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Quarantième année.
10 Novembre 1006.
N. 45.
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L’ECHO DES VALLÉES
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SOMMAIRE
Le Jubilé Cinquantenaire de la Faculté
de Théologie de l’Eglise Vaudoise —
Le dimanche de la Eéformation — Pro
Séshéké — Lettre de Gênes — Est-ce
donc vrai ? — Chronique — Nouvelles
et faits divers — Bibliographie —
Revue politique.
Le Jubilé Cinquantenaire
de la Faculté de Théologie de l’Eglise ïaudoise
ili
L’étude de la Bible a toujours été en
honneur parmi les Vau dois ; elle fut le
point de départ du mouvement initié
par Valdo et elle devint la branche essentielle , la pièce de résistance, dans
les écoles, fondées par ses disciples.
L’école vaudoise de Milan était si renommée aux i3.e et i4.e siècles qu’elle
attirait même des étudiants venant de
Bohême et d’Allemagne,. Plus tard, le
Collège des Barbes dut chercher un
asile sûr dans les montagnes, et il le
trouva au Pradutour, au fond du vallon d’Angrogne. C’est de là que sortirent en grand nombre ces pasteurs
qui s’exposèrent courageusement aux
plus cruelles persécutions pour évangéliser l’Italie et les pays avoisinants.
Après avoir adhéré à la Réforme, les
Barbes vaudois, débordés de travail,
décidèrent de renoncer à leur école et
d’envoyer étudier leurs candidats au
ministère auprès des doctes et pieux
professeurs qui enseignaient aux nouvelles Facultés de Lausanne et Genève,
et plus tard à Bâle, Die, Saumur, Nîmes, Strasbourg, Montauban, et ailleurs
encore.
Mais cela occasionnait des frais aux
familles ; les voyages étaient longs et
souvent périlleux ; aussi profita-t-on,
plus d’une fois, de la présence aux
Vallées de pasteurs particulièrement capables, pour leur confier la préparation
des pasteurs. Ainsi, Antoine Léger pasteur à S.t-Jean de 1637 à 1644, fut
chargé d’une tâche semblable avant
d’être contraint par l’exil à enseigner
la théologie à l’Académie de Genève.
Trente ans plus tard, c’était Daniel
Martin, de Baiboutet (Usseaux) qui ouvrait au Val Luserne (aux frais des
Vaudois du Piémont et du Val Cluson)
une école dans laquelle il prenait les
enfants à l’A B C et les portait jusqu’aux études théologiques et à la connaissance des langues françaises, italienne, latine, grecque et hébraïque.
Obligé, à son tour, au lendemain des
dragonnades, à prendre la route douloureuse de l’exil, ’il pouvait écrire en
Allemagne, que plusieurs des pasteurs
actuels des Vallées lui devaient leur
instruction.
Cependant, on peut dire que, de 1532
à 1855, l’Eglise Vaudoise n’eut pas
d’Ecole de Théologie permanente et
régulièrement constituée. Au commencement du siècle dernier, à la raison
économique, qui empêchait plusieurs
d’entreprendre les études outremont,
vint s’ajouter la crainte de voir ces
jeunes gens perdre la foi dans l’atmosphère rationaliste qui dominait alors à
Genève et ailleurs.
A l’aide de généreux bienfaiteurs
étrangers, le Synode constituant de
1855 put enfin décider d’ouvrir une
Ecole de Théologie à la Tour, comme
couronnement des études qui se faisaient au Collège, dû à Gilly et Beckwith. C’est là l’évènement dont notre
Eglise célèbre aujourd’hui le 5o,e anniversaire.
L’inauguration eut lieu en octobre,
avec deux professeurs, J. P. Revel, pasteur à Bobi, et Paul Geymonat, qui
célèbre donc aussi son propre jubilé,
entouré des élèves qui se pressent autour de leur maître vénéré. La première
classe ne compta que deux élèves :
Daniel Gay, actuellement pasteur émérite, et J. P. Salomon, mort aux EtatsUnis.
En vue de l’Evangélisation, on décida le transfert de l’Ecole à Florence.
Elle s’y rouvrit en octobre 1860 avec
les mêmes professeurs et les étudiants
Matthieu Prochet, Albert Revel, Eugène Revel, J. D. Revel, Etienne Bonnet, Auguste Malan et César Gay. Au
printemps suivant, les uns et les autres
s’installaient dans le Palais Salviati, la
spacieuse résidence que la Faculté doit
au zèle du Dr Stewart. C’ est dans
cette ancienne demeure d’un cardinal
qu’ont reçu leur instruction théologique
112 étudiants, dont 94 Vaudois, qui
travaillent maintenant dans plusieurs
pays d’Europe, d’Amérique et d’Afrique.
Un troisième professeur ne tarda paS
à être ajouté aux deux fondateurs de
l’Ecole. Cette chaire fut occupée successivement par MM. Ehni, Georges
Appia et Louis Desanctis, exprêtre
romain, que la mort enleva à l’Eglise
après deux années d’un enseignement
très apprécié. Il fut remplacé par Albert Revel, décédé en 1888 ; la chaire
d’exégèse est occupée depuis 1889 par
M. Henri Bosio, précédemment pasteur
à St-Germain. — Après la mort du Dr
J. P. Revel (en 1871) l’enseignement de
l’histoire ecclésiastique fut confié (1872)
à M. Emile Comba, l’auteur bien connu
de nombreux ouvrages sur l’histoire
vaudoise et sur les Réformés italiens.
Entré dans son repos en 1904, le Synode vient de désigner son successeur
dans la personne de M. Jean Rostagno.
M. Geymonat a dû obéir, il y a 3 ans,
au règlement synodal qui fixait une
limite d’âge. Il a été remplacé par M.
Jean Luzzi, pasteur de l’Eglise du
Salviati.
C’est hier, jeudi, qu’a dû avoir lieu,
à Florence, la fonction solennelle de la
commémoration cinquantenaire de la
fondation de la Faculté. Nous tiendrons
nos lecteurs au courant des détails qui
nous en parviendront.
Le dimaDche de la Réforiation
L’an dernier le premier Dimanche
de Novembre (consacré à la commémoration de la Réformation) tournait
nos pensées vers Farel, dont la ville
natale, Gap, inaugurait un temple protestant. Cette année, ce Dimanche,
qui se trouve inaugurer la centième
année d’existence du temple de StJean, nous engage à rappeler quelques
souvenirs du passé que ce temple évoque.
Pourquoi l’érection du temple de
St-Jean permise par Napoléon I fut-elle
une si grande fête pour tout le peuple
Vaudois ?
C’est parce que depuis près de deux
siècles Stjean avec l’appui de toutes nos
Vallées luttait héroïquement pour avoir
un temple sur son territoire.
Et pourquoi cette lutte acharnée de
la part de nos pères qu’aucun sacrifice,
aucun obstacle n’arrêtait ?
C’est parce que la Réformation avait
exercé sur eux une sainte influence.
Les lettres des Réformateurs apportées
par les Barbes qui les avaient visités,
et la visite de Farel au Synode de
Chanforan, n’apportèrent pas aux Vaudois la connaissance des erreurs du
papisme, et le trésor de la Bible, car
ils l’avaient depuis longtemps ; mais
tout cela leur apporta le sentiment de
l’obligation du Chrétien de professer
publiquement la vérité qu’il connaît,
et le courage d’opposer au culte idolâtre
de Rome la célébration publique du
culte évangélique.
Voyez comme nos pères, dès qu’ils
ne se sentirent plus seuls à suivre
l’évangile, sortirent de leurs réunions
privées et se bâtirent des temples dès
1555 partout où ils le purent.
St-Jean, qui ne pouvait pas s’en faire
un sur son territoire, se le bâtit au
Chabas, sur Angrogne, et pendant 60
ans y fit prêcher l’évangile par des
hommes éminents, glorieux athlètes de
Jésus-Christ, dont les noms sont:
Gtaffredo Varaglia, ex moine, brûlé à
Turin en 1558 ; Scipione Lentolo, ex
moine, qui réduisit au silence le père
Possevino en 1560 et écrivit la première Histoire des Vaudois; Irancesco
TruccMo arrivé à St-Jean des prisons
deSaluces, qui pendant cinq Dimanches
de suite défit complètement le Jésuite
Vanini venu disputer avec lui au Chabas
en 1581 ; et Daniel Chanforan qui ferma
la bouche au Jésuite Rousset dans la
mémorable dispute des Appias en 1596.
Dès 1614 Saint-Jean s’enhardit jusqu’à
acheter quelques ruines du prieuré et
bâtir aux Malanots un temple au centre
de la Commune. Le clergé de Luserne
réussit en 1620 à le faire fermer par
le duc et faire infliger aux Vaudois
une amende de six mille ducats. Mais
le pasteur Barthélemy Appia le rouvre
en 1624; on le lui referme bientôt en
faisant paj^er une nouvelle amende de
mille ducats.
Quatre ans après on apprend que le
roi de- France marche sur le Biémont
et St-Jean se hâte de rouvrir son
temple et d’en jouir pendant que Richelieu gouverne à Pignerol suivant
les lois françaises ; Les Français partis,
le temple des Malanots est de nouveau
fermé. Mais en 1637 arrive de Constantinople Ant&ine Léger et aussitôt il
rouvre le temple ; on le somme de le
fermer en 1640, il refuse. On le cite
à Luserne en 1641 et à Turin en 1642,
il résiste, jusqu’à ce que, le 3 Juin 1643,
on le condamne à mort et il doit se
réfugier à Genève. Viennent en 1655
les Pâques Piémontaises, et le temple
des Malanots est brûlé.
Mais dès 1644 la commune de StJean avait bâti aux Malanots même,
pas loin du temple, une maison communale, et elle invite Jean Léger qui a
succédé à son oncle à « faire le prêche »
dans la salle du Conseil. Un édit de
165 7 vient le lui défendre, mais le
Synode de Pinache en 1658 décide que
« le Sieur Léger ne désistera point de
ses exercices de tout temps accoutumés
en son église ». On le cite à Turin avec
le syndic et tous les conseillers, et
comme ils ne se présentent pas, le la
Janvier 1651 on condamne Léger à mort
et ses coaccusés à dix ans de galères.
On pend Léger en effigie en Mars 1662,
mais il s’est échappé et Daniel Martin
son successeur continue à prêcher dans
la maison communale, et Daniel Ripert
qui le remplaça en 1663, aussi.
Le 25 Mai 1663 des bandits attaquent
en vain la maison communale ; alors
vient l’invasion des troupes du comte
de Bagnol et l’édit du lo août qui
condamne à mort tous les Vaudois, et
puis les victoires de Janavel, et en 1664
les Patentes de Turin qui rétablissent
la paix mais en défendant tout culte à
Saint-Jean.
On retourne donc au Chabas jusqu’à
la Débâcle de 1686.
A la Rentrée, Henry Arnaud trouve
que les catholiques ont transformé la
maison communale de St-Jean en une
chapelle catholique; il s’en empare, et
lui-même et J. Dumas, et J. Decoppet et
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P. Portas y prêchent lorsque le duc
leur est favorable, jusqu’en 1717. Qn y
tint même un Synode en 1704. Dans
les intervalles où la politique tournait
contre les Vaudois, on prêchait aux
Staliats dans la cour de la cure.
Aussi dès 1701 Decoppet avait-il
trouvé moyen, grâce à des amis Genevois, de rebâtir le Chabas détruit en
1686, et ce fut dans ce Chabas rebâti
qu’oiiicièrent pendant un siècle Cyprien Âppia, D. Appia, D. J. Appia, C.
J. J. Jàhier, Lasseur et Jusué Meille.
Quelles odyssées, et quelles luttes
avant d’arriver au temple actuel I
Que reste-t-il des cinq édifices qui
l’ont précédé comme lieux de culte à
St-Jean ? Du Chabas primitif et du
temple des Malanots, rien absolument ;
de la maison communale et de la chapelle qui lui succéda il ne reste que
l’emplacement qui est l’ancien cimetière
catholique aux Malans ; seuls le Chabas
rebâti et la cure des Staliats sont debout
grâce à des réparations réitérées. Mais
il nous reste le souvenir du dévouement
héroïque de nos pères à l’évangile, et
de la fidélité toute-puissante de leur
Dieu, pour nous encourager à «combattre le bon combat, et à garder la
foi ».
Teofilo Gay.
Nous recevons la circulaire suivante
que nous traduisons volontiers pour les
lecteurs de l’Echo, assurés que bon nombre d’entre eux prendront à cœur la
généreuse initiative des Zambézias de
Milan et voudront contribuer selon leurs
moyens pour en assurer le succès.
Aux Zambézias d ’ Italie
Pro Séshéké
" (^Chutes Victoria-Zambèze)
A la suite de la dernière visite que
nous firent le capitaine Bertrand et le
missionnaire Louis Jalla, a surgi, avec
un nouvel et plus grand mouvement
de sympathie pour les Missions, l’idée
de doter la station missionnaire de Séshéké d’une habitation saine, apte à
protéger la vie des missionnaires contre les dangers du climat, de la fièvre,
des terribles termites, des serpents, etc.
Aussi faisons-nous un chaleureux appel à toutes les Zambézias italiennes,
afin qu’elles adhèrent à ce projet et,
par leur concours, en facilitent la réalisation, pouvant ainsi obtenir un résultat plus efficace.
Il demeure toutefois entendu que
l’intérêt que nous invoquons des Zambézias italiennes est une chose spéciale
qui ne doit influer en rien sur leur
premier et plus important but, qui est
d’envoyer annuellement une somme
donnée au Comité des Missions pour
le Zambèze.
Nous avons la confiance que toutes
les Zambézias voudront répondre avec
élan et ardeur à notre appel, et nous
sommes certains que ce nouvel effort
en faveur d’une Maison Italienne au
Zambèze servira à créer des liens plus
étroits de fraternité entre les diverses
Zambézias d’Italie.
Les deux Zambézias de Milan.
Adresser les offrandes, avant le 15
décembre, à M. Robert Keller, Via Sol/erino, 19, Milan,
LITTII B1
Gênes le 31 Octobre 1905
Hier, le 30 cour,, a été enterrée M.lle
Camille Pasteur, d’un âge bien avancé,
LJ lì
excellente chrétienne, membre de notre
Eglise, bien connue et estimée de tous
les pasteurs qui se sont succédé dans
la direction de cette œuvre d’évangélisation. Elle s’est toujours occupée, jusqu’à
ces derniers temps, de l’école du dimanche, dont elle dirigeait une classe
de jeunes filles, et a fait bien des visites
aux malades, invitant souvent quelques
pasteurs' à sa table, et jouissant généralement d’une bonne santé. C’est par
son moyen que les pasteurs ont pu lire
régulièrement l’Eglise Libre et la Revue
Chrétienne. Il y a quelque temps, elle
eut des saignements de nez, assez inquiétants, mais elle semblait parfaitement guérie. Le Samedi, un de nous
la trouva mettant une lettre dans une
boîte ad hoc, et eut une courte et amicale conversation avec elle. Le Dimanche matin, quand la domestique alla
pour la réveiller, elle trouva que son
corps était bien là, mais que son âme
avait été recueillie par le Seigneur. Il
semble que comme elle était sans famille.
Dieu, dans sa bonté, lui épargna une
longue maladie. Quelques jours auparavant, elle avait dit à des amies, qu’à
sa mort elle ne voulait ni fleurs, ni
discours, mais seulement la lecture de
la Parole et la prière, et le pasteur
M. Muston se conforma strictement au
vœu de , notre amie. « Elle a été fidèle
jusqu’à la mort, et le Seigneur lui donne
la couronne de vie ».
— La visite à Gênes du Roi et de
la Reine est un évènement qui aura
d’heureuses conséquences. Il semble
qu’ils ont gagné le cœur de tout le
monde par leur affabilité, et par la
bienveillance qu’ils ont montrée aux
ouvriers, aux malades, aux enfants des
écoles, et aux pauvres. Un des buts
de leur venue a été de présider à la
pose du premier bloc de granit pour
la construction d’un nouveau môle, qui
allongera de beaucoup celui du Duc
de Galliera. Quand tous les travaux
commencés ces jours-là seront achevés,
le port sera deux fois plus grand qu’il
ne l’est maintenant, de sorte qu’il pourra
recevoir, au moins, deux fois plus de
charbon, et deux fois plus d’autres
marchandises diverses.
Ils ont posé encore la première pierre
d’un grand hôtel populaire où le public
qui ne peut dépenser beaucoup pour
sa nourriture, pourra prendre ses repas,
avec les ouvriers, et même y dormir.
Ils ont assisté aux premiers travaux,
et aux premières mines, pour l’ouverture
de la colline granitique qui sépare Gênes
de Sampierdarena, et présidé à la consécration de deux grands nouveaux
palais à Sampierdarena, destinés à des
écoles pour enfants des deux sexes.
Sampierdarena aura ainsi quatre des plus
beaux palais de la ville pour ses écoles. Ils
ont visité presque tous les établissements de bienfaisance de Gênes. C’est
surtout la Reine qui s’occupait des
établissements pour les enfants orphelins
ou aveugles, ou arrivés dernièrement
des Calabres. Elle a vraiment gagné
le cœur des Génois par sa tendresse
envers ces petits malheureux. Le Roi
a gagné le cœur des ouvriers en assistant à midi à leur second déjeuner,
goûtant leur pain et un peu de leur
menu. Ces ouvriers charbonniers, à la
vue du Roi et de la Reine qui les visitaient dans leur accoutrement de travailleurs, les ont acclamés à leur arrivée,
et à leur sortie, avec tous les signes
de leur reconnaissance. Ah 1 qu’il est
vrai que l’amour est celui qui gagne
les cœurs 1 Ces ouvriers sont socialistes,
quelques-uns même anarchistes, et ce
pendant tous ont crié de cœur « vive
la Reine -et le Roi !»
Somme toute. Gênes est anchantée
de cette visite, et pleine d’espérance
pour l’avenir. D. T.
Est-ce donc vrai?
Si nous insérons cet article (en lui
enlevant seulement quelques répétitions
inutiles et quelques expressions par trop
fortes, qui d’ailleurs en feraient davantage
ressortir la faiblesse), c’est parce que les
sentiments qu’il exprime sont probable-,
ment partages par nombre de V audois.
Mais les lecteurs impartiaux u’aurout pas
de peiue à voir qu’il y a ici une confusion regrettable. Les expressions — un
peu crues, soit — qui ont excité l’indignation du jeuue auteur de cet article,
avaient pour but de signaler un danger,
qui est réel, et exprimaient en même
temps — sous une forme paradoxale,
soit, encore — le regret que beaucoup
de jeunes filles, beaucoup aussi de parents (le jeunes filles qui voiu à â’étranger, ne se rendent pas compte de ce
üaiiger ou ne sentent pas le besoin de
s’eu prémunir en profitant de l’admirable institution qui leur ofi're partout aide
et protection, fait très réel aussi. Ainsi
compris — et qui pouvait, sans prévention, le comprendre autrement? — l’article visé par ses ligues était parfaitement
à sa place, et les mots d’« insulte » et
autres qu’une indignation injustifiée arrache à 1’«Etudiant», n’ont rien à faire
ici. Réd.
L’Echo, dans son numéro 44, publie
un article de M. jean Henri Meille qui
a paru d’abord dans l’Alba du 25 Octobre, qui porte ce titre : Quand on a
dit non, c’est non! Je désire relever quelques phrases très catégoriques qui terminent son article et qui m’ont profondément étonné. Les voici : « Elles
(les jeunes filles qui retournent de l’étranger) porteront avec elles peut-être
la tuberculose, peut-être une anémie
incurable, peut-être les germes de maladies honteuses ; elles porteront avec
elles, pas toutes, mais plusieurs d’entre
elles, un cœur vicié, une âme sceptique et le remords d’une faute cachée
ou connue ».
Ce n’est pas la première fois que M.
Meille porte un tel jugement sur la
moralité vaudoise. Il y a quelque temps
dans un journal méthodiste il se disait
prêt à entreprendre une campagne « nelle
nostre care valli così demoralizzate ».
Aujourd’hui il se contente de nous
présenter le cortège des jeunes filles
vaudoises qui retournent de l’étranger
dans un état si piteux ; pas toutes, pourtant, nous dit M. Meille, mais, plusieurs.
Aujourd’hui il se contente de couvrir
de honte et de boue ces pauvres filles
qui, poussées par les besoins de la vie,
doivent chercher au loin ce que leur
pays ne peut leur donner. Eh 1 bien,
je crois que tout Vaudois qui ait encore le sens de la vérité doit protester
contre de telles affirmations. 8achez-le
bien, M. Meille, nous sommes déjà bon
nombre de jeunes gens qui, devant l’insulte continuelle à ce qui nous est le
plus cher, nos Vallées Vaudoises, frémissons d’indignation. M. Meille connaîtra sans doute l’histoire de l’archevêque de Grenade : il s’irrita quand son
serviteur lui dit: Vous baissez! Ne
l’imitez pas si je me permets de vous
dire : Vous exagérez, votre imagination
trop excitée vous entraîne à affirmer
des choses qui ne sont pas réelles.
Pour parler de la moralité vaudoise
il faut au moins connaître les Vallées,
il ne faut pas seulement connaître une
partie du Val Luserne mais aussi le
Val Pérouse et le Val St. Martin jus
qu’à Rodoret. Il ue faut pas seulement
parcourir en touriste nos 16 paroisses
mais il faut les avoir étudiées de près,
il faut avoir conversé avoc nos paysans,
sans trop craindre «l’odeur des écuries»,
il faut, en un mot, connaître l’âme vaudoise. Eh ! bien, si M. J. H. Meille qui,
si volontiers, conseille à la jeunesse
l’étude des questions sociales, avait fait
cette étude au sein de nos Vallées, il
aurait été obligé de modifier profondément sa pensee. Certes je ne nie pas'
qu’il n’y ait des cas bien tristes dans
lesquels des jeunes filles vaudoises, en
proie aux plus séduisantes tentations,
succombent. Et ça ne se constate pas
seulement auprès de ceux qui « ont le
mouchoir autour du cou et l’odeur d’écurie dans les vêtements». Cela est
heureusement l’exception. La grande
majorité de nos vaudoises retournent à
leurs montagnes pures comme elles en
étaient parties, plus fortes moralement,
dignes toujours du beau nom qu’elles
ont hérité de leurs pères....
L’âme vaudoise est trop fière pour
supporter l’insulte, même de la part de
ceux qui croient pouvoir lui faire du
bien. Vous les révoltez, ces jeunes filles,
et vous ne faites que les éloigner de
ceux qui cherchent sincèrement à les
secourir. Ah ! croyez-moi, dans ces
paysannes « qui viennent d’être arrachées aux mottes de terre de leur
champ » il y a bien souvent une dignité, une honnêteté, une pureté dont
vous n’avez la moindre idée. Et je me
demande : Que diront de nous ceux qui
ne nous connaissent pas, en lisant ces
réquisitoires de M. Meille ? C’est pour
eux que j’ai voulu écrire afin qu’ils sachent une bonne fois la vérité et qu’ils
ne prennent pas les produits de l’imagination de M. M. pour des choses
réelles..
Apprenez, M. Meille, au pieds de
Fallot que vous avez choisi comme votre maître, a respecter la personnalité
humaine si vous voulez qu’on vous respecte, et, avec vous, les principes que
vous soutenez. Vous n’avez pas le droit
de vouer au mépris des jeunes filles qui^
lisent 1 Aïba, nos jeunes filles vaudoises.
Vous n avez pas le droit de les traiter
comme vous faites. « L’amour couvre
une multitude de péchés» (I Pierre
IV, 8).
Et que nos jeunes filles qui, pour
soutenir leurs familles, sont obligées de
s’éloigner de leurs foyers, ne s’inquiètent pas de ces atteintes à leur dignité
de la part du Christianisme sociàl-aristocratique de M. Jean Henri Meille.
Un étudiant Vaudois.
Pireiize, 6 Novembre 1905.
"I
C î} O N 1 Q li m
L'a Tour. La Conférence de M. le
pasteur Jahier sur l’Ecole de Théologie
Vaudoise qui devait être faite Dimanche dernier et qui a dû être renvoyée
à cause du mauvais temps, aura lieu
V. Dimanche prochain à 4 heures
de l’après-midi dans le Temple Neuf.
— La 53.me Conférence libre du
Val Pélis est convoquée pour Jeudi
16 courant, à 9 heures du matin, à
Torre Pellice, dans l’école de S.te Marguerite.
Le sujet a traiter est le suivant : Le
Réveil est un bien ; il faut le chercher.
(Rapporteur; M. J. D. Hugon, pasteur.
Les représentants des Conférences du
Val Perouse et du Val St.-Martin sont
cordialement invités.
Dès la veille, auront lieu D. V. des
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réunions préparatoires, auxquelles prendront part les pasteurs de la Vallée.
Nous recevons :
Les maîtres et les maîtresses de l’école de méthode de la Tour, désirent,
par l’intermédiaire de l’Echo, remercier
toutes les personnes qui se sont occupées d’eux pendant cette semaine en
leur faisant part de leurs connaissances
et de leur expérience. Le sentiment
moral, intellectuel et religieux a besoin
d’être relevé non seulement chez les
‘ enfants, mais surtout chez ceux qui sont
appelés à les instruire. Merci à tous
ceux qui ont su profiter cette semaine
de 1 ’occasion qui leur en était offerte
et qui n’ont pas épargné leur peine.
Pour le 17 Février 1906.
Le bureau de la Société d’Histoire vaudoise se propose de publier, pour le 17
Février prochain, un opuscule du genre
de ceux qui ont été publiés ces deux
dernières années, au prix de 8 centimes
l’exemplaire, à condition toutefois qu’il
reçoive un nombre suffisant de commandes.
L’opuscule traiterait un sujet en rapport avec les faits d’histoire vaudoise
de 170Ô. Les personnes, consistoires,
sociétés qui désirent se procurer ledit
opuscule sont priés d’adresser leurs commandes au caissier de la Société, M. le
prof. Maggiore, à Torre Pellice, avant le
15 décembre prochain.
La publication sera faite en langue
française, mais au cas où il y aurait
un nombre suffisant de demandes pour
l’avoir en italien, le bureau de la Société serait heureux d’y répondre favorablement.
Massel, 3 Nov. 1905.
Une Commune qui se fait honneur !
Pour qui est obligé de parcourir
souvent la route qui monte du Perrier
à Massel, il est impossible de ne pas
noter avec grande reconnaissance les
améliorations qui y ont été faites dernièrement. La Commune de Maneille,
soit par l’état florissant de ses finances,
soit par l’énergie de son syndic, donne
à cet égard du maintien des routes le
bon exemples aux Communes environnantes. Le vœu de tout le monde est
qu’on ait bientôt une route carrossable
jusqu’à Massel, mais ce que tout le monde
n’a pas encore compris, c’est qu’il y
faut de la bonne volonté chez tout le
monde, de l’union, de l’énergie et un
esprit de sacrifice. Avec cela on arriverait plus facilement à bout de la chose
qu’on ne le pense généralement.
Nice, le 30 octobre 1905.
La Fête de «laFraternité vaudoise»
Charmante fête, et très réussie que
donnait hier en l’honneur du "].& anniversaire de sa fondation «La Fraternité
Vaudoise » (société de secours mutuels)
dans les salons de la Pension Solar,
Avenue des Baumettes.
Les convives prirent place à i heure
de l’après midi autour des tables décorées avec goût.
Après avoir fait honneur au succulent
repas, M. Giaime Président de la Société, se lève et prononce une excellente
. allocution, et termine en levant son
■■verre à la santé du Premier mutualiste
•de France « Le Président de la République Française» et du roi d’Italie.
Après lui, MM. Pons, Pershon, Marauda, prennent encore la parole pour
former des vœux pour la prospérité de
la Société, . "
M.lle Rostan fait entendre des solos
qui recueillent de chaleureux applaudissements,
La rentrée en ville s’est effectuée très
tard dans l’après midi.
Les sociétaires emporteront de cette
charmante journée le plus agréable et
durable souvenir.
F. Arnoulet
Secrétaire de la Fraternité vaudoise.
NoDielles et faits divers
La Rédaction du Piccolo Messaggere
vient de publier un numéro spécial de
ii8 pages, presque entièrement consacré à la Calabre. Il est en vente
à 30 c. en faveur des victimes du récent
tremblement de terre. Il contient l’histoire et la géographie de cette intéressante région, son histoire religieuse,
dans laquelle une large part est faite
comme de raison, aux colonies vaudoises que l’Inquisition a noyées dans
le sang en 1560. Enfin, on y trouve
des informations sur l’évangélisation
actuelle de la Calabre et sur les dommages du dernier fléau.
— Le Missionary Record de l’Eglise
Libre Unie d’Ecosse contient une sobre
relation de voyage du' Prof. Orr, député de cette Eglise à notre dernier
Synode. Il parle avec une vive sympathie de cette assemblée, des Vallées
et de toute l’œuvre que Dieu a confié
à l’Eglise Vaudoise.
Le même journal contient un article
très intéressant, orné de belles gravures,
sur le Mosi-oa-thounya ou Cascades
de Victoria, et sur la mission du Zambèze. La voie ferrée est déjà construite
jusqu’ à 320 km. au Nord du grand
fleuve; elle avance d’environ 1600 mètres par jour. A Broken Hill Mine, a
640 km. des Chutes, la ligne traversera
les plus riches gisements de cuivre du
globe, à ce qu’on en dit ; puis viendra
Chitambo, la plus méridionale des stations de la Mission Livingstonia sur le
Nyassa ; c’est là qu’a été enseveli le
cœur de Livingstone, tandis que son
corps était apporté à Londres par ses
fidèles Makololo. Ainsi la ligne du Cap
au Caire, qui semblait naguère un rêve,
sera bientôt une réalité.
Ce que toute jeune fille devrait
savoir. Sous ce titre M.me N. Wood
Allen répond avec une noble franchise
et une grande simplicité à une série
de questions posées par de nombreuses
jeunes filles dont elle a été la confidente et la conseillère.
M.me Wood-Allen est docteur en
médecine, cela se voit ; mais elle est
aussi et surtout « mère » et son œuvre
est toute empreinte d’une sollicitude
vraiment maternelle. Les trois parties
de son livre contiennent de précieuses
instructions et des conseils très utiles
pour l’éducation physique et morale de
la jeunesse féminine. Les sujets les plus
importants et les plus délicats y sont
traités, toujours dans le même esprit
de vérité et de charité chrétienne. C’est
ainsi que l’auteur après avoir parlé de
la « valeur de la jeune fille » passe en
revue tout ce qui peut contribuer au
bien-être de ses amies et leur montre
les écueils à éviter : Conseils sur la
manière de se nourrir et de se vêtir
hygiéniquement ; importance de la respiration, du sommeil, de l’exercice, du
bain, etc. etc. Voilà, ce me semble, des
points capitaux, mais M.me WoodAllen ne s’arrête pas là : elle a plus
loin des pages vraies et senties sur
l’amitié entre jeunes filles, sur l'amour
et le mariage.
Les exercices de gymnastique médicale tiennent leur bonne place dans le
volume et ont le grand mérite d’être
à la portée de tous.
Tel qu’il est, l’ouvrage de M.me
Wood-Allen doit être apprécié par les
mères désireuses du bien de leurs enfants, ( t toute jeune fille simple et sérieuse pourra le lire avec profit.
Recommençons ! Dédié aux jeunes
femmes françaises par une d’elles. Deuxième édition. Valence, Impr. Ducros,
Brise et Lombard — Lyon, E. Bichsel,
1905. Prix: 0,20 c. (45 p.)
N’allez pas croire que les excellents
conseils contenus dans cette brochure
ne conviennent qu’aux femmes françaises. Achetez-la, et offrez-la aux épouses, aux jeunes mères vaudoises de votre connaissance. Elles en trouveront
la lecture aussi facile qu’attachante et
pour peu qu’elles s’efforcent de mettre
en pratique les conseils qu’elle contient
et qui s’adressent surtout aux femmes
que leur position oblige à une stricte
économie, elles en ressentiront bientôt
les heureux effets pour la bonne tenue
de leur ménage et le bonheur de leur
famille.
Etapes d’un Ancien Prêtre ou
« Des Ténèbres à la Lumière », par
R. Le Comte, Ancien Missionnaire au
Congo et en Orient. Lyon, Libr. E.
Bischsel, 1905. Prix: 15 c. l’ex. — 25
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Revue Politique
Dans la dernière réunion du conseil
des ministres qui vient d’avoir lieu, le
Cabinet s’est occupé, entre autres choses,
des mesures à prendre en faveur des
sinistrés de Calabre, après avoir arrêté
les principales dispositions du projet de
loi qui va être soumis à la Chambre,
relativement au concours pécuniare de
l’Etat pour le même objet. Et comme il
s’agit de l’argent des contribuables et
que M. Fortis désire se rendre compte
personnellement de l’étendue du désastre,
ainsi que des besoins des populations,
il vient de partir pour un voyage d’une
quinzaine de jours dans les Calabres et
en Sicile. Au cours de la même séance
le ministre Maiorana a entretenu ses
collègues au sujet du projet de réforme
tributaire qu’il voudrait présenter prochainement au Parlement et qui consisterait, somme toute, à supprimer la taxe
de famille et les taxes facultatives des
communes, quitte à les remplacer par
un impôt unique basé sur le principe de
la progression. Le Cabinet semble avoir
mis peu d’empressement à accueillir les
réformes de M. Maiorana, qu’il juge peu
pratiques ; mais pour ne pas avoir l’air
de les repousser définitivement, il a été
convenu qu’on reparlera de la chose au
retour du président du Conseil. On prétend que l’auteur du projet en serait
vivement affecté et qu’il songerait même
à se retirer du ministère. Mais que ne
dit-on pas ? Il ne se passe pas de semaine sans qu’on annonce de ci ou de là
une crise partielle ou totale du Cabinet,
sous prétexte que la position de tels ou
tels ministres est devenue insoutenable ;
et tout dernièrement on a prêté à M.
Fortis l’intention de clore la session en
décembre prochain, comme étant le seul
moyen de se tirer d’embarras.
La commission d’enquête sur la marine
est encore fort éloignée du but qu’elle
se propose, et son rapport ne va être
prêt que dans quelques mois ; grâce aussi
aux mésintelligences de ses membres.
Il résulte toutefois, du travail accompli
jusqu’ici, que si notre flotte ne se trouve
pas dans le piteux état que la disait
M. Ferri, il y a bon nombre de choses qui
ne vont pas bien du tout : nos armements
et nos munitions sont insuffisants, plusieurs unités de la flotte devront être
mises de côté, et des mesures sévères vont
être réclamées pour garantir efficacement
les preuves des cuirasses et des projectiles.
— Le roi d’Espagne qui a repris sa
tournée des cours d’Europe, se trouve
présentement à Berlin où l’empereur et
le peuple allemand le choient à qui mieux
mieux, en affectant d’attribuer à cette
visite une importance qu’elle n’a pas, et
en tâchant d’en tirer tout le parti possible, surtout en ce moment où le prestige de l’Allemagne semble être quelque
peu en souffrance. De Berlin, le petit
roi se rendra à Vienne. Pas de danger
qu’il fasse une pointe à Rome au retour !
Ni le pape, ni maman ne le souffriraient,
et il n’est pas encore d’âge à affirmer
son indépendance.
-— La semaine qui vient de s’écouler
a encore vu la révolution déchaînée aux
quatre coins de l’immense empire russe ;
de la Finlande à Odessa, de Varsovie à
la lointaine Irkoutch. Des flots de sang
ont coulé, des milliers de blessés ont
jonché les rues et les places des grandes
villes, et d’autres milliers peut-être sont
tombés pour ne plus se relever. Et à
ces victimes de la police.et des cosaques,
sont venus s’ajouter des milliers de Juifs
impitoyablement pourchassés et massacrés
par les réactionnaires et les antisémites.
Les dernières nouvelles semblent un peu
moins lugubres, mais l’ordre ne sera complètement rétabli que si la direction de
la police ne va être enlevée au sanguinaire Trépoff. En attendant, le czar édicte,
toujours malgré lui, de nouvelles réformes.
Un manifeste impérial vient d’assurer à
la Finlande son parlement avec le suffrage universel, la liberté de presse, de
réunion et d’association. Un autre, concernant les Russes, accorde la liberté
aux prisonniers arrêtés dernièrement pour
causes politiques. Un troisième manifeste
étend la faculté de vote à plusieurs autres
classes de citoyens ; mais le peuple, qui
fait la révolution, ne sera pas encore
représenté dans la proportion voulue à
la Duma (parlement) ; ce qui fait croire
que la classe ouvrière n’a pas fini de
s’agiter. Pour que la constitution soit
réelle, il faut supprimer l’état de siège
là où il existe, abolir la censure et toutes
les mesures de répression, et publier une
amnistie totale. Entraînera-t-on le czar
jusque là ?
— D’autres désordres sanglants, suivis
de nombreuses arrestations sont signalés
depuis plusieurs jours de Prague où le
peuple réclame le suffrage universel. Toute
la Bohême est sens dessus dessous, les
employés des ch. de fer et plusieurs catégories d’employés de l’état se sont mis
en grève. Pour un motif analogue les
socialistes viennois se déclarent prêts à
proclamer la grève générale dans toute
l’Autriche, si le gouvernement ne présente
aussitôt le projet pour la réforme électorale.
__________________________________j- c
Ab. payés et non quittancés.
1905: H. Villaret, Stuttgart; Jean David
Ribet, Pomaret. ________________________
A. Rivoir, gérant.
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