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M- .
Qnarante-septiàme année.
29 Septembre 1911
N. 39.
>»
L ECHO DES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’aboBnement par an:
Vallées Vaudoises . * Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger..........................................>5
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . >*4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne.....................> 3,00
On s’abonne: A Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpinei dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Tron, past., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pelhce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement do l’année.
Les changements non accompagnés de la S(mxiBe de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Communication — Aux cultivateurs Vaudois
— Est-ce la guerre? — Le Synode des
Eglises Vaudoises du Piémont — Courrier
Anglo-Américain — Adieux d’un vieux
Vaudois à ses amis d’enfance — Correspondance — Chronique vaudoise — Bibliographie — Feuilleton: Le trésor de
grand prix — Nouvelles politiques — Orphelinat — Collecte pour l’Eglise d’iris.
COMMUNICATION
Ecole Latine de Pomaret.
Les examens d’admission et de réparation auront lieu dès mardi 3
octobre prochain, à 8 hëures. Jeudi 5
octobre les leçons seront reprises régulièrement.
Prière à Messieurs les pasteurs de
porter la présente communication à
la connaissance des intéressés.
La Direction.
AUX CULTiVATEURS VAUDOIS
Des chrétiens évangéliques ayant
des propriétés dans le Département
de la Drôme (France) cherchent des
métayers très sérieux.
Les cultivateurs Vaudois qui se trouvent à l’étroit chez nous et qui se recommanderaient par leur activité et
leur conduite, trouveraient chez ces
frères « en outre du terrain qui est
* en excellent état et en pleine pro« duction, le logement, tous les ins« truments, machines, bêtes et maté« riel nécessaires à l’exploitation. Ils
« n’auraient - en un mot - qu’à tra< vailler sans dépenses et partage« raient avec les propriétaires les bé« néflees ».
La culture est variée : céréales, vignes, fourrage, élevage de la volaille
et des lapins qui se vendent admirablement au marché voisin, à 5 kilomètres des propriétés en question.
Pour ultérieures informations s’adresser soit à M. le pasteur B. Léger
au Pomaret, soit à M. le pasteur C. A.
Tron à Torre Pellice.
EST-CE LA GUERRE ?,
Aleà jacta est diraient les latins;
c’est décidé, nous dirions aujourd'hui.
L’Italie qui aurait pu sans verser une
goutte de sang, s’assurer le protectorat en Tunisie et partager avec l’Angleterre la domination sur l’Egypte, a
hésité à saisir l’occasion propice, et
maintenant qu’il ne reste plus que
deux provinces de libres sur la Méditerranée, elle a enfin reconnu que le
moment était arrivé : ou d’agir ou de
se retirer du concert des grandes puissances. Ou aller à Tripoli ou perdre
son influence de puissance maritime.
Mais si l’heure solennelle a sonné, les
temps ont changé, et il faut nous préparer à des sacrifices, à des surprises,
dans tous les cas, à des difficultés inattendues. La Turquie va se déchaîner
et montrer toute sa haine envers cette
nation qu’elle a méprisée jusqu’ici,
à cause de la longaminité de nos gouvernants. Nous condamnons la guerre,
nous la déplorons et cependant nous
la subissons. C’est humiliant, mais nous
ne pouvons pas changer les choses.
La cause du pacifisme n’est pas condamnée pour cela, au contraire, elle
s’impose toujours davantage, et le jour
viendra où l’arbitrage et une confédération Européenne triompheront par
la volonté des peuples, par les prières
des chrétiens, par la puissance de Dieu.
Nous faisons des vœux sincères pour
que le sang ne soit pas versé, pour
que la Turquie reconnaisse à l’Italie
ce qu’elle a reconnu à d’autres nations,
pour que ce protectorat auquel l’Italie
croit avoir droit, puisse être une marche en avant pour le progrès, la civilisation et la vérité, en donnant un
coup mortel a l’esclavage et en émancipant ces populations abandonnées,
délaissées et exploitées.
Dieu sait tirer du mal le bien, et
, tout en exaltant la paix et l’arbitrage,
moyens à employer et dignes des peuples civilisés, nous implorons de Dieu
sa protection sur la patrie et sur nos
Armées. C. A. Tron.
LtSpde des [gtas Vaudoises dv Piemt
Vers le ciel d’un bleu profond, le
Vandalin dresse d’un seul jet sa muraille granitique haute de 2000 mètres.
Au pied s’étend, toute blanche, la petite ville de Torre Pellice.
Au fond de la vallée, la ligne de
crête des Alpes Cottiennes élève ses
cimes de 3000 mètres. Derrière c’est
la France. Et ces montagnes aux pentes abruptes ont été une citadelle de
Dieu pour la conservation des traditions évangéliques depuis les jours de
Pierre Valdo et peut-être plus loin
encore. Pendant des siècles, et malgré
toutes ces persécutions, les Vaudois du
Piémont sont restés fidèles, dans leurs
Vallées, à la plus pure foi chrétienne.
Et voici qu’avec le progrès moderne
de la tolérance, des jours meilleurs
sont venus.
A partir de 1851, les Vaudois ont
pu respirer à l’aise; et le premier
usage qu’ils ont fait de leur liberté a
été d’entreprendre courageusement l’évangélisation de l’Italie. Cette œuvre
s’est développée progressivement, à
telles enseignes qu’à l’heure actuelle
son budget s’élève à 371.000 francs
avec 68 pasteurs, 56 maîtres d’école,
7 colporteurs-évangélistes — soit un
total de 131 agents et plus de 7000
membres communiants disséminés dans
la péninsule tout entière. Or c’est cette
croissance même de l'Evangélisation
qui a imposé à l’Eglise vaudoise l’examen du problème ecclésiastique auquel
le Synode, qui s’est réuni le 4 septembre à Torre Pellice, a consacré la plus
grande partie de ses séances.
On sait comment cette Eglise est
administrée: la vénérable Table Vaudoise, ayant à sa tête un modérateur
et un vice-modérateur, tous deux ayant
charge d’Eglise, y exerce le pouvoir
épiscopal. Elle a sous sa direction directe les 18 Eglises des Vallées (auxquelles appartiennent obligatoirement
ses 5 membres) et les 7 Eglises de
l’Amérique du Sud. Elle n’a qu’un simple droit de veto sur les décisions du
Comité d’ETangélisation, qut est nommé directement par le Synode et dont
le président et le secrétaire sont des
pasteurs hors cadres.
L’Eglise Vaudoise dans son ensemble est donc dirigée par une double
administration : la Table, siégeant aux
Vallées; le Comité, siégeant à Rome.
Or le magnifique développement de
l’œuvre d’évangélisation a produit dans
l’Eglise un véritable décentrement. Si,
au point de vue du nombre des fidèles, les Vallées avec leurs 20.000 Vaudois sont beaucoup plus importantes
que toutes les autres communautés
réunies, qui ne peuvent guère mettre
en ligne que 12 ou 13.000 protestants,
au point de vue du nombre des pasteurs (68 contre 18) et du nombre des
congrégations (70 contre 18) l’Evangélisation l’emporte infiniment sur les
Vallées. De telle sorte que la Table,
administration suprême, se trouve avoir
sous sa direction la minorité des congrégations et la minorité des pasteurs.
De plus, toutes les collectes à l’étranger étant centralisées par le Comité
d’Evangélisation, la Table trouve une
certaine difficulté à subvenir aux besoins urgents de certaines paroisses et
certaines œuvres des Vallées.
A cette double administration, le
Synode a décidé en principe de substituer une administration unique ayant
à la fois et au même titre sous sa
coupe les Eglises des Vallées, de l’Italie et de l’Amérique du Sud.
Ce corps dirigeant portera le nom
de Table; les 7 membres en seront
recrutés dans toute l’Italie, comme le
sont actuellement ceux du Comité d’Evangélisation ; cependant le vice-modérateur et un laïque devront résider
aux Vallées. Le modérateur sera mis
hors quadres et, assisté des secrétaires
et caissiers nécessaires, dirigera l’ensemble de l’Eglise, ce qui revient à
dire grosso modo que le modérateur
remplira les fonctions dévolues aujourd’hui au président du Comité d’Evangélisation, tandis que le vice-modérateur, devenu chef du District des Vallées, remplira vis-à-vis des vieilles
Eglises le rôle jadis joué par le modérateur. Le siège légal de la Table
continuera à être Torre Pellice, mais,
bien que le Synode n’ait rien voulu
décider à cet égard, il est bien évident que la place de ce modérateur
hors cadres sera à Rome, seul endroit
d’où l’on puisse diriger d’une manière
pratique l’œuvre d’évangélisation.
Et j’admire cette Eglise dont le centre se déplace, parce qu’elle travaille
et parce qu’elle grandit; paren qu’elle a
compris la noble tâche qui lui incombe
et que, malgré des difficultés financières écrasantes, elle n’a pas hésité
à consacrer toutes ses 'ffirçes à cette
œuvre sacrée. Et j’admire le courage
de ces administrateurs qui acceptent
de marcher avec un budget de 271.000
francs sur lesquels 70.000 francs seulement sont fournis par les Eglises
d’Italie. Ils doivent trouver,- chaque
année, 300.000 francs à l’étranger ! Je
le répète j’admire leur courage, leur
foi. Et le spectacle de cette marche
en avant est réconfortant au p.remier
chef.
Mais en même temps, avec beaucoup d’amis de l’Eglise Vaudoise, je
ne puis me défendre d’une certaine
inquiétude. Cette organisation nouvelle, malgré tous les soins avec lequel on la prépare — elle n’entrera
pas en jeu avant Un ou deux ans —
c’est un peu un saut dans l'inconnu;
elle rencontrera de grosses difficultés
à fonctionner régulièrement — car
les distances sont énormes en Italie,
Elle soulèvera des questions financières fort délicates. Plusieurs pasteurs
des plus respectés ont déclaré au Synode que les temps n’étaient pas encore mûrs pour cette réforme.
L’œuvre de l’Evangélisation, dépendante comme elle l’est de l’étranger
au point de vue pécuniaire, ne paraît
pas à tous suffisamment = assise pour
justifier cette modification complète
de l’organisation traditionnelle de l’Eglise. La masse vaudoise, groupée aux
Vallées, avec ses nombreuses écoles,
son lycée, ses hôpitaux, son orphelinat,
ses refuges de vieillards et d’incurables, ses traditions de fidélité inébranlable au protestantisme éprouvées par
tant de sièles, ses 117.000 francs de
dons annuels, sa capitale ecclésiastique de Torre Pellice, où s’élève la
grande salle du Synode, présentent
une autre solidité^ une autre puissance
2
que les Eglises nouvelles, quel que
soit leur nombre, disséminées en Italie.
Mais, quoi qu’il en soifeet quoi qu’il
en doive être, il faut remercier les
Vaudois du Piémont, malgré tous les
ennuis que cela leur causera, sans
aucun doute, de donner au monde ce
bel exemple d’une vieille Eglise qui
se prépare à affirmer, par un geste
définitif, sa volonté de devenir toujours plus conquérante et toujours
plus missionnaire.
• L. Dupin de Saint-Andkè.
(Christianisme au XX® Siècle).
COURRIER ANGLO-AMÉRICAIN
M. Gipsy é^mith est de nouveau en
Amérique.. Il s’est formé une espèce
de trmt pour la prédication de cet
évangéliste et on espère avoir un bon
dividende qui serait partagé entre plusieurs œuvres de bienfaisance. Il nous
semble que faire de l’Evangile une
affaire commerciale n’est pas une chose
digne et nous ne pouvons pas l’approuver.
8 Le Dowieisme qui paraissait bien
mort avec la disparition de Dowie, n’a
pas dit son dernier mot. La veuve,
aidée par un de ses fils, vient d’acheter plusieurs centaines d’acres de terrain dans le Michigan et lance un
appel aux habitants de Zion City, les
invitant à s’unir à elle, pour rebâtir
une autre Sion. Espérons que l’appel
n’ait pas d’écho.
8 J. K. Campbell, le pasteur de la
City Temple, saisit toutes les occasions
pour se rendre populaire et original.
Dernièrement il céda sa chaire à AbdulBaha, le chef du Bahaisme, une espèce
de réformateur du Mahométisme qui
compte déjà environ trois millions d’adhérents. iT s’adressa à la congrégation au nom du Dieu de l’humanité, qui
n’a qu’une famille, et en implorant
sur elle les bénédictions de l’Etre suprême.
8 L’Irlande vient de perdre le prélat le plus en vue qu'elle avait, en la
personne de l’archevêque Alexander,'
qui a été une célébrité par sa foi et
par ses écrits.
Il résista à Gladstone quand il proposa la séparation de l’Eglise et de
l’Etat et il s’opposa aussi de toutes ses
forces au ritualisme qu’il considérait
comme très nuisible à l’Evangile.
Il jouissait d’une grande renommée
parmi les évêques anglicans, et dans
la dernière assemblée anglicane, quand
Alexander se présenta en s’appuyant
sur ses béquilles, tous les évêques, environ 200, se levèrent pour lui exprimer leur respect.
8 L’évêque Wakefield est appelé à
remplacer Gore à Birmingham et le
gouvernement vient de nommer le D’
Kidgeway, évêque de Kensington, pour
occuper le siège de Salisbury. Nous
déplorons que le gouvernement libéral
s’obstine à suivre les traces du gouvernement conservateur, en nommant
aux places les plus en vue, des hommes qui ne sont pas franchement évangéliques, négligeant cette fraction de
l’Eglise anglicane qui a toujours été
fidèle. Il perd ainsi les sympathies de
ce qu’il y a de mieux du côté conservateur. Décidément politique et religion ne sont pas faites pour marcher
ensemble.
8 L’Université de St-Andrew a célébré son BOO“* anniversaire et toute
l’élite de la science et du monde politique était là.
Westminster Abbey, qui a été fer
mée pendant plusieurs mois, à cause
du couronnement du roi, vient de se
rouvrir au. public par un magnifique
discours prononcé par le Dean Eylej
qui s’est montre d’une largeur d’elprit
admirable.
8 Tout un mouvement de protestation s’accentue, pour s’opposer à la
lutte des Boxeurs, qui devait avoir
lieu à Londres. En effet, il y a quelque chose de brutal, de voir deux hommes se ruer l’un contre l’autre, en
s’efforçant de terrasser l’adversaire,
pour être applaudi par un public qui
devrait se trouver ailleurs. Les Eglises libres ont bien raison de protester, et nous espérons qu’elles empêcheront cette infamie, indigne d’un
peuple chrétien et civilisé.
8 On vient d’établir d’une manière
définitive la poste aérienne à Londres.
Il paraît qu’on gagne du temps et qu’on
épargne de l’argent.
8 Le docteur Jowet, le célèbre prédicateur de la 5““ Avenue, New-York,
vient de perdre sa mère, qui a été sa
conseillère jusqu’au dernier instant. Il
était auprès d’elle au moment de la
mort et trois jours après il est reparti
pour les Etats-Unis.
8 La semaine dernière s’est réuni
à Londres le congrès des brotherhood
(fraternité) avec 1000 délégués. Ce
mouvement progresse d’une manière
incroyable et promet mieux encore
pour l’avenir. Nous savons quelle excellente influence il a eu sur les Français, lors de la dernière visite des
Anglais. Frères en Christ, au point de
vue social et religieux, c’est l’idéal.
8 On vient de découvrir le manuscrit d’un commentaire-d’Origène sur
VApocalypse. Il va être publié et on
le lira avec plaisir.
d’un vieux vaudois à ses amis d’enfanee
Pourrais-je revenir? terrestre Canaan,
La destinée hélas, m’enlève tout espoir.
Adieu belles vallées 1 ainsi qu'à toi, St-Jean
Que j’ai vu tout enfant, que je ne puis revoir.
J’ai dû subir l’exode, imitant Israël
Je n’ai pas le bonheur, que n’eût non plus Moïse
Qui, le regard en haut; en contemplant le ciel
Mourut sur le chemin de la terre promise.
Mes chers amis d’enfance, à vous tous mes
[adieux.
S’il y en a d’appelés... qui ont atteint les deux...
Je veux citer ici, des noms qui me rappellent
Charles Vole, AlbarinU), de vieux amis fidèles,
Daniel Frache et Prochet...® cela fait encor deux.
Ah! j’en oubliais un: pardon Monsieur le Mairel
Car il s’agit ici d’un zélé fonctionnaire
Des deux communes sœurs... de Luzerne-St-Jean,
Esprit d’imitation en prenant tous mes ans
Je veux nommer Jalla; Jalla le débonnaire.
Mais que d’existences ont été supprimées
O sinistre ouvrier, que de faux haut levées 1
Il faut voir en cela le décret d’un Dieu sage.
Rendons au Créateur, de notre amour l’hommage
Et que de saints désirs nous soyons assoiffés.
Approchons-nous de Christ, de cet ami fidèle
Qui veut nous consoler, Lui, homme de douleur,
Faisons sa volonté, et redoublons de zèle
Pour Celui qui nous dit: Je suis votre Sauveurl
Accourons tous à Lui, au Sauveur plein de grâce
Et disons-lui: Seigneur! prends-moi tel que je
[suis,
Au fond de notre cœur oflfrons-lui une place...
De son afitection... nous serons enrichis.
Hosanna! Hosannal Au Très-haut soit la gloire
Son Saint-Fils a porté nos forfaits sur la croix,
11 a pour nous, pécheurs, remporté la victoire
Allons donc à Jésus, 11 nous ouvre les brasl
D. Bkrt.
correspondance
Champ-de-Praz, le 11 sept. 1911.
Très honoré M. le Directeur,
Veuillez me permettre d’être dans
l’Echo des Vallées, l’écho des cours
(1) De la Caneuva.
(2) Le au du canonnier.
bibliques et de la convention de Morges. Cette année, grâce à Dieu, j’ai pu
y assister et j’ai remporté de telles
impressions que je ne puis les passer
sous silence.
Parti d’Aoste le 5 septembre je franchis le Grand Saint-Bernard par un
temps superbe. Le 7 je m’arrêtai à
Vevey et à Montreux pour visiter des
amis et j’arrivai le même jour à Morges vers 3 heures.
J’ai le plaisir d’entendre M. le pasteur Alexander qui parla sur « le développement du plan du salut à travers la Parole de Dieu ». Quel homme
de foi! Quelle puissance de l’Esprit
dans ce jeune prédicateur!! Je remercie Dieu de l’avoir connu.
J’entendis aussi une leçon sur les
psaumes par le pasteur Malzac.
M. le pasteur Borel Girard fit une
étude biblique très approfondie sur
Jésus-Christ et la prière. Oh! quelle
sublime leçon.
J’ai aussi l’avantage d’entendpe un
parisien M. Debacq qui raconta sa conversion le soir à la réunion d’appel
et témoignage sous la tente, ainsi que
M. le professeur à la faculté de science
de Bordeaux, Devaux. L’un et l’autre
ont été très efficaces et bien que laïques ils sont très actifs pour évangéliser.
Un jeune chinois converti au christianisme a donné son témoignage. Il
a écrit sa biographie en anglais et on
l’a traduite.
La Convention a commencé lundi
soir 11 septembre. M. Saillens a lu
dans Sophonie III, 9, 17 et a fait une
explication du texte. M. Soltant, anglais, et M. ÎF. Mauro, américain, apportent les salutations de leurs pays
respectifs. M. Moll de Belgique prend
aussi la parole pour parler de l’élan
missionnaire de la Convention.
Le mardi matin eut lieu une puissante réunion de prière. Ce qui caractérise ces réunions c’est la spontanéité
et la variété des prières. De temps à
autre on chante puis on continue à
prier. On se sent transporté sur l’aile
de la foi et par un courant de sympathie chrétienne très fort. L’humiliation et l’adoration, voilà les notes dominantes, puis vient l’intercession.
J’ai eu l’avantage d’entendre M. le
pasteur Morel parler sur « l’Eglise et
l’Ecriture Sainte ». MM. Porret et Malzac parler de l’Eglise et le monde. M.
Lortsch parler sur la Bible en homme
compétent. Il est directeur du « Messager des Messagers », journal qui ne
parle que des triomphes de la Bible.
L’impression qui m’est restée c’est
que le contact de tant de chrétiens de
nations et de dénominations différentes, dirigés et animés par un seul but,
la gloire de Christ, produit un amour
intense pour l’œuvre missionnaire. On
se sent poussé, pressé de parler de
Christ.
Je n’oublierai jamais le chant enlevé par toute l’assemblée sous la tente
avec entrain (151 des Chants anciens
et nouveaux).
A toi la gloire
O Ressuscité
A Toi la victoire
Pour l’éternité.
Brillant de lumière
L’ange est descendu
Il roule la pierre
Du tombeau vaincu.
Chœur: A toi ia gloire
O Ressuscité
A toi la victoire
Pour l’éternité.
Il semblait pour quelques instants
de se trouver au ciel. En effet qu’est
ce que le ciel? L’harmonie parfaite
où nous étions en ce moment tous animés d’un même amour, d’une même
foi, d’une même ardeur. Il n’y avait
‘'rien qui nous séparât...
Si vous permettez, M. le directeur,
je vous communiquerai les conclusions
de ce que j’ai vu et entendu dans un
autre article, car je crains d’être déjà
trop long.
Veuillez agréer mes salutations cordiales. Votre dévoué en Christ
G. Bert.
CHRONIQUE VÀUDOISE
La Tour. Le Comité d’Evangélisation ayant eu la bonté de mettre à
notre disposition un des candidats,
dans le but de venir en aide au pasteur pour la prédication et les obsèques, à titre d’essai, le Consistoire a
adressé un appel à M. Jules Tron, de
Rocheplate, qui prêchera dès Dimanche prochain. L’engagement est pour
six mois seulement.
8 Lundi dernier un très long convoi funèbre accompagnait au champ
du repos les dépouilles mortelles de
M“® Fanny Charbonnier née Buffa, décédée aux Ramels, à l’âge de 81 ans.
Elle s’est éteinte paisiblement dans la
paix de son Sauveur. Compagne de feu
M. le pasteur Charbonnier de Rorà,
elle s’est montrée forte dans l’épreuve
et confiante en Dieu.
Notre sympathie est assurée à son
fils, M. David Charbonnier, qui reste
seul comme représentant de la famille.
8 Mardi soir, dans l’Aula Magna du
Collège, invité par la Société « Pradel-Torno », M. le missionnaire Louis
Jalla donna une conférence, très intéressante, sur le Zambèse, avec projections lumineuses.
8 Lundi prochain, D. V., se rouvrira l’Asile Froëbeliien et nous prions
les parents d’en prendre bonne note.
Le Comité des dames qui s’en occupe,
continuera à faire donner la soupe
pendant les mois d’hiver.
8 M“® Buffa, des Appiots, qui a obtenu son diplôme à l’Ecole Normale
de Pignerol, vient d’être appelée au
service de la Commission hospitalière,
qui lui a confié la place d’institutrice
à l’Orphelinat.
PomareL Vendredi dernier, 22
septembre, a eu lieu, dans le cimetière du Pomaret, l’ensevelissement
de Joseph Barthélemy Jahier de la
Rua de Pramol, décédé à l’hôpital
après une douloureuse maladie supportée avec foi et résignation.
De nombreux « pramollins » qui
l’appréciaient et l’aimaient ont tenu
à lui rendre le dernier témoignage
d’affection en accompagnant sa dépouille mortelle au champ du repos.
D’autres encore étaient venus de StGermain et un bon nombre de « poumarins » étaient aussi présents.
Le service funèbre a été tenu dans
la grande salle de l’hôpital par MM.
les pasteurs Léger et Grill qui parlèrent, le premier sur Apoc. XIV, 13,
et l’autre sur Hébr. X, 35-39.
Sur le cimetière, M. Léger lut encore Jean XIV, 1-4, et récita le Notre
Père. M. le pasteur Bosio de Rorà,
oncle maternel du défunt, remercia
le public au nom de la famille ; ensuite, après d’autres remercîments aux
« sœurs » et au personnel de l’hôpital,
chacun reprit, tristement ému et sous
une pluie battante, le chemin du retour.
Notre sympathie chrétienne est as
V
3
>
surée à la veuve, au petit orphelin,
ainsi qu’aux vieux parents de notre
ami, à son frère, instituteur à Prarustin et à tous ceux qui lui étaient attachés par les liens du sang ou de
l’amitié.
Kome. Le Comité a réparti son travail comme suit:
M. A. Muston, président, Rome; M.
Alb. Costabel, district Sicile ; M. Josué
Tron, district Rome-Naples; M. Ugo
Jauni, district Toscane; M. B. Revel,
district Lombardie; M. D. Buffa, district Piémont.
Il a ensuite pris les délibérations
suivantes:
M. David Bosio, est transféré de
Rome à Palerme ; M. Louis Rostagno,
de Palerme à Florence ; M. Jean Rochat,
de Florence à Rio Marina; M. Pierre
Chauvie, de Rio Marina à Alexandrie ;
M. Emile Tron à Naples; M. le candidat Ernest Tron à Rome.
Nous donnerons prochainement les
autres déplacements qui ont été délibérés. ’
Si-Germain. M. le pasteur émérite
H. Tron a présidé le culte de dimanche dernier. Dimanche prochain, D. V.,
ce sera M. le pasteur B. Gardiol qui
prêchera et présidera l’élection du
nouveau pasteur.
8 Hier, S. M. le Roi, sur la proposition de S. E. l’hon. Facta, a signé
le décret nommant M. le pasteur Pierre
Giraud chevalier de la couronne d’Italie. Nous savons tous ce que M. Giraud a fait à Praly et à St-Germain,
soit au point de vue de l’instruction
soit au point de vue de son ministère
fidèle, aussi nous tenons à le féliciter
du titre honorifique qui vient de lui
être conféré.
Si-Jean. M. Louis Rostagno occupa
la chaire dimanche dernier.
8 Mercredi, à 10 heures, au Chabas,
a eu lieu la célébration du mariage
de M. Arnaldo Comba avec M“® Bosio,
fille du D” Bosio, de Florence. Nos félicitations et nos meilleurs vœux.
8 M. le pasteur émérite Henri Tron
n’entrera en fonction que le 1’’ novembre au lieu du P octobre.
8 Conférence sur les Missions.
Mardi prochain, 3 octobre, à 8 1{4
du soir, dans 'la grande Salle Albarin
de notre Maison Vaudoise, M. le missionnaire Louis Jalla tiendra une Conférence sur Vœuvre des missions au
Zambèze.
L’Union Chrétienne de Jeunes Gens,
sous les auspices de laquelle la Conférence est donnée, invite cordialement
tout le monde et en particulier toute
la jeunesse de la paroisse de venir
écouter cet excellent frère et ami, qui
illustrera ses paroles par d’intéressantes et originalesprojectionslumineuses.
Prix d’entrées: frs. 0,50 et 1 fr. pour
les chaises réservées, au profit de la
Mission.
l^illesèehe. Dans le courant du
mois de septembre cette Eglise eut le
privilège d’être visitée par MM. les
pasteurs U. Janni, D. Bosio, E. Tron
et par M. le candidat en théologie L.
Micol. A tous ces chers frères, qui nous
ont édifiés par leurs bonnes prédications, nous exprimons ici encore nos
vifs remerciements, tout en demandant
à Dieu de les bénir dans leur champ
d’activité respectif.
8 A M"° Ida Coïsson de l’Envers
Pinache, qui vient d’être appelée par
le Conseil Communal de Riclaret au
poste d’institutrice dans l’école des
Clos, nous souhaitons la plus cordiale
bienvenue, X.
BIBLIOGRAPHIE
Minerva
Sommario del N. 38.
Rivista delle Riviste : Guglielmo II, oratore
- La noce di kola - Diplomazìa e arbitrato La storia del « Baedeker » Le aeronavi nelle
regioni polari - Gli scioperi britannici - L’arte
di prolungar la vita - Il contadino tedesco L’evoluzione latina del socialismo - I dissensi
dei medici e il pubblico - Lo sviluppo delle
Leghe di compratori - Il censimento inglese
del 1911 - Il radium nella terapeutica — Questioni del giorno : La Tripolitania — Leggendo
e annotando — Fra libri vecchi e nuovi —
Notizie Biliograflche — Rassegna settimanale
della stampa: Dirigibili a disposizione del pubblico - La stufa a ghiaccio - La Grecia e la
guerra aerea - Inimicizia degli elefanti contro
i cani.
Ami de la jeunesse
Sommaire du N. d'août.
Au sommet de la dune - Méditation (Luther)
- L’amiante - Des ailes - Victor Hugo - Gladys
Aglaé - Le record de l’altitude en locomotion
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trésor au fond de la mer.
(56) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMPTE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
On était arrivé à la veille du départ. Ce
jour devait être consacré à la basilique de
Saint-Paul, quand, pendant le déjeuner, arriva
un message du notaire Chigi qui réclamait la
présence immédiate du colonel.
— C’était dur, comme le disait Bruce, que
ce vieux légiste intervînt toujours, quand on
se passait si volontiers de lui.
— Ne prenez pas des airs aussi désespérés,
dit M. Brindini en partant. Les communications que Chigi a à me faire ne sont pas toujours aussi importantes qu’il veut bien le dire.
Peut-être reviendrons-nous bientôt; en tous
cas, nous pourrons faire notre course à SaintPaul, demain matin.
Une heure plus tard, M“® Clarence recevait
un billet de son mari, qui avait accompagné
le colonel, l’informant que ces messieurs seraient sans doute retenus jusqu’au dîner.
— Il ne nous reste qu’à prendre bravement
notre parti de ce contretemps, dit M“° Clarence en voyant les mines allongées des jeunes gens, et comme nous ne voulons pas que
notre dernière journée soit ainsi assombrie,
nous trouverons bien moyen de la remplir
agréablement. Pendant que M“® Brindini va se
reposer. Bruce fera le chevalier servant et
accompagnera Rita chez le fruitier et le pâtissier. Pendant ce temps, Monique et moi irons
inviter les petites filles du docteur Blair, qui
demeurent au premier, à venir goûter avec
nous. Puis nous irons tous ensemble faire une
dernière visite au musée Brindini, et à Jokébed en particulier. M“® Brindini et moi en
avons tant entendu parler, que nous sommes
très désireuses de faire sa connaissance.
Cette proposition changea si bien le cours
des idées, qu’on fut sur le point d’envoyer
une adresse de remerciements au sieur Chigi
pour avoir bouleversé tous les plans.
Marguerite connaissait parfaitement les rues
de Rome; aussi s’acquitta-t-elle vite et bien
de ses commissions. Bruce trouvait cette expédition fort de son goût; à chaque pas, quelque chose de nouveau captivait son attention.
Ce qui le surprenait et l’amusait le plus, c’étaient les nombreux mendiants qui tendaient
la main et qui presque tous servaient de modèles aux peintres en renom.
— Ahl voilà Jean Baptiste, dit Rita en désignant un homme de taille moyenne, en costume oriental avec une tête admirable. C’est
un fieffé coquin qui passe la moitié de sa vie
en prison. Celui-ci est Cupidon..
Et elle montrait un enfant habillé de guenilles rouges et noires, qui la considérait do
ses grands yeux noirs et lui adressait un sourire des plus mutins.
Ce qui plaisait moins au jeune Ecossais, c’était la légion de prêtres et de moines qui sillonnait les rues. Ils avaient quelque chose de
si commun, de si sale, que Bruce était forcé de
s’avouer que le père Gaspard leur était pourtant bien supérieur, extérieurement du moins.
— Regardez! s’écria soudain Marguerite en
lui montrant deux religieuses de l'autre côté
de la rue.
L’une d’elles était jeune et fraîche; la plus
âgée ressemblait à un spectre. Néanmoins Cécile Corvietti était encore reconnaissable.
— Je veux loi parler; il le faut; traversons
la rue.
Au même moment, un embarras de voitures
les cloua à leur place, et presque aussitôt on
entendit ces mots: « Le roil le rOil »
Il fallût bien se ranger pour laisser passer
le cortège royal, et Bruce, se voyant là le seul
représentant de la Grande Bretagne, monta sur
une borne et salua Sa Majesté avec tout l'aplonab d’un ambassadeur.
Nos jeunes gens étaient si absorbés par le
spectacle qui ne déroulait sous leurs yeux,
qu’ils ne firent pas attention à une voiture
occuipée par deux messieurs qui les examinaient
attentivement. L’un d’eux était un prêtre, l’autre un vieillard dont le visage, malgré sa rudesse, exerçait un véritable attrait.
Marguerite était tout à fait à son avantage
avec sa tbilette grise et rose, et son large chapeau de paille, garni de grosses plumes noires.
Elle ne s’apercevait pas que le vieux monsieur
la dévisageait; mais le prêtre en prenait note
et attendait avec impatience que les chevaux
pussent avancer. Quand enfin cortège et voitures eurent disparu, Marguerite dit d’un ton
découragé:
— Inutile de chercher à les rejoindre; elles
ont disparu ; nous n’avons qu’à poursuivre notre chemin. (A suivre).
Nouyelles politiques
L’expédition de Tripoli est décidée
et peut-être à l’heure où paraîtront
ces lignes nos navires auront débarqué leurs troupes sur les côtes africaines. Toute la flotte a été mobilisée
pour être prête à protéger les sujets
italiens et nos intérêts non seulement
dans la Cirénaique mais sur tous les
points de l’empire turc. Une grande
agitation règne en Orient où de graves
menaces ont été prononcées contre
nos compatriotes. A Tripoli surtout les
Italiens, qui sont en grand nombre,
courent de sérieux dangers. Tous ceux
qui ont pu le faire se sont embarqués
par crainte de représailles des Turcs;
en foule ils ont cherché un refuge
dans l’île de Malte.
La guerre n’est pourtant pas déclarée et il faut espérer qu’on n’en viendra^ pas à cette extrémité, mais que
notre gouvernement trouvera le moyen
de persuader la Porte à nous reconnaître un droit de souveraineté sur la
Tripolitaine, et surtout le droit de protéger les sujets italiens et leurs inté-'
rêts commerciaux. Notre chargé d’affaires à Constantinople a présenté au
Grand Vizir une note officielle conçue
en des termes nets et péremptoires,
déclarant que l’Italie considérera comme un « acte extrêmement grave »
l’envoi à Tripoli de transports militaires turcs.
En attendant, les journaux ne manquent pas de publier les nouvelles les
plus fantastiques de débarquements et
bombardements. L’autorité judiciaire
a dû intervenir pour cela. Le ministre de la guerre a publié un ordre
d’appel sous les drapeaux d’une grande
partie de la classe 1888, afin de compléter les effectifs régementaires. Le
corps d’expédition est déjà préparé et
prêt’ à partir. L’émoi est général à
l’inférieur. Presque toute l’opinion publique est favorable à l’action décisive.
Il ii^y a que quelques chefs socialistes
qui aient déclaré leur opposition. Les
meetings convoqués pourprotester contre l’attitude du gouvernement ont voté
des ordres du j our de grève générale
qui heureusement ont avorté grâce au
bon sens et au patriotisme de.la grande
majorité de notre peuple qui n’a pas
voulu à l’heure actuelle créer des embarras à notre gouvernement.
L’attitude des puissances européennes semble nous être favorable. La
France et l’Angleterre, on le sait, ont
conclu avec nous, en 1902, un tfjaité
qui nous laisse pleine liberté d’action,
et ces deux puissances observeront
loyalement les clauses de cette entente.
L’Autriche et l’Allemugne, n’ayant pas
pris position contraire, laissent penser
qu’elles n’opposeront pas leur veto à
l’action de l’Italie. Du reste nous ne
doutons pas que notre gouvernement
n’ait sondé au préalable les dispositions des cabinets européens avant de
s’engager dans une affaire aussi grave,
dans les conséquences nè' se laissent
pas facilement prévoir.
France. Une nouvelle catastrophe
maritime a jeté dans la consternation
la nation française. Le croiseur Liberté a sauté, dans le port de Toulon,
à la suite d’un incendie qui s’était déclaré à bord. Les morts sont au nombre de 450, et parmi eux plusieurs matelots d’autres navires et des hommes
d’équipage du port qui participaient
au sauvetage. Le navire avait demandé
des secours et immédiatement les navires avaient envoyé des embarcations
pleines d’escouades de secours pour
combattre l’incendie. Mais les flàmmes
s’étendirent rapidement et atteignirent
les soutes. On entendit de petites explosions successives puis ôn en entendit une formidable. Les nombreuses
embarcations qui emportaient une partie de l’équipage furent renversées et
couvertes d’une pluie de feu et de fer.
Deux cuirassés voisins ont été endommagés, et ont eu à bord des morts et
des blessés. Lorsque le cuirassé Jena
fut détruit, en 1907, par une explosion,
il y avait eu 200 victimes entre morts
et blessés. , : ,.„„E. L.
ORPHELINAT
Nous publions la liste suivante des
dons en argent et en nature, reçus
pour Noël 1910 et comptabilisés dans
le dernier exercice, mais dont le détail n’a pas été indu dans le Rapport
du Synode:
Mlle Marie Melile . frs. 2,50
M. Monastier ' , fr 5,» Pauline Lydie Peyronel,anc. orph . » 5,5> Juliette Forneron, : » » » 5,» Amélie Chauvie . ; fr » 5,» Marguerite Talmon ; ^ » » 5,» Caroline Peint . : fr » fr 5,—
« » Lydie Malan . fr fr » 5, Lydiette Griset . ' fr » » 4,> Joséphine Bradley * », » 5,» Pauline Robert . : fr fr )fr 5,» Lily Giraudin . : fr fr » 2,“
» Madeleine Rivoire , . fr 6,» Julie Lantaret » 3v—
Mme Cesan de la Chapelle Baptiste fr 5,~
» Berard-Albarin fr 2,> Malan-Lantaret . fr 3,» P. C ' , » 2,- 10,» Pellègrin . fr
M. et Mme Davit, Nazerots , fr 5,» » Bérard-Caffarel . fr 10,M. Romano .... fr 2,Mlle Marie Cardon, St-Second fr 5,
Mme Danne, 6 paires de ciseaux - Mlles
Bauer de Gênes, 5 kg. de panettone - Mlle M.
Rivoire, La Haye, 6 douzaines de brioches Mme Ribet, des chocolats - Mme Pellegrin des
Monnets, 4 douzaines de brioches-Mme Rostan, boucher, 4 douzaines de brioches et un
panettone - M. et Mme Bérard-.Caffarel, 4 douzaines de brioches - M. et Mme Maggiore, 2
kg. de pâtisseries - M. et Mme Longo, .prof.,
50 oranges - M. Gay de St-Jean, 2 kg. de caramels.
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