1
Troisième Année.
17;
•Jouï-ïial ae l’IÉg-lîse JÈvaïïgç'éliqwe Vaxiaoise
Ì'
Paraissant chaqué Vendredi
Kous me serez iémains. Actes I. 8.
Suitant la vérité avec la charüé. Ep. 1, 15.
PbII db l'aBOMN*M1ìNT P.vrt AS
Italie ... , . L 3
Tous les pajf» àe rUnion ds
p06t6 SS... JC» tì
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iSoi« mal i-e.
Eglise Evangélique Vaudoi.se d’Ilalie. —
lodifféreitco l'UltgfPuse chez, les gouvernements, — En dlinânche a Genève. ~
Une rectiflcaiion ètiùrrief de l’érangéIteaitiofi. — C!froi0pie vaudem, — Revue
politigue.
ËVËl)|êti4iie Vandiilse dltalb
éRegumo hisCorigue J
n.
Lorsque la réforma lion éclata
ea divers paj?» de '1'E.ttPopolea
églises des Vallées se relevaient
à peine du profond abatieméni où
les avait jetées la terrible persé*
cution de 1488, qui, même après
avoir cessé, laissa encore après
elle des traces funestes* 4-un fanatisme parioui aux agueis. et. tjes
germes de destruction toujours
renaissants. Lès tracasseries continuelles du clergé papiste, soutenu
par les autorités locales dans ses
entreprises persécutrices, exercèrent une influence délétère en
particulier sur ceux d^entf'e les
vaudois qui, pour leurs affUifes ^
devaient fréquemment së rendiré
dans les villes et les viliai^es de
la plaine. Plusieurs se laissèrent
aller à dissimuler an point que,
pour échapper aux poursuites dés
tonsurés, ils faisaient baptiser les
enfants par les prêtres et assistaient
parfois à la mesSe, essa^^ant toutefois de calmer les • reproches de
leur conscience- en disant' à voix
basse lorsq-u’ils entraient dans an
temple papiste: « Dieu le Confonde,
Caverne de brigands Le culte
n'était pas célébré publiquement,
mais dans des maisons privée
et en particulier dans celle du
barbe. Il n’y avait encore au cnn
temple.
Les relations avec les églises
de la réformatioii donnèrent aux
églises vaudoîses une forte impulsion et relevèrent leur courage
pour proclamer haüteiuen.t r.livaugile et rendre pubiiqueeient lé-r
moignage de leur foi; dès lors
plus de (lissimulatiQU. plus de
parlieipation aux aclqs du culte
idolâtre de i-’égiise ^papale. Mais
ces relations no mqd^dèreiit pas
leur organisation ecdlésiastique;
. j. les ; fusent --eife^gés pi ulflt
que Iss choses. Ge jn'est qu’un
siècle plus tard que ces églises ,
privées de presque tous leurs
pasteurs par la cruelle pe.ste de
1630, obligées de recourir au
ministère de pasteurs étrangers,
dui'ent subir quelques légères ruodifleations dans la pratique de
cortains actes du culte et danè
radministration de la discipliné'
eoclésiastique.
Le pl'tf s gr and' change ment
toutefois, fut celùi de la langue, lé
français ayant été substitué à
ritalien qui était auparavant la
langue osüéllé aussi bien pour
rinatruction et le cuité* que pour
les affaires' civiles. ;
La longae guerre qui eut lied
entre François 1" et lé Due dé
Savoie , Charles lll, son o'ncle ,
ayant arrâié* les persécutions*, lés
églises vaudoises aoq uirent pendant
une vingtaine d’années un développement extraordinaire ; elles
perdirent, il ©st vrai, quelques
uns de leurs- pasteurs les plus distingués, entr’âütres Martin Oonin,
qui subit le martyre à l’àge de
36 ans; mais ils furent remplacé
par d’autres vaillants champions
de la causé évangélique. L’affluence
des anditeur.-i veNanf. de la plaine
p().iir, entendre la prédication dé
rKvaligib était lelT© qu’il fallut
prêcher sn plein air, aucun local
n’étant assez vaste pour eonienir
de telles as.semblëea. Plusieurs familles nobles embrassèrent l’Evangile. Les: pasteurs, mnltipliant leur
activité, parcourraient les villageé
et les campagnes de la plaine,
tenant des assembi'ées dans plusieurs ihaisons seigneuriales et ÿ
administrant la Sainte Cène. Mais
-1» gaerw flnié;^ le cfefgé régit de
colère en voyant lo progrès qui
s’étfflit accompli et se hâta , par
les moyens dont il savait disposér,
de ramener l’éleignoir sur cette
brillante lumière.
Après cette digression un peu
longuéi revenons aux données historiques relatives à l’organisation
des, églises vaudoises.:
Au xvu® siècle il est questioa
d’assemblées nommées Colloques.
Ce nom paraît avoir été donné â
des synodes restreints que l’on
convoquait ircéguiièreroent pour
dos nécessités urgentes en temps
de persécution. Toutefois il résulte
des déc Tara lion s de Phislorien Léger
que, de sou temps, les églises des
Vallées se divisaieul en de.u.x colloques, l’on pour le val 8?^Martin,
ratrtre pour le val Luseme, chaeau
sé eompbsani dés pasteurs de là
vallée et* d’un ou' deux anciëna
de chaque église. Us se réunbfg
saient tous les mois et traitaient,
entr’autres choses, des questions
, qui n’avaiebt pu êtré résolues pair
lés Consistoires ; ensorle qu’fl ha
revenait aU' Synoda que- les que®*
tTOus. en appel du jugement des
2
no
colloques et ceUqs qito, ceus-ct
n'avaient passent pluvoií^ésoutíre.
Cette insétatioâ intérméd^íre
entre les Coàsîstolre et;te Syiiëde
avait sans doute sa raison d’être
dans uit tenaps de persécution où»
il y avait fréquemment des questions d’un intérêt commun à décider et où les relations entre
les églises de deux vallées étaient
rendues si difficiles que c’était
beaucoup qu’elles pussent se réunir
en synode une fois l'an et en prolongeant le moins possible ladnrée
de l’assemblée. Il n’y a pas de
doute que les Colloques étaient
une importation d’origine française,
ce qui s’explique par ie fait que
les églises des vallées, notamment
celles du Pragela .et du Marquisat
de Saluces, ayant été longtemps
sous la domination française
s’étaient mises en relation étroite
avec l’Eglise réformée de France
et en avaient adopté les usages.
Il est encore question de Colloques
à la fin du xvii® siècle, lorsque après
une dispersion de quelques années
en pays étrangers, les églises vaudpises, miraculeusement rétablies
sur le i^sol natal , purent ge .reconstituer dès l’année 169^2çi mais
ii paraît qir’ils n’éldiieírrt'aldrsí-qtje
des conférences entre pasteurs et
délégués des églises, dans le genre
de celles qui existent aujourd’hui,
sans aucun caractère légal.
Ët! résumé, nous voyons que
de temps inimémorial:
]® Les fonctionnaires de l’église
étaient les pasteurs où conducteu rs
spirituels , les anciens et probafelement; les diacres ( ces derniers
n’étant mentionnés qu’au xvii*
siècle). ‘
‘' 2® Chaque église particulière
était administrée par un Consistedre ou Conseil.
3° L’assemblée des chefs de
famille était consultée dans les
décisions graves.
4“ Toutes les églises particulières, formaient ensemble un seul
corps avec un gouvernement unique
par l'organe.J du Synode ^bu assemblée des représentant^: des
ises.
5° Entre les Consistoires et le
iypode;„ il y a en pendpt un
temps les Colloques, fonctionnant
comme tribunaux de seconde instance, ensprte qu’il y avait appel
LB tÉMOIN
du Gon^istoi^ ao: Còllequft. et du
'Colloqùie #iSynbdis. »? •- »
rijTjesdôrtbéeahistottques manqii'bnt
'^soit pour fixer l’époque où 'fnt
établie la Table, (nom dont ou
ignore ynrigine) soit pour en déterminer les attributions.
Le président du Synode avait
le. simple titre de regidor; on lui
donna un adjoint ou coadjutor et
dans la suite un secrétaire; que
les conducteurs des Synodes formassent, dès ancienneaieiit, une
Commission permanente , c’est ce
qui résulte des dépositions des
vaudois de PrOVéncé emprisonnés
pour cause de religion en 1534
et 15S5f c’est là sâns doute l’origine de la Table ou Comité chargé
de faire exécuter les décisions
synodales, de surveiller d’une manière générale les églises et de
les représenter, soit auprès dés
autorités civiles, soit auprès des
églises étrangères ou en toute
autre circonstance. Le titre de
modérateur paraît être d'origine
comparativement moderne. Deux
laïques ont été dans la suite ajoutés
aux trois membres ecclésiastiques
dont se composait ab antiquo la
Table; ■ (t-- ,
'fSera éôntinué).
' -J -x-u WxyVAj -n
IÎ*ID1PÊRW BELIGIEISI
chez les Gunvérneraetils
■ .]n, Í r^!~“
On a dit, avec plus ou moins de
raison, que les gouvernements comme
tels n’oril pas;de religion positive, même
on est allé jusqu’à affirmer qu’ils ne
peuvent, ni ne doivent, en ayoirj .Or;
comme qui dit gomernemmii indique
ces hommes qui, sous des titres divers,
régnent ou gouvet'nenl,, empereurs et
rois, ministires et préfets, il s’en, suit
que rindillférence religieuse serait le
devoir de toute celle classe d’hommeà,
placés sur un lieu éminent non pour
être en exemple, mais simplement pour
exercer le pouvoir. 11 est si rare, diton), que les hommes revêtus de puissance , résistent à la tentation d’en
abuser, pour faire triompher lèurs
ci’oyancûs particulières, lors qii.*il arrive quhls en aient ! — La parole
de Dieu, déplai'C, il est vrai, que
c'est Dieu qui ôte les rois, et qui les
établit , que c’est par lui que les rois
régnent, ;qqe les- puissances qui subsistent sont-ordonnées de Dieu (Dan. Il,
21, Pnoy. vr», 45, Ro»i xiii, 1) ; mais
qui s’ertqiiiect encore dé'l’ordre voulu
de Dieu II des eflseigîiéments de .sa
parole ? Né va4-on pas jusqu’à proclamer que la révélation de Dieu dans
ses deux Alliances, bonne, sans doute
pour l’enfance des peuples et les âges
de ténèbres, n’est plus à la hauteur
des aspirations de ce siècle de lumière ;
que l’esprit humain a découvert quelque
chose de bien supérieur, et que le progi'ès ne s’arrêtera pins !
Pour en revenir à celle indifférence
religieuse dont on voudrait faire une
loi aux poiivoît’s exécutifs afin qu’ils administrent avec une parfaite impartialité, une chose surtout nous frappe,
dans celte absurde prétention, bien
moins libérale qu’elle n’en a l’air. En
y regardant d’iin peu près nous découvrons sans peine que c’c.st au nom
de l’indifférence et de l’incréditlké qu’oiï
réclame l’absence de toute manifestation^
religieuse chez les conducteurs temporels des peuples. On veut paraître croire,
ou du, moins l’on suppose qu’avec des.
puissances incolores aussi bien que,
sans saveur, au point de vue religieux,
chacun jouira en paix de loiile la liberté qu’il peut raisonnablement désirer
et qu’aucune contrainte d’aucune espèce
ne sera à redouter dans le domaine de
. ■ • fi ; ”ir-'i.'T. • -! .{fi ■■
la conscience. En réalité, on espere et
l’on attend tout antre chose. — Sans
parlèr de la cruelle nécessité que l’on
voüdïail imposer aux princes dè qe
monde de demeurer étrangers à loufe
croyance positive, pour peu que l’o,n
fût de bonne foi cl que l’on prît conseil de rexpérience, l’on .se convaincrait
Bien vite de j’inanité d’une pareille suppqsiliqn, Est-ce bien un plus haut degré
de libçrlé pour tous, liberté pourchacua
de professer et (Je manifester des conviclîôns bonnêies que-l'on peulaUendre
de gouvernants étrangers à. ioiite religion positive ? C’est le coniraire qui à
lien ;,,i’incçédulilé ne, le cède pas à la
foi quand il s’agit de fairo des profolytes, et des conquêtes ;, et.rinlolérance
esta craindre lautautanl, plus-peuL-âlre,
detla part de l’inipiété, que du fanatisme
religieux. On n’est jamais aussi indifférenl qu’bn voudrait la paraître pour
la vérité que l'on reponsse ; on la méprise ou on la hait et pour pe,u que
l'on ail de puissance elle sera.an service de. celle passion,
Quelqnes unes des; petites républiqqes de la Suisse, unies maintenant
pour en former «ne plus corapaclc et
pins grande, ont plus d’une fois montré
3
ce que l’on peut allencjfe 4c ce préleiidu libéralisme, de celle superbe indifférence pour les croyances religieuses
posilives, de ce- radicalisme réligieiix,
plus fiinesle encore qiie le. radicalisme
politique. Ce n’esl pas laJaute de cerlaips conducleurs politiques du peuple
si tout n’a pas été aboli et effacé, tout
ce qui procède de l’Evangile, ou qui
y conduit, tout jusqu’au nom même
du cbi’islianisine el de son fondaleur.
Celui là seul,qui possède des convictions posilives el respectables à ses!
propres yeux , sera disposé pai- cela
même à respecter les conviction^ d’autrui, ce qui rie signifie pas qu’il:, soit
en devoir de les croire aussi bonnes que
les siennes eide s’employer pour les propager. Nous avons cônnu„un borftftie
qui prol'essaii la plus absolue indiff'êrerideî
religieuse, mais qui ne se faisait aucun,
scrupule d’abuser, de souautoritépour
contraindre dés VaudoiS à prendre part
aux actes d’un' culte qui n’était pas lo
leur.
De toutes les tyrannies, la plus mauvaise el la plus redoutable est celle
du sceptique, de cet homme froideirient cruel en faveur duqiiel l’on ne
peut alléguer la cirèonslancé atténuante
■d’une conviction religieuse eï'ronée,
mais énergique.
Mandataires de Dieu m’ème, bien quei
à des‘degrés divers, les^ hommes revêtus de puissance rie l’exerceront d’iine
manière bienfajsante que lorsqu’ils le
font conformément 'à la ■volonté de
leur Maître et dans le sentimerif Hé’
leur responsabilité. Ce ne ¿érà jamais
fil crainte seule des hommes qui les
préservera de l’abus du pouvoir et en
particulier qui les poussera au‘respect
des' convictions religieuses , de tous
leurs adrriinisirés. L’intolérance est dans
la nalriré raêine de l’honnête (elle que
l’a fait le péché.
UiV ttiMniCfli K rnms>
La Semaine Religieuse en parlant
d’une fête, très intéressante d’ailleurs,
dont Genève a été le théâtre, dimanche
l'7 courant , relève nyec une grande
modéraliOB, mais en même temps avec
une grande franchisé;, un regrettable
incident qui a causé une viVe- peine
aux chrétiens de celle ville;'Voici dans
quels termes ce journal stexprime ;
«Tontes les dispositions prises pour
de défilé du .cortège ont prouvé que
Ja solemnité du dimanche -et l’heure
Mî: TEMOIN
du service divin n’ont pas, été prises
en considération. Le cortège s’est formé
!à 10 heures j dans la promenade des
Bastions, et a pris à sa tête les aulorilés cantonales et municipales devant
rilôlel-de-Ville à 10 heures et. demie.
Puis il a conlinué sa marche, avec
jinusique el tambour, à proximité des
églises, pendant l’heure des services
officiels.,Un témoin impartial aurait
.;pU( à. bon droit, trouver étrange que
l’Elat ne donnât pas le premier, dans
la personne de ses représentants, l’exeniple Hi} respect pour les services
qui ont un caractère public et officiel,
pour une église reconnue, organisée,
(Salariée par lui. '
» Nous voulons croire, qu’il n’y a eu
dans ce fait, aucune pensée hostile à
lia religion ; mais il y a jà, en tout cas,
un oubli des traditions et des convenances qu’on, peut trouver anormal
dans un pays où le peuple et ses Conseils SC sont si fréquemment occupés
de théologie et d’organisation d’église,;.
Un premier pas ,i si l’opinion ne proteste pas, serait suivi de plusieurs autres. Or, il serait vraiment triste que
Genève,.après avoir, par son Congrès
de l’an deruier, rappelé à l’Europe
l’importance du dimanche comme institution sociale et bienfaisante poiir
toug, ne restât pnségalemenlunexemple
salulaire en maintenant le respect de
l’idée religieuse qui dopije au jour du
repos son cachet Spécial». "'■
(lue KeclificiUiüii
i •
La Fiimiglia Çrislima, dans s.on
numéro du 29 juin, annonce que h
l’occasion des examens do l’Ecole de
théologie-, on -a pu admirer dans la
grande salle de l’école, le beau portrait
du regretté Docl. Rével, placé en face
de la chiiire. Le journal ajoute:, nos
lecteurs savent que ce portraii a été
fait par ordre du Synode vaudoié, au
moyen de souscriptions publiques, dont
une partie a été lecueiflie!par nous ».
Notre cher .confrère a oublié que le
Synode Varidois est extrêmement sobre
de téinoijgnages de respect, de reconnaissance ou de regrets., Le fait est
qu’auGim des .nombreiis amis, du vér
néré docteur n’aurait osé lairc nu Synode une proposition dans ce sens et
que celui-ci n’a par conséquent rien
décidé'.
C’est à; l’initiative de la Direct ion du
Témoin qu’est dû cet hommage publié
141
à la mémoire de l’bomme le plus éminent que l’Eglise; vaudoise aîl produit
dans les temps modernes; Nos chers
confrères, le Cristiano Enangelico et la
Famiglia Crisliana se sont associés
avec empressement à celle entreprise
qui n’a pas eu de peine à réussir.
Ce que la plupart de nos lecteurs
ignorent encore, c'est qu’au lieu d'nn
seul portrait, la Direction du Témoin,
s’est décidée à en faire exécuter deux,
dont l’un a été offert à la veuve du
Docteur.
Aussitôt qu’une dernière note .aura
été reçue, la Diréclion s’empressera, de
publier un compte général du montant
de la souscription el de la dépense.
Le peintre dont la Famiglia Crisliana
ignore le nom est Mi Sabbione,; et
nous sommes heureux d’avoir cette occasion dé lui exprimer publiquement,
avec notre admiration pour son beau
lalenl, notre reconnaissance pour l’intérêt tout particulier qu’il a pris à sa
propre œuvre.
■-i-
rf—
GouaitiËit m i'Ë\APîGËiJS4TiéPi
Le Chrétien Evangélîme. du 20 jiiiri
1877, conlieni comme le numéro précédant une lettre d’Italie sur rEvaiigé.UsaliQn,jlaliehne.; Elle est signéapar
M’’ iL .Rlvier et datée dé Dise. La plupa^rf ;des lecleùrs viiudois du Témoin
fié 'l’HcéXartl pas le Ch7-éliéifEvtihgélrqiie
Sei’orit bien aises de connaître ce que
dit de nous cet important journal.
Après avoir parlé des erreurs du catholicisme actuel et des affirmations
impies de ceux qui substituent à JésusChrist, la Vierge Marie, M; Rivier continue ainsi.: « C’est contre ces erreurs,
ces préjugés et ces dédains et plu^
éncqfè contré l’incrédulité qui eij est
le fimit naturel que l’Evarigile doit'lut1er pour péendi^’ 'pièd ! dans' ce phÿs
11 n’a plus l’attrait de la nouvéimté;
el aussi n’allire-t-il aujourd’hui que
les rares personnes dont la,conscience
èst réveillée, el qui, péri saiisfàifes^rfe.s
calmants el des nârêoliqnes que distribue l’église, sonpirent aprês une gniérison radicale. C’est dire que l’œuvre
est difficile, qu’ori n’avance- que pied
à pied et qu’il ne faut pas compier
.sufi les grands succès.
Si du moins ont était uni pour un
travail commun ! Le mai que les divisions et les luîtes entre les diverses
églises ont fait et font encore à l’œuvre
de l évangélisation en Italie est incalculable. Ne croyez pas, en effet, qu’une
dénomination évangélique gagne ce
qu’une antre perd; les gens bàlloliés,
sollicités de divers côtés relombeni
presque toujours sous Tinfluencc romaine,: bu bien ils versent dans l’încrédulifé. .Ainsi, à Livourne; près ds
4
412
‘•.rv%^ww'>/wwvw>
LE TÉMOm
deux cents personnes qui suivaient les
cultes évangéliques se sont perdpes de
celte manière. Gomment s’en étonner
quand on voit des baptisles distribuer
aux néoijhytes encore peu affermis
d’autres églises, des Bibles terminées
par une indication imprimée et faisant
suite au texte de tous les passages qui
militent en leur faveur? Les laïques
qui échappent à une église constituée,
vivant isolés, se laissent facilement
entraîner à des idées suggérées par le
caprice individuel; c’est ainsi que quelques membres de l’église libre à Pise
ont signé dernièrement une décision
suivant la quelle l’Ecriture permet de
travailler le dimanche.
L’Eglise vaudoise des Vallées a en
Italie quarante églises et seize postes
d’évangélisation; elle unit à une foi
évangélique très-décidée une grande
liberté lai&sée aux opinions individuelles; elle a des ouvriers fidèles et actifs,
elle est respectable par ses souffi ances
et sa longue fidélité. Citoyenne d’Italie,
elle est plus propre qu’une autre à
i-égénérer ce pays ; mais elle est pauvre
et elle ne fait guère de progrès que
dans les classes peu aisées; les hauils
de bure sont nombreux dans ses auditoires. Pourquoi l’argent étranger,
au lieu d’élever église contre église à
la grande joie des catholiques romains,
ne se verse-l-il pas dans les caisses de
celle église qui a le plus de vitalité
et d’éléments de succès?
L’église évangélique vaudoise de Pise
a beaucoup souffert, il y a quelques
années, de ces divisions, son élan a
été arrêté, et le nombre considérable
de ses membres est tombé à cinquante.
Elle n’en continue pas moins son œuvre,
sans bruit, mais fidèlement; on ne
peut suivre ses cultes simples, édifiants
et substantiels sans s’attacher à elle
et faire des vœux pour que son influence s’étende et qu’elle devienne un
instrument de grâce pour le pays.
Pour le moment, ce sont les écoles
qui semblent être le moyen d’action
le plus éflicace; elles .sont fréquentées
ici par une cinquantaine d’enfants presque tous de parents catholiques et
quelques-uns juifs. Tous ces enfants
semblent être très-attachés à leur école ;
on a du plaisir à voir leur animation
et leur intelligence et à constater l’excellente rnétliode et les heureux résultats de CKl enseignement.
Ces écoles sont un sujet d’intérêt
pour bien des per.«onoes élrangèi'es
au culte, et par conséquent un moyen
de les atteindre.
La vente faite cet hiver en leur faveur a produit la .somme de mille francs
résultat au quel plusieurs juifs de la
ville ont contribué pour 'une assez
large part. Gela est cerlainemenl ré*
jonissaul, quoiqu’il ne faille j>as voir
là un acte d’adhésion à l’Evangile;
c’est plutôt im hommage rendu à une
œuvre dont le fondemeiii est l’Eviiugile.
Le nombre des personnes illeltiées
.est encore très-cônsidérable ; on s’en
aperçoit lorsqu’on veut distribuer des
1 Nouveaux Teslamenls,en s’assurant que
iceux aux quels on les donne savent
‘lire; sur dix jeunes gens, on n’en
trouve guère que deux ou trois qui
soient dans ce cas. Espérons que la
loi sur rinslruotion obligatoire, discutée par le Parlement, changera cfel
élatide choses; espérons aussi qu’elle
saura Ir.mcher le dilTicile problème de
renseignement religieux dans le sens
de la liberté; on ne peut que souscrire
à ces paroles du Ministre de l’Instruclion publique M. Coppino: »11 convient que la société civile n’aîl tort sur
aucun point de celle question délicate;
elle ne le pourra que si elle laisse l’instruction religieuse aux parents; les parents répondent pour la foi de leurs
enfants; qu’ils aient donc la faculté de
faire donner à ceux-ci l’enseignement
Su’ils veulent, et par qui ¡1 leur plaît ».
’est la vraie manière de résoudre la
question. Que l’étal réclame pour citoyens des hommes in.«lruils et moraux, c’est son droit et son devoir,,
l’instruction obligatoire n’a pas d’autre
but; mais que les parents qui peuvent
arriver à ce lésuliat par l’inslruclion
privée, ou qui veulent compléter l’insIniclion laïque par un enseignemeni
religieux, soient libres do le faire à
leur manière, c’est leur droit imprescriptible.
D. Armand-Ugon.
là aux élèves peu studieux de perdre
entièrement de vue la matière des
deux premiers trimestres.
A VEeale latine de Pomaret les examens qui ont pu être achevés en quatre
jours (du 25 au 28 juin) ont uônné
en général de fort bons résultats,
quoique trois élèves, un dans chaque
classe, n’aient pu obtenir la promotion.
Par contre, 11 sur 22 ont dépassé la
moyenne de 80 G", et 5 d’enlr’eux
ont passé en 4® du Collège. — Sn’r
les 17 qui se .sont présentés (le 29)
pour faire l’exarnen d’introduction ,
13 ont pu être admis.
Le nnméro de juin de la Rivista
Cristiana, cohtient'les malières suivantes:
li divorzio cotesto; Concorso delle chiose
evangeliche allo sposalizio di Cristo de'
secolo XVII, prof. E. Comba. — Le catacoinbodi Roma; iii. Il cristianesimo dello
catacombe, Teof. Hay. — Alma Mater;
Roma e la civiliA, del sig. Gaberel, G. /'.
Pons. — Il problema religioso in Halia secondo R. Mariano, Paola Longo. — Cenno
bibliografico; Opere del De Pressensó,
prof. Em. Comba. — Eco dotte riviste e
dei periodici, prof A. Rerel. — Rassegna
italiana, giugno.Piccola rassegna ovangelica, Corr. Eoangelico.
(ffkroniquc 01auïroiec
Examens sur toute la ligne. Ceux
de l’Ecole de Théologie conirnencés le
19 juin n’ont été leriiiinés que le 27.
Ce sont les thèses, les catéchèses el
les sermons de trois candidats qui les
ont prolongés plus que de coiiiiuiie.
En tenant compte des dons très divers
qu’ils ont reçus , l'on peut dire que
tous les éiudiaffls ont fait des examens
très salisfaisa'iils., Une plus longue expérience prouvera si â.côlé de certains
avantages il n’y a pas quelques incorivénieiils à ne faire rouler l’examen
.annuel ou final que sur la lâche du
derliier Irimesire, périUeUafft par
Ifteioue poltltc^uc.
Êtaite. — Aucun fait politique imporlaul. Il paraît que le Gouvernement
prépare les éléments pour présenter
au Parlement le projet de loi sur la
conversion des biens des paroisses el
des confréries, sans se laisser arrêter
par l’opposition des cléricaux.
Gtterre a'Orienë. — Les Russes
ont effectué le passage du Danube sur
divers points ; ils ne s’avancent pas
dans la Dobriiska ; ce qui semble indiquer que leurs opérations sur ce point
n’étaient pas sérieuses. H n’y a pas
eu encore de bataille décisive, ni même
aucune grande bataille, mais plusieurs
ville.» ont été bombardées el même incendiées, comme Roiiischoiik el Nicopolis. L’empereur Alexandre a adressé
une proclamation aux habitants de la'
Bulgarie.
Les Mpnlénégrins paraissent avoir
pris une revanchq sur les Turcs.- ■—
Méhémet Ali pacha a été défait, el le
MonténégrOi est délivré des Turcs. La
vallée de Zela est couverte de cadavres.
Plus de 6000 morts el un beaucoup
plus grand nombre de blessés, tombés
dans une bataille de neuf jours, sont
étendus sur le terrain.
Les perle.» des Monténégrins sontaiissi énormes.
Toute l’Europe est par la guerre
d’Orienl el par l’évolution aecomf)lie
par le maréchal Mac-Mahon en France^
dans un étal d’inceritinde, nuisible aux;
affaires. On ne saurait prévoir la fin
de ce malaise généraL
Ebnest Robert, Gérant et Administrateur.
Rignerot, Impr. Cbianlore et Masearelli.