1
Cinquante-deuxième année.
26 Mai 4916
N. 21.
I »■
a
H
K
O
Ou
<!
a
O
a
>
■<
H
<
a
D
O
0
1
a
H
a
S
O
ü
L'ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoisres . Fr. 2,50 — Italie . . Fr i _
Etranger............................ • • • • 3i
Plus d’un exemplaire à la même adresse,'chacun’ ‘ ! a —
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil. Danemark.
Egypte, Hollande, Suede, Suisse, par abonnement Postal
selon Accovd de Vientie.................. ^ ^
On s abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
piTteum'^^^^ Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
L’abonnement se paye d’avance.
Pour toutes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Tron, past.. Torre Pellice
et pour l’Administration à M. J. CoIsson, prof. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pria en considération.
Qae tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
a
O
s
'U
H
»
>
"Z.
H
<
M
O
tri
O
CO
1-3
ts
SOMMAIRE : Communications — Jean
Daniel Revel — Encore Léwanika —
Le couronnement de Litia — Congrès
de Buenos-Ayres — Chronique vaudoise — Bibliographie — Nouvelles
poHtiques.
COMMUNICATIONS.
La Conférence de la Haute Italie se réunira, D. V., à Milan, les 21 et 22 juin. Le
culte d’ouverture, qui aura lieu à 10 heures dans le temple de S. Giovanni in
Conca, sera présidé par M. le pasteur
Paolo Calvino.
La Conférence de l'Italie Centrale,
3.me District, se tiendra à Rome le 13
juin. M. le pasteur Henri Meynier, de
Pise, présidera le culte d’ouverture, qui
aura lieu à 6 heures pom.
L
JEAN DANIEL REVEL.
Un express, le journal et une carte postale de M. le pasteur Maurin, nous apportèrent la nouvelle du départ du pasteur en retraite M.r J. D. Revel, d’Ivrée.
Nous ignorions qu’il fut malade, aussi
sa mort nous a surpris.
J. D. Revel était né à St-Jean, le l.r
novembre 1835. St-Jean, alors, comme
La Tour et Massel, donnait un bon nombre d élevés a notre Collège; les temps
étaient difficiles, et cependant les familles
ne reculaient pas devant le sacrifice. On
ne regardait pas alors au gain immédiat,
on se préoccupait davantage de l’utilité
dans 1 intérêt général. Les parents de
J. D. Revel envoyèrent leur fils aux écoles de la paroisse, après quoi, avec un
bon nombre de condisciples, il prit le chemin du Collège. Si nous devons en juger
d après les entretiens que nous avons eu
avec ce collègue, il a dû faire de très
bonnes études, car il était instruit, ses
connaissances s etendant sur une quar\tité de différentes branches. Nous attribuons ce résultat à son travail, mais aussi
en grande partie à son esprit de concentration. M.r J. D. Revel ne parlait pas
. inutilement et ses paroles étaient toujours pesées, soit dans la conversation
intime, soit dans sa prédication. — Il fut
un de ceux qui se rendirent à Florence
plutôt qu’à Genève, et, puisqu’il s’agissait d’évangéliser notre patrie, cela était
tout naturel.
Les études théologiques achevées, il
fut aussitôt employé par le Comité d’Evangélisation et, le 10 novembre 1863, il
reçut I imposition des mains, ayant comme condisciples MM. Eugène Revel et
Emile Comba. On assigna comme champ
d’activité à M. J. D. Revel: Ivrée et environs. Nous pourrions, sans offenser personne, l’appeler l’évêque d’Ivrée, ou
plutôt, du Canavesan, car c’est dans
cette riche région du Piémont qu’il dépensa à peu près toute son activité pas
torale. C est à son ministère que nous
devons les stations de Strambino, Perosa,
Carema, Drusacco, Biella, Piedicavallo,
Viereng, Verolengo, Castelrosso et une
quantité d’autres petits villages qui furent évangélisés.
Le Comité avait mis à sa disposition
un cheval et une voiture, et c’est de
cette manière qu’il pouvait rayonner
dans cette vaste zone. Il eut le plaisir
d inaugurer la chapelle de Viereng et de
voir les premiers fruits de l’Evangile à
Piedicavallo. Il était très connu dans
1 arrondissement et surtout apprécié j)ar
les Autorités civiles et administratives.
J. D. Revel, qui avait épousé l’une des
filles du bon papà Revel, lors de sa retraite SC fixa [)rovisoirement à St-Jean;
mais ayant sa fille mariée à Ivrée même
il ne put résister à l’attraction de la famille et de la ville, et c’est à Ivrée qu’il
acheva sa course terrestre.
Nous exprimons à Madame Revel et à
toute sa famille, comme aussi aux nombreux parents que nous avons aiix Val
lées, notre vive sympathie chrétienne.
C. A. Tron.
Encore LÉWANIKA.
Il est difficile de se représenter les
transformations qui se sont opérées au
Boiotsi pendant le règne de Léwanika.
Seuls peuvent s’en faire une idée adéquate
les missionnaires qui ont assisté aux débuts de 1 œuvre et y exercent encore leur
activité. Ils ne sont plus que trois aujourd’hui: M. Louis Jalla (1886), M.
Adolphe Jalla (1889), et M.lle Kieiier
(1890), auxquels il faut ajouter M. .leanmairet, qui fut le collaborateur de M.r
Coillard dès la première heure, et qui
achève sa carrière au Lessouto.
Lorsque la mission vint s’installer au
Borotsi, ce pays était, selon une expression de Léwanika lui-même, « la terre du
meurtre et du sang », La violence et la
cruauté y sévissaient abominablement.
Quand il naissait des jumeaux dans une
famille, 1 un des deux était impitoyablement tué; un enfant qui perçait d’abord
ses dents du maxillaire supérieur était
jeté aux crocodiles. La sorcellerie triomphait et les osselets divinatoires désignaient, chaque année, des centaines de
victimes qui périssaient le plus souvent
dans d atroces supplices et n’avaient jamais la vie sauve. Léwanika a mis fin à
ces cruautés.
L ivrognerie s étalait au grand jour,
provoquant d’ignobles orgies, et l’immoralité s’affichait sans pudeur. Léaluy
avait été un village fort mal famé, « un
nid de fourbes, de voleurs, de malandrins, une Sodome », disait M. A. Jalla.
Léwanika y a mis bon ordre, en instituant une police régulière et en punissant sévèrement les fauteurs de désordre.
Après avoir été lui-même un grand buveur, Léwanika devint abstinent; pendant les vingt dernières années de sa vie,
il n’a bu que du thé, du café et de la limonade, et il s’est efforcé d’empêcher son
peuple de s’adonner à ces fêtes de l’alcool,
qui, chez les Africains (sont-ils les seuls ?)
dégénèrent Si facilement en orgies et en
batailles.
Léwanika a lutté contre le vol. Il se
commettait autrefois impunément. Il
existe aujourd’hui des sanctions sévères
pour le réprimer. Il a sévi aussi contre
les meurtriers. Aussi la sécurité est-elle
complète dans le pays. On peut circuler
impunément partout, et les indigènes,
aussi bien que les blancs, ne s’arment
plus que pour voyager et dans l’unique
but de chasser, ou de se défendre contre
les léopards qui abondent encore dans la
brousse.
Dès 1892, Léwanika avait complètement renoncé à toute entreprise guerrière contre les peuplades voisines. Il fit
preuve d’une g'rande sagesse lorsqu’en
1890, sur les conseils de M. Coillard, il
sollicita la protection et l’appui de la
Compagnie à Charte de la Rhodesia.
C’est sous l’inspiration et avec la collaboration des magistrats anglais établis,
dès lors, dans son pays, qu’il abolit l’esclavage, en 1906.
Léwanika s’est aussi efforcé d’encourager l’instruction et de protéger les écoles. Ses enfants étaient toujours au nombre des élèves les plus réguliers de celle
de Léalui. Lorsque, il y a bien des années, les écoliers voulurent faire une
sorte de grève scolaire générale, Léwanika fit fouetter publiquement ses propres enfants qui y avaient pris part. Il
donnait ainsi un exemple qui est resté
profondément gravé dans la mémoire de
beaucoup de Barotsi.
Quant à l’Evangile, Léwanika avait
compris qu’il est le plus puissant facteur
de progrès et de civilisation. « Il ne permettait à personne d’en parler légèrement en sa présence, écrit M. A. Jalla. Il
abordait volontiers la question religieuse, et le faisait avec respect, parlant
souvent comme un chrétien ». Dans ses
relations quotidiennes avec ses propres
serviteurs, dans l’aménité de son abord,
dans la courtoisie parfaite de son accueil,
il y avait, certes, plus que l’épanouissement naturel d’une noblesse de caractère
innée. C’est avec raison que ses missionnaires y ont reconnu l’effet d’un changement profond du cœur, dû à l’influence
de 1 Evangile. {Missions Evangéliques).
LE COURONNEMENT DE LITIA.
{D après les lettres de M. le missionnaire
A. Lageard).
C est le 13 mars que le couronnement
a eu lieu. Vers 10 h. on entendit à distance
les premiers coups des grands tambours.
et bientôt se pressa au débarcadère une
foule d’environ 15.000 personnes. Mais
ce ne fut que vers midi que le canot royal
aborda, accueilli par un tonnerre d’acclamations. Un des chefs souleva le rideau
du pavillon et l’on vit apparaître le jeune
roi avec son béret blanc galonné et l’uniforme, chamarrt d’or, d’officier de marine, qu’il porte avec distinction et aisance.
La foule est en ébullition. Litia se dirige à pied vers la place, précédé des tambours et suivi des blancs: représentants
du gouvernement, missionnaires et marchands. Viennent ensuite les chefs et la
multitude, disposée par groupes, car les
Barotsi sont d’excellents organisateurs.
Des braises, prises dans le canot royal,
furent apportées au milieu de la place
pour servir à allumer tous les feux du
village: symbole très beau de l’influence
bienfaisante que doit avoir la royauté sur
la nation tout entière.
Un chef installa ensuite Litia sur l’un
des gros tambours; ce fut le signe traditionnel de l’intronisation, car ces tambours et la barque royale sont les marques de la royauté.
Le roi se transporta ensuite au fond de
la place et s’assit sur un grand fauteuil
doré. On lut alors la lettre de l’Administrateur anglais, apportant à la fois les
condoléances pour la mort de Léoanika
et la confirmation de la succession royale
en la personne de Litia. Puis nos écoles
chantèrent un chœur de souhaits, dirigé
par M. Burnier, suivi d’un petit discours
de M. Bouchet et d’une prière de M.
Boiteux. Il y eut alors des danses et des
batailles feintes, très intéressantes et habilement e.xécutées par la foule. Etant à
jeun depuis le matin, et fatigués, nous
nous retirâmes sur la station, laissant les
indigènes épancher leur joie tout à leur
aise.
Le soir, nous retournâmes au village,
par un clair de lune superbe, et l’école
normale, dirigée par M. Coïsson, chanta
au roi un chœur d’occasion sur l’air de
Cran Signor des Cento Canti. Le roulement des tambours et les danses durèrent toute la nuit.
Le lendemain eut lieu la première séance du khotla. Dans l’après-midi le roi
eut un excellent entretien avec une délégation de la mission. La nuit fut de nouveau consacrée par la foule aux danses
et aux chants nationaux, parfois très
saisissants.
Le 15, autre séance publique, dans laquelle plusieurs orateurs prirent la parole. L’un d’eux, devenant trop prolixe,
le^Ngambela alla s’asseoir près de lui sans
mot dire et cela suffît: manière polie d’arrêter ceux qui aiment à s’écouter, et qui
pourrait aussi être appliquée en Europe.
Puis Litia s’avança pour parler. Son père
avait 1 habitude de se faire entendre au
peuple par la bouche de Ngambela ; Litia,
2
rompant avec l’habitude, se porta au
bord de l’estrade, tenant à la main un
bout de papier, que l’émotion faisait
trembler, et sur lequel il avait marqué les
points auxquels il désirait toucher. Voici
à peu près ce qu’il dit:
« Mes maîtres, mon premier devoir est
« de vous remercier pour l’aide que mon
« père a toujours trouvé en vous dans la
« tâche difficile de gouverner le pays; il
« m’est difficile d’exprimer toute la re« connaissance que je dois, à vous tous
« les chefs, et très spécialement à toi,
« Ngambela, pour votre collaboration
« précieuse et fidèle avec celui qui n’est
« plus.
« Je tiens à vous dire que je ne compte
« faire aucun changement dans le péril sonnel des chefs établis par mon père.
« S’il m’arrivera d’en faire, ce sera parce
« que celui que cela concernera m’y aura
« obligé par sa manière de s’acquitter de
« sa tâche; et je n’agirai que de concert
« avec le khotla.
« Je ne puis vous rappeler toutes les lois
« qui nous régissent; je vous dirai seule« ment qu’elles sont maintenues. Quant
« à l’école, je tiens à dire Qu’elle est une
« bénédiction pour le pays; aussi je vous
« engage tous à y envoyer vos enfants. Le
< salut de notre nation se trouve dans
« l'Evangile et les écoles. Moi je crois en
«Dieu. D’autres adressent leurs prières
«ailleurs qu’au vrai Dieu; mais je crois
« fermement que la vraie force est en
« Dieu. C’est en vain que l’on cherche la
« guérison chez ceux qui, vous le voyez,
« sont impuissants à nous transformer.
« Notre force et notre salut sont en Dieu.
« Quant à la manière de gouverner, je
< veux marcher sur les traces de mon
« père: c’est ainsi que l’ordre régnera dans
«le pays. En particulier, je combattrai
« comme lui l’ivrognerie, cet ennemi de
« notre pays. Je l’ai fait à Séshéké et je
« veux continuer à le faire. Je répète de« vant tous que je ne boirai pas de ce poi« son, je dis la bière : voilà l’ennemi à com« battre, et je le combattrai de toutes mes
« forces pendant toute ma vie.
« Je compte sur vous tous, sur les chefs,
« sur le Ngambela : assistez-moi dans ma
« tâche ! Mais je répète, en terminant,
«que je crois en Dieu, et avant tout et
4 par dessus tout, c’est à Dieu que je re« garde et j’irai en avant en comptant sur
«l’aide de Dieu».
Quel encouragement pour la mission
que ces commencements d’un nouveau
règne I Litia aura de grandes difficultés à
surmonter; mais, s’il reste fidèle et si
nous le portons, jour après jour, sur les
ailes de nos prières, la victoire est assurée.
Congrès de Buenos Ayres.
Vers la fin février passé, .300 délégués
— dont 145 provenaient de l’Amérique
latine et 155 des Etats-Unis — se réunissaient à Panama dans le but d’étudier
ensemble le problème de l’Evangélisation des pays latins, notamment de l’Amérique du Sud.
A ce congrès général suivirent d’autres « régionaux » à Lima, à Santiago du
Chili, à Buenos-Ayres; d’autres conférences doivent encore réunir les délégués
du Brésil, du Mexique.
Deux mots du Congrès de BuenosAyres.
Il s’est ouvert le 27 mars dans le grand
« salon Escocés » ; les églises évangéliques
de l’Argentine, de l’Uruguay, du Paraguay et du Chili avaient toutes envoyé
des délégués dont plusieurs avaient déjà
assisté au Congrès de Panama.
L’Eglise Vaudoise était représentée
par trois pasteurs: MM. D. Armand-Hugon, Paul Davit et Jules Tron; par qua
tre laïques: MM. J. P. Gilles, J. P. Malan,
De Benedetti, pour Colonia Vaidense;M.
M. Diaz, pour Tarariras.
Après le discours d’ouverture, prononcé par le pasteur de Rosario (Santa
Fè), et la présentation des délégués, on
discuta les bases du programme de travail à faire durant le congrès; on décida
aussi que les séances seraient publiques.
Sans entrer dans des détails, voici les
sujets qui ont été étudiés:
1“ Les pays à évangéliser: la mentalité
de la population, les degrés d’instruction,
la méthode.
2° Publication évangélique et importance des écoles pour l’évangélisation.
On insista sur la nécessité d’avoir des
écoles secondaires évangéliques, trois
universités, une pour le Brésil, une pour
le Chili et une à Buenos-Ayres.
4° La propagande évangélique: l’évangile et les masses, l’évangile et la classe
cultivée, œuvres qui sont en rapport
avec la propagande.
5° Travail de la femme dans le champ
missionnaire: aspects du travail, moyens
dont la femme peut se servir pour que
l’évangile exerce une puissante influence
sur la famille, rôle de. la femme dans la
famille, dans l’église, dans la société.
G" L’église dans le champ missionnaire:
l’église doit être vivante, nécessité d’avoir des écoles du dimanche vivantes;
importance des Unions Chrétiennes de
jeunes gens et de jeunes filles.
7° La coopération. Parmi les moyens
propres à rendre plus efficace la coopération, les deux suivants méritent d’être
signalés: a) on a proposé la nomination
d’une Commission permanente dont feraient partie un ou des membres de toutes les dénominations pour résoudre les
questions qui pourraient surgir entre les
églises; b) la nomination d’une Commission chargée d’uniformer et de coordonner les différentes écoles de théologie,
écoles secondaires, etc...
8° Dans la dernière séance on lut les
conclusions générales auxquelles était
arrivé le Congrès, qui a laissé dans tous
les délégués une excellente impression.
Il est bon de noter que le congrès de
Buenos-Ayres, tout comme celui de Panama, n’a pas eu un caractère législatif,
mais tout simplement « informatif » et
que son but a été celui d’échanger des
idées pour uniformer et intensifier la
propagande évangélique dans les républiques du Rio de la Plata. Partant les
décisions votées ne constituent pas une
sanction définitive, mais doivent être
considérées commes des projets.
Les sujets indiqués plus haut avaient
été étudiés chacun par une Commission
qui présenta au Congrès un rapport qui
servit de point de départ de la discussion.
Nous sommes heureux de pouvoir dire,
puisque nous l’avons remarqué maintes
fois, que l’église vaudoise jouit d’une
haute considération auprès des autres dénominations et son œuvre est très appréciée; à tel point que la Commission
ad hoc a rappelé et appuyé l’idée lancée
au Congrès de Panama que l’église vaudoise est l’église indiquée pour évangéliser l’Amérique du Sud. Dans un ordre
du jour, le seul de ce genre, voté à la clôture, du congrès, l’assemblée « exprime
sa profonde sympathie pour l’église vaudoise et apprécie l’œuvre qu’elle accomplit dans l’Uruguay et dans l’Argentine».
La presse s’est occupée du congrès, publiant le programme et donnant un
compte-rendu fidèle, chaque jour, du travail qu’on faisait.
— Une délégation nord américaine visita, dimanche, lundi, mardi, 2,3,4 avril,
les paroisses de Tarariras, de Cosmopolita et de Colonia Vaidense, laissant à
nous de leur visite et emportant eux de'
nos colonies une excellente impression.
Jules Tron.
CHRONIQUE VAUDOISE
BRA. LTn jeune réformé, Tourn Ménotti, qui se trouvait à Bra, au bout de
quelques semaines fut emporté par une
violente hémorragie cérébrale. Les pasteurs de Turin se rendirent dans cette
ville pour les obsèques de notre coreligionnaire. Le Commandant donna ordre
à tous les Vaudois de prendre part à la
cérémonie funèbre, et toute une compagnie intervint pour rendre les honneurs
militaires..— Nous regrettons d’apprendre
qu’un prêtre trop zélé s’est efforcé d’agir
en intolérant pour la confesse et l’extrême onction, mais la liberté de conscience
sera sauvegardée; tant pis pour qui croit
vivre encore sous la puissante organisation des jésuites. En face de la liberté de
conscience, le Vatican même doit déclarer son impuissance.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
— Du front, le 1-4-1916.
Très cher M.r Tron,
Deux mots poqr vous dire que grâce
à Dieu je suis toujours en très bonne
santé.
Je reçois régulièrement le très cher Echo
des Vallées, que je lis toujours avec grand
plaisir, car il nous apporte la Parole de
Dieu, la Lumière, la Foi et le courage, si
indispensables ici au milieu de tous les
dangers; il nous donne en même temps
des nouvelles des amis et connaissances
qui font leur devoir autre part, et de nos
chères Vallées.
Je profite du cher Echo pour envoyer
mes salutations à MM. les pasteurs Bertalot et Peyronel, ainsi qu’aux amis et
connaissances de mes Vallées. Je tiens
aussi à remercier publiquement de la
part de tous les Vaudois ici, M. le pasteur
D. Bosio, soit pour les visites qu’il nous
rend, au prix de mille difficultés, soit pour
la correspondance qu’il tient avec nous.
Avec tous mes remerciements, pour
tout ce que vous faites pour nous, veuillez
agréer, cher M.r Tron, mes respectueuses
salutations.
Sergent Pascal, de Massel.
— Zone de guerre, le 29-4-16.
Cher M.r Tron,
Je viens de recevoir le second numéro
du cher journal YEcho des Vallées, lequel
est lu par moi avec un goût extraordinaire, car tout en nous instruisant de
bonnes choses, il nous apporte les bonnes
nouvelles de nos chères Vallées et des
camarades qui sont au front.
Cher M.r Tron, je vous remercie de
cœur pour le dérangement que vous prenez de m’envoyer le cher journal. Veuillez, par son moyen, adresser mes salutations à ma femme, à tous mes parents
et à mes amis au front. Je me trouve.
Dieu merci, très bien de santé.
Agréez mes plus intimes salutations.
Votre dévoué
E. Pons, du Bessé, Perrier.
— 5-5-16.
Caro sig. Pastore,
Sono a ringraziarla per l’invio regolare
del bel giornale Echo des Vallées, che
aspetto sempre con grande impazienza
portandomi esso in queste lontane terre
un soffio di vita del paese natio da me e
miei compagni tanto sospirato.
Non so molto cosa dirle come passo il
tempo; qua l’allegria non manca mai,
anche durante il servizio che non è tanto
faticoso, salvo quando piove; le macchine potentissime cui abbiamo in sezione, malgrado l’enorme peso che hanno
e portano passano ovunque, perciò i co
mandanti di parco e reparto sono continuamente in cerca di noi. Così giro a rigiro in tutte le strade della zona delrIsonzo e il tempo passa molto presto
vedendo ogni giorno cose nuove.
Forse le farà meraviglia vedere questo nuovo indirizzo, ma è volontà superiore, del resto sono sempre nella medesima sezione. Gradisca distinti saluti.
Suo obb.mo Berton Timoteo.
— Ce 6 mai 1916.
Honoré et cher M.r Tron,
Deux mots pour donner signe de vie
et pour... recevoir bientôt l’Echo des Vallées; ce dont je vous remercie dès maintenant. J’aurais bien des choses intéressantes à vous raconter ; mais il me faut attendre à plus tard. Les occasions si fréquentes d’évangéliser rendent joyeux ce
genre de vie si nouveau et pas toujours
facile. Nous espérons de partir bientôt
pour la montagne, et il nous tarde de
nous rendre plus directement utiles à nos
chers blessés.
Notre « Ospedale da campo » est fort
bien fourni pour cent lits. Dieu merci,
malgré les privations inévitables, je jouis
d’une santé excellente. Le Seigneur est
avec nous I Mes salutations fraternelles
aux Amis des Vallées.
Votre Giov. Bertinatti.
— Dal fronte, 14-5-16.
Cher et honoré M. Tron,
J’ai bien l’honneur de vous remercier
pour l’envoi du journal l’Echo des Vallées.
C’est un vrai plaisir que j’éprouve à le
lire, car tout en nous instruisant de bonnes choses, il nous tient au courant des
nouvelles des Vallées et des camarades
qui sont au front. Je vous prierai donc,
si cela est possible, par l’intermédiaire du
journal, d’adresser mes salutations aux
parents et amis, ainsi que mes bons remerciements pour les personnes qui ont
bien voulu payer l’abonnement; et vous,
cher pasteur, agréez une bonne et cordiale poignée de main.
Votre dévoué
Micol Jules, de Chrabrans.
LA TOUR. Vendredi dernier, par une
journée superbe, les élèves du Collège
et de l’Ecole Normale, accompagnés par
quelques professeurs, firent une course à
Angrogne, en se rendant aux Martels,
dans la propriété de M. Bertin. Il y a là
un bois magnifique, surtout des châtaigniers séculaires, et c’est là, à l’ombre de
ces amis du pauvre, que notre jeunesse
studieuse passa la journée, aussi paisiblement que possible, en causeries, en
ébats juvéniles, en chantant une quantité
d’hymnes patriotiques et religieux. —
Somme toute: bonne journée, hygiénique et réconfortante.
Dimanche, le 21 du mois, nous eûmes le plaisir d’avoir au milieu de nous
le secrétaire de la Commission Exécutive, M. Albert Prochet, de Turin, qui,
après avoir visité deux de nos écoles du
dimanche, celle de Via Oliva, dirigée par
M.lle E. Costabel, et celle de Sainte-Marguerite, dirigée par M. le prof. Jean Jalla ;
présida le culte principal en procédant à
la visite d’église. Notre frère prit pour
■texte ces paroles de Jacob: «Certainement, l’Eternel est en ce lieu, et moi, je
ne le savais pas ». — M. Prochet nous
montra avec force et clarté comment se
manifeste la présence de Dieu dans les
temples, dans les épreuves, dans la nature et comment aussi l’homme voile la
présence de Dieu par ses péchés en nous
posant la demande d’une manière directe: Sentons-nous la présence de Dieu.
Le Consistoire avait proposé pour l’occasion quatre sujets: la fréquentation des
cultes, la transgression du jour du repos,
la Sainte-Cène, les mariages mixtes. Ces
sujets furent à peine effleurés et la vi»tt
iS
3
I
abrégée, M. Prochet étant rappelé à Turin d urgence à cause de la maladie de
son cher fils.
Il Comitato d'Assistenza Pubblica,
per le Cucine Economiche, avrà la sua
assemblea annua Domenica prossima 28
corr., alle ore 17, nell’aula consigliare del
Municipio, gentilmente concessa, col seguente ordine del giorno :
1° Relazione morale e finanziaria dell’anno 1915-16.
2° Nomina del Consiglio Direttivo.
3° Proposte varie.
Tutti i soci del Comitato sono vivamente pregati d’intervenire all’assemblea
che è veramente importante, perchè vi
si esaminerà l’attività del Comitato durante il primo anno sociale.
Non si manderanno inviti personali ai
Il Consiglio Direttivo.
Conferenza. Domenica prossima 28
corr., alle 17, nell’Aula Magna del Collegio Valdese, la sig.ra contessa Salvadori terrà una conferenza su questo argomento ; Che il vostro sacrificio sia arra
d’una più grande Italia. — Tutto il nostro pubblico v’è cordialmente invitato.
La conferenza essendo veramente di
attualità, e diretta specialmente ai soldati, siamo certi che un numeroso uditorio V interverrà ad applaudire la gentile conferenziera.
Nous apprenons avec plaisir la promotion au grade de capitaine du docteur
Alfred Quattrini, qui se trouve en Albanie. .
PESCOLANCIANO. Qui ne se souvient de la visite de M.me Colgate, il y
a bientôt trois ans ? Parmi les localités
qui 1 intéressèrent à un haut degré, nous
devons placer Pescolanciano, où elle
trouva des évangéliques qui avaient
connu la vérité en Amérique. Grâce à son
intérêt, on décida de construire dans
cette petite ville de Pescolanciano, très
bien située comme centre, une chapelle.
Dimanche dernier était pour notre petite
famille évangélique une fête, car elle
avait la joie de prendre part à l’inauguration de ce local pour le service de Dieu.
M. Banchetti a prêché le sermon d’inauguration et plusieurs autres frères: MM.
Rostan, Lo Re, Gustave Bert, Buffa, profitèrent de 1 occasion pour adresser des
appels aux habitants de Pescolanciano.
Notre frère Calderaro et l’ing. Serri
ont dû jouir à leur tour de voir leur entreprise si bien réussie. — Que Dieu bénisse cette œuvre nouvelle !
RORÀ. C’est M. l’instituteur T. Mathieu qui a eu la bonté de présider le culte
à Rora, dimanche dernier.
SAINT-JEAN. M. le pasteur David
Revel a occupé la chaire de Saint-Jean le
dimanche 21, étant ainsi le premier à
remplacer M. le pasteur Luigi Rostagno.
TURIN. Dimanche dernier a eu lieu
la visite d église, présidée par M. le pasteur Soulier, chef du District.
VALDESE, N. C., 24-4-1916.
Cher Echo, tu voudras bien m’accorder
un petit espace dans tes colonnes pouf
communiquer à tes chers lecteurs une
correspondance de notre colonie.
Le 20 avril, bien avant l’arrivée du
train de 5 heures p., la station de Valdese
devenait le rendez-vous de la presque totalité de notre population vaudoise, qui
venait encore pour saluer à leur départ
notre cher pasteur et sa chère compagne,
. et .me Tron qui, au grand regret de
tous, vont laisser l’église de Valdese, M.
on ayan cru de son devoir comme bon
citoyen, de répondre à. l’appel de la patrie. - Quoique ce départ fût prévu bien
des mois d’avance en suivant la tournure
des événements qui se poursuivent en
Europe, cependant bien des larmes n’ont
pu être empêchées de couler en ce mo
ment et dans les jours précédents, pendant que M. et M.me Tron, malgré leurs
nombreuses occupations, se faisaient un
devoir de saluer chaque famille dans
leurs demeures.
Dès le début de son ministère dans notre église (qui a été, hélas ! trop court),
M. Tron avait su trouver le chemin des
cœurs en faisant un travail béni parmi
nous ; il s était familiarisé, ainsi que M.me
Tron, à la vie coloniale qui n’offre pas
toujours les aises des grandes villes.
Ils étaient devenus une partie de nousmêmes, et cela explique toute la douleur
de les voir partir du milieu de nous. Mais
leur souvenir béni restera longtemps au
milieu de nous et nos prières les accompagnent....
Sachant qu’il devait quitter Valdese,
M.r Tron s’est occupé de son successeur,
pour ne pas laisser l’église sans conducteur après son départ; ainsi le dimanche
8 avril l’assemblée électorale dûment
convoquée adressait un appel unanime à
M.r le pasteur Philippe H. Ghigo, professeur à Bloornfeld, qui répondit favorablement à I appel de notre église qu’il a
déjà desservie fidèlement pendant quelques années. En renonçant ainsi à des
privilèges qu’il a dans la ville, il se fait
un devoir de venir au milieu de nous pour
ne pas laisser 1 église de Valdese sans
pasteur, ce dont nous lui sommes reconnaissants. M.r Ghigo sera à Valdese dans
le courant de juin, s’il plaît à Dieu.
/. h. p.
VILLAR. Au culte principal de dimanche 11 cour., présidé par M. le pasteur Lug. Revel, la Chorale d’Angrogne
nous fit entendtre le magnifique chœur:
Dieu va passer pour nous bénir, qui fut
très goûté par l’assemblée. Dans l’aprèsmidi, la Chorale, réunie au Presbytère,
exécuta artistiquement plusieurs morceaux de choix. Nous avons pu constater
avec plaisir les beaux résultats que peut
obtenir une Chorale composée de chanteurs de bonne volonté avec un directeur
dévoué et capable.
Samedi 20 cour., a eu lieu la bénédiction du mariage de M. Jean Berlon,
diacre de notre Eglise, régent de quartier
et président de l’Union Chrétienne de
Jeunes Gens de la Ville, avec M.lle Judith Michelin. Nos meilleurs vœux pour
la félicité des époux. M. Berton va partir
bientôt pour servir la patrie. Que Dieu
le protège !
Dimanche dernier, à leur réunion
habituelle, nos Mères ont eu l’avantage
d avoir la visite de Sœur Marianne Rizzo,
diaconesse de la Maison Italienne de Turin, actuellement directrice de l’Asile des
Vieillards de St-Germain. Elle leur a
parlé d’une manière intéressante et touchante à la fois de cette œuvre si belle
et si délicate à laquelle elle consacre son
temps et ses forces depuis trois ans.
Les quatre familles de notre paroisse
éprouvées par la perte d’un de leurs bienaimés à la guerre, viennent de recevoir
une carte de sympathie du Comité de
Turin pour l assistance des soldats protestants. La carte porte, d’un côté, des fleurs
et un passage consolant de l’Ecriture, au
verso ces rnots: « Dans l’anniversaire de
la déclaration de guerre, nous pensons
particulièrement à vous qui avez été
éprouvés dans vos plus tendres affections
et nous vous envoyons l’expression de
notre plus vive sympathie ».
— Nous recevons de depx de nos jeunes paroissiennes, M.lles Constance Cour<hn et Marie Geymonat, actuellement à
Overbrook, près Philadelphie P», quatre
dollars, accompagnés de ces mots : « Nous
envoyons ce petit don de quatre dollars
pour nos pauvres soldats qui si courageusement défendent notre chère patrie».
Un cordial merci à ces jeunes sœurs, qui
pensent avec affection et générosité à
leur cher pays 1 j
BIBLIOGRAPHIE.
Il Padre Nostro e il Mondo Moderno, di
PiETRo Chimi.nelli. - Prix: frs. 3. —
Edité par la Direction de l’Ecole Théologique Baptiste, Via Crescenzio, 2, Rome.
L Auteur a pu citer 124 noms de personnes qui ont pris en examen la prière
dominicale et, sans nul doute, il a su
puiser à ces sources nombreuses, produisant ainsi un travail riche en pensées
originales s’adaptant aux temps modernes. Nous avons eu sous la main un bon
nombre de ces auteurs consultes, et nous
pouvons bien dire que M. Chiminelli a
acquis le droit d’avoir une place d’honneur à côté d’eux. La prière dominicale
est présentée aux lecteurs sous un jour
nouveau et attrayant, de telle sorte que
nous pouvons recommander ce livre érudit aux pasteurs, aux évangélistes et à
tous ceux qui s’occupent de ces questions
religieuses beaucoup trop délaissées parmi nous.
— La Foi mise à l’épreuve pendant la
guerre 1915, de G. Boissonnas. - Société
Centrale Evangélique, 53 bis, Rue StLazare, Paris. — Voici les sujets traités:
L homme; Un soldat; Comment souffrir;
Où est ton Dieu ? La foi disparaîtra-telle delà terre ? J’ai gardé la foi; Les neutres et la conscience; Le rôle de la vérité;
Le monde haï et vaincu; Aimer c’est vivre; La fatalité dans l’Evangile; Aux
sans abri; contre le découragement; En
souvenir des infirmières mortes au service de la brance; Noël 1915. — Ce sont
quatorze méditations qui portent toutes
le cachet de la terrible guerre qui ravage
1 Europe, mais des méditations aptes à
nourrir, à encourager, à consoler, à fortifier les faibles. — Les citations bibliques
sont nombreuses, ce qui pour nous augmente la valeur du volume, la foi s’y manifeste puissante, ce qui donne du courage à tous, mais surtout à ceux qui doivent s’adresser à leurs frères pour les fortifier dans la calamité. Ces sermons simples et pratiques, écrits pour un public
évangélique, feront du bien à tous ceux
qui voudront se les procurer et les méditer,
.— Le 56™' Bulletin de la Société d’Histoire Vaudoise vient de paraître. C’est un^
bon fascicule de 115 pages, soigneusement imprimé - comme toujours - à la
Typographie Alpine, et dont voici, en
abrégé, le contenu :
y La Restauration dans les Vallées Vaudoises, où le prof. D. Jahier, par 39 nouveaux documents inédits et d’un intérêt
captivant, continue à illustrer sa monographie que tous les lecteurs ont su apprécier. A souligner tout particulièrement les rapports de Waldbourg-Truchsess avec la Table Vaudoise, ainsi que les
démarches compliquées auprès des Autorités piémontaises en vue de l’érection de
l’hôpital de la Tour.
2° Segundo Proceso de Jacobo Bruto, du
prof. C. A. Garufi. Il s’agit d’un procès
intenté à Palerme par le tribunal de l’Inquisition contre Giacomo Bruto, originaire de Villanova d’Asti. et condamné
au bûcher pour crime d’hérésie.
<]^aker bienfaiteur des Vaudois:
William Allen. Autre article du prof. Jahier qui, d’après certains documents dénichés aux Archives d’Etat de Turin, et
complétés par des recherches récemment
faites en Angleterre par M. J. G. Alexander, rappelle à notre souvenir reconnaissant le nom de ce bienfaiteur des Vaudois, en nous montrant combien ce serviteur de Dieu avait su s’intéresser à
nous et comment il avait su attirer l’attention de son puissant ami, l’empereur
de Russie, sur les misères de notre peuple.
Suit un procès-verbal, plutôt détaillé,
de la séance annuelle de septembre deraussi l’activité de la Société d Histoire Vaudoise dans le courant
de la dernière année, du Secrétaire du
Bureau.
nelles, de combats incessants eootre une
armée aguerrie qui avait préparé et armé
de longue date ses positions dominantes
avec toutes les ressources modernes de
l’art militaire. Nos soldats héroïques,
guidés par des chefs habiles et intrépides,
ont surmonté la plupart de ces difficultés,
ils ont porté la guerre partout sur le territoire ennemi rectifiant l’ancienne frontière si dangereuse au point de vue de la
défense de notre territoire. Dans le Trentin nous avons avancé jusqu’aux portes
de Rovereto et de Trente. Sur les cols du
Cadore et de la Carnia, solidement gardés,
nos troupes résistent à tous les assauts.
Les attaques navales et aériennes contre
nos côtes et nos villes de frontière, repoussées par nos flottes de la mer et de
l’air, ont démontré que notre organisation défensive va toujours se perfectionnant et que nous pouvons compter sur
toutes nos armes de combat.
Le premier anniversaire de la guerre
tombe au moment où l’offensive autrichienne dans le Trentin se déchaîne avec
la plus grande intensité. Les préparatifs
duraient depuis trois mois: les pièces
d’artillerie, les munitions s’amassaient
dans les localités prédisposées, les troupes rappelées des fronts orientaux venaient se réunir pour la grande offensive
qui devait se prononcer avant que les
Alliés eussent le temps de commencer la
grande offensive simultanée sur tous les
fronts. Le bombardement du 14, violent
sur tout le front, jusqu’à la mer, ne laissait pas deviner le point précis où l’offensive serait déclarée. Le 15 l’infanterie
ennemie attaquait avec de grandes masses la zone au sud de Rovereto jusqu’à
nos positions de l’Alto Astico. Nos troupes quittèrent alors les positions les plus
avancées pour se retirer sur les lignes
principales de la défense. Les attaques sur
les autres points du front étaient toutes
. repoussées. Les jours suivants l’offensive
a repris toujours avec une très grande
violence contre nos positions de Val Terragnolo et la ligne de Monte Maggio a Soglio d’Aspio: nous nous sommes retirés
de cette ligne pour éviter des pertes excessives. De la position de Zugna Torta
nos troupes, après avoir repoussé cinq
terribles assauts, se sont repliées sur Coni
Zugna où elles se tiennent solidement.
Sur le plateau d’Asiago, porte ouverte à
une invasion ennemie, plusieurs assauts
furent brillamment repoussés. De même
dans la Val Sugana nous avons repoussé
de nombreuses attaques, fait plusieurs
centaines de prisonniers et infligé de
graves pertes. Mais le dernier bulletin
du général Cadorna annonce que nos
troupes ont replié graduellement sur les
lignes principales de la résistance. Le
mouvement a été exécuté en bon ordre,
sans aucune pression de la part de l’ennemi.
Ce léger recul de nos lignes ne doit pas
alarmer. La grande offensive autrichienne
ressemble à l’offensive allemande de Verdun: là aussi les Français ont commencé
à reculer, pour repousser ensuite les assauts les plus formidables. Et ils résistent encore. Non seulement ils ont repoussé une nouvelle attaque en grand
style sur la gauche de la Meuse contre le
fameux mamelon du Mort-Homme, mais
par un effort héroïque ils ont reconquis le
fort de Douaumont, abandonné par eux
le premier jour de la bataille, il y a trois
mois. Nos braves soldats feront de même,
ils tiendront jusqu’au bout, jusqu'au
jour de la victoire. E. L.
IVonvelles politiques.
Le 24 mai marque la date du premier
anniversaire de notre guerre contre l’Autriche. C’est une année de luttes énergiques contre les difficultés du terrain sur
la ligne de montagnes qui va de l’Ortler
au Monte Nero, de luttes contre les rigueurs de l’hiver au milieu dei neiges éter
Ab. payés et non quittancés.
1915-1916: Mme Anna Michelin-Salomon.
Marseille.
1916: J. Avondet, Inverso Porte — Ant
Gras, Villar Pellice — Rose Bertia-Maehit.
Marseille.
Pour l’ïEicho» des soldats.
Mme Bertin,(Ravadera) Torre Pellice fr. 3.—
Mlle M.ne Gönnet (Sagne) Villar PeUice . 2,'50
M. Auguste Pastre, Pérouse > 2,50
C.-A. Tron, Direrteur-Responsd^f.
4
Materassi
di € riñe.
I migliori c più economici.
MANIFATTURA-PACCHETTI
MILANO
iProiCav.
ITELIER de MARBRERIE
DS
MOÄGLIA VINCENZO
Monuments et inscriptions m
^ en tous genres.
Objets d'ornement et de fantaisie, etc.
(Villa Rosa) Lnserna S. Giovanni.
sptêialiata nelle malaMede^U
Occhi
Orecchi
Naso
e Gola
Ooct.ARDUllVOFERREIlOO
n
0
DIRECTEUR DE LA SECTION
OTO-RINO-LARINGOLOCIQUE a
AU « NUOVO OSPEDALE» DE TURIN
0
Torino - Portici Vit Nixzt, 15 ■.».
Me ere 11 elle 12 e 10 elle 10 /eHeM
ielle ere 10 e 12/eeHel
■uarfaten« 4*1 SIMM «I rem
W ««1« In • • 12 «r*
1
Spécialiste pour les maladies 0
0
dll ]%WJL luiiiiimiiiiiiiiiiiiiLiiiiiiDiiuiiiiiiuiniLiiiiiiiiiiitiiiiiiiimiJiiiiiiiH
0
0
et de» Q
de la iUOHtílí
AVIS
à MM. les Pasteurs
Instituteurs et libraires que i« «oui dépôt autorisé
pour les Vallées, par la Société Biblique
Britannique et Etrangère, est toujours
Rue Garibaldi, iV. 4 à TORRE PEEEICB. — Escompte ani revendeurs.
Guérison sûre et rapide des
défauts de respiration nasale.
0
TURIN - Via Qoito, 6 (près de la
0 Gare Centrale) de 1 h. à 4 de raprès-midi.
0
Télépbon« 4-83.
COOO ®00® O®
0
iOC3C3CDOC3C3CaC3CSC=»C3iC3C-.>
1
DELLE REOiE
e NUOVE TERME
isaujameRICI
A J, . MONTECATINI
^^clJCHa i» tutthiau purgativi
i
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
O
0
O
O
0
0
^S\S'v^\S'
L'IlVIPRimERIE ALPINE
de AUGUSTE COÏSSON
TORRE PELLICE
par accord spécial avec la Maison éditrice
J. H. JbHEBEIl, de Genève
se charge de fournir toutes les publications du dit
éditeur, au prix de couverture,' sans aucune aug
meutatiou malgré le cours élevé du change.
j’Imprimerie tient ie CATALOGUE à la dispo
Il de tous les clieuts, et l’expédie franco sur
L
sitimi
demande.
®®®®® ®®®®®®®0
©
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
ï
i
ANTICA ed AVVIATA
TRATTORIA E LIQUORERIA
CENTRALE
con vasti locali. Giuoco di boccio.
Rimesse, ecc.
da AFFITTARE subito.
Rivolgersi al proprietario GEYMONAT
in Torre Pellice.
>
z
O Cu
ti ^
C ^
Í1.T ^
W=E
o
0) O
W «
f-H 6 :=
w
►-r-4 S «
►X s §5
O « O
H
W
CG
PERLO SVILUPPO CAPELLI
ECONSERVAZIORE BEI
Gradevolissima nel profumo
USATE
Facile nell’ uso
'L'UT«.
cft:',
fij PUO'i
AVERE
Disinfetta il Cuoio Capelluto
Possiede virtù toniche
Allontana T atopia del bulbo
Combatte la Forfora
Repòe lucida la chioma
T7
Rinforza le sopraciglia
Mantiene la chioma fluente
profumatA,
iwb
Conserva i Capelli
Ritarda la Canizie
i
D
Evita la Calvizie
ODiTpETROLlO il Capin««
Si r.nd. da tatti 1 raraacltll, Droghltrl, rrofamltrl a Parracchlail
Da»*>iu Gcaarala da miitOKS 0 O. . Vie Orefici - MILAIO. - Fabbri« <1 Profumerie SoDonl . artlooll emr
'• •"
:
I
XORRB PBI,I,ICE - mPRIMERIE ALPINE