1
Anníe XV*
PRíf D'ABONNEMKNÏ PAB AS
rta,H9 . . . .
Tous les pays do l'Union de
poste . . . .
Amérique du Sud
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0» s’abonne :
Au bureau d’Administration;
Ohé» MM. las Pasteara ;
Cbea M. Efrnest Robert CPignerol;
et à la Librairie Cbîantore et
iîasearelli fPignerol).
L'abonnement part Au 1- .Tanvior
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N. 84
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S^rÏ889
S’adresser pour' la iKedacliOtt
ridniinistratJon à M, le Pasteur U. Boato —Cfarmain^
Oluson i^PlnoTOlo ) Italie.
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est
’ ■
J 11
eCHQ DES VALLEES VAUDOlSES
Parai;S:Sa.nt chaque Vendredi
Voi.+îf me. seres ifîitwrus. Acre« 1 , 8.
.fuViviwi la vérité avec la charité. Era» iv, 15.
90
t-e.
Coriuiaauioa.tioD Offtcielle — David Mondon
l’uq des eapilaines Vaudois de la Denirée.
— Contérenee Pédagogique de Pignerol. —
M. Bersier ei le monument de l’Amiral Cotigny. — Nouvelles du Zarabèïe. — Souscription. Nouvetléâ réligieuses. — Chronique vaudoise. — Revue poliiique. — Annonces.
CommuniGâtion Officielle
a V i».
Le Corps des Pa.sieiirs est convoqué
pour les jours 8 et 9 du mois d’août
à 8 1|2 heures du matirt,, dans la salle
de la bibliothèque du Collège de
La Tour. L’ordre du jour des séances
est le suivant;
4. Examen de foi des candidats qui
en ont fait la demande à la Table;
2. Nomination de» commissions examinatrices de la gestion des diverses
administrations de i’Eglise;
3. Dispositions^ à prendre au sujet
de la chaire vacante à l’Ecole de Théologie;
4. Communications diverses de. la
Table.
I.a Tout-, )e 4 juille( J8H9.
l*ouLr' la Table
Le Modérateur
h P. Pows.
DAVID MONDON
rulli lies (lupilaiiies Vaudiiis delà Renlrée
( Suite )
..... Fort jeune encore, il avait pris
très-peu de part aux délibérations fréquentes auxquelles les édits fanatiques
du duc de Savoie (1686) avaient donné
lieu. '
11 était modeste et laissait aux vieillards le soin des intérêts communs des
Vaudois. Dès lors cependant son esprit
net et juste lui faisait envisager les
choses sous leur vrai point de vue.
Au sujet de leurs privilèges il disait
judicieusement: S’il existe entPe les
mains d’un des sujets du duc une Obligation de trois livres, ce prince exige
de ses juges qu’ils en fassent faire le
paiement. Lui-même persisleraii-.iL à
w m
'M-m.
2
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; -M'i ■
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■+rf'
-242.
Mt
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détruire des privilèges donliious avons
les ûbligetions de .sa mère-, de ses ministres, de ses pères, de lui-même?
Des obligations garanties, .signées,
scellées, entérinées en bonne et due
forme et solennellernetu ? — En apprenant roipiniâlrè persévérance de la
Çg.ur àifflainlenir son premier édit,
il disait tristement; « Il faut chercher
une autre patrie». Quand il apprit
que les .¿Îssemblées de 'Ropheplate
avaient lté d’avis de se rheüre en défense, il s’élait écrié : « Il faut vaincre
ou mourir ))r Aux propositions faitesdans 1e Temple de Bobi pour sortir
dff. pays, il avait vu des hommes hors
d'eux-mêmes s’élancer sur les bancs
etj faire^yceu^ de périr plutôt que de
sè résoudre à cette lâcheté. Mondpn
avait prédit d’eux, qu’arrivée l’occasion
ils seraient^de rnanvai.s .soldats; et sa
prévoyance, ne fut pas trompée.
Le péril ^ s’approchgnl toujours plus
de Bobî^'tf nY eut qu’une voix dans
son quartier pour .se mettre sous son
commandement.'Ar-viqgl ans il sévit
capitaine. Et probablement ce fut un
rtïâlheuri qu’il ne l’eût pas été plutôt.
11 aurait eu plu.s d’intluence dans les
délibérations, il aurait fait abandonner
des,.pqsl^s dont la mu.Uiplicilé les divisait,,et;, les ,;aOaib lissait, trop,,. Selon j
luij^.jles 'Vaudois devaient se saccagée,
. euxrmêçaes, emporter tous leurs vivres,
abandonner le soin de l’avenir aux
PuissapcosRéformées quiauraientbipn
rné,U>pii;a^d'®’^l’'ij. n’avoir qu’un ^pq^te
datis„.jCh,acune des . trois .,¥aMées,ii,qn
éJLat puj-rlatU, de se communiquer s’il,
.était ppssiblpi et de âe correspondre
iputuellenaejnl,
J,,Malgré les,¡fanip's,; qup.,Ipe. Vaudo,i§,
firept..,, il.fflB ,(jése&péra pasi,enti,èreiB|pL, de;i!af|Pairiej depuis, qu’il eut un
Gon^mani^jeptai} L ^Po u r p,lu s grand ayan-tjag§, J jp¡ayaj.t. .un mi., ap, .quar'¡.ier. ,d e
Subiasque, dépendant de Villar, mais
sur les confins de Bobi. Cet ami heureusement fut aussi capitaine. Ame
d’un courage intrépide et presque féroce, il entra dans toutes les vues,de
Mondon, Ils se jurèrent une union inviolable et firent serment de plutôt
périr que d’abandonner leur mutuelle
défense et le soutien de leur religion.
Gel ami nommé Pelenc avait parmi
set! ancêti'es une longuéisuite de braves
câpitaines dont l’exemple aniitlait sa
valeur,
Ils avaient indiqué pour refuge à
leurs femmes et enfants, Mondon; l’Aignille, l’Apparé de Julien bien au desús de Bobi, et ce dernier: Balmad’aiit
au dessous de Subiasque. Pour éloigner
toujours d’anlanl le danger de ces
personnes chères, il^ i-ésOlurent' ^de
faire tête''à Téhnerhi atix' pièds ddii
mpñiaiiíés, i^AmeèY,dussi_ lôngtêfnpi,.
qu;||s
En effet le 4 de mai, étant postés
sur la hauteur do Subiasque, ils le
forcèrent de reculer, lui nièrent des
officiers et un grand nombre de soldats sans perdre un seul homme.
HWitjours aprês;iaincoÇps de líaMíée
de France joignit celle du duc de
Savoie. Les *nnemis firent alors undernier effort pour emporter Bobi; mais
lës'Vândois; ’garantis par leurs petits
battions, .sedéfèntjirènt si bien qü’après
urt'pombâl'qui dura tout’;le jour, ils
, contraignirent'Yarbiéè''dé' sè' retirer
iavèC perle de beavrèdiip de*-monde.
Le lendemain, le Marqûis'de Par'eMé
qui venait‘de la'i.Vallé&'‘de''8l'.-Martin
avec uii %rand déiachémenti’' passa le'
col' de Julien :et se disposa à prendre
iles-Vaudois par ¡dessus. C’esL: ceicqui
obligea ceiix-cid’abandonnerilajdéfease
;dei|Bobi,et,de,,s’al|,er, jeter, ,4gPS jes
' bois, jet i, lea ppebers.., Lp^arqu,is.jde
; Par elle et le Comte de Brichantep¡
3
a^âBl‘'bc'éU'jf)é'*lèy >juè Vau
^■dbîs Vénàieiht dé'¡^ulller,: ' leur' eriv
yerenl dans leurs retraites div'er^ps
personnes pour les exliorler à. se rendre et pour leurioffrir,grâce. Plusieurs
de cës paùtres gens ’ aceablés de futigu'é, et'pressés par ta fairn,.yé rendirenl! maïs ''toujours en jaetdapt,M
liberté. : ,ii.
> D’autres des avaient prévenus.- en
ailanli;sé livrer-à la discrétion du GoüvernegV de Mirebouc. .C’étaient ceüx
qui iSaqtaiènt sur les bancs du Temple
av,ep le. ;plus,:d’ardeur quand on ¡leur
parlait'de quitter- le pays. ! î
ilonféreoie Piguéiol
•II' ' liî'î .'lli -, "I i-' d- ¡4
Mardi'ide- eetla.'semaine s’ouvrait à
PigneroH, dans un des. locaux dépendants du Temple la iS.™ Session de
la €onférmeeiPédagogique Evangélique,
sous;;la présidencè:provisoire du Prof.
Jiî Jii.Malan;id'e-Génèsti'.iït
Lai partie (liturgique^ la lecture, des
procès.-vei'baüx de la dernière Session,
et quelques communications du ¡Président,, donnent le temps aux nonabrêux
relardataiites de;se trouver à leur
poste.
Parmi les membres bemtmriti ûb
l'Association^ qui ontibiert voulu participer) aux ira Vatix dé ! ' l’Assemblée,
nous ne saurions passer sous silence
Iq digne et estimé Inspecteur deS/ Ecoles
dn.iCirootwlairev W\ Rolando, dont la
compétence mn fait d’easeignemefit' et
dé programmés scolaires a été; fi plus
djunp^ui'eprise,, fort;! goûtée par les
inembreside la Conférence., i..
Mentionnons aussi parmi les pasleurs qui ont assisté, d’une manière
plus ou nmini;assidué, aux séances, le
Pasteur émérite,.Mr, Parander, dont la
parole,^ toujours empreînie de' beaü)coup de verve et d’esprit, a intéressé
et égayé,les conférenciers.,: , i!
■Mr- ’ .fitalaiU est confirmé Président et
's’adjoint comina(SaorétairOA reessjeurs
:m-------------
GoissOti rie Naples 'èt Ricerd'e- VrllarPélis.
Le rapport du Comité directeur;;'lu
par le Présidénl., irê’s-éoriéi.s ét trèiclair, informé que le eOncoü'fs, ' avec
prix ( l’un de WO frs. i\aüU'è'de 50)
pour un mémoire'touchant la meilleure méthode d'ëhseignemBn'l,';de'la
Géographie n’à pu avoir Iréu,'faute de
'concurrents, que la Présidôincô â fait
placer une pierre Comraêrhorativé sdr
la tombe, du regretté instituteur‘Mi*;.
Savoia de Courmaÿeur; que, grâces au
concours zélé dé quelques àmis,îïl'a '
pu obtenir un' subside en livrés pour
une somme de 50 frs. dé Ma part'’¿U
Ministre de l’Instruction Pu'bligué,,qtci
.' .Lej c'apport., rappelle aussi,il'a,|,mémbire d'es 2. collègues eniey.és À i’cé,uvr;e
par'la)mqi'l, durant l’cmpée maiinte^
nanl ëcoulée, les regreftés, Coûgijjjde
Rorà et Ribclti de Pj_g;^dgi;'qlj,,et'y!Brnercie les personnes qui dntgpiïié oa
aidé, gén.érqusojmonl les. sous,c.çjptibns
Quvériés en faveur d’és .famillés Pjfivêes de leur chef., ■ ' •' ' "
L’ordre dujour auiène la laçiurei &i
di.sçu.ssion,,des 2]rapports sar.;Tepei-r
qttjsmeni aes . iqnquf’Safrq-n^
Omises.; et tialiè>we,,dans les écoles ues
-Viallées,.,; , ' . . ;i
•Lel.®” rapporteur, Mr. P.:Malan,de
S. Germain, en suite d’un malentendu,
traite plutôt de la place que; la langue
française do i t oecu per d a ns nos* éco I es.
Le rapport est .rédigé emTraqçâis,;
et aprfe un aperçu, bis-torique .concis
et instructif, conclul -etv.exprimantillè
vœu que* le programme) du ¡Gouverr
nemeuf soit appliqué datia son .enliq'r,
mais que tou tefois le, français-coatiHue
â -.être enseigné en. dehors'des heures
normales, en lui consacrant L>heure
et .plus par jour. , ti-.» ■ : iai)
Le i2‘"“ rapporteur, Mr.iiPn.fiay.ide
S. Jean,.quoique plus radioal,iau point
d’appeler la langue ifançaise'iWw’tHimsà, auceltn, et de prophétiser que
dans: une 15“"* d’années elle aura-disn
paru 'des Vallées, arrive. ,à-peurprès
aux mêmes conclusions de -son':pré-'
décosseur Les deux rapporls, ioorame.
celui du Président,, sont accueillis avec
applaudissements. •'.¡v!f)v
4
m
ti'-/
m'
Les conclusions des rapporteurs sontj
du reste, celles auxquelles sont parvenus tous les instituteurs actuellement d l'œuvre dans les écoles des Vallées et qui ont fris part à la discussion.
La plupart sont d’avis qu’il faille
commencer l’instruction des élèves,
même ceux des écoles de quartiers,
par l’Italien, remplacer les carlelloni
français par d’autres en langue italienne, et mieux encore, les abolir
tout-à fait, et que le français n’aura
rien à souffrir de cette méthode et
s’apprendra même plus facilement et
d’une manière plus correcte en se servant de l’italien comme point de départ et base.
C’était une véritable crociala contre
la langue de nos voisins d’au de là des
Alpes. H est à regretter que le grand
nombre des ijiembres de la conférence
n'ait pas cru de son devoir d’émettre
son opinion dans un débat de telle
importance.
Malgré la défense énergique de la
langue française, dont se sont fait les
» champions MM. Parander et Costabel,
ent^r’autres, et malgré les conseils de
prudence émis par les prof. Malan et
Prochet, surtout, malgré tout ce que
l’on a pu dire louchant l’utilité pratique de cette langue, au point de
vue des intérêts matériels, intellectuels, moraux et religieux de notre
population, l’assemblée vole un ordre
du jour cqnçu à peu-prés dans le sens
indiqué par les rapporteurs.
En vertu de cet ordre du jour, le
Bureau est chargé d’exprimer à la
Table Vaudoise le vœu « qu’elle modifie ses programmes de manière à ce
que les insttUüeurs puissent appliquer
dans toute leur intégrité lesprogrammes
du Gouvernement».
Cet ordre du Jour, après qu’un autre
plus radical avait été écarté, est volé
a une majorité plutôt imposante. '
Suivent la lecture d’un projet de
règlement de la bibliothèque, la votation de 50 fr. pour l’acnal de nouveaux livres, la decision de renouveler
le concours dont il a été parlé plus
haut, et cette autre d’écrire une lettre
de condoléance et de sympathie fraternelle aux veuves Cougn et Ribetti,
et enfln le rapport financier du cais- \
sier Mr. Willelm qui accuse un actif
de fr. 243,70 et un passif de fr. 160
environ.
Les recettes seraient plus considérables n'était un certain nombre de
membres qui, malgré les réitérées invitations, se contentent d'être membres dilettanti, c-à-d. non payants,
catégorie non prévue par les réglements.
Enfin l’assemblée, réduite à un mesquin nombre de membres, fait qui
provoque justement l'indignation des
présents, procède à l’élection de son
nouveau Comité directeur, lequel est
confirmé dans tous ses membres. Une
prière adressée à Dieu par le Pasteur
de Pignei'ol dot la séance.
Le banquet fraternel qui, pendant
l’intervalle des 2 séances, a réuni de
30 à 40 convives, a eu lieu à I’Amberge de la Brunetta, comme toujours
très-bon et pas cher Mr. l’Inspecteur
Rolande avait bien voulu y intervenir.
Quêlijues toasts ont été portés au
roi et a la reine, au Ministre de Pins- '
truclion Publique etàson représentant,
Mr. Rolando, et à M"® Long pour la
généreuse., offrande qu’elle vient de .
faire au nom de la famille qu’elle est
seule maintenant à représenter, en faveur de la Caissedes veyves de régents.
Une dépêche avait été envoyée durant les séances à S. E. Boselli. >
Voici la réponse que le Ministre a
bien voulu faire à le dépêche susmentionnée:
« Ricambio coi'dialmenle Assodidzione Pedagogica gradilo saluto, formando sempre fervidi voti perchè l’isiruzione popolare in Italia proceda
sollecita ed efficace nelle sue benefiche
civili conquiste. Bosbllis.
et le OHMiuineul de rAmir»! Cuiign;
II y a environ dix ans que Mr. le
pa.sleur Bersier, se trouvanlàChâtillon,
visita la tombe de l’Amiral de Coligny.
m
5
C’élait un simple ter'lVe au pied d'un
mur écroulé de l’ancien châleau. Mr.
Bersier se senlil profondément ému
en présence de cel abandon, et résolut
de donner un tombeau digne de lui
à ce grand Huguenot, l’une des victimes
du plus affreux des délits: la St. Barthélemy.
Aidé d’un comité, il’ entreprit une
vraie campagne de conférences historiques, pour faire connaître son héros
et susciter suTlout des souscriptions
pour réaliser son noble projet Au
bout de dix ans d’un persévérant effort,
les sommes collectées s’élevèrent à
130 rnille francs, nécessaires à l’érection du monument qui vient d’élre
inauguré.
*
4 «
Voici un fragment du discours prononcé, à celte occasion, par Mr. le
pasteur Bersier :
«Il est bon d’avoir dressé devant
nous cette gratide figure de Goligny.
Elle n’est pas de celles qni ont peur
de la hltnière. Bossuet affirmait déjà
que tout ce qu’on avait fait pour décrier l’afniral, au lendemain de sa
mon, n’avait servi qu’à illustrer sa
mémoire;.Montesquieu avait rappelé
qu’il était mort n’^aht dans le cœur
que la gloire de l’Etat. Voltaire a raconté sa fin tragique dans une page
de là Henriade, que nos pères savaient
par cœur ; l’une de ses dernières pensées fut de proposer à l’Académie l’éloge du héros protestant. Victor Hugo
a dit de lui: «Celui-là fut un juste».
Michelet a écrit ces fortes paroles:
« Je ne suis pas suspect, je ne prodigué pas les héros dans tfleS livres,
mais Celui-ci est le héros du dévoie,
de la conscience. J’ai beau l’examiner,
le sonden le discuter: 11 résiste et
grandit toujours. Au rebours de tant
d'autres, exagérés follement, celui-ci,
qui n’est point le héros du succès,
défie répreuvej humilie le regard».
En citant ces témoignages, je me souviens que Goligny fut humble dans le
sens le plus vrai de ce mot et qu’il
ne se souciait pas de paraître, mais
d'être; mais, quand je le compare à
tant d’usurpaiedrs d'una gloire sou>
Vent suspecte, à tant d’afnbitieux qui
n’ont servi que leur propre cause, je
sens que je n’ai pas le droit d’être
humble pour lui. 11 me semble que
cette fière devise de famille que vous
lisez là, au-dessus de ses armes: « Je
les esprouve tous », est ici bien à sa
place et que Goligny n’a rien à craindre de cette comparaison»....
H va sans dire que les feuilles cléricales n’ont pas man(jué de jeter un
peu de boue sur ce héros protestant.
« Au fond, dit le Journal de Gmève,
elles lui en veulent surtout d'avoir
été assassiné à la St. Barthélemy; mais
en vérité, ce n’est pas sa faute, ni la
nôtre! »
Nofl^elles (lü Kainbèze
Nous prenons la liberté d’exiraire
ce qui suit d’une lettre de Mr. Louis
Jalla qui vient de nous parvenir:
Sesheké, 9 mai 1889. - J’ai repu
ce matin même votre bonne lettre du
5 juillet 1888. Je vous suis bien reconnaissant cle vous être souvenu de
moi dans mon lointain exil...,
Mr. Goy nous a quittés la semaine dernière pour Matigwalo et fe
Lessouto. Les messagers qui nous ont
apporté c* malin le courrier européen
si inattendu, vont repartir ; ils pourront encore donner ces lignes à Mr,
Goy à Kazungulà,...
Aujourd’hui, l’horizon zambézien est
souriant, si on le compare à celui de
l’année passée à cette époque. Les indigènes nous traitent tout à fait en
amis, ces temps-ci. -Les- cultes sont
assez bien suivis; on nous reçoit toujours avec plàisir dé'ns nos tournées
d’évangélisation. Nous avons une trentaine d’élèves à l’école, dont quelque.stins savent déjà lire presque couramment. Mai s ce que nous attendons encore
et que nous demandons avec instance
an Seigneur, c’est le réveil des consciences. Le jour où nous verrons enfin
le premier Morolsé pleurarit sur ses
péchés, soupirant après la délivrance,
ce jouHâ sera à jamais béni par vos
amis du Ziimnèzei >
6
■^W^/V<wWXWVW
.246.
):■
C’est surtout ¡à ta Vallée que les
portess’ouvrenl toutes grandes à nous.
Mais nous sommes si peu etsi faibles
en présence de tant de devoir.s chaque
jour plus pressants Dès que mon cher
frère .sera venu, nous nous melIrons
en roule ma femme et moi pour fonder
la 3‘"® station zarabézienne, le plus
près possible de la capitale. Que d’œuvres à fonder,, au sein de ces ténèbres.
Tendez-nous une main toujours plus
secourable, afin que le nom vaudois
devienne toujours plus glorieux dans
l’Eglise de Christ... ».
De IÇrang’ins à Balsille
Le Comité vaudois de Genève désirerait connaître approximativement le
nombre de eeux qui se proposent de
suivre l’itinéraire tenu par les Vaudois
en 1689, de Frangins à Balsille, parceque cette information doit être communiquée aux préfets des départements
de la Savoie et de la Haute-Savoie.
Ceux qui ont l’intention'de faire celte
course sont priés de le faire savoir,
au plus tôt, soit à Mr. David Peyrot
ail Serre d’Angrogne, soit à Mr. Vincent
Mourglia à Turin, (2, via Ormea), soit
à la Direction du Témoin.
Soaseripliun d'aclions de
pour le Bicentenaire de la Glorfeoce Rentrée
. EGLISE DE PRARUSTIN (l" Usle).
‘ Quartier du Roc:
Mr. Bouvier, ex-insliluteur,, frs. 20;
Laurent Forneron, 70; Pierre Consr
stanlinj 1; Pierre Cardon, 2; Veuve
Madeleine Avondet, b; Pierre Roman,
1 ; Mathieu Gay, 3‘; Marie et Pauline
Forneron, 3; Philippe Cardon, 5; Philippe Gardiol, 2,50; Paul Pasquet, 0,50,
Pierre Roman, 0,35; Daniel Rivoire;
2; Jean Pasquet, 4; Jean Gardiol, 10;
J. P. Grill, ancien, 5; M '® Henriette
Pasquet, inst,, 50; Paul Gardiol, 5;
François Charvet, 1., >
Quartier des Guy : fn::''
‘Michel Forneron 2; Mathieu Fornero'n, 1; Mathieu Gay, 5; Daniel Gay,
2; Jacques' Pasquet, 1;Jean Cardon,
1 ; Barlnélemy Avondet, 1 ; Constantin
Ant., 4 ; Pierre Micol, 4; Michel Roslan
4; Piene Gay, 5; Paul Berialol, 2;
Marie veuve Pasquet, 10; François
Pasquet, 20; Edelbert Gay., 8; Daniel
Forneron 5; Jean Forneron, 2; Catherine veuve Pasquet, 4; Daniel Forneron de Math., 2; Jac'q. Constantin,
1; Louis Gardon, 4; Paul Grisel, 1 ;
François Gay, 1; Michel Gay, 1; J. P.
Pasquet, ancien, 15. ' ' ^
Quartier dut Collarey: i
Jacob Constantin, 1 ; Jacques Avondel, 1,50; Henri Bourne, 1 ; Jean
Avondet de Jean, 1,50; Jean Avondet
feu Jaq., 1; Albert Constantin, 1.'^
Quartier de S. Barthélemi: ir •
Jacob Constantin, secrét. - 50; M.
Goucourdej inst., 15;-:M.'‘® M. Gaudin,
instit., 30; Michel Constantin, 1Q‘,
Gardiol frères. 5; Gaudin liPaul,; 2;
Jean RivoirC, ancien, 2; Jean CnstabeL
0^50; Paul Simondet, 0,50; BièrreSimondel, 0j50; Louis Long, 0,50; Jean
Rivoir, 0,50; Michel Rivoir».l,20; Susanne Malan, 0,50j Marie Gardiol, i;
François GardioL 'l ; Caroline Gaudiq*
1,50; Henry,;Grill,; l;; Paul'Parise, 4 »
Philippe Gaudin, 1; Jacques Gaudin,
2 Matlh. Cardon, 1; Daniel Gay, pasr
leur,, 100. J ■
Quartier des Card‘oi^ai: ].\ ;jr'
Jacques Gaudin, Philippe Gaudjn,
5; Paul Roman,¡5; Pierre Gardiol, 5;
Laurent Forneron, 5;, David Gaiidin,
5;, Barthélemy Gardiol, , 2; Philippe
Gardiol, 4; Marie veuve . Gaudin, 2;
François ,Paget, 4; Mâllhieu Gardiol,
4;^aul Forneron, 3; Veuve Pagei, 1;
François Gardiol, 2; David Rostan, 2;
François Bonin, 1,50; Anne Bonin,
1,50; J.ean Gaudin,il,50 J. D- Rivoir,
1; Daniel Gaudin, 1 ; Matthieu Gaudinj
1; Jacques Forneron., 1 ; Philippe
Gaudin, 4; Paul Odin, 1,50; Ferdinand
Forneron, 3 ;r Paul Ronian, 5; Jean
Michel Rostain, 15; Barth. Gaudin^ 4;
jgûob Foraeron, 0,50. , j,; ^
7
,247.
Quartier de la Crotta ;
Barthélemy Balmas, 5; Famille Vicino, 15; Jacques Roman, 1 ; Jacques
GardioI, 2; Paul Pasquet, Ì0; Daniel
GardioI, 0,50; Philippe GardioI, 5;
Judith Rivoir, 1; Michel Gaudin, 5;
Daniel Gay 1; Paul Pasquet, 1 ; Jacques
Odin, 1; Pierre GardioI, 10; H,,Pasquet,
5; Jean Pasquet, 5; Paul Pasquet, 5;
Jean Grill, 5; iMadelainç Pasque,t* 20;
David Gaudin, ,2,50,;(Matthieu Gaudin,
2; Marianne Pàsqueiv,2; Jean GardioI/
7;, Philippe Gaudin, ancien, 10; Michel
Gaudin, 10; Michel Chambon, 3 ; David
Gaudin-Bion,; 50; Philippe Pasquet, 6;
Jacques Odin, 5; ,César Rostain,, 10.
Quartier de Rochepiale:
Jacques Balmas, 14; Jacques Malan,‘
1 ¡ ‘Pierre Tron,i Inst. Èw, , 10; Daniel
Gönnet; i3;‘!LoUis Roman, 0,50; Laurent Forneroln, 0,50; Breuze Barthélemy, i; Jacques -Grill, 3; Jacques
Breuze','4;'<rus !, oc
Quartier de’Pralaross'a:
Paul Forneron, ancien, 5; Auguste
Martinat, 1 ; Mädel. Martinat, 1 ; Marguerite Gorlnet, 0,50; Lamy A von del,
1; J. D. Gönnet, 1'; Philippe Avondet,
1; Daniel Gonnet» père^ 1;
Total 1.'^® liste 1rs. 872,05.
Mr. et M.'“® Louis Ja)la ipissionnaire
dans le Haul-Zambèze (2® don égal
au premièr )..................fr. 20
iioumelles läeltgUuece
Les Jésuites en Autriche. Les dernières années marquent un retour au
cléricalisme de la part de l’Autriche.
Le gouverijerneni semble favoriser les
ennemis séculaires de toute liberté.
Aussi voit-on refleurir les disciples de
Loyola, qui comptent déjà huit collèges en Autriche même, sept résidences cl quatre stations dans les diverses provinces de l’empire austrohongrois. La province autrichienne
compte 256 de ces pères noirs, 118
. scolastiques et 115 frères. Gomme c’est
l’Umvers qui donne ces renseignements
avec une extrême complaisance, il y
a lieu de les croire malheureusement
que trop vrais.
iCbroiïtque, ÔJaubotac
L’église, évangélique vaudoise de
Messine compte environ 140 membres.
Son Conseil se compose, outre.le pasteur, de.quatreançiens et dequatre diacres. L’année ecclésiastique écou lée n’a
pas marqué de grands progrès. Quatre
nouveaux, membres ont cependant fait
profession de leur foi le jour de Pentecôte.
Soixante-trois souscripteurs ont donné pour le Soldo Evangelico fr. 1610,
dont 750 ont été vers& à la Caisse
centrale. :< ,
,Les réunions de prières de la pre^mière semaine de l’année, en commun
av,ec^ l’église méthodiste, ont j'été bien
suivies et animées du meilleur esprit.
Quatre jeunes filles ont achevé cette
année leur apprentissage à l’Orphelinat Vaudois. Çlles ont été placées
en’service ou rendues aux membres
survivants de leur famille.
fie»
Mialte — Les journaux 'annoncent'
que la Trésorerie de l’Etat a encaissé
pendant l’exercice qui vient de se
clore avec le 30 juin, 40.000.000 frs.
de plus que durant l’exercice précédent, * ^ '
L’officier français qui avait été ar
rêlé près de Tenda, comme suspect,
et que l’on avait trouvé, en effet, en
possession de cartes topographiques, a
été relâché après quelques jours. \
Les journaux disculenl les nouvelles
d’Afrique d’après lesquelles Debeb aurait été arrêté par trahison, par les
chefs Mangascià et Ras-Alula, à l’occasion d’une entrevue ; ce dernier, diton, serait aussi blessé gravement,
s’il n’est pas mort.
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#'raM4»^, TT-, Les élecli^ns a^Riiiiis,tratives cantonales, et qui correspondent à nos élections provinçiales, ont
donné jusqu’ici le résultat suivant;
Boulanger a été élu dans 12 Cantons,
et est en ballottage dans plus de 80
autres; la république aurait gagné
66 sièges et en aurait perdu 93, et
ceux-ci au profit du parti conservateur
et Bonapartiste, plus que du Boulangisme pur.
Un exemplaire du procès de Boulanger a été soustrait habilement, et
publié ensuite sur le journal la Cocarde.
' Le cardinal Lavigerie a risqué d’être
arrêté dans son entreprise. B venait
d’arriver à Lucerne (SuisseJ pour
y inaugurer son Congrès anti-esclavagiste, quand il a été cloué sur son
lit par la maladie; il avait déjà reçu
les Sacrements et la bénédiction papale quand toul-à-coup un améiiorement' s’ésl vérifié.
Le Schah de Perse vient d’arriver
à Paris.
JUanieftef/fo -- De grandes fêtes
ont eu lieu pendant quelques jours à
roccasipn de la visite du grand-duc
Nicolas cousin du czar, fiancé avec
la princesse Militza, fille du prince
Nikita. Les noces sont fixées au 4 c.
Swbie — L’ex-roi Milan est de
retour à Belgrado. L’accueil que lui
a fait la pispulalion a été plutôt froid;
il semble vouloir intervenir dans les
affaires, politiques du royaume de manière à olesser les susceptibilités de
bon nombre de ses ex-,sujets.
(Candie). »- Les troubles
continuent; IH: Turquie a envoyé de
nouvelles troupes, et l’Angleterre semble, intentionnée à inierveuir*.
^ lï-Ttlonoe«,
A louer pour la saisoji d'été un appai'lentenl de 3 à 4 pièces dans le beau
local de l’Ecole Vaudoise S., Seoond.
S’adreaseï' pour reoseignements soit
à l’un des Pasteurs de Praruslin et
Pigne.ro!, soit à Mr. Alexis Rostan de
S, Second.
SOCIÉTÉ D’HISTOIRE VAODOISE
^Bulletin du Bicentenaire
DM I.A
(ilorieuge Eeatréo 16S9-1889.
Table des Matières: Introduction
(Al. Vinay) — Le Cantique des fallées du Piémont (W. Meille) — Le
Séjour des Yaudois du Piémont en
Suisse (T. de Bude) — Josuê Janavel
et la Rentrée (H. Bosio) — Guillaume
III (G. Appia) — Vittorio Amedeo II
(G. Lmzi) — Le Siège de la Balsille
d’après le Cap. Robert (iT. Meille} —
Itinéraire de la Glorieuse Rentrée (B.
Peyrot) — Après la Rentrée et de nos
jours (4- Meük) — Essai Bibliographique {E. Gamba) — Lettera diretta
al popolo Valdese per ordine di S. M.
il Re Communications de Sociétés
amies —• Catalogue des manuscrits et
des livres relatifs à la Rentrée,
Beau volume de 160 pages in 8°,
sur papier de luxe, illustré de plusieurs gravures et d’une belle carte.
Prix: 3 francs.
S’adresser aux Libraires de La Tour,
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HENRI ARNAUD
n T .S T O l R E
G.LOEIEUSE RENTRÉE
d&s vaudoia
DANS LEURS VALLÉES
Un vüï di3 pages Sî”, avec ttne carte des
valides vaudoises L. l,GO-. — Par la poste
dans le royaume fr 1,7.'.; pour les pays de
rUnion de- poste, fr pour ï-'Am-^'riqiie''du
Sud fr ii.Vi).
Ernest Roceüt-,
Kgnerol, trap. Gliiantore-Mascarelli.