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Année XV®
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PBIX D’ABOÎÎNBMENT PAR AK
Italie.....................
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% Décembre 1889
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ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vomît m# geren témoirnt. Actbs 1, 8.
iSom.mair*e.
Caa
Il est venu — Un député vaudois à Eisenach (suite, V. n. 50). — Stanley conduit
par la Providence, -rj-i Voix du passé. — Un
éducateur chrétien. — La puissance du
chant, — Nouvelles religieuses. — Pensées.
— Revue politique. —Avis.
IL EST .VENU
Ce n’est plus seulement un prophète
inspiré de Dieu qui nous copvie à'la
repentance et nous fait entrevoir les
trésors des miséricordes divines à notre
égard. Le Fils est vehu.vll est descendu
sur notre terre; il est devenu un de
ses habitants. Ses pieds ont foulé notre
sol maudit par/le'pêché; il a marché
parmi des, mulitiludes, où toutes les
infirmitiis cor.pQrelies/OÙdoiUes les mar
ladies ' de'Tâlmé, é*taient représentées ;
le pan de son vêtement a effleuré toutes
les douleurs humaines, son œujl en
a pris connaissance, la parole de sa
bouche les a guéries. Il a porté ses
pas jusqu’aux confins de Tyr et de
Sidon pour délivrer de son angoisse
une pauvre femme payenne; il les a
j.'ÏMil'fiwi ïa vérité avec la charité. Et*«- iv, 15.
portés jusqu’aux pieds de la croix
pour délivrer de la condamnation l’humaiiilé perdue. Qu’étail-ce donc que
les pas de Jésus de Nazareth ? C’est à
peine si dans la Palestine on «s’aperçut
qu’il marchait; dans le monde on
n’mi, sut rien.^Mais depuis l^uel conquei’ant, quel roi fut-il [dus iliù'slfe’
que lui ? Ses pas ne furent-ils pas
tous comptés ? Ne s’arrêta-t-on pas
à chacun d’eux pour admirer, pour
rendre grâce? Ne reconnut-on pas
qu’il n’y en avait jamais eu d’àhssi
glorieux, parcequ’il n’y en avait jamais
eu d’aussi bienfaisants? Demandez aux
croyants, demandez aux incrédules
quelle a été la plus grande lumière, le
levain la plus puissant, la consolation
la plus efficace, l’ami le plus sûr et le
plus tendre de l’humanité, et ils vous
diront : Jésus Christ.
Il est venu et il vient encore. Bien
qu’il soit recueilli dans .le ciel, il marche sur la terre. Il la parcourt en tous
sens, il en atteint jusqu’aux extrémités.'Et qu’ils sont grand ses pas!
On dirait qu’il se hâte pour achever
sa course. Et ils sont toujours aussi
salutaires. Partout, sur ses traces, le
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désert fleurit comme la rose et dans
le lieu aride jaillissent des fontaines.
Partout, sur son passage, les aveugles
recouvrent la vue, les captifs brisent
leurs fers, ceux qui sont assis dans les
ténèbres sortent de leurs cachots, et
les pauvres tressaillent de joie à la
bonne nouvelle qui leur est annoncée.
Partout, autour de lui, éclate le cantique: Hosanna ! Béni soit celui qui
vient au nom du Seigneur.
Et il ne vient pas seulement pour
les peuples; il ne vient pas seulement
pour les individus, pour les inviter à
la repentance et à la foi; il vient pour
toi, âme croyante mais craintive, il vient
pour se mettre à les côtés et pour l’accpmpagner ¡pas ^ pas, jusqu’tiu terme
de ton pèlerinage. Ne crains pas ! U t’a
rachetée à grapd pri-îf; tq es à lui.; il
ne peut pas permeure que le monde
t’attire, que ton coeur le seduise, que
Satan le vainque, que )ea soucis, les
travaux, iea ppjiJ^s .de catie vie t’accablent. Regarde à lui, repose--tot sur
Lpi. Vois, sonneuil, sa maip, son cœur
tout est à top service.
Chrétien, c’est Np®!,-- B est vepu,
i[ vient, liéjonis tpi, tressaille d’allégresse.
Qu’a sa voix ton âme attentive,
Toujours en paix, jamais craintive
Près de sQ,n cœjrr douceuneni vive.
Oh ! quel amour !
H. H.
UN DÉPUTÉ VAUOOIS A EiSENACH
/'Suite, voir N° 5Q/.
Deux mots 'maintenant des autres
discours qui furent tenus pendant le
cours des séances publiques, en présence du Grand-duc héritier de Sachsen^
Weimar-Eisenach,
il en est deux qui fuyent vraiment
les pièces de résistance, de toutes les
conférences.
Le premier dû à la plume du professeur Lipsius de Jena (mais lu par
un autre) était un travail de longue
haleine,- ayant pour titre: «Le fondement de la,foi évangélique, commun
à tous les protestants allemands, en
face du catholicisme romain, dl s’agissait de constater jusqu'à quel jpoint
ies différentes tendances représentées
da.BS le Bund, mais surtout les orthodoxes et ies libéraux, pouvaient s’unir
sur le terrain de la foi évangélique
pour combattre contre Borne. La foi
en un seul Dieu notre Père, ta foi à
la vie éternelle, ta toi en Christ et
à ta justiflcation par la toi seulement,
tels sont les points développés dans ce
savant discours.
Comme telle, l’Alliance Evangélique
n’a d’autre confession de foi que l’Evangile; mais nous ne saurions y voir,
sans inquiétude, ta Gauche si largement
représentée. Sans nous repentir d’avoir
accepté et serré la main, qui nous a
été tendue avec tant de cordialité de
1a part du Bund, dans 'leqnel le positivisme évangéliquea.ses dignes représetitams, écoutoneflà voix de plusieurs
amis allemands qui noïis disent ; Soyez
sur vos gardes en face des concessions
faites au rationalisme!
Le second diecowrs fut celui du
prof. Di'Wilte de Schulptorta sur « te
devoir de protester continuellement
eonfcre Rome ». — Dans une séance
qui dura un® bonne heure et demie,
le savant professeur nous dépeignit,
avec un pinceau de maître, le colosse
de Rome tel qu’il est en réalité. Si
1a foi en la parfaite divinité de .1. G.
est enseignée dans ses dogmes, eíta
est détruite par l^.ahus les plus criants,
surtout par le culte des saints et de
leurs reliques, qui est une véritable
idolâtrie. Ce n’est plus le christianisme, c’est le paganisme qui est enseigné dans régliseieatholique. L’Altamagne a délivré deçx fois le nmnde
deTatyrannie romaine. Qu’elle le fasse
une troisième fois!
C’est dans la première de ces séances
publiques, que votre mandataire fut
invité à parler. Avant de me présenter
à l’Assemblée, Je président, Gomt® de
Winizingerode-Bodenslein, traduit ta
lettre de la V. Table. 3e dus ensuite
3
débiter mon petit discours (20 minutes)
qui eut l’honneur d’être imprimé in
esBtmso' dans un jouimal de Zwickau.
Il; Une sahîlal'ion fraterneite-, 2. tin
remereîment, et 3. un lémoignage
rendu à la miséricorde de Dieu ii l’occasion du Bicentenaire, tels sont les
tms points qui en formaient la charpeBile. C’est avec- un senliment de profonde reconnaissance que je puis vous
dire tjue le député Vaudois fut reçu
avec la plus grande bienveillance et
les preuves du plus vif intérêt.
Le prof. Nippoid de Jena, chargé par
le président de répondre, le fit avec
des paro-ks toutes compénétrées de
Penthousiasme qu’il avait rapporté de
nO'S fêtes. Gomme membre de noitre
Société d’Histoire Vaudaise, il releva
l’iin»porlai«e d’un© élude sérieuse et
impartiale de l’hiistoire pour combattre
les faussaires papistes.
Au banquet qui eut lieu Mercredi
soir, le prof. Witte porta un toast à
l’Eglise' vaudoise. Je remerciai. Dans
la même soiiée, et nkalgré mes protestations,, je fus encore obligé d'adresser la parole à une nombreuse
assemblée, pour raconter quelquechose desévénemeots de 200 ans passés.
La dernière partie des séances publiques fut consacrée aux, Résolutions
que nous appellerions les Acier du synode. Je n’en relèverai qu’une, c’est
la puissante proteslalion de VEmngelischsr fitiwdv votée avec enthousiasme,;
contre le titre usurpateur que le pape
sft donne, en se nommant le chef de
la chrétienté.
Au cours des fêtes, eut lieu ta pose
solennelle d’un socle destiné à porter
la statue de Luther. Enlr’autres discours notons celui du D“^ 0. Fricke,
président de la SociéléGustave Adolphe:
C’est sur la Wartbourg même, celle
Pathmos de Luther, où il commença
la traduction de la Bible après le concile de Worms, qu’eu! H^u la cérémonie de clôture de la session, présidée
par le prof. Beyschlag de Halle.
Stanley Gonduit par la Providence
D’une lettre adressée, par le grand
voyageur, au New-York Herald nous
extrayons ce qui suit.
«Une véritable divinité semble avoir
veillé sur nous pendant qtie nous voyagions. Je le dis le coeur rempli de
révérence. Elle nous a poussés où elle
a voulu, elle a aceompli sa volonté,
mais cependant elle nous a conduits
et protégés s. Après avoir dépeint les
désa sires q u i ont attei n t l’a m'ère-ga rde,
essentiellement parce que, contrairement aux ordres reçus par lui, elle
s’est attardée à Yambuya, il constate
que tous les officiers qui ont marché
avec lui, sont en parfaite santé, et il
ajoute; « Le lieutenant Slairs a été
percé aussi bien que les autres d’une
flèche empoisonnée; tandis *que les
autres sont morts, lui a survécu. La
pointe vénéneuse de; la flèche sortit
de dessous son cœur, dix-huit mois
après, qu'il en eut été, percé. Monsieur
Jephson a été pendant quatre mois
prisonnier, gardé par des soldats tenan L
des fusils chargés,. Qu’ils ne l’aient pas
tué, cela ne m’est pas dû. Ces officiers
ont traversé jusqu’à dix-sept torrents
et de marécages vastes en une seule
journée. Us ont supporté un soleil qui
brûlait tout ce qu’il louchait. Des difficultés sans nombre les ont irrilésl
harassés. Ils ont vécu pendant des
mois dans une atmosphère que les
médecins répulaienl rnortelle. ils ont
bravé le danger tous les jours, et ils
n’ont pris qu’une aourrilure que des
serfs auraient appelée infáme, abominable, et pourtant ils vivent. Cela ne
m’est pas dû.... Le monde croira que
c’est de la bonne fortune; les incrédules parleront de chance; mais au
fond de tous les cœurs se trouve pourtant le senlimenl, qu’il y a, sans aucun
doute, plus de choses aux deux et
sur la terre que n’en a découvertes
la philosophie ordinaire».
Ce ne fut», dit Stanley dans une
autre partie de sa lettre, j que lorsque tous deux furent sous notre protection (Erain et Jephson), que je
4
iOO^
commençai à comprendre que fexéculais un plan plus élevé que le mien.
Tous mes projets étaient constamment
entravés par des circonstances défavorables. Je m’efforçais de marcher en
ligne aussi droite que possible, mais
il y avait une influence mystérieuse
au gouvernail. Je m’appliquais à mes
devoirs avec autant de bonne volonté
que l’exige le sentiment d’honneur le
plus strict. Ma confiance dans le fait,
que la pureté de mes intentions méritait le succès, était inébranlable; mais
j’avais conscience que les résultats de
tous mes elï'orts étaient en d’autres
mains que les miennes».
Voix du passé
«.... Vous savez que les uns envisagent to’ute nouveauté comme un progrès, les autres comme un péché. La
vérité est ici, comme souvent, entre
les deux... Aimons l’Eglise, soyons
jaloux de sa gloire. L’honneur de JésusChrist est intéressé A celui de son
épouse. Mais pour cela môme, sachons
faire au bien de l’Église toutes les
concessions qui dépendent de nous.
Sans doute, nous n’irons pas jusqu’au
dévouement aveugle du disciple de
Rome; nous ne tairons pas nos convictions sur les choses essentielles; la
vérité avant tout. Mais ne soyons pas
tenaces dans les choses secondaires et
de discipline. Ne décorons pas nos idées
particulières du nom pompeux de principes. On abuse de ce mol, et souvent,
ce que l’on appelle principe n’esl que
du système. Je me rappelle le mot
d’un fameux terroriste qui disait: périsse la république plutôt qu’un principe 1 Nous ne dirons pas: périsse l’Eglise plutôt que mes principes; mais
nous dirons: que toutes mes opinions
descendent dans la poussière plutôt que
de mettre en danger l’Egli.se. Sachoms
faire le sacrifice de l’amour propre,
de nos vues particulières, de nos intérêts les plus chers, de tout, excepté
la fidélité à la Parole de Dieu».
Fragraeni du discours de M. H. Germond
su Synode de 1860.
ï Vous avez appris comment Dieu
a visité PJrlande et l’Ecosse par un
réveil religieux. Nous avons aussi sujet
de le bénir de ce qu’il ne nous a point
oubliés. Nous avons levé anxieusement
les yeux en haut pour obtenir quelques
gouttes de cette rosée, qui est descendue sur d’autres parties de l’Eglise
de Christ; et c’est avec reconnaissance
que je peux vous dire que dans ces
derniers mois plusieurs de nos Congrégations ont été visitées par un grand
et beau réveil, oeuvre de l’Espril de
Dieu. Les jeunes gens ont été fort impressionnés, et des hommes à la tête
blanchissante, sur lesquels les ministres avaient pleuré, ont été amenés
à chercher et a confesser un Sauveur
qu’ils avaient si longtemps méprisé;
Et des lèvres qui auparavant n’avaient
jamais été mues par la prière, ont été
ouvertes pour diriger un culte de famille. Frères, si ces réveils, dont vous
avez entendu parler, prouvent quelque
chose, c’est ceci: le pouvoir et l’efficacité de la prière. Permettez à quelqu’un qui ne vous visite pas pour la
première fois,, et qui espère que celle-ci
ne sera pas sa dernière visite, d’ajouter
son témoignage à celui qui a déjà élé
donné dans cette assemblée, et de
supplier ses frères et amis, de s’unir
en d’ardenles prières, lors même qu’ils
ne seraient que deux ensemble, pour
que Dieu vous accorde un temps de
rafraîchissement. Prenez Dieu au mot,
et voyez s’il ne veut pas vous étonner
par l’abondance de ses dons. Encore
un mot. Nous avons eu des débats et
des divisions dans nos synodes; précisément comme vous en avez. Mais
observez le fruit du réveil. Au Synode
qui s’assembla le mois dernier, un
remarquable esprit d’unanimité a prévalu, et l’on en vint une seule fois
aux votes durant cette session. Vous
aussi, je n’en doute nullement, vous
éprouveriez ce même résultat; les familles de vos Vallées en ressentii'aienl
l’influence bénie, et enlr’aulres choses,
il en résulterait l’observation plus fidèle du jour du Seigneur. Vos ennemis
et les ennemis de la vérité tremble-
5
T
...401
raient, et les cœurs de vos amis en
seraient remplis de joie.
H. Matheson, d/^puté de rKgliae presbytérienne Anglaise au Synode de !Hf>0.
Un éducateur chrétien
L’Ecosse vient de faire une jfrande
perle en la personne du D’'Potls, directeur de la grande institution nommée Feiies College, dont les bâtiments
splendides s’élèvent dans le West-End
d’Edimburgh. Les succès remarquables
obtenus par bon nombre de ses élèves
aux examens universitaires, témoignent
de la science et de talent pédagogique
de cet homme distingué. Se sentant
mourir, il dicta le message suivant destiné à ses élèves; «Je desire exprimer
à tous les garçons du Pelles College,
surtout à ceux qui s’y trouvent depuis
quelque temps, ma reconnaissance pour
leur loyauté, leur affection et l’estime
généreuse dont ils m’ont entouré. Je
voudrais, comme un homme qui s’en
va mourir, rappeler à ceux qui restent,
que la bienveillance et la miséricorde
m’ont suivi tous les jours de ma vie; que
pour moi, la foi en Dieu est le seul
appui solide en celle vie mortelle; que
toute idée en dehors de Christ est une
illusion, et que le devoir est la seule,
l’unique chose pour laquelle il vaille
la peine de vivre».
LA PUISSANCE DU CHANT
On demandait à M. Sankey lesquels
de ces hymnes avaient le pliis d’action
sur les assemblées. 11 mit en tête de
liste .Quatrevingldixneuf étaient dans
le bercail», puis «Jésus de Nazareth
est ici », et en troisième lieu : a Rien
que des feuilles». Voici ce qu’il raconta au sujet de l'air du premier
de ces hymnes : « Voyageant un jour
d’Edinbourg à Glasgow, je ramassai
dans le wagon un petit feuillet». Je
le lus et je le mis dans ma poche,
car les vers qu’il contenait me semblèrent pleins de sentiment. Pendant
tout le voyage ils ne cessèrent de ré
sonner à mon oreille. Le soir non
eûmes à Glasgow un meeting splen"
dide. M. Moody prêcha sur le Ps.
et toucha les cœurs 'de l’assemblée.
Comme son allocution approchait de
son terme, je fus très embarrassé lou-chant le crioix d’un hymne adapté à
la circonstance. — Mais toul-à-coup
les grandes paroles du psaume que
M. Moody répéta en terminant, agirent sur moi comme une inspiralion.
Je lirai le feuillet tout chiffonné de
ma poche, et chantai les paroles des
«Quatrevingldixneuf», d’après une
air que j’improvisai à mesure. Je ne
savais pas comment j’aurais pu m’accompagner sur l’orgue, mais l’émotion
du moment me fît triompher de toute
difficulté. Ce ne fut que plus lard que
j’écrivis la musique.
iioutieUee IScltgtcueee
Au Ciel ou au Purgatoire. -- Une
singulière conlroverse s‘esl élevée en
Portugal au lendemain des obsèques
du feu roi Louis I. Le cardinal qui
présidâit cette cérémonie avait dit dans
son oraison funèbre que, .malgré ses
senlimenis religieux, le défunt, avant
de pouvoir être admis au Ciel, avait
du se rendre au Purgatoire. Là-dessus
le nonce du Pape protesta hautement
en déclarant qu’il avait porté au moribond l’absolution pontificale, et que
c’était mépriser le pouvoir des clefs,
auquel prétend le soi-disant successeur
de St. Pierre, que de placer encore
dans le Purgatoire une âme à laquelle
le Pape avait ouverte la porte du Ciel.
D’après les dernières nouvelles de Lisbonne, la querelle des deux prélats
était encore pendante.
La Mission urbaine à Berlin. — On
écrit au journal français. Les Débats,
que la Société de la mission urbaine,
fondée par M. le pasteur Stöcker à
Berlin, continue à jouir de toutes les
faveurs de l’inipératrice. Accompagnée
du comte et de la comtesse Walderseé
6
el de pîusieui’s personnes de son eH'
tou rage, ia smiverailie vient d’inau^
gu fer un nouveau cercte chrétien de
jeunes gens, fondé par la mission
urbaine; ce cercle a déjà près de
quatre mille membres prisdanstout les
rangs de la société, puisqu’on y compte
450 étudiants, employés,'150 garçons de café, 70 soldais. La cérémonie
a eu un caractère loiil-à-fait religieux:
les lectures de la Bible n’ont été coupées que de méditations pieuses et de
chants de chœurs.
Progrès du Protestantisme en Ba^
vière, — Les journaux catholiques en
Bavière constatent les progrès que fait
la religion prolestanie dans le royaume. Les protestants, dit-*ou, forment un tiers de la population et ils
occupent plus de la moitié des fonctions publiques; de plus, les catho*
liques, s’ils ne se convertissent guère,
contractent souvent des mariages mixtes, et font élever leurs enfants dans
la religion protestante: le président
du conseil, le rninisire de la guerre,
le président de la police sont dans ce
cas. Il en résulte une sorte d’indifférence dans les hautes sphères, qui
amène parfois, selon les feuilles catholiques, de fâcheux compromis. Ces
feuilles se demandent si une lellesitualion serait toIerée ailleurs.
Vn monument à Jean Huss, —-Un
vif débat a eu lieu dernièrement, dans
la Diète de Bohème, à propos de la
proposition de placer, sur la façade
du nouveau Musée de Prague, une tablette à la mémoire du réformateur
Jean Huss. La proposition soutenue
par les jeunes-Tchèques, a été combattue par les vieux-Tchèques qui ont
eu la majorité.
Au cours de la discussion, le prince
Charles Schwarzemberg a soulevé une
tempête en rappelant qu’il était le
descendant de ces Rosemberg, dont
l’écusson servait d’emblème aux catholiques pendant la guerre contre
les fiussites. Une interrupiibn violente
s’étsat produite, le prince s’écria d'un
accent passionné: «Oui, eljé déploierais avec honneur aujourd’hui conire
vous, nouveaux Hussites, la bannière
blanche et bleue des Schwarzemberg ».
Cette fureur princière ne fait que
prouver une fois de plus, que la haine
des partisans du pape contre le Protestantisme, ne s’amorlit pas avec le
temps. — Néanmoins, l’agitation bussile ne fait que prendre des proportions plus considérables. Plusieurs
vieux-Tchèques, dont quelques-uns
jouent un rôle très-important aux
Chambres, ont déclaré qu’ils .se retiraient du parti conservateur pour s’adjoindre aux jeunes-Tchèques, afin de
décliner ouvertement toute solidarité
avec les idées exprimées par le fanatique prince Scnwarzemberg. Deux
députés ont déjà initié une souscription
pour élever à Prague une statue colossale à Jean Huss.
Les juifs à l'Université de Vienne.
— L’Université de Vienne, fondée en
1365 par l’empereur Charles IV, a été
une institution exclusivemeal catholique jusqu’à l’abolition du Concordat.
A partir de ce moment, les juifs
ont pu s’y faire inscrire. — La première année, il y en eut l’année
suivante 88, en 1862, 384, et en 1887
1,826, c’est-à-dire, que maintenant
plus de la moitié des étudiants de
l’Université sont juifs. En présence de
ce fait, le Deutche Volksblatt, journal
antisémilique de Vienne, s’écrie: Y al-il encore des aveugles qui ne voient
pas le danger?» — Naturellement ce
journal voudrait qu’on exclût les Israélites de l’Université. Si cette feuille
avait un peu moins de fanatisme, et
un peu plus de bon sens, elle engagerait d’abord la jeunesse catholique
et à secouer sa nonchalance et à donner
à l’Université des étudiants dans la
même proportion que la population
juive. Mais non. Ce journal trouve,
que puisque ses coreligionnaires catholiques restent dans l’ignorance, les
juifs ne devraient pas non plus s’instruire!
7
-408
Les missions protestantes en Afrique.
— Le nombre lolal des stations missionnaires protestantes sur le continent
africain, est aujourd’hui de plus de
5Ü0, le nombre des convertis est de
400.000 et augmentede 35.000 environ
par an; 700.000 enfants 0’équ.e.nlent
les églises évangéliques et depuis 5
ans, il y a eu parmi les nègres plus
de 200 martyrs.
Pensées
Une couronne n*est pas un remède
pour les maux de tête.
Noire dernier bêlement n’a pas de
poches. Prov. Russe.
ite maâiîleoir un seul vice, cela coûte
davantage que de cullliver dix vertus.
C’est honteux deue pouvoir répondre
avec quelque assurance à ces deux
questions; Que voulez-vous être? Que
voulez-vous faire?
À quelqu’un qui lui demandait,
quelle était la bête dont la morsure
était Je plus dangereuse, un philosophe
répondit: JParmi les bêles sauvages;
le calomniatetir; parmi les animaux
domestiques, le flatteui'.
^ Celfii qui veut, dans celte courte vie,
faire quelque œuvre durable., doit s’y
appliquer avec une telle concentration
de ses forces, que ceux qui le regardent faire et n’onl d’autre but dans
celte vie que de s’amuser, soient amenés
à le taxer de folie. •
Il faut juger les actions non pas par
leurs résultats manifestes avant tout,
mais par te pouvoir réel, bien que caché,
dont elles font foi. Les actes les plus
brillarils d’Iieroïsme extérieur pourraient bien ne pas'équivaloir à ces humbles victOiires dont l’œil de l'Omniprésent est le seul témoin.
La violence, même quand elle fait
justice, la fait injustement.
La coutume qui n'est pas raisonnable, n’est qu’une ancienne erreur.
Si ie premier pas est droit, le second sera heureux.
Le Aravail qui P^us nécessaire
pour la nourriture, est encore bon pour
la santé. *
Mensonge et commérage sc donnent
la main.
Celui qui est dans la boue cherche
a y attirer son prochain. Prov. Catalan.
Les apparences sont une marchandise que l’on trouve facilernent à acheter; mais le bonheur est une toile
tissée à la maison.
Jugez d’une jeune fille à la pastoira,
non a la danse. Prov. danois.
Quand une parole est sortie de votre
bouche, un chariot tiré par six chevaux ne suffirait p?s pour vous la
rapporter. Prov. chinois.
Une dame française à laquelle un
roi demandait: « Que faut-il pour assurer la prospérité de la France? »
répondait: «De bonnes mères».
îScmie p0litic|uc
iiatie. — L’exposition financière,
toujours anxieusement attendue, a eu
lieu lé 16 c. Le min. GioliUi a pen^
danl 2 heures captivé l’attention de
la Chambre et du nombreux public par
un discours d’une franchise et d’une
clarté dignes d’admiration. Voici un
bref résumé de celle exposition: ♦
Le déficit, qui d’après les prévisions,
Sar trop optimistes, de l’ex-Ministre
agliani (25 nov. 4887) ne devait être
que de 10.000.000 frs., grâces aussi
aux nouveaux frais requis par le Ministre de la Guerre et au déficit prévu
pour l’exercice 1888-89 s’élevait à la
somme énorme de 502.000^000 frs.
Le déficit pour l’exercice actuel qui
ensuite des38.000.000 frs. d’économies
ne devait être que de 4.7,000.000 frs.,
par la votation ides nouveaux frais pour
l’armée , (26.500.000.000 frs. ) est *
porté â 74.000.000 frs.
D'après le bilan 1890-91, le déficit
pour l’exercice dans lequel nous allons
entrer devra être réduit à 21.885.224
frs., ou mieux, grâces aux 40.60()i.:(jü0
frs. requis par une loi spéciale colîime
8
.Mi.
frais extraordinaires pour l’armée, à
32.000.000 frs. â-peu-près.
* Il aurait été de 6.000.000 frs. seulement s’il avait été compilé sur la
base de ceux de ces dernières années.
En continuant le système des économies, et en empêchant les fraudes et
contrebandes, le Min. prévoit, sauf des
circonstances imprévues, que dans 2
ans le déficit sera complètement éteint.
L’impression produite par le discours du Ministre a été, en général,
excellente.
Crispi a présenté à la Chambre un
projet tendant à faire déclarer territoire italien, Massaua et nos autres
possessions en Abyssinie. Un gouverneur civil serait nommé.
La Commission parlementaire nommée pour référer touchant le projet
d’abolition des tarifs différentiels avec
la France propose l’adoption du projet
quoiqu’il en doive résulter une diminution de 3.000.000 frs. pour les
douanes italiennes.
Le prof Sbarbaro, élu récemment
député jiu lef Collège de Pavie en
remplàc^tenl du regretté Cairoli, a
adressé, de sa prison, une lettre au
Prés, de la Chambre demandant d’être
mis en demeure de remplir son mandat. La proposition du Ministère de
soumetti e la question aux Bureaux a
été acceptée presque a l’unanimité.
La Commission nommée par ces
mêmes Bureaux pour examiner la demande du Proc. Gén. de laisser procéder à l’arrestation du fameux socialiste, Thon. Costa, s’esl prononcée
dans un sens plutôt favorable à la
demande de l’autorité judiciaire.
Le Ministère à accordé une subvention de 1.000.000 frs, pour l’exposition
nationale de Palerme qui doit s’ouvrir
en 1891.
— Un des chefs de la
révolte du Zanzibar, le féroce Busbiri,
a été arrêté, condamné et éxécuté.
Un conflit vient d’éclater entre l’Angleterre et le Portugal à propos de la
possession d’nn territoire au N. de là
côte du Mozambique. Deux drapeaux
aj|gl^is ont été saisis par le major
Sérpa Pinto.
A. V I.
Les Rapports officiels, parus celte
année, présentent un intérêt tout spécial. Nous désirons qu’ils soient répandus dans toutes nos Eglises et, à
cet effet, nous mettons à la disposition des Consistoires le Rapport de la
Table et le Compte Rendu du dernier
Synode précédé du Résumé historique
des fêtes du Bicentenaire, au prix
très-réduit de ua franc, pourvu qu’ils
en demandent au moins un nombre
égal à celui de leurs quartiers.
Messieurs les présidents des Consistoires du Val St. Martin voudront
adresser leur demande au Modérateuradjoint, et ceux des Vallées de Pérouse
et du Pélis, au Modérateur.
Pour le public, le prix du ComptRendu est de 2 frs. (pour l’Étranger,
Union postale fr. 2,50) et celui du
Rapport de la Table de fr. 0,50.
t J. P. Pons, Mod.
Les livres annoncés dans noire dernier numéro: Coup d’’œil dans la vie
de la femme chrétienneUrbain Olivier
se Irouvenl chez M. Gille.s à la Tour
an prix de fr. 2,25 et 2,75.
L’AMI 00 DI OASA>
pour 1890.
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Rivolgersi all’Autore Giacomo Congo,
via S. Domenico, Siena.
EniNEST Rqb.ert, Gerani.
Pignerol, Imp? Chiantore-Mascarelli.