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L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Tous me serez témoins. Aot. 1,3. Suivant la vérité avec la éharitê. Eph. IV, 15- Que ton règne vienne. Matt. VI, 10.
Sommaire :
Aux abonnés de F “ Echo „ — ITiie page de
la vie du mis.sioiaiaire Hudson Taylor —
Correspondance — La dédicace du Temple
de Colonia Valdense — Chroniiiue Vaudoise
— Honvellea et faits divers — ilevue politique — Décoration — Information ■—
Annonces,
Aux abonnés de T ECHO
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faciliterez la tâche en vous conformant strictement à cette règle. Si
vous n’avez pas d’autre occasion plus
commode envoyez une cartoUna vaglki
de trois francs à VAdministration de
['“Echo des Vallées Vaudoises Torre
Fellice. Cela ne vous coûte que dix
centimes, et ne vous cause qu’ un
très petit dérangement.
Nous ne craignons pa.s d’être importuns en insistant sur ce devoir de
chacun, défaire tes choses à temps, ca.r
nous voulons combattre pour notre
part une mauvaise habitude très répandue chez nous, celle de renvoyer
toujoürs à une meilleure occasion, qui
le plus souvent se fait attendre longtemps. Les effets d’une telle habitude
sont visibles. Voici par exemple une
entreprise digne d’être encouragée
par tous ceux qui s’intéressent à la
propagation de l'Evangile en Italie,
et qui est fort menacée de devoir
rester à l’état de projet, non pas
parce qu’elle n’a pas excité notre intérêt et notre sympathie, mais parce
que le plus grand nombre de ceux
qui se proposaient d’y donner leur
adhésion auront cru qu'i7 n’y avait pas
li se presser. Pas besoin de dire à
quoi nous faisons allusion. Si la
Bivista Cristiana, au lieu de revivre
doit continuer à dormir dans sa tombe
et à laisser un peu plus de repos à
ceux qui auraient été heureux de lui
sacrifier bien des heures de leur
sommeil, c’est à cette déplorable habitude que nous le devrons. Que nos
lecteurs nous permettent de profiter
de cette occasion pour attirer encore
une fois leur attention sur ce projet.
Nous rappelons aussi que pour
jouir de la prime offerte à nos abonnés
de i8gg il faut payer l’abonnement
avant le 15 couvant et envoyer à l’Administration de r«Echo», outre le
montant de 1’ abonnement, 2 francs
2
(au lieu de 3,50) pour VTntrodudion
à l’histoire des Vaudois, et 0,50 (au
lieu de 1,50) pour Claudio di Torino.
Nous engageons vivement nos lecteurs à se procurer ces deux, importants ouvrage de M. Comba, et surtout le premier.
Après cela, chers lecteurs, nous
vous souhaitons à tous très cordialement la bonne année.
in0 page de la m
DU MISSIONNAIRE
HUDSON TAYLOR
Le moment arriva bientôt où je
dus quitter Hull pour aller continuer
mes études à 1’ hôpital de Londres.
J’ilvais tout lieu de croire qu’ après
y avoir passé quelque temps, mon
travail en Chine pourrait commencer...
J’ avais vu de quelle manière Dieu
entend les prières et les exauce, comment il vient au secours du son enfant timide et peu croyant. Je sentais
cependant que je ne pouvais partir
sans avoir encore développé et mis
.à l’épreuve ma confiance en sa fidélité.
Une occasion de le faire me fut
providentiellement fournie. Mon père
m’avait offert de pourvoir aux frais
de mes études et de mon séjour à
Londres; mais je savais que, vu de
récentes pertes d’argent, ce serait
pour lui un effort et un sacrifice considérables. J’avais, d’autre part, fait en
ce même temps la connaissance de
quelques membres do la .Société d’évangélisation en Chine, société avec
laquelle je fus plus tard en relation
lors de mon premier départ. J’ étais
aussi entré en rapport avec mon cher
ami, M. Georges Pearse, actuellement missionnaire parmi les Kabiles.
Ce.s diverses personnes ne connaissant pas les intentions de mon père,
m’offrirent de leur côté de subvenir
(1) Extrait du livre Hudson Taylor et la
China Inland Missitm, dont nous avons parlé
dans le miméro du 8 décembre,
à mes dépenses. Je ne voyais pas
alors clairement mon chemin, et je
répondis aux uns et aux autres qu’il
me fallait quelques jours pour réfléchir et prier avant de prendre une
décision. Je parlai à mon père de
l’offre de la Société et réciproquement, mentionnant à tous l’incertitude où je me trouvais.
Je demandai à Dieu de me conduire dans la bonne voie, et bientôt
il me parut évident que je n’avais à
accepter aucune de ces offres. J’envoyai donc un refus de part et d’autre ; et je me remis, sans que personne eût à s’occuper de moi, simplement entre les mtiins de Dieu. Il
savait ce qui était en mon cœur ; et
s’il voulait m’ encourager à partir
pour la Chine, il bénirait mon désir
de dépendre de lui seul pendant le
temps que j’ avais encore à ^passer
dans ma patrie.
Je n’essaierai pas de raconter en
détail la manière dont il plut à Dieu,
souvent à ma grande surprise aussi
bien qu’ à ma grande joie, de me
venir en aide. Je vis bientôt qu’ il
m’était impossible de vivre aussi
économiquement à Londres qu’à Hull.
Je partageais une chambre avec un
de mes parents ; cette dépense-là
et d’autres ne pouvaient absolument
pas être diminuées ; mais quant à la
nourriture j’avais toute latitude. Après
divers essais et expériences, j’en vins
à la faire consister presque uniquement en un pain noir de deux pences
acheté journellement pendant la longue course que j’avais à faire en
revenant de l’hôpital. Cela me suffisait pour deux repas, et ce frugal
régime ne m’empêchait nullement de
marcher pendant huit à neuf milles
chaque jour et de rester debout pendant des heures pour mon service à
l’hôpital et à l’école dp médecine.
....Un soir, étant occupé à coudre
un cahier, je me piquai le doigt avec
mon aiguille. Je ne fis aucune attention sur r heure à cette circonstance. Le lendemain, à 1’ hôpital, je
repris une dissection que j'avais
3
— 8 —
commencée déjà les jours précédents.
Le défunt avait succombé à une fièvre
maligne, et 1' opération était tout
particulièrement désagréable et dangereuse. Aussi apportions-nous un
soin minutieux à notre travail, sachant bien que la plus petite égratignure ou meurtrissure pouvait nous
coûter la vie. La matinée n’était pas
encore bien avancée quand je commençai à me sentir très mal à mon
aise. Obligé de sortir de la salle j’eus
un moment de défaillance. Je me
remis cependant assez pour pouvoir
rejoindre les autres élèves, mais bientôt
le mal reparut, et dans l’après-midi
je ne pouvais plus même tenir un
crayon pour prendre des notes. Le
bras et tout le côté droit étaient devenus extrêmement douloureux.
Dans r impossibilité de continuer
mon travail, j’allai mettre en ordre
mes instruments, racontant en même
temps à mon professeur, chirurgien
très distingué, ce qui m’ arrivait et
lui décrivant les symptômes du mal.
— Il est évident, dit-il, que vous
vous êtes blessé en disséquant. Vous
saviez bien cependant que le cas
était fort grave.
Je l’assurai que j’avais fait grande
attention, et que j’étais certain de ne
m’être ni blessé ni égratigné.
— Il faut pourtant bien qu’ il y ait
quelque chose de semblable, ripostat-il. Et il 80 mit à examiner ma main
avec beaucoup de soin, mais sans
rien découvrir. Tout-à-coup la piqûre que je m’étais faite la veille au
soir me revint à l’esprit, et je demandai au chirurgien s’il était possible qu’une aussi petite blessure pût
ne pas être encore fermée. Il me
répondit que c’était probablement là
la cause du mal et me conseilla de
prendre une voiture pour revenir
chez moi au plus vite, « car ajoutat-il vous êtes un homme mort ». Mon
premier sentiment fut un vif chagrin :
Je ne pourrai donc pas aller en Chine!
Mais très vite une autre pensée traversa mon esprit : « A. moins de
m'être complètement trompé, j’ai
quelque chose à faire là-bas ; je ne
mourrai pas ! »
Je saisis avec joie cette occasion
pour parler à mon ami, chirurgien
distingué, comme je l’ai dit, mais
incrédule obstiné, de la joie que me
ferait éprouver la pensée d’être bien tôt avec mon maître ; ajoutant cependant que je croyais avoir une
œuvre à faire sur la terre et que je ne
mourrais pas, quelque rude que pût
être la crise à traverser.
— Tout cela est bel et bon, répondit le docteur, mais prenez une
voiture et retournez bien vite chez
vous.Vous n’avez pas un instant à perdre. Vous allez vous trouver promptement incapable de vous occuper de
vos affaires.
Je souris à cette idée de retourner
chez moi en voiture. Ma bourse était
bien trop légère pour me le permettre.
J’entrepris donc de regagner tant
bien que mal ma demeure. Un peu
à l’aide d’un omnibus, un peu à pied,
je finis par arriver ; mais non sans
une grande souffrance.
.... Un de mes oncles, habitant
dans le voisinage, était accouru et
avait fait chercher un médecin dont,
au premier abord je n’ étais guère,
disposé à accepter les soins. Je les
croyais inutiles et je ii’étais pas en
mesure de les payer. Sur ce dernier
point mon oncle me rassura en prenant tous les frais à sa charge. Quand
le chirurgien eut entendu les détails
de mon eas, il me dit i « Si vous ave?,
vécu sobrement jusqu’ici, vous
vous en tirer, mais si vous avez fait
usage de bière ou d’autres choses de
ce genre, il n’y a aucun espoir à
conserver ». Certes, pensai-je, si une
vie sobre peut être de quelque utilité, je ne pense pas que personne
ait meilleure chance que moi. Je
racontai alors au docteur quel avait
été mon régime. «C’est bien, dit-il,
mais maintenant il s’agit de soutenir
vos forces, car le combat sera rude »,
et il m’ordonna de prendre une boiu
teille de Porto chaque jour et autant
de côtelettes que possible...
4
— i
.... Les jours et les nuits passèrent
lentement, mais au bout de quelques
semaines, je pus quitter ma chambre.
]’ appris alors que deux étudiants,
occupés dans les hôpitaux, venaient
de se blesser en disséquant et avaient
succombé. Le Seigneur m’avait épargné. J’avais donc à travailler pour
lui... ma conviction,à cet égard s’affermit de plus en plus.
Milan, le 30 Décembre 1898.
Che7' Directeur,
Ce n’est pas une poésie que j’ai
l’honneur de vous adresser mais une
simple chronique des choses (rerum)
qui doivent intéresser les amis de l’Evangélisation et conserver dans leur
cœur le feu sacré pour notre œuvre.
La lumière de Noël n’a pas brillé en
vain pour nous, bergers, pasteurs comme le sont tous les membres de l’Eglise et leurs conducteurs. Dans une
des plus belles salles de l’Asile Evangélique (([ui est absolument indépendant
de toute dénomination) nous avons,
avec les chers infirmes dont quelquesuns sont catholiques, célébré la naissance du Eédempteur des hommes
pécheurs. Les Dames du Co^nitato dette
Signore y assistaient en_ bon nombre
et si les cadeaux des bienfaiteurs apportèrent un peu de soulagement aux
malades qu’on avait transportés avec
leurs lits dans la salle où l’arbre de
Noël était étincelant de lumières, je
puis croire que les allocutions évangéliques des pasteurs, les chœurs chantés avec entrain par les diaconesses
et quelques autres personnes, donnèrent aussi leur contingent de pure
et profonde consolation chrétienne.
L’homme de douleurs, qui sait ce que
sont les angoisses et les langueurs,
dans la maison, dans l’Asile où l’on
accourt pour souffrir encore ou pour
être guéri, (oh quel Noël !) ne donnet-Il pas les forces et les énergies de
la patience, de la résignation, de l’espérance véritables à ceux qui l’invoquent? Nous on somme,s assurés et
ce culte si simple nous l’a confirmé.
Le jour de Noël, le temple était bondé
d’auditeurs. Quelques frères qui ne se
laissent voir que rarement, malgré les
invitations des pasteurs, s’y trouvaient aussi.
Une grande partie de l’assemblée
prit part à la S.te Cène, qui sera
célébrée encore, non seulement à l’Asile Evangélique, mais dans la chapelle de P.te Garibaldi — Yolta Tenaglia —■ et samedi soir, D. Y., dans
le temple, pour bénir et remercier
notre Dieu et Père, à la fin de cette
année. C’est à Lui qu’appartiennent
le “ demain „ l’avenir et la prospérité
de notre Eglise et le don de la paix
qui doit y régner.
Le 26 c. un arbre do Noël splendide et qui “ s’allumait tout seul „
comme dirent les enfants émerveillés,
attira dans notre temple tous les enfants et les catéchumènes de l’église
avec une foule do parents, d’amis et
de curieux. L’arbre orné par M.r Y.
A. Costabel avec des soins particuliers
fit les délices de- nos chers enfants
qui chantèrent avec entrain nos hymnes de circonstance et un chœur préparé avec patience et avec zèle par
M. Y. A. Costabel, directeur de l’Ecole du Dimanche, dont fait partie le
groupe des catéchumènes instruits
dans les saines vérités de l’Evangile
par le pasteur ancien. Je ne veux pas
oublier de vous dire qu’un chœur dirigé par M. Costabel et composé des
meilleures voix que nous possédons
(je n’ose pas dire les noms des aimables personnes qui chantèrent les
a solo) a contribué à l’édification du
culte de Noël et à la joie enfantine
des grands et des petits lorsque l’arbre fut illuminé soudain et que votre
serviteur parla à ses auditeurs, jeunes
et vieux, de la lumière du Christ;
“ vérité et amour ^, qin renouvelle
tous les cœurs. Ces cultes ont fait
une impression profonde à plusieurs
auditeurs non évangéliques qui se mas-
5
saient au fond du temple. Dieu veuille
que cette impression soit durable, bénie.
Votre dévoué
PAOLO LOîiGO jjflsfpxi' vaiulois.
Vous recevons de différents cotés
des journaus: qui nous parlent dos
fêtes d’arbre de Noël célébré(',s par les
églises ou écoles évangéliques- L’espace ne nous permet pas d’en donner beaucoup de détails, inais nous
voyons avec plaisir que la presse se
montre paroi par là très sympathique
à ces fêtes et en parle avec beaucoup d’éloges. C’o.st ainsi que la Pro■vineke di Manlooa., après rarticle que
nous avons cité la semaine passée, en
a publié un autre tout aussi louangcux
sur l’arbre de noël à l’école évangélique de Marmirolo. Et Vlndkalora do
Mes.sine se montre tout-à-fait enthousiaste de la fête donnée par l’Eglise
vandoise de cette ville aux enfants
de l’Ecole du dimanche et de l’Institiit évangélique. Tl ajoute que 3'T,
Buffa, “ par des miracles d’activité et
de zèle, et avec l’aide du Conseil
d’Eglise, a su fonder outre riustitut,
“ une association où les jeunes gens,
moyennant une taxe dérisoire, peuvent
jouir de bonnes lectures, de conférences scientifiqnes et littéraires et
étudier une on pTusicnrs langues modernes -.
&roni(|UG iaudoisG
Une charmante petite fetc réunissait, vendredi dernier, une trentaine
de personnes dans la Salle du Collège ; il s’agissait d’offrir à sœur
Jenny Delcssert, ex-directrice de l’Hô
pital de la Tour, un témoignage de
sympathie et de reconnaissance.
A l’heure fixée, la Salle était déjà
pleine et il ne manquait plus que
l’héroïne de la fête : elle ne tarda
pas à arriver au bras de M. Auguste Jahier qui avait été à sa
rencontre. Ne sachant rien du but
de la réunion, elle resta passablement
interdite en voyant toute l’assistance
se lever à .son entrée et le fut plus
encore quand on la fit asseoir à la
place d’honneur. En quelques mots,
pleins de la plus grande cordialité,
M. Jahier exprime à la chère vieille
diaconesse les sentiments d’affection
et de profonde reconnaissance qu’éprouvaient tous les présents, et lui
présenta, comme un témoignage tangible de cette reconnaissance, un album et un élégant coffret renfermant
un cadcxiu de valeur. M. David PclIcgrin, qui fut pendant de longues
années Président de la Commission
dos Hôpitaux, prit ensuite la parole
pour dire combien avait été précieuse
pour riIôiDital la longaïc carrière de
sœur Jennj'-, dont il rappela les admirables qualités et l’inépuisable dévouement.
M. W. Meille fit alors un petit
discours sur un ton enjoué qui vint
fort à ¡vropos arrêter un excès d’é-.
motion chez la personne qui se voyait
témoigner tant de bienveillance et
tant d’estime; il remercia sœur Jenny
de son amour pour nos Vallées,
amour dont elle donne une dernière
preuve en restant chez nous ; il propose, aux applaudissements de l’assemblée, de lui conférer la bourgeoisie
d’honneur de nos Vallées. M. Et.
Bonnet se fait rinterprete des sentiments qu’il a souvent entendu exprimer par les nombreux malades
qui ont été soignés par sœur Jenny
et qui tous gardent à l’excellente
diaconesse un souvenir de profonde
et affectueuse rcconnais.sance.
M. Pons parle aix nom de l’Eglise
Vaudoise toute entière ; il termine
et résume son discours en disant;
«Sogez bd/iie, au nom de Dieu, de tout
ce que vous avez fait pour nos pauvres
malades». La série des discours est
close par M. l’Avocat Vola qui rappelle le souvenir de son parent et
homonyme, le regretté Tdocteur Vola,
dont la mémoire chère à tous, l’est
d’une miinière toute particulière à
sœur Jenny qui travailla pendant
6
tant d’années avec lui. Une prière
du pasteur A. Gay termine la partie
officielle de la fête qui laissera, nous
n’en doutons pas, le plus agréable
souvenir à tous ceux qui ont eu le
plaisir d’y assister. R.
LA DEDICACE
du temple de Colonia Valdense
N’ayant pas reçu le compte-rendu
que nous attendions sur cet important évènement nous empruntons
quelques détails à une correspondance de M. Bounous publiée dans
Vlialia E/uarigelica et à la lettre de
M. H. Tron, dont nous avons publié
la partie principale il y a quinze
jours.
Le nouveau temple, magnifique
dans sa grande simplicité, comme
le c^lractérisc M. Tron, peut contenir en temps ordinaire 400 personnes. Mais le jour de l’inauguration (15 novembre) il y en avait
700 le matin et 800 l’après-midi, en
comptant ceux qui suivaient le culte
en se tenant devant la porte principale et dans les salles attenantes
aux portes latérales.
A 10 heures entraient le vicemodérateur, avec M. le pasteur Armand-Hugon, suivis de leurs collègues les pasteurs de Belgrano, de
Ombues de T.avalle et de Cosmopolita, MM. les professeurs Benj. Pons
et Jean Pons, les membres du Consistoire de Colonia Valdense et les
représentants des consistoires des autres églises, auxquels vinrent s’ajouter
M. ^ Benziger, pasteur de NuevaHelvecia et les membres du Conseil
dé son église.
Après l’mvocation et le chant d’un
cantique, M. Tron dépose la Bible
sur la chaire en prononçant quelques paroles bien appropriées qui
firent une grande impression. Suit
la prière de consécration, le chant
d’un cantique, un baptême et la lecture des Saintes Ecritures, après quoi
M. Armand-Ugon, occupant la
place du prédicateur, prononce en
espagnol un sermon clair et simple
sur Jean I, 5. Ce culte, entremêlé de
cantiques et d’un chœur préparé pour
la circonstance, dura environ deux
heures. T.es six pasteurs vaudois
présents y prirent une part active,
et l’auditoire se montra attentif et
recueilli jusqu’à la fin.
A 3 heures, nouveau culte, présidé par M. B. Pons. On y entendit
encore AI. Tron, M. B. Pons, M.
Benziger et le doct. Talion, de l’Eglise Méthodiste-épiscopale. Le lendemain, culte d’actions de grâces,
avec réception de catéchumènes et
sainte-cène, à laquelle prirent part
plus de 200 personnes. «î Quoique ce
culte ait duré 3 heures, on n’apercevait aucun signe de fatigue chez
les personnes présentes. Au contraire, en s’en allant elles semblaient
dire: Comment? C’est déjà fini?»
Après le culte M. Ugon a réuni
à un banquet fraternel les pasteurs
et les représentants des diverses
■églises, avec les membres du Consistoire de Colonia Valdense. Les
discours et les toasts ont abondé et
la note qui y dominait était celle de
la reconnaissance envers Dieu, envers toutes les églises qui s’étaient
fait représenter à la cérémonie, envers tous les bienfaiteurs qui ont
contribué à l’érection du temple et
envers l’Administration de l’Eglise
A^audoise qui pour la seconde fois
en trente ans a envoyé un délégué
visiter ces frères séparés des Vallées
par la distance, mais non par le
cœur.
SouYGlles ei faits diïers
Marseille. — L’Eglise protestante
de Alarseille, et par conséquent la
nombreuse colonie vaudoise de cette
ville, vient de faire une très grande
perte. AI. le pasteur Edouard Alonod,
qui avait eu, il y a un an, une pre-
7
7 —
mière attaque d’apoplexie, dont il
s’était passablement remis, vient de
succomber à une nouvelle attaque.
Sans parler des qualités littéraires
et oratoires de premier ordre dont
il était doué, deux traits l’ont surtout caractérisé; une vive et constante sollecitude pour les pauvres, et
un esprit de large et sincère fraternité envers tous les chrétiens de n’importe quelle église. Il était, dit M.
Luigi dans VEglke libre, une incarnation vivante de l’Alliance évangélique, dont il a plaidé la cause
avec toute l’éloquence de l’esprit et
du cœur. Aussi comptait-il des amis
parmi tous les croyants, et différentes
communautés le regretteront comme
un des leurs. Il oubliait les frontières
et on les oubliait en pensant à lui.
Sa cbarité a souvent été exploitée
par des intrigants, cela ne pouvait
pas manquer ; mais que de bien il a
fait ! que d’afflgés il a relevés et consolés; que de vies sombres où il a
répandu la douce lumière de l’amour
chrétien ! Seul et sans aide pécunaire
au début, il conçut et exécuta le
projet de créer des asiles pour les
vieillards; ses premiers protégés furent logés dans des chambres dont
il prenait le loyer à sa charge. Puis
l’argent arriva, l’exemple qu’il donnait ayant porté ses fruits, et il put
ainsi fonder successivement trois asiles, maintenant en pleine prospérité
et qui reçoivent ensemble près de
cent vieillards.
Nous lisons dans le Fetit Marseillais que la cérémonie des obsèques
a été imposante dans sa simplicité;
que' catholiques et protestants y
ont assisté en grand nombre, et que
parmi les nombreuses couronnes on
remarquait en particulier celle de
r Union Vaudoise.
Revue Politique
Dimanelie, premier janvier, L.L. M.M. ont
reçu selon l’usage les représentants de la
Chambre et du Sénat, les mihistres et les
grands cordons de rAiiiiondn.de MM. Crispí,
l'arini, Bianclieri et lîndini, qui tous ont été
présenter aux augustes sonveriiiiis leurs vœux
de bonne année. On dirait que tout ce grand
monde s'fttnit donné le mot jiour exclure la
politique de l’eiitretieii qui suivit la réception,
et c’est à peine si le Roi fit remarquer à M.
Oaiievaro que la presse s'occupait beanooiip
depuis quelque temps des aft'aires d’Afrique.
Le ministre des Àtt'aîrcs Etrangères rassura
aussitôt Sa Majesté tonchnnt la tranquillité
de la colonie.
Il faut cependant remarquer que cette soidisant tra,iiquillité pourrait bien être troublée
du jour au lendemain. Hier c’était le Negus
en peracuine qui marchait à la tête de scs
troupes contre le rebelle ras Mniigascià qui
vient de se soumettre à son chef. Aujourd’hui
c’est ras Maooniieii, le benjamin de Ménélik,
qui s’avance avec 40.000 h, ver,s le Tigré et
qui va, dit-on, se mesurer avec Mangascià.
Tout ce remue-ménage et ces déplacements
de troupes vers la, frontière de notre colonie
lie sont pas fait,s pour nous ras,siirer, malgré
les protestations d’amitié de Ménélik. Ajoiitez-y
réternclle question de la délimitation des
confins qui pourrait se compliquer, et on
comprendra sans peine pourquoi les nouvelles
rassurantes de Martini et do Ciccodicoln nous
lai.sseiit quelque peu sceptiques. Nous sommes
payés pour être méfiants: le riouverueinent
ne le sait que trop, et il fora Ban.s doute de
son mieux pour nous épargner des surprises
désagréables.
A l’occasion du nouvel an, le Eoi a signé
un décret d'amnistie partielle (indulto) en
faveur des condamnés pour les troubles do
mai. Plus de 30ÜÜ personnes, dont la peine
était inférieure il deux ans, ont été reiidins à
la liberté- Les socialistes et ultra-radicaux
ne sont cependant pas satisfaits; ils voulaient l’amnistie totale par laiiuelle le Gouvemement aurait désavoué l’œuvre des Tribunaux militaires; niais M. Pelluux ne s'y
est pas laissé prendre, heureusement.
Le l.er c. l’Espagne a, d’après les conditions, retiré son pavillon à la Havane,
taudis que les Etat.s-ünis ont arboré le leur
et ont définitivement pris possession de Cuba.
Les Espagnols des îles des Larrons ont par
contre refusé de reconnaître le gonveriiement
provisoire des Etats-Unis et ont nommé nn
gouverneur espagnol.
L’Empereur Guillaume, légèrement indisposé, ii’a pas pu as,si.ster an.x réceptions de
nouvel an.
DECORATION.
L’hon. Louis Eaota, député de Pignerol
et des vallées du Cluson et de S. Martin,
vient d’être nommé commandeur de l’Ordre
de la Couronne d’Italie. Nos félicitations.
8
—,8
+3
*Î.ÎF,
Les billets d’aller et retour sont valables
du 5 à tout le 9 c.
— Lu chasse a été foniiée avec le 31 décembre dans la i)roviiK'o de Turin.
— Un concours est ouvert pour l’admission
de 60 élèves à l’Académie navale de Jiivoume,
aux conditions snivajites: être né après 1879;
avoir un certificat médical d'aptitude physique à la mer; l’apprcdiation du père, tuteur
etc.; la licence de l’insticnt technique (section
physique et mathématique); la licence lycéale
ou d’un collège militaire. Les examena auront
lieu au commencement d’août.
— Tje taux des cai.s3es d’épargne postales
est maintenu au 2.88 Ü/() pour le premier
semestre de 1899.
yaiidoii
.^c
,La section do hi Tour est convoquée pour lundi g cour, à 8 heures
du soir dans la grande salle du collège.
ORDRE DU JOUR :
Nomination du nouveau secrétaire ;
2^ Bureau de renseignements ;
3® Propositions.
Le Prifnideid :
J. CoïSSON.
Pour des causes indépendantes de
la volonté de l'auteur, la brochure
sur rinstruction élémentaire ne pourra
être mise en vente que vers le commencement de la semaine prochaine.
Abonnements payés.
Pour 1899: Voile, Bohl; (iay, Villar; Prarustiii: Gay pasteur, lîustaiu iaussi Í898);
Costabel, Gaudin Giacunlinera ; Bo.sie, Pram.ol;
Gay, Pérouscj Tli. liibet, Pomaret; Peyrot,
Crouset {au,ssi 1898); Hauriii, Bielle; Bureau
P. Lugano; Milan: Longo, Gostahel: Corne;
Rostan, Helbiiig (ans.si 1898) ; Romano, Vé
t»r»no» Tî/vii-ir y "O...._ • ' >-é « i-. i
98: Buffa, Marseille; Bouvier, Lyon; Negrin,
Paris; Ford, Edimbourg; Boisse, Algérie. Bridel, insertions
GUIDE
des Vallées Vaudoises
publié pa.r la Société d’üüllté Publique
338 pages de texte
30 gravures
Une carte topographique à cinq
couleurs.
PRIX : L. 3 — Relié toile et or
L. 4 ("franco).
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