1
Année Dixième.
PRIX D’AËONNEMENTPARAN
Itüliâ . . . . 1j. 3
Tous l€8 payü A't J‘UnioD
de p(»ste ... *6
Amérique ... >9
«
On s’abonne :
Pour Vlniérieur chea MM. Iel^
pasteurs et les libraires de
Torre Pollice.
Ponr l’Æciciérieîiva« Bureau d’AdmÎDistration.
N. U.
31 Octobre 1884
LE
Un <m plusieurs numéros séparés, demandés avant I« li“
rape JO cent cliKcnn.
A nnonces : *25 centimes pur Ij gtie.
f.GS «nvoi.s d'ai"gcnt. se font par
lelti'e reco7nniü'Uie€ ou par
«îaiîdai.i sur leHureau do } €•
roâa Aygenlina.
f»our la RÉDACTION s’adresseï
ainsi: A la Direciion du TéMOin,
Pomaretto ('Pinerolo) Italie,
l'our l’ADMINlSTRATION adresser ainsi: A l'Administration du
7'tfmoiîi, Pomaretto ¡.Pinerolo)
Italie.
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ËCHQ DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vaut iHi lémoitis. Aciks 1, 8,
Suivant la vérité avec ¿u o/tartid. Jüph ly, 15
Sommaire.
31 octobre — Correspondance. — M.me
Carlyle. — Do Cosraopoüta. — Chronique
vaadoise. — Souscription. — Avis. —
Annonces.
31 OotoTbx’O
..... 2i octobre 1884,
Moïi chor.i Directeur,
Sou.ve'üt arrivé de m'oc
cuper dans mes lettres dè questions un p.eu au dessus de ma
portée, ce dont je m’apercevais
même avant vos lecteurs, sans
avoir eu, si ce n'est une ou deux
fois, le courage de jouir seul de
ma correspondance. Elles sont là
dans mon tiroir ces deux ou trois
lettres que je n'ai pas ose vous
envoyer, ne voulant pas vous imposer un travail coùsidérable pour
une chose de si peu de valeur.
— Aujourd’hui c’est gur un sujet
qui m’est tout-à-fait familier que
4
je me propose d’entretenir les lecteurs du Témoin, après m’en être
longtemps entretenu avec moimême.
On dira peut-être, non pas vous,
mais d’autres, que ce n’ést pas un
sujet à traiter dans un petit journal
religieux comme le nôtre ; qu’il
faut laisser ce soin aux feuilles
qui s'occupent essentiellement des
questions administratives, agricoles, industrielles et politiques.
Telle n’est pas mon opinion, et
si, contre mon attente, c’était la
vôtrjÿ, brûlez sans miséricorde. —
J’entre en matière.
La récolte du blé ayant été,
cette année, bien au dessous de
la moyenne et comme j’ai maintenant deux bouches de plus
remplir, j’ai été Tautre jour, à
notre beau'marché de Pignerol
pour faire emplette de quelques
sacs de froment à mélanger avec
notre seigle-. Quoique l’on fût
encore ad fort des semailles le
V
marché était très-abpndaminejït'
pourvu.
2
«346.
Outre les marchands qui n’y
manquent jamais, il y avait un
bon nombre de petits propriétaires
ou locataires de la plaine. C'est
vers ces derniers que je me suis
tourné, comme je le faisais autrefois, lorsque j’avais régulièrement
besoin d’ajouter quelques hémines
à ma propre récolte. Il est généralement plus facile de s’entendre
avec eux qu’avec les marchands
de profession.
Croiriez-vous, mon cher monsieur, que, sans beaucoup marchander, j’ai eu le plus beau froment à 4 francs l’hémine et pour
3,75 d’autre blé très-peu inférieur?
Jusque lit il n’y a rien de remarquable, si ce n’est le bon marché
extrême dans une année où toutes
les récoltes ont été au dessous de
la moyenne, et je crois entendre
plus d’un lecteur s’étonner qu’on
ose publier de pareilles niaiseries.
Mais voici deux autres choses
qui ne sont certainement pas des
niaiseries. J’éprouve tout naturellement beaucoup de sympathie
pour ceux qui, comme moi, demandent à la terre, et cela par
leur propre travail” leur entretien
et celui de leur famille. Le .paysan
auquel j’avai.s eu à faire m’avait
fait une bonne impression, et
comme j’avais fait une économie
de deux ou trois francs sur ce
que je pensais devoir dépenser,
je lui proposai de. venir, après
qu’il aurait vendu les quelques
sacs qui lui restaient, prendre un
morceau avec moi. C’est ce qu’il
a accepté sans façon, et une fois
assis nous avons non seulement
dîné mais longtemps parlé comme
de vieilles connaissances, presque
uniquement de ce que j'ai entendu
appeler la crise agricole.
Cet homme, père d'une famille
de six enfants dont un maintenant
sous les' armes, mais tous déjà
forts travailleurs, loue depuis
quelques années une belle et bonne
ferme. Il n’a malheureusement de
prés que ce qu’il en faut pour les
besoins de la ferme, et c’est sur
la vente du blé qu’il avait dû
compter pour solder son loyer.
Autrefois l’on faisait ce calcul fort
simple et qui trompait très-rare- i|
ment. S’il y a abondance de fro- ||
ment je ne le vendrai que quatre
et demi ou cinq francs, mais j’en
vendrai as.sez pour payer le propriétaire. — S'il y a deu-X tiers de
récolte seulement je le vendrai six
francs et me tirerai d’affaire.
Depuis quelques années, moins
on produit de blé et moins il est
cher. On peut bien, en consumant
toutes ses épargnes et jusqu'à son
bétail, tenir tête pendant quelque
temps, soutenu par l’espoir de
jours meilleurs. Mais le moment
arrive fatalement où l'on se décourage et où l’on va chercher au
loin des conditions d'existence
moins dures et moins incertaines.
J’abrège et je résume les discours
de ma nouvelle connaissance.
.Seriez-vous donc décidé à émigrer? lui demandai-je. —Que voulez-vous queje fasse?Mon propriétaire est un excellent homme,
miáis il habite Turin et n’a pas
d’emploi. Ses fils étudient et dé- .
pensent. Lorsque j’ai parlé d’une
diminution de loyer: «je voudrais
bien vous l'accorder, me dit-il,
3
iîi'?—
mais cela m’est lout-à-fait impossible; lès tailles et les impositions provinciales ou locales augmentent toujours et ne diminuent
jamais; elles me laissent sur le
revenu de mes terres à peine le
strictnécessairepour ma famille ».
Je n' ai pas insisté, ajoute le pauvre
locataire, sachant que tout cela
était la pure vérité. — Nous nous
sommes imposés la plus stricte
économie dans le manger comme
dans le vêtir. L’autre jour un marchand de ma connaissance, dont
j'étais et je suis'encore une pratique,fidèle, me demanda si je
l’avais quitté puisqu’il ne me
voyait plus à sa boutique ! — Nous
usons nos habillements jusqu’à la
corde et nos souliers jusqu’à ce
qu’ils s’en vont tout seuls.
Comme rien n’annonce un changement,^ nous sommes décidés à
nous expatrier dans le courant de
l’année prochaine, s’il nous reste
assez d’argent pour payer la traversée. J’ai des amis dans la République Argentine; je suis sûr
qu’ils nous feront bon accueil.
J'étais presque aussi triste que
lui en quittant ce brave homme
qui se voit forcé de renoncer à
une lutte jnégale et de quitter,
sa patrie.
Je m’étais réjoui à la pensée
que beaucoup de pauvres gens,
la classe ouvrière surtout, avaient
maintenant le pain à bon marché.
Mais ce n’est pas le tout que d’avoir à bon marché les objets de
première nécessité, encore fautil avoir de quoi les acheter. Or
si l’agriculture (qui compte pour
quelques unités dans le chiffre
de la population) ne peut plus
acheter chez le marchand, chez
l’artisan, il est clair que l'un et'
l’autre se verront bientôt sans
travail et sans gain. Et lorsque
le marchand et l’artisan n’aideront plus à l’écoulement des produits des grandes industries, que
deviendront les manufacturiers?
— Le commerce ne va plus comme '
autrefois, dit-on, non seulement
dans les petite.s contrées de nos
Vallées, mais plus encore à Pignerol; tout le monde va se pourvoir à Turin. Mais si, à ce qu’on
m’assure, (car je ne l’ai pas entendu et n’ai pas l’occasion de
l’entendre), à Turin môme on se
plaint plus généralement encore,
cela ne veut-il pas dire que la
classe la plus nombreuse de la
population achète moins qu’autrefoisî C’est aussi pour cela, sans
doute, que l’on s’efforce, dans
toutes sortes de fabrications, d’atteindre le bon marché le plus
fabuleux, ce qui n’est certainement pas un signe de prospérité
et de richesse.
La seule industrie qui prospère
depuis 1876 est celle des débits
de liqueurs, d’abord, puis des débits de vin, auberges ou gargottes.
Mais je m’arrête, ce que j’aurais dû faire plus tôt.
Poirfi dévoué
* Jacques.
4
rt,^Xf^,HyVWVW\/V^nA/VWs/\/VW\A/S/vWV\/>^>/Vl/Wv •W^jWVsA/VSiVV^'rt^^'^^VW
Correofonbancc
Luscrne St. Jean 20 octobre 1884.
Honoré Mr. le Directeur,
Les nrlicles de la Divista Cristiana
d’octobre et du Témoin N. 4-2, ayant
lait de In Dislribution des Rapports
une question ouverte, je me décide
à soumettre à nos vénérables Administrations un ÉÎi'SîciéraÎHm.qiie Je déplorais depuis longtemps in petto,
mais que je n’avais pas eu jusqu’ici
l’occasion d’exprimer.
11 m’est avis qu’un plus grand nombre de rapports devraient être distribués, soit dans les paroisses, soit
dans l’Evangélisation, aux personnes
qui s’intéressent au bien de l’Eglise
et travaillent pour elle.
Mais laissant à d’autres le soin de
prouver l’opportunité de celle mesure
générale, et d’en montrer .les avantages tant religieux que matériels,
dont l’église bénéficierait, je me limite à plaider en faveur d’uné classe
d’ouvriers, appelés quelquefois, peutêtre cause des services qu’ils peuvent être à même de rendre, les bras
droits des pasteurs, et qui n’ont cependant pa.s été jusqu’ici jugés dignes
de connaître ce qui touche aux destinées de l’église pour laquelle ils
travaillent et au bien de laquelle ils
s’intéressent vivement; je veux dire
les régents des vallées ci les instilnteui's employés dans notre Evangélisation.
Nos Administrations feraient une
bonne œuvre, si elles s’entendaient,
pour faire distribuer, chacune à ses
ressortissants, leurs rapports annuels
et le comple-rendu du Synode, à cette
classe d’ouvriers qui ne demande qu’à,
bien faire, et pour lesquels qne légère
attention peut devenir un précieux
encoiiragemenl.
Excusez, Mr. le Directeur, ma trop
grande libei'lé, et croyez-moi votre
très-h U rnble.
.1. D. CouGN, Inst.
348
AAAAAAA.«wvn/<AAAAAAAJMV\iW'>"J'JWXA/V>i/«À.M'.r,^\AA<
La question d’une diffusion plus
grande des rapports de nos Administrations, a été souvent examinée. La
conférence tenue à Prarustin, il y a
un an, après s’en être occupée, avait
reçu, de quelques membres de la
Table, la promesse que les rapports
seraient mis en vente à un prix modique, à la condition que les Consistoires voulussent s’engager pour un
certain nombre d’exemplaires qifïl|
auraient naturellement payés. Jusque
ici, que nous sachions^ pas un seul
Consistoire n’a exprimé l'e désir de
profiler de celte offre.
Nous comprenons aisément que la
Table ne puisse pas répandre gratuitement plusieurs centaines d’exemplaires (ie ses publications, quand on
pense que pour faire face h tous ses
nombreux frais d’administration, elle
reçoit en moyenne une centaine de
francs par an des paroisses.
Quant à nos frères les instituteurs,
dont s’occupe particulièrement la lettre de Mr. Goiign, si les Consistoires
n’ont pas l’haliitude de lebr transmellre Ie.s rapports annuels, nous
croyons que la Table sera très lieurensc
de "réparer celte omission.
M"’“ Carlyle
Carlyle le célébré auteur de Sartor
Resartns et de VHistoire de la Révolution Française partageait le sort de
bien des célébrités. H avait un caractère des plus difficiles. 11 était
mélancholique, hargneux, tyrannique,
égoïste au suprême degré. Aussi sa
femme, Jane Webbs, ftil-elle une
des créatures les plus malheureuses
qui aient jamais existé ici bas. Et
cependant elle avait tout ce qu’il faut
pour se faire aimer: beauté, éducation
excellenlè, talents distingués, caractère
enjoué et affectueux ! Qu’il est triste
et cependant qu’il est beau de yoir
celle noble femme méconnue, réduite
à l’état d’esclave, oubliée, ce qui
était pour elle la plus grande des
5
■ 3i«s.
souffrances, luttant d’enjouement et
de prévenances de ionie espèce pour
gagner le cœur de son sombre mari,
qu’elle aimait malgré loul, et dont
les atìScfes glorieux dans la carrière
lilléfrfre, la remplissaient de joie.
De cette lutte nous ne pouvons résister au désir de mettre sous les yeux
de nos lecteurs une des phases les plus
pénibles, telle qu’elle nous apparati
une lettre que nous empruntons
&‘i article de M. Dazine dans la/ieiuie
dss Deux Mondes (45 ocl. 4884) intitulé; La femme d'un grand homme.
I . Combien de talents sont gaspillés,
écrit M“* Carlyle, combien d’enthousiasmes s’en vont en fumée, combien
de vies sopt gâtées, faute d’un peu
de patience et de résignation, faute
d’avoir compris et senti, que ce n’est
pas la grandeur ou la petitesse de
la lâche à accomplir qui en fait la
noblesse ou la vulgarité, mais l’esprit
dans lequel on l’accomplit. Je n’imagine pas comment des gens doués de
quelque ambition naturelle .pu ayant
le sentiment d’avoir quelq^ valeur,
peuvent éviter de devenir Ions, dans
un mon.de comme le nôtre, s’ils ne
se rendent pas compte de cela. Je
sais que, pour ma part, j’étais très
près de devenir folle, quand j’ai fait
celle découverle.
» Vous raconlerai-je comment je
l’ai faite? Gela pouiTa vous servir
de réconfortant dans de semblables
momenis de fatigue et de dégoût.
J’étais allée avec mon mari habiter
une petite propriété toute en marais
bourbeux. C’était un endroit très-triste
cl un séjour maussade; pas de boutiques, pas même de bureau de poste.
De plus, nous étions très-pauvres,
et, ce qui est encore pire, étant une
fille unique et ayant été élevée en
vue «d’une grande position» j’étais
brillante et bonne malhémalJcienne,
mais d’une ignorance sublime pour
toutes les choses pratiques. Dans ces
circonstances extraordinaires, il me
fallut apprendre à coudre! Je constatai
avec horreur que les maris étaient
sujets apercer leurs bas et perdaient
conlinuelleraeiU leurs boulons, et
que l’on comptait sur moi pour voir
à tout cela. I! me fallut aussi apprendre â faire la cuisine, aucune
servante capable ne voulant consentir
à vivre dans un endroit aussi perdu,
et mon mari ayant les digestions diiïiclies, ce qui compliquait terriblement
ma silualton. Pour comble de maux,
le pain qu’on apportait de Dumfnes
(ï lui aigrissait l’estomac» et il était
évidemment de mon devoir d’épouse
chrétienne de boulanger à la maison.
Je fis donc venir le Collage Economy
de Cobbelt et j’entrepris de fabriquer
une miche de pain. Je n’entendais
rien à la fermentation de la pâte et
au chauffage des fours; il .se trouva
donc que ma miche fut mise au four
à l’beiire où j’aurais dû moi-même
me mettre au lit, et je restai la
seule personne éveillée dans une maison située au milieu d’un désert.
Une heure sonna, puis deux, puis
trois; et j’étais toujours là, entourée
de celte immense solitude, le corps
brisé par la fatigue et le cœur oppressé pafi un sentiment d’abandon
et de dégradation.
» Moi qui avais été si gâtée dans
ma famille, dont le bien-être était
l’occupation de toute la maison, à qui
l’on n’avait jamais demandé de faire
autre chose que de cultiver mon esprit,
j’étais réduite à passer la nuit à surveiller une miche de vain'— qui peutêtre ne serait pas du tout du. pain!
Ces pensées me rendaient folle, tellement que je posai ma tête sur la table
et me mis à sangloter. C’est alors, je
ne sais comment, que me vint à l’esprit
l’idée de Benvenuto Cellini veillant
toute une nuit sur le fourneau d’où
allait sortir son Persee, et je me demandai tout à coup; Après tout, aux
yeux des puissances d’en haut, y a-t-il
une si grande différence entre une
miche de pain et une statue de Persée,
quand l’une ou l’autre représente le
devoir? La ferme volonté de Cellini,
son énergie, sa patience, son ingéniosité, voilà les choses réellement
admirables dont la statue de Persée
n’est que l’expression accidentelle. S’il
avait été une femme vivant à Craigenpiillok avec un mari dyspeptique, à
seize milles d’un boulanger et ce bou-
6
...,350....
langer mauvais, toutes ces mêmes
qualités auraient trouvé leur emploi
dans la confection d'une bonne miche
de pain. — Je ne puis dire tout ce
que celle idée répandit de consolation
sur les tristesses de ma vie pendant
les années que nous vécûmes dans ce
lieu sauvage où de mes devancières
immédiates deux étaient devenues folles el la troisième ivrogne! ».
M'"® Carlyle lutta ain.si longtemps
el sans succès. Elle mourut ù la peine.
Après l’avoir perdue, Caidyle reconnut
le trésor qu’il avait ga'spillé et s’accusa
d’avoir halé la fin de sa fidèle el
aimante épouse. Son repentir fut des
plus amers... mais c’était trop lard.
0. M.
De Cosmopolita.
Un ami nous communiq^ie les fragments suivants d’une iet|Éi' repue de
Mr. Bounous pasteur à Coshiopolila
(Uruguay).
« Sur les 120 familles qui composent
celte-diaspora (dispersion) il n’y en
a pas une demi douzaine qui possèdent
des maisons en briques. Toutes les
autres demeurent dans des cabanes
conslFilites avec des mottes de terre
et recouvertes d’une e.spèce de paille
ou de lames de fer. La hauteur des
murs né dépasse pas m. 1,50 ou 1,70.
Pour entrer il faut faire la révérence.
A l’intérieur, point de cheminée; et
si la fumée, après avoir rempli toute
la partie supérieure de l’édilice veut
sortir, il lui faut passer par où entrent
les gens. C’est dans de pareilles cabanes que je fais mes réunions el Je
suis heureux quand elles sont nombreuses cl composées de personne.s
attentives. Le grand inconvénient qui
se produit presque pa*Touletqui est
causede continiiellesdistraclions, c’est
la présence de poules, de chais eide
chiens, sans parler des petits enfants.
il c’ofvit rlVitr/Mn rtiilmiTinû nt c’il
Mais il s’agit d’avoir patience, et s’il
arrive qu’au beau milieu de la prédication, une poule s’élance hors de
quelque coin en annonçant d’une voix
joyeuse qu’elle vient de pondre un
œuf, ou si un enfant réveillé par le
chant, veut unir sa voix à celle de
l’assemblée, le meilleur parti à»f^;.gndre
c’est de se taire et d’attendrè tin^O“
ment. — Celui qui n’a pas tiÎ^èrsé
ces épreuves, ne peut guère s’en faire
une idée. '
« L’hiver de celte année a été ass. *.
froid, mais sec; de sorte ijnej’"
visiter régulièrement les dinéi’f^
groupes d’habitations. Bien que
cupe raainlenanl une position plus
centrale, je n’ai pas à courir moins.
que l’année passée. Ma moyenne men-^
suelle est de km. 800... Au reste, ici"
tout va bien. Nos colons sont conierrts .ii,"’*
d’avoir eu une saison propice aux'
semailles. On espère avoir la bonne
moisson attendue vainement depuis
quelques années ... A la fin de septembre on au commencement d’octobre
nous parviendront quelques vagues
échos de noire Synode. Il serait désirab1e.-igue celte à.ssemblée s’occupât
des coÎqî|i_es et fit en sorte que les
vaudûîs^ssérainés fussent visités de
temps à atilre. Pourquoi ne penseraiton pas, par exemple, aux vaudois répandus dans la Uépiiblique Argentine? ».
L’ami qui nous communique ces
lignes pense qu’ils nous faudrait répondre à Mr. Bounous, que ce n’est
jias la bonne volonté qui nous manque, mais les hommes el l’argent,
et nous sommes pleinement d’accord
avec lui.
(ffktoniquc ®aubôiôc
.La Tour. — L’on sait, aux Vallées,
que M. le professeur B. Tron a fait
une grave maladie l’été dernier. Voici
un fait qui s’y rattache et que nousvoulons faire connaître, comme un
bel exemple à suivre. Xe premier
dimanche où, après avoir recouvi'é
sa santé, notre vénéré frère put re-
7
.351"
pi'endi’e- la direction de sa flerissanle
école il reçut des enfants qui la
quenlenl,. aidés, sans doute, en celd
par leurs nomleiirs et monitrices,
la somme de 100 francs avec ces mots :
jPowr la mission du Zambèze (M. et
^ M"' ,Çoillard}. L’école du dimanche
dè'Mainte Marguerite, reconnaissante
envers': Dieu pour la guérison de son
cher 'Directeur il/'' B. Tron.
. peux autres centaines de francs
ont été recueillies dans le courant
de l’année, et au sein de celle paâ’oisse, par les soins de M. le professeur Tron, au profil de la Mission
du Zambèze. — Nous voudrions que
toutes nos églises eussent soin de
faire une part à cet œuvre, dans
leur libéralité chrétienne. N’oublions
pas que M. Coillard est sur la br|g|ie
et qu’il compte sur nous!
____ ./
Bienlét toutes nos paroisses auront
reçu l’invitation officielle, de faire
la collecte destinée à former un fonds
pour raiiginentalion du traitement
des régents et des maîtresses de nos
écoles paroissiales.
Dimanche dernier, à 7 heures du
soir, devant une assez belle assemblée réunie dans le temple neuf de
La Tour, et où l'on aurait désiré,
cependant, voir un plus grand nombre
de chefs de famille, surtout de la
campagne, cette importante question
a été exposée, par la délégation ordinaire de la Table. Le Comité collecteur qui a été nommé, sur la
proposition du Consistoire, va se mettre
incessamment à l’œuvre, non sans
avoir pourvu à ce que tous les quartiers aient eu l’occasion d’entendre
pourquoi les membres de l’Eglise
sont appelés à concourir à la création
de ce nouveau fonds.
Nous apprenons que la proposition
de la Table a reçu l’accueil le plus
favorable, de la part des personnes
qui ont pris la parole, dans l’enlrelien
fraternel qui s’est engagé avant que
l’assemblée se dispersât. Manquerionsnous, encore une fois, de logique,
en manifestant l’espoir que les membres de la paroisse, accompliront
joyeusement leur devoir, lorsque les
collecteurs se présenteront pour recevoir leur contribution?
Nous savons que un nombre suffisant de carnets ont été distribués
dans toutes nos paroisses, en sorte
que les Comités locaux pourront,
sans retard, se niellré en campagne
pour s’acquitter de leur tâche, avec
toute l’énergie et le dévouement que
mérite l’œte|re importante qu’ils ont
pour mis^M^’accomplir.
Lundi soir, notre frère M. CalvinOi
qui a eu l’avantage d’assister lîbx
assemblées de l’Alliance évangélique,
tenues en septembre dernier à Copenhagen, nous a donné des détails très
intéressants sur ces assises de la
Chrétienté. L’école de Sainte Marguerite avait réuni, pour celle circonstance, un nombreux auditoire.
Pour finir, une nouvelle municipale:
La junte communale de La Tour, après
avoir donné, il y a quelques semaines,
sa démission, vient d’être réélue dans
la totalité de ses membres. On nous
assure, qu’à la suite de cette réélection,
le syndic est démissionnaire.
Rodoret. — Le Comité d’Evangélisalion, invité par la Table à fournir
un pasteur provisoire à la paroisse
de Rodoret, a désigné, pour occuper
8
„352,
ce posle, monsieur D. Jourdan, qui
a reçu l’imposilion des mains au
Synode de septembre dernier.
JjE Chroniqüeue,
SOUSCRIPTION m FAVEUR
des membres povres
de Itglise de Naples, etc.
M. Hiigon, pasteur, Rorà ,
G. G. (Aoste) . . . .
Egger Giuseppina . . .
Madame Ansermen Gianelo
M. Audeman Paolo . , . .
M. Buoita Domenico . .
M. Brezzi Luigi . . . .
Gal lede de la Paroissi
Masse! . . .
Fr. 4 00
» 0 40
» 0 50
» 1 00
» 4 00
.» 4 00
6 40
■s 14
AVIS
La prochaine conférence du Val*
Pélis aura lieu, D. V, mardi 11 novembre, à Bobi.
Le sujet à trailer est le suivant:
Les membres électeurs de l’église.
Une réunion se tiendra la veille dans
la grande école. (C/iitp. à lire: Rom,
XII).
A^nnonoes
L’on cherche pou» VEcole de la
GioeUa, fraction de l’église de Pigncrol, un maître ou une maîtresse.
— La durée de l’Ecole est de 4 mois,
et le salaire de fr. 70, susceptible,
pourtant, de quelque augmentation.
S’adresser à M. Pascal, pasteur à
Pignerol.
Le pasteur de Freissinières (Hautes
Alpes — France), demande de suite
une domestique vaudoise bien qualifiée, au courant du service.
Salaire 200 fr. par an, vie de famille et autres avantages réels. ^
Inutile de se présenter sans les
bonnes recommandations d’un pasteur.
Les livres suivants sont en dépôt
chf^z le libraire Gilles à La Tour, à
latj^pbgraphie Chiantore et Mascarelli
à Pignerol, et chez le pasteur de
Pomaret.' ’
4. P. Gilíes, Histoire des Eglises Yau~
doises. 2 vol. prix L. 5. „
2. La glorieuse rentrée par Arnaud.
1 vol. prix L. 1,00.
3. Second livre de lecture française.
4 vol. prix cent. 50; le cent L. 40.
4. Choix des cantiques pour les Ecoles
du dimanche. Ÿvix: cent. 40; les
cent L. 30.
5. Poésies françaises, premier degré.
Cent. 15; L. 12 le cent.
0. Poésies françaises, second degré.
Cent. 25; L. 20 le cent.
Pignerol, Imprirn. Cliiaiiloro et Mascarolli.
Ernest Robert, (lérant et AdminUirateur.