1
'®pte-cuura.nL avec la Poste
"'►il: .
D A-BONNKMJKNT PÁB AN
Fr.
;^u^Rer . t
'«JiiagtiQ, Attlriche-Hongrie,
Bréail. Danemark,
fRyiito j Hollanile, Suède
pnr
selon
’îstintf
abonnement
V Accord de
Fr.
Is'libonm :
iv?“Ur#au d'Aclmmistraliuni
1^^ Mm. les Pasteurs; et à
1^, ''®P. Alpina à Torre Pollice.
'‘*'®nnemeot part du l. Jauvier
se paye cTafance.______________
Année XXXII N. 30.
Numéros séparés denrandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: !i0 centimes par ligoe
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 6 foie et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Rédactlo» et
pour r Adnilolalratlon à M.
Jean Jalla, prof., Torre PiUioe.
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement do Tannée._______
%,
L’ECHO
IHiS VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
" »... ,eu,ums Ael. l, ». Suivant la vArité avec la charité. Bph. IV, Ift. t)u. le ■ egua viauua. «aUh. VI. IB
Ce,
S O III III II! 1*0! :
**'fnmiieatii)ii odlciellu — De tout un
peu üxcepté île dioses jiaios —
Koho.s de 1 ’ Evangélisalioii — Quels
t.vjKís!... — CÎii'üuiiiiio vituiloise —
Hil)liü"i'itpliio — Souscriptions — Avis.
COWIMUNICATION OFFICItLLE
DE TOUT UN PEU
excepté de choses gaies
I.
lué
e Qoi'jis (les l'usloiifs es! cotivu
[lour
le munii 17 Aoûl
pru
daiis
1 à 9 hemes du malin,
' ^allo du Syiiüde, à La Tour.
*.!’«fdr'e du jour est lixé comme
,l 1“. Examen de loi des Caudi;ui Saint-Miiiislére, qui feront
™''vetiir leur demande à ia Table
fu le i‘i Août.
J,. 2®. Noiniiiulion des Comrnis
d’examen île la ^lesliou des
'‘‘¿l'entes Adminislrations de l’Ei*e.
3®. C.ommunicatioiis et pro|)0is diverses.
'■i'orre Pellica, le 27 Aoüi 1897.
Poui' la Table;
J.-P. Pons. il/odértf/tîMr.
Coloiiia-Valdense, 24 juin 1897
Ma liei'iiière lettre, datée de Melo,
a renseigné les lecteurs de 1 Echo
SUI' les résullals d’une visite aux
jeunes gens de nos colonies, enrôlés
pour le service militaire, et conduits,
d’étape eu étape, à l’extrémité orieulale de l’Urugua.y, lundis tiuo nous
sommes établis vers l’occident. Elle
exige une conlinuation, ou plutôt
une tin, et c’est le seul motif dui
me pousse à écrire. 11 vaut mieux
se taire
Mentre il danno e la vergogna dura.
Non veder, non sentir m’è gran ventura.
Après linéiques jours passés auprès
de nos malades, dont l’étal semblait
s’améliorer leiilemeut, mais sûrement, il fut convenu que mon compagnon, M. J. 1*. Malan, reslerait à
Melo pour les soigner, et que j’irais
plus loin, jusqu’à Arligas où devait
se trouver un troisième^ malade
ayant besoin, lui aussi, d’ètre recueilli. Je me mis doue en runle,
tout seul, mais avec l’iiilention lùeii
ai'i'èlée de revenir «jr mes pas et
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2
- 234
de suivre au retour le même chemin qu’à l’allée.
C’était de deux longs jour.s de
diligence qu’il.s’agissait, et par des
chemins impossibles. Taiilôl nous
grimpions le long de colline.s rapides
et rocheuses, tanlôt noirs traversions
de longs espaces couverts d’eau ou
de boue. Nous avancions bien lentement. L'on aui'a une idée assez
exacte de la rapidité de notre marche par ce détail; une heure après
le dépari, nous marchions à pied
dans une boue épaisse et gliiarde,
allant plus vite qu’une lourde charrette à bœufs, plus primitive que
les wagmns de rAh'ique du Sud,
popularisés par les .journaux des
Missions, laipielle cbarreüe laissait
bien loin derrière elle la diligence.
Ihuloul la même désolation. Les
troupeaux de Irètes à contes avaieiiL disiraru, les enceintes de
fils de fer et de pieux de bois dur
étaient par pierre, ces derniers br ûlés,
pour la plùparl, pour airtrtenler les
feux de bivouac, ou cuire la ttourritm-e des soldats. Quelijuefois, une
croix le long de la route indiquait
une tombe. Ailleurs, notre conducteur
nous l'acoiilait rpie les révolutiorrnaires avaient fusillé (pudi|u’uu des
leiri's, coupable de violence envers
des temmes rpii avaient ensuite été
égorgées. Ces cas ont été jusqu’à
présent très exceptionnels, car en’
général les personnes ont été respectée. Ce|)endanl, vers la tin dn
voyage, comme nous en étions encore, à deux heures après midi, à
notre calé du malin cl que nous
cliertçbions queKpje chose à mettre
sous la dent, pendant rpie la dili gence nous ratlra[)pendt, nous tombâmesdans une maison, où nous
fûmes fort bien accueillis quoique
mes trois compagnons portassent
chacun un i-evolver et un grand
couteau à la ceinture, par une darne
tout en noir qui nous raconta (|ue
son mar i ainsi qu’un jeune homme,
eii visite chez eux, avaient çlé assassinés, là même,, quelques mois
auparavant, pi^“ bandits sûrs
de l’imfHmilé par suite des Li ouhles.
Au lieu rie se rendre tout drojl
à .Arligas, notre diligence devait
s’arféter à Saguaroti, une ville brésilienne, tout jusie en face rie
pi’emière, dont elle n’est sépm'ér
que ¡rar nti fleuve rpri porte lui ans^*'
le nom de Saguai'ori. Le but de rrioii
voyage était atteint quel rpie lûl
l’endi'oit où la diligence arriverait'
Mais il fallait ai'fiver. Et avant ,l’arriver, qtioii:[Ué la distance lut courlE
nous Iriàuvâmes ettcore le tempi*
de Iraver’ser un (leuve dans un catiûl
plat, où nous prîmes un bain d®
pieds pai' suite de l'eau qui entrait
de toute part,— de l'ester au milis'^
d’une l'ivière, en ayant de l’caii
jusi|u’au rles.sus de.s essieux fort éIcvés rie la diligence, cl d’en softii'
grâce à ries clievanx qn’ori nüii'S
ameita et sur lesquels nous pûniei^
sauter ¡mui' décharger le véliicule»
— rie tomber plus loin, à di'oUe,
dans un l'o.ssé, dont on retifa à grand
peine la.diligence, — puis d'exécutC''
le même tour d adi'esse à, gaucIlCi
sans (|u’il en l'ésultât aucun niid
i p-oui' personne, quoii.|ue le conduc'
j leur' eût été lancé par la violence
i du choc e iti'e les parles îles chevaux etsuus les roues, -- et d’adievet'
1 enfin notre'nmîe à pied, en devanI çant lie deux heures la diligence,
j Le leridernairi, r'epassiiid. le lieu ve
, dans un autre endroit, cette fois-ci
I d’une manière sûie et comrnoilc,
i je n’eus pas île peine à trouver tnoü
malade, qui allait mieux, (pion[uC
j ti'és faible. Le général, commandant
i de la place et de l’ai'rnée, me l’accorda liés gentiment ¡»oui' le lécoriiluir'e chez liir, nirris il fallut pr'Omettre au docteur' de, taii'e le voyage
, de l'eloui' par bateau, en suivant ta
voie fluviale et maritime, nioiri'^
j fatigante el olTi'anlplus de l'es.sour'ce-s
pour un malarie rjue la voie lerl'estre. l’nr une disposition pinvidenlielle, j'avais lait la connaissince
i.run employé rlu Minisiéro dt.r h'
guerre, envoyé à Saguar'on par' le
' (
3
-- 235
froiivpinemrnl ilo i’ünig'iiay, pour
^Tmoiier des révcliilionnaiips d(V
^illn siniinés, (joi dernmülineîd à !'en'f'ér dans loîtiis loyers. Ce Monsieui'
*">us oriVil, à mon malade el. à moi
'It'K passades de première classe
Ponr Monl.evideo, de sorte i¡ne nous
"eûmes à payer (pie nos. fiais d’hôtel. A Montevideo j’oldins de mêrne,
'les [laasaiïes en chemin de fer de
l"'emiére classe pour h=s .malades
''e.sié.s à Melo, ipie M. Malan [lut ra’’hener en même, temps (pie sou
celui ci en lionne santé, dont
'I avait obtenu la liberté, nue qnin^aiiie de jours après.
te’est ainsi que nous revînmes fort,
apuieusement ramenant trois mandes en voie de ^niéi'ison. Malheub'iisement, M. Malan avait dû en
teissor en arrière deux et peut, être
'''oi.s. (','était toujours le tjqibus qui
"'‘usait des ravages, [murs pères
■'*0ht parti pour les soigner el Ic.s
birnener. Quant aux autres ils étaient
^‘ien jusipi’au douze courant. Il en
''este encore vingt-neuf, soit vingt'tenx de (lolonia-Valdense. six de
^usmopolita et un de Ornbiies,
Nous sommes à leur égard dans
"ue cruelle auxiélé. Sans tenles, .sans
"tanteaux, obligés de leuir la cam ■
t'agnc par le.s pluies et les vetils
Stecé.s de riiiver, sans aucun .secoins
""édical, voilà leur éint. Noms ne
pouvons (pie les recommander à la
¡t"iséric(n'de de Dieu et, si possible,
tes visiter. La bienveillance des
'-befs pour eux est peu de cdiose en
^'hrnparfiison de l’amour de Dieu.
Dans noire Département les choses
*^thit toujours au pis. Malgré l’ordre
,'teitéié du M'inislre de la Guerre,
'teiiiné pai' éci'it au Commandant
'militaire de notre Déparlement, le
h'éiiéial D. Rodriquez, malgré les
te'is, aucun de ceux qui ont été ern
'' tes arbilrairemmit et de force, et
^Ihi se trouvent à Colonia, en bon
"Ombre, n’a"pn obtenir la liberlé,
ce n’est pour cause de maladie
par sublerfuges. Au mépris de
ces mêmes ordres et lois, d’autres
oui été traipiés et pris ces derniers
temps. C’est ainsi ipi’un père de famille, surpris chex lui avec ses enfanfs, pendant une absence de sa
femme, a dû partir sans rpi’on lui
peiinît d’aLlendre te retour de sa
compagne. C’est à peine s’il put amener ses pefibs enfants chez un
voisin. Deux jeunes gems s’eu revenant de leur travail, en com¡)agnie
d’un oiloyen suisse, ont été pris el
emmenés, sans obtenir la permission d’aller saluer leurs parents. Par
contre, un autre, sui'pris à un bal
organi.sé dans le but de faire de.s
recnie.s, a recouvré sa liberlé fmrcequ’il a 4lé assez avisé pour débourser immédiatement une somme
d’argent, l’oint de leçons de catliécbi.'>inp, car les jeunes gens de (piinze
à dix-sepl ans qui les fréqueiilenl
ne pourraient y venir sati.s danger.
L’Union Chrétienne des jeunes gens
a ses membres dispersés aux (quatre
venís des deux el ne peut avoir des
séances avec ceux qui restent.
Quand i! s’agit de raccoler des
soldats Ions ont le pouvoir de le
iaire: commissaire, juge, officiers de
tout rang, alcalde, et même des
sim(il('s citoyens qui, après avoir
conduit d’autres au service, ont eu
ladre.sse de s’esquiver en s’écliappatit à l’élranger. Quand i! s’est .agi
de rendre à leurs familles, fout au
moins, ceux que la loi exemple, je
n’ai pas réussi à rencontier la personne qui eût t’aulorilé ou plutôt la
volonté de le faire. L’on m’a renvoyé des ofliciers aux capitaines, de
ceux ci au colonel Vera qui, comme
loujours, a eu de. bonnes paroles, mais
qui, celte fois oui été complèlementdémenfie.s par les faUs, et enfin au
Miiiislre de la Guerre. Celui-ci, qui
vaut corle,s mieux que son prédécesseur, a donné, par deux lois,
i’oKiie de mettre en liberlé ceux
ijue la loi exemple et de ne plus
prendre personne. Il y a deux mois
de cela et nous sommes Loujouis
logés à la même enseigne. Le pli
4
âS6
est pris, chacun fait à sa tête et
n’obéit que lorsqu’il le vent l)ien.
Nos cultes sont ce qu’ils peuvent.
‘Dans leur grande affliction, beaucoup
oublient de crier à Dieu, mais non
pas de crier à l’injustice et de se
lamenter. Plusieurs ont perdu tout
courage. Il est évident que nous
sommes châtiés plus que d’autres et
que tout tourne contre nous. Mais
c’est précisément ce qui doit nous
pousser à l’humiliaiion et .au repentir, profonds et sincères, car si
nous ne sortons pas de cette épi'euve
sanctifiés, nous en sortirons endurcis,
Nous avons besoin de la sympatbie
chrétienne, mais notre position est
encore bonne si on la compare à
celle des Arméniens ou dès Eglises de
Madaga.scar, car nos familles sont
libres et pourvues du nécessaire et
nous ne rencontrons aucun obstacle
pour la profession de notre foi.
D. Armand Ugon.
P. S. Si j’avais su que l’Echo
(majuscule) avait ici un écho (minuscule), à la plume alerte et véridique, je n’aurais pas commencé ces
correspondances. Maintenant qu’elles sont terminées j’espère que nous
aurons bientôt le plaisir de l’entendre résonner, je ne dis pas raisonner.
Si nous recevons avec plaisir
les nouvelles qu’ un écho, minuscule ou majuscule, nous apporte
de nos frères d’Amérique, il va
sans dire que nous accueillons
avec un empressement au moins
égal celles qui nous viennent d’une
voix aussi autorisée que celle de M.
Ugon. Nous le remei'cions de ses
lettres et nous lui exprimons, ainsi
qu’à tous nos frères qui soulîrentet
luttent là-ba.s, notre plus vive symdalhie. Dieu veuille qu’il puisse
bientôt nous écrire des choses plus
gaies.
h’Echo.
licnos DK Ij’ÉHBlIitlSiTIOK
Après les Conférences de la
et de la Toscane, dont nos lecteurs
ont eu quelques échos deniiéi'emeuti
est venue celle du district des Mi''”'
ches-Uome-Naples, sur la(|uelle nou®
n’extrayons du BoUeilino (|ueceqt*'
n’a pas encore paru dans rEchO'
Elle a été ouverte à Bari sur
l'ives de l’Adriatique par un discouf*'
prononcé par M’’ le 1)’' Th. Gay s‘',|
ces paroles de S, Jean: ¡1 faut qiU'
croisse et que je diminue. Ce diSj
cours qui va être imprimé aux
de la Conférence considère les
rôles de J. Baptiste comme
pi'OphéÜe des triomphes de Ctii'i'^^
et de son Eglise, comme un
gramme de travail pour les clife'
tiens et comme un idéal de
spirituelle.
Ayant donné de temps à autres
des nouvelles sur les église de c®
disti’ict, nous ne [varions que d’dw
cône qui semble voir paraître
jours meilleurs. Les cultes du
manche malin sont plus fréqueiil®®
que par le pa^■sé, les conférence^’
du soir sont suivies par de nodj'
breux auditoires et l’on a eu qu®''
ques conversions du catholicisme.
L’Eglise de Rome a reçu quah’S
nouveaux membres, ce qui (ait
dans l’année.
L’hon. Zanardelli, Président dij
Parlement, a écrit à M' Piovane^'
pour lui annoncer sa nominatiçj*
comme officier de la Couronne d’L
tabe. Nos félicitations I
L’Eglise de Messine a l'evu
Auguste Malan, son ancien pasletiô
et lui a démontré son alïéction ®
son estime.
Huit personnes ont été reçu®*'
dans l’Eglise de Venise et une vini'
laine de catéchumènes se sont f^y
inscrire. Les cultes sont fréquente®
d’une manière encourageante mêii'®
par des personnes qui ne sont
encore membres de l’Eglise. H ®
tj
5
- S37
fallu ajouler un groupe à l’Ecole
(lu Dimanclie qui est donc en progrès.
Ees prêtres rrdévent la lêle aussi
sur les borrl.s du Tanai'o; à Monte*
caftiello une femme évangélique a
été enterrée par ordre du syndic
datis une partie du cimetière que
la ]>opulalion déprécie. M'' Rosali,
l’Evangéliste, s’est adressé au Piélet
d'Alexandrie qui a reconnu le droit
des prolestanl.s et qui va faire exliurner le cadavre pour lui accorder
une sépullure lionôrable. 11 ne fera
qu’exéeuLer les lois en accordant
aux évangéliques la part de terrain
qui leur revient dans le cimetière
communal.
Le curé de Monlecasiellû a écrit
une brochure ayant pour titre: Un
cri d’alarme contre les prolestanis.
Il est donc alarmé le pauvre homme,
à cau.se des progrès que fout les
protestants dans ce.s parages. Un
journal clérical d’Alexandrie délia
M. Uosati, l’invitant à réfuter les
arguments contenus dans le Cri
d'alarme. Noli’e Evangélisle accepta
et proposa une discussion publique
qui devait avoir lieu à Monlecastello
où le cri d’alarme indéfinissable avait
été jeté. Les opposants tournèrent
courageusement le dos, en disant
qu’ils auraient pu accepte)' une discussion par écrit, mais qu’ils ne
voulaient pas entendre parler de discussion 01‘ale. Quel courage! eux
qui sont légion contre notre évangéliste qui est seul! Mais un seul
<|ui est dans le vr'ai peut en comliattre mille qui ne le sont pas.
En allendanl l’Eglise de Pietra
Marazzi conliime à bien aller, ainsi
que son annexe de Monleca.slello,
<H quelques visages nouveaux paraissent aux réunions malgré les
rernonti’ances de l’arcbipi'être.
Malgré les chaleurs (jui fondent
les avalanclies dans le.s montagnes
Pi pai'fois aussi les assemblées de
culte dang les pays chauds l’on coulinue d’avoir à Turin des auditoires
satisfaisants, soit aux cultes de 9 h.
de 3 11. et <le 8 1|2 du .soir dans le
temple, soit le mardi et le jeudi dans
le Vestibule. Un cercle de rationalistes — qui nous semble donner
dan.s le matérialisme — a luiblié
et largement répandu un opuscule
([ui e.ssaie de saper les fondements
de la religion chrétienne.
M'' le pasteur Jean Ribe.t, .senior,
a saisi l’occasion pour réfuter cet
opuscule dans une série de conférences <jui attirent dans le temple des
audiloire.s considérables. Il donnera
Dimanche prochain sa 5® conférence
sur ce sujet.
Encore un mol sur la Conférence
de Sicile (présidée par M' le lE
Henri Meynier) qui a constaté avec
joie et avec reconnaissance que la
note (lu progrès .se fait entendre
dairs pi esque toute celle grande île,
qui semble être acluellement parUculièrement accessible à l’Evangile. Les conférences données par
divers orateurs ont eu beaucoup de
succès; toute.s les places étaient prises, boti nombre d’auditeurs restaient debout dans le temple et d’autres écoulaient depuis (dehors sur
la place.
E. B.
QUELS TYPES!.,
— Eh bien oui; de quel.s types
voulez-vous parler? De ceux de l’imprimerie?
— Oui, do ceux de l’Imprimerie
Glaudienne de Florence et encore
d'un autre type.
— Raconlez-moi cela, ,
— Vous pouvez le lire dan.s 1’/ialia Evangelica qui l'emprunte à la
Civiltà Evangelica. Mais eti voici
le résumé.
Un de mes amis laissa un jour
sur la table du salon le Dizionario
Biblico (le Sebaff {traduction italienne de M.® H. Meille). Vers le
soir do ce même jour le proprié-
6
(;úte île la maison r.liez lo(]ufi je
me It'onvaÎH feçiit la visite de l’évé(]ne de son pays. Mgr s’assied
dans le salon, el examino, en al,imnlattl, les jniirnaiix ol, les livres.
A peine l’évêqne oui-il aiu’ren le
liean volinno (ju’il le saisit el le ¡elle
vinlermrierd. dans an coin de la salle.
Le maîh'e de maison ipii erdond le.
lirnil se hàie d’accfninr et Mgr' de
lui ilir’o:
— J'ai jelé loin ce vilain livre,.,
vous l'i'ùlez-ie!
— Mais...
— Je iromprcnds, voii.s êle.s en
licmne foi. et vons ne savez pa.s
(‘nmlMOn (le diahleiies oonlient ce
gro.s livre.
— Mais, i’avez-voiiK lu, Mgr?
— Et vous, le lisez vous pent-êire?
— Oui, (piand j’en ai le temps.
... Vous éle.s à moitié exe.orn
mnnié; ([ni est le propiiélaire de
ce livre? Est-ce vous?
— Non c'est, un Monsieur (|ui detneurc! ie.i depuis quelijne lemjrs.
(lhas.sez-lf! ! 11 vous jiorlera
niallienr!
— Oh pour cela, jamais. Peul. être. (jue Mgr.,.se Irompe... Et si
vous lisiez ce livre...
Le lire?... ai-je hesoin de le
lire, mdi? — A' moi il me siillil de
\oir avec tjuels ty|res il a élé iinpi'imé.
— Avec (|uela types?... Je ne
corni'remls pa«.
— Quel.s ty[tes? Ceux de \Imprimerie, (jlaudie» n e.
Et Mgi' l’évêipie [rroiumça les noms
que nous soulignons avec uti ton
(eii'ibie, el en se. faisant le signe
de la croix à plusieurs reprise.s !...
Pour éviter là continuation de
cette scène inqualifiahle, le maître
de maison' emporia le livre dans
une chambre voisine.
Il 'i'aiit tapjseler que iret excellent
Dizionario' liiblico, (\oul nous avons
expérimerilé l’ulililé, ne conlient pas
lin mot de conti'overso ni la moindre allusion à rEgîist; lioniaine d
à .sc.s tiérésitis.
Ce Iridi nous rappelle le cas d’tin
avocai assez peu digtie de ce noni
à cause de- son ignoranctr 11 venail
d(i |ilaiit(U' une eaiise ol. il i’avaü
[lei'dne. Irril.é de la senlem'.e à lin
défavorable il .s’adi-cssa au président
du Iribmial en dui disant;
— Si vous ne me donnez [las rai*
son dans celte cause, aniant vaut'
il (pie je lu’ûle ma bibüôlbèi[ue!..
— Je vous conseille [ilulét de la
lire, lui l'épli.'pia piésident.
Nous donnons le même conseil à
Mgr l'evéque.
E. IL
CHKONIUIJK VALIÜOISE
l)n 17 au 24 courant ont en lien
au Collège (es examens de licence
gymnasiale auxquels assislait comme
Commissaire M. le professeur Aii'
drea Novara, de Gênes. Qiiaire élèves ont ohlenn leur licence à celle
première session. Des 6 aulres, un
s’est relit'é a)irès les premières épreuves el 5 am ont une ou pln.sieiirs
matières à té|)é(er en auLoirme. Les
licencié.s sont Guido Malan, Jean
Meille, Albet'l Grill et Auguste Gai'diol.
Sept élèves du lycée se sont présenlés à la licence dans dill'érenls
instituts du gouvernement. Un, Carlo
Trossareili a réussi com|dèlernent;
deux ont une seu'e branche à réparer, les aulres en ont deux ou
plusieurs. Un élève de la 2® année,
Louis Meille, s’est présenté dans un
lycée de Turin pour être admis
dans la 3® et a aussi complélement
réussi. Nous avons lieu , d’os-[)érer
que plusieurs de ceux qui ont des
examens a refaire obüendront leur
licence à la session d’automne.
7
239
BIBLIOGRAPHIE
A. Fassler: Un Itelèveineut. 2®
ed. PiU'is, lihr. Fisclibucher, 1897,
t'iix 2 il'.
(-i’fi.sl «l'iii.soire de la chute itio.''iile et du relèvement d’uu homme
de cette généralioii B. Jean IJrunat
6sl né en Alsace, il n’avait que dix
Sus lorsque sa mère, veuve, l'a cou ■
'SuiL à Paris après la guen'e, vouIsiit rester françai.se. Uedourlaiit pour
lui les dangers de l’école publique,
t'ile l’a mis au collège dans une
''ille de iirovince. Il soutl're d'être
sé|)aré de sa mère, et déjà se ma'lil'este en lui une certaine tendance
là raisaulbro[ue. Il acejiendant un
excellent ami auquel il continuera,
lengtem[is à conüer ses seulirnents
les |>lus intimes. 11 épi'ouve aussi
Une certaine révolte en se voyant,
lui jiauvre, au milieu de carnaiades
l'iches; mais il n’en travaille iju’avec
l'Iiis d’ardeur prenanl plaisii' à dépasser les plus l'orliinés, coraplani
ai’iiver jiar la seule (orce de son
Pdent. Mais des revers de lortune
abligBut sa mère à lui l'aire inter''ctnpre ses études.
Retourné à l'aris, il entre dans
'IM atelier comme aprenti des.sinaleur, 11 y entend des conversations
lui rélotinenl. Elevé dans le lesPect des hommes et des choses, il
se trouve au milieu de gens (jui se
iMoquenlde loiil,Religion,inslitnlions
Politiijues, moi'îde, vertu, tout est balbutì, , ridiculisé, vilificndé. 11 n’est
pus heureux dans ce milieu, oli noni
d va de déception en déce|)lion. Mais
'1 s’y liabilue insensiblement, et pour
"6 pas parai Ire trop provincial, il
vient peu à peu à parler comme
l’Mx,
Mais il est désireux de s’instruire.
Il dévore les romans du joui', (¡u’uiie
¡'cviie [jopulaire ¡»ubile à Irois sous
l'i II aiiehc: "« c’est la bililiotéque du
Pi'olétairc». Zola et l’école réaliste
de lui causent pas le dégoCit que
l’on aurait pu su))poser ; il a lu dans
sa revue de.s romans qui valaient
ceux-là; et dans les conversations
de l’atelier il en a enlendn bien
d’au Ires. Il lit aussi des ouvrages
scienlilifiues. La doctrine darwinienne
de l’évolnliüii lui ¡»araît éclairer
d’une lumière toute nouvelle nos
origine.s perdues dans la nuit des
lemps 11 se P'ouve mûri, se sent
plus vii'il de[)uis ((u’il a mis le ¡»ied.
«dans le sanctuaii'c de la science.)»
En relisant les anciennes notes de
son joui'nal il sourit; »juelle nu'lvelé !
s’ecrie-t il. 11 n’e.st pas retourné à
l’église; il a entendu tro|.» de n»oqneries sur la religion, et d’ailleurs
et ne croit plus à lu Rible depuis
(|u’il est iml)U des idées nouvelles.
11 gardidl cependant cerlaines noUon.s de moralité. 11 croyudl que lu
■contagion du mai s'arrèlail à la surface et (|u’il (lüuvail vivre au milieu
■de la coriuption sans que son cœur
en lût ¡léiiélré. Hélas! il dut bientôt
se convaincre ipLün n’allail i»as an.x
l'eu sans se brûler, qu’on ne subissait ¡»as la contact des choses impures sans en être taché! « J’ai
conscience d’être de.seendu un tlegré de plus daii.s la pente sur laquelle je âui's eniraîrié depuis mon
entrée dans le monde... J’en suis
venu, comme ceux avec lesipiels
je travaille, à l’adoration de la chair,
au mépris de moi-même et de la
femme. J,’ai brûlé mes ailes à l’odieux lumignon qui parodie la pure
Oamme de l’amour, avec la per-,
eeptioii intime d’une ebuLe ptolomle,
de quelque chose d’irrépai'able, dont
les conséquences se dresseront .¡»Jus.
lard sur mou cliemjn ». ..!
Ces chutes morales n’ont cependant ]tas déliuit ses besoins inlel-.
leeluels. H s’occupe de ¡»hilosojitiie,
se croit un petiseur parce (ju’il lit
Descaries, S[iinozii, Renan. Il coupe,
non sans regipl,. dit-il, les iletqders
liens (jui le retenaient encoi'c à la
l eligion et se piomel des «,l)oniieurs
inlelleetuels» qui compenseront |argemenl les « illusions » ¡»erdues. Vain
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espoir. La philosophie ne lui donne
pas le bonheur. Pervei tissemenl du
sens moral, déeepUon de la pensée, alïaiblissernent de la volonlé,
intime convinclion que sa vie élail
une vie sans but et inutile... il en
était là lorsque, de.s diflicullés matérielles venant s’ajouter a ses tortures
morales, il .s’abandonna au désespoir
et résolut de mettre fin à ses jours.
Un l’este de sentiment du devoir le
retint au moment suprême. Mais
il .se rend compte désormais de l’abîrne où il est tombé, et il sent
(pi’un changement radical doit s’opérer dans .sa vie s’il veut qu’elle ne
soit pas tout à,-fait perdue. Il quille
ce milieu gangrène et se rend en
Anfiériiiue.
Il lut bien lent, bien douloureux
ce travail de recoii.struclioii. Il eut
le bonheur de rencontrer des personnes au cœur aimant qui lui lendirent lu main avec autant de délicatesse que de charité. Ce furent
d’abord (les membres de l'Union
chrétienne (|ui rentourérenl de s’ympathie; ce fut ensuite un ami plein
de sens et de caractère qui exerça
une excellente intluence sur lui. Les
.sentiments religieux reprenqenl peu
à [leu leur place dans son cœur,
mais au milieu de quelles luttes! Il
y a des moments où il se croit
transformé et se persuade qu’il a bri."•é toutes les chaînes du péché.
HélasI autant l’on a vite fait de
de.scîendre la pente qui conduit dans
1 ahlme, jutant ou la remonte péniblement. Il n’arriva pas au haut
sans de nombreuses chutes, mais il
linil |)ar j arriver et en devenant
un chrétien, en consacrant .sa vie
a soulager les misères de ses semblables, il trouva le bonheur(jue ni
la science ni la vie mondaine n’avaient pu lui donner.
Comme on le voil, la jnernière
partie de celte biographie est l’iiistoire de beaucou|) de jeunes gens
de notre temps, et pas seulement
de ceux qui habilent les grandes
villes. Plût à Dieu que cette pre
mière partie fût suivie de la seconde
chez un plus grand nombre. C’est
précisément pour encourager ceux
qui sont tombés à marcher au
relèvement — et pour encouiager leurs frères (jui ont été préservés de la chute ou ((ui sont
déjà relevés à les aider, (pie ce livre a été écrit. C’est un de ces livre.s
qui sont nue bonne action. Dieu
veuille qu’il fasse du bien à beaucoup de jeunes gens.
N. ï.
Histoire do Jésus-Christ dans
les paroles mêmes de ses contemporains Mathieu, Marc, Luc et Jean,
par S'. H. Anderson. Paris, impr.
Lievens, 1896.
C'est une petite histoire du Seigneur Jésus écrite dans les termes
mêmes dos Evangiles, selon l’ordre
clii’onologique.
FONDS PROCHET
Madame II. Pons-Karrer et .ses
demoiselles L.il. 25 — M. Phil, Grill,
senior, S.t Louis, Eials-Unis 1rs. 10.
POUR LES ARMÉNIENS.
De nos Eglises de l’Uriiyuay, par
M. D. A. Pons, frs. 266,30.
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