1
Neuvième aimée
N. 31).
Veiulredi y Uclobre 1874
U
(Ü
L'ECHO DES VALLÉES
FEUILLE HEBDOMADAIRE fef
Spéeialeiiient cousacrée aux inléréls matériels et spirituels
de la Famille Vaudoise.
. toutes ¡es choses qui suui venlnbles.
vos pensées — Í Phitippiens.,\V. 8.)
PRIX D ABOHIEMEIVT :
Italie, à. domicile (un an
Unisse...............
rance...............
VlUîicapu« .....
Xogleterre . Pays-Bas
TTn numéro séparé : 5
Kr. :î
> 5
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ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S’a
dresser pour radministration
et la rédaction a la THrection
de y Echo des VaUees, Torro
Pellif e.
Sommai r*e.
Necrologio.
Le glu'tlü a Home. —
Nous lisons liaus le journal The Christan.
— Noucelks religieuses et faits dicers. —
Chronique caudoise — Chronique politique. — Anuooce.
H' J. P. Bonjour, Pasteur émérite
Houreu* sont dè.s à présent les morts
qui meurent au Seigneur! -r- ApocatTPSB XIV, 13.
\r J. P. Bonjour nacquit a Praly
au commencement de ce scècle,
ie P avril 1801 et s’éteignit doucement dans la paix du .Seigneur ,
san.s agonie et sans souffrance.s
dans la 74"’° année dp sou âge le
3 octobre 1874. Fils- de pasteur, il
se voua, de bonue^heure, à l’œuvre
excellente du ministère évangélique, üt .ses étudea.de théologie à
l’Acadéinio du Lausanne et prêcha
l’Evangile , pour la première fois
en public, à l’àge de 21 ans dans
l’ancien temple de l’omaret qui
n’existe plus. 11 reçut la consécration pour le saint ministère en
1824 à Lausaiiue à l'âge de 23 ans,
pareeque à cette époipie notre
Eglise n’avait pas encore recouvré
son droit d’examiner et con
sacrer ses ministres.
11 entra dans la carrière active
comme professeur de l'Ecole latine,
au progrès de laquelle il devait
ensuite si puissamment contribuer,
jusqu’à ce qu’elle fût devenue d’école ambulante, comme elle l’était,
ce beaucollége que nou.s possédons
maintenant. iL^MD^ù^fettndant
cinq ans, la des
légations proteM^nt^-rin,
charj^^^r laclCT|afelkait tout
partii^jtè^emeut Men doué. Mais
ayant été Dammé pasteur de l’Eglise de S‘ Jean,.il n'hésita paS xà
K
ES
2
-320
quitter la capitale et la charge
honorable de chapelain pour suivre
cet appel et pour entrer dans cette
charge de pasteur dont il s’acquitta
avec zèle et fidélité pendant trente
ans.
Klu modérateur de l'Eglise Vaudoise en 1833, ce fut pendant les
six courtes années de da modérature qu’ont été accomplis, grâce
à son active intervention, des faits
très importants pour notre jeunesse studieuse, et pour toute
notre Eglise. Il a été le compagnon
d’œuvre infatigable d’un homme
distingué dont le souvenir sera
toujours béni au milieu de nou.s,
le général Beckwith , alors connu
et salué sous le nom plus modeste
de M. le Colonel.
Le jeune modérateur , grâce à
son maintien, à la fois digne et
simple., qui le rendait propre à
entrer en rapport avec une égale
facilité avec les grands et les puissants de la terre et avec l’humble
paysan, grâce à son activité infatigable, â sa perspicacité, à sa prudence et à ses relations avec des
personnages haut placés et particulièrement avec le comte Waldburg-TYuchses et avec l’Intendant
de la Province,, il a pu dans ces
temps très difificiles, avoir l’autorisation du roi de poser les fondements de cet édifice monumental
qui s’appelle le Collège vaudois.
Peu de temps après, il obtenait la
faculté d’établir dané cet édifice
une bibliothèque , faculté oui en
requérait nécessairement une autre,
c’est-à dire, celle de faire venir,
de l’étranger malgré la sévérité du
tribunal de la Censure, une grande
quantité de livres.
A cette époque le modérateur
M. Bonjour concourut aussi avec
«
le général Beckwith â la fondation
du Pensionnat, et il fit avec lui
un voyage en Suisse pour y chercher une bonne directrice de cet
établissement.
Le Collège, l’Ecole supérieure des
jeunes filles, tout le corps enseignant, doivent un tribut de regret
et de reconnaissance à celui qui,
après avoir tant contribué par son
œuvre à la fondation de ces établissements, a été le premier directeur de notre Collège.
L’un des souvenirs les plus vifs
de ma vie de petit écolier est celui
de l’impression profonde que j’ai reçue de la présence et des paroles de
M. Bonjour quand, en qualité de
directeur du Collège, il présidait
avec tant de dignité aux examens
et aux promotions.
Ce lut par son initiative qu’au
synode de 1839, présidé par lui
en sa qualité de modérateur, que
l’Eglise Vaudoise a recouvré son
droit et son devoir d’examiner et
consacrer ses pasteurs, et que cette
même assemblée a compilé et élaboré ce recueil de réglemts qui
3
-3SÏ
forme ce qu’on appelle • la Discipline de l’filiiliso Vaudoise*.
Le moment serait venu de parler
de la partie spirituelle de l’œuvre
de M. le pasteur J. P. Bonjour.
Mais je ne le ferais pas, parceque
je ne puis le faire, faute d’y être
suffisamment initié, d’une manière
convenable. Je dirai seulement ,
s’il m’est permis de rappeler un
fait personnel, que je conserve le
souvenir ineffaçable des excellents
conseils, de vraie prudence pastorale qu’il me donnait, il y a vingt
ans, avec une admirable simplicité,
en conversant familièrement avec
moi dans son jardin à S' Jean.
Je ne veux rapporter encore
qu’une seule particularité de son
noble caractère, parcequ’il peut
être d’un utile enseignement pour
plusieurs; je veux parler de la
prudence, de la modération, de
la réserve qu'il a observée dans
toutes ses conversations, même
avec ses amis les plus intimes,
de sorte qu’on peut dire de lui
en général qu’il ne proférait pas
une parole de trop. 11 avait mis
un frein à sa langue pour dire
seulement ce qu’il convenait de
dire et rien de plus. Ce n’était
pas un don de la nature, mais
bien plutôt un don de la grâce
de Dieu qu'il s’appropria par une
grande vigilance sur lui-même.
Le nombre de ceux qui parlent
trop est très grand, très petit celui
de ceux qui parlent trop peu ,
moins grand est encore celui de
ceux qui parlent comme il convient au chrétien do parler. M.
Bonjour, ii mon avis, appartenait
à cette dernière classe de personnes. — Mais je m'arrête. Je crois
pouvoir appliquer à l’honorable
défunt ces paroles du Seigneur:
• Je connais ton œuvre... que
tu as travaillé pour mon nom et
que tu ne t’es pas lassé... Heureux
sont dès à présent les morts qui
meurent au Seigneur I Oui, dit
l’Esprit, car ils se reposent de
leurs travaux, et leurs œuvres les
suivent ».
Maintenant notre vénéré frère a
été reçu dans la communion glorieuse des bienheureux qui se reposent de leurs travaux ; il est
entré dans la joie de son Seigneur ,
après avoir été mûri sur la terre
pour le ciel.
(Extrait du discours prononcé
sur la tombe par M. le Modérateur
Charbonnier).
«
LE GHETTO A KOHE
On ne va pas à Rome sans visiter le Ghetto. — Ce quartier, qui
a abrité tant de misères, est bien
digne de l’intérêt qu’il inspire.
C’est là que vivent depuis des
siècles des familles juives que les
papes n’ont pu convertir au catholicisme. Autrefois, ces malheu*
4
.392.
reux parias étaient traités, fort
durement. A l'entrée de la nuit
ils étaient enfermés au Ghetto, et
les princes de l'église profilaient
de toutes les occasions qui se
présentaient pour les dépouiller
de leurs biens. On les obbligeait
à venir, une fois Jpar semaine,
écouter un prédicateur chargé de
combattre leurs erreurs, et leurs
enfants pouvaient de très bonne
heure embrasser la foi catholique.
Mais toutes ces persécutions ne
les ont pas convertis. Ils sont restés .Juifs, et sont encore groupés
dans le quartier qui leur servait
autrefois de prison. — Ce quartier étonne par ses ordures. J.,es'
pieds y enfoncent dans des pavés
dégoûtants qui ressemblent à des
litières de cochons ou d’hippopotames.
Des enfants', à demi nus, couverts de plaques de saleté qu’on
prendrait pour de la lèpre cancéreuse, s'amusent dans toutes les
directions. Quelques vieilles femmes, à l’épiderme rugueux et jaune,
à la chevelure grisonnante, aux
yeux vitreux, à. l’aspect triste, au
sourire sinistre gardent les portes
de ces demeures semblables à de
sale.s souricières. Chacun de ces
antres exhale une puanteur insupportable. Avec la race juive, se
trouvent confondues quelques familles bohémiennes, déchue.s de
la même grandeur et courbées
sous la même malédiction. Quelques pauvres femmes de ces familles que l’inquisition eût brûlées vous invitent, en un dialecte
inintelligible etguttural, à voir l’avenir dans leurs jeux de cartes.
Sur des pierres malpropres, des
groupes jouent. Quand il survient
quelque difficulté, quelque tricherie , quelque erreur de compte,
c’est un tapage qui s’étend dans
tout le quartier. L’un grince des
dents , l’un serre les poings , tel
profère des paroles menaçantes,
tous fr.ippent des mains comme
s’ils étaient sur le point d’en venir à une bataille. I.es enfants se
mêlent au cercle et font chorus
au liruil. I.es femmo.s se montrent
aux lucarnes, participent de l’ardeur générale, et s’engagent dans
la [dispute, se guidant, non par
la raison et la vérité, mais parle
sentiïnent qui leur fait prendre
fait et cause pour leurs plus proches parents. Ecoutez-les, mais
ayez soin de rester neutres, sous
peine de vous voir'assaillir, blessés et contusionnés par la colère
de ces furieux. Au Ghetto, vous
devez vous borner à observer les
pierres malpropresj, les rues immondes, les vilains repaires avec
leurs jaMnàtres et misérables habitants, les haillons qui pendent
aux fenêtres <et l’épaisse atmosphère de vapeurs pestilentielles
qui enveloppent cet enfer. Voilà
5
-^393
ce qu'à fait des descendants d’Abraham le di’spotisme des papes.
('Extrait d'un ouvrage, récent de
tf. Emilio Custclnr).
Nous lisons (iaos le journal « TheChrialian » du 10 Septembre la lettre qui suit:
Monsieu r,
» Parmi les renseignemeuls donnés
par l'amiral Fisehbouriie sur l’élat religieux do rilalio» je lis le suivant que
je no me serais pas attendu à y trouver:
V Les progrès à Rome ont été satisfaisants... Je crains qu’il y en ait eu moins
elii'z les Vaudois. La diose penl-être expliquée en grande partie par le mauvais
éial de sanlé de leurs minisires; mais je
tiens pour iléléclueux le moile il’évangélisaliou selon lequel tout progrès dépend
lie l’activité des ministres. »
Je proteste d’une manière explicite
contre ce renseignement. I.e fait est que
la mission vaudoiso à Rome est particulièrement bénie, même parmi les personnes de la classe élevée et que ses progrès
doivent être attribués à l’activité de tous
les membres de notre congrégation. Je
mentionne ici spécialement les directeurs
de, notre école du Oimanche et l’Association chrétienne des jeunes gens qui a
pour président un Vaudois.
Je sais que les sympathies do l’amiral
Fisclibourne ne sont pas très favorables
à notre dénomination presbytérienne et
qu’il a des sentiments particuliers pour
l’un do nos évangélistes qui n’est pas d’accord avec lui au sujet de l’œuvre de la
Société Biblique dirigée par l’hon. Amiral
et par quelques autres amis anglais, mais
je ne me serais pas attendu qu’il en fftt
venu à une telle extrémité par ses inv
pressions personnelles.
Je saisis cette occasion d’exprimer mes
meilleurs vœux pour cette société qui lui
est si chère, et à laquelle notre Eglise
envoie de nos Vallées, dont les simpathies bibliques ne sont pas une chose
nouvelle, une non petite contribution<
Puisse cette Société vivre longtemps et
pour cela plus elle, sera italienne, et mieux
ce sera ’
Prof. Emile Combe.
fiouueUca rcU^teuded
et faits divers
Fra nce. La mort successive do MM.
Triqueli, de Pourtalé.s, Guizot, laisse Irois
places vacantes au Consistoire de Paris.
La mniiicipalilè do .Mmes vient décider
qu'une slaliie sérail élevée à M. Guizot
dans les jardins du nouveau Musée.
La sainte Vierge est en train de se
montrer dans le Tarn. Elle se montre,
parait-il, avec des gants blancs selon les
uns, noirs selon les autres.
Italie. Il y, a actuellement environ
130 congrégations évangéliques d’origioo
récente en Italie, dont une vingtaine ou
tout a plus 2.5 existaient en 1848.
Allemagne. Soixante-quinze pasteurs luthériens vienueot d’adresser au
6
^?4
chancelier de l’empire allemand nne pétition pour lui exprimer le vœu de voir
M. le Docl. Sdiullz , professeur à la faculté de théolofrie de Strasbourg , et qui
a été appelé à Heidelberg, remplacé par
un homme qui , fidèle à la Confession
d'Augsbourg . s’acquitte de ses fonctions
d’une manière conforme aux principes de
la foi de l’Eglise luthérienne.
Les ’"catholiques anti-nationaux d’Allemagne marchent sur les traces de leurs
frères de Genève. Ou se rappelle que MM.
les curés ultramoolains de Genève avant
do liwrer une église aux curés excommuniés, s’empressèrent de no laisser que
les quatre murs.
C’est ainsi qu’à Heidelberg ils viennent
de sauner les vases sacrés, les ornements
et jusqu’à l’orgue de l’église du saintEsprit, que l’autorité civile avait dii meltre
de force à la disposition des vieux-catholiques pour leur culte. Le coup a été fait
de nuü!
Suisse. — La séance d’ouverture
des cours de l’école de Théologie a eu
lieu hier à l’Oratoire sous la présidence
de M. le professeur Labarpe. C’est M. le
professeur L. Thomas, nommé en remplacement de M. C. Prouier, qui a proDoucô le discours d’ouverture. Il aiusislé
surtout sur le caractère évangélique de
renseignement donné dans l’école, abstraction faite de toute tendance ecclésiastique; le fait même de la nomination
d’un pasteur national à une chaire de
cette école en était d’ailleurs la preuve.
Il a terminé en rappelant le besoin d’union qui se lait sentir de plus en plus
enlre les chrétiens des différentes églises
non seulement protestantes, mais aussi
catholiques et orientales. Ce discours, 1res
simple de forme, mais substantiel et plein
de vie, a été écouté avec intérêt et a
produit une favorable impression.
MM. Broeber, Briquet, M. Lombard et
Lemaire ont encore adressé quelques paroles aux étudiants (qui sont au nombre
de 28 ) et aux amis de celte, œuvre , (jui
compte déjà plus de quarante ansd’exisstance.
CKronique ®auboi0c
et locale
Florence. — L’Ecole de théologie.
— Le jeudi F Octobre a été ouverte l'Ecole de théologie de Florence par une
prière de .M. le professeur Geymonat et
par un discours de M. le professeur A. Revel. Aux 9 étudiants (tui restaient, s’en
sont ajoutés quatre sortis du Collège de
la Tour, et quatre, considérés comme
élèves externes, envoyés par l’Eglise .Méthodiste Episcopale, de sorte que le nombre des étudiants pour l’année 1874-75
s’élève-au chiffre de dix-sept.
Allemagne. — La Société GustaveAdolphe et l’Eglise Vaudoise. A la dernière
Assemblée générale de la Société GustaveAdolphe, qui s'est réunie à Stuttgard, l’Eglisô Vaudoise était représentée par M. le
professeur Combe et par M. P. Calvino évangéliste à Guastalla. Le président de
l’Assemblée, M. Baur de Leipzig répondit
7
-325
au discours du premier orateur M. Combe
en disant eulr'autres paroles ; Sur la porte
de VEnfer de Dante sont écrits ces mots;
La-iciatc or/ni speranza o toi ch'entrate,
mais sur la porte do la Société GustaveAdolpite se irouve précisément l’opposé
pour l’Kglise Vaudoiso — Au discours de
M. Cah ino, il répondit : Nous conserverons
vos paroles dans des co'urs fidèles.
f Eco della Verità,
\ TRAVERS LES JOURNAIX
Revue politique
Minghetti a parlé. Son discours à ses
électeurs de Legnago, annoncé depuis
longtemps, commenté avant d’avoir été
prononcé, l’a été depuis en des sens fort
divers ; l’opposition en Italie est décidément' devenue une question do personnes
et non do principes, et il est certain que
si le ministère soutenait demain ce qu’un
^'membre de l’opposition demanderait aujourd'hui, il aurait à combattre surtout,
celui-là même qui se 'serait déclaré la
veille, sans ie savoir, son partisan. —
Ne. voyons-nous pas aujourd’hui la Gar
zetle du Peuple, de Turin, reprocher au
premier ministre l’intention d’adopter des
mesures énergiques on Sicile? Quelles
mesures, s’écrie ce journal, plus énergiques que l’échafaud et la galère, qui faisaient le fond du système de gouvernement des Bourbons; et cependant la ma^
fleurissait de leur temps! Nous le croyons
sans peine : ni l’échafaud ni la galère n'élaient pour elle, et le gouvernement les
réservait à l’usage à peu-près esclusif des
honnêtes gens. , ¡ ¡
Le discours de Legnago peut se résumer
ainsi : ce qui caractérise une nation
mûre pour la liberté, c’est de poursuivre
un but pratique et bien déterminé. L’Italie
en avait trois; son unité, l’équilibre financier, et la réforme adminisirative.
Le premier but est atteint; tâchons d’arriver au second puis au troisième, sans
casser de vitres. L’exposition financière
ne laisse pas que de donner quelque
espoir 1,0 déficit qui est encore de 34
millions pour 1875, sera réduit à une dizaine environ pour l’année suivante ,
pourvu que l’on ne vole plus de dépenses
nouvelles sans voter aussi les impôts nécessaires pour y faire face ; ce qui est
parfaitement juste, M. do La Palisse luimémo en aurait convenu. Soyons donc
praliques et nommons des députés qui
s’engagent à s’occuper de temps en temps
des a flaires du pays.
La Chambre actuelle a été dissoute par
un décret royal en date du‘20 septembre;
les électeurs sont convoqués pour le 8
novembre prochain ; le 15 auront lieu les
électious de ballottage , et le 23 la nouvelle Chambre se réunira.
Bonghi a été nommé ministre de l’instruction publique. Il a déjà déclaré à la
Commission supérieure qu’il voulait aller
piano piano et tâcher d’arriver à l’instruction obligatoire, mais gradaellament.
8
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La (juestion de VOrénoque menace de
n’en pas finir; les journaux s’eu ocCAipent
depuis deux mois, comme s’il en valait
la peine; l’on nous parle maintenant d’une
lettre de iMae-Mation au pape pour l’avertir
qu’il eût à se bien garder tout seul, l’Orénoque ne tenant plus guère en place, à
quoi le pape aurait répondu que la France
avait lait ce qu’elle avait pu et qu’il ne
lui en voulait pas do n’avoir pas fait davantage. Elle s’était donc engagée à taire
quelque chose, la France, mais quoi? On
voit que, depuis le temps, si l’air a chaugé,
la chanson est bien la môme : Ah ■ si
nous avions pu !
Bismark 'est décidément [un terrible
homme, s’il est vrail qu’il ait amené l’évêque Kelfeler a dire qu’il préférait à l’étal
de choses actuel la séparation de l’église
et de l'état, ce sera la première fois
qu’une voix autorisée dans l’Eglise consentira se détacher des grasses prébendes,
des belles cathédrales, et du doux oreiller
du budget, pour remettre les affaires entre
les mains do ceux que cela regarde' ; le
téméraire évêque n’y songe [pas : si le
peuple paye; il se demandera peu à peu
pour quoi et a qui ; il se constituera
bientôt le juge de sou clergé, et qui sait
où l’on en viendra quand le peuple verra
clair I Mais l’Eglise est prudente, elle u’en
viendra pas à cette extrémité.
t,a Prusse a eu aussi .son F„a-Marmor^
qui a voulu faire un peu plus de lumière...
dans scs archives, seulement, plus prudente que nous, elle a vite éteint le lumignon. On a fait une perquisition judiciaire chez le comte d’Arnim, ex ambassadeur de l’empire et chez son lils on a
trouvé plusieurs lettres que Bismark lui
avait écrites dans le temps et que le diplomate disgracié n’aurait pas demaudé
mieux (|ue de publier pour se venger de
son illustre adversaire. Mais maintenant,
les vendanges sont laites.
La discorde est au camp des Carlistes.
Une révolte a éclaté dans l’armée cl Don
Carlos aurait élé gravement blessé parles
rebelles; tout ceci dans une dépêche de
Santauder, ce ipii ne veut pas dire que
ce soit vrai.
A. M.
Annorioes.
1) L’Ecole des tilles de S'-GerTïtain-Chisou est vacante — Hono-^
raires : 500 franc.
Durée de l’Ecole, 10 mois.
2) Les ÿécoles de Quartier de la
Commune de Saint-Germain sont
également à repourvoir. — Honoraires; 80 francs.
Durée des ecolés, A mois.
S’adresser dans le "plus court
délai possible au pasteur de la
paroisse de S‘ Germain, afin que
celui-ci puisse s’entendre avec le
Conseil Corhmunal’ pour les nominations.
ìli
E. Mai.ah Directeur-Gérant.
Pignerol, Impr. Chiantore et Mascarelli.