1
(Jinqaante-cinqaième année.
17 Octobre 1919
N. 42
L
I
DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Ponr 6 mois
2,—
2.25
3.50
PRIX D’ABONNEMENT:
Par an
Vallées Vandoises ..............Pi- 4.—
Italie . • . . r . . . * 4.50
Bttangei ....................... • 7.—
Plusieurs abonnements à la même adresse » 6,—
Allemagne, Autricbe-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
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selon Accord de Vienne, par an: Fr. 4,50.
On s’abonne: à Torte Fellice au bureau d’administration et à
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Pasteurs.
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S’adresser pour la Rédaction â U DÀVib BoSiD, past.,
et pour l’Administration à M. J. Crfssow.prot, Torre Pefltc*.
' .■ r^'.
Tout changement d'adresse coûte tf centimes, sauf ceux du
commencement de l'année. '
Les changements non accompagnés de la somme de tf centimes,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, iustes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: Communication officielle —
Aux lecteurs de l’Echo — La première neige — Grains d’expérience —
Les Vaudois prisonniers à Carmagnola
— Chronique vaudoise
Communication officielle.
Gli esami dei concorsi per le varie
Borse, sono fìssati per i giorni 21 e 22
corrente.
I candidati alle Borse Burgess devono
preventivamente far prevenire al Preside
del Liceo-Ginnasio di Torre Pedice la
loro domanda colla esplicita dichiarazione di impegnarsi a seguire poi gli
studi teologici.
Torre Pellice, 14 Ottobre 1919.
Il Soprainiendente della Commissione
degli Istituti di Istruzione Secondarta
C. A. Tron.
Aux lecteurs de 1’ < Écho •.
« C’est donc Vannée des changements ,«
cuira pensé quelqu’un de vous, en lisant
dans le dernier numéro de Z’Echo les paroles d’adieu que M. le pasteur C. Tron
vous adresse; « changements dans les Vallées, où six de nos paroisses ont été pourvues par V Administration de nouveaux
conducteurs; changements dans ïe champ
de l’Evangélisation où plus de 15 pasteurs et évangélistes sont en train de se
rendre aux nouveaux champs de travail
qui leur ont été confiés.
« Et voilà maintenant que la grande paroisse composée par les nombreux lecteurs
" de l’Echo voit, elle aussi, arrivei un nouveau pasteur, à la place de l’ancien ! ».
Nous étions tellement habitués à identifier l’Echo avec M. C. A. Tron, que nous
ne pouvons nous défendre d’un sentiment
de profoTid regret en le voyant quitter cette
plaee qu’il a occupée d’une manière si distinguée pendant de longues années.
Pourquoi donc la quitte-t-il? Tout simplement, chers lecteurs, parce que la V.
Table a pensé que M. Tron avait déjà
trop de travail, étant à la fois vice-moderateur, pasteur d’une église très nombreuse
et directeur de plusieurs oeuvres soeiales,
et qu’à son âge il avait tous les droits d être
soulagé d’une partie de son poids.
Voilà poutquoi la rédaction de Z’Echo
m’a été confiée par la V. Table.
Je ne veux pas vous exposer un programme pour l’avenir parcè que je ne sais
pas encore si je pourrai le développer.
Je vous dis simplement:
Chers amis,
connus et inconnus, proches et éloignés,
qui formez notre bien-aimée famille de
l’Echo, veuillez m'entouur de cette sympathie et de cette bienveillance que vous avez
toujours témoignées à mon prédécesseur I
Et que Dieu veuille toujours bénir notre
feuille pour le vrai bien de noire peuple et
de notre Eglise Vaudoise.
David Bosio, pasteur.
Prière de s’adresser, pout tout ce qui
concerne la Rédaction de V Echo, df»
M.r David Bosio, pasteur
Tipografia Alpina
Torre Pelliee (Torino).
LA PREMIÈRE NEIGE.
Notre feuille veut être pour ses lecteurs
un écho de nos chères Vallées; pourquoi
donc n’ànnoncerait-elle pas cette fois à
ceux qui vivent loin de nos montagnes
que nous avons été visités, la semaine
passée, par la première neige?
Elle nous est arrivée sans que nous
l’attendions encore; nos agriculteurs des
communes plus élevées étaient occupés à
leurs semailles tandis que ceux de SainD
Germain, du Pomaret et de Saint-Jean
recueillaient avec joie le fruit de leurs
beaux et riches vignobles. Il a commencé
à pleuvoir avec force et pendant plusieurs
jours nous sommes passé|,. d’une averse
à l’autre, d’un orage à l’autre; au-dessus
de nous, le ciel et les montagnes étaient
continuellement cachés par un noir et
triste voile de nuages.
Puis, une nuit, la température est descendue tout à coup et pendant qu’il continuait à pleuvoir dans la plaine, la neige
a commencé à tomber dans le haut de
nos Vallées accompagnée d’abord par le
vent et la tempête, puis plus cahne ; elle
a blanchi nos montagnes, elle est descendue jusqu’aux hameaux les plus élevés
elle a recouvert de leur beau manteau
d’hiver les champs de blé que nos frères
de Pral et de Bodoret toujours prévoyants ont déjà eu soin d’ensemencer depuis le mois d’Août. Dans bien des
» miande » solitaires les bergers sè sont
demandé avec une certaine angoisse ce
qu’ils feraient le lendemain de leurs
troupeaux si la ^ neige devait continuer
à tomber et dans plus d’un alpage les
lampes ont brillé toute la nuit aux fenêtre
des écuries.
Mais le lendemain la neige avait cessé
de tomber et le soleil brillait bienfaisant
sur les cimes. Nous sommes tous sortis
dans les rues et nous les avons regardées
nos blanches montagnes avec admiration : jamais elles ne nous avaient paru
si belles et si grandes. Et nos pensées se
sont naturellement tournées vers la merveilleuse similitude du pro phète Esaïe:
De même que la pluie et la neige une fois
descendues des deux, n’y retournent pas
avant d’avoir arrosé et féeondé la terre, et
d’en avoir fait pousser les germes, pour
donner de la semence au semeur et du pain
à celui qui mange: ainsi en est-il de ma
parole: une fois qu’elle est sortie de ma bouché, elle ne revient pas à moi sans effet,
sans avoir réalisé ce que j’ai voulu et ac
compii l’œuvre pour laquel^ je l’ai envoyée.
(Esaïe Lv, 10-11).
*
♦ ♦
La neige sur nos montagnes c’est la
fin de l’été et la fin de l’été pour nos églises signifie la reprise de leur activité complète. Les cultes vont avoir de nouveau
leur physionomie habituelle; les cours
d’enseignement religieux pour nos jeunes
gens vont recommencer; notre école de
Théologie et nos Collèges vont ouvrir
leurs portes aux étudiants que nous souhaitons nombreux et bien disposés; les
pasteurs qui ont été envoyés par la Table
dans les églises vacantes ont déjà presque
tous occupé leur poste pour y commencer
avec force et avec joie leur travail.
C’est la rentrée ! le commencement
d’une nouvelle campagne d’hiver dans
laquelle nous tous qui portons le nom de
chrétiens et de Vaudois voulons tâcher
de faire quelque progrès dans notre vie
spirituelle et d’annoncer aux âmes le
message du salut en Jésus que la Bible
nous présente. Car ce ne sont pas nos
pensées et nos vues personnelles que nous
voulons porter à nos frères ^ui ont besoin
de croire et de vivre, mais c’est toujours
et uniquement la Parole de Dieu qui n’est
pas le message d’un homme à un autre
homme, mais qui descend des cieux comme la neige.
Et comme la neige accomplit l’œuvre
pour laquelle Dieu l’a envoyée, ainsi nous
dit le prophète, la Parole de Dieu ne retourne jamais à Dieu sans effet. Quel encouragement dans cette parole au début
d’une nouvelle campagne d’hiver. Oui,
annonçons de toute manière, en tout
temps avec force, joie et foi le message
divin qui est contenu dans la Parole
Dieu. Et si nous ne verrons pas toujours
immédiatement les fruits de notre prédication ou de notre témoignage, s’il nous
semblera bien souvent que nous n’aurons
jeté la semence que dans les épines et les
pierres, fortifions notre cœur par cette
assurance : Elle ne revient pas à moi sans
effet.
Il n’y a pas un grain de la semence divine qui périsse e^evienne inutile ; elle
germe toujours, parfois plus lentement,
parfois plus vite, parfois d’une manière
plus visible parfois plus mystérieusement ; il y a des mères de famille qui attendent depuis de longues années de voir
les fruits de leur témoignage fidèle chez
quelqu’un de leurs bien-aimés ; il y a des
pasteurs et des anciens qui ont fait tout
ce qui était en leur pouvoir pour faire
pénétrer dans une âme le message divin
et il leur semble quelquefois que tout
leur travail a été vain... Qu’ils ne se laissent pas abattre ni tenter par le découragement ! La Parole divine ne peut pas
retourner sans effet.
Qu’elle est bonne et douce cette parole
du prophète au début d’une nouvelle période d’activité et de lutte pour le triom
phe de Christ dans le monde. Jetons-nous
donc avec courage et énergie dans cette
lutte ! elle ne brisera pas nos esprits et
ne meurtrira pas nos corps comme celle
dont nous venons de sortir: elle remplira
au contraire nos âmes d’une joie qui se
renouvellera chaque jour dans le sentiment de la nécessité de nos efforts pour
le salut du monde et dans l’assurance
que notre œuvre portera nécessairement
ses fruits en son temps.
*
* n¡
Comme la neige... ainsi la Parole de
Dieu. Je les regarde là-haut nos belles
montagnes couvertes de neige. Il y a le
Granero qui s’élève majestueux à l’horizon, ainsi que le Palavas, le Frioulent,
le Vandalin.
— Qu’elles sont pures ces cimes quand
la neige les recouvre. Pas de souillures,
pas de taches. La montagne couverte
de neige c’est un des plus beaux symboles
que nous puissions proposer à l’attention
de nos jeunes gens et de nos jeunes filles.
De même la Parole divine nous purifie.
Elle est comme une eau salutaire qui peut
laver nôs^âmes. Seigneur; nous avons téllementjbesoin s’être purifiés, d’être rendus semblables à des cimes immaculées^,
au milieu des impuretés, des destructions
et des douleurs qui sont le fruit du péché
humain l^.Nous sommes mécontents de
nous-mêmes, de notre état, de notre faiblesse, et nous nous écrions: Seigneur,
que Ta Parole nous purifie !
— Quelle paix sur nos cimes couvertes
de neige ! Personne n’en trouble le calme
et le|silence. On dirait presque qu’elles
dorment paisibles et belles. Et qui portera la paix au monde, si ce n’est la Parole de Dieu ? Ce ne seront certes pas
à eux seuls les traités de paix; nous le
voyons : que de luttes, de haines, de violence chez tous les peuples de l’Europe,,
depuis que^la paix est signée 1 La vraie
paix parmi les hommes sera toujours accompagnée du chant des anges qui précèdent le Christ. La vraie paix parmi les
hommes descend du ciel comme la neige.
— Nous avons eu beaucoup de sécheresse l’été passé et nos campagnes en ont
souffert. C’est que l’hivçr précédent nous
n’avions pas eu beaucoup de neige sur
nos mpntagnes et nos sources n’avaient
pas été alimentées suffisamment.
Comme nous devons à la neige nos
sourcesjriches et'bienfaisantes, ainsi nous
devons a lajParole de Dieirl’alimentation
de ces sources'bénies du cœur humain qui
nous donnent la vraie bonté, l’amour
fraternel, la charité. Sans le Parole de
Dieu, ces sources diminuent et sonvent
finissent par se tarir et nous avons alors
le triomphe de l’égoïsme, de l’orgueil et
toute la misère d’une société où chacun
pense à soi et ne se soucie pas de son
prochain. La Parole de Dieu est le réservoir qui alimente et augmente les
2
veytus naturelles^de rhomnje et pàr.elles
rend la vie humaidi pins Éche el^l^eilleure.
Disciples de 6hri$t. la piRemière neige
est descendue sur nos montagiTès et le
temps des semailles est venu.
Il y a autour de nous des champs nombreux et vastes qui attendent la semence.
Ces champs ce sont les âmes de nos frères. Cette semence, c’est la Parole de
Dieu. D. Bosio.
GRAINS D'EXPÉRIENCE.
De la discipline.
Les modestes réflexions que nous essayerons de grouper autour de notre sujet et de quelques autres analogues, s’adressent tout particulièrement aux éducateurs novices, et non pas à ceux, qui,
comme nous, sont rassasiés d’expérience
et pourraient nous en remontrer làdessus.
Il nous semble que les questions concernant l’éducation de l’enfance et de la
jeunesse sont plus que jamais d’actualité
et qu’elles méritent d’attirer et de fixer
la sérieuse attention de toute personne
soucieuse de l’avenir de notre peuple.
Lorsqu’il s’agit d’un sujet de cette importance, il vaut la peine de répéter des
choses dites et redites plusieurs fois, mais
que l’on oublie encore, hélas ! trop souvent. Maintenant que nous avons revendiqué à peu près tous nos droits, il est
bon de passer en revue nos multiples
devoirs, que nous pouvons résumer en
quatre mots ; le souci — ou, si vous le préférez, l’ambition — de bien faire, afin que
l’école soit en mesure de donner tous les
fruits que l’Etat et les particuliers sont
en droit d’en attendre.
Parmi les préoccupations de celui qui
tient à avoir une bonne école, il y a en
tout premier lieu celle du maintien de la
discipline. Sujet vaste et complexe s’il
y en a, que nous ne ferons qu’effleurer
ici, vu la nature de notre feuille et l’espace restreint dont nous pouvons disposer.
Il y a des débutants —■ et à côté d’eux
des gens qui n’en sont plus à leurs premiers essais — qui s’appliquent surtout
à terroriser l’élève, afin d’arrêter en lui
toute velléité d’indépendance, toutç tentative de révolte éventuelle; il y en a
d’autres qui estiment qu’avec la douceur
et la persuasion, on peut obtenir une
obéissance et une soumission parfaites;
d’autres encore se font forts d’obtenir une
discipline qu’ils jugent parfaite aussi en
ayant fréquemment recours aux punitions de tout acabit, corporelles et autres, avec une prédilection marquée pour
celles qui abaissent et humilient le soidisant orgueil de l’élève. Voilà tout autant de moyens disciplinaires qui traduisent le caractère et la mentalité particulière de celui qui les emploie. Pour certains bons (?) instituteurs..., ou professeurs, la discipline idéale est celle où la
classe est toujours absolument tranquille,
où l’on doit entendre « voler une mouche»,
et cela pendant toute la durée de la leçon.
Il en est enfin — d’heureux mortelsi doués
de puissants poumons — qui obtiennent
ou... croient obtenir une bonne discipline
en criant plus fort que les élèves dont
ils parviennent, non sans peine, à couvrir
la voix...
Or, tous les éducateurs expérimentés
vous diront qu’il faut nous faire de la
discipline une idée beaucoup moins simpliste. Une discipline bien comprise, et
bien exercée, doit tenir en éveil toutes les
énergies de l’élève ; elle doit permettre à
toute la classe de travailler et de profiter
de l’enseignement du maître; elle ne doit
absorber qu’une petite partie des forces
et des facultés de celui qui enseigne, afin
qu’il pirtsse en ‘ifepenser ^ presque toia-^
ïité au profit dé l’enseigiiement proprè^
mentji dit. C’est^ dire qu#Ia bonne diifcii^j
pline doit émaher éssentiéllement du maître, de l’affection respectueuse qu’il aura
su inspirer, de son prestige, de la droiture
de sa conduite et de son caractère, de son
égalité d’humeur, de son impartialité,
parfaite et constante, de sa préparation
consciencieuse et de son savoir. Chacune
de ces qualités, toutes indispensables au
bon éducateur, mériterait d’être développée à part, mais nous voulons abréger
et ne nous arrêter un instant qu’à
Y impartialité.
— Nous n’hésitons pas à affirmer que
le souci constant de Vimpartialité est le
moyen le^ plus efficacej le plus puissant
pour le maintien d’une bonne discipline
et pour la formation du caractère de l’enfant et du jeune homme. Donner à chacun ce qui lui revient; traiter tous les
élèves sur le même pied d’égalité; ne pas
avoir égard à l’apparence des personnes,
d’après les préceptes mêmes de l’Evangile ; voilà des qualités que tout éducateur se reconnaît et qu’il revendique avec
d’autant plus d’énergie qu’il en est le
moins pourvu. Nous sommes tous fort
chatouilleux lorsqu’on met en doute notre impartialité. Je ne dirai pas que
tout le monde veuille être juste : mais tout
le monde se pique d’être juste, ce qui
n’est pas tout à fait la même chose.
Et ne croyez pas que ce soit chose facile d’être juste, toujours juste, même
avec les meilleures intentions du monde.
Que d’efforts ne devons-nous pas faire
pour résister à la tentation, si naturelle,
de faire acte de favoritisme au profit
d’un élève sympathique, ou supérieùrement doué, ou particulièrement docile et
rexpectueux ! Il faut un ceratin courage
et un rare esprit d’indépendance pour
ne pas favoriser les enfants de familles en
vue, de parents rapprochés, de supérieurs
immédiats qui ont cent et un moyens de
faire pression sur votre esprit de justice; '
il faut du désintéressement pour refuser
les cadeaux des riches... ou des malins
qui voudraient vous corrompre. Et ne
croyez pas davantage être en paix avec
votre conscience lorsque vous avez attribué à un élève quelconque le chiffre
qu’il mérite, tandis que vous décernez
à un de ses condisciples, que vous tenez
à mettre en vue, un point supérieur à son
mérite réel; ni lorsque vous vous appliquez — sans toujours vous en rendre
compte — à adresser à ce dernier des
questions particulièrement faciles, alors
que vous réservez, toujours sans vous
en rendre compte, les plus difficiles, les
plus embrouillées à son camarade qui
n’est pas dans vos bonnes grâces.
Ce sont là des vétilles, dira-t-on, de
petites injustices sans importance ; mais,
pour l’enfant, pour l’élève eh général, il
n’y a pas de petite injustice: le moindre
acte de partialité prenH à ses yeux le caractère d’une injustice qui crie vengeance
Et n’oublions jamais que si les enfants
sont, tout comme les hommes, sujets à
se tromper dans leurs jugements, dans
la plupart des cas, ils sont des juges avisés et équitables.
Abrégeons et concluons. Voulons nous
constammenttraiter nos élèves avec toute
l’impartialité qu’ils sont en droit d’exiger de nous? Interrogeons toujours notre
conscience et résistons vaillamment aux
influences — presque toujours inavouables — qui pourraient fourvoyer notre
jugement. Une injustice est toujours réprouvable en soi; elle l’est d’autant plus
lorsqu’elle est commise au détriment d’un
enfant dont vous devez former le caractère. j. c.
toMt prisoMlcrs Cnph
tdSó-ióSfi- if. il
'Ndüs lisdpsi'dans le derniel?^'N°■
%
letin de la Société d’Histoire Vaudoise,
une étude très intéressante du prof. Arturo Pascal sur les Yaudois prisonniers
à Carmagnola en 1686.
M. Pascal a trouvé, dans les Archives
comunales de la ville de Carmagnola,
un volume de documents qui porte ce
titre; «Eretici provenienti dalle Valli di
Luserna, detenuti prigioni nel castello per
ordine di S. A. R. ». Ce sont des lettres du
duc de Savoie aux chefs de la communauté de Carmagnola, des comptes-rendus des séances du Conseil de cette ville
et des notes de frais qui jettent quelque
lumière sur une des pages les plus tristes
de notre histoire vaudoise.
Le 22 avril 1686 Victor Amédée II
après avoir passé en revue à St-Second
les troupes françaises et piémontaises
qui étaient commandées respectivement
pac le maréchal Catinat et par-Gabriel
de Savoie, leur donnait l’ordre de se jeter
sur les Vallées, pour en exterminer la population. Les Vaudois surpris par la rapidité de l’attaque et, malheureusement,
peu préparés à la résistance à cause des
différences d’idées qui partageaient leurs
forces, ne s’opposèrent pas à l’ennemi
avec la vigueur qui les avait rendus si
souvent vainqueurs, malgré la grande différence du nombre. Les troupes françaises réussirent à pénétrer dans le Val
Pérouse tandis que Gabriel occupait Anr
grogne. En 10 jours, au moyen de la
force et de fausses promesses, les chefs
des armées ennemies avaient occupé presque tout le territoire des Vallées et ne
trouvaient plus de résistance que chez
quelques centaines de Vaudois, les « héros
de la Débâcle », auxquels, après Dieu,
nous devons si notre peuple n’a pas été
entièrement exterminé en 1686. A la fin
de ce même mois d’avril, les prispnniers
commencèrent à affluer dans plusieurs
villes du Piémont, et particulièrement à
Asti, Possano, Saluzzo, Torino, Vercelli
et Carmagnola. On les faisait voyager
par bandes au milieu des baïonnettes des
soldats ; généralement les personnes d’une
famille avaient été séparées les unes des
autres et ne purent se retrouver que plus
tard, à la fin de cette triste période.
Quahd les maires de la Province de
Carmagnola furent avertis par le Duc de
Savoie que plusieurs centaines d’hérétiques devraient être .logés et nourris par
la Province, dans le château de Carmagnole, ils s’empressèrënt de se réunir le
l.r mai 1686 pour étudier ensemble ce
qu’ils pourraient faire. On décida que
l’on donnerait aux prisonniers chaque
jour la même quantité de pain que l’on
avait l’habitude de donner aux soldats
du Duc, quand ils passaient et que les
prisonniers auraient suffisamment de
paille pour leur gîte. Le Conseil était à
peine fini qu’une troupe de 980 prisonniers qui venaient presque tous des communautés de St-Germain et Pramol, commença à arriver. Tout de suite l’on prit
40 sacs de froment chez le maire Dotta
et on put ainsi donner à manger à ces
-malheureux qui avaient énormément
souffert pendant leur pénible voyage.
Quelque jours après, il arriva à Carmagnola la seconde troupe de Vaudois)
composée de 400 personnes qui furent
aussi renfermées dans le château; on
permit toutefois à quelques Vaudois de
loger et travailler comme valets et domestiques chez des familles de la ville.
Ce fut le Conseil qui dut se charger de
fofmer un corps de garde de 70 hommes
chargés de surveiller les prisonniers.
Les maires de la Province eurent de
ffèaRgrafidé» difficultés "pour trouver le
pai^jnéce»«8ire à nôuiflr tous ces malliei^uxict f argent pour le payer, d’aufànt pluè que la Province' avait déjà eu
de grandes dépenses pour loger les soldats du Duc, quand ils se préparaient à
assaillir les Vallées. Toutefois il faut remarquer que, malgré toutes ces difficultés, la ville ne manqua jamais à ses devoirs d’humanité et de charité et pourvut toujours les prisonniers de paille et
de blé. Ce qui était dû probablement à la
sympathie que la cause des Vaudois rencontrait auprès des. habitants de Carmagnola, qui n’oubliaient pas qu’un
siècle auparavant, la Réformation protestante avait eu de nombreux adhérents
dans leur Ville.
Ce qui nous impressionne davantage
dans l’étude de M.r Pascal, ce sont les
données relatives à la mortalité qui décima nos frères en la foi, pendant ces
mois de captivité. Cette mortalité était
due aux maladies épidémiques qui se
déclarèrent au mois de mai dans le château et ne cessèrent que vers la fin de
l’automne. Ces maladies étaient si violentes que les citoyens et les soldats, qui
étaient chargés de distribuer les rations
de pain aux hérétiques, refusèrent de le
faire pour ne pas en être atteints et le
Conseil dut décider que les hérétiques devraient choisir des chefs d’escouade auxquels on confierait la nourriture pour
leurs compagnons. Le Conseil Communal
se préoccupa de ces maladies épidémiques et fit ce qu’il put pour en empêcher
la diffusion; mais comme nous le dit M.
Pascal, « si les Vaudois périrent en si
grand nombre de maladie « la faute en
.était au duc et à ses officiers trop lents
et trop rétifs à aider cette ville qui devait
porter sans aucune faute de sa part un
poids trop supérieur à ses forces ».
Les chiffres que nous donne M. Pascal
de la mortalité des prisonniers sont effrayants : il y avait 1.400 personnes au
commencement de mai; le 17 octobre il
en restait seulement 535 et au mois de
janvier suivant il n’y avait plus qu’un
petit groupe de 300 personnes. Naturellement ce furent surtout les vieillards,
les enfants et les femmes qui moururent.
Qu’en fût-il de ces douze poupons et de
ces 100 enfants au-dessous de 10 ans
dont nous parlent les listes du mois de
mai? Nous l’ignorons, mais probablement ils furent parmi les victimes de ,
leurs cruels ennemis qui, sans se soucier
d’eux et sans remords de conscience, passaient leur temps à s’amuser à Turin.
Ce fut vers la moitié de février que nos
frères, que les maladies avaient encore
laissés en vie, purent être délivrés à la
suite de l’intervention des cantons protestants suisses et de l’héroïque résistance des « 200 invincibles ». On forma
de ces 300 réchappés deux escouades qui,
partirent pour se rendre en Suisse où les
exilés trouvèrent ‘cet accueil généreux
et affectueux que nous connaissons.
Quelle triste page historique I et com-'
bien ne devons-nous pas être reconnaissants à Dieu qui nous a permis de vivre
dans une époque si différente ! Nous pensons à ces mille frères qui moururent
pendant cette année à Carmagnola et y
furent ensevelis ; nous pensons à ceS 300
qui, après avoir tellement souffert, virent
enfin le jour de la délivrance; nous pensons à leur foi, à leur courage moral, à
leurs souffrances! Oh, Dieu, donne-nous
de ne pas être indignes de nos pères et
d’avoir leur grande foi !
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CHRONIQUE VftUOOISE.
Liceo-Ginnasio e Scnpla Normale
Parégg4at(i. ^
Il nuovo'aÉno gcolastico s’inaùgurérà
solennemente il 20 Ottobre corrente,
nella gran sala della Casà Valdese, alle
ore 14.
Le lezioni incominceranno regolarmente il giorno successivo, alle ore 8.
Giovanni Maggiore.
. « .
* *
— EcotE'^ORMALE, |Êlèîies licenciés:
Perrucca Michele, Frache Eva, ArmandHugon Augusto.
Elèves promus à la 3.me classe: Coïsson
Ines, Sola Adda, MOndÓn ììeìina.
Elèves promus à la 2. me classe: Caïrus
Céline, Meschiari Ilda, Peyronel Albertina, Soulier Letizia.
Elèves admis à la l.re classe: après avoir
subi l’examen d’intégration: Albano Adele,
Alilo Yvonne, Balmas Germana, Bounous Jenny, Caïrus Alice, Cesan Riccardo
Fraschia' Oreste, Gay Benedetta, Grill
Giulia, Hugon Carolina, Massel Ida, Peyret Altertinaj « Poët Silvano, Pontet
Biancaj Reveì Albina, Revel Michele,
Rivoir Alma, Rostan Eug., Subilla Maria.
— Cours élìm^entaire de « tikoCi^
Nioi). Licence élémentaire. Furent licenciées: Caïrus Maddalena du Villar et
Gaydou Clotilde d’Angrogne.
Examens de « maturità». Ont obtenu la
promotion: Pasquet Rinaldo, Biancibtto
Valdo, Coïsson Lamy, Leumann Napoleone, Mourgliá Giovanni, Bulgheroni
Lucia, Colombino Agostina.
♦ ♦
On avait annoncé que le Convitto,
qui va s’ouvrir dans quelques jours, aurait occupé provisoirement la cure des
Coppiers. Vu le nombre de jeunes gens
qui ont demandé d’être reçus dans le
Convitto, la Table a renoncé à se servir
de la .cure des Coppiers qui aurait été
insuffisante, et a loué une maison tout
près du Collêgeï* V
M. et M.me Ph. Grill qui dirigeront le
Convitto sont déjà arrivés et les travaux
pour adapter la maison à ses nouvelles
fonctions sont à bon point.
P’"
LA TOUR. Samedi dernier ont été célébrés les mariages de M. Roland Auguste
avec M.lle Bertin Marguerite et de M.
Henri Eynard du Taillaret, avec M.lle
Caroline Jourdan, du même quartier.
Nos bons vœux accompagnent ces
chers époux.
— Dimanche nous eûmes le plaisir
d’entendre M. le docteur Téophile Malan
de Philadelphie, qui nous prêcha un excellent sermon sur ces paroles : Squvenezvous de la femme de Lot. f
— Îiundi sont partis pour Florence'
nos chers étudiants en théologie, MM.
les frètes Miegge et Àldo COstabel. Que
Dieu veuille les bénir ; nous sommes avec
eux de bœuf.
— Nous avons pu serrer la main, vendredi passé, à M. le modérateur Giampiccoli qui venait d’arriver de la Haye
(Hollande) où il s’était rendu pour prendre part comme représentant de notre
église à un congrès de «l’Alliance Mondiale pour la promotion de meilleures relations parmi les nations au moyen des
Eglises ». Joutes les principales nations
qui ont participé à la guerre et’plusieurs
pays neutres étaient représentés à cette
réunion. Il y avait entre autres l’archevêque luthérien de Upsala, l’évêque anglican de Winchester, le doyen de Worchester, le docteur Deissmann et le docteur Schultze de Berlin.
“m. Giampiccoli, qui prit une part active aux séances de ce congrès, a reçu
l’impression que les églises sentent main
tenant, beaucoup plus profondément que
par le passé, leur devoir de contribuer,
au noiq de Christ, à former parmi les nations ces liens de bienveillance et de respeét mutuels qui réndront impossibles
à jamais les guerres.
— MM. des pasteurs Ernest et Lévg
Tron qui, ayant fini leur service militaire, se préparent à se rendre à leur
poste dans l’Amérique du Sud, ne pourront partir que dans trois mois, n’ayant
pü fixer leur passage sur un bateau que
pour la fin de janvier, à cause de la fpule
de voyageurs qui laissent notre pauvre
Europe ravagée par la guerre, pour se
rendre dans les florissantes régions d’ouR-e mer.
— Le soussigné, profondément ému,
reniercie ses chers et regrettés Pramollins qui, tout en lui reprochant son dépâtt (et Dieu veuille qu’ils n’aient pas
trop de raisons de le lui reprocher !), lui
ont cependant donné, ainsi qu’à sa compagne, tant de marques d’estime et d’affection, et n’ont pas reculé devant la dure
cbrvée du transport de ses meubles de la
Ruà à St-Gêrmain. F. Grill.
K— On cherche à acheter un exemplaire
^ de l’Histoire Générale des Vallées de Jean
Léger. Prière de s’adresser à M. O. Jalla,
51, Via Serragli - Florence.
MASSEL. Ses nombreux amis avaient
espéré que M. Josué Tron de Jacques
qui, après avoir passé bien des années en
Amérique, s’était établi il y a quelques
mois au Roberts, pût surmonter la grave
maladie qui l’avait frappé dernièrement.
Dieu a voulu autrement et nous recevons la nouvelle de son départ pour sa
patrie céleste. Nous déposons une fleur
sur la tombe de ce frçre fidèle à son devoir, à sa famille et à son Dieu et implorons les consolations célestes sur sa veuve
êt son enfant.
PRAMOL. La V. Table, ayant consenti à laisser à Rorà M. le pasteur Peyronel qui avait été d’abord destiné à
“Pramol, a appelé l’évangéliste M. B. Fontana à desservir cette dernière paroisse.
M. Fontana va être présenté, D. V., dimanche prochain 19 courant, par M. le
prof. H. Bosio.
Nous sommes sûrs que nos frères de
Pramol entoureront de toute leur sympathie , M. Fontana et lui permettront
d’accomplir au milieu d’eux une œuvre
bénie.
— Dimanche, 28 septembre, M. le pasteur Ph. Grill prêchait son sermon d’adieu à la paroisse où il a exercé, pendant
9 ans, un ministère qui, au milieu de bien
■ des faiblesse et de quelques déceptions, •
lui a donné de grands et nombreux sujets
de joie et d’encouragement.
— Le même jour, dans l’après-midi,
■' les Unions des Mères et des Jeunes Filles,
' ofîrifent à leur présidente, ainsi qu’au
pasteur un thé d’adieu, et présentèrent
à M.me Grül un beau souvenir qui pourra
lui être utile dans ses moments de loisir.
Un petit culte, deux cantiques chantés au milieu de l’émotion, une prière,
et les heures s’écoulèrent en conversations intimes, jusqu’à ce que vint le moment de la séparation.
SAINT-GERMAIN. L’Asile des Vieillards vient d’être doté de la lumière électrique. Les trois établissements, grâce à
ce progrès moderne, sont complètement
transformés, à la satisfaction de la nom-'
breuse famille qui pourra désormais prolonger ses veillées d’hiver. Nous devons
à M. Albert Rostan de Turin ce don généreux et nous lui en exprimons notre
vive reconnaissance, ainsi qu’à son frère
M. Eugène Rostan qui a agi comme électricien avisé et habile.
Nous avons reçu pour l’œuvre frs. 5
de M.lle HôgendÔrfer, de La Tour, et
frs. 5 de M. J. J. de,La Tour aussi. Un
merci cordial.
— Nous apprenons avec douleur que
M. Paolo Bosio, candidat en théologie et*
ci-devant capitaine de complément, est
malade à St-Germain.? Nôtre frère avait
été dernièrement appelé par le Consistoire de Turin à aider M. Pfochet dans
la direction de cette Eglise Vaudoise et
avait déjà pu adresser la parole dans
notre temple de Turin, le 5 courant. Que
Dieu le soutienne dans sa maladie et lui
donne de pouvoir retourner au plutôt
à son travail complètement remis.
TRIESTE. Dimanche 5 courant M.
G. Del Pesco, que la V. Table a envoyé
comme pasteur de notre nouvelle église
de Trieste, a déjà pu adresser la parole
à ces frères. Nous accompagnons M. Del
Pesco de nos meilleurs vœux et lui souhaitons à lui, ainsi qu’à sa dame, un ministère heureux et béni dans notre belle et
noble Trieste.
SAINT-JEAN. Dimanche dernier un
nombreux convoi a accompagné au
châmp du repos la dépouille mortelle de
M. Etienne Rostan, décédé aux Croce à
l’âge de 83 ans. Originaire de Praly, notre frère était venu s’établir à St-Jean,
où'il s’est distingué par son énergie, son
activité, son caractère, s’efforçant aussi
de donner un exemple comme membre
dé l’église. »
M. le pasteur Bonnet, à la maison, et
M. C. A. Tron au cimetière, ont parlé, le
premier sur ces paroles de la Genèse;
Enoch marcha avec VEternel, puis il disparut et Dieu le prit à Lui, et le second
sur ces paroles de Jésus: Que votre oui
soit ôüi, que vôtre nort soit non.
Nous exprimons à M.me la veuve Rostan et sa famille, ainsi qu’à M. le pasteur Luigi Rostagno, notre vtVe sympathie chrétienne dans leur deuil.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUbOlSES.
2.me Liste de Souscriptions.
M.me Burton, Bruxelles (Orphelinat) L. 110,50
Listes précédentes « 205,—■
Total L. 315,50
Lit Doct. Chev. Amédée Rostan.
21.me Liste de Souscriptions.
M.lle Marguerite Turin L. 25,—
Listes précédentes « 7.751,—
Total L. 7.776,—
VITTORIA. Une carte de M. le pasteur G. Maggia nous annoncé l’heureuse
arrivée chez lui, le 2 Octobre d’un bébé
qui a reçu les noms de Elio, Saturnino,
Daniele. Nous souhaitons à M. Moggia
que son petit ressemble bien plus à Daniel qu’à Saturne 1
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plus de 30 ans fournissent à nos écoles
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C.-A. Tron, Rédacteur-Responsable.
Torte pgllice - Imprimerie Altnne
M.lle Marie Monnet, profondément
reconnaissante, remercie les parents, voisins et amis qui l’ont entourée de leur sympathie durant la longue maladie et à l’occasion du départ de son bien-aimé père
J. PIERRE MONNET
décédé à la Buffa {Angrogne), Ze 11 octobre
1919, dans sa 84.me année.
Les membres de la famille ROSTAGNO
expriment leurs plus sincères remerciements aux nombreuses personnes qui leur
ont fait parvenir des témoignages touchants
de' sympathie à l’occasion du deuil qui
vient de les frapper.
*
Luserne St-Jean, le 13-octobre 1919.
J TOULON. Nous apprenons le mariage
à Paris de M.lle Elvira Tourn, fille de
M. le pasteur Edouard Tourn de Grasse,
avec le poëte et écrivain français bien
connu, M. Léo Larguier,, chevalier de la
tLégion d’honneur, chevalier de la couronne d’Italie, un huguenot cévenal de
vieille roche.
VILLAR. Actes liturgiques du 3.me
trimestre. Baptêmes: Tuor Alvin Pierre
de Isidore et de Allio Eveline (Ville) —
Rostan Hélène de Louis et de Bertot
Hénriette (Ville).
Mariages: Frache Paul de Jean Pierre
(Combe) et Gönnet Anna Marie de Joseph (Bessé) —■ Michelin Jean Pierre de
Jean Pierre (Peüi), et Ayassot Clémentine Anne Susanne de Etienne (Ciarmis).
Décès: Giraudin Susanne Louise de
Louise (Buffa), 50 jours — Gras Albert
Antoine Daniel de Antoine et de Anna
Jenny Albarea (Barnéoud), 9 jours —
Marauda Susanne née Jalla' (Teynaud),
57 ans — Ayassot Catherine née Jourdan (Ciarmis), 56 ans — Davit Madeleine,
née Charbonnier (Rouet), 87 ans — Baridon Jean Jacques feu Jean (Ville), 82
ans — Gönnet Joseph feu Salomon, diacre (Ruà), 61 ans — Chanforan Jean de
Jean Daniel (Palet), 11 ans. B. S.
M.me Lina Tamietti-Morè a la douleur de participer aux amis et connaissances, la mort de son cher mari, qui a rendu
son âme à Dieu, à Los Angelos {EtatsUnis). '
La Tour, le 15 octobre 1919.
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è un preparato speciale indicato
per ridonare alla barba ed ai capelli
bianchi ed indeboliti, colore, bellez*
za e vitalità della prima giovinezza.
Questa impareggiabile composizione
pei capelli non è una tintura,' ma
un’acqua di soave profumo che non
macchia nè la biancheria, nè la
pelle e che si adopera con la massima facilità e speditezza. Essa agisce
sul bulbo dei capelli e della barba
fornendone il nutrimento necessario
e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo
— g rendendoli flessibili, morbidi ed —
arrestandone la caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna e fa sparire la forfora. —
UNA SOLA BOTTIOLIA BASTA PER CONSEGUIRE UN EFFETTO SORPRENDENTE.
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Finalmeote ho potuto trovare una preparatone che mi ridonasse al ^ILed alla batha il colore prlmlUvo, la
fresdieiia e la bellma della gioventù senza avere il minimo disturbo nell applicazione.
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che onesta vostra snecialità non è una tintura, ma un’acqua che non macchia nè la biancheria, nè la pelle ed agisce
Lla*^ cute e sul bulbi dei peli facendo scomparire totalmente le pellleole e rinforzando le radici dei capelli, tanto
Se oramai nSu cadcmo plùrmenUe corsi U pericolo di diventare calvo. peirani EHRICO.
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