1
Clnqulèmo année.
jV. so.
21 Mai 18'ro.
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée au\ intérêts matériels et spirituels
(le la Famille Yaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables. occupent
vos pensées — { Philippiens., IV. 8.)
PRIX D ABONNEMENT :
Italie, à. domicile (un an) Fr. 3
Suisse......................
France................» 6
Allemagne 6
Angleterre , Pays-Bas . t 8
Un numéro séparé : 5 cent.
Un numéro arriéré : 10 cent.
BUREAUX D’aBONNEMENT
ToRRR»PF.r.T,icF. : Via Maestra,
N. 42, {Ageusia bibliografica)
Pir.NF-RoL : J. Chlantore Impr.
Turin :J.J. Troti, via Lagrange
près le N. 22.
Florenck : Libreria Evangelica. via de’Panzani.
ANNONCES : 5 cent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S’adresser pour radministratiou
au Bureau d Torre-Pellice ,
via Maestra N. 42. —pour la
rédaction : A Mr. A. Revel
Prof, a Torre-Pellice.
Sominairo.
Le Docteur Samuel Chappuis — Les Eglises en Amérique. — Gîanures. — Pensées. —
Le Synode Vaudois. — Souscription Monnet,
LE PROFESSEUR SAMUEL GIUPPUIS.
Le Professeur Samuel Chappuis,
entré dans son repos le 3 avril,
à l’âge de 63 ans , était un chrétien éminent dont l’absence est
une épreuve douloureuse pour l’Eglise Libre du canton de Vaud ,
pour sa faculté de Théologie, et
pour toute l’Eglise chrétienne.
Né dans le canton de Vaud,
Samuel Chappuis avait fait ses
études à Lausanne , et au milieu
du groupe d’étudiants qu’avait
atteints le réveil religieux, il s’était fait remarquer par la simplicité, l’autorité et la discrétion. Il
exerça le saint ministère à Montreux , puis à Bâle où il s’unit
d’une étroite et respectueuse amitié
avec le professeur Vinet.
La réorganisation de l’Académie
de Lausanne se discutait alors
dans les Conseils, et Chappuis ,
par ses talents , semblait désigné
pour une chaire de théologie. Afin
de s’y mieux préparer , il quitta
Bâle et redevint étudiant à Berlin
où les leçons de Neander achevèrent de fixer la direction de sa pensée , et où il se lia d’une amitié
intime avec un étudiant Vaudois de
quelques années plus jeune, aujourd’hui professeur de théologie
à l’Ecole de Florence, M' le D'’ J.
P. Revel.
En 1838, Chappuis présenta au
concours pour la chaire de dogmatique la dissertation intitulée
l'Ancien Testament considéré dans
ses rapports avec le Christianisme.
Il y faisait preuve d’une parfaite
liberté de conception, en même
temps que d’une foi profonde à la
divinité de l’Evangile. Sa pensée,
sur le sujet qu’il traite, est que
« la morale théocratique n’est pas
plus définitive que la théocratie
élle-même et que tout le point de
vue de l’Ancien Testament ». Telle
est aussi la manière de voir de
Vinet, comme on la trouve développée dans le volume Moralistes
des 16^ et i7® siècles à l’article
Bodin.
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-154
En 1845, on le sait, le canton
de Vaud fut le théâtre d’une révolution religieuse. Au moment
de la reconstitution du pouvoir par
le suffrage universel, le gouvernement provisoire donna l’ordre
aux ministres du culte de lire son
apologie en chaire ; plusieurs s’y
refusèrent, des pénalités furent
prononcées et Chappuis donna sa
démission, devançant ainsi de quelques mois la destitution générale
de ses collègues. 11 prit dès lors
une part très-active à la constitution de l’Eglise Libre, à laquelle
fut consacré tout le reste de sa
vie, bien que ses vues n’eussent
pas prévalu sur tous les points ,
notamment dans la rédaction de
la confession de foi, que, d’accord
avec Vinet, il eût voulu plus brève
et plus sobre. Néanmoins son influence dans le gouvernement de
la nouvelle Eglise resta jusqu’à
la fin très-considérable. Il y représentait surtout l’intérêt de la
mesure et de la prudence, tandis
que son intime ami Louis Bridel
poussait toujours en avant. Mais
leur idéal étant le même, il en
résultait un accord fécond.
Les cours de dogmatique , de
morale, et de théologie biblique
de Samuel Chappuis ont eu une
influence décisive pour le succès
de la Faculté Libre dont il formait
l’illustration. C’est à son zèle et
à sa libéralité de bibliophile passionné et intelligent que cette
jeune école doit de posséder une
bibliothèque déjà belle et dont
'l’importahce va s’iccroître coûsidérablemerit par le testament de
son fondateur. Les occasions de
l’entendre prêchei’ étaient rares ;
mais sa prédication portait un caractère de franchise, de sérieux
et de conviction personnelle qui
la faisait beaucoup rechercher.
Quant à son enseignement, ses
élèves en ont gardé une impression vivante, h’Eglise Libre ( N.
16 et 18), à qui nous empruntons
ces divers détails , nous dit que
sa parole était grave, ferme, d’une
austère simplicité, et souvent animée par une sorte de joie et de
chaleur contenue qui portait l’enthousiasme et la conviction dans
les esprits.
Quelle fête pour nous, — dit M' Ch.
Luigi, — quand s’interrompant soudain ,
il se lançait dans quelqu’une de ces digressions où il apportait tant de verve et
d’originalité, tant d’esprit, disons-le, et
du meilleur I II avait une manière de citer
l’Ecriture qui n’appartenait qu’à lui ; il
commentait, pour ainsi dire', le texte en
le prononçant, et semblait d’un seul coup
en marquer la place et la portée. L’indépendance et la netteté de ses jugements
nous enchantaient, et l’on ne pouvait
l’entendre sans concevoir tout Tardent
intérêt qui s’attache aux études Ihéologiques poursuivies sous une pareille direction ».
Et si l’on veut maintenant savoir la place que le professeur
Chappuis tenait dans l’Eglise libre,
qu’on nous permette une citation
de la Liberté Chrétienne:
11 exerçait par son caractère et sa haute
raison, plus encore que par sa science,
une autorité dont il semblait ne pas se
douter lui-même. Il la été une colonne
dans l’Eglise libre dès sa formation, une
colonne dans la Faculté de théologie, le
centre des fortes études et de la vie spirituelle, en même temps qu’il était Tami
et le conseiller de chacun. On se souviendra longtemps des immenses services
•qu’il a rendus à TEglise. Esprit organisateur , supérieur par la lucidité et la
3
-153
promptitude de ses jugements, élevé et
fin, il a conduit long-temps les affaires
de l’Eglise et les assemblées du Synode
avec une sûreté de décision , une fermeté
et une douceur remarquables.
En dehors du professorat, Chappuis avait encore plus d’une occupation importante. 11 prit une
part très-active à la publication
des oeuvres de Vinet; en 1866 ,
bien qu’affaibli par les suites d’une
grave maladie de poitrine , il se
chargea de la rédaction du recueil
mensuel le Chrétien Evangéliqice.
usant dans ce travail obscur le
reste de ses forces précieuses; et
alors qu’il était déjà très-malade,
il se leva une dernière fois pour
réfuter les attaques de MM. Buisson
et Réville contre le Christianisme.
Cette longue conférence l’accabla.
Cependant, ayant joui d’un répit
de quelques semaines, dès qu’il
crut pouvoir quitter la chambre,
il sortit pour s’acquitter d’un
devoir civique; mais il prit froid
et la pulmonie l’emporta en quelques jours.
Sans désirer la mort, il la reçut
dans la paix la plus parfaite, avec
une entière simplicité. Chrétien,
patriote, homme de devoir, Samuel
Chappuis est mort à son poste,
laissant à tous un beau souvenir
et un bel exemple.
LES ÉGLISES AHÉIIIQUE.
Entrefilets extraits dit Chrétien Evangélique
20 mars 1870.
Là où il n’y a pas d’église nationale , il n’y a pas de sectes dans
le sens propre du mot, toutes les
églises ayant le même droit d’exis
ter, en sort qu’il ne saurait en être
comme chez nous où toute dissidence semble révolutionnaire et
où le nom de secte s'imprime (voir
la liturgie) comme un cachet réprobateur sur tous ceux qui se
séparent de l’église privilégiée.
Une si grande variété a même
des avantages. Les erreurs et les
négations ne restent pas , comme
c’est le cas en Europe, latentes
dans les membres des églises, en
attendant qu’elles nous scandalisent par leur explosion. Il s’établit
aussi entre les églises une bienfaisante émulation, et, ce qui est
plus importante encore, un caractère d’entière liberté est imprimé
à la profession de chrétien.
Chacun sait que l’on n’est chrétien que quand on se décide à
l’être. Aussi trouve-t-on des gens
de tout âge qui n’appartiennent à
aucune église et qui disent franchement qu’ils ne sont pas, ou pas
encore, chrétiens.
Les églises, en Amérique , sont
des associations , non des institutions ; elles ne subsistent pas indépendamment de leurs membres,
mais dans et par leurs membres.
Rien n’est plus favorable au développement de la vie.
Le malheur, dajis nos églises
européennes, c’est que tout y marche comme de soi-même, c’est que
les membres sont tentés de se reposer sur les pasteurs, et les pasteurs sur l’institution.
■ O Les églises d’Amérique, au contraire , vivant matériellement et
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-156
moralement de la vie de leurs
membres, font continuellement appel à l’activité de tous. Aussi voiton là des laïques en grand nombre
qui s’intéressent à leur église non
moins que les pasteurs.
Quand le peuple auquel une
église est unie ne se soucie plus
de la vérité que cette église lui
prêche , quand un Etat place Véglise qu’il appelle nationale dans
une position fausse et dangereuse,
et qu’une église ne peut garder
son caractère national sans risquer
de perdre son caractère d’église,
c’est-à-dire de membre du corps
de Christ, les avantages que pouvait lui donner sa position sont
plus que compensés par des inconvénients majeurs ; les églises
unies à l’état sont dans une position
qui après avoir été tenable, tend
à devenir de plus en plus fausse.
(Blattures,
S’asseoir et calculer.
Quel est celui d'entre vous qui,
voulant bâtir une tour, ne s’asseie
premièrement et ne calcule la dépense ? ( Luc. XIV, 28 ).
La prudence selon l’Evangile
s’assied et càlcule ; mais ensuite
elle bâtit. Arrière de nous cette
autre prudence qui ne bâtit jamais !
S’asseoir est nécessaire; seulement
il ne faut pas demeurer toujours
assis ; son calcul achevé , le chrétien se lève et il commence son
oeuvre sous le regard de Dieu.
Quel a été le résultat de son calcul?
Il a constaté ce qu’il a ; or son
avoir c’est, avant tout, son devoir.
11 a constaté nettement l’ordre de
son Père céleste, et par conséquent
la certitude de son secours.
L’arithmétique de Dieu n’est pas
la nôtre ; lorsqu’il s’agit des œuvres qu’il a positivement mises devant nous pour que nous y marchions, il n’est point vrai que deux
et deux ne fassent que quatre, il
n’est point vrai que six moins quatre ne fassent que deux ; qui de
six ôte quatre reste huit, tel est le
résultat fort peu conforme au calcul
ordinaire, qu’ont fourni presque
constamment les dépenses imprudentes faites pour l’accomplissement d’un devoir bien clair et bien
défini.
Comte Agénor dk Gasparin.
Dès qu’on obéit à soi-même, on
n’obéit plus.
En morale, la règle est peu de
chose ; le motif est tout.
L'amour seul du bien produit
une vraie haine du mal.
La fin des voluptueux, leur âme
s’en va en chair.
L’ordre est l’ornement, la parure, le luxe de la pauvreté.
L’ignorance volontaire est une
grande faute.
5
-157
Rareraent l’observation d’autrui
nous aide à nous mieux connaître.
Une louange imméritée est quelquefois un enseignement.
Fin, faible et faux marchent
de compagnie.
Faire conduit plus sûrement à
dire que dire ne conduit û, faire.
On réfute bien les erreurs, mais
jamais les passions.
On n’aime véritablement que ce
qu’on estime.
ViNET
LE SYNODE YAUDOIS
La session synodale de 1870
s’est ouverte au Temple de La
Tour, le 17 p. p., par un service
de consécration auquel a présidé
M'' l’Evangéliste J. P. Salomon et
ont pris part, outre MM. les pasteurs et ministres de l’Eglise Vaudoise, nos vénérés frères MM. le
D” R. W. Stewart, Espérandieu,
H. Germond , et Ulfs ( prof, aggrégé de théol. pratique à l’univ.
d’Upsal ). Le discours de circonstance (1) a été une exposition
saine et forte de Rom. iv. 16 ,
17: « Abraham est notre père à
tous. .. devant Dieu en qui il a
cru ». L'imposition des mains a
été donnée à M” le candidat Jean
(1) Avec l'assentiment de M. Salomon,
l'IScho publiera de ce discours les extraits
les plus marquants au point de vue de l'application.
Pons, évangéliste à Guastalla. Et
ce qui n’a pas peu contribué à
l’édification commune , ce sont les
chœurs exécutés sous la direction
de M“' le prof. Charbonnier. A
l’issue du service , il a été fait
une collecte de fr. 19.54 en faveur
des pauvres de la paroisse.
La séance du jour a été ouverte
à 3 h. p. m. par une prière du
président provisoire, le doyen M.
P. Monastier pasteur de Germain. La vérification des mandats,
l’ordre de votation, la constitution
du bureau occupent l’assemblée
jusque vers 5 h. p. m. Le bureau
est composé de :
MM. J. P. Meille Past. Présid.
» J. D. CHARBONNIERProf. V.P.
» J. Weitzecker Ev. Secret.
» J. Chambeaud Inst. Assesseur.
» P. Soulier Inst. td.
L’assemblée se compose de quatre vingts membres.
M' le Président adresse à l’assemblée
une courte allocution; et suivant l’ordre
du jour établi, l’on tire au sort les noms
des deux paroisses dont les rapports doivent être lus. Ce sont, cette fois, les paroisses de Turin et de IVXa.ssel.
M. le pasteur Meille lit le rapport du
consistoire de Turin.
M. B. Tron Prof, fait ressortir le déploiement de libéralité chrétienne dont l’église
de Turin donne le bel exemple. Avec un
effectif de 600 membres, l’église de Turin
a recueilli, cette année, la somme de
fr. 17,000.
M. le pasteur L. Monastier lit le rapport du consistoire de Masse! sur lequel
il n’est pas fait d’observation.
Le sort désigne ensuite les deux stations
de Florence et de Flse.
H. l’Evangéliste A. Meille lit le rapport
sur la station de Florence.
6
-158
M. le pasteur Parander , entendu ce
rapport, demande que le Synode ou le
Bureau désigne une Commission chargée
d’étudier la question de Florence.
M. Prochet (Comm. d’Evang. ) fait observer que la question de Florence devra
revenir plus tard et que la Commission
demandée par M. Parander est toute faite,
puisqu’il y a un contre-rapport sur la gestion de la Commission d’Evangélisation.
L’assemblée passe à l’ordre du jour.
-M. A. Meille lit le rapport sur la station
de Pise.
La Commission examinatrice des propositions diverses est désignée par le Bureau
dans la personne de JIM. D. B. Muston
Pasteur, A. Revel Prof., Et. Bonnet Evaug.,
JI. Frache Ancien.
La séance est close à 6 h. par la prière
prononcée par JI. F. Rostan Evangéliste.
La seconde séance (18 mai) est ouverte
à 7 li2 h. du matin par la lecture de
Phil. IV et la prière.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et approuvé.
M. B. JIalan, sur l’invitation de JI. le
président, donne lecture du contre-rapport
sur la gestion <le la Tatole.
JI. le Président met en discussion le
rapport imprimé de la Table. — Les §§
Etat d.e l’Eglise, Oonsécratlon, Eâtlsses ne soulèvent aucune observation.
Sur le§ Don de IVIlss Warne,
JI. B. Malan attire l’attention de l’assemblée sur la colonisation à l’intérieur, la
généreuse donatrice ayant fait un nouveau
don de fr. 8767 10 pour les besoins de
l’Eglise à l’intérieur et pour les colons.
Il n’est pas fait de proposition spéciale.
Au S Oolleotes JI. Prochet Evangéliste à Gênes exprime la persuasion
que le montant des contributions serait
quintuplé si elles étaient faites d’une façon
régülière, ne fût ce qu’à raison d’un centime par semaine à souscrire par chaque
fîdèle.
M. P. Monastier estime que, à la campagne, la chose n’est pas aussi facilement
exécutable que dans les villes. i ■'
M. Lantaret (Modérateur) expose ce
que l’on a fait dans plus d’une paroisse,
les résultats que l’on y a obtenus , et
combien il est à désirer que le concours
des membres de l’Eglise pour toutes les
œuvres qui l'intéressent, prenne un caractère de régularité et do stabilité.
M. Muston pasteur se rejette sur la pauvreté de la population, sur les refus que
l’on a à essuyer etc. etc.
JI. Prochet insiste sur la conviction
profonde qu’il a que les collectes peuvent
se \faire, et se faire môme abondantes
pourvu que l’on ait assez, de persévérance
pour insister auprès d’eux; il faut par
conséquent nn état major de collecteurs.
Les paroisses sont pauvres, mais pas
assez pauvres pour ne pas pouvoir donner.
JI. Lantaret , en citant l’exemple de la
paroisse de Rodoret, la plus petite et la
plus pauvre , démontre une fois de plus
que quand on veut on peut.
JI. .A. JIeille rappelle que l’année deril a collecté 100 fr. aux portes de 3 temples pour l’évangélisation. Donc l’on peut.
JI. Z. Rostagno: il faut intéresser aux
œuvres en les faisant connaître.
jr J. P. Pons Evang. à Còme, expose
comment des personnes pauvres peuvent
donner quelque chose à Còme, par exemple, notre congrégation, qui ne compte
que 40 membres, a pourtant donné 40 fr.
et cependant ils ne gagnent par journée
qu’une moyenne de 1 fr. 30 c., salaire
plus maigre que celui de nos ouvriers
d’ici; et pas un ne possède plus de mille
francs.
M’ P. Monastier pasteur: Ce n’est pas
des pauvres que nous avons à nous plaindre, mais ce sont les riches qui ne veulent pas délier les cordons de leur bourse.
M' Muston pasteur ajoute : Ce sont les
riches, surtout les incrédules, qui se refusent à donner. Les personnes pieuses,
malheureusement en petit nombre, donnent volontiers.
M' B. Malan pasteur : Si nous ne pouvons rien retirer de nos paroisses, c’est
la condamnation de notre ministère. Je
m’étonne que les députés de Pramol se
laissent dire que leur église est plus pauvre.
7
-159
M' Chahbeaud député est convaincu que
lorsqu’on aura réussi à intéresser à la seule
chose nécessaire, les dons viendront aussi.
« Vous venez pour de l’argent, — nous
a dit une personne — nous aimerions
vous voir d’autres fois encore. »
M' Jervis croit que l’exemple de ce qui
se fait ailleurs pourrait contribuer à nous
faire, sous le rapport de la libéralité, un
grand bien à nous mêmes.
Le § riosarlo donne lieu à diverses
observations dont les rapports imprimés
contiennent la substance.
Le § Oollég© donne lieu à de nombreuses observations de la part de M' B.
M.vlax , rapporteur de ta Commission examinatrice, eu particulier sur le besoin
qu’aurait l’établissement d’un directeur.
.M' Laxtaret modérateur répond qu’il
faudrait tout au moins trouver pour cet
objet une spécialité, un homme qualifié
sous tout les rapports.
M' Et. .AIalan Mod. adj. répond aux observations relatives à la gymnastique et aux
exercices militaires. Il faut pour la gymnastique un maître ad hoc, ce que nous
n’avons pas. Et quant aux exercices militaires , ils n’ont pas eu, dans le fait, l’importance exagérée qu’on leur attribue.
L’assemblée passe sur les §§ Eool©
IVorinal©, Ecole Sup. sans discussion.
Au § Ecole d.o Tliéologlo,
M' Et. Malan Mod. Adj. présente quelques
observations relatives à l’admission des
élèves externes.
M' le D' Revel , Prof, de Théol. donne
des explications sur le fait.
M' B. Malan, rapporteur de la Comm.
d’examen, rappelle un article synodal
confiant au Conseil de l’ecole l’administration du palais Salviati, et demande
que ce Conseil soit régulièrement constitué d’année en année.
M. le D' Revel fait observer, quant à
la première question, que la chapelle du
palais Salviati ne dépend pas du Conseil,
mais a été expressément réservé à l’Evangélisation ; quant à la seconde, si le Conseil ne peut présider à tous les examens.
cela tient à son mode de formation, car
il se compose, outre les professeurs, du
vénéré D' Stewart qui réside à Livourne,
de M' Lantaret pasteur du Pomaret et de
M' Pilatte évangéliste à Nice. La distance
empêche souvent les membres du Conseil
de se trouver tous réunis ; il faut donc
pourvoir.
M. Gevmonat prof, de théologie trouverait étrange que la chapelle, du palais Salviati n’appartînt pas à l’Ecole.
M. le D' Stewart répond en faisant l’histoire de l’acquisition du palais. On y a
tout réuni, pour épargner les frais de locaux pour les écoles. La chapelle a été
construite après coup, en vue do l’évangélisation; et ne peut se dire propriété do
l’Ecole.
M. le D’ Revel confirme cet exposé en,
citant l’établissement de typographie qui,
certes, ne dépend pas non plus de l’Ecole,
bien que logée au palais Salviati.
M. Brochet regrette que M. Ceyinonal
soit entrée dans des détails qui devront
revenir plus tard, au sujet de la station
de Florence.
M. le Préside.nt abonde dans ce sens
et invite l’assemblée à passer outre.
Au § Emerltatlon, la Table donne
lecture d'une lettre de M. le pasteur Monastier, faisant remarquer que M. le pasteur émérite A. Bert ne peut, en justice,
cumuler son traitement qu’il reçoit eu
entier, et sa pension de retraite.
La Table donne communication des
pièces relatives à cet objet ; 1“) sa délibération du 11 janvier 1870, par oh elle se
déclare résolue à porter la question devant
le Synode, si elle ne peut être résolue
auparavant; 2“) sa lettre du 12 janvier
demandant à M. A. Bert des explications;
3") la réponse de M. A. Bert, renfermant
des explications que la Table complète eu
établissant que M. A. Bert reçoit des gouvernements d’Angleterre, de Hollande et
de Prusse une pension de 3600 francs.
M. A. Best regrette que la question ait
été soulevée. Il avait fait à la Table en
1866 la proposition .de se dessaisir de son
éméritation de pasteur en faveur de l’un
de ses eoUègues, et on ne l’a pas accep-
8
-160_
tée. Il a droit du reste a cette éméritation,
puisqu’il a contribué à la caisse de retraite depuis le commencement de son
ministère. Et son droit il le maintient.
M. le pasteur Parander reconnait le droit
de M. Bert à l’éméritation, et estime que
la Table aurait dû accepter l’offre qui lui
a réellement été faite.
M. le pasteur P. Monastier insiste sur
le fait que M. A. Bert cumule «l’activité
et le repos»
M. le Président déclare qu’il ne peut
laisser continuer la discussion, et que l’on
ne peut arriver à un résultat que par une
proposition précise qui doit être discutée
à part et en temps utile.
La discussion du Rapport de la
Table est close par l’adoption, à
l’unanimité, des conclusions du
contre-rapport :
« Le Synode adresse à la Table,
fidèle interprète des besoins et
administrateur dévoué des intérêts
de l’Eglise , l’assurance de sa reconnaissance et de sa confiance
sincère ». Conclusions signées par
les membres de la Commission
d’examen MM. B. Malan pasteur ,
Durand-Canton pasteur, J. Niccolini prof., A. Combe.
La séance est suspendue à 11
h. a. m. et réouverte à 2 h. de Taprès-midi. (A suivre)
La Chronique politique est renvoyée à huitaine.
SOUSCRIPTION
'pour une pierre tumulaire à la mémoire
du sergent Monnet.
Ou est prié de rectifier, comme suit, la
liste du N. 19 ;
I Total fr. 46 70
Ensuite, parmi les dons recueillis par
M. Charbonnier (fr. 10) on 'A omis le nom
de — M. J. P. Malan fr. 1 00 — sans lequel on n’arriverait pas à la somme partielle de fr. 10.
Ainsi, Report {rectifié) du N. 49 îr. 46 70
Par M. Garnier inst.” à Florence,
comme suit :
B.">y Jourdan libraire fr. 1 50
D. Pasquet . . . » 1 50
Ad. Giraudin commis . » 2
Alb. Olivet commis . . » 2 50
H. Rivoire neg. . . » 2 50
Gardiol nég. . . . » 1
J. Garnier . . » 2
13 00 13 00
M. E- Bonnet Ev.
M. J. Pons (IVeuise)
M. F. Rostan Ev. .
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