1
r PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie........... L. 3
Poua les pays de l'Union
de poste.............» d
Amérh|ue du Sud . fl
‘Oti s’abonne;
.Au bafoaii d’Administrutiun ;
Chez MM. les Pasteurs ;
Ghioz M Ernest Robert (Pjiirterol)
et à rimprimerio Alpina à
Torre Pellice.
I/abpnnement part du 1. Janvier
et se paie d'avance.
Numéros séparés demandés av^mt
i le tirage, 10 centimes obacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 côntimes de 2 à 5 fois et 10 ceiilimes pour 6 fois et au dessus
ii^’adressei'pour la Rédaction àM.
lePael.H. MftiUe, Torre Pellice
et pour l'Administration à M
Elisée Costabel, l'orrePèlliceé
21 Juillet 1892
Tout ohangement d'adressé est
payé 0;f25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES YALLÉES VAUDOIHES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me sorSE témoins Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. iV, 16. Que L,an règim viennB, Hatth. VI, lü
N » III III II i r (t :
Communication OlTicielle — La bonna odeur
de Christ — Extraits d’une lettre de
M. Oéillard (Suite) — Evangélisation
— Chronique Vaudoise — Pensées —
Revue Politique — Avis...
COlWIViUNICATlON OFFICIELLE
Le Corps lies pasteurs est convoqué pour le mïirili 16 Août prochain
à 9 h. (tu malin, dans la' Salle du
Synode, .à La Toui'.
L’ordre du jour est fixé cQmmë
■suit:
1° Exarrteri de foi des candidats
au St. Ministère, i)ui auront fait parvenir leur demande à la Table avant
le 10 Août;
2“ Nominalion des Commissions
examinâtlice.s de la gestion des différentes Administrations de l’Eglise.
3“ Communications et propositions diverses.
Neus sotiiines la liaaae adear de Clrist
La Tour, le 21 Juillet 1892.
Pour la Table:
J. P. PoNs, Modérateur.:
Nous ne somines pas naturellement une lionne.pdeur,devant Dieu.
Nous lisons,, au contraire, dans les
Ps. 14 et 53 ces paroles; « Dieu a,
regardé des cjeux sur les fils, des
hommes, pour Voir s’il y en a quelqu’un qui soit intelligent, qui cherche Dieu;» La réponse est'celjlie-ci:,
« Ils se .sont loua détournés; ils sont
tous devenus puants.. Ce qui est perverti, corrompu, devient bientôt puant. C’est bien triste à dire, mais il
en est ainsi.,.; ;
Les uns sentent l’orgueil, l'avarice,
la fausseté; les autres sentent le vin,
l’adultère.... Saul de Tarse, pendant
cjuelque temps, no respirait toujours
c|ue menaces et (jue carnage contre
les disciples du Seigneur. 11 se donne
lui-même, à cause de cfela, le nom
d’avorton. Sa vie passée loin île
Christ n’avait pas bonne odeur pour
lui. Il range parmi les ordures tout
ce dont il pourrait se vanter (Phil.3).
Si Saul de Tarse peut ensuite écrire: «Nous somnpes la bonne odeur
de Christ devant. Î>ieu », ce n’est
qu’en tant qu’il tient cette odeur de
tlhrist.
Christ est Lui ■« la bonne ode,ur ».
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2
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~ 234
La corruption n’avait .rien en lui: il
est le Saint et le Juste, il a toujours
l'ait ce qui est agréable à Dieu. « 11
s’est offert lui-même à Dieu pour
nous comme une oblation et une
victime d’agréable odeur ». Même
dans sa mort la corruption ne l’a
point atteint, puisqu’il est écrit: «tu
ne peimettras point que ton Saint
sente la corruption ». Son nom est
un parfum qui se répand. Et à mesure qu'il se répand il dit en tous
lieux, jusqu'aux, extrémités de la
terre: Dieu est amour.
Les apôtres, les premiers disciples,
tous les enfants de Dieu, sont des
vases qui ont reçu en eux Jésus
Christ. Ils ne sont tous que des vases de terre, mais Jésus les pénètre,
et ils répandent l’odeur de sa connaissance en tous lieux, Même quand
des ennemis voient leur bonté, leur
sagesse et leur force, ils reconnaissent qu’ils ont été avec Jésus. Ils
demeurent en Jésus, Jésus demeure
en eux. Ils sont revêtus de Jésus
Christ bien mieux que Jacob n’était
.revêtu des habits d’Esaü. Isaac en
sentant l’odeur des vêtements d’Esaû, s’était trompé et avait dit: Voici
l’odeüir dè mon fils est coname l’odeur d’un champ que l’Eternel a
béni. Et à cause de cela Jacob fut
béni. Si nous sommes revêtus de
Jésus Christ, Dieu nous voit avec
plaisir en son Bien-aimé, nous répanfions devant lui la bonne odeur
de Christ, et il nous bénit.
Il semble qu’une bonne odeur devrait être agréable et utile à tout
le monde, et que chacun devrait
s’empresser d’en jouir. Il n’en est
pas ainsi. Une odeur qui plaît à
quelqus uns, répugne à d’autres. La
bonne odeur de Christ est une odeur
mortelle pour ceux qui périssent, et
une odeur vivifiante pour ceux qui
sont sauvés.
Comment ce qui donne la vie aux
uns, peut-il donner la mort à d’autres ? La lumière est bien faite pour
tous, mais il y a des gens qui,, semblables à des oiseaux nocturnes, pré
fèrent les ténèbres. De même la
bonne odeur de Ghrisl, l’amour qu’il
a manifesté en donnant sa vie, est
bien pour tous, mais il répugne, a
plusieurs de se détourner de leur
corruption pour ne plus re.spirer que
Christ, pour ne plus vivre que de
la vie de Ghri.st. Tandis que Jésus
Chri.st est une odeur de vie pour le
brigand qui reconnaît ce que ses
crimes méi'itent, et s’attend à Jésus
avec une foi vraiment merveilleuse,
il est une odeur de mort pour celui
qui oublie ses crimes et joint ses
moqueries â celles de tous ceux qui
se moquent de Jésus crucifié.
Si nous sommes enfants de Dieu,
si nous sommes en communion avec
le Seigneur Jésus, faisons bien attention de ne répandre autour de
nous que l'odeur de la connaissance
de Jésus Christ. N’y mêlons pas l’odeur de l’orgueil, ou de l’avarice, ou
de la rancune, ou de n’importe quel
fruit charnel, de peur que nous ne
soyons en scandale. Que Dieu nous
fasse la grâce de répandre uniquement le parfum du beau nom de
Jésus, pour que plusieurs en reçoivent la vie, et que si quelques uns
trouvent que nous répandons une
odeur mortelle, ce soit leur faute et
non la nôtre.
Extraits d’une lettre de M. Coillard
(Suite).
Un rayon de soleil a, par la bonté
de Dieu, brillé au milieu de tous
çes brouillards. C’est la visite du
docteur Johnston de la Jama'ique,
un docteur en médecine et un ami
de notre ami Saillens. Je ne vous
apprendrai probablement rien de
nouveau en vous'disant qhe depuis
quinze ans, il fait parmi les noirs
de la Jamaïque une œuvre admirable, de proportions colossales et ex
■t
3
(.raordinairemenl bénie. Elle est indépendatUe de toute Société et de
tout Comité et se suffit à elle-même.
M. Johnston a sous ses soins 3,284
communiants répartis sur plusieurs
stations et sur lesquels s’exerce une
discipline rigoureuse qui me rappelle celle que nous avions au Lessouto. L’idée est venue au docteur
d’amener ces enfants d’esclaves affranchis à faire quelque chose pour
l’évangélisation du pays de leurs
pères. S’ils ne sont pas de taille à
fonder eux-mêmes et à entretenir
une mission, ils peuvent du moins
fournir des aides à celles qui existent déjà et soulager dans leurs travaux manuels et évangéliques les
missionnaires européens, à quelque*
dénomination ou nationalité qu’ils
appartiennent. L’idée a été recueillie avec enlhousia.sme, et M. Johnston s’est mis en route avec six de
ses hommes d’élite. Très connu au
Canada, en Angjeterre et en Ecosse,
la sympathie des chrétiens ne lui a
pas fait défaut, et les feuilles reli gieuses nous ont apporté les éeho.s
de*ses grandes réunions à Exeter
Hall et ailleurs. C’est par Bengueia
qu’il a pénétré dans le noir Continent.,
Le docteur Johnston a passé six
semaines entre Léaluyi et Séfula;
mais la plupart du temps nous avons
été ensemble soit à la capitale soit
ici. Ses vues sur les missions comme sur beaucoup de sujets religieux
s’accordent aussi avec les miennes.
Nous avons donc beaucoup causé et
peu ^discuté. 11 esl eu outre un photographe habile et passionné. Nous
avons donc fait en*semble de la pliotogrnpbie. Sa visite a été pour nous
tous et pour moi surtout un temps
de jouissance et de rafraîchisseruent.
Vous savez déjà que nous avons
un évangéliste venu de Massitissi
avec M. Vollet, Pauluse Kanédi. Il
est ici depuis six semaines, bêlas!
veuf aussi et toujours malade. Dans
ces circonstances et vu des mœur.s
du pays, il est' hors de question de
lui assigner un poste isolé. Pour le
moment, sa place est donc prés de
moi, et il fait partie de ma famille.
Il a peu d’instruction, et, pour l’école, îl nous est presque inutile.
Mais comme homme et comme chrétien, j’apprends tous les jours plus
à l’aimer et à l'estimer. Dans toutes
les alTaires d’A.ndréase, il s’est conduit envers nous, comme envers Léwanika lui-même, avec une fidélité
et une fermeté qui m’ont surpris.
Ses prières me font toujours du bien.
Je craignais d’abord qu’il ne me fût
un fardeau. Je commence à espérer,
mieux. Le point noir — s'il est bien
hoir — c’est qu’il est seul. Que ferat-il plus tard? Je n’en sais rien. En
attendant, avec la fondation de la
nouvelle station de Léaluyi sur les
bras, j’aurai l’occasion de me servir
de lui et de savoir de quel métal il
est fait.
Séfula, 10 février 1892.
Andréase est venu passer toute
une semaine avec nous, ce qui m’a
donné l’occasion d’avoir de sérieux
entretiens avec lui. Ces entretiens
n’ont pas eu pour résultat de le ramener dans ma maison — je n'y
complais pas non plus — maik'ils
m’ont confirmé dans la conviction,
que, lui aussi, le pauvre garçon, a
été la victime inconsciente de trames ourdies et conduites avec autant d’habilité que de détermination.
Son manque de vigilance est non
moins à blâmer que son peu de
franchise, une fois qu’il s’est vu pris
aux filets. Il nous est arrivé comme
un enfant prodigue. Quelques instants après, il allait s’installer dans
sa chambre, et bientôt il se retrouvait tout naturellement at home. 1!
faisait une inspection générale des
dépendances, jetait un coup d’œil
sur, la cuisine, présidait comme par
le passé à la distribution générale
de la nourriture. Le lendemain, il
s’occupait des achats de farine, maïs,
etc., ce qu’il fait beaucoup mieux
que moi. Sa modestie, son empres-
4
ÎS.36 - •
semerit à reiulre service, me rappelaient ses plus beaux jours, li est
reparti cette après-midi, avec l’intention de revenir dans quinze jours
pour deux* semaines, si toutefo'is f>éwanika le lui permet. Car, malheureusement, il n’est plus libre, et
Dieu seul peut maintenant briser
ses liens et lui rendre la liberté. Le
but de sa visite, c’était d’abord de
me voir, parce qu’il avait appris mes
insomnies, mais c’était aussi pour
obtenir de moi l’autorisation de faire
à Lêaluyi l’œuvre d’un évangélisie.
Il ne peut être question de lui donner un eïéploi officiel, Mais ses bonnes dispositions nous rassurent ün
peu et nous font plaisir. Que Die\i
le garde, et qu’il se serve de lui
pour glorifier la puissance de sa
grâce. Et alois, nos épreuves seront
changées en bénédictioris. Les larmes de la nuit feront place à la joie
du matin.
27 Février 92.
Léwanika s’étant lui-même rapproché de moi, nos rapports reprirent leur cours ordinaire. Nous eûmes tous nos repas en commun et
no.us passions de longues heures enserriMe. J’eus beau plaider cependant
pour nos frères méthodistes et la
mission, chez les Mashikulorahoé, il
n’en voulut pas entendre parler. Ils
n’ont donc d’autre allernative que
de s'établir à côté de nous et nous
faire concurreuee — c*" qu’ils ne feront jamais — ou bien de franchir
les frontières du royaume de Léwanika, et chercher au delà un autre
champ de travail. JO: les y engage
beaucoup,-et je crois qu’ils ne perdront pas leur temps en allant explorer la région qui s’étend au nord
du Zambèze, entre le Kafué et Zumbo.
Si jj’étais à la tète de cette expédition et que je cornù.sse Léwanika
comme je le connais, je ne pourrais
pas m,e résoudre à aliandoniier le
projet d’une mission chez les Mashikulomboé. Léwanika finirait par
céder. Mais cela n’est pas une base
suffisante pour que d’autres liâti.sseni
dessus, surtout a[)rés tant de revers.
Il est difficile de faire parlager sa
foi à'd’autr es, surtout à ceux qui
vou.s soutiennent et demandent du
succès. M. Buckenham me laissa
donc mes propres aii'ait^s à Léaluyi,
et s’en retourna à Séfula.
Dan.s nos entretiens subséquents,
Léwanika reconnût bien que dans
la scène à laquelle j’ai fait allusion,{‘)
il m’avait injurié et il s’en excusa
de son mieux.. Il se disait harassé
de soucis, ce qui est assez naturel;
il protestait de sa vieille et grande
amitié pour moi et m’assuiait que
mon transfert à la capitale n’élait
ças du tout mis en question par lui,
mais que les chefs sont animés de
tout autres dispositions. Ils ont tant
entendu parler de missionnaires qui.
au lieu de prêcher l’Evaugile, enseignent toutes sortes de métiers,
qu’ils disent ouvertement que ce .sont
là les missionnaires^qu’il nous faut
ici. 8 Tu les entendras toi-même,
ajoute-t-ii; je les convoquerai tous
eu piLso demain pour discuter ces
aliaires-là. »
Il tint parole, le p)i,lso eut lieu.
Je craignais fort que ce ne fut un
coup monté, et je n’étais pas du tout
rassuré, loin de là. Je réunis préalablement mes jeuiie-s gens et nous
en fîmes un sujet de prières ardentes. Le pitso rlura deux heures. Ce
fut, comme toujours, une fusillade
de petits discours, dont je pris soigneusement note. Je m’attendais à
une vive opposition, mais, à ma
grande surprise, tous sans excéption
parièrent de moi et de me.s plans
dan.s les termes lés plus favorables
et les plus sympathiques. «Gambella,
tu noua annonces une bonne nouvelle, quand tu nous dis que le
moruli, noti'e père, veut enfin venir
s’établir près de‘nous. Noua le désirons depuis longtemps. Il nous est
(■) Dans une récepJtion officie le, avait
dit o'avoir que faire de ijiissionnaires religieux, que
la était plaine de fàblee, qu’il désirait, aveir des
missionnaires, mais des iniasionnaires artisans.
‘K/-...
5
- éât
diFfîcile de lui envoyer noft enf'anis
à Séfula; c’esl Iroit loin, la nourriture manque souvent. Ici, nous poiiis
l’ons les envoyer l'égulièrement à
l'école, et aller nous.-même aux prédications du dimanche. 11 est rongé
par l’ennui clans les bois; c’est un
Morotsi, il aime la plaine et il cherche d’autres Barotsis. Si nous ne
l’aimions pas, lui aurions-nous bâti
une maison ici, une des plus belles
de la ville? Qu’il vienne, c’est chez
lui. Nous nous en réjouissons et disons merci. » ^ « Nous avon.s vu
des choses étranges », s'écriait un
grand chef; « des étrangers concertei' en tête-à-tête avec noire roi,
parcourir nos malapa (nos cours),
piendre nos femmes et nos enfants
dans leurs confldences; nous les entendions parler de miiies, do méliei s,
de cadeaux, sans qu’on nous dise de
quoi il s’agissait. Et nous nous demandions: Où allons-nous? Sommesnous à la merci des étrangers? Aujourd’hui que notre père vient parmi
nous, toutes ces menées prendront
lin. C’est un Morotsi, et ici il est
chez lui. » Voilà la somme de tou.s
ces discours. Léwanika n’avait ¡»as
osé être présent. En son absence,
Eitia parla le dernier, représentant
un nouvel élément dans la nation.
Il pai'la bien à point, et même avec
une autorité et une hardiesse qui
m’étonnèrent. Il reprocha aux Barotsis leur manque de sincérité et
même leur servililé. 11 osait leur
dire: « Voua venez au culte quand
le roi y vient; mais (jiiand il ne
vient pas, pourquoi vous abstenezvous? Est-ce lui que vous» priez?
Est-il votre Dieu? »
Léwanika, infoi'mé officiellement
du résultat de ce pitso, en exprima
sa-gramle satisfaction, et parut's’en
réjouir. 11 me promit des canots
pour le transport de.i tnalériaux que
nous préparons à Séfula, et s’engagea, si j’en avais besoin, à me j'rocurer des ouvideis .et des bots de
construction, moyennant des gages
fixés entre nous.
Et maintenant, chers amis, nous
voici en présence de que,stions graves et, pour nous, bien difficiles à
résoudre. On m’atmonce que M. Voile! repart pour le Sud, et j’estime
que c’est la meilletire chose qu’il
puisse (aire. Les Jeanmairel, oj’après
leurs lettres, sont toujours incertains
dans leurs plans, mais la conviclion
qui s'impo.se à eux et que les frères du Lessouto partagent, c’est qu'ils
ne -reviendront pas au Zambèze. Et
voilà en outre Séfula que mon départ va laisser vacant, eJ qu’îL faut
à tout prix poui'voir sans délai.
Il nous faut en outre occuper, immédiatement je dirais, .si je i Tosáis, Nalolo, Itiifa, Libonla, sans
parler d’autres postes importants du
pays; Qu’allons-nous faire? Quelles
sont les ressources d’hommes et de
fonds dont nous avons à disposer?
Cet effrayant déficit, que vous nous
annonciez, c’est un ulcère aux Hanos
de la mission, et, à moins qu’il ne
guérisse promptement et tout de
bon, il ne saurait être question pour
elle de progrès et de développement*
Non, c’est son exi.stenee même qui
est compromise. Que nos amis et
nos collaborateurs s'en souviennent,
ceux qui affectiomieut la mission au
Zambèze.
Mais nous' attendons aussi des
hommes. Où sont-ils? Il nous faut
alrsoliim'ent et sans.retard du retiforb
mais du omi; ii nous- faudrait immédiatement déux missionnaire.s européens. Pour peu que vous lardi-. z
à nous secourir, tenez-vous-le ipour
dit, le champ que Dieu noua avait
si providentiellement assigné nous
sera disputé piar d’autres, moins scrur
puleux que nos frères méthodÍ8te.s.
il y a longtemps' que nous- poussoM
des cris de déti'esse. Nous, noua n'an
vons qu’une vie, nous ne pouvons
donner davantage. 'A vous, en Eu^
ropie, d'agir àvec promptitude .et
énergie, .si vous; voulez nous maintenir ici el! sauver la mission. Souvenez-vou.s-en,. noua ne sommes plus
ou lempis jadis‘où tout allait au pas
6
* m'S'i ivf’ ^
'■■■■ •' ■' -'•- .'. - •■; ;,. ' “ ' '' /•, . ’ri-"
-: â3§
9.r
lent et mesuré des boeufs. Nous vivons dans des temps d ■. bouleversement, de Iranformaiions subites et
de crise. Oh ) soyons vigilants, soyons
à la hauteur des cirronstances et de
nos responsabilités, pendant que nous
sommes encore au gouvernail!
Votre frère et ami*
F. CoiLLARD,
(Journal de$ Missions)
ÉVANGÉLISATION
(îênes. Rapport moral et financier pour l'année 189S. — Après
avoir constaté que la paix a régtié
dans l’église et que le nombre des
décès y a été extraordinairement petit, le rapport s’exprime en ces termes sur la vie religieuse du troupeau. « Ce que nous pouvons en
dire, c’est qu’il y a parmi nous beaucoup de chrétiens sincères qui non,
seulement fréquentent le cuite pu->'
blic, mais célèbrent le culte de famille, et rendent témoignage à l’évangilë dans toutes les occasions
favorables. Nous croyons toutefois
que tous pourraient et, par conséquent, devraient travailler, avec plus
de zèle, à conduire amis et connaissances au salut que nous a acquis
Jésus Christ. Souvenons-nous que si
nous sommes sauvés gratuitement
par la; foi, ce n’est' pas pour que
nous jouissions en égoïstes de ce salut; mais pour que nous soyons des
instruments entre les mains du Seigneur pour le communiquer à ceux
qui nous entourent. Puisse-t-il donc
s’accomplir bientôt au milieu de nous
ce fécond réveil leligieux reconnu
nécessaire par tous les chrétiens,
pour surmonter les difficultés et les
tentations de l’heure actuelle.
Le culte du Dimanche matin est
suivi par 80-180 personnes, celui du
Dimancjie soir par 50-90 l.e nombre des élèves de l’école du Dimanche a oscillé entre 70 et 90.
23 nouveaux membres ont été admis dont 8 à la suite d’examen et
15 par certificat.
On se plaint que plusieui’s membres sont tièdes, ne fréquentent pas
les cultes, ont négligé de contribuer
aux dépenses de l’église, j
Il a été versé dans la caisse du
culte fj. 1910 dont 1772 ont été dépensées (L. 1100 ont été envoyées
à la caisse de la Commission d’Evangélisation).
La caisse des pauvres a reçu t..
1129 et a versé aux pauvres f.. 601,50.
i Messine. Rapport moral et finanj cier pour 1892. — Les cultes ont
I été, en général bien fréquentés, quoi
qu’il faille déplorer une certaine tiédeur qui, chez quelques membres,
a remplacé « le premier amour ».
L’école du dimanche est florissante.
Les enfants ont donné, à l’église de.
Rocca Impériale un service dé baptême de la valeur de 31 frs. — Sept
nouveaux membres se sont ajoutés
I à l’église dont six provenant de l’éI glise romaine. — Chaque premier
! Mercredi du mois des réunions de
prière ont lieu alternativement dans
le local de l’église Vaudoise et dans
celui de l’église Méthodiste. — Comme à l’ordinaire les amis de la colonie étrangère ont donné une contribution et on a pu envoyer au
Comité 1200 fr.
Le fonds pour le culte a recueilli
L. 3288 Les dépenses ont été de
fr. 2589. En caisse au 30 Juin 92
L, 699.
Le fpirds pour les pauvi'es a recueilli L. 225, dont L. 168.40 ont été
dépensées. En caisse à la même date
L. 57.02.
CHIiOIViQUE VAUDOISE
Ecole Supérieure. — 42^ éléves
ont suivi les cours pendant l’année
1891-92. 36 se sont présentées à l’ex-
7
239 —
amen et 6 ont obtenu leur liiplôme.
6 seulement auront un ou deux
examens à refaire. 8 ont obtenu
90 points et au dessus.
8. Germain. — NoLi'e frère Abraham Trou pasteur à Guilleslre doit
traverser une terrible épreuve. Sa
jeune compagne Elvire Rostan, qu’il
avait épousée il y a deux ans, lui
a été enlevée d’une manière presque soudaine, pendant qu’elle était
eti visite à S. Germain.
Nous connaissons trop la foi de
notre fi'ère pour ne pas être sûrs
c|u’elle le soutiendra. Dieu lui étendra une main secourable; Il lui parlera et il se sentira fortifié. Que lui
et les [larenls de noire jeune sœur
reçoivent l’expression de notr e sympathie la plus cordiale
Non, l’impulsion irrésistible de suu
àrne est de faire des prosélytes qui
partagent ses passions.
Arrachez un homme aux cireonstaruies au milieu desquelles il vit
d’habitude, et ce qu’il sera alors,
I voilà ce qu’il est véritablement. ParI fois cependant les circdnslances peuvent mettre en lumière quelque
côté de sou caractère.
Seume,
PENSEES
Personne n’est tout à fait tolérant,'
et personne non plus n’est complètement intolérant. Chacun pardonne
de petites fautes, sans s’en douter.
Mais il est hors de doute qu’un homme borné, qui vit dans la vallée ne
voit qu’un chemin, tandis que celui
qui demeure sur la montagne les
voit tous.
Riûhter.
John Wesley le fondateur du méthodisme était si convaincu de la
nécessité de se lever de bonne heure
qu’il en fil, pour ainsi dire un précepte de religion. Son motto était:
« Early to bed and early arise makes the man healthy, wealthy and
wise »; de se coucher et de se lever
de bonne heure rend l’homme saip
riche et sage.
' L’homme immoral ne se plait pas
à satisfaire tout seul ses convoitises.
F. Thummel.
y a ausu peu
II
ont le
le bien qu’il y en
rage d’étre grands
d’hommes qui
dans
a qui ont le coudans le mal. Un
fl’ètre grands
peu d’impiété et un peu de religion;
un peu de respectabilité et uii peu
de mondanité, autant de mécbauchelé
que de bouté; voilà à peu près la
recette d’après laquelle sont confectionnés la pluspart des cai'aolères.
Nouvelles Religieuses
Le Congrès International
contre l’abus des boissons' alcooliques aura lieu à la Haye le jeudi 8
septembre prochain et lés deux jours
sqivants, ''
Les discu.ssious et les travaux seront classés sous ces trois rubriiiues:
1“ L’alcoolisme sous le rapport
moral, hygiénique et médical;
2® Les moyens préventifs et
persuasifs pour combattre l’alcoolisme (les associations, les réunions,
la [u'esse, les récréations populaires).
3“ Les moyen.s coercitifs appliqués par les légi.slàteurs et les mapour abolir ou diminuer
gistrats
Prix de la carte d’admission com^
me membre, 10 frs.
i,/. ;
V ^.L.
Æ
•v:, V
J
8
f:.
- S40
IVeviM^ PofUiqiie
Italie — Le député Ellena, ministre des finances est mort. Son
départ a pi'ovoi|ué de toute part les
expressions de regret les [»lus vives.
— Le ministre de l’instruction
publique a publié une circulaire
sur laquelle nous aurons à revenir.
Il voudrait laisser aux professeurs
une certaine libellé dans la formation dé leure programmes, alléger la
lâche pour la physique, chimie,
sciences naturelles, rendre le grec
facultatif, et pour le latin insiste davantage sur la traduction et moins
sur les régies de grammaire et de
syntaxe. „
f— L’éruption de l’Elnâ continue;
les dommages apportés aux hdis de
châlaigners, aux vergers, aux vignes
sont très considérables.
**- L’exposition Colombienne semble être un succès complet, l^e roi
passera probablement en revue à
Gênes les flottes de la Triplice.
— Le boucher tlqschhoU' de Xanien accusé d’avoir
égorgé un enfant dates un accès de
Grande Itroiagiie — l^e parti
gladstonien a triomphé des deux parlis
conservateur et unioniste avèc une
majoyitê de 40 voix. Gladslone va
proposer nn projet de Home Rule
par lequel l’Irlande aura une posiUqn jilus indépendante vis-à-vis de
l’Angleterre — mais on ne sait encore rien sur les articles dont ce
projet se composera Ce qu’il y a de
sûr c’est que l’Angleterré ne consentira jamais à créer à deux pas de
chez elle un état indépendant qui
pourrait, si l’oii considère les haines traditionnelles existantes entre
les deux races, constituer pour l’empira hritaunique uu danger permanent et des plus graves.
fanatisme religieux, vient d’êti'e ab•sous; mais lui, sa famille et probablement ses coreligionnaires devront
quitter Xanten où la sentence du
tribunal de Kleve a élé accueillie
avec indignation.
PETITE GAZETTE
— Le SO, la rente italienne a été quolée
L. 93,5S. . ,
AVIS
I La sfiuadnt. de jeunes filles, re! tournant de Finalmarina, arrivera
à Turin, Lundi prochain ‘i5 courant,
à h, 5. 15 de l’aprés midi.
La squadra des garyons parSira
de Turin, le Jeudi suivant; 28 Juillet à h, 8, 40 du matin. Les enfants
provenant des Vallées devront donc
partir de la Tour et S.t Jenri par le
premier train de ce jour.
SUISSE FRANÇAISE
Dans Une bonne pension de jeunes Demoiselles à Morges {Cardon
de Vaudj, on l'ecevrait encore quelques étéves.
Facilité d’apprendre l’anglais et
de fréquenter une excellente école
Supérieure.
S’adres.ser pour renseignements:
a M. le [)aslenr H. Meillé, Torre
Pellice; à M.me L. Peyrol, aux Malatides (Torre Pellice); à M.me Anna
Turin, Via Carlo Alberto, Torino.
J. P. Mai.an, Gérant
Tur,re Pellice — Imprimerie Alpina