Palazzo Cavagnis (S. M.
Formosa) - Pastore : Ciov. Bertinatti, ivi.
VERONA - Chiesa: Via Duomo (angelo Via
Pigna) - Pastore: B. Celli, Via Valerio
Catullo, 18.
VITTORIA - Chiesa. Evangelica - Pastore : Arturo Mingardi.
n culto principale si celebra in tutte le
Chiese allo ore 11 circa della Domenica.
UPFTGIO DI PRESIDENZA DELLA TAVOLA
VALDESE - Pastore V, Alberto Costabel,
moderatore - Pastore Antonio Rostan, segretario-cassiere - Via Quattro Novembre,
107. Roma (1).
FACOLTA’ DI TEOLOGIA - Via Pietro Cossa,
42, Roma (26) - Professori; G. Rostagno,
Ernesto Cornba, Davide Bosio.
LICEO-GINNASIO PAREGGIATO - Torre PelUoe - Preside Prof. D. Jahier,
SCUOLA LATINA - Pomaretto - Diicttore:
Pastore Luigi Micol, Ferrerò.
COMMISSIONE DELLE PUBBLICAZIONI Ernesto Comba, presidente ; Davide Bosio,
Enirico Meynier, Davide l’ons, Antonio
Rostan.
(X)NVnro MASCHILE - Torre Pellice - Direttore : Pastore Davide Forneron.
CONVITTO MASCHILE - Pomaretto - Direttrice : Sig.na Sofia Rostan.
ISTITUTO FEMMINILE VALDESE - VaUecrosia - Direttore : Pastore Davide Pons.
ORFANOTROFIO FEMMINILE - Torre Pellice - Direttrice : Sig.na Adele Arias.
ORFANOTROFIO MASCHILE (Istituto Gould)
- Via Serragli, 51, Firenze - Direttore r
Pastore : V. Sommani.
OSPEDALI VALDESI - A Torre Pellice, a Pomaretto. a Torino (Via BerthoUet, 36).
CASA DELLE DIACONESSE - Sede: Pomaretto (Torino) - Direttore ; Pastore Luigi
Marauda, Pinerolo.
RIFUGIO PER INCURABILI «RE CARLOALBERTO » - Luserna San Giovarmi.
ASILO PEI VECCHI - Luserna S. Giovanni.
ASILO PET VECCHI - S. Germano Chisone.
SCUOLE ELEMENTARI, Oltre a quelle nelleValli Valdesi : Carema, Dovadola, Grotte,
Facilino, Palermo, Riesi, Rio Marina, Sanremo, Vallecrosia, Vittoria.
CHIESE VALDESI
NELL'AMERICA DEL SUD.
Uragnay.
COLONIA VALDENSE - Ernesto Tron, pastorevaldese.
COLONIA COSMOPOLITA - Enrico Beux, pastore valdese - Pietro Bounous, pastore
emerito.
COLONIA ARTILLEROS - Enrico Beux, pa
COLONIA TABÀRIRAS - Guido Rivoir, pastore valdese.
COLONIE RIACHUELO-S. PEDRO : Guido Ri■volr, pastore valdese.
COLONIA OMBUES DE LAVALLE - Daniele
Breeze,. pastore.
COLONIA MTGUELETE - Daniele Breeze,
pastore.
COLONIA SAN SALVADOR - G. E. Gönnet,*
evangelista.
Argentina.
COLONIA IRIS - Silvio Long, pastore valdese.
Indirizzo : Estacion Jacinto Arauz, F.C.P.
(Rep. Argentina). ^
COLONIA BELGRANO - Lévy Tron, pastoie
valdesa Indirizzo : Colonia Belgrano, Ésta~
don Wildermuth, F. C. C. A. (PrOv. de
Santa Fé - Rep. Argentina).
Colonia del Sacramento, Colonia de Nin Y Sflya.
Colonia Nuova Valdense e altre Colonie,,
non hanno un Pastore a posto fisso e sono
visitate periodicamente.
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