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Quarantô-sixièmô année.
IS Mars 191Ô
N. 11.
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commencement do l’année. ‘
Les changements non accompagnés de la somipa ceni.
ne seront pas pris en considération.
SOMMAIRE :
Causeries politico-sociales — Méditation —
Ephémérides vaudoises — Les Américains
en grève contre l’usage de la viande —
Prenons garde — Chev. Bernardo Bracchetto — Une Eglise qui sait donner —
Fidèle dans mon coin — Chronique vaudoise — Nouvelles et faits divers — Revue
politique.
CAUSERIES POLITICO-SOCIALES
Conservateurs et —.
Une parenthèse :
Il paraît que ma dernière causerie
frappait juste, si l’on en juge par la
petite éclosion de littérature qu’elle
a provoquée, et par les nombreuses
allusions semées dans les nombreux
articles comme des fleurs au parfum
de douce-amère. Je n’ai garde d’en
tirer vanité et n’ai non plus nulle intention, en continuant ces petits articles
sans la moindre prétention littéraire
ni... philosophique, de polémiser avec
des adversaires que je n’aurais aucun
espoir de convaincre — leurs méthodes de discussion m’ôteraient toute
illusion si j’en avais — mais uniquement de faire réfléchir les lecteurs de
gros bon sens sur la valeur de certaines théories par lesquelles tant de
gens voudraient aujourd’hui renouveler le monde.
Le titre inscrit en tête de ces lignes est resté inachevé. C’est que
je ne suis pas bien fixé sur le terme
qu’il faut opposer à celui de conservateur. Selon le sens naturel des mots,
le contraire de conservateur serait
dissipateur, destructeur ou quelque
chose de pareil. Et il faut avouer que
dans maintes villes et dans maints
états où les adversaires des « conservateurs » ont été au pouvoir, ils ont
bien été « anti-conservateurs » de cette
manière, tellement qu’il a fallu le retour des « conservateurs » pour restaurer les finances et remettre de l’ordre dans les administrations en désarroi.
Mais il ne faut pas généraliser. Je
laisse donc aux adversaires des « conservateurs » le soin de se donner euxmêmes le nom qu’ils veulent. Mais
j’affirme pour ma part qu’il faut être
conservateur, je veux dire qu’un peuple, qu’un état doit l’être, à moins
qu’il n’ait rien à conserver. S’il a un
passé, des traditions qui ont fait peutêtre sa gloire, des institutions qui ont
favorisé son développement, cimenté
son union, affermi son indépendance
et sa liberté, il se gardera bien de
jeter tout cela par dessus bord, sans
avoir de bonnes et solides raisons pour
le faire. Il »laissera plutôt subsister
Ûes choses qui ont vieilli, comme le
fait à certains égards le peuple anglais, qu’il ne se dépouillera d’usages,
de traditions et d’institutions qui font
depuis des siècles partie de sa vie
nationale, avant que le besoin n’en
soit réellement et généralement senti.
Notre Statuto, par exemple, est aujourd’hui dépassé sur plus d’un point,
et s’il était octroyé de notre temps,
par Victor Emmanuel III, nul doute
que le texte n’en fût assez différent
sur bien des articles. Nous ne nous
rangerons pas pour cela avec ceux
qui crient: Revision! Revision! Constituante! Constituante! Si les imperfections du Statut n’ont pas empêché
nos libertés, toutes nos libertés, de se
développer et de s’étendre de plus en
plus, dans des temps bien autrement
difficiles que les nôtres, nous n’avons
pas de raisons pour craindre qu’elle
ne les empêchent davantage à l’avenir,... tandis que nous ne savons pas
à quels troubles donnerait lieu la
« révision » que des partis politiques
réclament... peut-être justement pour
cela.
Mais j’ai indiqué par là même la
condition à laquelle il faut être conservateur: c’est qu’on le soit en progressant. Loin de s’exclure, ces deux
termes — conservation et progrès —
se supposent l’un l’autre et « s’intégrent >. Sans conservation il n’y a pas
de vrai progrès, parce qu’il n’y a pas
de stabilité; et sans progrès il n’y a
pas de véritable conservation, parce
que tout vieillit, et les institutions
ressemblent bientôt à ces vieilles outres qui ne peuvent contenir le vin
vigoureux des besoins nouveaux.
Nous ne le savons que trop, nous,
pauvres mortels, qui ne conservons
notre vie qu’en renouvelant sans cesse
la substance de notre corps, et qui,
au point de vue moral comme au physique, sommes exposés à perdre ce
qu’il y a de bon en nous, si nous ne
faisons des efforts constants pour le
fortifier. En toute chose, là où il n’y
a pas de progrès il y a recul et l’on
perd ce que l’on croyait conserver.
Mais d’un autre côté, je le répète,
il n’y a de progrès réel et durable que
là où il y a de la stabilité, parce que
celle-ci permet seule de conserver ce
que l’on a acquis, et que sans elle on
est sans cesse ballotté entre des courants contraires; ou bien, par peur du
conservatisme, on fait comme à la
grande Révolution française : après
avoir renversé ce qui empêchait réellement le progrès, on veut faire table
rase de tout et l’on finit, ce qui est
encore le plus facile, par couper toutes les têtes dans lesquelles quelque
chose du passé aurait pu encore être
conservé..., jusqu’à ce qu’on retombe
sous un nouveau despotisme, puis de
nouveau sous l’ancien.
Je sais bien que le point difficile,
c’est de décider au juste ce qu’il faut,
et ce qu’il ne faut pas conserver. Car
nous ne sommes pas de ceux qui pensent que toute institution, quelle qu’elle
soit, est intangible. Mais quand les
anti-conservateurs auront trouvé le
talisman pour résoudre toutes les difficultés, nous nous attellerons peutêtre aussi à leur char. D’ici là nous
laisserons fulminer, du haut de leur
tribunal — ou de leur Thabor — tous
ceux qui ne croient pas que renverser
et détruire ce soit renouveler le monde,
et nous nous résignerons à être traités
de «conservateurs», parce que nous
savons dans quel sens nous voulons
l’être et pourquoi, tandis que nous ne
savons pas où mènerait leur « anticonservatisme » s’il pouvait se déployer comme ils le voudraient.
N. 'Tourn.
M É D IT ATI O N
Dites à la fille de Sien: Voici
ton Roi! Matth. XXI, 5.
Dans cet homme si humble, si dou^,
si simple, pouvons-nous bien découvrir un Rm ? Ltti, ie înéprisé jiïH? tes
autorités de son peuple, rejeté par les
membres de sa famille, incompils países compatriotes, peut-il bien réaliser
les paroles de la prophétie? Oui, Christ
est bien un Roi, mais non pas comme
ceux que nous sommes appelés à considérer comme tels. Il n’a pas un trône
sur lequel il puisse s'asseoir, il ne
possède pas un palais royal, il n’est
pas entouré par une garde armée, il
ne possède pas de villes fortes, il
ignore ce que sont les armes meurtrières qui sèment partout la douleur,
la misère et la mort. Il ne prélève aucun impôt et il n’y a pas à son service
de conscription obligatoire.
Dans ces conditions peut-il être
un Roi ?
Nous n’en doutons pas; seulement,
lui qui a résisté à la tentation de
Satan qui lui offrait tous les royaumes
de la terre, se contente du pain quotidien, d’un service volontaire et de
régner sur les cœurs par l’amour. Il
désire que son nom soit proclamé en
tout lieu et qu’on apporte aux malheureux esclaves du péché et de la
tyrannie des hommes, la grande nouvelle du salut et de la liberté.
« Le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » :
« Vous, tous les bouts de la terre, regardez vers moi, et soyez sauvés ».
Le jour des Rameaux, la foule enthousiasmée par le miracle, de la réajirrection de Lazare, proclame Jésus son
Roi. MaigrA les cîiefs du pëü|)lè et
Satan, Christ entre dans la vîlle de
Jérusalem comme Roi. U est vrai <|li0
quelques jours plus tard nous entendons d’autres cris, mais qu'împôrtç,
l’Ecriture est accomplie, l'humanité,
presque malgré elle, a reconnu là
royauté de son Sauveur.
A 1910 ans de distance, proclamon|l
bien haut que Christ est riotre Roi,
nous en avons le droit et le privilège.
En face d’une incrédulité raîlleuse et
du péché qui s’étale dans toute sa laideur, ayons le courage de noùs raàr
ger sous la bannière de Christ
Règne Jésiis, dans nos çoeur^’
Règne dans nos familles, ,,.
Règne dans nos I^lises,
Règne dans le monde entier.
Règne, ô divin Maître, jusqu’au jour
où tout te sera soumis et où tous t’adoreront comme leur Sauveur et leur
Roi.
ÉPWÉMÉRIDES VAÜ0€ISES
Napoléon,
Il nous faut bien consacrer un jour
aussi dans notre calendrier Vaudois
à rappeler le grand conquérant qui
fut un bienfaiteur insigne des Vaudois.
Et nous choisissons le 20 Mars qui est
une grande date dans sa carrière; car
le 20 Mars 1811 il devenait père de
son fils unique « le roi de Rome » et
le 20 Mars 1815, échappé de l’île d’Elbe
il rentrait à Paris et y reprenait pour
100 jours le sceptre que l’Europe coalisée lui avait fait déposer onze mois
auparavant.
Napoléon empereur (1804-1814) donpa
aux Vaudois lO ans de liberté et ,de
prospérité exceptionnelles.
Dès le 20 Mai 1805, en allant à Monza
se faire couronner roi d’Italie, il don»nait aux Vaudois les marques du pius
vif intérêt en recevant à Turin leurs
députés et les invitant à lui exposer
dans un mémoire les désirs de leurs
mandataires. Et ayant reçu ce mémoire à son retour de Monza, iLy
donna satisfaction dès le 25 Juillet en
reconnaissant et constituant l’Eglise
Vaudoise, comme Eglise nationale et
assurant des honoraires à ses payeurs.
En 1806, il répond au vœu ardent
des Vallées, en autorisant la construo^
tipn du temple de i^-Jean.
En 1808, il envoie aux Vallées un
demi million de francs pour aider k
r,éparer les dégâts faits par le tremr
blement de terre; et il exempte du
service militaire les candidats Vaudois
au ministère.
En 1811, une inondation
vagé le Val Pélis, il envoie un sùb*
2
*1
i'v-’s
siée en faveur de ^ ceux qui en ont
sopffert.
\pa sollicitude pour tout ce qui'toueliiit à notre Eglise était si grande
éticonstante que en 1812, en jpîeine
cainpagne de Russie, il émanait à Moscou un décret suspendantDaniel Combe
pasteur de St-Germain, pour cause de
négligence de ses devoirs pastoraux.
Il fut (avant 1848) le seul de nos
souverains qui nous ait aimés.
Teofilo Gay.
Voilà un mouvement bien singulier,
unique peut-être dans l’histoire, qui
dénote bien le caractère entreprenant
et hardi dé nos concitoyens du globe
qui habitent dans les.Etats-Unis! Il
y a quelque temps que le prix des
vivres et de la viande en particulier,
s'est élevé à un point exorbitant. Cela
a fait parler tous les journaux et tous
les studieux en matières financières
et économiques. Mais tandis que les
hommes étudient et émettent leurs
différentes opinions au sujet des causes qui provoquent le présent haussement du prix, le public se meut. Les
bons, simples, francs héritiers de la
terre des Indiens, n’ont pas la patience
d’attendre les résultats lents des autorités, ni celles du grand jury fédéral qui s’est réuni à Chicago pour
recueillir des faits et des évidences
qui puissent servir dans une action
décidée contre les « trusts ». La vie
est trop courte et trop affairée pour
qu’on puisse attendre ; il faut ise lancer, et le peuple s’est lancé dans une
espèce de grève de l’estomac contre
l'usage de la viande. Le < boycott »
s’est déployé et continue à se déployer
dans toutes les principales villes des
Etats-Unis, où des milliers de citoyens
aiengagent à ne plus manger de la
viande pour une certaine période de
temps, à l'effet de forcer les vendeurs
de viande à baisser les prix.
Evidemment, comme il arrive toujours, les opinions des journaux sont
divisées sur l’importance d’un tel mouvement. Quelques-uns disent que c’est
une espèce de révolte psychologique
qui n’aboutira à rien; d’autres affirment qu’il y a là un évènement qui
fera époque; d’autres encore ne font
que mettre la chose en ridicule.
Quoi qu’il en soit, au moins pour le
présent, le prix de la viande a été
réduit dans plusieurs villes. Dans plusieurs cas il est vrai, le prix s’est élevé
de nouveau. Le fait est qu’il est bien
difficile de se reconnaître dans un tel
dédale de circonstances et d’opinions
diverses !
Le journal of Commerce de NewYork énumère plusieurs causes qui,
estime-t-il ont produit le présent état
de choses; entre autres: l’augmentation du coût dans les productions; le
tarif; l’augmentation de la population ;
le fait de la consommation outrepassant la production ; la diminution des
heures de travail ; l’accroissement des
salaires ; les trusts ; la création de nouvelles industries ; l’extravagance, etc.
Mais, quoique toutes ces causes aient
leur raison d’être, le public est en
général enclin à croire que la cause
réelle ne provient pas de conditions
naturelles et temporaires, mais plutét
d’un mal artificiel, qui réside surtout
dans les « trusts ». Voilà pourquoi le
peuple s’agite.
(^uels que soient les résultats de
^çette agitation si originale, il nous
t feut admirer le peuple américain pour
sa vivacité et sa promptitude à vouloir trancher les questions. Ce peuple
a confiance en soi et prétend être l’arbitre de ses propres destinées; il ne
sait se résigner à être immobile et à
vivre dans un état de passivité. On
pourra l’accuser d’être parfois trop
pressé et de se tromper souvent, mais
on ne pourra pas l’accuser de ne rien
faire. S’il se trompe, il est trop affairé
"pour se retourner ou pour s’arrêter
à regretter ses échecs, non pas même
pour les reconnaître. C’est un enfant
qui croit toutes choses faciles et qui
rit quand ça va de travers; mais c’est
un enfant prodige.
Giovannino Teon
Rochester, N. Y. U. S. A
PRENONS GARDE
Quelques éditeurs et commerçants
dépourvus de conscience, cherchent
à répandre de mauvaises publications
par le moyen d’illustrations criardes
et de titres à sensation. Et, malheureusement, ils ne font pas un faux
calcul en spéculant sur la curiosité,
le besoin des émotions et excitations
sexuelles. Ces publications malsaines
se vendent par milliers d’exemplaires
et sont lues avec avidité par les vieux
et les jeunes.
Pour la jeunesse, cette littérature
scandaleuse est un véritable poison.
Elle corrompt son goût, émousse son
sens naturel du bon et du beau^ dirige ses pensées dans une fausse direction, trouble son jugement, excite
des désirs impurs et relâche la notion
du juste et de l’injuste. L’expérience
montre que bien des fois les jeunes
gens ont été entraînés par ces mauvaises lectures au mal et même au
crime. Loin de nous donc ces produits
vénéneux. Loin des mains des enfants,
des demeures, des parents, des magasins et des vitrines des marchands.
Chev. BERNARDO BRACCHETTO
Nous tenons à consacrer quelques
lignes à ce frère qui vient de nous
quitter, à l’âge de '11 ans. Né à Turin,
il fréquenta les écoles à Orbassario et
ensuite celles de sa ville natale. Ce
fut à l’étranger, à Alexandrie d’Egypte,
qu’il apprit à connaître l’Evangile, et
à son retour en Italie, il fit la connaissance de Desanctis et de Mazzarella en se perfectionnant dans la vérité. Il travailla à Portoferraio, à Turin, à Modène, à Bologne et à Pise,
avec une grande énergie, comme
évangéliste de l’Eglise Libre; il sé rattacha plus tard à l’Eglise Méthodiste
Episcopale.
Nous avons connu de très près ce
cher frère, toujours gai, toujours disposé à vous rendre un service. C’était
un polémiste populaire, et si quelqu’un
à disséqué le papisme, c’est bien M.
Bracchetto, Dans la vie intime on
trouvait en Bernardo Bracchetto un
ami qui avait besoin d’épancher son
cœur et répéter à d’autres ce qu'il
avait éprouvé lui-même.
Nous exprimons à Mme Zaira Bracchetto toute notre sympathie chrétienne pour le grand deuil qui vient
de la frapper.
UNE ÉGLISE QUI SAIT DONNER
Nous avons sous les yeux le rapport
de l’Eglise Anglicane sur ses collectes,
et nous sommes surpris de voir quelle
vitalité possède cette fraction du protestantisme. Au commencement de l’année 1910 le rapport donne une entrée
de fr. 204.507.225. Vingt-cinq millions
sont consacrés aux œuvres missionnaires et, la même somme à peu près,
à la philanthropie.
Certes, quand on est riche on peut
donner, cependant il y a des riches
qui ne donnent pas et les avares se
trouvent dans tous les rangs. Nous
n’hésitons pas à reconnaître qu’une
Eglise qui sait s’imposer de si grands
sacrifices est bien loin d’être morte.
Si l’anglicanisme a ses côtés faibles
et différentes tendances qui le paralysent parfois, nous nous réjouissons de
voir son élan et sa générosité. Puisse-til encore longtemps exercer son infiuence bénie en Angleterre comme
dans ses vastes colonies. Puisse-t-il,
surtout, se persuader toujours davantage, que l’Evangile dans toute sa pureté est la seule puissance capable
d’enrayer les menées des hommes qui
voudraient usurper sa place.
FIDÈLE DANS MON COIN
Une fille de cuisine était assise dans
un coin, pelant soigneusement des pommes de terre, faisant bien attention
que la pelure ne fût pas trop épaisse.
La cuisinière, qui préparait son dîner
dans un autre coin, interpella la jeune
fille, la priant de se dépêcher et de
ne pas tant faire attention à la pelure.
Celle-ci répondit doucement : * Je suis
fidèle dans mon coin, soyez-le dans le
vôtre ».
La demoiselle de la maison passait
justement à ce moment-là devant la
cuisine, et entendit ces paroles, qui
firent une grande impression sur son
cœur. Elle entra dans la chambre de
sa mère, la trouva à lire le journal,
et lui répéta les paroles de la servante : < Je suis fidèle dans mon coin,
soyez-le dans le vôtre ». La mère fut
frappée à son tour de ces étranges
paroles. Elle mit son journal de côté,
et reprit son travail.
Quand le mari entra, il fut surpris
de voir sa femme à son ouvrage:
« Comment, lui dit-il, si tard et encore
si diligente ?» A peine leva-t-elle les
yeux pour lui répondre : « Je suis fidèle dans mon coin, sois-le dans le
tien ».
Le mari fut un instant confondu de
cette réponse; puis il prit son chapeau et dit: «J’ai encore quelque
chose à mettre à la poste ; au revoir,
dans une demi-heure ». Il s’était souvenu tout à coup qu’il avait une petite dette à régler avec un ouvrier
pauvre, et qu’en se dépêchant il serait encore prêt avant la fermeture
du bureau. Il y arriva tout essoufflé.
L’employé regarda avec étonnement
le riche commerçant: « Quoi, lui dit-il,
vous vous donnez la peine d’arriver
si tard, et, comme je le vois, c’est pour
bien peu de chose! » Le commerçant
répondit tout en comptant son argent:
« Je suis fidèle dans mon coin, soyezle dans le vôtre ». L’employé ne répondit rien et termina l’affaire.
L’heure de la fermeture arrivée on
entendit un bruit de guichets et de
tiroirs fermés, de chaises et de table
remuées, mais notre employé continua
tranquillement à inscrire quelques
versements, sans même se donner la
peine de se retourner. Un de ses collègues, chapeau sur la tête et canne
à la main, s’approcha de lui : « Allons,
dépêche-toi et viens; tu finiras tout
cela demain ; viens pi'endre un verre
avec moi ». L’autre leva la tête et dit
avec calme : « Je suis fidèle dans mon
coin, sois-le dans le tien ». — « Eh
bien ! tant pis pour toi, travaille si le
cœur t’en dit; je boirai mon verre
tout seul ».
Mais, en chemin, les paroles lui revinrent, et il se décida à renoncer à
sa soif, ou plutôt à son habitude, et
se rendit tout droit chez lui. Sa femme
fut très surprise de son prompt retour,
et lui demanda toute joyeuse: «Comment, c’est déjà toi? Qu’est-il arrivé
que tu rentres si tôt? » Il lui répondit tout tranquillement: « Je suis fidèle dans mon coin, toi, sois fidèle
dans le tien ».
Ainsi les paroles d’une simple fille
de cuisine, passant de bouche en bouche, produisirent un effet salutaire sur
toutes ces consciences.
Une bonne parole est comme un
grain de blé qu’on jette en terre, et
qui rapporte au centuple sans que le
semeur s’en doute.
(La Pioche et la Truelle).
CHRONIQUE VAUDOISE
Angleterre. Le Record nous apporte la nouvelle du départ pour la
patrie céleste, du Rev. Chanoine Fausset de York. Nous avons connu et admiré ce frère, cet ami dévoué des
Vaudois. Il était là plaidant notre cause
à chaque meeting et sa parole chaude
gagnait les cœurs. Canon Fausset jouissait de la plus haute considéràtiôn
dans toute l’Angleterre, par sa foi évangélique et par sa science ; il lisait son
Testament en grec et sa Bible en hébreu. On peut bien dire de lui, qu’il
a été un bon et fidèle serviteur.
Genève. M. le pasteur de Palerme
est en tournée de collectes en Suisse.
Il donna dernièrement une conférence
à Genève et la Semaine Religieuse
s’exprime ainsi:
« Laissant le Sud de l’Italie, encore
si péniblement affligé, le conférencier
montre la belle église vaudoise de
Rome, avec sa façade monumentale,
et place sous les yeux de l’assemblée
les traits de M. Arthur Muston, président du Comité d’évangélisation de
l’Italie, qui plaide actuellement aux
Etats-Unis la cause de l’Eglise vaudoise ; le portrait de Mingardi, le moine
à l’âme noble et forte, qui s’est converti
au protestantisme et est devenu, dans
l’Eglise vaudoise de Rome, le plus apprécié des évangélistes ; puis la photographie de Bartoli, ex-jésuite, ancien
rédacteur de la Rivista Cattolica, amené à l’Evangile par ses études sur les
premiers Pères de l’Eglise, et qui, par
ses remarquables publications aussi
bien que son caractère élevé, jette
de l’éclat sur le protestantisme romain ; enfin se projette la figure illustre de Marconi, l’inventeur de la
télégraphie sans fil, protestant sincère,
chrétien vivant, qui ne craint pas d’affirmer sa foi.
« En terminant, M. Rostagno, qui
parle une langue claire et pittoresque,
élégante et sonore, ramène ses auditeurs à Palerme, et, laissant là les
projections lumineuses et rappelant la
lumière dans la salle, raconte quelques traits de son ministère dans cette
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grande ville catholique : la conversion
d'un employé de chemin de fer, a
donné jusque-là au culte de sainte
Kosalie; celle d’une sincère dévoté,
qui avait combattu de toutes ses forces
les tendances protestantes de son fils
et qui, sur la prière de celui-ci, ayant
entendu un jour, la prédication de la
Parole de Dieu, ne résista pas à l’appel d’en haut et compte maintenant
parmi les colonnes de l’Eglise ; une
nombreuse réunion tenue près de Palerme et dans laquelle l’auditoire,
charmé de la nouveauté de ce qu’il
apprenait de la bouche de l’orateur,
ne permit pas à celui ci de s’arrêter
avant qu’il eût exposé entièrement
son sujet, et demeura attentif trois
heures durant. M. Rostagno remercie les protestants genevois de la
grande sympathie qu’ils ont toujours
montrée à l’œuvre de l’Eglise vaudoise en Italie et achève son captivant exposé en demandant à Dieu que
son règne vienne dans la patrie qu’il
aime et dans le monde entier.
€ M. le pasteur Gampert se fait l’organe de tous pour remercier le conférencier, déjà si avantageusement
connu par ses précédentes visites à
Genève ; il rend hommage à la foi,
au zèle, à la persévérance de la vielle
et noble Eglise vaudoise, à la belle
œuvre de laquelle le christianisme
protestant est heureux de pouvoir collaborer, et il clôt la séance par une
fervente prière ».
La Tour. Dimanche soir, à 7 heures et demie, dans l’Aula Magna du
Collège, M. le prof. Henri Pons donnera une conférence, avec projections
lumineuses, sur nos colonies de l’Amêrique du Sud.
milan. On nous écrit qu’il s’est
constitué, au sein de l’Eglise Vaudoise
de San Giovanni in Conca, une ligue
féminine ayant pour but de s’intéresser, d’une manière particulière, aux
jeunes Vaudoises qui se trouvent en
service à Milan. Nous informons volontiers nos lecteurs de cette »œuvre
nouvelle, louable à tous égards.
Prière de s’adresser pour les informations à M”'’ Leonilda La Salle veuve
Bert, 6 Via Gesù, Milano.
St>Germain. Samedi dernier, le 5
courant, notre Union chrétienne de
jeunes filles a eu le privilège de recevoir la visite de M“° Vullschleger,
secrétaire générale des Unions de
France, et en même temps aussi celle
de notre chère secrétaire nationale à
nous, M"® Elise Meynier. Un nombre
assez considérable de jeunes filles,
ainsi que quelques dames qui s’intéressent à notre œuvre ont pris part
à cette réunion qui s’est tenue vers
8 heures du soir, dans un local de
nos écoles. Les excellentes exhortations basées sur la Parole de Dieu,
que M"® V. nous a adressées ont été
écoutées avec la plus profonde attention et la même chose peut se dire
des conseils pratiques et des nouvelles
intéressantes sur les Unions de France
qu’elle a bien voulu nous donner. Un
petit entretien familier chez une de
nos vices-présidentes a clos dignement
cette délicieuse soirée qui nous a laissé
à toutes le meilleur des souvenirs, et
qui ne manquera pas, nous en sommes sûres, de porter des fruits bénis
parmi nous. Nous tenons à renouveler,
par le moyen de ces lignes, l’eXpression de notre vive reconnaissance à
nos chèTes visiteuses, et à M“® Vullschleger, l’assurance que nos vœux et
nos prières l’accompagneront désormais dans l’œuvre si belle qu’elle accomplit parmi les jeunes filles de sa
patrie. Une Unioniste.
Nouvelles et faits divers
Allemagne. Le neuvième congrès
sioniste a eu lieu, à Hambourg, du
26 au 30 décembre. H y avait 440
délégués venus de toutes les parties
du monde. Les débats ont été longs,
confus et peu édifiants. Les membres
de la Commission permanente, notamment M. Wolffsohn, de Cologne, ont
été couverts d’injures par leurs adversaires, pour toute récompense de leur
administration dévouée. Les juifs russes se sont montrés particulièrement
violents. On n’a pu s’entendre sur la
réorganisation du parti dont le centre
reste provisoirement à Cologne.
Les questions brûlantes ont été
remises à l’examen du prochain Congrès et l’on s’est séparé sans cordialité. Quelques bons chrétiens qui s’attendaient à un réveil religieux du
judaïsme ont été peinés de l’allure de
ce mouvement, assurément intéressant
au point de vue politique, mais très
dépourvu de piété. Et cependant, qu’estce que le peuple d’Israël sans l’alliance
de Dieu? Or, ce qu’il y avait de plus
étranger au Congrès de Hambourg,
c’était le Dieu de Sion, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.
Angleterre. Les anglais justement
alarmés par la littérature immorale
qui s’infiltre un peu partout et spécialement dans les librairies des gares,
ont protesté vivement contre les libraires qui, a leur tour,- sentant leur
responsabilité ont décidé de ne plus
mettre en vente aucun livre qui n’aurait pas été lu, au mois huit jours
avant d’avoir été placé sur le marché.
Les auteurs de leur côté protestent
contre une semblable décision qui
pourrait menacer la liberté des écrivains. Quoi qu’il en soit, il est bon d’écarter tout livre immoral, qui èSt certainement un poison public.
S Le calendrier du 1910 donne la
statistique suivante sui- le Méthodisme
du monde entier: 52.978 pasteurs aidés par 105.669 prédicateurs laïques;
98.820Eglises comptant 8.715.484 membres; 84.780 Ecoles du Dimanche avec
835.409 moniteurs et 7.089.023 enfants.
Il y aurait eu pendant 1909 un gain
net de 123.285 communiants! Réjouissons-nous d’un tel progrès.
S A Whitefield, au chœur de Londres, les Drs. Campbelle Morgan, Mc
Neill, Holden et Home ont entrepris
une croisade au milieu des masses
payennes de ce centre important de
la métropole. Ces Messieurs ont employé de nouvelles méthodes qui ont
été critiquées, mais n’importe, l’essentiel c’est le fait que l’Evangile est
annoncé aux pauvres et aux malheureux.
S Le docteur King, évêque de Lincoln, est mort à l’âge de 80 ans, après
quelques jours de maladie seulement.
Il- était célibataire et exerça une
grande influence dans l’Eglise anglicane, favorisant le parti ritualiste et
donnant les meilleures places aux
hommes de ce parti. C’était le grand
ami de Pusey et de Lord Halifax. A
part ces idées très avancées du côté
de Rome, le docteur King se distinguait par une vie d’activité, de zèle
et de piété.
C Nous enregistrons la mort du
directeur du Christian Herald, le Rev.
M. Booter, à l’âge de 76 ans. Il s’occupait d’une quantité de bonnes œuvres, mais surtout de la propagation
de la parole de Dieu. Chaque Dimanche lise rendait en France, distribuant
de 3 à 5000 Evangiles. Ajoutons que
sa spécialité était celle de sonder les
prophéties de l’ancien et du N. T.
$ Un richissime américain offrit
dernièrement à Londres un dîner à
24 hôtes au prix de 72.000 francs !
Chaque personne aurait eu un diner
coûtant 2.500 francs. C’est simplement
une infamie contre laquelle tout hom
rae de bon sens doit protester. Quand
on pense à la misère qui tyrannise
tant de familles, une telle dépense
insensée est un défi jeté à la société.
S Êe Rev. Jones pi’ésident des Eglises cohgrégationalistes a envoyé à
ses collègues4e message suivant pour
la iiouveRe année : Ayons un Evangile
positif-; ayons de la passion pour les
âmes ^qt, enfin ayons un esprit de
prière plus intense. Avec ces trois
qualités nous n’aurons pas à nous
plaindTe dans notre œuvre.
S Au Congrès de Islington (Londres)
sont accourus 1500 pasteurs anglicans
du parti évangélique. Le Dean de
Canteji'büry a présenté un excellent
travail sur l’Eglise et l’Etat. On déplore
aussi ‘‘en Angleterre la disette des
pasteurs ;- il en manque 5000. Au lieu
de 1000 recrues par an, on en compte
à pei^e. 500 ! !
Serbie. Un fait affreux vient d’arriver;^ une vieille femme étant morte,
on ràW’âche dé son tombeau pour réduire son cadavre en morceaux, et
cela pour l’empêcher de revenir et
nuire au peuple qui la croyait une
soi'cière. Encore un résultat de la superstiiion! _____________
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Revue politique
Le . ;14 Mars, a eu lieu comme à l’ordinaire la commémoration funèbre du
défunt roi Humbert. Cette année la
cérémonie a été rendue plus solennelle par l’inauguration du monument
funéraire, entièrement construit avec
des iqarbres précieux et orné de deux
statues symbolisant la bonté et la générosité du regretté souverain.
Les, Chambres poursuivent régulièrement leurs travaux et ne perdent
pas Iqur temps à l’approche des vacances de Pâques. Parmi les lois votées dernièrement, il vaut la peine de
signaler la loi forestière, présentée par
M. Lqzzatti pour régler l’administration du domaine forestier de l’Etat et
tuteler et encourager la silviculture.
Si les crédits votés seront employés
avec prudence et fidélité, dans quelques années ou aura fait de grands
progrès dans le reboisement des nombreuses localités ruinées par le déboisemeiit.
Les Vénitiens s’agitent et manifestent contre les nouveaux projets sur
lesserviees maritimes, dont la discussion vient de commencer à la Chambre. Les orateurs inscrits sont très
nombreux: plusieurs parleront pour
ou contre, suivant les intérêts locaux
qu’ils représentent, mais il paraît que
la question ne provoquera pas un vote
politique et la loi a toutes les chances
de passer..
M. Bethmann-Hollweg, chancelier
de l’empire allemand a voulu, apr^s
sa visite à Vienne, en faire une à
Rome. Il est naturel qu’il veuille faire
connaissance avec le chef du gouvernement et le ministre des Affaires Etrangères d’une nation alliée. Mais quel
besoin a-t-il d’aller rendre visite au
pape? Il sera d’ailleurs très bien reçu.
La Républi que Argentine fêtera cettè
année le centenaire de son indépendance. L’Italie prendra une part officielle aux fêtes commémoratives:
nous serons représentés par trois navires de guerre, sous le commandement du Duc des Abruzzes.
Le docteur Lueger, bourgmestre dé
Vienne, vient de mourir, après avoir
tenu pendant un quart de siècle lè
premier rôle dans la vie de la capitale de l’Autriche. Catholique ardent,
tribun populaire, abile administrateur
et chef de parti, il se fit connaître surtout par ses discours antisémites et
sa violente propagande contre les Juifs.
Il devint ensuite le chef incontesté des
catholiques-sociaux, le groupe le plus
nombreux et compact au Reichsrat
autrichien.
Angleterre. La lutte engagée entre
les deux Chambres est entrée dans une
nouvelle phase. Vu que la réforme de la
Chambre Haute est inévitable, les
Lords eux-mêmes en prennent l’initiative et ils discutent en ce momentun
projet de loi déposé par Lord Roseberry. Le point capital c’est qu’au système héréditaire on substitue le principe électif, suivant des, modalités -à
établir. Nous verrons quel accueil les
Lords feront à ce projet: en votant eux-mêmes une réforme, ils gagneront
certainement beaucoup.de sj^mpathiea
à leur cause. .v. --..;
France. L’opinion publique est.trèa ■
excitée à la suite d’un nouveau scan-,;
dale qui vient d’éclater. Il .s’agit de !
l’affaire de la liquidation des congrès >
gâtions religieuses dissoutes à la suite <
des fameuses lois de séparation.: Les
tribunaux avaient chargé des liqui-;,
dateurs de s’occuper.de ces opérations.
Mais plLisieurs d’entre eux et partieu- '
lièrement un certain M. Duez, au moyen
d’opérations illicites ont réussi à dér
tourner plusieurs millions. Les chefs
de Îa bande ont été arrêtés et ils de‘
vront comparaître devant la cour d’assises pour abus de confiance. L’opposition s’est servie de cette arme pour
attaquer vivement le Gouvernement.
M. Jaurès s’est distingué à la tribune
par deux magnifiques discours. Mais
M. Briand a; riposté avec adresse et
il a eu cause gagnée, en obtenant de
la Chambre un vote de confiance.
E. L.
Ab. payés et nuu quittancés.
1910; Antoine Grill, (Ribba) Pral - P. L.
Rostan, New-York - Mme veuve Pugno, Turin
- Clapier, Utah (2 ab.) - Michel Combe, Ogden
City - Louis Martinat, Id.
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
Le famiglie Romano e Simeoni
ringraziano sentitamente tutte le persone che intervennero all’accpmpagnamento funebre della loro suocera,
madre e nonna
e della nipote e figlia
0 che vollero in altri modi esprimere
la loro simpatia, e chiedono venia a
coloro i quali, per involontario oblio,
non fosse pervenuta la partecipazione.
4
f| e Soussigné a l’honneur de faire
Ua savoir à son honorable Clientèle,
d’avoir transféré son ATELIER DE
MARBRERIE et sa résidence aux
AirOils de Luserna S. Giovanni, et les
prie de prendre note de sa nouvelle
adresse.
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(Villa Rosa) Luserna S. Giovanni.
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esatta e diffusa notizia delle comunicazioni
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del mondo.
Non vi è chi non veda, sia per gli Ufflei
dei vari Ministeri, sia per quelli postali e
ferroviari, sia per il ceto commerciale e industriale, sia per tutti coloro che s'interessano
dell'aviamento e dell’istradamento delle eorrisponze, la necessità e l’utilità di questo
Prontuario che l’Istituto Geografico De Agostini
(Roma-Novara) ha creduto di offrire al lettore.
Certo una consimile pubblicazione richiedeva
grande competenza e scrupulosa compilazione,
perciò venne affidata al Cav. Carlo Malaguti,
Capo Ufficio al Ministero delle Poste e dei
Telegrafi, noto per molti ed apprezzati lavori
in materia, eseguiti anche in occasione di
Esposizioni Nazionali ed Estere che si sono
succedute in questi ultimi anni.
Al Prontuario, di facile consultazione per
ogni interessato e studioso, corredato di cartine geografiche esplicative a colori, l’Autore
fa seguire un appendice illustrativa di notizie
e di dati importantissimi ed indispensabili ad
ogni ceto di persone riguardanti le comunicazioni terrestri e marittime rispetto al nostro
ed agli altri Paesi.
Il Prontuario si pubblica a fascicoli che
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