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Année Sixième.
31 Décembre 1880
N. 53
. ÉCHO DES VALLÉES VAU'DOISES
Parai S S an t'Chaque, Vendre di
Tous WÆ serez tétnoins. Actes 1» S. Snivani la vérité avec la charité. Ep, 1, 15,
PRIX D'ABBONNBMEMTPAR AN Italie . . .. L. 3 Tous les pays de l'Ultion de poste ...» 6 Amérique ... On s’abonne : Pour l'intérieur chez MM. lee pasteurs et tes libraires de Torre Pellice. Pour VEœtéi'ieur au Bureau d ' Ad* ministratioc. Uu ou plusieurs Duméros sépa« rés, demandés avant le ti> rag-e ÎO cent, chacun. Annonces 1 S5 centimes par ligne. Les envois d'argent se font par Iqt/re recommandée ou pat ^t^ndats sur le Bureau de Pe- rosa Argentina.
Pour la RÉDACTION adresser ainsi : A la Direction du î'émoi« , Pomaretto (Pinerolo) Italie. Pour l’ADMINISTRATION adresser ainsi : A l'Administration du reWi-otn, Pomaretto i Piueroloj Italie
î^oimmaii-e.
Le Témoin a ses lecteurs. — Le bazar
vaudois d’Edimbourg. — üd enterrement
dans.,., la Républiqno de l’Uruguay. —
L’orm'iîoïiiinnca. — Acheter sans argent.
— Un négociant intègre. — Appel è MM.
les voyageurs. —Recette pour vivre longtemps. — Un soldat, au déssspoir, — Annonces.
Avis Important
Nos abonnés en retard sont
instamment priés de nous faire
parvenir sans retard le montant
>de»]eur »abonnemènt. il y en a
i5 plus d'une centaine, et, pour
une petite feidile, s’imprimant
avec perte j ce .n’est pas peu de
"chose-. ^ !
.. 'El puisqiie le Témoin espère
1 commencer sa septième année ,
il serait fort reconnaissant si on
manifestait, avant “ le premier
Janvier, rintention de le lire, II
ne sera envoyé qu'aux abonnés.
,On est prié, de ^.s’abonner, le
iPlqs yppssible, jdirpctement au
bureau du Journal et par mandai
sur le bureau de poste de PorosaArgentina.
IE TÉMOIN A SES LECTEURS
Au début d’une carrière politique
et administrative , dans laquelle ,
après de brillantes succès, il devait
rencontrer de pénibles déceptions,
un vieil ami qui s’était faitj^ournaliste avait pris pour devisé, :
J’attends mon astre. Sans l’avoir
inscrite en tête du Témoin, no’tre
devise a été dès le prerpier,Jp,ur
T'attends mon rempîaçfint, iYpilà
six .ans que nous, ra,ttendons 'et
nous ne le voyons pas^yenir.jMais
si^récéderament,/ A
que, nous nous sommes toujours
demandé, si nous ne devions pas
suspendre.,la publioation de notre
modeste feuille, cette fois l’idée
ne nous en ¡est pas même venue;
et c’est sans la moindre bésit,ation
que nous allons commencer pptre
septième année^tpersuadé,que.,celui qui nous a soutenu juéqu’ici
nous continuera son Adèle laecqurs
LA
2
-422
jusqu’au jour prochain où nous
pourrons remettre la tâche à des
mains plus jeunes.
Cela veut-il dire que nous ayons
à parler de succès obtenus , ou
d’encouragements materiels reçus
de la part des hommes ?
Rien de pareil. — Le nombre
de nos abonnés s’est un peu accru et nous avons tout lieu de
croire qu’il s’accroîtra encore
pour l’année 1881^ Mais il est
toujours plus que modeste puisqu’il n’a pas atteint le chiffre de
500, et s’il est en voie de le dépasser, ce ne sera pas d’une centaine, assurément, C’est aux vallées mêmes que les abonnés sont
trop rares et c’est surtout à elles
que le journal est destiné. Pourquoi les nombreux amis , qui de
différents côtés nous encouragent
très fortement à le continuer, ne
se donnent-ils pas un peu de peine
pour lui gagner des lecteurs et
pour le rendre plus intéressant
par de fréquentes communications?
Ceci nous amène à nous expliquer, si-non à nous justifier , au
sujet d’une plainte qui nous arrive de divers côtés, du nouveau
monde comme du vieux. Le Témoin , n’est pas, nous dit-on,
l’Echo des Vallées Vaudoises ,
puisque dans la plupart de ses
numéros, on chercherait en vain
des nouvelles de ce qui se passe
aux vallées. On l'apprend quelquefois par les jourfiaux qui se
publient au loin. Les uns voudraient savoir quelque chose sur
les décès de personnes notables;
les autres demanderaient au moins
une fois par mois, la mercuriale des
denrées etdubétail ¡d’antres encore
aimeraient trouver dans notre jour
nal quelques notices sur les changements survenus dans les administrations communales.
Il est possible qu’à l’avenir nous
donnions, de temps à autre, une
petite dose de tout cela, mais
qu’on veuille bien considérer que
nous disposons d’un espace extrêmement restreint, et que nous
ne voudrions à aucun prix , dans
un journal religieux, faire la part
trop petite à la partie destinée à
instruire, et si possible, à édifier
une certaine classe de lecteurs
que nous avons surtout en vue.
Quant au reproche capital, de
ne pas donner assez de nouvelles
de nos Vallées ,. nous courbons
humblement la tête, en reconnaissant qu’il est très fondé, si-non
très mérité. Et si nous en prenons
notre part, nous en rejetons sans
scrupule 4a plus grosse part sur
nos chers collègues et amis, les
pasteurs et les régents, que nous
avons maintes fois suppliés de
nous tenir au courant de ce qui
se passe autour d’eux, et qui par
oubli, ou par. paresse, n’ont pas
jusqu’ici répondu à nos sollicitations. Si au lieu de clore, chaque
année, par un déficit, ( quoique
tout le travail de la rédaction et
de la collaboration soit gratuit),
nous avions à l’actif la moindre
petite somme, nous la dépenserions
volontiers pour envoyer une fois
par mois un commis-voyageur faire
le tour de nos paroisses, y recueillant toute sorte de nouvelles.
Mais c’est 'un luxe qui ne nous
est pas permis et que nul, croyons nous, n’est disposé à nous
procurer.
Au reste, nous pouvons assurer nos amis et compatriotes qui
3
-.423^
vivent loin de nous, qu’il se passe
rarement ici quelque chose qui
mérite d’être publié. Il est fort
possible que nous ne sachions pas
faire valoir le peu que nous avons
ou que nous produisons ; ce qui
serait une qualité plutôt qu’un
défaut dont il faillût nous hâter
de nous corriger; ce serait de
la mauvaise politique. Il vaut
bien mieux que les amis qui nous
visitent si fréquemment constatent
que nous valons mieux que notre
réputation.
Après cela, et quoique nous
e'prouvions une grande répugnance
à promettre que le Témoin répondra
beaucoup mieux, dès l’année prochaine, à ce que l’on attend de
lui, nous espérons qu’il en sera
ainsi, soit parceque nous avons
acquis quelque expérience qui ne
sera pas perdue, soit surtout parce
que nous croyons pouvoir compter
sur quelques nouveaux collaborateurs et que, partagé entre plusieurs, le travail sera plus facile,
plus varié et meilleur aussi, nous
l’espérons.
Nous croyons également pouvoir
promettre un courrier de l’évangélisation plus régulier et plus
complet, et de temps à autre
quelques détails sur la marche
des missions chez les peuples non
chrétiens.
Encore un mot: notre avis important à l’adresse des abonnés
en retard pour le payement de
leur abonnement n‘a pas produit
tout l’eiFet que nous en espérions
et nous renonçons à le reproduire.
Mais instruits par l’expérience,
nous n’ enverrons désormais le
journal qu’aux personnes qui se
seront abonnées par lettre ou qui
auront payé leur abonnement
LË um umm D ËDinBoijËG
Turin , le ‘iS décembre 1880.
Bien cher Monsieur,
C’esl une longue lellre que je vous
aurais écril depuis Edimbourg, si j’avais pû le faire, mais même la meilleure volonté , mise à la disposition de
la plume la plus rapide, ne m’aurait
pas permis de remplir mes engagements vis-à-vis des lecteurs du Témoin.
C’esl. qu’aussi, pendant la semaine qui
a précédé le bazar, nous avons vécu
plus de fièvre et d’agitation que d’autre chose. Avait-on fini de cataloguer?
il fallait étiqueter; ensuite évaluer,
puis Iransporlcr, puis arranger dans la
salle même de la vente... que sais-je
encore ? Puis à côté du principal, l’accessoire : programmes, billets de concert, invitations à envoyer à des milliers de personnes, annonces dans les
journaux! C’esl toute une organisation,
car les choses se font sur une échelle
dont nous n'avons pas d’idée. Même
à l’heure qu’il est tout cela 'est encore
confus dans ma mémoire, et ma lellre
se ressentira certainemeul de celle confusion d’esprit. El cependant, dans tout
cela, je n’étais que la mouche du coche?
Il vous aurait fallu voir celle excellente dame Ford, que je voudrais que
chaque .Vaudois pût connaître , pour
la remercier personnellement, s’occupant avec une activité dévorante des
moindres détails, prévoyant tout, pourvoyant à tout, et trouvant encore la
force, quand le soir la surprenait brisée de fatigue , de penser à ce qu’il
y aurait à faire le lendemain. El celle
vaillante Miss Gulhrie, qui, souffrant
d’une entorse , convoquait le Comité
chez elle, et se faisait transporter au
bazar, afin de pouvoir jouir d'un succès , dont, disait-elle, elle n’avail jamais douté. El Miss Thomson de Beeslack... et D’^ Robertson , le vieil ami
des Vaudois...! Ob, si je voulais dire,
ce que chacun a mis d’empressement,
de bonne volonté, je n’en finirais pas;
mais impossible u’assisler à ce que
j’appellerai cette «sainte rivalité pour
le bien, . sans en être à la fois honteux et reconnaissant. Car ce n'éiaii
pas seulement les membres du Comité,
4
-4H
direcleiïierrt ihlêreasès â la chose, qui
l'aisaienl de la l'éussile dn bazar le buL
de leurs aspiralions et de leurs efforts;
je puis bien dire que tohl Edimbourg
y prenait part, et j’ai entendu plus
d’une personne répéter ; « je n’aime
pas les bazars en principe, mais je
dois faire une exception pour celui-ci ».
Et pourquoi cela ? Parcequ’il ne s’agissait pas d’une dénomination Ecossaise
particulière, dont le seul nom aurait
pu blesser des susceptibilités rivales,
mais du bien-être d’une Eglise chère
à toutes les dénominations presbytériennes et autres : aussi concours assuré de toutes les parties. El non seulement concours nombreux, mais aussi
concours affectueux. C’est une des choses que l’on a particulièrement remarquées à notre bazar; la cordialité et
Tentrain démontré par les acheteurs
aussi bien que par les vendeurs. Il y
avait là la meilleure société d’Edimbourg , mais pas de ces personnes qui
font d’un bazar l’occasion de voir et
d’être vues; on y venait en sachant
pourquoi, et l’on ouvrait la main avec
un cœur joyeux. Such a nice feeling
about il, entendais-je dire h tout moment ! je renonce à iraduire ; c’est trop
joli pour être défiguré !
El celte plateforme 1 Ah , je Suis sûr
que bien du monde nous l’aurait enviée. Le Lord Provost lui-même , en
sa qualité officielle de représentant de
la ville d’Edimbourg, inaugurant solennellement le bazar par des paroles
cbaleureiises à l'adresse denoire Eglise;
ouvrant par son nom la liste de eouscripleurs è la collection d’antiquités
Vaudoises ; et autour de lui se pressant les noms les plus illustres des
trois églises principales d’Ecosse !
J’étais profondément ému, et c’est
dans cet instant que me revint avec
force à l’esprit ce beaji verset du
Psaume cxxvi® « ceux qui sèment avec
larmes , moissonneront avec des chants
de triomphe ». Nos pères ont eu les
épines ; nous recueillons les Heurs 1 Et
certes la récolte fut abondante. Si l’on
peut juger de l’affection par des chiffres , nous .sommes beaucoup aimfe,
car, bien que Je ne puisse indiquer
encore la somme exacte, puisqu’il faut
en déduire les frais, je puis dire cependant , qu'après le bazar pour la
Mission! Livingstoniabazar éminemment populaire qui a eu lieu il y a
deux ans, il n’y a plus eu à Edimbourg
de bazar aussi prospère que le notre.
Et notez que c’était le cinquième of
the season et toiile celle série dans
l’espace de deux mois à peine !
Chose curieuse, ceiiii qui a précédé
le notre était de.sliné nominalement à
l’érection d’une maison pour les sœurs
de charité, mais pratiquement à favoriser la propagande catholique , à '
Edimbourg, et loin d’exercer une influence défavorable sur notre entreprise il en a favorisé te succès. - L’esprit
protestant et presbytérien s’esl ému de
ce réveil de Rome, et de ce qu’il s’est
ti'ouvé des Ecossais disposés à payer
de leur nom et de leur argent en vue
d'une œuvre semblable, il s’esl piqué
d’honneur et a répondu à celle provocation par un redoublement d’inléi'êt en notre faveur. — Le bazar
Vaudois s’esl trouvé par là une protestation victorieuse contre toute tentative de
propagande romaine, etune affirmation
éloquente de l’attachement à la Bible;
et certes la collection de vieilles armes et d’arguments canoniques , qui
se irouvaienl exposés au centre de la
salle, cl qui témoignaient mieux qu’aucune autre chose de l’esprit du calhocisme, a contribué pour sa part à ce
résultat. Je m’aperçois , mais un peu
lard, que je ne vous ai donné jusqu’à
présent qu'une espèce» d’aperçu psychologique du bazar : dans une prochaine lettre j’entrerai dans des détails d’un caractère plus purement
historique.
Agréez, etc.
Votre bien dévoué
W. Meille.
Un eiitcrremenl
I
dans.... la République de rUrnguay
Un jour je vis arriver à la maison,
un Monsieur anglais qui venait me
prier d’assister le lendemain malin à
5
-425-^
renterrement d’un de ses compatiioles. |
Il s’agissait de se rendre à sept ou
huit lieues de distance, avant, neuf
heures du malin. L’on m’offrit de venir
me chercher en voilure ou à cheval,
mais comme je connaissais du plus ou
moins la situation de la dujiieiire du
défunt pour m’être égaré deux fois
aux environs, je refusai , me croyant
de force h trouver mon chemin à travers
la plaine inhabitée, qu’on appelle le
campo.
Nous partîmes de très bonne heure,
M. Gaydou, instituteur ,el moi, nous
réussîmes à nous diriger à travers la
plaine monotone et découverte et nous
arrivâmes à l’heure indiquée. Une seule
Ibis, l’un de nos chevaux risqua de
rester enfoncé avec son cavalier dans
la boue d’un petit cours d’eau fangetix. Il n’est pas prudent de li'averser
ces petits ruisseaux qu’on ne reconnail
qu’à la trace que creusent à leur passage les eaux des pluies et à la boue
qu’on y rencontre en toute saison. Il
arrive plus d’une fois (|ue les chevaux
et les bœufs en liberté s'y enfoncent
et y périssent misérablement. 11 vaut
mieux faire un détour que de franchir
un passa qu’on ne connaît pas et qui
peut être dangereux.
l/habilaiion à laquelle nous devions
nous rendre porte le nom de esia/îcia,
comme tonies les autres habitations
du même genre, espacées au milieu
du campo et occupées par des personnes qui réalisent d’assez beaux bénéfices avec le produit de leurs troupeaux ou l’élevage des bêles à cornes
et des chevaux. Elle est située dans
une excellente position, sur une petite
élévation de terrain, au bas de laquelle une rivière profondément encaissée et aux rives boisées coule au
milieu des rochers.
La famille qui venait de perdre son
chef est une de ces nombreuses familles anglaises ou allemandes, domiciliées dans la république depuis de
longues années et qni y mènent une
vie lout-àifait patriarcale. Cette famille
est écossaise d’origine , appartient à
l’Eglise Presbytérienne d’Ecosse. Le
vieillard- qui venait de mourir élaii
favorablement connu par quelques colons vaudois.
Au milieu d’un recueillement parfait,
il y eut un service funèbre à l'esiancta
et un autre à l’endroit où le mort fut
enterré. La fosse avait été creusée au
pied de l’élévation de terrain sur laquelle s’élève Vestancia, non loin d'un
petit lac formé par la rivière, entre
trois rochers et au pied d’un arbre
qui couvre la tombe de soa ombre.
C’est là que reposeront les restes mortels du vieillard Georges Grimm Jusqu’au moment où la terre et la mer
rendront leurs morts, et c’est là aussi
que fut célébré le second service religieux.
Le nombre de familles protestantes
qui vivent isolées au milieu du campo
est considérable. Il se passe des années
sans qu’elles reçoivent la visite d’un
pasteur, quoiqu’elles désirent être visitées. ~ L’on comprend que l’Eglise
vaudoise ne puisse pas entretenir ici
un pasteur itinérant pour visiter les
familles vaudoises dispersées au milieu
d’une population catholique de nom,
mais de fait ne faisant partie d’aucune
église. Comprend-on que les puissantes
Eglises d'Angleterre ne puissent pas
trouver les fonds et les ouvriers pour
une oeuvre si nécessaire ? Quelques
pasteurs itinérants qui, tout en visitant leurs coréligionnaires présideraient
des cultes en espagnol feraient beaucoup de bien dans un pays où le
clergé romain jouit d’assez peu de
crédit et le peuple accueille sans trop
de préjugés la prédication de l’Evan
gile.
D. Armand-Ugon,
(fforreepanbancc
La lettre suivante est arrivée trop
tard pour être publiée dans le numéro
précédent. Si on l’avait ignoré, ou bien
oublié, nous voulons rappeler à quiconque désire taire quelque communication un peu urgente par le moyen
de notre petit journal, qu’elle doit nous
parvenir, au plus lard, le mardi malin
de la semaine où' l’on demande qu’elle
soit publiée. Notre imprimeur est assez
loin de nous cl il n’y a, dans son voisinage, aucun correcteur des épreuves
6
UPwvwwVt.'w !•
sur lequel la rédaclion puisse se reposer.
Florence, Déc. 22, 1S80.
Monsieur le Rédacleur,
Je n’aurais rien à démêler avec le
censeur anonyme de mon petit ouvrage sur Valdo ed i Valdesi avanti
la Biforma, si par un écart de son
imagination il n’aliait pas jusqu’à rn’atiribuer des sentiments trop misérables envers mon vénéré professeur,
M. Tron, et la mémoire d’un homme
comme Gilles. Je déclare bien explicitement qu’ils n’ont jamais été dans
mon esprit pas plus que dans mon
livre. J’en appelle d’abord à B.
'J’ron ; ensuite à mes lecteurs. Certes,
j’ai mon sentiment arrêté sur la manière d’écrire, soit de Perrin, soit de
Léger.
Ceux qui sont au courant de la
question de nos origines savent s’ils
ont nui à noire littérature. D’autres
que moi ont parlé d’eux bien crûment; Gilly, bienfaiteur des Vaudois,
trouve à propos d’appliquer ici les
épithètes de ignorant et de fraudulent.
Il paraît que le bon Gilly croyait que
la liberté de son opinion et son zèle
pour la vérité n’impliquaient ni haine,
ni mépris,n\llagellation.ie\''Aicüé pour
être consciencieux dans mon étude,
mais je n’ai pas employé un langage
aussi rude, list-ce pour cela que Vaudés mq réserve, à moi, ses tendresses?
Il eut mieux fait, apparemment, d’exposer les indices contraires, qu’il dit
exister contre les conclusions que j’ai
fournies, et qu’il trouve du moins
claires, sur nos origines. En attendant
qu’il le fasse je viens vous prier d’insérer ma protestation dans le prochain
numéro.'
V
Bien dévoué u
Em. Gomba.
Ayant eu le temps de communiquer
à Vaudès la lettre qu’on vient de lire
et qui devait l’interesser plus que personne . nous en recevons la réponse
ci-après que nous ne voulons pas renvoyer à rannée prochaine.
fiéponse.
Nous sommes heureux de la protestation de M. le prof. G. à l’égard de
Gilles et de M'' B. Tron. — Nous n’avons pas Jde peine à croire qu’il n’y
ait dans son esprit aucun mépris pour
ces écrivains , — quant à son livre,
c’est autre chose. — Citons un exemple.
Nous lisons à la page 22 ; Ma perciò
vediamo noi ivi ( dans tes Vallées ) agglomerarsi una popolazione non ben
cattolica 0 di protestanti ? No davvero,
nè dopo Vigilanzio nè dopo Claudio,,
checché si astrologhi dagli scrittori di
<i buona volontà ». Qui sont ces écrivains que M” G. appelle, avec un sourire de... mépris, écrivains de «bonne
volonté ? » Sans doute Perrin et Léger,
puis M. Muston, le chercheur infaligablel, — mais encore? Qu’on regarde
au bas de la page, et parmi ces écrivains sont cites expressément Gilles et
M'' B. Tron qui ont astrologue aussi
bien que les autres.
A l’égard de Perrin et de Léger l’on
peut avoir son sentiment arrête sur
leur manière d’écrire, sans représenter
ce dernier comme a svolazzando * sull’ali della fantasia nel campo delle leggende etc. et le premier comme écrivain frauduleux.
Mais, nous dit-on , d’autres les ont
aussi traités bien durement, — et parmi
eux le bon Gilly. A dire vrai Gilly se
borne à dire de Perrin que « par ignorance ou par fraude il assigne à certains écrits la date de 1100, 1120 etc.
et que Léger, Morland et d’autres,
égarés par Perrin ont suivi la même
fausse route ». Du reste si d’autres ont
employé des termes méprisants, nous
ne voyons pas que ce soit une raison
pour les imiter et il nous semble que
la mémoire d’un homme comme Léger
a droit à être traitée avec plus trégards surtout de la part des Vaudois.
M. le prof. G. nous invite en terminant à exposer les indices qui nous
font douter de ses conclusions. Nous
n’avons pas de difficulté à le faire et
si le Témoin veut bien nous réserver
encore un petit coin, nous le ferons
aussitôt que nous en aurons le loisir.
— El sur ce, noos souliailons boim
di et borni an aux lecteurs. Vaudès.
7
.427
Acheter sans argent
Rowland Hill prêchant un jour au
Tabernacle de Bristol, à la veille de
la foire de celle ville, prit pour texte
ces paroles : Oh I vous tous qui êtes
altérés, venez aux eaux, et vous qui
n’avez point d’argent, venez, achetez
et mangez ; venez , dis-je , achetez
sans argent et sans aucun prix du vin
et du lait. { Esaie iv. 1. ).
Il y avait une nombreuse assemblée
et le prédicateur commença ainsi ; Mes
chers audilenrs.; je suppose que plusieurs d’entre vous sont venus pour
prendre part à la foire,de Bristol. Je
compte y aller aussi. Vous ne pensez
mettre en vente vos marchandises que
demain malin, tandis que je montrerai
les miennes au public dès ce soir.
Vous craignez probablement cpie vos
acheteurs ne veuillent monter jusqu’à
vos prix ; moi je crains que les miens
ne veuillent pas descendre jusqu’aux
miens. Car les miens, ajouia-t-il en
frappant de sa main sur la Bible ouverte, les miens sont sans argent et
sans aucun prix.
Un négociant intègre.
Un chrétien Japonais, qui allait vendre quelques articles de son magasin,
demanda à l’acheteur au moment où
celui-ci allait payer argent comptant;
— Avez-vous remarqué ce défaut-ci,
celui-là et cet autre dans l’objet que
vous allez acquérir ?
L’acheteur en effet n’avait pas observé ces défauts et après les avoir
examinés, il se décida à ne plus faire
les achats projetés.
Ce négociant japonais fait très bien
ses affaires, et Dieu le fait prospérer
dans son commerce, précisément parcequ’il marche dans la droiture et ne
croit pas, comme lanls d’autres, ~
que pour réussir il faut fouler aux
pieds la conscience.
Appel A SIM. les voyagenrs
Le Comité central de la Fédération
pour l'observation du Dimanche prend
la liberté de rappeler à toutes les personne en voyage, combien il importe
qu’elles s’abstiennent, ce joui' là, d’imposer aux employés des hôtels et des
administrations publiques, ou particulières , ainsi qu’aux cochers , guides ,
etc. un travail qui ne serait pas d’une
nécessité urgente.
Ën favorisant par leur exemple le
respect du saint jour, les voyageurs
meltronl ce nombreux personnel dans
la possibilité de participer aux bienfaits
du repos et de la sanctification du
Dimanche.
liecettc pour vivre longleinps
•— Aimeriez vous vivre longtemps,
cher ami ? Dit un jour Rowland Hill
à un jeune homme.
— Oui, Monsieur.
— Savez vous comment il faut s’y
prendre pour cela î
— Non, Monsieur.
— Aimeriez vous le savoir ?
— S’il vous plail, Monsieur.
— Travaillez beaucoup.
Un soldat au désespoir.
Un chapelain militaire, qui visitait
les maladesidans un hôpital, dit un
jour à un soldat blessé;
— Puis-ie faire quelque chose pour
vous?
— Non, Monsieur. ,
— Puis-je écrire à vos parents pour
leur donner de vos nouvelles ?
— Non, Monsieur.
Le jour après le chapelain demanda
de rechef:
— Y a-l-il quelque chose que je
puisse faire pour vous ?
— Monsieur le chapelain, dit le soldat blessé, y a-l-il quelque chose que
vous puissiez défaire pour moi ‘i Uu
soldat de mon régiment lisait sa Bible
et s’agenouillait chaque soir pour prier
Dieu. Je me suis moqué de lui jusqu’à
ce qu’il a eu abandonné la religion
et appris à blasphémer. Pendant la
bataille de l’autre jour, je l’ai vu tomber mort en prononçant un horrible
8
Am.
^ vWWWNrtA/W*^/^-'N.■ ^
%
blasphème d’entre ceux que je lui avais
appris. Il me semble mainlenani qu’il
ne peut plus y avoir pour moi d’espoir de pardon.
— Il y a pardon par devers Dieu.
— Non, dit le soldat car je ne pourrais nie pardonner moi même.
Combien y en a-t-il, hélas, qui sont
précipités dans le lac de feu avec la
conviction qu’ils ont dépassé les limites
de la miséricorde divine, et sans accepter le salut gratuit que Jésus ofl're
^ chacun !
{Christian Hérald),
Anïionoes
Lectures illustrées. Celte modeste feuille, publiée mensuellement
à Lausanne depuis dix ans, a réalisé
un problème qu’on, s’est souvent posé
il l’occasion des publications périodiques dans les pays protestants de
langue française, savoir ; Par quel
moyen les journaux protestants pourraient-ils sè sufiire, tout en étant à bon
marché et exécutés dans des bonnes
éonditions ?
Les Lectures illustrées sont imprimées
avec un grand soin, sur du beau
papier. Paraissant mensuellement en
cahier de 16 pages petit-in-4, ornés
d’au moins 4 belles gravures, ce journal forme, au bout de l’année, un élégant volume de 192 pages , illustrées
d’an moins 50 gravures.
Les Lecluim illaslrées se suffisent à
elles-mêmes , car, sauf les clichés que
la généreuse Société des traités religieux
de Londres fournil ao Comité de Lausanne, celui-ci ne reçoit aucune allocation; il peut, au contraire, donner à la
plupart de ses collaborateurs une légère
indemnité.
Les Lectures illustrées sont cependant
d’un bon marché excessif; le journal
est envoyé dans toute la Suisse à raison
de ÎO: esìli.; le numéro, â condition
qu’on en prenne au moins dix abonnements envoyés à la même adresse
et sous la même bande. De plus les
éditeurs peirveut accorder une provision
de 20 ,0l0 personnes qui leur servent d’intermédiaires auprès des abonnés.
Le comité de Lausanne est heureux
de pouvoir annoncer qu’il est en mesure de l’aire les mêmes conditions à
Ions les pays compris dans l’Union
postale ( voir les annonces ) ; il fait
appel à tontes les personnes désireuses
de voir répandre une bonne lillérainre
parmi les enfants, les priant de vouloir
bien l'aider dans son entreprise.
Lectures Illustrées. 11® Année.
— Journal mensuel destiné aux enfants
de 8 à 16 ans. Pelit-in-4 de 16 pages
ornés d’an moins quatre belles gravures.
— Prix; 1 abon., 2 fr.; 2 à 9 abon.,
1 fr. 50 cent, par abon.; 10 abon. et
au dessus, à une seule adresse, 1 fr.
25 cent, par abon.
On donne 25 cent, par abonnement
à toute personne qui, après avoir recueilli les abonnements, reçoit les
paquets et en distribue les numéros
aux souscripteurs.
On peut s’abonner chez tous les
libraires, mais il est plus simple de
s’adresser directement au bureau, à
Lausanne.
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et à Genève , chez M; Jos. Salomon ,
Rue Neuve de Neuchâtel.
CHOiX DE MiQlES
pour les Ecoles du Dimanche,
Nouvelle édition avec supplémenl.
Prix: 40 cent. —X. 30 le cent. Le
supplément seul; lOrcenlimes.
Au BureaM du témoin et chez le
pasleiir de Pomaret.
Le prix de fr. 30 le cent n’est que
pour la vente au comptant.
Ehnbst Robert, Gérant et Adminislratmir
•Pignerol, Inap- ¡Cbiautore el ,íJascarelli.