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Cinquante-quatrième année.
2 Août 1918
N. 31
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L ECHO DES V4LLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT:
Par an Pour 6 mois
Vallées Vaudoises ..........Fr. 4,— 2,—
Italie ...................... » 4.50 2,25
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Allemagne, Autriche Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
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selon Accord de Vienne, par an: Fr. 4,50.
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Pasteurs.
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Que tontes les choses vraies, honnêtes, jastes, pores, aimables... dignes de looange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE; Le 15 Août — Dieu est là
—. La guerre et le protestantisme —
La page du soldat — Chronique vaudoise.
LE *15 AOUT.
La Fête du 15 ~Aoûl pour les Vallées
du Pélis, aura lieu cette année, D. Y., à
VEnvers de La Tour, dans la propriété
de l’ancien P. Hugon.
Le culte commencera à 10 heui'es précises, sous la]présidence du pasteur M.
B. Gardiol.
On chantera les cantiques du Recueil:
29, 236,’'186,-189, et 132.
La Fête du 15 Août pour les Vallées du
Cluson et de la Germanasca aura lieu,
D. V., au Chabratid d’Envers-Portes
(Paroisse de Saint-Germain), dans la
propriété de l’ancien Monnet. Le culte
commencera aussi à 10 heures précises.
pim csf tct.
Prends courage, ô loi qui t'avances
Sur l'âpre sentier de la mort;
Tu n'es pas seul dans les souffrances,
H est là, pour te.rendre fort.
Si de frayeur ton cœur se glace.
Si tu n'oses plus espérer.
Compte pleinement sur sa grâce.
Il est là pour te rassurer.
S'il faut, sous des nuages sombres.
Sans voir, à tâtons, cheminer.
Sache qu'il dissipe les ombres.
Il est là, pour t'illuminer.
Si tu redoutes la colère
Du juge qui doit condamner.
Regarde à la Croix du Calvaire,
Il est là, pour te pardonner.
S'il l'est dur, en quittant la terre.
Bien loin des tiens de t'envoler.
Ecoute ton céte.'ite frère.
Il est là, pour te consoler.
Pour franchir le dernier passage.
Sans peur, en haut, lève les yeux;
Pauvre voyageur, prends courage.
Il est là, pour t'ouvrir les deux.
(L’Aurore).
La gierre et le prottntlsme.
La thèse des protestants italiens au
sujet de la guerre actuelle et de
ses responsabilités.
La grande majorité des catholiquesromains instruits et sincères ne commettent pas l’erreur d’attriliuer au conflit mondial qui désole l’humanité, un
caractère de guerre de religion...; mais
comme en Italie, tous les cléricaux ne
sont pas instruits et sincères, que tous
ne connaissent pas l’histoire et les questions religieuses de nos temps, disent
mm. U. Janni et Ern. Comba, ils ont
entrepris dans une courte et très substantielle brochure d’examiner et d’exposer la question de la guerre et du protestantisme.
Dans cet opuscule intitulé; La guerra
e il protestantesimo publié à Florence
par la direction du journal La Luce, les
deux auteurs entendent;
1° Préciser quels sont les rapports
entre les chrétientés protestantes évan-.
géliques et les deux groupes belligérants.
2" Montrer que l’Allemagne qui a préparé et conduit la guerre actuelle n’est
pas l’Allemagne de Luther et de la Réforme.
3° Expliquer les sympathies du cléricalisme pour les puissances centrales.
40 Relever la relation qui existe entre
le principe évangélique et le contenu
moral de la guerre de l’Entente.
Ces thèses sont très originales et méritent d’être signalées en toute impartialité.
Relevons immédiatement une constatation très juste:
Dans la monarchie austro-hongroise,
sur 52 millions d’habitants, on compte
42 millions de catholiques romains et
l’Empire allemand en compte 24 millions.
Au total, dans les Empires centraux
il y a 64 millions de catholiques, tandis
qu’il n’y en a en tout que 47 millions
de protestants.
Du côté de l’Entente, les catholiques
romains sont environ 118 millions, mais
les protestants, spécialement ceux d’Angleterre et des Etats-Unis, sont environ
130 millions.
Si on y ajoutait les Orthodoxes de la
Russie, Serbie, Roumanie, on pourrait
dire que du côté de l’Entente il y a ou
il y avait 300 millions de non catholiques.
La guerre actuelle ne peut donc pas
avoir un caractère religieux ou de lutte
entre le catholicisme et le protestantisme.
A remarquer en outre que du côté de
l’Entente aucun Etat ne peut se dire
vraiment Etat catholique dans le sens
papal, tandis que la monarchie austrohongroise est essentiellement cléricale.
D’autre part, l’Angleterre, quoique protestante, lutte contre l’Allemagne, en
majorité protestante et les Etats-Unis
en entrant en guerre, ont porté à l’Entente un contingent en majorité protestant.
Est-ce l’Allemagne de Luther et de la
Réforme qui a provoqué la guerre?
Les deux écrivains disent que non,
car d’après eux, l’esprit du luthéranisme
authentique ne peut d’aucune façon être
assimilé à l’esprit dn pangermanisme,
monstrueux phénomène psychologique
moderne qui n’a rien a faire avec les
tendances de la Réforme.
L’Allemagne a développé trois tendances funestes : le sientisme qui est une
caricature et une dégénération de la
vraie science; Vindustrialisme amoral qui
consiste en une frénésie des alïaircs et
conduit à l’impéçialisme, au capitalisme
industriel et au socialisme marxiste; la
statolâtrie qui rend l’Etat amoral et le
défie réduisant l’invidu à n’être qu’un
engrenage soumis à une discipline automathique.
Les principes de Luther s’opposent à
cela et sont absolument contraires au
pangermanisme, dit l’opuscule que nous
citons, et il conclut que l’Allemagne de
Luther et de la Réforme s’insurge pour
blâmer et condamner l’Allemagne impérialiste et militariste coupable d’avoir
lancé la chrétienté du XX« siècle dans
une barbarie qui la désole et la rend exsangue.
Avec une certaine vivacité, l’opuscule
reproche, non pas au catholicisme mais
au cléricalisme d’avoir des sympathies
pour les Empii'es centraux.
Nous avons eu souvent l’occasion de.
dire qu’une politique plus franche de la
part du Vatican, le laverait de ce soupçon d’avoir des sympathies pour les
Empires centraux. On semble am contraire s’obstiner à défier l’opinion publique qui n’est guère favorable au système de tergiversations de la politique
cléricale et certains organes du Vatican,
par leurs articles, par leurs commentaires et leurs omissions voulues entretiennent l’idée des sympathies en faveur des
austro-allemands et d’une certaine attitude hostile à l’égard de l’Entente.
Les auteurs de l’opuscule croient que
cela provient du fait que, dans l’ordre
politique, les empires centraux représentent le même principe que représente
le Vatican dans l’ordre religieux.
Les Empires centraux représentent
l’action exagérée de l’Etat dominant
toute initiative, la négation du gouvernement parlementaire qui jusqu’ici a
été le seul moyen pratique pour l’exercice de la souveraineté du peuple; ils
représentent en somme l’absolutisme
politique comme le Vatican représente
l’absolutisme religieux et par conséquent
pour l’un et l’autre le système dominant,
c’est l’impérialisme qui impose l’obéissance aveugle.
Quoiqu’on puisse discuter quelques
points particuliers, on doit reconnaître
qu’il y a pas mal de vrai dans cette assimilation entre les systèmes autoritaires
en politique et en religion.
Peut-être que dans la quatrième partie
on va trop loin à propos du contenu moral de la guerre de l’Entente et du Protestantisme auquel on attribue de bien
grandes qualités et on va juqsu’à revendiquer comme chose protestante la déclaration des Droits de l’homme, par
conséquent d’après les auteurs de l’opuscule l’Entente se bat pour un principe
qui a été celui du Protestantisme.
Nous indiquons cette question qui
pourrait soulever bien des- polémiques
dans lesquelles nous ne voulons point
entrer.
Il y a dans cet opuscule, beaucoup de
choses à méditer et quelques leçons à
prendre.
C’est pour cela que nous avons jugé
opportun de la signaler au public.
{L'Italie du 13 juin 1918).
LA PAGE DU SOLDAT.
UNE RECOMMANDATION.'
Des personnes qui s’occupent de l’œuvre internationale des prisonniers de
guerre italiens en Allemagne et Autriche, prient instamment tous ceux qui
s’adressent à eux pour avoir des nouvelles ou renseignements de leurs prisonniers, de se servir toujours de cartes
postales avec réponse payée.
— Enrico Coslantino salue ses compagnons d’arme et remercie; Baridon Stefano salue et se recommande pour le
journal, puisqu’il va se rendre en Albanie; Long Federico de Pramol se délecte
avec son ami Crof Paolo de Bobi, dans
la lecture de l'Echo qui leur procure l’illusion d’être aux Vallées: ils saluent
tous les amis et compagnons d’armes;
Long Enrico demande la suspension du
journal jusqu’à nouvel avis et salue;
Billour Théodore a été promu sergentmajor, salue parents et amis, se trouve
en bonne santé; Micol Adolphe envoie
une bonne carte que nous insérons; le
caporal Jon-Scotta Carlo de Piedicavallo,
nous envoie une longue lettre qui mérite
d’être connue; Guigard François et Jourdan Héli d’Angrogne, sont;bien, saluent et
remercient; Danna Auguste de La Tour,
est bien, salue parents et amis et est
heureux d’avoir eu la visite de l’aumônier A. Tron; Enrico Jahier est bien,
salue et remercie, attendfun transfert;
Grill François jouit d’une bonne santé et
d’un grand appétit, employé àffaire une
route : il est bien et salue ; Carlo M. Ferreri de Naples^désire le journal que nous
envoyons ; Baridon Costanzo de Bobi, Ribet Enrico de Pramol et Castagna Luigi
d’Envers-Pinache, lisent le'journal en se
le faisant passer l’un à l’autre : ils saluent parents et amis et remercient;
AyassotJStefano^regTette de n’être pas
venu saluer son pasteur, craignant de le
déranger et nous le regrettons à notre
tour, il est heureux de recevoir le. journal, remercie et sent le devoir de faire
honneur à ses ancêtres; Garnier Giovanni
de Bobi, salue parents et amis, est bien
et remercie; M. Geymet du Villar et
Gardiol Matthieu de Prarustin sont bien
et saluent; Balmas Clemente de Turin
et Jourdan Carlo de La Tour, écrivent
une lettre que nous insérons: merci;
Griglio Stefano ayant obtenu la permission agricole, demande la suspension du
journal et salue; Pons Cesare de Villesèche salue et remercie; Vannuccini Enrico a été transféré à Brescia, salue et
remercie; Long Eugène est toujours heureux de recevoir le journal et remercie;
Long Héli de St-Germain est rentré dans
la zone de guerre et réclame le journal:
c’est bien; Massel Emile est tout seul de
Vaudois, réclame le journal, salue parents et amis.
— I soldati Rostan Edoardo e Long
Luigi, del 5“ genio minatori, mandano
fervidi ringraziamenti per rinvio della
Luce e dell’Echo i loro confortatori.
— Il soldato Peyronel Giovanni di
Villar Pellice è molto felice di leggere le
parole di conforto che gli vengono dal
caro giornale l'Echo des Vallées.
— Il soldato Godino Enrico della 103»
batt. da montagna, ed il suo amico De
Giovanni Giovanni, mandano cari saluti
a tutti i parenti e gli amici di Prarostino,
San Secondo, Pinerolo,
— Militaires visités par M. l'aumônier
D. Bosio: Fanteria: caporal magg. Bertocchio Federico, caporal Scarinci Achille
(Forano), soldato Buggeri Giovanni (Tunisi), e Stringa Andrea (Milano). — Sanità : caporal magg. Pesatori Mario (Roma), caporale Galloppi Antonio (Mentoue), soldato Armand-Pilon Giovanni.
— Tenente colonnello artigl. Geymonat
Giacomo, capitano artigl. da mont. Jalla
Luigi, sottotenente alpini Billour Amato,
soldato genio Gasperini Aristide (Roma),
soldato centurione Bugliani Arturo (Tobone). — Il soldato Mastrorilli Vincenzo
di Corato, trovasi nel Convalescenziario
di Anconetta ed è quasi guarito. Fa salutare i fratelli di Corato. — Il bombardiere Long Eli di Pramollo, malato di
febbre, è nell’osped. 0128. Sta già molto
meglio (25 Luglio 1918).
GLANURES.
Dans mes pérégrinations le long du
Piave, je trouve un régiment de ligne
dont font partie deux soldats évangéliques de Borrello: Bontempo Amadio et
Bontempo Giuseppe. Ils sont heureux,
en bonne santé, reconnaissants envers
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Dieu qui les a protégés d’une manière
merveilleuse de mille dangers. A l’autre
régiment de la même brigade, je cherche
le caporal Baret Giulio du Pomaret. Un
caporal, son ami, me dit qu’il a été blessé
au bras gauche et à la main gauche et
il est parti pour l’hôpital le 17-6-18.
Je trouve présent et en bonne santé
le caporal Pazienza Antonio, de Borrello
lui aussi.
Plus loin, toujours sur le Piave, je
trouve la 143» Comp. Mitr. Fiat. C’est
celle du brave sergent major Garrou Giovanni de Praly. Je me réjouis énormément de lui serrer la main. Hélas ! ma
joie est de courte durée. Un de ses collègues, les larmes aux yeux, m’apprend
qu’il a été déclaré disperso depuis le
15-6-18, qu’il fut pris par l’ennemi dans
sa première ruée, mais, ajoute-t-il, nous
espérons tous qu’il ne soit que prisonnier, attendu qu’il a été circondato avec
les siens d’une manière soudaine. Je me
rends compte avec plaisir que Garrou
était estimé et aimé de tout le monde.
Dieu veuille qu’il ne soit que prisonnier
et en bonne santé et qu’il soit rendu un
jour à sa patrie et à sa famille 1
Plus loin encore, je serre la main avec
plaisir au soldat Accordino Salvatore de
Patti de Sicile. Je le recommande à son
colonel, mon ancien collègue au bataillon
« Suse » et qui m’accueille on ne pourrait plus gentiment.
Je cherche le sergent major Duc Giuseppe d’Aosta, mais on me dit qu’il est
passé interprête auprès des Anglais. Je
cherche le lieutenant Arthur Besson,
mais il est temporairement absent.
Sur le Montello, face à l’ennemi, je
suis très heureux de revoir le colonel
Petroli de^iBergame, une vieille connaissance du Carso. Il est guéri de sa blessure et a repris son comando avec enthousiasme.
Invio un fraterno saluto a tutti i compagni combattenti, e un felice augurio
di un prossimo ritorno al focolare paterno, ove le madri ansiose aspettano il
nostro felice ritorno.
Plus bas je cherche le caporal Emile
Mathieu du Pomaret : parti pour le dépôt
1-1-18. Je cherche le soldat Léger Mario
du Pomaret: parti pour le dépôt 18-3-18.
Je cherche le soldat Tron Carlo de Villesèche. Son nom ne figure même pas dans
le rollino du régiment. Il n’y a que Del
Sonno Michèle de Orsara di Puglia (Chers
amis, écrivez, quand vous changez d’adresse /).
A Treviso je jouis de l’hospitalité généreuse du capitaine-médecin Frizzoni
de Bergame. Il a passé de mauvais quarts
d’heure, dans sa gare de Treviso lorsqu’elle était bombardée soit par les aéroplanes, soit par les canons à longue portée. Mais il a continué imperturbablemenf son travail, même il a remplacé
tel de ses collègues qui, trop impressionnable, ne pouvait pas travailler dans de
telles conditions. A l’hôpital de camp 79
je revois le capitaine Muston. Il a empiré un peu à cause du versement du
pleura. Heureusement que le malaise
n’a été que momentané. Il est maintenant beaucoup mieux et en voie de guérison. —■ A l’hôpital 119 je trouve le
jeune Forneron Paul, blessé au genou.
II va mieux, mais la guérison sera longue. Il est proposé pour la croix de
guerre. Son compagnon Passet Baptiste
de Pérouse Argentine, qui se disait vaudois, a été tué d’une balle de mitrailleuse au front. Il n’a pas souffert.
J’apprends de deux côtés la mort sur
le champ d’honneur du caporal Bounous
Héli (1567» Comp. Mitr. Fiat), de Pramol. Cela m’a fait énormément de peine.
Je venais de lui écrire pour lui annoncer ma visite. Lorsque j’avais été
pour le voir à Dolo, j’avais pu me rendre compte de la grande estime dont il
jouissait. J’envoie à ses parents affligés
l’expression de ma profonde sympathie
chrétienne. 21-7-1918.
E. Bertalot, aumônier
3» e 8» Armata.
— Zona di guerra, 26-6-1918.
Preg.mo Sig. Tron,
Con somma soddisfazione, vengo di
ricevere nuovamente il suo t^nto pregiato giornale, sempre.per me tanto gradito e apprezzato; come mi è dolce di
potermi intrattenere in quella diletta lettura I E quanto sono a me di conforto
le notizie che mi reca I Pieno di riconoscenza, rivolgo a lei i miei più sentiti ringraziamenti; auguro auspici di salute e
di giorni felici; unitamente alla sua stimatissima Signora.
Mi sento pure felice di poterle trasmettere che dopo diversi giorni di lotta
feroce, mi trovo nuovamente illeso e in
ottima salute e in questo momento mi
trovo a godere un po’ di riposo colla mia
valorosa Brigata. A Dio rendo grazie di
tanta benedizione.
Invio un saluto alle mie care Valli, un
^i|,sincero voto di fede e di coraggio alle nostre care famiglie e più specialmente a
ogni madre valdese che, piena di ansia,
guarda verso l’avvenire. Un sincero abbraccio alla mia diletta famiglia.
E voglia gradire, egregio Signore, miei
più sincera ossequi.
|Suo dev.mo A. Micol.
—■ Zone de guerre, 27 juin 1918.
Cher Monsieur,
Rien que quelques mots pour vous
dire que, Dieu merci, l’orage n’est pas
arrivé jusqu’ici. Je me trouve précisément à l’ouest de S. Dona di Piave et
dans le point où, je pense la lutte a été
le plus acharnée. Pendant huit jours je
n’ai pas vu le lit; maintenant il nous
faut envoyer aux Dépôts des régiments
les valeurs des morts, et cela continue à
me maintenir l’occupation; mais au
moins la nuit on est tranquille. —■ Merci
beaucoup pour l’Echo qui arrive régulièrement me parler de mes chères Vallées. Recevez cher Monsieur, les salutations empressées de votre dévoué
L. Jouve.
—■ Du front, 1-7-1918.
Bien cher M.r Tron,
Après les journées de lutte violente
et victorieuse que nous avons traversées,
je sens le devoir de vous faire tenir de
mes nouvelles qui. Dieu merci, ne pourraient être meilleures. En dépit d’un bon
mois de première ligne, nos troupes démontrent toujours un moral merveilleux,
surtout après la rude leçon infligée à l’ennemi.
J’ai reçu l’autre jour, à ma grande surprise et vive joie, la visite de notre cher
chapelain M.r Bosio, qui, infatigable,
parcourt jour et nuit les sentiers de chèvres de nos montagnes: nous avons passé
une heure délicieuse ensemble, ce dont
je le remercie infiniment. Par le moyen
d’un lieutenant d’artillerie, j’ai appris
que plusieurs Vaudois se trouvent à la
... batterie de montagne, tout près de
nos positions, et dés qu’il me sera possible j’irais les voir: je suis sûr que ce sera
un plaisir réciproque.
L’Echo continue à me parvenir chaque
semaine, très régulièrement, et me cause
toujours le plus grand plaisir: merci de
grand cœur.
Toutes mes respectueuses amitiés à
M.me Tron, et veuillez garder pour vous
l’affection de votre très dévoué
Sous-lieutenant Albert Revel.
I— Du front, le 4-7-1918.
Cher et honoré M.r Tron,
;Par la présente je viens vous remercier pour votre cher Echo: je le reçois
très régulièrement. Etant seul Vaudois
depuis octobre dernier, l’Echo est pour
moi le seul ami avec qui je puis m’entretenir quelques instants sur mes chères
Vallées, de mes chers parents, amis et
connaissances: en un mot, ses nouvelles
ainsi que les bons conseils et bonnes paroles, me sont très confortables et me
redoublent les forces et le courage à
n’importe quel danger je doive m’exposer
toujours en accomplissant fidèlement
mon devoir jusqu’au bout. Ma santé est
toujours bonne, grâce à Dieu qui m’a
toujours protégé de tout péril.
Je vous prie. Monsieur, de bien vouloir par le moyen de l’Echo, saluer mes
chers parents, les Vallées tout entières
et mes chers amis au front.
Veuillez agréer. Monsieur, ainsi que
Madame, mes sincères et respectueuses
salutations. Votre, dévoué
Henri Bonin (Malanots, St-Jean).
— Du front, le 10-7-1918.
Monsieur Tron,
Hier au soir, tous réunis, nous avons
bu un coup à la santé de M.r Fuhrmann ;
vous avons reçu sa visite, ça nous a fait
bien plaisir, car de Vaudois nous ne
sommes que six dans le bataillon. Il nous
a apporté quelques paroles de confort,
qui nous aideront à toujours faire notre
devoir de bons Vaudois.
Tous ensemble on vous prie, par le
moyen du cher Echo, de remercier et saluer M.r Fuhrmann, et de saluer parents
et amis. Je vous remercie de l’envoi régulier du cher journal, nous apportant
les nouvelles de nos chères Vallées.
Veuillez, cher M.r Tron, agréer nos
meilleures salutations.
Bouchard Albert, Vigne Félix,
Bertalot Emile du Perrier, Bertalot Henri du Pomaret, Ferrerò
Jean du Perrier, caporal Durand Jean, de La Tour.
Armand-Hugon Lévi
né à TorrePellice le 15 Mars 1899
tombé au champ d’honneur
à Capo Site, près de San Donà di Piave
le 14 Janvier 1918.
CHRONIQUE VAUOOISE.
LA TOUR. .Jeudi dernier ont eu lieu
les obsèques de Grand Madeleineien iean,
de Bobi, décédée à l’hôpital, à l’âge de
84 ans. Le culte a été présidé par M. le
pasteur B. Gardiol.
— Les pasteurs MM. E. Ri voir de
Nice et A. Arias de Mantoue, Viennent
d’arriver au milieu de nous; ce dernier
avec la famille.
— La paroisse de La Tour, pour répondre à la condition posée par une
bienfaitrice qui se préoccupe des ouvriers
de l’Eglise et de la crise que nous traversons, a versé à la Caisse Centrale de
la Table, 500 francs de plus que l’année
dernière.
— La somme totale recueillie pour les
besoins de l’Eglise, de la Caisse Centrale
des Missions et de l’Evangélisation, en
excluant la Diaconie, le Bénéfice Blanchi et le Jardin d’Enfance, s’élève à
frs. 10.819,18. — Cela signifie tout simplement qu’avec un peu de’bonne volonté et le désir de faire son devoir visà-vis de Dieu et des hommes, le sacrifice n’est pas trop pénible.
NEW-YORK. Le pasteur Sartoris, de
l’Eglise Méthodiste Episcopale, va venir
en Italie; il est chargé par la Waldensian
Mission Aid Society de visiter nos aumôniers. —■ àVelcome.
PRARUSTIN. Cette paroisse a été
sérieusement frappée par la dernière offensive. Les journaux, en effet, nous appoi'tent la nouvelle de trois morts: celle
de Godin Louis Albert, de Constantin Jacob et de Marino Michel. — Que Dieu
soit avec les parents en deuil; que l’idée
d’avoir contribué au triomphe de la justice pour les peupleslioit une force morale qui les soutienne.
SAINT-GERMAIN. Lundi dernier
s’est réunie la Commission qui s’inté-’
resse à la prospérité de l’Asile des Vieillards de St-Germain. On a pu faire face
aux besoins d’une année pénible et les
amis de l’Œuvre sont en plus grand nombre que par le passé. La famille se compose actuellement de 58 personnes. Nous
remercions chaleureusement les paroisses qui ont pensé à nous et, d’une manière
spéciale, les pasteurs sur qui nous comptons pour les provisions d’automne.
SAINT-JEAN. Le dernier bulletin militaire nous apporte la nouvelle qu’une
médaille d’argent à la valeur militaire,
a été accordée à l’alpin Berlin Antoine,
que nous tenons à féliciter. — La même
récompense, a été accordée au sous-lieutenant de complément Sibille Alexis, de
Pignerol.
— Nous devons enregistrer dans la
seconde quinzaine de juillet quatre décès : Bonnet Paul, âgé de 70 ans, à la
Pounsa; Bertalot Susette veuve Buffa,
âgée de 75 ans, à la Villa; Boulard
Jeanne, âgée de 83 ans, au Refuge; Rivoire Adolphe, âgé de 52 ans à Bellerive.
— Plusieurs permissionnaires venus
du front nous ont apporté de bonnes
nouvelles de nos soldats, dont le moral
se maintient toujours élevé, tandis que
le contraste avec celui des ennemis est
frappant. Ils nous fournirent des détails,
qu’eux-mêmes eurent de la bouche de
soldats qu’ils firent prisonniers, absolument navrants au sujet des conditions
économiques et sociales de l’Autriche.
De toutes façons la roue tourne maintenant en faveur des alliés et de la
bonne cause.
TURIN. La paroisse de Turin a 276
membres électeurs, 1020 membres d’église; l’auditoire du dimanche va de 300
à 800 personnes. Il y a eu, pendant
l’année ecclésiastique, 13 baptêmes, 4
mariages et 34 décès. 160 enfants fréquentent les écoles du dimanche.
RORA. Le sergent major Héli Pavarin, des Fusines, du 9R infanterie de
ligne, est tombé héroïquement sur le
champ de bataille, le 2 juillet. Un frère,
hélas ! est prisonnier de guerre depuis
un an et demi. Nous exprimons à cette
famille si durement éprouvée toute notre sympathie chrétienne.
—■ Le Bazar initié par M.me D. Revel
vient d’avoir lieu obtenant un grand
succès, puisque on a pu réaliser un gain
net de 1000 francs, destiné aux œuvres
de la paroisse de Rorà. Le concours des
étrangers a été très efficace, ét nous relevons avec plaisir les noms de MM. l’hon.
Giretti, Falchi, Cappio, Turin, Fuhrmann,
Voila, prof. Siria et d’autres encore. —■
Nous félicitons le pasteur Revel et sa
compagne.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
9.me Liste de Souscriptions.
Famille Bertin (Ravadera) L. 30,—■
M.r Ed. Longo, prof. » 10,—■
M. E. Pascal, pasteur émérite
(Refuge) » 15,—
Le même (Orphelinat) » 15,—
M. E. Long et famille, Pignerol (Hôpitaux) » 20,^—•
Le même (Refuge) » 20,—
Le même (Orphelinat) » 10,^—■
M. ring. Vinçon, St-Germain
(Refuge) » 500,—
L. 620,—
Listes précédentes » 8.178,50
Total L. 8.798,50
L'arrivo in Torre Pellice dello specialista comm. Massimiliano Neuschiiler. Annunziamo ai nostri lettori,
che trovasi fra noi, per la stagione estiva,
11 rinomato specialista di diottrica-oculistica comm. Massimiliano Neuschiiler di
Torino, e riceverà nei giorni di Venerdì
9, 16 e 23 Agosto, per la correzione dei
difetti e debolezza di vista, col suo particolare sistema di lenti, dalle ore 10 alle
12 ant. e dalle 2 alle 5 pom., in Via
P. Geymet, N» 1, angolo Via Arnaud.
Ab. payés et non qnittancés.
P. Guigou, I.ausanne solde 1918
Jacq.Porneroii (Cardona) Prarustin » »
P. Davyt, Ombues (4 ab.) » »
D. Guigou, Nieto (3 ab.) » »
Pablo Artus, Miguelete » »
Vidua De Monnet, Mercedes 1 »
Hermanos Guigo » »
Peregrino Souto Dolores » »
J. Micol Chamilao, reçu fr. 6 (manque i fr.)
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
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