1
Année XIV®
PEIK D’ABONNEMENT 1>AR AN
Italie . , , . . L» 3
Tous les pays de rtlnion de
poste . . . , , » d
AmöriijTie du Rud . » 9
Ou s’abomïe :
A.U bufi'.aii d’Administration',
GhnK MM. les Pàsfonra ;
Chez M. Ernest Jlobort/PigntîrolJ
et à la Librairie Oîiianioro et
MascareUi fTignerol ).
li'abonnemeut i)art ,dU’ 1- Janvier
et 80 paie d’avance.
3 FéVHôr 1888
N. 5.
Numéros séparés ^demandés ayant
le tirage 10 centlnies chacbn.
Annonces: 20 ocntinios par ligne
pour une seule fois,— IS con
^ times do 2 à 5 fois et 10 eon
times pour fí fois et au dessus.
S’adrésBor pour la Rédaction et
V Administration k M. le l^asteur II. Boaio — Saint í^erntíiinClmon CPinorolo) Italie.
Tout obangement d’arlroBso est
payé ü,25 eentimoa.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VÂLLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins. Aotbs l, 8.
liialr’O.
Alexandre I' et l’Hôpital Vaudois. — Madame Caroline Malan-Peyrot. — Un article
sur le Doci. Stewart. — Etfangéllsaiion. ^
Société des Missions Pra del Torno. —
— Nouvelles religieuses. — Chronique vaudoise. — Souscription. Revue politique.
Alexandre P
et PHôpital Vaudois
On sait que l’idée de fonder uti
hôpital vaudois est née dans le
cœur d’une femme chrétienne,
Mme Charlotte Geymét, veu’Ve de
l’ancien modérateur et sous-préfet
Geyrnet.
Cet établissement qui soulage
actuellement, à La Tour ou au Pomatet, près de 300 malades par
an , a commencé dans une maison
privée de La Tour avec deux lits
seulement. C’était en 1822. Le
gland semé en terre par la pieuse
fondatrice est devenu un chêne
grâce à la libéralité d’un grand
nombre de cœurs généreux, à l’étranger et aux Vallées.
Suivant la vérité ime la charité. Ern. iv, 15
L’un des premiers donateurs fut
l’empereur AleXandreP de Russie
dbnt la piété et les généreux efforts pour le bien de son peuple,
ont fait bénir la mémoire. Il est
iritéressant de connaitre comment
ce souverain a été amené à s’intére.sser aux Vaudois. Nous avons
trouvé, à cet égard, quelques
détails intéressants dans la vie du
quaker français Etienne de Grellet
qui visita les Vallées en 1832.
Voici ce qu’on lit, dans son journal , sous la date du 25 novembre
1832 :
«Avant de quitlér La Tour, j’ai
visité son hôpital qui a été fondé depuis peu avec le concours de l’empereur Alexandre. Un jeune homme
nommé Jean Paul Vertu m’a conté
un fait' que je ne connaissais encore
que confusément. Mon cher William
Allen (quaker anglais) était à Vérone,
il y a environ dix ans, au moment
du congrès des Souverains de l’Europe (1822); se trouvant avec l’empereur Aléxandre, Allen lui parla des
persécutions que subissaient les Vau-
2
3i.
dois de la part du roi de Sardaigne
poussé par les prêtres c( le supplia
d’intervenir pour mettre un terme à
leurs maux. L’empereur lui dit de
traverser les Vallées Vaudoises, en
s’en retournant en Angleterre, et de
lui envoyer un rapport détaillé sur
leur situation. Allen obéit; il les
trouva dans un état de grande misère
dont les vieillards et.les malades souffraient extrêmement. Le Consul de
Russie n’ayant rien, pour le moment,
à envoyer h l’empereur, dit pourtant
que si Allen lui indiquait un messager, if le lui enverrait. Le jeune
Vertu s’offrit lui-même; afin qu’il
fût promptement admis auprès de
l’Empereur, Allen lui donna une lettre pour le baron Wylie, médecin de
la cour, qui avait été un excellent
ami pour nous pendant noire séjour
en Riissie. Il était lard quand Paul
Vertu arriva à Vérone; Wylie était
auprès de l’empereur, il vit l’émotion
d’Alexandre en lisant les lettres de
Allen. L’empereur resta seul; quand
Wylie rentra auprès de lui comme
d’ordinaire, il le trouva la tête appuyée sur sa main et le visage baigné
de larmes. — « Qu’esl-il ari’ivé ? »
dit le docteur surpris. — «Lisez,
lui répondit l’empereur eu lui tendant les lettres d’Allen , et voyez si
je n’ai pas lieu d’être affligé ». - Le
jour suivant, l’empereur fonda l’hôpital de La Tour auquel il assigna
un revenu perpétuel , fit plusieurs
autres donations aux Vaudois et prit
sur-le-champ des mesures pour amener le roi de Sardaigne à adoucir les
lois sévères qui pèsent sur celle portion de ses sujets». (Vie de Grellel.
p. 417).
Le don de frs. 12.Ô00 de l’empereur Alexandre fut, en effet,
l’un des premiers qui assurèrent
la fondation de l’hôpital vaudois.
Il fut remis à l'ambassadeur prussien, comte Waldbourg-Truchsess
pour être versé en temps et lieu.
En attendant, le Synode de 1823
tenu à St. Germain approuvait la
Requête et le Réglement à présenter au Gouvernement piémontais pour obtenir l’autorisation
d’ouvrir un hôpital, et le Roi signait les patentes du 6 janvier
1824 accordant la permission demandée.
C’est eu mémoire du don généreux fait eu vue de l’hôpital
vaudois, que le buste de l'empereur Alexandre T est conservé à
La Tour dans la salle des séances
de la Commission de.s Hôpitaux.
Quant à l'auguste donateur, saisi
par la fièvre dans un voyage en
Crimée, il mourut bientôt après,
en décembre 1825, à Taganrog,
dans des sentiments de vraie
piété. K Pendant sa maladie, la
Bible faisait toute sa consolation ;
il se la faisait lire et demandait
.souvent qu'on le laissât seul, sans
doute afin de pouvoir être plus en
communication a.vec Dieu ».
H. B.
Madame Caroline Halan-reyrol
C’est une de ces existences cachées,
mais dont il sc dégage un parfum des
plus suaves de douceur et d’humilité
chrétienne, qui vient de s’éteindre le
25 janvier d’une manière assez inattendue. Non qu’elle jouit d'une forte
sanlé; au contraire. Mais on était
depuis longtemps si habitué à la voir
frêle, délicate, courbée par l'âge et
les infirmités, et cependant résister
aux hivers même les plus rigoureux,
3
■ 35
vaquant à ses occupations ordinaires,
pour autant que ses forces fe lui permettaient, — qu’il semblait qu’il
devait en être toujours ainsi. Elle ne
s’attendait pas elle-même à un départ
aussi soudain, quoique plus, souffrante que d’habitude aepuis quelques
jours. Le soir du mardi, elle causa,
comme à l’ordinaire, avec celui de
ses neveux qu’elle avait pris chez
elle à l’âge de deux ans et qu’elle
considérait comme un fils. Elle s’endormit ensuite d’un sommeil paisible, et le malin à 7 heures, sans
hilte, sans souffrance, elle rejoignait
auprès du Sauveur, cet époux bienain>é dont elle n’a été séparée que
pendant quinze mois.
fai'oline Peyrol élail née le 31
juillet 1818, dans la maison" de Hollande â St. Jean: de treize enfants
qu’avait eus son père, Mr. J J. Peyrot,
il n’en était resté que trois; dont
elle élail la seeonde par rang d’âge.
Sa jeunesse fut des plus Iranquiiles,
comme du reste toute sa vie. En 1839
elle s’unit à celui que Dieu luí avait
donné comme compagnon de son existence, et jamais vie à deux ne fut si
bien comprise et utilisée.
Quoique leurs caractères fussent
aussi différents que possible — lui
vif, enjoué, énergique; elle douce,
calme, tranquille — ils se rencontraient cependant en simplicité, en
humilité et surtout en charité. Dieu
ne leur ayant pas accordé d’enfants,
iis purent s’occuper sans réserve de
ce qui tenait la première place dans
leur cœur et dans leur vie, l’avancemenl du règne de leur Sauveur.
Lui agissant ; elle le secondant de
tout son pouvoir, n’éianl jamais un
obstacle aux entreprises que lui dictait son cœur si grand, si généreux.
Au contraire; elle aussi s’efforçait,
dans une sphère plus humble, plus
restreinte:, mais avec le même esprit,
de subvenir à des misères aussi cachées que la main secouiable qui
venait les soulager. El tout cela sans
bruit, cherchant à s’effacer, ayant l’air
de ne rien faire, mais entourant chacun de son bon sourire, de son accueil aimable, s’appliquant à excuser
les défauts d’autrui, et à juger de la
manière la plus charitable même ceux
qui avaient pu la faire souffrir.
Elle sortait peu, surtout depuis la
mort de son mari. On la trouvait assise au coin de sa fenêtre, lisant la
Bible, la Feuille religieuse du Canton
de Vaud, ou le rapport d’une Œuvre
de bienfaisance à laquelle elle aimait
encore à contribuer selon ses moyens.
C’était son unique distraction, car la
surdité dont elle était affligée depuis
plusieurs années, lui rendait la conversation difficile, mais elle suppliait à ces entretiens qui lui étaient
refusés, par ce regard de bonté et
ce doux sourire qui voulait dire tant
de choses et surtout toute sa bonté.
« Elle marcha ainsi avec Dieu jusqu’à
la fin ; fuis elle ne fut plus, car Dieu
la prit ».
Ce sont ces paroles de l’Ecriture
qui servirent de texte à l’allocution
prononcée par le pasteur de la paroisse, au service funèbre célébré à la
maison mortuaire, le vendredi 27 janvier à 4 heures de l’après midi, et
qui fut suivie par une prière de Mr.
J. P. Pons Modérateur, qui avec plusieurs de ses collègues dans, le ministère et de nombreux amis de la défunte, était venu des Vallées pour
rendre, avec les membres de l’Eglise
de Turin, les derniers devoirs a sa
dépouille mortelle. Au cimetière, M.
Atnédée Bert a remercié au nom de
la famille, tous ceux qui avaient bien
voulu lui donner de si nombreux témoignages de sympathie, et a rappelé
au nombreux auditoire la parole du
croyant de l’ancienne alliance: «Le
Seigneur l’avait donné, le Seigneur
l’a ôté; que le nom du Seigneur soit
à jamais béni!» Les sentiments que
cette parole doit réveiller dans tout
cœur chrétien trouvèrent un écho
dans une fervente prière de Monsieur
le pasteur David Peyrot, qui vint
clore la cérémonie. w. m.
Madame veuve S. Bert, et les familles Berl et Peyrot nous chargent
de remercier encore vivement de leur
part toutes les personnes qui ont
4
36 -
voulu leur témoigner de tant de manières diverses leur affection et leur
sympathie chrétienne, à l’occasion du
deuil, qui les a visitées.
Uü arUcl,ç snr le Docl. Stewart
Le Free Church Monthinj de janvier
contient un article du Îtey. Th,. Brocpn
sur l,e Do.ct Stewa,rt, doiat nous extrayons ce qui suit'
« Son père était le Doct. Stewart,
d’Eçskine, bien connu en Ecosse, ejtj
qi.)i avait épousé en 1809 Thon. Mqip
garet Stuari. fille unique du dixième,
lord de Blantyre. Robert Waller qui
naquit à Bolton le 29 février 1812,
fjjt ieur fils. aîné. Après avoir pris ^
l’iiniversitë de Glasgow son (legi;è d,e,
Maître ès Arts, il étudia trois ans la
théologie àjGlasgow, pour passer ensuite à Edimbourg un'e session sous
le docteur Chalmers et continujer
encore pendant une autre année à
Genève....
C'est en 1839, le 3 septembre, qu’il
épousa Graham, seébnde!'fille de feUi
Lord Cockburn. Heureux dans sa maison,' béni dans son œuvre, entouré
de parents et d’amis, d’un caractère
et d'un fang élevé, — il renonça èe
pendant t,oul lorsque le devoir l’y
a'ppela, en IS'iS. Ne pouvant trouver,
dans la paroisse de Ersfeine, le.logement convenable, il dut se Iraqsféçer
à"'(jOuro(ik. Les longues coursés qué.
cela lui imposait par tous les temps',
amenèrent une nouvelle atlàqde de
bi'ônchile.i .
Nul ne pouvait l’approcher sans
sentir le charme de ses manières, Il
. apportait avec lui comme une athmop
phère de haute culture et de bonté
sans affectation qui gagnait la confiance de ceux qui entraient en reIglion avec lui. Avec cela il possédait
une calme énergie, une volonté [iérsévérant'é et un jiigernent sain dans
les affaires, qui le rendaient un pré
cieux conseiller pour les Sociétés et
pour les églises qui le comçlaieat
parmi leurs soutiens. Nul n’a été, dans,
les relations déi famille, un ami plus,
fidèle, plus aimant et plus chéri...».
Evangélisation
06nes, jan Vier li^SS.
Cher ami,
H est grand, temps., ce m,e senq^le,
que je roprepne la 'plunle et que.' je!
revîe.nne vous 'donner, sigrie de vie.
Je ne s'a'is trop ce qîiç, vou.s avez pu
penser de mon silence si, jongtenaps
prolongé; les raisons én sont ppuFlant
bien simple.?, d’abord les occupations
excessives de ces derniers, temps, ensuîie et surtout le manque absolu, de
Obuvelles qui soient de njatu,re à intéresser vos lecteurs.
Nous avons eu, comme d’habitude,
au commencement de, l’année, la semaine de prières dan,s les diverses
églises évangéliques de la viHè, 'et je
suis heutjeux de po,uvoir vous dire
qu’elles ont été, en général, bien,
fréquentées. Quelle bénédictioni qup
cette semaine de prières! El, quel bon
commencement d’année! Ces réunions
contribuent non, seulement à l’édificalîop, mais enco,i;é à fortifier les
liens’fraternels entre les tpçmbres des
diverses dénominations; et certes ce
n’est pas chose superflue dans les
ci,rconslancçs où nous \;ivons! L’impression que nous avons tous reçue
a éfé bonne et je'désjji;e qu’elle ne
slefface pas dé sitôt. ' ’
Nous, avons eu, nops aussi, une
courte visite du célèbre prédicateur
catholique Padre Agostinp da Montefeltro qui est venu, nous répéter
quelques-uns des principaux discours
qu’il a prêchés l’année dernière à
Florence et qu’un journal de celte
ville a publiés A mesure.
Lé célèbre prédicateur a donné ses
conférences dans l’Eglise de N. Si
de|le Vigne, une d,es plus grandes
de Gênes, et pourtant, chaque jour,
ce yasie local était comble. Les chaises
étaient prises d’assautœl retenues des
heures à l’avance et je vous,assure que,
môme une demi-heure avant.l’arrivée
du prédicateur, j’ai dû jouer des
coudes pour avancer seulement; de,
quelques mètres aii| delà de la -parte
d’entrée.
5
.37
Dans l’anditoire, plusieurs connaissaient d’avance, non' seulement le
sujet, mais les principales idées que
l'orateur se proposait de développer;
devant moi, se trouvait un monsieur
qui annonçait à ses voisins que telle
anecdote, telle comparaison etc allaient arriver et alors c’était joli de
voir les visages devenir de plus en
plus, sérieux et attentifs. L’orateur a
traité les. principaux sujets de la religion qu’on est convenu d’appeler
naturel^: l’existençe de Dieu, l’immortalité de l’âme etc. .
Pendant que ce torrent d’éloquençe
se déversait sur celte mer de tôles
humaines, une pensée mie préoccupait
rnaigré rpoi, c’est eellc-ci,: si cet
orateur si éloquent voulait bien lai.sser
de côté la religion naturelle et prêcher
la grâce et le pardon par la foi en
Jésus-Christ et presser ses auditeurs
d’aller à Celui qui seul peut pardonner
les péchés,, quel bien ne ferait-il pas?
Mais pour cela il faut un prédicateur
évangélique et le Padre Agostino n’est
que quaresimalista cattolico!
Après la visite du Padre Agostino,
nous avons eu celle' dé Mr^ Joseph
Silva, ex Padre Federico Antonio di
Saregno, dont le Témoin a déjà parlé.
Il a donné une conférence dans le
local ‘de l’Esti.so Libre italienne, devant
une 60"® de personnes, et où il a
exposé ses raisons pour sortir de l’Eglise catholique et s’unir à l’Eglise
Libre Italienne, et en même temps
son désir de se consacrer à la prédiçalion de l’Evangile parmi ses compatnoles. 'Certes, Mr. Joseph Silva
ne manque pas de capacité comme
prédicateur; il est clair, simple et
par moments même éloquent. J’ai
écouté très attentivement son discours
du commencement à la fin et ce qui
m'a le plus frappé c’est que l’ex-Padre,
semble avoir été conduit à l’Eglise
évangélique par des raisons intellectuelles, landisque son cœur est resté
un peu trop étranger à tout ce mouvement. '
Je puis me tromper, surtout n’ayant
entendu de lui qu’un seul discours;
touteffdis, je confesse, que c’est''rirri
pression qu’il m’a laissée J’ai attendu
en vain une déclaration comme celleci; Je me suis senti pécheur, j’ai
cherché le salut par le moyen indiqué
dans l’Eglise de .Rome, je ne l’ai pas
trouvé, et lorsque j’ai essayé du moyen
indiqué dans l’Evangile, la paix est
descendue dans mon cœur et mairilenani : Je sais en qui j'ai cru.
La semaine dernière a été célébré,
dans notre Eglise, le mariage d’une
de nos jeunes sœurs avec un docteur
en médecine génois. Mr. Prochel de
Rome, invité par l’épouse, nous a
honorés de sa présence et a présidé
à la cérémonie. Notre local, qui n’est
pas petit, élait rempli d’auditeurs,
en grande partie catholiques. Quelle
occasion de faire connaître ce que
nous sommes à ces centaines de personnes qui n’entrent jamais dans notre
Eglise. L’impression a été bonne, et
j’ai entendu depuis plusieurs dames
catholiques déclarer qu’elles n’avaiént
jamais rien vu d’aussi beau ni rien
entendu d’aussi édifiant!
Le Témoin a déjà annoncé le départ de Mr, Turin pour sa tournée
de collecte en Angleterre, H compte
partir,, » eifel, dans le courant de
la semaine prochaine; de sorte que
nous sommes parfaitement :à temps
pour lui souhaiter un heureux voyage
et demander au Seigneur de le bénir
dans celle œuvre si diiïicile. On me
dit que, pendant son absence, nous
aurons ici, le fpqdida), Mr. Celli de
Turin.
Agréez, cher ami, etc.
Italo.
ÍÍ ou,ii ç H e 0 r t ligic 11,0 c 0
Un témoignage officiel rendu aux
missions. — Bien que l’œuvre des
missions évangéliques soit mieux appréciée aujourd;huii du grand public
qu’elle ne l’était il y a un quart de
siècle-, elle est encore assez souvent
défigurée et rabaissée, par le.s récits
de voyageurs superficiels, et prévenus
pont" que nous n’éprouvions point
6
38
une salisinction parliculière à releveiles témoignages qui lui sont rendus
par des juges impartiaux et compétents. C’est à ce titre que nous reproduisons, d’après le Protestant de
Paris, le passage suivant d’un Livre
Bleu récemment publié par le gouvernement de l’Inde :
« Aucune statistique ne peut donner
une idée juste de tout le bien qu’ont
fait les missionnaires. Des centaines
de personnes qui ne les suivent pas
en qualité de convertis n’en reconnaissent pas moins la valeur et l’influence moralisante de leur prédication.
Ils ont répandu dans le peuple des
idées nouvelles, non seulement en ce
qui toucbe à la religion proprement
dite , mais quant à la nature du mal,
la l'oi’ce obligatoire de la loi, les
motifs qui doivent diriger la conduite
de l’être humain. Ils ont ainsi pou à
peu l'endu familière au peuple la
notion d’un niveau de moralité supérieur à celui qu’il eonnais.sail auparavant. Le gouvernement de l’Inde
ne peut donc que reconnaître les
grandes obligation? qu’il a aux 600
missionnaires dont les bienveillants
efforts, les travaux désintéressés, les
excellents exemples communiquent
une énergie nouvelle à la vie morale
des immenses populations que gouverne l’Angleterre. ».
( Sein. Relig. )
Exposition italienne à Londres. —■
Dans le but de faire mieux connaîli een Angleterre les prodiiiLs du sol, de
l'industrie et de l’art italiens, une
exposition italienne s’organise et s’ouvrira à Londres dans le courant de
mai 1888. 11 est à souhaiter qu’elle
ait pour résultat une exportation plus
grande de produits italiens en Angleterre. De 1882-86 l’Angleterre nous
a vendu pour 1.4(84.000.000 de francs,
tandis que l’Italie n’a vendu aux anglais que pour 419.647 000 de francs.
La Chambre de Commerce de Turin
a nommé un Comité spécial dont
M. le comm. Peyrot est président et
qui .s’occupe activement de fournir les
informations et les facilitations que
peuvent désirer les industriels, les
artistes, etc. Le Gouvernement fournira un vaisseau pour le transport des
objets à Londres et pour le retour.
Emprunt provincial. — Le conseil
provincial de Turin, dans sa séance
du 13 janvier, a voté un emprunt de
8 millions qui doit s’effectuer en émettant des obligations de 500 francs
remboursables en50 ans etdonnanl un
intérêt brut du 4 p. cent. Les obligations seront émises au fur et à mesure des besoins. La province doit,
en effet, faire face à de graves dépenses
pour chemins de fer, roules, bâtiments
divers, et formation du cada.stre.
Société des Missions
Pra del Torno
COMPTE-RENDU FINANCIER DE 1,’ANNÉE 1887
1. Liste des réunions tenues dans les
differents paroisses;
Angrogne:
Serre. . . V. 3 37
Jourdans (2 fois) » 4 90
Donnenuit . . » 2 —
Pra du Tour ■D 3 04
Pons . . . . » 7 02 fr 20 33
Boby:
(Chef-lieu) . . » 8 05
Romana . . . » 7 40 15 45
Rodoret:
Balma . . . . » 3 50 3 50
ViLLBSÈcriE :
Granges . . . » 5 50
Bàlie . . . . » 5 50
Combegarin . . » 8 50
Linsart . . . » 3 -
Clots . . . . » 8 — 30 50
Pomaret:
Envers-Pinache . )) 7 35 7 35
Pramol:
Chaurengs . • » 3 10
Clots . . . . 3 50 6 60
S. Germain:
(Chef-lieu) . . » 6 50
Ghenevières . . » 4 07 10 57
7
.39
PlGNEROL:
( Gbef-lieu ) . . » 20 15
S. Second . . » 10 - 30 15
Prarustin :
Roc . . . . » 11 —
Crolla . ... € 8 - 19 S. Jean :
Blonals . . . » 7 —
Gonins .... » 6 30
Mourcious . . » 5 50 18 80
La Tour :
Taillarel (2 fois) » 5 40
Chabriols . . . » 5 35 10 75
Villar:
Gharmis . . . » 5 15 5 15
Brunissard: (France) » 5 05 5 05
2. Contributions des Membres
Honoraires . . . 311
3. Colleclé par les Membres
Honoraires . . . . 34 —
4. Colleclé par les Membres ,
Effeclifs.................... 35 30
5. Ti'ansmis par la Société de
Coûture (Praly) ... 20 —
G Vente de photographies 16 50
Total Général IVs. 600 —
NB Ainsi que le dit le présent tableauj
les réunions convoquées pendant l’année
1887 sont au nombre de 3t et non de 37,
cotnmo on l’a public par erreur, dans le
dernier N. de ce journal.
Le Bureau:
Bartiiélemi Soulier, Président
Jean Rostan, V. Président Caissier
Henri Beux, Secrétam;
(ÎPKrontquc ®Auboiee
Turin. — .leiidi dei'nier a été inauguré, avec l’intervention du prince
Thomas, du syndic de Turin et de
nombreux représentants de la ville
et de la Province, le premier Asile
de nuit. Nos lecteurs savent que c’est
noire coreligionnaire Mr. le chevalier
P. Meille qui a pris l’initiative de cette
œuvre philanthropique destinéeàfournir un abri et un lit à ceux qui se
trouvent momentanément dans l’im
tossibililé de se loger, faute d’argent,
e local est situé au Valentino.
Quatre orateurs ont prononcé des
paroles pleines de charité et de sollicitude pour les malheureux,
Fratellanza Evangelica. - Cette
société de secours mutuel fondée en
1882, continue à prospérer. Elle a
pu distribuer déjà aux membres atte,inls par la maladie frs. 4835, depuis
sa fondation. Les entrées pendant les
années 1886-87 se sont élevées à francs
3505 et les sorties à frs. 3056. Elle
clôt au 31 décembre 1887 avec un
actif de frs. 1735. Bien des personnes
appartenant surtoutà l’Eglise Vaudoise
l’ont aidée de leurs conseils et de
leurs dons.
Genève. — En décembre' dernier
Mr. le candidat Pierre Vinay a soutenu, à l’oratoire, une thèse sur les
idées de Dante en fait de réforme
religieuse. Mr. Vinay a obtenu son
diplôme de bachelier en théologie.
La Société de secours mutuel parmi
les Vaudois de Genève a eu dernièrement son assemblée annuelle. Le
nombre des membres a augmenté.
Mr. Bounous a été réélu président.
La Société a décidé de se procurer
Eour le 17 février, si possible, une
annière aux couleurs nationales, avec
les armoiries des Vallées Elle songe
également à célébrer le deuxième centenaire de la Rentrée et voudrait placer
un souvenir au bois de Prangins où
les Vaudois se sont embarqués en
1689, ce qui n’empêchera nullement
nos compatriotes de Genève de se
joindre à leurs frères du monde en
lier pour l’érection d’un monument
en commun.
IlÉLÉBRA-TION DU BICENTENAIRE DE LA
Rentrée. — La circulaire de la Table
et du Comité d’Evangélisalion relative
à la célébration du 2’’ centenaire de
la Rentrée, vient de paraître. Comme
nous comptons la publier prochainement dans le Témoin, nous nous
abstenons de l’analyser aujourd’hui.
BOURSE STEWART
Mr.
Mr.
W. Meille,
J. Marauda
pasteur
)>
Frs.
10 —
5 -
8
,iO.
SOUSCRIPTION
eil fa^civjr (In Icmpie de l'raraul
Montant des listes précéda fr. 1555,70
Colonia valdonse de l’Ui'tiguay (i) . ‘ ■ . . » 505,—
Total frs. Ü060,70
(1) D. Arrnand-Ugon, pasleur. Piastres
3,73; — .1. Pierre Long, ié’gent, 2; —
J. Gtignu, père, 3,7S; — J. Longfeà Barth.,
3; — J, Gilles, péri., 3,73; — Jacqiiés
Gaydou, inslilulonr, 1 ■ — Paul Peyronel,
diacre, 2,50; — J. Bart. Griot, ancien,
3,73; — Ph. Ant. Gardiol, 2; — Jacques
Jourdan, 1 ; — François Pons, 3,10; —
Constantin Dalmas, 1; — J. lacques Bonjour, 2,50; —, J. Bonjour feu Paul, ancien,
2; — David Combe de St. Germain; 1,50;
— Paul Bonjour feu Paul, 2; — J. D. Bon
jour, diacre, 2; — Etienne Ricca, 1; —
David Roland, 1; — Paul Bonjour feu J.
D., 1 ; TT- Paul Callarel, 1 ; — Elisée Negrin,
0,50 ; -- , J., D Bonjjour feu Paul ,■ 1 ; —
Elîsce Côsia'bfel; tailleur, 1,20; - Jules Felix.,
1‘;‘ -i:LbuB Maurin , 2; — Abrarn Félix,
nk, O,50; —■ Abrarn .Felix, père, 1 ; — J,
P Geymonat, fils, 0,50; — Pierre Geyraonait, du Saraudi , 2,5u; — PierreîMaurip, ,J ;
-r, ,Joset)hJiegri8, diàçro, Jàcqviçg
Peyronel, 2; — Elisée Jahier, 2; — Henri
Travers, 1 ; — David Calïarel, 1 ; — Pierre
Guigou de Jacques, 1; — Henri Plavan,
1 ; ^ Da:vid Courdin, ancien, 1; — Pierre
Pons, O,.40j — Jacq Miche! Vinson, 1; —
Thomas Rpstan, pèrOf, 1;, — François
Perron, 0,50; — Bonjohr frères, 4-,70_; —
Marie Archetti, l ; Jacques Revelino,
0,50; — J. Daniel Revel, 2; — Frédéric
Félix, 0,50; —,Daniel Bertiuat, 1; — Timothée (jonnel, 2; Etienne Bounous,
I, 20; — J. Daniel Gönnet, 1; — Magdeleine Davyt, 1;—PâulDavyt, 1; —François Soulier, 1; — Pierre Muston, 1; —
J. J. Bouisse, ancien, l; — Pierre Beux
lie l'Envers, 1,50; — Paul Artus; 0,50;
— .1. D. Soulier de Jean, 2; — Timothée
Dalmas, 0,50; — Daniel Roland, 1,23; —
Jourdan Daniel, ,fr. 5.
Total = fr. 505.
Ecmte
ta vü talion avec 97 voles con Irai res
qui vient d’avoir lieu à la Cliambie
des déjuilés à propos du Projet de
loi pour i lit' Fénsiort dô i’impM sur
les fabbricali, semble prouver qu& la
position de Magliani au sein du Ministère est passablement ébranlée et
que la nation, par le moyen de ses
représentants, veut, finalement, être
au clair louchant l’état de ses finances. Au sein du Parlement et au dehors l’on accuse le Ministre de taire
la vérité à cet égard.
— L’ex Préfet de Novare et Sénateur, Pissavini, accusé d’actes d’immoralité, est cité à comparaître devant
la haute Cour de justice du Sénat,
pour le 8 c.
— Le traité de co.mmerce avec la
France en est toujours au même point.
Le Gouvernetiienl français, encouragé
par la Chambre, refuse toute concession àPIlaliesur les articles bestiaux et céréales. Les délégués de la
République vont probablement être
rappelés, et il ne serait guère à s’étonner si tout projet de traité allait
être abandonné. Espérons que l’intérêt des deux natiofls leur fera trouver une solution qui contente tout
le monde.
— Le mois de février vient d’être
inaùguié par le général S. Marzano
par la prise de possession de Saali.
L’on assure qiie lë Négus s’approche,
mais en sait on quelque chose?
— Le Gouvernement Suisse a fait
passer la frontière à plusieurs anarchisiés-socialistesi et à quelques espions de la Police de Berlin, chargés
de les surveiller,
— L’ex'reine Isabelle, en suite de
nouveaux complots, a été invitée par
le Ministère Espagnol à faii'c un voyage à l’étranger. Elle est, dit-on,
attendue à Rome.
— Les journaux signalent de nouveaux complots Russes en Bulgarie,
le Gouvernement de S. Pélersbourg,
écrit-on, fait des approvisiorinemenls
en Bessarabie pour 200.000 hommes,
la Roumanie fait fabriquer '100.000
fusils, enfin, l’horizon pdliiique est
de nouveau couvert de nuages.
— Une terrible inondation, un vrai
déluge, a envahi d’immenses territoires en Chine. L’on prétend que
quelques millions de personnes Sorit
dépourvues de tout abris et que des
centaines de milliers ont péri au sein
des eaux. . i:
Ernest Robert , Gérant
IMgiierol, lmp. Chiantore et Mascarelli.