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Soixante-septième année - Anno X*.
13 Novembre 1931
N* 45
L ECHO DES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
------0
' --Vjîii-:
PRIX D’ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies)
Etranger (y compris les deux Amériques)
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L. 10,» 24,. 22,
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IMPORTANT.
Noas prions nos collaborateurs de
bien vouloir prendre note qu'il nous
est matériellement impossible d'insérer dans le journal les nouvelles,
communiqués, comptes-rendus, etc.,
qui nous parviennent le mercredi
après-midi. RÉD.
POIIB L> VIE imtlIIEUBt
Inexcusables.
«Ils sont ine.\cusables... ».
Rom. I, 20.
Les excuses sont nées avec Adam. Dès
sa première désobéissance l’homme a cherché l’excuse. Il a cru trouver en dehors
de lui-même la cause de sa transgression- :
« ^ja femme que Tu as mise aiuprès de
moi m’a donné de l’arbre... ». Mais Dieu,
par le châtiment, le jugea inexcusable.
$ » «
L’homme est donc un chercheur
d’excaises.
Enfant, dès qu’il s’aperçoit qu’il n’est
pas seul à être désobéissant à son maître
ou à ses parents, il sait lorsqu’il rentre
en pleurant chez lui, avec son cahier déchiré ou son visage ensanglanté, mettre
en avant ses excuses.
L’enfant sait si bien faire son... apologie !
Jeune homme. Un soir il rentre, ou
mieux, on le rentre chez lui, parce qu’il
vient de chiepmer brutalement avec d’autres compagnons... à cause du vin qu’il a
engorgé !
Un autre soir, une personne très respectable 'doit l’arrêter et le reprendre sé^
vèrement à cause des paroles blasphématoires qui sortent de sa bouche. Mais £
est un peu altéré.
Les parents, les amis disent : il faut
comprendre les jeunes pour savoir les
« excuser » !
Une jeune fiUe. Comme toutes les jeunes fiUe d’aujourd’hui elle a été à la viUe,
où elle a pris un certain air « distingué ».
Un beau jour « on sait » au vülage que
la jeune fille vient d’être mère, mais elle
a trouvé « un ami » qui a de l’argent !
Les vieux parents en sont consternés,
mais les parents qui sont plus modernes,
les amis qui voient les choses comme il
faut les voir aujourd’hui, disent au contraire : «il faut savoir l’excuser... quand
£ y a l’argent !... ».
C’est un homme. Il a su faire son chemin dians le monde. Les affaires ont bien
marché. On le considère une personne digne de respect et d’admiration. Il a une
femme et des enfants.
Cependant cet homme aime aussi une
femme qui n’est pas la mère de ses enfants. Quelques-uns en sont scandalisés.
Mais ceux qui comprennent mieux les
temps disent qu’il faut « savoir Texictuser...
Parce que c’est son côté faible ! ».
Encore un homme. Comme tant d’autres, il n’a guère le terni« de s’occuper
des «affaires de son âme». Il est teUement pris par son travail, par les soucis
de la famille et par tant d’autres choses,
Qu’il est excusable s’il ne peut arriver à
tout !
En effet, quand vous avez l’occasion de
^6 rencontrer chez lui et de lui rappeler;
Uvec le tact et l’amour nécessaires, qu'ü
néglige sa vie spirituelle, il vous répond :
« Il faut absolument se mettre à ma place
pour .savoir m’excuser/».
« » «
Et les hommes, pour une raison ou pour
l’autre, excusent tout. Il y a. une charité
qui « excuse tout », mais elle crierait vengeance si on voulait la ravaler ainsi. La
chaî’ité ne porte jamais atteinte à l’honneur de Dieu. Or c’est bien l’honneur de
Dieu, la sainteté de Dieu, qui sont menacés par les excuses des hommes !
L’apôtre Paul ne craint pas de proclamer que les païens « sont inexcusables ».
Malgré les œuvres de Dieu dans la création, malgré leur entendement et leur conscience, ils n’ont pas voulu le bénir et lui
rendre griâce.s. Ils ont préféré l’idolâtrie
et les ténèbres morales. Ils ont volé à Dieu
l’honneur. Aussi il les a voués à une laideur morale sans ¡égal. C’est leur châtiment.
Malgré les apologies des hommes, ils demeurent « sans apologie » devant Dieu :
inexeueables !
« « «
Nous nous arrêtons parfois épouvantés
ei) présence du paganisme effronté qui règne dans notre vie sociale, dans la vie de
notre peuple. Nous éprouvons des souffrances indicibles lorsque nous constatons
que ce paganisme réussit à s’infiltrer dans
la vie même de nos églises...
Ne faudrait-ü pas avec une plus grande
force, avec une plus grande autorité —
l’autorité même que nous donne la Vérité
de l’Evangüe — appeler le mal mal ?
Ne faudrait-il pas être moins épris de
cette fausse charité qui « excuse tout »,
mais l’être davantage de cette charité qui
flétrit le péché pour sauver le pécheur ?
Avons-inonis le droit et avons-nous l’autorité de crier, en toute occasion, en présence de ce paganisme effroyable qui
s’étale partout : « il est inexcusable », et
à ceux qui le caîressent et qui l’excusent ;
« ils sont inexcusables »? e. g.
Qui sème l’iniquité
moissonne l’iniquité.
Cette parole n’est pas un simple dicton populaire, eUe procède de la révélation divine, par la bouche du plus sage
des rois d’Israël (Prov. XXII, 8).
C’est une loi du monde physique aussi
bien que de celui moral, que l’on recueiUe
ce que l’on sème, et point n’est nécessaire de le démontrer par des arguments
logiques ; les faits sont là, dans leur inattaquable éloquence, pour le prouver chaque jour. Ce n’est pas le cas seulement
des individus, mais aussi des collectivités,
des institutions les plus diverses, y compris celles religieuses.
Cette pensée s’est imposée à nous d’une
façon toute particulière et avec une force
incoercible, en suivant les nouvelles de la
révolution espagnole et en prenant connaissance des articles de la nouvelle
Constitution.
La presse catholique, et ce£e qui a tout
intérêt à lui faire chorus, a lancé de tout
côté ses protestations (de temps à autre,
quand cela leur convient, les catholiques
font aussi les protestants) ; et pour assutrer les plus larges sympathies à la oa/use
romaine, elle a cherché de rapprocher les
évènements de la .péninsule ibérique à
ceux de la Russie.
« C’est une guerre à la religion qui a
été déclarée par le mouvement révolutionnaire, et non pas seulement au système
ecclésiastique romain », telle fut la parole
d’ordre. Du reste, c’est exactement be qui
s’était produit, lors de la révolution mexicaine, teUement qu’alors de braves gens,
comme feu Luigi Luzzatti, y avaient cru
et avaient senti leur devoir de revendiquer les droits de la liberté religieuse !
C’est une ruse des enfants gâtés de crier
à tue-tête, comme si on les écorchait vifs,
lorsqu’on a simplement voulu leur enseigner à se tenir convenablement à leur
place.
Le député Soto y Grima, au congrès
mexicain, avait eu beau affirmer hautement : « Je ne saurais admettre que les
tendances révolutionnaires présentes tendent à une déchristianisation du Mexique ; le parti révolutionnaire voudrait
voir tous les catholiques devenir de plus
en plus chrétiens et nous mêmes nous voudrions être de meilleurs chrétiens... » ,• le
clergé fit la sourde oreille et continua à
crier comme des aigles : ;« On fait la
guerre à la religion ! ».
Il en a été de même en Espagne, depuis avril dernier, quoique le président
du gouvernement provisoire, Alcalá Zamora, se protestât bon catholique, ce que
du reste il a prouvé en se démettant de sa
charge, lorsqu’ü ne crut pouvoir voter certaines mesures contre les congréganistes.
Qu’il soit donc bien avéré qu’en Espar
gne, pas plus qu’au Mexique, il n’y a pas
eu guerre à la religion ; les cas isolés de
déchaînement de foules excitées ne peuvent pas faire remonter la responsabilité
de ces déplorables excès à la nation entière et à ses chefs.
Du reste, ce que le clergé romain considère, aujourd’hui qu’il en pâtit, comr
me des iniquités, ü ne doit pas oublier
qu’il a lui-même inspiré et encouragé de
pareilles et de pires iniquités. (Ju’ü
suffise de rappeler ; la chasse ajux Morisques, durée de longs siècles, qui a fini
par leur expulsion et leur extermination
sous Philippe III ; et celle des Juifs, qui
atteignit son apogée sous Ferdinand et
IsabeUe ; et les victimes sans nombre de
rinqiuisition. Qui est-ce qui a semé ces
iniquités à pleine main, si ce n’est le
clergé catholique ? Qui est-ce qui a dressé
ce peuple à Tintolér,anoe et au fanatisme
le plus outré, tellement que Blasco Ibañez
a pu écrire : « Dans chaque Espagnol il y
a un inquisiteur qui sommeüle », pi ce
n’est ce clergé qui, aujourd’hui, se plaint
de subir des iniquités ?
Il les a semées et maintenant ü les
moissonne.
Il en a été de même pour la Révolution
Française. Qui est-ce qui avait semé le
vent, pour me servir de l’image familière
du pi-ophète Osée (VIII, 7), et a moissonné
la tempête, si ce n’est toujouns ce clergé
fanatique et intolérant qui, par ses confesseurs, poussait Charles IX à la SaintBarthélemy et Louis XIV à la révocation
de l’édit de Nantes ? Puis on s’étonne si
le peuple, dressé à la violence, à la cruauté;
au carnage, un beau jour trouve que c’est
le tour des rois (par exemple Louis XVI)
et des prêtres de monter â l’échafaud ou
de se balancer au gibet !
Les quatre nations latines : PVance, Italie, Espagne et Portugal, qui ont été'appelées « le quadrüatère de la papauté »,
ont subi cette terrible éducation du fanatisme clérical et de l’intolérance papale,
qui se sont d’autant plus facilement inoculés dans ces peuples que, comme l’observe le célèbre professeur de l’Université
de Slalamanque, Unamuno, pour le peuple
espagnol (ce qui vaut aussi pour les autres trois), «ce peuple est catholique liturgique et esthétique, plus que dogmatique et éthique».
Je n’ai garde d’oublier qu’on reproche
aux protestants, aussi, maint acte d’intolérance. Il y a même un journal, à Rome,
qui depuis des années se charge d’en rappeler les épisodes en les agrémentant dé
gravures à sensation.
Nous ne nions rien de ce que l’histoire
impartiale nous réfère à cet égard, mais
qu’on nous laisse dire que c’était le produit du vieux levain catholique, que les
Réformés n’avaient pas encore réussi à
expulser de leur sang, que ces explosions intermittentes et sporadiques d’intolérance qui se produisirent surtout dans
le siècle de la Réformation.
Mais le principe protestant est absolument contraire à toute coercition ¡religieuse et à toute violence à la conscience
individueUe, tandis que le catholicisme n’a
jamais désavoué son triste passé de persécutions sanguinaires, non seidement,
mais jusqu’à nos jours il j;ustifie l’emploi
de moyens coercitifs pour le triomphe de
sa cause, en interprétant de la manière
la plus arbitraire et fausse le « compelle
intrare » de la parabole.
Cette attitude du catholicisme s’explique par sa notion même de l’Eglise, qui
est pour lui une monarchie absolue qu’il
faut défendre contre tout attentat à son
autorité, à son prestige et à ses intérêts.
Ce n’est plus le Royaume de Dieu, tel
que le Nouveau Testament nous le décrit,
dont les citoyens se groupent en assemblées religieuses ou églises pour s’encourager et s’entr’aider dans le serviœ commun à leur Dieu, de qui seul ils dépendent et à qui seul ils doivent l’honneur
et l’obéissance. L’Eglise romaine, aiu contraire, est désormais une vaste organisation temporelle, un compliqué système sociétaire, dont les ressortissants doivent
travailler pour contribuer au maintien et
à l’accroissement de sa puissance, de sa
grandeur, de sa richesse, le tout bien voilé
par des rites somptueux, des cérémonies
éblouissantes et un langage onctueusement
pieux.
Il n’est donc point contredisant à son
esprit conquénant et dominateur de se valoir de tous les moyens qui peuvent assurer son triomphe parmi tous les peuples
de la terre ; c’est pour cette raison que
le catholicisme s’efforce aussi de s’assurer
le concours du bras séculier.
Lorsqu’une religion, par l’exceUence de
ses principes et la force de sa spiritualité, sent de pouvoir subsister de sa propre vie, elle n’a pas besoin d’appuis d’une
nature mondaine qui, tôt ou târd, se
trouveront en contraste avec e£e et la
compromettront.
C’est un aveu de faiblesse et d’infirmité
ou de décrépitude que de recourir à des
béquüles pour aller de Tavant.
Aucune religion, comme la chrétienne,
par son essence et ses développements immédiats, n’est plus contraire à une union
organique entre l’Eglise et l’Etat. Guido
de Ruggero, dans sa « Storia del liberalismo europeo », le démontre à son tour :
« La Réformation, surgie d’un profond
sentiment religieux, par cela même de-
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vait, dans son for intérieur, être contnaire
au mortifiant asservissement de la religion d’Etat. Un parlement ou un monarque qui imposent, par contrainte, une doctrine religieuse et un culte, en corrompent la signification et l’efficacité spirituelle, avilissant l’amour mystique du divin à un expédient de politique mondaine.
Le sentiment, la foi, ne se commandent
pas ; ce que l’Etat peut obtenir des individus c’est une conformité extérieure
d’actions, c’est une adhésion hypocrite,
qui non seulement sont destituées de quelconque valeur religieuse, mais ont en
même temps rme influence délétère sur
le caractère des citoyens».
Au lieu donc de crier à l’irréligion
lorsque, comme au Mexique, en Espagne
(pour ne pas parler de la France), on
arrive à la séparation de l’Eglise et de
l’Etat, l’Eglise romaine devrait s’humilier
pour tous ses torts du passé et prendre
un nouvel essor plus pur, plus saint, plus
spirituel.
Les anciens croyaient à une Nemesis
qui vengeait les méfaits humains ; nous
chrétiens nous croyons à une justice divine, car Dieu ne tient point le coupable
pour innocent et^feon péché peut le retrouver à la distance de générations et générations (Ex. XXXIV, 7).
Les siècles n’ont pas anéanti dans l’oubli ou mis en prescription le grand princii)e que « l’on moissonne ce que l’on a
semé». Arthur MüSton.
L’esprit d’imitation.
«L’homme,», écrit G. Lasserre (1), «a
un penchant naturel, universel pour l’imitation. Nous trouvons cette tendance dans
tous les domaines de la vie humaine. Nous
la trouvons aussi dans le domaine social :
les hommes s’imitent les uns les autres ;
presque tous nos actes sont faits par imitation ; ü semble que nous ne soyons que
très rarement capables d’agir autrement
que d’après un modèle. Le langage, la façon de se vêtir, de se nourrir, de se distraire, les goûts, les mœurs, les idées même se transmettent ainsi par imitation...
Mais l’homme n’imite pais n’importe qui...
il imite celui qu’il considère comme son
supérieur. L’enfant imite ses aînés ; l’indigène le colon ; le campagnard le citadin.
La petite ville imite la grande viUe, celle-ci
la capitale, et même parmi les capitales
il se forme une sorte de hiérarchie, l’une
d’entre elles donnant le ton aux autres.
Le peuple imite la bourgeoisie, qui imite
l’aristocratie, qui à son tour prend exemple sur la Cour, laquelle est attentive aux
moindres gestes du monarque ». C’est vrai.
L’imitation est une loi inflexible qui semble régler tous nos actes. De même qu’un
troupeau de brebis imite exactement les
mouvements de la brebis qui marche en
tête, de même aussi nous copions ce que
nous voyons faire ajux autres. C’est-à-dire
que nous sommes esclaves de la mode.
C’est humiliant. Et pourquoi sommes-nous
tels ? Le plus souvent par crainte de paraître ridicules. Il faut faire comme les
autres pour ne pas « se distinguer ». Nous
avons horreur de 1’« extraordinaire ». Et
cependant le Christianisme est une invitation à r« extraordinaire ».
Mais le ridicule tue, et nous avons peur
de mourir. A ce propos je me rappelle
avoir lu une nouvelle d’Andersen, fort
instructive. Il y avait, une fois, un empereur qui donnait une grande importance à l’habiUement. Il n’était heureux
que devant sa garderobe ; il donnait des
fêtes et des spectacles avec le seul but de
se montrer en public richement vêtu. Un
jour, deux hommes se présentèrent à lui.
« Nous sommes », dirent-ils, « deux tisserands capables de tisser une étoffe merveilleuse, au teint admirable, au dessin
superbe et bien plus, chose inouïe, douée
de la propriété de rester invisible aux fous
et à ceux qui ne sont pas à la hauteur
de leur tâche, de leur position i». « Ce seraient des vêtements incomparables, pensa
l’empereur, qui me mettraient à même
de m’entourer de ministres sages et intelligents et d’éliminer tous les sots et les
imbéciles ». Il mit aussitôt une forte somme à disposition des tisserands et leur
ordonna de préparer l’étoffe merveilleuse.
Les deux coquins feignirent de se mettre
au travail : assis devant leurs métiers ils
ne faisaient qu’agiter les mains en l’air
et chaque jour ils demandaient à l’empereur de l’argent, toujours de l’argent.
L’emijereur décida enfin de se rendre
compte « de visu » des progrès du travail
des tisserands ; mais il se ravisa bientôt
et se contenta de les faire inspecter par
son premier ministre. Celui-ci, un vieillard à la vénérable barbe blanche, signe
infaillible de grande sagesse, entra dans
la salle où les tisserands semblaient tout ,
pris par leur travail. « Miséricorde,
pensa-t-ü, en écarquillant les yeux, je ne
vois pas d’étoffe sur les métiers. Est-ce
possible ? serais-je donc un idiot ? Ou serais-je incapable d’occuper mon poste de
ministre que je tiens cependant depuis
de longues années ? Ah, quelle révélation
épouvantable ! Mais personne n’en saura
rien. Il ne faut pas qu’on connaisse l’horrible vérité ». Et le grand ministre dit aux
tisserands qui vantaient la richesse et la
souplesse du tissu imaginaire : « C’est magnifique, c’est splendide, j’en référerai à
l’empereur ». Deux jours après, l’emijereur envoya un autre ministre auprès des
tisserands pour être confirmé dans ce
qu’avait dit le premier. Mais en voyant les
métiers vides il fut consterné, refit mentalement le même raisonnement qu’avait
fait le premier ministre et finit par
s’écrier : « C’est merveilleux, je n’ai jakmais rien vu de semblable ! ». Et il fit son
rapport à l’empereur. Cette fois l’empereur voulut voir lui-même l’étoffe extraordinaire. Suivi des courtisans, des officiers, des dignitaires de la Cour, ü entra
solennellement dans l’atelier des tisserands. Personne ne voyait le tissu magique et tous répétaient en chœur les paroles enthousiastes et pleines d’admiration
de l’empereur : ¡C’est magnifique, c’est^
magnifique, c’est magnifique ! Chacun pensait que les autres voyaient ce qu’il ne
voyait pas et qu’il fallait par conséquent
s’enthousiasmer avec eux, de peur de paraître ridicule ou sot. On décida, à l’instant, que l’empereur se présenterait à la
prochaine fête de Cour, habillé de ces vêtements merveilleux. Ce fut une explosion de joie générale. En un moment la
nouvelle parcourut la capitale. Le grand
jour arriva. Avec l’étoffe imaginaire, les
tisserands firent des vêtements imaginaires. L’empereur s’en revêtit. Le peuple impatient attendait dans la rue. Tout
à coup on annonça : l’empereur I La foule
tressaillit de joie et un homme en caleçon parut dans le landau royal. Des chambellans soutenaient l’invisible manteaiu' impérial. Un moment de surprise, d’étonnement et puis la foule manifesta sa joie,
son enthousiasme, par des hourras frénétiques. On n’avait jamais rien vu d’aussi
merveilleusement beau.
De peur de paraître ridicules ! !
Alb. R
Parmi les Yaoilois du Nord Arieotine.
(Suite).
(1) Le Christianisme Social, septembre 1931.
C’est en 1870 que les premiers colons
vinrent s’établir dans ces parages et
parmi eux quelques Vaudois venant de
rUruguay:: Baridon, Rostagnol, Eostan,
Coïsson et Vinçon. Plus tard, en 1885, plusieurs famiUes qui avaient quitté les Vallées en 1872, se trouvant à l’étroit dajns
la Colonie d’Alejandra (à 180 km. au sud),
vinrent s’y établir aussi ; et tandis que
les premiers colons du 1870 quittaient
ces parages, les familles de la seconde
expédition y fixèrent définitivement leur
demeure.
Plus tard, en 1900 et en 1912, d’autres familles, Tourn, quittèrent les Vais
Pélis et Lfuseme, pour rejoindre les premiers exilés.
Aujourd’hui, la colonie est presque en
tièrement formée par les nombreux descendants des familles : Tourn, dont mon interlocuteur est le patriarche vénéré, Geymonat, Favatier, Bertinat, Eostan et
Pavarin.
Si les Viaudois d’Alejandra eurent le privilège d’avoir avec eux un régent évangéliste (J. Salvagiot) et maintenait jouissent du ministère régulier du pasteur méthodiste M. J. Moore, ceux de l’actuelle
Colonia El Sombrerito n’eurent que des visites, malheureusement trop courtes pour
eux, des pasteurs du District « Rio
Platense ».
Barba Giaque me cite les pasteurs
MM. D. Armand-Hugon, en 1887, le premier ; Davit, B. Léger, H. Beux, à plusieurs reprises ; J. Tron, H. Pascal, Lévy
Tron, D. Bosio, C. Negrin, et tout dernièrement Silvio Long.
Ces dernières années ils eurent aussi la
visite de prédicateurs laïques pendant les
mois d’hiver, entre autres de M|M. : L. Jourdan, J. J. Dalmas, J. Pontet, P. Salomon,
J. et M. Rostagnol, de l’Uruguay, et actuellement de celui qui écrit ces lignes.
Le soleil a disparu, et de l’horizon vient
jusqu’à nous la lueur des flammes du regain incendié pour faciliter le labourage ;
près de moi, le bon vieux, le regard fixé
sur le foyer où ne gisent que deux tisons fumeux, est en méditation. J’aime
voir, dans la pénombre de ce cadre rustique, son large front ridé, sa noble tête à
la clievelure blanche, négligemment peignée en arrière... ; mais il me faut penser à rentrer au logis. Avant de le quitter, je lui demiande encore ce qu’il pense
de la valeur morale et de la vie spirituelle
des actuels Vaudois de Colonia El Sombrerito. Après un mouvement d’épalules
expressif, il me dit : « Hagame el favor » !
Ces mots peuvent avoir la portée qu’on
veut bien leur donner ; pour ma part, je
les interprète dans le sens que la 'phwor
lité n’aspire qu’à l’existence matérielle,
toujours aisée : aussi, apparemment, pas
de vie spirituelle en eux.
Jadis, me dit-il, on labourait, avec les
charrues à main et l’on supportait le soleil le plus ardent ; aujourd’hui, certains
de nos fils se fatiguent en restant assis
sur les charrues mécaniques. Le jeu et
les gargotes attirent plus de monde, qui
restera lésé dans sa bourse, dans sa santé
et dans l’esprit, de ce que ne peut en réunir le lieu de culte d’où l’on sort justifié,
rempli d’amour et de reconnaissance envers Dieu, et avec les meilleures dispositions envers son prochain.
Que penser d’une réponse paneffle à
celle-ci ; « Soy valdense jiero, l’ai pâ gnune
religioun » ; ou d’une observation telle
que : « Per endâ à la giesia et pâ fâ lo
qu’y din, vau pâ ».
La jeunesse actuelle, tout en le comprenant, n’aime plus à parler le patois. Dans
les temps passés, c’était le seul idiome qui
permettait aux jeunes gens d’abonder et
de gagner le cœur de leur future compagne... Cela n’est plus de nos jours, où l’on
voit les premiers fruits des mariages avec
« les filles de Gabaon ».
A cause de ces mariages mixtes, il serait peut-être utile, un jour, d’étudier le
« guarany », langue des anciens propriétaires de la région, maintenant refoulés
plus au nord... !
L’institution d’une école élémentaire
vaudoise est donc urgente et largement
désirée.
Malgré ces ombres, nous ne saurions
dédaigner les lueurs d’espérance des vieillards, élèves de Salvagiot, d’Alejandra...,
et la vie spirituelle, latente dans quelques
jeunes, à la foi simple et au cœur pur.
Certes, ce n’est pas sur les foyers formés par simple concubinage, mais sur ces
vieilles et jeunes pierres, taillées dans le
bon roc, que s’élèvera — avec l’aide de
Dieu — l’Eglise de Colmiia El Sombrerito.
Que tout Vaudois le désire en son cœur
et le demande en prière au Père de toutes grâces.
sant ces lignes, accuser les Vaudois, notamment ceux qui sont au loin' die leur
patrie, non seulement d’hérésie, mais d’indifférence pour l’Italie, voire même d’antipatriotisme, nous dirons qu’il ¡y ajvait,
parmi les fondateurs de cette petite colonie, un Bertinat, originaire de Bobi, qui
avait pris part à la guerre d’indépendance
de 1866. Un autre, Lévy Tourn, est décoré pour ses actes de valeur, accomplis
en Calabre, après le tremblement de terre
du 28 décembre 1908.
Quoique les descendants soient Argentins, plusieurs d’entre eux tiennent le portrait des Rois d’Italie et aussi du Prince
héritier actuel. En outre, chaque année,
les Vaudois d’Amérique contribuent pour
les Institutions Hospitalières et l’œuvre
d’évangélisation en Italie.
Plusieurs connaissent encore un bon
nombre de cantiques français et même
quelques-uns en italien. Je ne saurais décrire la joie que m,’a procurée une vieille
sœur, née ici, en me demandant de chanter avec elle : « lo sono un agnellino... ».
Dans une famille j’ai vu avec plaisir
un fort vieux cahier de chansons vaiudoises, entre autres celles qui se rSiPportaient
à des aïeux de la propriétaire : des Pontet
de Bobi. E. H. Ganz.
(Retardée).
Grâce àia généreuse et affectueuse hospitalité des Amies florentines, le IV“ Congrès des « Amies de la Jeune Fille » a pu
avoir lieu à Florence, les 22-23-24 octobre.
La Conférence fut présidée par M.Ue
Nœrbel, qui ouvrit les séances par la lecr
ture d’une émouvante prière de SaintFrançois d’Assise, et rappela à notre souvenir les chères « Amies » qui nous ont
quittées pour la Patrie Céleste, pendant
ces cinq dernières années.
Presque toutes les sections italiennes
étaient représentées ; il s’y trouvait aussi
M.me Curchod-Secrétan, présidente internationale.
M. le pasteur Sommani présida le culte
d’ouverture, parlant avec éloquence et à
propos de la haute mission de la femme,
exaltant l’amour maternel et nous exhortant à toujouris placer l’amour à la baae
de notre œuvre. Il acheva son discours en
invoquant la. bénédiction de Dieu sur le
Congrès.
M.me CuTchod-Secrétan captiva l’attention de l’auditoire en traitant avec son
habituelle éloquence le sujet d’actualité :
«A temps nouveaux, devoirs nouveaux».
Deux études très réussies nous ont étéj
données par M.me De Fella et M.me Simeoni qui traitèrent, d’une façon ultraintéressa,nte, respectivement les sujets :
« Alcune considerazioni sulla ragazza moderna » et « Moralità, Amoralità Immoralità ».
M.me Jervis présenta un excellent
compte-rendu de l’œuvre des « Amies » en
Italie, pendant les cinq dernières années.
Parmi les Amies qui prirent la parole,
nous intéressant d’une façon particulière,
je nommerai M.me A. Talmone, qui nous
parla de l’œuvre des gares, surtout de celles de frontière, et M.me Fasulo de l’œuvre de Naples.
M.mes Meynier et Simeoni nous apportèrent les vœux et les salutations fraternelles de la « Maison des Diaconesses et;
des Unions Chrétiennes des Jeunes Filles »J
Une magnifique course à Fiesole, que
pluie battante n’a pas réussi à gâter, clô- ^
tura d’une'façon agréable le IV° Congrès.
Nous remercions encore chaleureux
ment les Amies de Florence de leur excellent laiccueil et nous demandons à Dieu de
bénir notre œuvre en la faisant prosp^
rer à Sa gloire. Une Amie.
* » *
Pour que certaine figure rubiconde, au
caractère bilieux et au cœur rempli de
jalousie et de haine, ne puisse pas, en li
La tentation est un valet ob^uiôü»!
qui n’a aucune objection à habiter “
campagne, qui s’accommode des erraitag®®'
comme des grandes viUes, et qui ,
désert le plus reculé, le plus inacoessiW®'
tient compagnie au solitaire fugitif. ’i
Thackeray*
3
Orphelinat Vaudois.
Nous remercions d'ores et déjà — avec
MM, les Pasteurs — les Consistoires et les
Paroisses qui se sont rappelés, à la fin de
la saison des récoltes, de notre Institution,
et nous adressons en même temps aux
autres et à toutes les personnes charitables et 'de bonne volonté, la prière de ne
point nous oublier. Que personne ne se
dise : « Ce que je puis donner est trop
peu de chose et ne vaut pas la peine d’être
envoyé » ; car c’est de ces peu que nous
vivons et ce sont les petits dons, soit en
argent, soit en nature, qui nous permettent d’habiUer et de nourrir pendant les
365 jours de l’année notre petite troupe
d'orphelines : presque une cinquantaine !
Nous attendons avec confiance et avec
foi;: à vous, frères vaudois et amis, de la
raffermir en nous envoyant, soit directement soit par le moyen de votre Pasteur,
avant l’hiver qui s’annonce à grands pas,
votre aide charitable. La Direction.
Conférence sur les Yaudois
à Hilyersum (Hollande),
Le 21 octobre, M.me N. Messemaechers
V. d. Graafî Klett, fit en hoUandais, pour
la communauté baptiste de Hilversum, une
causerie sur les Vaudois.
Devant un auditoire d’environ 80 i>ersonnes, elle naconta d’abord l’origine de
ces précurseurs du: Protestantisme qui,
dès le XIP siècle, déjà tenaient haut le
drapeau de la liberté de conscience, et qui,
en la personne de leur fondateur et de
ses disciples, ont toujours prêché la vérité
évangélique.
C’est le cœur rempli d’amour pour son
petit peuple, que M.me Messemaechers raconta ensuite la situation actuelle des Vaudois en Italie.
La causerie se termina par une belle
description des Vallées Vaudoises, après
quoi M.me Messemaechers excita, les assistants à les visiter.
Dans l’intervalle on servit un thé, qui
apporta sa note intime à la soirée, tandis
que M.me Cleyndert Courbois, une hollandaise qui a visité les Vallées, chanta les
hymnes patriotiques vaudois, avec accompagnement d’orgue.
M. le pasteur Oosterbaan en lisait
d’abord les textes, traduits en hohandaîs.
Pèur finir, M. Oosterbaan remercia ces
dames, y compris l’organiste, et l’on se
sépara après que l’assemblée eut chanté,
debout, un cantique.
CHRONIQUE VAUDOISE.
BOBI. Après plus de trois mois de longues et pénibles souffrances, le 6 couraint
décédait Michelin-Salomon Jean, de la ViUe
de Bobi, à l’âge de 28 ans. Imposantes furent les obsèques, qui purent lieu dans
l’après-midi de dimanche. Le grand nombre des présents, l’émotion qui étreignait
tous les cœurs, ont démontré à la famille
combien toute la population de la vallée
a été avec elle dans sa grande épreuve et
dans son immense deuil.
A tous les affligés nous voulons dire encore : Bon courage ! Dieu vous aime et,
seul, il peut et veut vous consoler !
— Bon nombre de nos jeunes filles nous
a quitté pour la ville. Nous voulons espérer qu’elles n’oublieront pas leurs chères
montagnes et surtout qu’eUes sauront marcher toujours dans le chemin de la droiture, en résistant avec vaillance à tous
les nombreux dangers et à toutes les
tentations.
Que la grâce du Seigneur les fortifie et
les rende victorieuses! C’est le vœu des
parents, c’est la prière de l’Eglise î
H. T.
LA TOUR. Le Collège. L’anniversaire de
la [Victoire et de la Manda su Roma
a été 'rappelé dans notre Institut, par
une cérémonie très simple. Samedi, 7 courant, les professeurs et les étudiants se
réunissaient, à 10 heures, dans l’Aula
Magna, pour écouter les chaleureux messages qui furent adressés par M. le
comm. pmof. D. Jcdiier, qui rapp>ela l’indissoluble union des deux dates ; par
M. ring. Lodovioo Merlo, président de l’Association des Combattants, qui, au nom
aussi des Mutilés, représentés par M. le
lieutenant G. Rostan, exalta le sacrifice de
nos héros px)ur souligner noblement la r^p)onsabilité de la jeunesse d’aujourd’hui ;
par M. le prof. A. Jalla, qui illustra les
fondements historiques, moraux, sociaux
du Fascisme ; M. le doct. Paltrinieri, président de rO. N. B., exhorta les étudiants
à accourir toujours plus ;nombreux dans
les rangs de cette 0. N. B., qui , n’a pas
seulement comme but le développement
physique, mais aussi le développement
patriotique.
— La réunion — la première 'de la saison — de la Société missionnaire « Via
Uliva» a été des plus nombreuses. Tout
le monde était visiblement satisfait de
commencer une nouvelle année de travail
avec tant d’entrain. M.me et M. Coïsson
ont eu une excellente occasion d’y plaider
la cause des Missions.
■— La « Jeunesse » de la paroisse était
bien représentée (plus d’une centaine de
jeunes), l’autre samedi soir, à SainteMarguerite, où elle avait été convoquée
pour reprendre son activité. Sous la présidence du Pasteur, qui tint un culte,
après les messages cordiaux des visiteurs,
MM. A. Jalla et E. Ayassot, étudiant en
théologie, nous entendîmes les rapports
sur le travail accompli durant l’année dernière par nos six Unions Chrétiennes. On
traça un plan d’action i>our la saison nouvelle et on décida de se réunir régulièrement, une fois par mois, pour établir
un plus étroit contact entre nos Associla^
tions de Jeunesse.
— L’Union Chrétienne de la ViUe a eu,
miardi dernier, sa séance de rentrée. La
presque totalité des membres étaient présents. On renouvela le Bureau, qui aura,
pour l’année courante, M. Henri Pasquet
comme président, ce qui veut dire une
bonne direction. *
■— La salle de Sainte-Marguerite a rou'vërt ses portes pour y accueillir le joyeux
groupe de jeunes chanteurs avec leurs aînés, dont la présence active et assidue est
si précieuse et désirée. L’Eglise est reconnaissante à sa Chorale pour le concours
efficace qu’elle apporte aux cultes.
— Le Consistoire a décidé la réouverture 'des écoles subsidiées de l’Envers, des
Simounds et du Taliaré. Il y a dans toutes un bon nombre d’élèves. Les leçons
ont commencé et se donneront jusqu’à la
fin du mois de mai prochain. Nos maîtresses d’école auront pour la première fois,
cette année, les trois premières classes.
Le fonctionnement de ces écoles et de
l’Asile d’enfance est une preuve de la préoccupation du Consistoire pour l’instruction,
mais origine de fortes dépenses. Que les
« TOurassins » amis de l’instruction veuillent bien nous accorder leur appui efficace.
— Nous avons eu le privilège d’avoir
au milieu de nous M. le capitaine Bach,
le fondateur de l’Association des « Chevaliers de la paix », mouvement qui compte
actuellement quelques miliers de membres,
recrutés dans dix nations parmi lesquelles
l’Italie, où ils sont au nombre de 700 environ. M. Bach nous a dit, dans un premier discours, quelle est « la » condition
d’une vie puissante et conquérante, c’est
la nouvelle naissance. Dans une seconde
réunion, il nous a dit ses expériences spirituelles et religieuses): comment Dieu
l’avait saisi, et dans la carrière militaire,
où un brillant avenir s’ouvrait devant lui,
I avait fait témoin et aicteur dans des évènement douloureux qui le 'décidèrent ix)ur
la mission que le Seigneur voulait lui confier : se faire un champion de la paix, un
chevalier du Prince de la paix. Les appels de M. Bach ne doivent pas rester et
ne resteront pas sans effets dans les cœurs
du nombreux auditoire qui l’écoutait recueilli et vivement ému.
— Ainsi qu’il avait été annoncé, mercredi 4 novembre, notre population a célébré l’anniversaire de la Victoire par
une cérémonie qui a été très touchante.
A 14 heures, M. le lieutenant G. Rostan
faisait l’appel de nos glorieux soldats, tom
bés pour la patrie, après quoi un nombreux cortège se rendait au monument de
VAlpin, où M. l’ingénieur L Merlo donna
lecture du Bulletin de la Victoire ; on procéda ensuite à l’inauguration d’une allée,
consacrée à la mémoire du lieutenant Damonte ; la mère du valeureux aviateur,
au milieu de l’émotion générale, coupe le
ruban tricolore ; le cortège se rend ensuite
à Sainte-Marguerite, où l’on découvre une
inscription gravée sur les murs de la maison où est né l’héroïque aviateur, et qui
appartient à la Sodêté de Lumière Electrique Val Pellice, dont le président, M. le
chev. E. Ayassot, exprime, avec de nobles
paroles, la p,refonde sympathie et le sentiment de responsabilité que suscitent
dans tous les cœurs cette cérémonie.
M. ring. Vaudone, au nom de la Fiat et
des camarades de l’aviateur, rappelle brièvement la figure aimante du cher disparu^
Le commandant, major Guglielmotti, retrace ensuite, dans un vigO'Ureux discours,
la carrière, brillante dans sa simplicité,
de l’humble mécanicien qui sut, par son
travail, par son intelligence, acquérir une
position de grande responsabilité. M. le
chev. De Carolis termine en remerciant
la fhimille Damonte, la mère, d’une façon
spéciale, à laquelle il exprime toute la
sympathie de la population.
— La Victoire a été célébrée par une
manifestation religieuse, impressive et solennelle, dans son austère simplicité. Un
public très nombreux a suivi dans un profond recueillement cette cérémonie pleine
dè suggestion. Des jeux d’orgue, à la fois
puissiants et subtils, saluent les drapeaux ;
le Plaisteur, qui s’inspire, pour son allocution, du cantique de Moïse que les enfants
d’Israël chantèrent, pour’ exalter la puissance du Dieu qui les avait tirés hors
d’Egypte. Et c’est un hymne à la toutepuissance de l’Eternel, que M le pasteur
Jules Tron élève en indiquant, au dessus
de toute contingence,--notre force, notre libérateur, notre Providence : Celui dont le
nom est l’Eternel. Gomme couronnement
de ce noble message, l’assemblée enlève
le chant de la victoire chrétienne : Oh l
beati, su nel delo...
— La « Société Missionnaire d’Etudiants
Pra del Torno » a commencé son année
d’activité samedi 17 octobre. Le Bureau a
été nommé ’comme suit : Aime Edoardo,
président ; Meynet Roberto, vice-présidentHcaissier ; Feyles lo, secrétaire.
Les membres honoraires de notre Société sont priés de vouloir se mettre en
règle avec le caissier (Robert Meynet Convitto Valdese - Torre Pellice).
Nous reicommandons à toutes les personnes qui sympathisent pour les Missions de
vouloir contribuer par le moyen de notre
Société à l’œuvre du Seigneur.
Le Président.
— Dimanche prochain, 15 courant, à
17 heures, à l’Aula Magna du Collège, la
Croix-Rouge aura sa grande réunion annuelle, à laquelle tout le monde est cordialement invité. On y exposera les activités passées et futures de la Croix-Rouge
dans les Vallées ; et on donnera le diplôme à cinq infirmières volontaires.
MASSEL. Deuil. Le 4 novembre nous
prononcions les paroles de vie éternelle
sur, le bord de la fosse ouverte pour accueillir la dépouille mortelle d’Alice Tron.
Dans l’éxubérance de ses 18 ans cette existence a été soudainement brisée par l’ange
de la mort, au retour d’une lumineuse
journée de travail en plein air.
Que les parents puissent discerner, dans
l’épaisseur des ténèbres, la main paternelle de Dieu qui console et qui protège.
R.
SAINT-JEAN. L’Union a recommencé
ses séances, mardi 3 novembre ; après de
longues discussions, le nouveau Bureau a
été nommé comme suit ; MM. Attilio Bounous, président ; James Gay, vice-président : Oscar Caisson, secrétaire ; Dine Revel, vice-secrétaire Henri Gay, senior,
caissier.
tN MEMO«iAlVI
Pour l’histoire de nos Temples.
Nous recevons :
Honoré Monsieur le Rédacteur,
J’ai lu d’un bout à l’autre le joli livre
illustré que M. J. Jalla a publié sur les
temples 'des Vallées et dont vous avez pa!rlê
récemment sur les colonnes de l'Echo, et
j’ai relu avec un plaisir j^articulier les parties qui m’intéressent plus directement,
concernant ma paroisse et celles que je
connais de plus près.
Ceux qui ne l’ont pas pris en mains ne
peuvent se rendre compte de la masse de
données, plus ou moins importantes, mais
toutes intéressantes'et parfois piquantes,
que ce petit livre contient sur nos sanctuaires, anciens et nouvea'ux, même sur
ceux qui ont disparu, sans laisser de traces.
Au milieu d’épisodes douloureux et tragiques, avec- quel humour sont racontées
la reconstruction du temple de Rocheplate,
et les luttes des habitants de cette commune, contre ceux de Prarustin, pour
conserver l’usage de leur lieu de culte !
Les nombreuses illustnations qui accompagnent le texte, font revivre devant les
yeux les lieux dont il est question et doivent, me semble-t-il, être doublement chères aux Vaudois, que les vicissitudes de la
vie retiennent bin du pays natal. Quelques-unes révèlent des localités à peu près
inconnues, telle la Rocca Ghiesa, sur les
hauteurs de Rocheplate.
Les historiens vaudois font généralelement ,assez peu de place au Val SaintMartin. Il n’en est ,pas de même cette
fois-ci. Sur 85 pages, 20 sont attribuées
au Val Pérouse et autant au Val SaintMartin, avec douze illustrations.
Je suppose que tous les Pasteurs se sont
empressés d’en assurer un exemplaire a
leur bibliothèque paroissiale. Mais je dirais presque que chaque famille, qui tient
aux traditions du passé, devrait dépenser
les L. 4,50 que coûte cette publication, si
attrayante, même extérieurement.
En tout cas, je n’ai pas su garder pour
moi le plaisir que sa. lecture m’a Oausé.
C’est pourquoi j’ai cru. Monsieur le Rédacteur, devoir en faire part à vos nombreux lecteurs, si vous le jugez à propos.
Avec tous mes respects.
Un Martinerie.
PERSONALIA.
M. le pasteur J. H. Meüle a été accueilli
chaleureusement par l’Eglise 'd’Anvers
(langue ‘française), le 4 octobre. Le OiTetîesî Belge nous parle de cette «journée
lumineuse », et de la joie des membres de
cette communauté ; nos meiUeurs vœux
pour un ministère long et béni dans cette
ville.
— M. l’étudiant Leopoldo Bertolé a obtenu son titre de docteur en droit, à l’Université de Turin, avec le maximum des
points. Nos félicitations.
fit
M. Guglielmo Varese, Milan, en souvenir de M.me Hélène Pùihrmann-VoLla, L 25
pour l’Asile des Vieillards de Saint-Jean.
«LA CAUSE»
69, Rue Perronet - NeuiUy (Seine).
Agenda de « La Came » 1932 (relié toile,
format 12 cm. 5X8). Prix ; 5 frs.
Nous sommes heureux de signaler cet
Agenda, qui d’année en année continue
sa marche bienfaisante, en portant chaque jour une pensée profonde, une p(atrole d’exhortation ou d’encouragement ;
comme toujours il est artistique et pratique ; si vous ajoutez à ces qualités son
prix abordable, il n’y a pas à douter de
son succès.
gnnnnnnannnnnnnnnnaring
Le famiglie MICHELIN-SALOMON e
GEYMONAT, profondamente commosse per
la grande dimostrazione di cordoglio tributata al loro caro
GIOVANNI
rivolgono sentitissimi ringraziamenti a
tutte le gentili persone che con l’assistenza, scritti ed intervento ai funerali si
vollero unire al loro immenso dolore.
In modo spedale ringraziano il prof. Pinardi e û dott. Quattrini per le amorevoli
cure prestate, il pastore sig. Tron per le
parole di conforto, VA. C. D. G. e la Milizia Confinaria per la rappresentanza.
Bobbio Pellice, li 9 Novembre 1931.
COMUNE DI TORRE PELLICE.
COMUNICATI.
Assistenza Invernale. Il Podestà, tenuto
conto della necessità di iniziare Timpiego
di operai disoccupati, nei lavori ?uJle
strade comunali, prega i singoli membri
4
componenti la Commissione per la raccolta
dei fondi, a voler cortesemente svolgere il
proprio mandato, versando i proventi all’apposito Ufficio contabile istituito presso
il Municipio e diretto dal sig. Abrard Giuseppe, man mano che vengono raccolti.
Il sig. Abrard si troverà presso l’Ufficio
del Podestà nei giorni feriali, dalle 17
aUe 18.
* Si! Si:
Potatura e sfrondatura degli alberi dei
viali e dei giardini comunali. AUo scopo
di procedere alla regolare potatura e
sfrondatura degli alberi dei viali e dei
giardini comunali, il Podestà ha istituito
una Commissione composta dei sigg. Rostan Enrico, Zanna Annibale, milite forestale, e Cullino Giuseppe.
La Commissione è incaricata di studiare
il sistema più indicato per le suddette
operazioni e presentare, entro il minor
tempo possibile, tutte quelle proposte che
riterrà più convenienti perchè il lavoro
riesca fatto a perfetta regola d’arte, qual’è
richiesto da ragioni di estetica cittadina
di un Comune stazione climatica.
Sulle proposte e conclusioni della Commissione, il Podestà ix>rterà il suo esame
ed adotterà le deliberazioni del caso che
saranno rese di pubblica ragione.
« « *
Imposte e tasse comunali - FVesenta2Ìone delle denunzie da parte dei contribuenti — Il Podestà - ai sensi e per gli
effetti dell’art. 274 e seguenti del Testo
Unico 14 Settembre 1931, N. 1175, auUa
riforma della finanza locale - invita tutti
i cittadini a denunziare, entro 15 giorni
da oggi, i singoli cespiti soggetti alle Imposte e Tasse istituite in questo Comune.
Avverte : a) che la dienunzia va fatta
su appositi moduli messi dal Comune a disposizione degli interessati — b) che della
denunzia presentata il Municipio rilascierà ricevuta da conservarsi — c) che
Tobbligo (della denunzia non esclude gli
accertamenti di ufficio, i quali possono
essere eseguiti in qualunque tempo —
d) chiunque avendone obbligo, non presenta la denunzia di cui sopra, è soggetto
ad una sopratassa pari al terzo del contributo dovuto per un anno — e) chiunque presenti una denunzia infedele, in
guisa da sottrarsi ad una metà almeno
deU’impostia o tassa dovuta, è soggetto ad
una sopratassa pari ad un terzo della differenza fra il tributo effettivamente dovuto e quello che sarebbe stato applicabile
in base alla dichiarazione fatta — f) salvo
quanto la legge dispone in materia di imposte di consumo e salvi i casi in cui sia
stabilita una pena più grave, le violazioni
delle norme contenute nel T. U. sopracitato, riguardanti l’applicazione dei tributi e quelle dei relativi regolamenti,
sono punite, oltre che con le sanzioni civili
comminate nei singoli casi, con l’ammenda
fino a L. 500.
Dal Palazzo Municipale, li 10 Novembre 1931-X.
E Podestà: E. De Carolis.
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INDIRIZZI delle principali Chiese
ed Opere Valdesi in Italia.
VALLI VALDESI.
ANGROGNA - Pastore : Pietro Cliauvie.
BOBBIO PELLICE - Pastore ; Enrico Tron, S.
LUSERNA S. GIOV. - Pastore : Lorenzo Rivoira.
■MASSELLO - Pastore ; Alberto Ricca.
FERRERÒ - Pastore ; Luigi Mìcol.
PINEROLO - Pastore; Luigi Marauda.
POMARETTO - Pastore : Guido Comba.
FRALI - Oancl. Teol. Lamy Coisson.
PRAMOLLO - Pastore ; Ermanno Genre.
PRAROSTINO - Pastore ; Augusto Jahier.
EICLAiiE’rro - Pastore : Guido Mathieu.
RODOREITO - Pastore : Giovanni Tron.
RORA’ - Pastore : Enrico Pascal.
S. GERM.CHISONE - Pastore ; Enrico Tron, J.
TORRE PELIJ.CE - Pastore : Giulio Tron.
VILLAR PELLICE - Pastore : Roberto Jahier.
PRADELTORNO - Evangelista ; C. A. Arnoulet.
- Pa
AJBBAZIA - « Chiesa di Cristo ». Culto alle ore
16 - Pastore ; Corrado JaUa, da Fiume.
AOSTA - Chiesa ; 3, Rue Croìx de Ville - Pastore ; Giovanni Miegge.
BARI - Chiesa - Pastore; G. Moggia,, Piazza
Garibaldi!, 63.
BIELLA - Chiesa ; Piazza Funicolare, PalazTO
del Consorzio Agrario - Evangelista Diodato Rosati, Casa Fioiina,, Via MirabeUo.
BORDIGHERA - Chiesa : Plani di Vallecrosia
- Pastore : Davide Pons.
BORRELLO - Chiesa Evangelica.
BRESCIA - Chiesa ; Via dei MiUe, 4 - Pastore ;
Enrico Rivoire, ivi.
BRINDISI - Chiesa ; Via Congregazione,, Casa
Zacoaro - Pastore ; Gustavo Bertin.
CALTANISSETTA - Cliiesa : Via Maida, 15 Pastore ; G. Bcnavia, ivi.
CASALE MONFERRATO - Chiesa ; 3, Via Filippo MeUana.
CASTELVENERE - Chiesa Evangelica.
CATANIA - Chiesa: Via Naumachia,, 22
store : Eugenio Revel, ivi.
CERIGNOLA - Pastore : Alfonso Alessio.
CHIETI - Chiesa E^-angelica.
COAZZE - Cand. Teol. Carlo Lupo.
COMO - Chiesa: Via Rusconi,, 9 - Pastore:
Rinaldo Malan.
CORATO - Chiesa Valdese : Via Garibaldi Pastore : Alfonso Alessio.
COURMAYEUR - Chiesa EvangeUca, da Aosta.
CUNEO - Chiesa : Via Alba, 47.
PELONICA PO - Chiesa Evangelica - Pastore ;
Enrico Geymet.
FIRENZE - Chiesa di Via de’ Serragli, 51 Pastore : V. Sommato, ivi. — CM.esa di Via
Manzoni, 13 - Pastore: E. Meytoer, ivi.
PIUME - Chiesa: Via Pascoli, 6. Culto alle
(jre 10 - Pastore : Corrado JaUa, Via Pascoli, 8.
FORANO - Chiesa Evangelica - Pastore : Paolo
Coisson.
GENOVA - Chiesa : Via Assarottd - Pastore :
Emilio Coreani, Via Curtatone, 2.
GROTTE - Chiesa Evangelica - Cand. Teol. Arturo Rostagno.
IVREA - Chiesa ; Oorso Botta, 5 - Pastore :
Arturo Vinay, Casa Ravero, Piazza d’ArmL
LA MADDALENA - Chiesa Evangelica,
LIVORNO - Chiesa ; Via G. Verdi, 3 - Pastore :
Arnaldo Comba, ivi.
LUCCA - Chiesa: Via Galli TassL 18.
LUGANO - Pastcme: Giovanni GtriUi, Viale
Franscini, 11.
MANTOVA - Chiesa; Via Bacchio, 5.
MlìSSINA - Chiesa : Via Maddalena, 112 - Pastore : Seiffredo Oolucci, Via Risorgimento,
isol. 122.
MILANO - Chiesa di S. Giovanni in Conca :
Piazza Missori, 3 - Pastore; Luigi Rosta,gnn, Via Stradivari, 1 - Coadiutore: Pastoia. Mariano More.sdiini. — Chiesa di
Via Fal)l)i'i, 9 - Pastore : Francesco Peyronel, Piazzale Jdbia, 5.
NAPOLI - Chiesa : Piazzetta Tagliavi®, 25 Cand. Teol. Teodoro Raima, ivi.
NIZZA - Chiesa : Rue Gioflredo, 50 - Pastore :
Alberto Prochet, ivi.
ORSARA DI PUGLIA - Cand, Teol. Giuseppe
CasitJglione.
PAGHINO - Chiesa Evangelica - Pastore : Elio
Eynard.
PALERMO - Chiesa : Via Spezio, 41 - Pastore :
Attilio Arias, ivi.
PESCOLANCIANO - Chiesa Evangelica - Evangelista Amato BiUour.
PIANI DI VALLECROSIA - Pastore : Davide
Polis, istituto Femminile Valdese.
PIEDICAVALLO - Chiesa ; Via Carlo Alberto.
PISA - Chiesa ; Via Eterna, 15 - Pastore : Alberto Pulirmann, Via Derna, 17.
REGGIO CALABRIA - Chiesa : Piazza San
Marco, 4 - Pastore ; Antonio Mìscia, Casa
di Nava, Via Demetrio Tripepi.
RIESi - Chic,sa Evangelica - Pastore ; Roterto
Nisbet.
RIO MARINA - Chiesa Evangelica - Sig. Enrico Corsani.
ROMA - 'Chiesa di Via Quattro Novembre, 107
- Pastoie; Giovanni Bonnet, ivi. — CJiiesa
di Piazza Cavour (Culto alle ore 17.30) Pastore : Paelo Bosio, Via Marianna Dio- ^
togi, 57.
SAMPIÉRDARENA - Chiesa : Via Giosuè Carduoci, 16 - Pastore : G. D. Maurin.
SAN GIACOMO DEGLI SCHIAVONI - Chiesa
Evangelica - Anziano-Evangelista Scarinci
Giuseppe, ivi.
SANREMO - Chiesa : Via Roma - Pastore :
Ugo Janni, ivi.
SCHIAVI D’ABRUZZO - Chiesa Evangelica.
SIENA - Chiesa ; Viale Curtatone, 5 - Pastore r
Giovanni Petrai, ivi.
SIRACUSA - Chiesa ; Via Cavour. Culto il Mai>tedì alle ore 18 - Pastore : Elio Eynard,
da Pachino.
SUSA - Chiesa Via Umberto I, 14 - AnzianoEvangelista Pietro Varvelli,, ivi.
TARANTO - Chiesa : Via Di Palma, 13 - Pastore : Alberto Ribet.
TORINO - Chiesa ; Corso Vittorio Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastore :
Alessandi'o Sinieoni - Coadiutore ; Pastore
Oreste l’eyroncl, ivi. — Per la Diaspora :
■Sig. Carlo Lupo, Corso Vinzaglio, 73.
TRIESTE - Chiesa : Via S. M. Maggiore - Pastore : G. Del Pesco, Piazza della Libertà, 5,
VENEZIA - Chiesa : Palazzo Cavagnis (S. M.
Formosa) - Pastore : Giov, Bertinatti, ivi.
VERONA - Chiesa : Via Duomo (angiolo Via
Pigna) - Pastore : B. Celli, Via Valerio
Catullo, 18.
VITTORIA - Chiesa Evangelica - Pastore ; Arturo Mingardi.
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NELL'AMERICA DEL SUD.
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Il culto principale si celebra in tutte te
Chiese alle ore 11 circa della Domenica.
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VALDESE - Pastore V. Alberto CostabeU
moderatore - Pastore Antonio Boston, segretario-cassiere - Via Quattro Novembre,
107, Roma (1).
FACOLTÀ’ DI TEOLOGIA - Via Pietro Cessa,
42, Roma (26) - Professori : G. Rostagno,.
Ernesto Comba, Davide Bosio.
LICEO-GINNASIO PAREGGIATO - Torre PelHce - Pretode : Prof. D, Jahier.
COMMISSIONE DELLE PUBBLICAZIONI Ernesto Comba, presidente ; Davide Bosio,
Enrico Meynier, Davide Pons, Antonie
Rostan.
CONVITTO MASCHILE - Torre PeRice - Direttore ; Pastore Davide Forneron.
ISTITUTO FEMMINILE VALDESE - VaHecrosia - Direttore : Pastore Davide Pons..
ORPANOTIROPIO FEMMINILE - Torre PelUce - Direttrice ; Sig.na Adele Arias.
ORFANOTROFIO MASCHILE (Istituto Gould)
- Via Serraigli, 51, Firenze - Direttore :
Pastore V. Sommani.
OSPEDALI VALDESI - A Torre PeUlce, a Pomaretto, a Torino (Via BerthoUet, 36).
CASA DELLE DIACONESSE - Sede: Pom®retto (Tarino) - Direttore : Pastore Luigi
Marauda, Pinerolo.
RIFUGIO PER INCURABILI «RE CARLO
ALBERTO » - Luserna San Giovanni.
ASILO PEI VECCHI - Luserna S. Giovanni.
ASILO PEI VECCHI - S. Germano Chisone.
SCUOLE ELEMENTARI, oltre a quelle nelle
Valli Valdesi : Carema, Dovadola, Grotte,
Pachino, Palermo, Riesi, Rio Marina, Sanremo, Vallecrosia, Vittoria,
COLONIA VALDENSE (Dep.to de (Moni*) Pastore Ernesto Tron.
COLONIA COSMOPOLITA-ARTILLEROS (Dopaartamento de Colonia) - Pastore Enrico
Beux — Pastore emerito Pietro Bou nous.
TAEAR.IRAS-RIACHUELO-SAN PEDRO (Departamento de Colonia) - Pastore G'uido
Rivoár, Estación Tarariras.
OM'BUES DE LAVALLEiCOLONIA MIGUEh
LETE (Dep.to de Colonia) - Candidato in
teologia Cario Negrijn, Ombues de Laralle.
COLONIA DEL SACRAMENTO (Dep.to de Colonia) - Evangelista Diego Nimmo.
ROSARIO (Dep.to de Colonia) - Evangelista
Giovanni Pietro Gönnet.
SAN SALVADOR (Dep.to de Soriane) - Pastare Daniele Breeze, Dolores.
(XILONIA NUEVA VALDENSE (D^.to de
Rio Negro) - Visitée périodiquement.
COLONIA NIN Y SILVA (Dep.to de Paysand'ù)
- Visitée périodiquement
Argentina.
COLONIA IRIS (Pappa Central) - Pastore Silvio Long;, Estadon Jacinto Arauz, F. C. S.
COLONIA BELGRANO (Provincia de Santa
Fé) - Pastore Lévy Tron, Estacion WUdermuth, P. C. C. A.
(XILONIA EL SOMBRERITO (Provincia de
Santa Fé) - E)vangelJsta E. H. Ganz, Ektai*
don Villa Ocampo, F. G. S.
Argentina.
NUOVO ORARIO FERROVIA TORRE PELLICE-PINEROLO-TORINO
Torre Pellice p.
Bricherasio »
Pinerolo »
Airasca »
None »
Torino a.
4,50
5,t0
5,20
5,56
- - 6,27
- - 6,41
5,36 7,05
5,56 7,27
6,11 7,40
6,48 8,16
—12,10 16,45 19,55
12,25 17,-----,- 20,09
8,53 12,51 17,25 18,56 20,31
9,07 13,17 17,52 19,10 20,53
9,16 13,30 18,06 19,19 21,06
9,48 14,07 18,40 19,48 21,42
P
Torino
None
Airasca »
Pinerolo »
Bricherasio »
Torre Pellice a.
0. 25 5,06 6,35 7,55 13,14 17,21 18,20 19,12 20,09
1, — 5,42 7,13 —13,49 17,52 18,56 20,44
1,07 5,49 7,20 —13,56 17,58 19,04 20,51
1,30 6,17 7,50 8,37 14,21 18,16 19,33 19,50 21,15
6,39 8,12 —14,44 20,14 -,---,
7,02 8,36 15,05 20,37 -,---,
ORARIO AUTOMOBILE TORRE-BOBBIO PELLICE
0)
Torre Pellice p. 8,40 15,15 20,45
S. Margherita » 8,50 15,25 20,55
Chabritis » 8,57 15,32 21,02
Villar Pellice » 9,04 15,39 21,09
Via Fourca » 9,09 15,44 21,14
BobbioPellicea. 9,15 15,50 21,20
(1) Venerdì e (estivo.
BobbioPellicep. 5,40 11,20 15,55
Via Fourca » 5,45 11,25 16,—
Villar Pellice » 5,51 11,31 16,06
Chabriols » 5,58 11,38 16,13
S. Margherita » 6,05 11,45 16,20
Torre Pellice a. 6,15 12,— 16,30
■al
■