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Cinquantième année.
18 Décembre 1914
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N. 51.
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DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vandoises .y. Fr. 2,50 — Italie . . . . Fr. 3 00
Btranser....................................., . >‘5’
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun ' . » 4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belg;ique, Brésil, Danemark,
, Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Poetai selon Accord de Vienne . . » 3,00
On s’abonne: à Torre Pellioe au bureau d’administration et é
1 Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paya d’avance.
Pour toutes les annonees, s’adresser à l’Imprimerie AlDlae,
concessionnaire. ’
S’adresser pour la Rédaction à M.C.-A.TaoN, pust, Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. CtoissoN, prof., Torre Pelliee.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, saur ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 16 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnates, justes, pares, aimables.. de louange occupent Tos pensées. (Phü. IV, S).
AVIS.
Noté faisons parvenir à Messieurs les
Pasteurs quelques exemplaires en plus de ce
numéro du cinquantenaire, avec prière de
les distribuer et de proposer des abonne^
ments à deux francs à la même adresse.
Si nous croyons que le journal est utile,
augmentons le nombre de ses abonnés.
À NOS ABONNÉS.
La Société Fides et Amor vient de faire
paraître une nouvelle traduction, en langue italienne, du Nouveau’Testament.
Cette traduction que nous jugeons excellente est accompagnée de notes explicatives très utiles, ainsi que d’un choix
de passages à appliquer dans les cas difficiles de la vie et de nos devoirs envers
Dieu et tes hommes. Ce beau volume est
mis'en vente au prix de frs. 1,50, mais il
est offert à nos abonnés au prix de un
franc. Hâtons-nous d’en profiter.
Races de vipères.
Matth. ìli, 7.
Jean Baptiste, le précurseur du Messie,
celui qui est venu pour préparer le che
min, a été considéré par Christ comme le
plus grand des prophètes. En effet, il a eu
1 immense privilège de contempler face
à face Celui qui n’a été vu que par la foi
par tous ses collègues. Si nous admirons
dans le Baptiste cette grande humilité
qui fait de lui un véritable héros, car il
aurait pu, s’il l’avait voulu, retenir pour
lui toutes ces louanges qui venaient du
peuple, toute cette auréole qu’il s’était
acquise, ce qui, cependant, nous le fait
placer parmi les héros de la foi a été surtout son courage indomptable. Ce courage
s’est manifesté à l’égard d’un Hérode, ce
roi trop faible, hélas ! qui avait pour le
prophète une grande considération ; Jean
lui parle comme Jadis Elie à Achab : Il ne
t es pas permis de vivre avec la femme de
ton frère, et cette franchise, ce courage
vont lui coûter la vie. Mais ce courage
éclate avec une beauté surprenante en
présence des foules, lorsque s’adressant
à elles il les tance avec ces mots: « races
de vipères ». Nous avons le serpent en hor
reur, mais la vipère est parmi les serpents
celle qui est la plus dangereuse, non pas à
cause de sa couleur qui ressemble à\ la
terre et qui lui permet d’être inobservée,
.. - mais à cause de son venin, de ce poison,
qui, après une morsure s’infiltre dans le
sang en le viciant et en amenant pfesqhp’
infailliblement à la mort,, Jean Baptiste
n hesite' pas à comparèr fes foules qui venaient à lui aux races de vipères, c’est
à dire vivant dans la malice, dans la ruse,
dans le poison du péché, qui tôt ou tard
procure la mort. Ces foules rusées espèrent échapper au jugement de Dieu, à la
colère de Celui qui est juste et qui ne
tiendra point le coupable pour innocent.
Ces foules veulent vivre sans Dieu en
jouissant des plaisirs de ce monde, elles
espèrent tuer la conscience et la responsabilité, elles vivent non seulement dans
le mal, mais poussent ceux qui font le
bien au mal en agissant comme des serpents, en empoisonnant, mais quelle
illusion ! Jésus le dira plus tard : « Celui
quLxcoit au Fils aia vie éternelle; celui
qui ne croit pas au Fils, ne verra point
la vie, mais la colère de Dieu demeure sur
lui ». L apôtre ajoute: « La colère de Dieu
se révèle du ciel contre toute impiété et
toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive, car ce
qu on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux. Dieu le leur ayant faif
connaître.
Plusieurs, en entendant le prophète, se
convertirent et furent baptisés; ceux-là,
certainement, reçurent Christ comme
leur Sauveur.
Nous sommes des races de vipères; nous
vivons dans l’illusion, nous espérons nous
soustraire à Dieu et à sa colère, vain espoir. La colère de Dieu se fait sentir sur
le monde pécheur; les guerres sont pour
nous un châtiment. La colère de Dieu
est réservée à ceux qui persévèrent dans
le mal jusqu’à la fin. Ah! plutôt, qu’à la
veille de Noël chacun de nous s’amende,
pleure, se frappe la poitrine, et accepte
Celui qui vient pour nous racheter, nous
sauver du péché et de l’esclavage de .Satan. Bepentons-nous, soyons baptisés par
1 Esprit de Dieu; c est le seul moyen pour
attendre Christ et le recevoir comme
SvftllArOIll» /'« A rr»
lE Cipm DE l’ECUO DES VllLfES.
Comme cela avait été annoncé, dimanche soir, dans l’aula magna de l’Ecole
Normale bondée d’auditeurs, en grande
partie appartenant au sexe féminin, eut
lieu la célébration du cinquantenaire de
notre feuille vaudoise. À sept heures précises, M.r le pasteur Tron indiqua un
cantique et lut une portion du chapitre V
de l’épître aux Ephésiens, après quoi M.r
le pasteur Eugène Revel adressa à Dieu
une priçre. Le premier orateur qui se fit
entendre fut M.r le pasteur Auguste Jahier du Villar, qui traita la partie historique avec une compétence digne de lui
et de ses recherches persévérantes. On le
suivit avec une grande attention et plaisir, car pour plusieurs, ses paroles étaient
une véritable révélation; on n'aurait ja
mais cru que l’Echo des Vallées eut eu
tant de directeurs et qu’il eut fait un si
long chemin. C’est une véritable joie que
d’apprendre que le nombre des abonnés
dépasse le millier. — M.r le prof. J. Caisson, avec sa compétence qui est bieïiï.
connue,* parle du journal et du français,
en montrant avec bien des traits d’esprit
quelle èst la mission du journal à ce point
de vue. — M.r le pasteur D. Forneron
prend la parole au nom des Colonies Vaudoises, toujours heureuses de recevoir le
journal qui apporte les nouvelles des
amis él'de l’humble hameau où l’on est
ïiè. M.r le prof. Jean Jalla, avec une
note gaie, nous entretient de ses expériences comme directeur du journal, expériences qui ne sont pas toujours flatteuses pour certains abonnés «morosi» et
pour certains lecteurs exigeants. M.r le
prof. Tourn, qui a tenu le record comme
directeur, ayant été à la direcliôrt du ' '
journal pendant 12 ans, exprime son regret d’âvoir dû se retirer, et peut-être ne
1 aura.t-il.pas fait, s’il avait su alors ce
qu il apprend aujourd’hui, c’est à dire
qu il était si apprécié, et exprime le vœu
que le journal soigne de mieux en mieux
la langue française et qu’il puisse toujours prospérer. -- M.r le prof. E. Longo
présente un travail soigné sur la question
politique,qui ne compromettra jamais personne et sera utile à tous. — M.r le pasteur B. Soulier de Villesèche, apporte les
bons vœux du Val St-Martin et s’engage
solennellement à travailler pour la diffusion du journal qu’il réputé si utile et qui
est apprécié. — M.r le pasteur J. Bonnet
reconnaît le bien qui a été fait par le journel et rappelle les bons articles sur l’éducation, afTwinant que même la colonne
de la politique est lue régulièrement. II
adresse ses vœux au journal et à son directeur ainsi qu’aux membres de la rédaction. M.r le prof. D. Jahier donne
lecture de la lettre du Modérateur qui,
empêché de se trouver à notre fête, nous
envoie ses bons souhaits. — M.r le pasteur
Tron voudrait donner lecture d’un bon
nombre de lettres, mais l’heure est avancée ; il indique en deux mots ce que doit
être le journal dans sa mission religieuse
et M.r le pasteur Bomano clôt par une
prière. Nos lecteurs liront avec plaisir
les travaux présentés et les lettres reçues. Nous regrettons que notre collègue
et collaborateur M.r E. Bertalot ait été
empêché de se trouver au milieu de nous
à cause d’une légère indisposition qui l’a
retenu â la maison. Il aurait dû nous parler dé 1 idéal du journal. Nous saisissons
cette occasion pour remercier tous nos
..âmis qui ont voulu prendre partit, notre
fête de famille. Les membres de la rédaction ont pu concréter quelque chose de
pratique, nous l’espérons, pour l’avenir.
On s’est moralement engagé et nous
comptons sur ces promesses. Que nos
correspondants des Vallées, de l’Evangélisation et de l’Amérique veuillent nous
continuer leur collaboration et tout ira
bien. L’Echo doit continuer à s’améliorer
en faisant du bien et en se répandant toujours plus. C’est un moyen que Dieu met
à notre disposition ; sachons en profiter.
C. A. Tron.
L’ÊCHO DES VALLÉES.
Données historiques
extraites du travail de M. le pastçur Auguste Jahier: L’Echo des Vallées: ses origines
1 ^ Cinquantenaire du journal, et que nous publifrons
PBEMIÈRE SÉBIE
(2 ans: 13 Juillet 1848 à fin Juin 1850).
^ . L'ÉCHO DES VALLÉES
spècifl/emen/ consacrée aux intérêts de la famille Vaudoise
(Epigraphe) „ jp, qu’es Vaudes... »
. « Ils disent qu’il est Vaudois ».
Le journal paraît le premier Jeudi de chaque mois, par livraisons de 16 pages in 8»
„ ,e p,„,. j^p. j Torre Pellice.de Juill.tàSepteX,84«:
M. e prof. Jeaîj Bevel, a Torre Pelliee, de Octobre 1848 à Mai 1849. le prof. J. P. Meille, à Torre Pelliee, de Juin 1849 à Juin 1850.
Imprimerie de Paul Ghighetti, Pignerol, de Juillet 1848 à Avril 1849;
’> de Joseph Chiantore, Pignerol, de Mai 1849 à Juin 1850
Prix pour l’intérieur: Fr. 2,50.
DEUXIÈME SÉRIE
(3 ans: .Janvier 1866-fin Décembre 1868).
L'ÉCHO DES VALLÉES
(Nouvelle Série).
(Epigraphe) . Q«e toutes les choses qui sont véritables. occupent vos pensées».
Feuille mensuelle, de 16 pages in 8». ^
Rédacteur: M. le prof. Barthélémy Tron, à Torre Pelliee,
2
s i'
Gérant: M. Henri Jahier, libraire, à Torre Pellice.
Im^imerie de M. Joseph Éh^ntoré, pÎgnero|%
Prix: Frs. 2,50 pouiïÎ’intérii^r; l’étra^er.
en
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: » ' '^oüîÉme^MieI,
(6 ans: Janvier 1869-Décembre 1874).
t L'ÉCHO DES VALLÉES * ^ ^ ^
Feuille hebdomadaire spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels de la
Famille Vaudoise.
fi?':
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SEPTIÈME SÉRIE
(13 aasfvH Féviiér 1Ó02 |i D^e
i §ÉCHa‘.DES ÿvLÊÎ
|e Wndi^d
1914)^
Paraissant
< :
i
(Epigraphe) | ^
^ Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louattge,
*^ occiipent vos pensées. ■ ^ - ■
{Phil. IV, 8),^
Feuille hebdomadaire de 4 grandes pages in folio, de 4 colonnes. :■
Rédacteprs: M. Naïf Tourn, prof., Torre Pellice, du 14 Février 1902 à fm Déc. 1909;
(Epigraphe) « Qpe toutes les choses qui sont véritables..... occupent vos pensées ». ,, ’ M. Charles-Albert Tron, pasteur, Torre Pellice, directeur-reSponsable
" * -* , - J Janvier 1910 à Décembre 1914. ' ‘
\ Phil. IV. 8.
Le journal paraît chaque Vendredi, par livraisons de 8 pages in 8°, à 2 colonnes.
Rédacteurs: M. le prof. Albert Revel, Torre Pellice, de Janvier 1869 au 16 Sept. Î870L
• M. le prof. CéLESTiN Micheun, Torre Pellice, du 23 Septembre au 4
V ; Novembre 1870; ' i“
M. le prof. Etienne Malan, Torre Pellice, du 1 Janvier 1871 à fin
Décembre 1874.
Gérants: M. le prof. Albert Recel, Torre Pellice, de Janvier 1869 au 24 Mars 1871 ;
. M. le prof. EtUme Mjûdaa, Torre Pellice. du 31, Mars 1871 à fia Dé’
cembre 1874.
Imprimerie de M. .Joseph Chiantore, Pignerol.
Prix: Frs. 3. , i :
QUATRIÈME SÉRIE
(3 ans: 1 Janvier 1875-fin Décembre 1877). !
LE TÉMOIN
Journal de l'Eglise Evangélique Vaudoise - Paraissant chaque Vendredi.c i
(Epigraphes)
Vous me servirez de témoins. I.a vérité avec la charité.
^0^- L 8. IV, 15.
Feuille hebdomadaire de 4 pages in 4°, à 4 colonnes. ^
Rédacteur: M. J, Pierre Lantaret, pasteur, Pômaret, du 1 Janvier 1875 ^ fin
Décembre 1877. ,
Administrateur: M. Ernest Robert, Pignerol, du 1 Janvier 1875 au 20 Octobre 1876;
M. J. P. Lantaret, du 27 Octobre 1876 à fin Décembre 1877..
Gérant: M. Ernest Robert, Pignerol, du 1 Janvier 1875 à fin Décembre 1877,
Imprimerie de MM. Chiantore et Mascarelli, Pignerol.
Prix; Frs. 3.
CINQUIÈME SÉRIÉ
(19 ans: 1 Janvier 1878-fin Décembre 1896).
LE TÉMOIN
Echo des Vallées Vaudoises - Paraissant le Vendredi.
(Epigraphes)
Vous me servirez de témoins. La vérité avec la charité.
* Act. /. 8. Eph. IV, if:
Feuille hebdomadaire, de 8 pages in 8“, à 2 colonnes, paraissant le Vendredi de
Janvier 1878 à fin Décembre 1889, le Jeudi de Janvier 1890 à fin Décembre 1896.
Rédacteurs: M. J. Pierre Lantaret, past., Pomaret, du 1 Janvier 1878 à fin Novembre 1885;
M. Henri Bosio, past., St-Germain, de Décembre 1885 à fin Sept. 1889;
M. Henri Meille, past.. Torre Pellice, du 1 Octobre 1889 à fin Oct. 1893;
M. Etienne Bonnet, past., Angrogne, du 1 Novembre 1893 au 1
Novembre 1894;
M. Henri Meille, prof., Torre Pellice, du 8 Novembre 1894 à fin
Novembre 1895; ^
M. Jean Jalla, prof., Torre Pellice, du 5 Décembre 1895 à fm Déc. 1896,
Administrateurs: M. J. P. Lantaret, past., Pomaret, Janvier 1879 à fin Nov. 1885;
M. Henri Bosio, past., St-Germain, de Déc. 1885 à fin Sept. 1889;
M. J. P. Pons, past.. Torre Pellice, du 1 Oct. à fin Déc. 1889;
M. Elisée Costabèl, prof.. Torre Pellice, du 1 Janvier 1890 à fin
Décembre 1893;
M. Jean Jalba,,proi. du 1 Janvier 1894 à fin Décembre 1896.
Géranls: M. Ernest Robert, Pignerol, du 1 Janvier 1878 à fin Décembre 1890;
M. J. Pierre Malan, Torre Pellice, du 1 Janvier 1891 à fin Décembre 1896.
Imprimerie de M. Joseph Chiantore, Pignerol, du 1 Janvier 1878 à fin Décembre 1889;
* Alpina de M. J. P. Malan, Torre Pellice, du 1 Janvier 1890 à fin Déc.1896,
L’écusson Vaudois paraît pour la première fois le 17 Février 1882.
Prix: Frs. 3.
Vous me servirez de témoins.
Act. I, 8.
SIXIÈME SÉRIE
(6 ans: 1 Janvier 1897-7 Février 1902).
L'ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
(Epigraphes)
Que ton règne vienne !
Matt. VI, IO.
La vérité avec la charité.
Eph. IV, 15.
Feuille hebdomadaire, de 8 pages in 8“, à 2 colonnes.
Rédacteurs: M. Jean Jalla, prof.. Torre Pellice, du 1 Janvier 1897 au 3 Nov. 1898;
M. Naïf Tourn, prof., Torre Pellice, du 10 Nov. 1898 au 7 Février 1902.
Administrateur: M. Jean Jalla, prof.. Torre Pellice, du 1 Janv. 1897 au 7 Fév. 1902.
Gérants: M. J. Pierre Malan, prof.. Torre Pellice, du l Janv. 1897 à fin Déc. 1898;
M. Jean Jalla, prof., Torre Pellice, du 1 Janvier 1899 au 7 Février 1902.
Imprimerie Alpina de M. J. P. Malan, Torre Pellice, du 1 Janvier 1897 à fin
Décembre 1898;
» de M. Arthur Besson. Appiots, du 1 Janvier 1899 au 7 Février 1902.
Prix: Frs. 3. .
Administrateurs: M. Jean Jalla, prof., Torre Pellice, du 14 Fév. 1902 à fin Déc. 19031
■ Alexandre Riooir, institut., Torre Pellice, du 1 Janvier à iflo
Décembre 1904; ^
■ MM. Travers et Malan, imprimeurs, Torre Pellice, du 1 Janvier
1905 à fin Décembre 1906;
M. Jean Coïsson, prof., Torre Pellice, du 1 Janv. 1907 à Déc. 1914.
Gérants: M. J. Jalla, prof., Torre Pellice^ du 14 Février 1902 à fm Décembre 1903;
M. Alç^. Rivoir, institut., Torre Pellice, du 1 Janvier 1904 à fin Déc. 1909.
Imprimerie de M. Arthur Besson, du 7 Janvier 1902 à fin Juin 1906.
* Alpina, de MM. Aïbarin et Caisson, du 6 Juillet 1906 à Mars 1908;
» Alpina, de M. Auguste Coïsson, du 1 Avril 1908 à Décembre 1914.;.<:
Prix: Pour l’Italie, Frs. 2,50 de 1902 à 1905, et frs. 3, hors des Vallées, de 1906
à 1914; pour l’Etranger, frs. 5.
Uitt dy journal vaudois
ao point de voe do français.
Il faut une certaine dose de courage,
n’est-ce pas, pour aborder le sujet qui
m’a été imposé et que je viens de vous
énoncer. Vous avez bien compris: on me
charge de vous démontrer ou plutôt d’essayer de vous démontrer que le journal
vaudois par excellence a été de quelque
utilité à la cause du français, et qu’il doit,
entre autres buts à poursuivre, plaider
la même cause à l’avenir.
Je vois d’ici un petit sourire moqueur
effleurer les lèvres des puristes, un tout
petit sourire qui va nous dire d’un ton
de persiflage : Oh ! le français de l’Echo
des Vallées, les fleurs de langage de l’Echo
des Vallées! Parlons-en 1 Hélas l il n’a
pas toujours grande allure notre pauvre
français, et je n’aurais décidément pas le
courage d’affirmer que notre prose ait
des liens de parenté avec celle de Veuillot,
d’Emile de Girardin ou de tel autre journaliste à large envergure; nous n’oserions
pas d’avantage la mettre à côté de celle
de nos collègues ou confrères qui collaborent dans les feuilles protestantes françaises. Notre français n’est pas souvent
assaisonné de citations classiques, ni
agrémenté de tournures élégantes; nous
sentons fort bien, n’est-ce pas, chers collègues rédacteurs et vous tous correspondants d’occasion, qu’il manque d’ampleur, de mordant, de brio.
Mais, ces réserves faites, vous allez désarmer, messieurs les puristes, et reconnaître avec nous que notre français est
encore du français; et s’il est vrai que
dans le pays des aveugles les borgnes
sont rois, nous sommes au moins des borgnes. Croyez-vous que les rares feuilles
rédigées en langue française, en Italie,
sans en exclure l’organe de la diplomatie
à Rome, soient infiniment mieux écrites
que la nôtre ? Je n’en suis pas bien sûr.
Voilà une fiche de consolation que vous
n’allez pas nous contester, je suppose.
Pouçtant, malgré tant de défauts qui
choquent... ceux qui ne font rien, nous
nous berçons dans la flatteuse idée que
l’Echo a, an cours de ces cinquante dernières années, concouru pour sa bonne
part à la comservation du français parmi
nous ; qu’il a été un moyen de progrès et
un collaborateur efficace de ceux qui veulent le garder coûte que coûte. Combien
de Vaudois adultes qui ne lisent plus, désormais, à côté de leur Bible que le français de l’Echo ! Et, d’autre part, combien
de pasteurs, de maîtres d’école, de professeurs qui, ont profité de notre modeste
tribune pour s’adresser au public vaudois ou aux amis de l’étranger, pour
y développer leurs idées, y défendre leurs
droits et qui n’auraient pas facilement
trouvé ailleurs upê feuille aussi cordialement hospitalière que la nôtre ! Et je
ne parle même pas des services que
VEcho a pu rendre, en tant que rédigé en
français,, dans nos relations avec le pro-^
testantisme étranger. Le français n’est
pas que la langue internationale au point
de vue de la politique: il l’est aussi —
personne ne l’ignore — au point de vue
des rapports entre chrétiens, surtout protestants, des différents pays. Le jour où
le peuple vaudois ou, si vous préférez,
l’Eglise Vaudoise, n’aurait plus à sa disposition un petit journal lui.jpexmettant
de s’adresser^jLips ^e langue univer^^- .
lement connue, à ses amis et frères du
monde chrétien étranger, elle se verrait
condamnée à un isolement dont personne
ne voudrait, puisqu’il aurait, à tous
égards, les plus fâcheuses conséquences. '
Non, voyez-vous, si l’Echo des Vallées
n’existait pas, il faudrait l’inventer.
D’ailleurs, n’allez pas croire que les
correspondants et rédacteurs de l’Echo
se soient jamais proposé de faire de la
littérature. Le français dont ils se sont
servis ou dont ils se servent n’a été qu’un
instrument, pour communiquer leur pensée et nullement un but de perfectionnement à réaliser. Dites-vous bien, messieurs les aristarques, qu’en collaborant
kl’Echo, personne de nous n’a jamais prétendu mettre sous les yeux du public un
échantillon du beau langage des Vallées;
personne n’a eu la sotte prétention de
croire que la prose de l’Echo dût servir de
modèle, ni qu’on pût en détacher des
morceaux pour les anthologies scolaires,
ni surtout que notre français fût jamais
tout ce qu’il y a de meilleur, de plus parfait chez nous. Je vais plus loin et je vous
prie, chers collègues, de ne pas trop m’en
vouloir si j’émets le soupçon que les plumes vaudoises bien taillées n’écrivent pas
souvent dans l’Echo des Vallées. .Pofirquoi ? Oh, probablement pour ne pas
être exposés à coudoyermotre.ignorance
linguistique et mêler leurs fleurs de lan
- -i •• V' ■ - * , •• ' *• ' -jvi
gage, leur style imagé à notre prose
incolore, anémique ou boiteuse. Ça doit
être cela. Aussi nous leur en voulons un
peu; car, grâce à leur abstention dédaigneuse, on va croire en Suisse, en France,
en Hollande et ailleurs que le français de
l’Echo est le meilleur français de notre
classe cultivée, ce qui n’est pas toujours
vrai.
i
ü
iEh bien ! il faut que cela change.
■J
3
r
L’EcAo doit.être toujours plus le journal vaudois par excellence, le s lien de
famille, de. la petite famille disséminée
sous toutps les latitudes; rnais cela ne va
pas sans le «concours efficace de toutes les
bonnes volontés, de toutes les capacités,
de toutes les compétences. Ge n’est pas
|!K la i première fois qu’on vous le dit, et
comment ne profiterait-on pas d’une
occasion aussi extraordinaire que celle-ci,
pour ressasser encore une bonne idée ?
Combien n’y en a-tdl pas, parmi vous,
qui se sont gaussés de l’Echo des Vallées,
qui l’ont trouvé peu intéressant, aride,
vide.,, et ,qui, le pouvant, n’ont jamais
ou presque jamais rien fait pour le rendre meilleur, plus varié, plus riche et
mieux rédigé ! Et ces mêmes critiques si
peu charitables sont cependant ceux qui,
tout comme nous, n’envisagent même
pas, la possibilité de supprimer le seul
journal français du peuple vaudois, puisque, tout comme nous encore, ils verraient là un amoindrissement, presque
une déchéance. t
Vous voulez donc toujours un journal
français, vous désirez qu’il soit mieux
fait, bien fait ? Et pourquoi en laisser
alors à peu près tout le soin à un seul
homme, surchargé d’occupations et faiblement secondé par quelques autres
hommes de bonne volonté non .moins
surchargés ? L’erreur, la grande erreur,
c’est de persister à croire,que le journal
vaudois doit être, par-dessus tout, l’œuv*é>|'iè: fait d’un individu particuiière4
ment désigné, et, éventuéllëment secouru
par un tel ou un tel autre, et qu’après cela
nous n’avons plus qu’à lire, qu’à geindre
et accabler de nos critiques ceux qqi accomplissent volontairement tout leur
devoir avec une bonne partie, du nôtre.
Il nous faut changer tout cela, répétons-nous. Tous ceux qui parmi nous savent tenir une plume ont le devoir de se
faire correspondants ou collaborateurs de
l’Echo, tous, y compris, bien entendu,
' ' “MM. les pasteurs. Tel qui se méfie de soimême, qui n a pas confiance d’abord dans
ses aptitudes, sera le premier à profiter
de sa collaboration en s’astreignant pét'J riodiquement à ranger, à façonner ses
idées avec tout le soin qu’exige un travail qui aura pour juge un vaste public.
Le journalisme, même s’il est de qualité
inférieure, est une excellente école, qui
nous habitue à la clarté, à l’ordre à la
précision, voire même à un peu d’élégance.
Quant à notre langue, plus ou moins
savoureuse, plus ou moins imagée et
colorée, elle sera, ainsi qu’elle l’a été au
cours de ces cinquante ans, celle des honnêtes gens qui disent toute leur pensée,
avec franchise, sans sous-entendus et
sans hypocrisie. Et si, d’un côté, nous allons plus que jamais nous inspirer du
dicton; «Tout ce qui mérite d’être dit,
mérite d être bien dit », nous sommes
d autre part bien décidés à ne jamais sacrifier la substance à la forme et nous
n applaudirons jamais les phrases creuses, lors même qu’on nous les présenterait supérieurement parées.
Voilà, en résumé, ce que le directeur
et les collaborateurs actuels de l’Echo ont
cru bon de me faire dire en leur nom, aux
collaborateurs futurs que nous invoquons
à grands cris. Et ils me somment d’ajouter ce qui suit: Lorsque, avec votre précieux concours nous aurons réussi non
seulement à faire vivre le journal, mais
à 1 améliorer en le rendant toujours plus
digne de notre culture, toujours plus conforme à nos aspirations, traduisant toujours mieux nos idées de bonté, de charité, d équité et surtout de justice; lorsque, par vos soins, l’Echo se sera rappro
ché de cet idéal, vous nous aiderez encore
à en multiplier les lecteurs. Si nous voulons instruire en nous instruisant, édifier
en nous édifiant; si nous ¡voulons que
l’Echo des Vallées atteigne,! parmi les aur
très buts d ordre infiniment supérieur,
celui de concourir efficacement à la conservation et au progrès du français parmi
nous, il nous faut aviser aux moyens de
le faire lire parla masse du peuple vaudois.
Et maintenant laissez-moi terminer —
en guise de conclusion aux paroles que
j’ai eu l’honneur de vous adresser par
un double souhait ; ils sont de rigueur,
lorsqu’on fête un jubilé; de famille. Je
souhaite donc, tout d’abord, et de toute
mon âme, à notre vieil « Echo des Vallées »
un vrai bataillon de collaborateurs dévoués, animés d’un désir sincère d’éclairer, d instruire ou d’édifier notre peuple;
qui s’inspirent toujours, à la lettre, de la
devise placée en tête de notre journal, ne
recherchant jamais les mesquines satisfactions d’amour propre et considérant
la mission qu’ils se sont imposée comme
une des plus belles, des plus nobles. Et de
l’autre, je lui souhaite une légion de lecteurs indulgents, affectionnés, bienveillants, pleins de support, ne nous demandant jamais ce qu’ils n’ont pas le droit
d’exiger de nos imperfections, mais pleins
de confiance aussi dans notre probité de
journalistes honnêtes, et toujours intimement convaincus que le journal vaudois sera, si vous voulez, imparfait à tous
les autres points de vue, mais que, disait
un bon vieux vaudois, « alménou ie pâ
d busie ». J. CoïssoN.
La Politp et l’Éclio des Vallées.
Mesdames et Messieurs,
On m’a demandé de dire quelques
mots sur le programme politique de
1 Echo des Vallées, mais je vous avoue
que je suis bien embarrassé de le faire,
n’ayant jamais entendu parler d’un tel
programme. Je n’ai pas à ma dispo.sition
la collection du journal, mes souvenirs ne
remontent pas encore à 50 années en arlière; je ne saurais donc vous dire si notre
feuille a été fondée avec un programme
politique arrêté. Mais ce qui est certain
c est qu à 1 heure actuelle l’Echo n’a pas
de programme politique. Nous pouvons
I-affirmer hautement. Le caractère du
journal, le but qu’il se propose, de porter
dans tous les foyers vaudois une parole
d’édification et de vie spirituelle, ne nous
permet pas d’entrer dans les débats de la
politique, dans les luttes des partis, dans
les questions personnelles, dans tout ce
qui peut aigrir les esprits et diviser les
cœurs. Nous ne faisons pas de la politique, ni de la grande, ni de la petite. Nous
ne sommes pas un journal clérical (quoique 1 accusation nous ait plus d’une fois
été lancée), ni libéral au sens politique du
mot, ni nationaliste, ni internationaliste»
ni socialiste, ni anarchiste, ni républicain,
ni monarchiste. Toutes ces questions de
parti doivent rester en dehors de notre
champ. Nous sommes un journal religieux et vaudois.
Faudra-t-il donc laisser de côté la discussion des idées générales de caractère
politique et social, ignorer les événements
politiques du jour pour rester strictement enfermés dans le cercle de ce qui se
rapporte à notre petite famille vaudoise ?
Nous ne le pensons pas. Comme homme
et comme citoyen chacun a le droit et le
devoir de s’intéresser à ce qui arrive dans
le monde et d’êtrejenseignésur les grands
problèmes de la vie sociale. Aussi les colonnes de 1 Echo «’ouvrent assez souvent
à des articles de ce genre. Chaque collaborateur tâche, dans un esprit chrétien^
à un point de vue élevé, ni sectaire ni
chauvin, d’exposer ses idées et ses sentimentSiSur les faits du jour, sur les grandes questions qui agitent les masses et Iqs
poussent- dans des directions nouvelles,
sur les hommes éminents dont l’activité
et l’énergie agit sur les peuples comme
un puissant levier pour le bien ou pour le
mal, pojir la prospérité et la grandeur ou
pour la. ruine et la déchéance.
Chaque semaine une colonne, la toute
dernière, est réservée à la rubrique des
nouvelles politiques. Elle est destinée,
naturellement, à ceux qui ne lisant pas
d’autre,journal, désirent en peu de mots
être renseignés sur les événements saillants de la semaine écoulée. Ces notes
sans prétention n’ont donc d’autre but
que de donner en raccourci un aperçu de
ce quii s’est passé, sans aucun commentaire, njs appréciation, ni jugement. Il
faut que le lecteur y voie l’image fidèle
et exacte autant que possible, comme sur
un miroir parfaitement sphérique qui
reproduitj l’image sans aucune déformation mais infiniment rapetissée. Bien tristes et douloureuses sont les images qu’il
nous faut reproduire en ces jours de deuils
et de larmes. Une fureur sanglante a envahi l’Europe entière, les peuples s’entretuent, la mort et la dévastation plane
partout et rien ne semble indiquer que
le règne de la violence et de la haine sont
près définir. Jusqu’à quand, o mon Dieu?
dirons-nous avec le Psalmiste.
Mais 1 Echo des Vallées n’est pas seulement lu dans nos Vallées et par nos
frère vaudois des colonies et de l’étranger. Il est aussi un lien qui rattache TEglise vaudoise aux nombreux amis étrangers qui s’intéressent à ses luttes et à ses
succès, à son œuvre dans notre patrie,
comme à ses institutions d’instruction et
de bienfaisance. Tous ces amis le lisent
avec intérêt, et il n’y a pas de doute que
les articles et les nouvelles de caractère
politique sont aussi lus et appréciés au
point de vue dé la nationalité des lecteurs.
C est donc un devoir élémentaire de
bienséance et de tact de nous abstenir de
toute appréciation malveillante sur les
événements et les hommes politiques des
pays étrangers, surtout des pays protestants où nous comptons nos meilleurs
amis.,Tout jugement, même justifié par
l’apparence des faits et rendu en pleine
conscience d’être dans la vérité, serait
imprudent sinon téméraire. Et c’est
dans un esprit de charité chrétienne et
de fraternité universelle que nous voulons.que soient rédigées les rubriques politiques de l’Echo.
Eùifin il est un caractère, caractère
foncièrement vaudois, que notre feuille
a toujours eu, et qu’elle aura toujours,
nous l’espérons. Au-dessus des luttes politiques, au-dessus des divisions des partis et des différentes opinions, il y a la
patrie. Et nous voulons que l’Echo des
Vallées garde toujours son caractère éminemment patriotique et national. Il est
vrai qu’il ne représente et ne s’adresse
qu’à une petite minorité de la grande famille italienne, qu’il est écrit en français,
mais c est une âme italienne, un cœur
chaud de patriotisme italien qui vibre
dans la poitrine de chacun de ses rédacteurs. Nous aimons tous l’Italie, le beau
pays que Dieu nous a donné comme patrie. Tous nos vœux sont pour que Dieu
la bénisse, la fasse prospérer matériellement et moralement, mais surtout spirituellement. Nous ne savons pas ce que
l’avenir nous réserve, mais il e.st permis
à tout citoyen qui aime son pays d’invoquer pour lui les bénédictions de TEternel. Que Dieu bénisse l’Italie !
' * E. Longo.
Ce p'est J’Éclio des Vailles pour aos CoMes.
! Le Directeur de la feuille hebdomadaire dont on célèbre en ce moment le
cinquantième anniversaire se demande
si les résultats obtenus ont été utiles ou
nuisibles. Eh bien ! pour ce qui concerné
nos colonies en général et celles de l’Amérique du Sud en particulier, je suis
heureux de vous dire, à vous, M.r le Directeur, ainsi qu à vos collègues et aux
nombreux collaborateurs, que la semence
que vous avez répandue dans ces contrées lointaines n’a pas toujours trouvé
un terrain ingrat et stérile.
Par le fait que nous vivons mêlés aux
événements qui remplissent ses colonnes,
l’Echo des Vallées devient, pour nous, un
écho qui a perdu de sa sonorité; tandis
que, malgré les six mille lieues qui nous
séparent du Rio de la Plata, il y apporte
toute sa force et sa vigueur. Une simple
note de chronique évoque chez tel de nos
colons un souvenir agréable des jours de
la jeunesse qu’il a passée à l’ombre d’un
de nos clochers de village; chez tel autre
le souvenir de l’Eglise où il a reçu sa première communion. Ils revivent à travers
les pages du journal les années passées
dans cette partie des Alpes et malgré les
avantages que leur donne la patrie d’adoption, leur cœur vibre de patriotisme pour
leur chère Italie que la plupart ne verront
plus. i
Mais notre feuille accomplit auprès de
nos colons une mission plus importante
que celle de les renseigner sur les événements les plus remarquables, elle accomplit une œuvre d’édification au sein de
notre peuple émigré, que rien ne saurait
remplacer. Les simples méditations qui
paraissent en première page sont le pain
rompu pour la nourriture spirituelle de
ces nombreuses familles disséminées sur
le vaste territoire compris entre le Grand
Chaco et la Patagonie, TAtlantique et les
Andes.
À l’appui de mon assertion, je vous
citerai un exemple qui vous montrera en
même temps combien cette feuille est
appréciée.
Je visitais un groupe de familles au
nord de la Pampa centrale lorsque je découvris dans un rayon d’une étagère assez primitive une collection de l’Echo des
Vallées-, et à mon grand étonnement le
père de famille m’expliqua que c’était
une partie de l’héritage qu’il destinait à
ses enfants. Le dimanche, ajoutait-il, je
réunis les membres de ma famille et quelques voisins et après la lecture d’un chapitre de la Bible nous lisons ou relisons
ensemble la méditation que nous apporte
l'Echo deà Vallées.
L’Echo est encore un lien efficace qui
unit cette grande famille vaudoise de
l’autre côté de l’océan au peuple des Alpes
et à leur chère Eglise-mère. Aussi je suis
certain d’interpréter les sentiments de
nos frères d’Amérique en vous apportant
ce soir le tribut de leür reconnaissance et
en exprimant le vœu que l'Echo puis.se
à I avenir continuer avec succès son œuvre bienfaisante au près et au loin, mais
au loin surtout. p
L’Îc|o des falldes et sa atissiaareliolease.
La presse est devenue une puissance
avec laquelle il faut compter; celui qui
veut se .soustraire à son influence sera infaillibleWienf battu et la'cause qu’il représente perdue. Si aujourd’hui la marée
du mal est toujours en marche ascendante et si les mauvaises causes triomphent, elles le doivent à la presse. Si le
militarisme, l’ambition effrénée, font des
4
^1
yjctipaes par millions, c’est le résultat
d’une certaine presse venduéi déreer^ridée. Il est évident qu’on doit surmonter
le mal par le bien, et à une presse incrédule qui se donne à qui l’achète, opposer
une presse sérieuse qui se propose de résister à tout ce qui est mal. Aux nouvelles
fantaisistes, aux romans échevelés, à la
pornographie, il nous faut produire ce
qui contrebalance et détruit ces influences
néfastes.
En dehors de la Bible, notre peuple
possède peu de chose pour faire appel à
sa conscience et réveiller ou sauvegarder
sa vie morale; pomoles hommes d’affaires,
pour les mondains qui ne veulent pas se
compromettre, pour les mères de famille,
pour les vieillards aux pieds chancelants,
pour les malades gisant dans leur lit depuis des semaines, des mois ou, des années, qui leur apportera un petit message,
une parole de consolation, nn conseil ?
C’est ce dont s’occupe notre modeste
journal qui, régulièrement, chaque semaine pénètre dans les maisons et attend
patiemment que dans les heures de repos
de tristesse ou d’ennui on l’ouvre pour
y exercer son influence bénie. Ce n’est
pas senlement une courte méditation qui
peut réveiller des souvenirs précieux, ce
sont toutes ces petites nouvelles concernant l’activité de l’Eglise chrétienne,
l’œuvre des missions qui sont autant
d’amis disant à chacun : Prends courage,
le règne de Dieu s’avance, les ennemis du
bien sont surveillés, la lutte est engagée
et la victoire est assurée. Nous nous plaignons assez souvent de nos minces auditoires et depuis la chaire le pasteur contemple avec un serrement de cœur toutes
ces places vides qui vous donnent du
froid. Eh bien, il est un auditoire toujours
nombreux, toujours formé, c’est celui que
trouve le journal parmi ses lecteurs ou
ses abonnés. Nous osons l’affirmer, c’est
lui qui a toujours le meilleur auditoire
composé de lecteurs qui méditent, qui
réfléchissent et qui peuvent recevoir la
semence sans s’en donter, laquelle agit
en se transformant en fruits bienfaisants.
Notre journal s’exprime dans une langue qui est particulièrement chère à chacun de nous, puisque c’est celle avec laquelle nous avons appris à connaître
Dieu, à prononcer le nom de Christ dès
les premières années de notre vie. C’est
cette même langue qui nous met en relation avec nos amis de l’étranger professant la même foi que nous et avec lesquels nous vivons par la pensée.
Pour tous ces motifs notre feuille nous
est chère et nous la recommandons à nos
Vaudois d’Italie et de l’étranger, à nos
amis et frères qui sympathisent avec notre
œuvre. Le prix en est si modeste qn’il est
accessible à toutes les bourses, et, aussi,
nous avons l’assurance que non seulement nos abonnés continueront à être fidèles, mais qu’ils feront tout ce qui dépend d’eux pour élargir le cercle et contribuer ainsi à faire sentir une influence
bénie.
Notre journal est le seul de son espèce
en Italie; notre vœu le plus fervent est
qu’il puisse toujours plus être fidèle à sa
devise : « Que toutes les cho^s vraies,
honnêtes, justes, pures, aimables, tout
ce qui mérite l’approbation, ce qui éSt
vertueux et digne de loüànge, soit l’objet
de vos pensées ». C. A. Tron.
des Vallées, à laquelle vous m’avez si aimablement invité, je me permets de vous
manifester par ces lignes les sentiments
que j’éprouve en cette joyeuse occurrence.
L’Echo des Vallées a heureusement atteint ses cinquante ans et je l’en félicite
de tout cœur, en mon propre nom et au
nom de notre chère Eglise qu’il s’est efforcé de servir avec toute la fidélité possible. Je félicite également les Directeurs
et les Rédacteurs qui l’ont plus d’une fois
empêché de sombrer en des circonstances
bien difficiles et qui l’ont mis à même,
par des efforts et des sacrifices d’autant
plus louables qu’ils sont généralement
ignorés, de rendre ses précieux services.
La vie de l’Echo — bien que toujours
modeste — a été très utile à l’Eglise; à
bien des égards. Elle a puissamment contribué — entre autres — à l’instruction,
à l’édification et à l’union de la famille
vaudoise.
Dans nos campagnes où on lit encore,
hélas I trop peu, l’Echo a été un informateur fidèle et sûr par les articles et les
chroniques qui ont trouvé place dans ses
colonnes; par les méditations, les nouvelles de la mission et de l’évangélisation,
les anecdotes, les faits divers ayant trait
à l’expérience chrétienne, il a maintenu,
ravivé et nourri la vie religieuse, encouragé bien des cœurs abattus et éclairé et
guidé bien des esprits fourvoyés ou perplexes. Et par ses « échos » répétés d’un
continent à l’autre, il a été pour les membres de notre Eglise, disséminés un peu
partout, un trait d’union aussi aimable
que précieux. C’est avec une joie sans
mélanges qu’on le reçoit et qu’on-le lit
dans les Pampas de l’Amérique du Sud,
dans les groupements vaudois des EtatsUnis, dans les Eglises Vaudoises organisées dans ces pays... et partout ailleurs
où il y a un membre de la famille Vaudoise encore sensible au souffle vivifiant
que l’Echo apporte de la patrie et de
l’Eglise.
C’est par lui aussi que bien des liens
d’amitié et d’amour fraternel ont été entretenus et resserrés entre notre Eglise et
ses nombreux bienfaiteurs et amis des
Eglises évangéliques de l’étranger.
Si tous ces services justifient amplement nos félicitations pour le passé, ils
justifient également nos vœux les plus
ardents pour l’avenir toujours plus prospère de votre modeste feuille.
Puisse notre cher Echo être alimenté
par des voix toujours plus nombreuses et
autorisées et puisse-t-il les faire entendre,
d’nne manière de plus en plus efficace et
régulière, dans la très grande majorité
des familles vaudoises d’Italie ét d’ailleurs, pour le réveil de la vie spirituelle, le
progrès constant de la vie sociale et pour
la gloire de Dieu surtout.
En vous remerciant, honoré et cher
Directeur, et en remerciant également
tous vos collaborateurs réguliers et occasionnels pour les services rendus jusqu’ici et ceux que vous rendrez à l’avenir à notre Eglise, je vous prie d’agréer,
pour eux et pour vous, mes meilleurs
vœux de bonheur et de prospérité personnelle ainsi que mes plus respectueuses
et cordiales salutations.
Votre bien dévoué B. Léger.
ADHÉSIONS.
Pomaret, le 12 Décembre 1914.
M.r le Directeur et cher Frère,
Empêché par les occupations urgentes
de mon ministère de prendre part, demain, à la petite fête jubilaire de l’Echo
Piamol, ce II Décembre 1914,
Cher M.r Tron,
Je vous remercie pour votre invitation
à assister à la réunion qui aura lieu à la
Tour dimanche soir pour célébrer le jubilé cinquantenaire de l’Echo des Vallées.
À mon grand regret je ne pourrai pas
être des vôtres, parce que j’ai moi-même,
les cultes ici dimanche et parce que ce n’est
pas commode pour moi de descendre trop
souvent de la montagne. Mais je serai
avec vous par la pensée et par la prière.
Permettez-moi donc de former pour
notre petite feuille les vœux les plus sincères d’une longne' existence, toujonrs
plus remplie et plus bénie qu’elle ne l’a
eue jusqu’ici, de trouver toujours un directeur dévoué et plein de zèle ainsi que
une nuée de collaborateurs réguliers, actifs, ayant une plume bien taillée.
— Et toi ? me direz-vous.
— Eh bien! moi, je regrette d’avoir fait
si peu pour le journal et, si vous y tenez,
je m’efforcerai de faire plus et mieux que
je n’ai fait jusqu’à présent.
Est-ce assez ?
Veuillez saluer nos collègues et amis
qui seront présents à la petite fête et
agréer pour vous-même les amitiés bien
sincères de votre dévoué
Ph. Grill, pasteur.
Torre Pellice, 12 Dicembre 1914.
Egregio Sig. Direttore
dell’ « Echo des Vallées »,
Mi permetta d’esprimerle i più caldi e
sinceri rallegramenti di tutta la Redazione e la Direzione dell’AovisatoreAlpino
per la simpatica festa con cui VEcho des
Vallées celebra il suo primo cinquantenario. Mi rincresce molto di non poter
essere presente con loro domani sera per
ricordare con loro le molte benemerenze
del giornale ch’Ella dirige, e la gran missione ch’esso compie nella nostra Chiesa
e nel nostro popolo. Ma il collega ed
amico prof. Jahier esprimerà assai meglio
di quel che non potrei farlo il nostro sentimento di viva simpatia e di cordiale
augurio.
Mi creda, egregio sig. Direttore, di Lei
devotissimo Attilio Jalla.
M.r le Directeur,
Vous me demandez quelques lignes
pour l’Echo de cette semaine parce que
je suis un de ceux qui ont accepté, il y a
quelques trente ans, d’ajouter à leurs occupations ordinaires la charge de collaborateur d’abord, puis de directeur du
journal vaudois.
C’est vrai, on s’intéresse toujours à ce
qui vous a coûté du travail et des soucis ;
aussi est-ce de grand cœur que je félicite
l’Echo d’être arrivé à l’âge de 50 ans.
Qu’un journal quotidien ou hebdomadaire y arrive lorsqu’ il est soutenu financièrement par un millionnaire ou par
une Société, lorsqu’il peut compter sur
le travail rétribué d’un directeur et de
collaborateurs lui consacrant leur temps
et leurs forces, cela se comprend; mais
qu’il y arrive lorsqu’il doit passer, comme
l’Écho d’un professeur à un pasteur et
d’un pasteur à un professeur, tous chargé
déjà de travaux plus absorbants, lorsque’il
doit s’adresser à des collaborateurs volontaires très occupés aussi, lorsqu’il
doit compter pour couvrir ses frais sur
les abonnements payés plus ou moins régulièrement et quelquefois pas payés du
tout, —-voilà qui peut à bon droit donner
lieu à de cordiales félicitations.
Je sais bien qu’il y a des journaux qui
enrichissent leurs directeurs; mais ce
sont trop souvent ceux qui ne considèrent
pas le journalisme comme une mission
élevée mais comme une spéculation; qui
visent à augmenter leur tirage par tous
les moyens; qui caressent les passions
malsaines, qui sont à l’affût des scandales
qui servent aux vengeances particulières,
etc. Les lecteurs de l'Écho savent que tels
ne sont pas le but ni les moyens de leur
petit journal. Ils savent qu’il mérite leurs
félicitations pour l’esprit chrétien, pour
la modération^ l’équité, la largeur qui
l’animent. Il vise au bien des Vaudois des
Vallées et de ceux qui sont dispersés dans
le monde, et nous avons la persuasion
qu’il leur a été grandement utile ; si utile
qu’on a de la peine à se représenter la famille vaudoise privée de ce' moyen de
communication. • f
Je souhaite donc à l’Écho de continuer
à vivre et à faire du bien. Je lui souhaitO
d’arriver à avoir dans chaque paroisse,
dans chaque colonie ou groupe vaudois à
l’étranger un correspondant chargé de
donner — si brièvement que ce soit —
des nouvelles pouvant intéresser la fàmille entière. Je lui souhaite d’avoir dans
le champ d’évangélisation — à côté des
correspondants occasionnels—• des collaborateurs réguliers qui le tiennent au
courant des nouvelles les plus importante»
de la mission. Je lui souhaite de ne pas
craindre d’aborder les questions actuelles
au point de vue religieux, ecclésiastique,
scolaire, moral, etc. C’est une tâche délicate, mais nécessaire. Si, par exemple,
nos journaux, par la plume d’hommes
compétents, avaient éclairé l’opinion publique au sujet de la crise que traverse
notre instruction élémentaire, qui sait si
on n’aurait pas évité quelques-uns des
plus graves inconvénients qui scandalisent nos populations ?
Mais je m’arrête, car la peste d’un petit journal ce sont les articles trop longs.
Votre dévoué H. Bosio.
ésente.
(Suite)
Nous avons vu, la semaine dernière,
que le système en vigueur dans notre
champ d’Evangélisation est délétère: il
n’est pas bon pour la plupart de nos congrégations, et il nous empêche d’élargir
nos tentes ; car eh suivant ce système, il
nous faudrait un nombre d’ouvriers correspondant au nombre des villes, de 'villages et de hameaux de notre Patrie, que
nous ne voulons ni ne devons évangéliser”
seulement en partie. Je suis donc pleinement convaincu que nous pourrions obtenir beaucoup plus, avec un nombre
plus petit d’ouvriers. Je vois avec plaisir
que l’on commence à grouper un certain
nombre de congrégations que l’on confie
à un seul évangéliste. Fort bien ! Seulement, ne nous arrêtons pas dans cette
voie: groupons encore ! Voilà une économie sainte et des plus considérables.
Seulement pour adopter la méthode apostolique, vers laquelle notre Comité semble vouloir s’acheminer, il nous faut sentir tous notre devoir.
Tout d’abord, les Eglises. Nos congrégations doivent être pénétrées d’un esprit nouveau, et de nouvelles idées à
l’égard, par exemple, du ministère de
leur pasteur. Evidemment, .si le pasteur
devra désormais desservir deux ou trois
Eglises, en prêchant ici le matin, là-bas
le soir, et remplir ici et là ses autres nombreux devoirs, il ne pourra pas souvent
frapper à la porte de ses paroissiens pour
leur faire une visite. Eh bien, nos Eglises
vont-elles souffrir pour cela ? Mais alors,
quelle pauvre idée devrions-nous nous
faire de nos Eglises ?
Je le sais, la tournée de vi.sitcs de maison en maison est un devoir sacré pour
le pasteur, quand celui-ci est simplement
pasteur de son Eglise, comme un prêtre
est le curé de son Eglise. Mais quand le
pasteur est un évangéliste, et quand même
il n’aurait qu’une ville, une grànde ville
à évangéliser, peut-il, doit-il faire de
nombreuses visites, parmi lesquelles il en
est bon nombre qui admettent la conversation sur la pluie et le beau temps,
sur la mode, sur Carducci. sur D'Annün
JV**
5
éÊÊU
!» •
zio, sur Beetlïowen et sur Wàgner, mais
qui excluent une conversation sur les intérêts de rânàe, sur le ciel, sur Dieu, sur
Jésus-Christ ? ■ Que fais-tu, ô pasteur,
tandis que tant et tarit d’âtries attendent
que tu leur fasses eritéhdre le message
du salut ? '
Et puis, franchement, quand l’un de
nos paroissiens, inscrit sur nos registres
depuis de longues années, a besoin, absolument, d’une visite du pasteur pour
se rappeler que le dimanche il faut aller à
l’Eglise, ne fût-ce<iue parce que le pasteur
l’a visité, et quand ce paroissien viendra
au temple une fois, deux fois, cinq fois,
et se reposera ensuite, en attertdant urie
autre visite de son pasteur, franchement,
ce paroissien-là est un bien pauvre chrétien; et si tant d’années d’instruction
chrétienne n’ont pas eu un meilleur résultat, autant vantail consacrer son temps
à d’autres: aux foules qui attendent lé
message que nous avons reçu pour elles 1
Visitons nos malades, â quelconque
heure; accourons partout où une conscience en peine ou une âme en détresse
nous appelle. Mais que nos Eglises sachent que notre activité ne peut pas, ne
doit pas se restreindre dans les limites
d’une petite congrégation. Autrement,
quand donc pourroris-nous évangéliser
toute notre Patrié ?
En second lieu Ce sont nos anciens et
nos diacres qui doivent se rendre compte
du devbir que leur charge leur confère.
Retournons à l’idée primitive qui est
l’idée chrétienne, à l’égard de la charge
d’ancien et de diacre. En vue de cette
méthode àe groupement qui s’impose, il
nous faudra, dans chaque congrégation,
choisir et préparer ces quelques person?
nés qui pourront nous remplacer quand
nous devrons nous absenter. Quelques
essais ont été déjà faits dans ce sens: il
nous faut continuer. Que nos anciens se
souviennent qu’ils ont accepté une charge
éminemment spirituelle ; et que leur responsabilité est grande. Et que les diacres,
en vue des bonnes collectes mensuelles
dont nous parlions la semaine dernière,
fassent scrupuleusement leur devoir de
collecteurs. Voyez: dans nos Vallées, il
est des paroisses qui sont immenses pour
être efficacement desservies par un seul
pasteur, si l’on tient compte de l’idée que
l’on se fait généralement delà charge d’ancien ou de diacre. Je dis généraiement,
car il y a de louables exceptions. Mais si
chaque membre du Consistoire comprenait et faisait son devoir, y aurait-il encore ce besoin que l’on sent, réellement,
d’augmenter le nombre des pasteurs ?
Nullement. Chers anciens des Vallées et
de la Mission, remplissez fidèlement les
devoirs inhérents à votre noble tâche, et
les Vallées iront de l’avant, et notre Patrie sera bientôt évangélisée.
Mais surtout, que les pasteurs fassent
leur devoir ! Un groupement d’Eglises réclame de la part du conducteur un effort
considérable et une consécration complète.
Il faudra souvent voyager, et par le mauvais temps; il faudra souvent quitter
femme et enfants et la douceur du foyer
domestique ; il faudra renoncer à ces conférences mirobolantes qui nous entouraient jusqu’ici d’une foule de flatteurs;
pas un d’eux, peut-être, se convertissait,
mais nous passions pour de grands orateurs; nous n’aurons peut-être pas non
^ plus le temps de nous préparer pour l’obtention d’une «iaurea», ou de tel autre titre
honorifique. Nous devrons nous contenter
de marcher sur les traces des humbles apôtres, et de suivre l’exemple si humble du
Maître lui-même: nous aussi noris devrons aller de lieu en lieu en prêchant
sittiplement l’Evangile de la croix. Eh
bien ! qu’avons-nous donc promis le jour
de notre consécration ? Descendons au
torrent, et quiconque ne lape pas l’eau
avec la langue, mais se met à genoux
pour boire, qu’il rentre chez lui, et qu’il
ne se rende point sur le champ de bataille ! (Juges vu, 48). Quant aux autres,
dont la consécration est réelle et entière,
fussent-ils réduits en petit nombre, qu’ils
aillent au nom de l’Eternel, et ils obtiendront la victoire.
Dans cette heure si solennelle, que
chacun de nous demande à Dieu de l’éclairer, et que chacun fasse fidèlement
son devoir. Alors, de cette guerre si
atroce, sortira une grande bénédiction
pour notre Eglise. Un réveil spirituel qui
nous rendra à la vie du Christ, une activité joyeuse et féconde, l’émancipation
financière qui sera pour nous une grande
délivrance, et la conquête de notre Patrie au Dieu de l’Evangile.
Sampierdarena.
‘Jean Bertinat, pasteur.
LE VATICAN ET LA GUERRE.
Tandis que partout on n’entend que
des lamentations, que la misère ne fait
qu’augmenter, que les ruines succèdent
aux ruines, les hécatombes aux hécatombes ; tandis que les larmes amères coulent en abondance et que les cœurs déchirés, brisés crient au secours, la politique ecclésiastique travaille comme elle
ne l’a jamais fait. D’abord, le pape actuel
a attendu assez longtemps avant de lancer sou encyclique, espérant que le dénouement de la guerre serait proche et
qu’il aurait beau jeu en plaçant un mot
qui pouvait rehausser les gloires de l’Eglise, mais il a fallu parler avant le grand
moment, et l’effet produit a été à peu
près nul. —■ Noël est là, Noël, c’est à dire
la fête de la paix, ne serait-ce pas le cas
de sonder le terrain et dé proposer un
armistice au moins pour ce grand jour
qui rappelle la venue du fils de l’homme ?
Certes, ce serait un beau résultat, un témoignage rendu au Sauveur de Thümanité, mais après consultation, la Noël des
Russes ne venant que plus tard, et l’ennemi pouvant profiter de cette noble
trêve, tout bien considéré, il vaut mieux
que chacun garde ses positions et que la
lutte fratricide continue. C’est une honte
pour l’humanité; une honte pour la famille chrétienne, qui oublie son Dieu et
son Sauveur, mais il vaut mieux assouvir
la haine et agir comme la brute.
Ce second point ayant failli, ne seraitce pas le cas de regarder plus loin, à l’avenir, au jour où l’on réglera les comptes
de la guerrè ? Cette assemblée sera solennelle, les membres qui la composeront
passeront à l’histoire, et si le Vaticari
avait son mot à dire, et s’il pouvait par
un de ses délégués siéger au nombre des
puissances de ce monde, quelle victoire I
— On dirait qu’on s’achemine vers ce
but, car, au moment où l’on s’y attendait
le moins, voilà l’Angleterre, la libre Angleterre, qui avait donné un si noble
exemple en retirant son ambassadeur, la
voilà, qui pour faire plaisir aux Canadiens ? et aux Irlandais ? se décide à
envoyer un représentant au Vatican dans
la personne de Lord Howard, un échantillon du cléricalisme papiste anglais,
dans le but d’exercer son influence et qui
sait ? de préparer la réconciliation entre
le Vatican et la France, la fille aînée de
l’Eglise 1 Ah ! la triste guerre ! Non s'eülement elle coûtera la vie de millions
d’hommes, des milliards en argent, mais
elle nous procurera l’amère ironie de voir
la protestante Angleterre représentée au
Vatican, à Rome, comme pour dire: Il y
a dall» bètte Capitale? 'plus
puissant que Victor Emmanuel, quelqu’un qui représente la puissance du
mondé.
Quelle ironie et quel désastre du bon
sens t- O. 0. n.
CORRESPONDANCE.
Le Caire, 27 Novembre 1914.
Cher M.r Tron,
Je ^suppose que bien des personnes
ayant des parents et des amis en Egypte
se demandent quelle est la situation de
ce pays à l’heure actuelle, en présence
de la rnenace turque.
Grâce à Dieu jusqu’ici, malgré l’état
de siège et grâce à la vigilance et à la
main de fer des Anglais, la situation générale est satisfaisante. Naturellement
.“¡U
des bruits de toutes sortes ont couru ces
derniers temps, ici et ailleurs ; on a parlé
de complots, de menaces arabes, de révolte des musulmans; certains bavards
prédisaient même la date fixée pour le
massacre des Européens, qui devait avoir
lieu, d’après ces oiseaux de mauvais
auguré (« Spaventapasseri », comme les
appelait le journal italien du Caire) d’abord vers le mois de Septembre à l’occasion des fêtes mahométanes du « Ramadan » peûne arabe), puis en Octobre à
l’occasion des fêtes du « Courban Bairam »
(fête de la joie après le jeûne), puis à l’occasion du départ du « mahamal » ou
tapis sacré pour la Mecque, et ainsi de
. • i ■ i : :
suite.
Heureusement toutes ces prophéties
ne se sont pas réalisées et nous continuons
à vivre dans la sécurité. L’état de siège
ne nous donne aucune inquiétride et l’Egypte conserve son aspect normal habituel, si ce n’est que, nous trouvant sous
le régime militaire, nous remarquons
dans les rues un plus grand nombre de
mUices anglaises, parmi lesquelles on admire surtout les sympathiques « highlanders » écossais aux jupes flottantes. On
rencontre aussi quelques soldats indiens
au turban gigantesque et des soudanais
au visage noir. — Il y a encore des voix
qui continuent à circuler et qui prévoient
l’invasion turque et la révolution arabe...
Rien de tout cela: de très grandes précautions ont été prises par le gouvernement soit pour prévenir une révolte, soit
pour défendre la frontière: nous ne
croyons pas qu’à l’heure actuelle il
faille s’alarmer. Nous tenons à le dire
surtout pour rassurer nos parents et nos
amis qui sont au loin.
Je profite de l’occasion pour donner
aussi aux Vaudois des nouvelles de leurs
frères... d’Egypte ! Nous avons en Egypte un certain nombre de familles
vâudoises. 1 i ' 1; t
Àu Caire nous avons la faniille Voilât
du Villar, la famille Richard-Romano
dont les deux fils sont actuellement sur
les champs de bataille en France, la famille du prof. Charbonnier de la Tour,
la /àmille du géomètre Tourn de Luserne,
M.r Vinçon, originaire de St-Germain,
M.r Alexandre Bonnet frère de feu le pasteur Jules Bonnet et M.r Frédéric Goss
de Turin, ancien élève de l’Institut des
« Artigianelli ». Ce dernier vient de se
rendre dans la Haute-Egypte. — À
Alexandrie nous avons les familles Arthur
Tourn-Godin et Barthélemy Tourn-Godin
déîlorà et de St-Jean, la famille Albarée
du Villar, M.r Albarin de la Tour et la
véuve Geymonat du Villar alussi. — À
¿uéz se trouve la famille Pelletier-Jahier
qui a des parents à St-Germain et à Prafflol et dont un fils est aussi à la'guerre,
combattant sous ' les drapauX français.
Nous craignons que d’aûtrés merùbrés de
cette famille doivent être encore rappelés
sous les armes.
Dans une époque de crise universelle
comme la nôtre, lés Vaudois de l’Etranger se sentent plus que jamais unis à
ceux de la Mère-Patrie et ils n’oubliént
pàs leurs chers frères des Vallées; c’est
avec joie qu’ils aiment, lorsqu’ils se retrouvent, discourir du « pays ». ’
Puisque j’ai la plume à la main, si vous
le permettez, cher Directeur, j’ajouterai
quelques mots sur notre Œuvre d’évangélisation au Caire et à Alexandrie.
Notre travail a pu jusqu’ici se poursuivre aVec assez de régularité, malgré
les événements. J’ai pu chaque qiiinze
jours me rendre à Alexandrie.
Les cultes sont bien fréquentés soit
au Caire soit à Alexandrie et il y a même
chez plusieurs un besoin grandissant de
communion avec Dieu et avec les frères
en la foi. Notre «Bureau social » du Caire
est chaque jour le témoin de la grande niisère de beaucoup d’ouvriers italiens à
l’Etranger.
Notre colporteur, Salvatore Ferro,
rencontre aussi bien des difficultés, mais
il ne manque pas de satisfaction.
Le 11 novembre, jour de l’anniversaire de Sa Majesté le Roi Victor Emmanuel III, nous avons représenté l’Eglise
Vaudoise à la réception donnée par le
ministre italien à l’ambassade.
Nous n’avons pas oublié, dans nos
cultes, de demander à Dieu le retour de
la paix parmi les peuples. ' ’ '
Des réunions spéciales d’appel et de
prière en faveur de la paix universelle,
auxquelles j’ai eu le privilège d’assister,
ont été tenues à la Y. M. C. A. anglaise,
au Connaught House sous les auspicés
de « l’Amie de la Jeune Fille » et de la Y.
W. C. A., à la Mission américaine et à
notre Union Chrétienne de Jeunes Gens.
On sentait dans ces réunions que si le
mal de la guerre est grand, ce mal pourra
concourir avec le temps au plus grand
bien de l’humanité en préparant l’époque
où se réalisera la prophétie d’Esaïe:
« L’Eternel sera l’arbitre des nations, le
«juge de peuples nombreux. Alors ils
«forgeront de leurs épées des socs’ de
« charrüe et de leurs lances des serpes.
« Une nation rie lèvera plus l’épée contre
«l’autre, et on rie s’exercera plus à la
« guerre » (Esaïe n, 4).
Un grand «social meeting», auquel je
suis invité, aura lieu au Continental
Hôtel le 9 décembre; ce meeting est organisé par la « Woman’s Guild of St. Andrew’s Church » (église écossaise) et jë
pense que l’qn s’occupera surtout de la
grande question qui préoccupe tous les
esp^rits dans ce moment.
Que Dieu veuille préserver l’Egypte
des horreurs de la guerre et que le soi
foulé par St-Marc et Barnabas et plus
tard par Pantène, Clément d’Alexandrie,
Athanase, Cyrille et Origène, devienne
toujours davantage un foyer de lumière
au milieu des ténèbres.
Agréez, cher M.r Tron, mes remerciements et mes salutations très cordiales.
Votre dévoué David Pons.'
P.S. Si, par hasard, il se trouvait en
Egypte des personnes que nous ignorons
et qui nous ignorent nous serions reconnaissants à MM. les pasteurs et aux amis
des Vallées s’ils voulaient bien nous les
signaler ou leur doriner l’adresse de notre
« èuréau social»: Boulevard Abbas, 113
-' Le Caire. ' D. P.
LES SECTES EN SERBIE.
Pie X un peu avant sa mort avait établi un modüs vivendi avec le gouvernement de la Serbie. Naturellemenli, qud-
6
tsxmssmm
que les catholiques soient, uneânhnie.mi-,
norité, Rome a tenu à s’assurer des privilèges ; qinsi, elle a obtenu d’êjtre la waîtresse ,absplue d^ns renseignement des
enfants, dans l’écple. Ce privilège qu’elle
réclame en pays non cathol^ue, c’est ce,
qu’elle se garde biep d’accprder là od elle
peut dominer avec sep dogmes, et ses rites.
Comme la Serbie, si .pn,doit en juger par
les événements* doit s’agrandir et jouer
un certain rôle dans le monde slave, nous
croyons utile reproduire ce qu’écrit à ce
propos, The Christian Nalio^ des EtatsUnis: ■ ;
,Bien que la Serbie soit nominalement
sous le joug de la Russie, partageant avec
elle la religion orlhodgxe, et bien que les
orthodoxes soient très intolérants surtout
av.ec ceux qui passent à d’autres Eglises,
les sectes, copendant, abpndent dans ce,
pays,,Ce que l’on ne trouve pas dans l’E-,
glise romaine est coupu dons l’Eglise
grecque. Les dissidents, en Serbie, s’ap-,
pellent Ras Keels et leur religion est connue sous le nom de religion des Ras Kals.
Cette dissidence commença il y a 200 ans
et l’origine paraît tout à fait louable.
Dans le cours du temps plusieurs erreurs
s’introduisirent dans leurs rites, dues à
des copistes, en général dçs moines, très
ignorants. On réclame une révision, mais
une forte opposition la refusa. Ces erreurs
étaient parfois insignifiantes, comme
celle de savoir si on devait faire le signe
de la croix avec deux ou trois doigts.-Le
Concile de 1666 se prononça .pour la,ré->
vision du texte liturgique, mais un grand
noyau s’y opposa. Les évêques étaient
tous, sauf un, pour la révision,,mais les
sectaires ne voulurent pas reconnaître
les prêtres consacrés par ces évêques et
plusieurs sectes, se formèrent se passant
du ministère des. prêtres. . On reconnut
aux membres le pouvoir de baptiser et de,
confesser. On établit chez quelq^ues sectes le baptême de feu. qui consistait à se
suicider en se jetant dans les flammes;
plusieurs familles disparurent de cette
manière. Chez d’autre on établit le bap~
lème de la mort qui consistait dans l’étranglement, croyant que le bonheur
était assuré à ceux qui mouraient d’une
mort violente. La secte Khlgsti Ras Keels
pratique la flagellation et reconnaît comme prophètes, comme Christ ou mère de
Dieu ceux qui savent se martyriser davantage. Dans leur culte on chante beaucoup et on verse aussi bien des larmes,
quelquefois jusqu’à atteindre un complet
évanouissement. La secte Skopski Ras
Keels ordonne la mutilation et l’amputation des doigts pour l’amour de Dieu. Ces
deux sectes sont nombreuses en Russie
et en Serbie avec un mélange d’étrange
mysticisme et de rationalisme. Chez quelques sectes on n’admet pas la prière ni
le ciel car la naissance d’un enfant est
considérée comme un grand malheur.
Les Ras Keels sont sobres et aiment leur
indépendance. On les con.sidère comme
d’excellents patriotes, En temps de
guerre, l’Eglise orthodoxe et les dissidents ne forment qu'un çœur et qu’une
âme. Les dissidents ont des traces des
Manichéens et des gnostiques mais ennemis déclarés des Mahométans. Un grand
nombre de ces sectaires ont pris le chemin des Etats-Unis où ils sont entourés
par les protestants qui distribuent la Bible au milieu,d’eux. Jls. paraissent très
disposés à la recevoir largement,et à la
lire. Une fois convaincus de la vérité, du
Itvre saintji^Jls .Usent avec açdeur et font
des efforts inouïs pour apporter ce livre
à leur^jlfôfièdle %,à Sociéiéi Bi
blique Américaine espère beaucoup, par
ce moyen, d’amener jçs gerbes à la vérité
éyangéüque, r,,,,, /
CHRONIQUE VAUOOISE
FLORENCE. Du rapport de r Eglisè
de ¡Via dei Serragli: .
Cari Fratelli e care Sorelle in Cristo,, ,
Veniamo a voi, come ogni autunno
siam soliti di fare, per presentarvi il rap
porto deiràri:iyi|;à UéIiai nbsti^ chieiajdurante l’anno ecclesiastico ora trascorso:
ma ci cade la penna di mano, chè tanto
tragico è il momento presente per la
chiesa di Cristo che vorremmo piuttosto
col Cuore in mano trattenerci con voi à
parlar di nuove attività da ijitraprendere
per il Regno di Dio sulla terra, anziché di
attività passate ; di propositi fermi da
pronunziare per il prossimo avvenire anziché di compiacenze o di rimproveri per
le fedeltà o le infedeltà d’ieri ; di preghiere
ardenti da sollevare ùnauimi al trono della
Grazia per il rinsavimento dei potenti iiel
secolo, per la pace dei popoli, per la salvezza della Cristianità, che è ora provata
e vagliata dalla potestà delle tenebre.
In luogo di un de’ soliti rapporti vorremmo soltanto rivolgervi un appello a
riaccendere le vostra fede, a moltiplicare
la vostra carità, a rinsaldare i vincoli
; ; 1
della fratellanza cristiana e crescere in
opere buone acciocché venisse glorificato
per mezzo di noi quel Padre celeste, il
CUI Nonae e adoprato con menzogna e il
Cristo di Dio fosse conosciuto e invocato
come il gran Salvatore degli individui e
dei popoli.
Ma poiché il ricordare per gratitùdine
a Dio tutto ciò che la sua grazia ci ha insegnato e aiutato a fare può essere sprone
a meglio e a maggiormente operare, vi
esporremo brevemente l’operato della
chiesa nostra nell’annata 1915-14.
1. La vita interna della chiesa. La nostra
congregazione è composta di 194 membri
comunicanti, di 9 catecumeni e 34 fanciulli e bambini. Durante l’anno si ebbero
17 perdite fra morti, partiti, e dimissionari, ma sono stati anche 17 gli acquisti
(2 per professione, e 15 per certificato).
Gli atti liturgici furono 15: 1 matrimonio, 7 battesimi e 7 sepolture.
Il culto del mattinò é stato sempre ben
frequentato da 100 a 170 persone; però,
se teniam conto che parte dei frequentatori sono o forestieri, o aderenti, o membri di altre denominazioni, o anche cattolici-romani, dobbiamo deplorare l’assenteismo di alcuni fratelli e sorelle:
* Non abbandonate la comune raunanza
(Ebrei x, 25) ; sappiate apprezzare gl’immensi benefici spirituali che dal culto pubblico potete ricavare, vincendo con buona
volontà e i pretesti e le difficoltà che si
oppongono a questo sacro doyere.
Siamo lieti di constatare che la nuova
Liturgia introdotta nel culto del mattino
è stata unanimemente apprezzata, aggiungendo così solennità alla pubblica
raunanza.
Un bel segno di vitalià spirituale della
chiesa fu la numerosissima e pia partecipazione alla Santa Cena nelle principali
solennità dell’anno.
Un altro segno di vitalità spirituale
dovevano essere le adunanze di preghiera
che durante tutto l’inverno si tennero
ogni Giovedì — in realtà esse lasciarono
molto a desiderare — ma siamo convinti
che quest’anno lo spirito di preghiera
spingerà molti a radunarsi per supplicar
in comune il Padre delle misericordie
onde ottenere pace e nuova prosperità.
La scuola dei catecumeni ha avuto
que.st’anno sei alunni dei quali due, il
sig. Ettore Mannucci e la sig.na Vera
Viti, furono ammessi alla Santa Cena
nella solennità di Pentecoste.
. Nel nuovo corso che sta per cominciare
dovrebbero partecipare, oltre alcuni di
fuori, nove alunni tutti di famiglie della
chiesa i quali saranno avvisati; ma fin
da ora raccomandiamo ai genitori di inspirare ai.Ioro figliuoli l’amore a questa
scuola, e, il desidejrio d’essere ammessi a
far parte effettiva della .chiesa a tempo
opportuno. , ,, , ;
La scuola, domenicale è pure un ramp
dell’attività interna della chiesa che per
circostanze speciali assume da noi l’importanza di opera d’evangelixzazipne.
Infatti i nostri bambini in età di.frequentar la scuola domenicale non arrivano a
20, mentre il numero totale degli alunni
fu quest’anno di 140, centoventi dunque
di famiglie cattoliche.
Di quest’opera la chiesa può rallegrarsi
e ne deve ringraziare il Signore; però v’è
in essa qualche inconveniente a cui bisogna porre riparo. La frequenza massima
degli alunni dura fino alla festa deU’AL
bero di Natale, poscia succede una lenta
diminuzione; cosicché a Pasqua non ne
resta più della metà,....Quest.o fenoroeuo
che si ripete ogni anno, deve consigliare
qualche modificaeioìie’ sia Bellé inscrizioni
degli alunni, sia nell’organizzare la festa
dell’Albero, la quale ha da essere una
vera festa per ogni singolo alunno e per
essa legato alla scuola e non mai disgustato, allontanato. A tale scopo noi la-:
sciamo la più assoluta libertà di azione
al Direttore e ai suoi cooperatori, i monitori e le monitrici chC; conoscono i loro
alunni, pronti a dar, foro tutto quanto
la cassa potrà disporre per questo
titolo. ,,
2. La Vita esteriore della chiesa. Se si
dovesse misurare l’opera evangelizzatrice di una Chiesa missionaria soltanto
dai risultati numerici, noi certo saremmo
condannati, o fratelli e sorelle, pel fatto
evidente che i nostri registri non segnano
che un misero pareggio.
Tuttavia, mentre davanti al Signore
molto ci umiliamo come servi inutili,
siamo pur molto grati a Lui, poiché Egli
ha voluto per mezzo della chiesa operare
un pò di bene intorno a noi.
Non è più il tempo, se mai quel tempo
ci fu, che il lavoro spirituale si debba misurare con l’aritmetica. Oggi, c’è nel
mondo una grande indifferenza, anzi una
vera avversione riguardo allo associarsi
a titolo di religione. Gli uomini e le donne
si associano, anche con sacrificio, per
mille scopi, patriottici, economici, igienici e culturali, ma non pensano ad associarsi per la difesa del maggior tesoro che
è la fede e la religione.
Varie cause hanno prodotto, questa
apatia, questa diffidenza e questo sprezzo
dell’associazione religiosa che è poi la
chiesa — e ciò non vuol sempre dire che
la gente di oggi sia altrettanto indifferente e sprezzante riguardo alla sostanza
minima d.ella religione, tutt’altro. Il Vangelo gode molte simpatie nei cuori segretamente e il mistero religioso agita molte
anime, le quali frequentano le chiese e
godono dei benefizi spirituali dell’associazione altrui senza sentire il dovere di
partecipare socialmente e pubblicamente
a quelle fratellanze. È una caratteristica
del giorno — forse domani non sarà più
così — per oggi si semina e non noi, ma
la chiesa celeste raccoglie...
Evangelizzazione : I nostri culti serali
di evangelizzazione sono stati soddisfacenti quest’anno; bisogna però che noi
raddoppiamo gli sforzi per raggiungere
l’ideale, per affermarci e attirare molti a
udire l’evangelo. Ora che il ferro è caldo
bisogna foggiarlo secondo Cristo — vogliam dire — ora che il mondo è convinto
della sua impotenza per il vero bene, annunziamogli senza posa nè tregua il gran
fattore dqlla salvezza e del benessere che
è il Cristo del Vangelo, ; > i m
E come fare a incanalare il pubblico in,
una chiesa evangelica ? Dobbiamo noi
stessi frequentarla ?più regolarmente e foi
scopo sarà raggiunto: gente fa gente. Se
ci troviamo a passeggio o in conversa-i
zione«,e allg’pra solita salutiamo la,comitiva scusandoci coli dire: debbo andare
in chiesa, verrà la volta che quella comitiva risponderà!, veniamo anche noi a
veder le vostre funzioni 1 E,^ il tempio è
popolato di, fratelli, l’uditore occasionale
che si affaccia alla porta si sentirà attratto
a trattenersi; ma se ih tempio è vuoto,
ma se il canto è fiacco,,e stonato, state
pur certi che nessun passante che Taccia
capolino alla porta si sentirà invitato a
sedersi per udire..,.., ; ’ , , r
Il pastore, durante, tutto rinverno,
evangelizzò i poveri del Dispensario Medico e delle; Cucine economiche di Borgo
Stella e l’evangelista continuò nella buon
usanza delle adunanze in case di cattolici
simpatizzanti. Vi sono in quest’opera di
evangelizzazione del popolo molte disillusioni; però il Signore ci dà anche delle
belle soddisfazioni e ciò basta per continuare coraggiosamente in un lavoro che
per sua natura è stato sempre diffìcile e
di effetti non immediati. Un giorno l’evangelista fu chiamato al letto di un povero
moribondo, il quale non voleva il prete,
ma desiderava solo che gli si leggessero
certi bei passi del Vangelo che egli aveva
udito spiegare in Borgo Stella. Ciò sta a
dimostrare la importanza di quella evangelizzazione che all’occhio superficiale e
sprezzante sembra opere vana.
LA TOUR. L’éducation par l’exemple.
Nous voulons, sous ce titre, dire un mot
dé louange et un remerciement bien mérités aux jeunes demoiselles Jalla qui ont
su profiter de leurs longues vacances en
vue d’une bonne œuvre.
’ Vendredi dernier quelques tables bien
garnies de jolis ouvrages attiraient une
vingtaine de personnes accourues pour
voir et surtout pour acheter, soit pour
concourir à la bonne œuvre pour laquelle
les travaux ont été faits, soit pour donner
par leur empressement un encouragement aux chères fillettes dont les doigts
agiles avaient si bien travaillé. En moins
de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, les
tables ont été vidées à la grande joie, je
pense, des jeunes demoiselles, heureuses
d’avoir en échange une corbeille de bons
petits sous, qui seront les bienvenus là
où ils sont destinés.
L’idée a été excellente et nous voudrions attirer l’attention des mères,
ayant des fillettes, sur l’exemple qui en
ressort. Nous avons dit: «attirer l’attention des mères » car évidemment une
mère sage et prévoyante a eu là son petit
mot. Pourquoi vous qui avez auprès de
vous des jeunesses à cet âge où les doigts
sont agiles, la vue est bonne, le cœur est
chaud et vibrant pour tout ce qui c.st
beau, grand, noble; pourquoi, dis-je, ne
leur fourniriez-vous pas les moyens de
s’occuper ainsi à des choses utiles pour
aider quelque œuvre qui cloche, voire,
même pour la remonter ? Ici c’était les
« Missions », mais combien d’autres œuvres vous diraient un cordial merci, chères jeûnes filles, si vous pouviez un jour
leur apporter une obole extraordinaire,
fruit de votre travail et de vos peines !
L’exemple a été donné: nous en disons
merci à qui le mérite et nous exhortons
et les mères et les filles à en tenir le
compte voulû. Une amie.
— Dimanche dernier, le 13 décembre,
la chaire de la Tour a été occupée par M.
le pasteur Barthélemy Soulier de Ville
:■
ê
I
7
sèche, (jul a prêché-ítn"'sei‘mon édifiant
et ; d’aç^ualit4-sur çes ,^rplçs du prp’-*'
phèté Esàïe’^tV, 'es Uil Diéu
q^ui te caches, Diéù d’Israël, Sauveur»,
V— Dimancifie dernier aussi a été béni
le mariage de M. Rostan Etienne avec
M.lle Travers Marguerite, du tTaillaret.
¿■Ê '■■■" i».
/— Lundi dernier atcnlieuda sépulture
de Bjo^ia [l^r4Uza) Jean, de I^ppheplate,
décédé à l’Hôpital, à l’âge de 48 ans. Ce
frère laisse cinq orphelins.
'— La Société « Pra du Tour » a ré-_
gulièrement commencé ses séances qui,
dorénavant, auront lieu, le P et le 3®
lundi du mois, dans l’ancienne Aula
Magna du Collège, à 5 heures de l’aprèsmidi. - Les membres honoraires sont
cordialement invités. - La Direction.
RORÀ. Dimanche 13 courant une délégation de la Commission Exécutive,
daiis 3a personnel pË M,r îE. Reyet,« se
trouvait au séih" "dë* cette paroisse pour
procéder à la visité d’EgliSe: Dès le saniedi soir, accompagné par le pasteur local, M.r .Reyel se rendit au quartier de
Rümer' Ou il jprésîdà uñe réunion ássezi
nombreuse et attentive.
Le dimanche matin, après un excellent
sermon sur ces paroles: «Puisque celui’
qui nous a appelés est saint, vous aussi
spyez saints dans toute votre conduite »
(t Pierre i, 15), on passe à la visite d’EA
glise proprement dite et le président invite l’assemblée à se prononcer sur les
trois points suivants qui fui été préa*
lablement indiqués: ? -, * s,
J La sanctification du cftmanéhe'^ Participation à la SainteaCène — Ecoles du
dimanche.
Il s’ensuit une conversation au cours
de laquelle le président adresse de chaleureuses exhortations à l’assemblée et
il termine en exprimant le vœu que le
chant sacré revive aij, sein de cette paroisse où il a découvert dé bonnes voix.
Nous remercions M.r Revèl pour les
appels qu’il nous a adressés et nous avons
l’assurance que sa visite laisséra des traces béhies au milieu de nous. ?
SAINT-GERMAIN., La Xommission
pour l’indépendance rindn'Cièré des pa- '
misses a visité ce dernier dimanche la
paroisse de Saint-Germain en obtenant
un brillant succès. MM. Henri Pons, Attilio Jalla, H. Bellibn,' Châties Pons, mCnfbres de la Commisison, aidés par MM, .
Fontana, Henri Rdstari^ L. Màraudâ, et '
par MM. François Soulier, Alexandre
Bertalot, Samuel Balmas, Fmnçois Soulier des Lucia, Albert Bleynat* Jacques
Long, Albert Lantelme, Henri Lantelme
et J. P. Genre, collaborateurs infatigables et enthousiastes, ont visité 278 familles qui ont doublé leur contributions'*^
an&delles pour l’Eglise, doi^n^ut eq ^
moÿenne la somme dè frs. 7,70 par famillm, ’.i
« Que Dieu .ï^us garde ide dijùinuer
l’œuvré'de l’Eglise » disait une personne
en inscrivant son iSom et le montant de ^
son don; «nous ne sommes pas les piro
priétaires de ce que nous avons, nous l’administrons au -nom de Dieu et pour le
bien des hommes .Misait un autre en vrai
socialiste chrétien; « par un devoir de dignité compréhensible iiojj|s devons soutenir les œuvres de l’Eglisefísans rien demander à personne », ajoutait Un«homme çonscieqt de la position et, des^ressources
de nos paroisses; « il y a longtemps que
ñous aurions cessé d’exister commé peu- *
pie si le chandelier, emblème de l'Eglise,
avait pu etre supprimé dans nos montagnes », commentait un homme plein de
sens pratique, -rr À côté de ceux-là, je.,
ne puis m’empêcher de rappeler aussi
l’observation d’une,personne qui, n’ayçnt
pas reçu la circtilatre^ me promit un sou
par mois en exclamant- courroucé ^ Je
donne mon sou, mais je veux aussi recevoir Je feuillet auquel j’ai droite Cette
tendance : énumérer ses droits et les souligner est aussi vaudoise.
AUJOUflD^HUI.
«Aujourd’hui», commlnée la journée
avec joie, confiancecit entrain. Ne crains
rien, crois; sèulenienti,^
Sois humble: garde-toi de toutes les
formes de la vanité et de l’orghéil. Cherche à accomplir un acte de pauvreté volontaire.
Repens-toi de ce que tu as fait, et puis,
profondément « de ce que tu es T.
Renonce à toi pour devenir quelqu’un.
Meurs pour vivre et faire vivre.
« Heureux les pauvres en esprit, car le
royaume des cieux est à eux|! ». .
*
* *
« Aujourd’hui », espère ! Dans tes douleurs, tes angoisses, tes larmes, cherche
bien, et tu trouveras un bonheur. Au-des-» ,
sus de tes ténèbres, au-dessus de! tes nua-^
ges, il y a le sourire du ciel et le chant des
étoiles, la prodigieuse attente des rencontres éternelles; ne désespère jamais.
« Heureux ceux qui pI©ureut,.jscaT ils
seront consolés ».
4c
4c 4c
^ ' s ' 1. ■: 't > ï ' f 'i
« Atijourd’hui )!§;i^ois coidiph sois bon I
N’endurcis pas ton cœur;, donne eL'pardonne joyeusement; fais une action
bohttig un plaisiri à |[Ueltid’uii,;^consoÎei
une douleur; donne une marque de sympathie; porte secours à un faible; guéris
un blessé; libère un esclave. Sème de l’amour et tu verras les moissons de gloire
dans la terre nouvelle.
« Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre ».
« Hèj&èéùx Ceux! qui prdchréht là^paix, ; ÿé^rèBèùtarit.'' N^tt€*^dhsùl
car ils seront appelés enfants de Dieu ». subir une sorte de siège dont l’a déiii
l’arrivée d’un petit croiseur italien
venant de Massaua. Des protestation«
4c
4c 4i
« Aujourd’hui » est le seul jour important: demain s’occupera de ce qui le regarde. Aujourd’hui, fais tout ton devoir
quoi qu’il t’en coûte; demain, s’il t’est
donné de le vivre, sera ce qu’aujourd’hui
l’aura fait. Aujourd’hui la justice, encore
la justice, toujours la justice, même à
travers les persécutions. La fidélité est le
seul sentier qui mène à la vie. .
« Heureux ceux qui sont persécutés
pour la j-ustice, car le royaume des cieux
est à eux ».-‘
{Revue du Christianisme social, n°7,1913).
énergiques adressées par M. Sonnino,
notre ministre des affaires étrangères, à
la Turquie ont eu d’abord une répons^
dilatoirg. Mais oiv ^’attend à ce que Iq
Turquie nous donne pleine satisfactipj^
f La guerre en France et e» - Bel^qué t «
continué sans changer sesriMement JeÉ
positions respectives. On annonce dé
Londres une reprise plus énergique s
l’offensive. Les Russes oiit Subi un éciiec
. . ■ ■ ■■■ 1- ■
en Galicie: les Autnçhiens ont repris la
ville ide Neu Sandez, et envoyé plusieurii
colonnes à travers les CiaTpathes. *
Après le succès de Li^z les Alleman^
ont maintenu leurs positions.: Mais les
nouvelles du front oriental ont fait presque entièrement, défaut et noUs .ne sm»
vons pas ce qui se prep^aÇa^ dans la Pologne et dans la ïh-usSé- ÔTÎlntale. ^
¿Les nouvelles de,_Serbié annoncent une
victoire, éclnt^nt^^des Sefbes sur. lé^ Au*
trichiens. dix'jOuÎs de cdimbàts,
les premiers ont, entièrement Chas^ l’én^
nemi de le^ teiritoiré et repris Deigraidei
lin,grand Jofiibre Mè^prisonniers (-7O.0OÓ
fonde, di vedute geniali e pervasa da quel disent-ils), plus de 10Q| canons et Une
senso _di__serejiit^ e di^^^ larghezza d idee_ quantité,,de matériel de guerre sont JeS
senza di cui è impossibile parlare sul serio tropliées ., de cette, victoire. L’héroïstoé
BiBLIÒGRAPHIE.
La Federazione Italiana degli Studenti
per la calura religiosa ha pubblicate in
un bel volumetto di circa 200 pagine
(prezzo L. 1 ; rivolgersi al sig. Cesare Gay,
373, Vi^ Roma, Napoli), alcune delle
principali relazioni scritte presentate ai
quarto Convegno nazionale che si tenne
a Napoli lo scorso Luglio. Apre il volume
una bella, dissertazione di Furio Lenzi
sul « Come si debba studiare la storia
delle religioni, ricca di riflessioni pro
« Aujourd’hui », sois un ardent chercheur; applique-toi à être toujours vrai
et juste dans tes paroles et dans tes actes,
consciencieux et appliqué dans ton travail afin qu’il soit aussi parfait que possible; sincère et confiant dans tous tes
rapports avec Dieu et avec ton prochain.
Justice et Amour font un. Obéir à la loi ^
• parfaite, c’est la liberté, c’est le bonheur.
« Heureux ceux qui ont faim et soif de
justice: ils seront rassasiés».
♦
* ♦ t
« Aujourd’hui », aie pitié ! Ne te détourne pas de celui qui veut emprunter
de toi; donne pour cette bonne œuvre en
consultant ton çœur avant ta bourse; ’
inscris-toi comme membre de cette société, de cette ligue, de cette Eglise, car
ton abstention retarde le triomphe des
saintes causes; abonne-toi à ce journal,
qui répand la bonne parole; ne critique
pas, ne juge pas, aime. Sois un anneau
de la chaîne des miséricordes qui descend
du Très-Haut jusqu’à la plus basse des
créatures.
« Heureux les miséricordieux, car ili^
obtiendront miséricorde ».
di religione e di religioni.SeguellfhagnlficO“'
studio di Mario Falchi sul « Profetismo »,
pieno di dottrina e nello stesso tempo vi-,
brante di schietta e fervida religiosità.
La relazione di G. E. Medie sulla c Rinascita religiosa della democràzia « è Una
interessante raccolta di fatti e documenti
che mSsttaho i primi sintomi di'una ri- *=
nasceifil Religiosa nella'democrazia contemporanea. Di questa relazione del
Medi© s’è fatta una tiratura a parte, e si
vende*a Cent. 50 la copia. li discorso del-l’Avolio su « Cristianesimo e Socialismo »
âiès Serbes esi démontré par le fait qüfift
avaient contre eux un ennemi deux foi|
plus 'fort. ■ ' ' 1;^
' ’Là inariiie anglaise vient d’obtepir
deux brillants succès. Près des îles Faikland;‘dans rAtlântîqtie méridional, uné
-flotte''âllemandéM" été'presque entiêrément détruite. Quatre croiseurs ont été
coulés, le éinqttiêfhié X’è^t sauvés*tf^éc des
avaries. L’Angleterre à eu sa reviânche
du combat dans Içs èaux du Chili où
trois croiseurs anglais avaient été dé
trïiits par la' mêinê èTcàdre, commandée
è notevole per l’accento di sinceri^ e di ^ p^j. paiairaLVon Sp^ÌiSi^^ . : A
convinzione e per il senso dì bontà che lo un sous-marin anglais a pénétré dans
pervade, se anche la parte scientifica sia Dardaùeliàen passant au^ssoiiâlâe
la tesi i:;„_ u:__/i
affetta da qualche,,deficienza e
sostenuta dall’autóre ria discutibilissima.
La relazione Mi Ugo danni Muda «Griri
del Cristianesimo non è compresa in
questo volume piréhè non'fU scritta, ma
solapiente pensata e detta. Però nel fascicolo di Novembre del periodico Fede
e V^a ne è pubblicato un resoconto ampio’ è fedele, che è stato riveduto anche
■ * 'i"* "
dall autore. Chi desidera leggerlo, non ha
da fare altro che richiedere detto fascicolo al sig. Cesare Gay.
*
* ì*
4
« Aujourd’hui », épis pur ! — Marché^,
vers ridéal en écáítant tout ce qui peut)!
en ternir la vision. Accepte simplement
l’aide du Christ pour être sauvé de tout
mal et pour devenir l’enfant joyeux du
ifPère qui est dans les cieux. Sous le bon
soleil de''’Dieu, toute ombre doit s’éva- .
nouif et toute âme devenir transparénte
commé du cristal. '*
« Heureux ceux qui ont le cœur pur,
car ils verront Dieu ».
• • • ' .;»©■ ' 4(
* * *
M Aujourd’hui », sois un ouvrier dé la
Paix 1 Tu vas rencontrer partout la guerre
entre les nations, entre les classes, entre
les Eglises« ehtie leS’ âm^,: et jusque dans
ton propre cœur. Conduis-toi tout le long
du jour comme l’enfant de l’éternel Racifiste. Celui qui a pn Rère au piel n’a que
des frères sur la terre. «'Paix sur la tefre »
'fut, dès sa nai.ssance«' le programme du
Fils de Dieu.
• ^ î il ¡Í
i/AWouYelles politiques.
• A • t- ¿U. ‘îi
pleine confiance de la nation dans
s i?œuvre de M. Salandra et du Cabinet
;|^u’il préside a été encore démontrée par
lu votation de mardi dernier au Sénat.
IÇaÆscussion rapide des déclarations du
gouvernement, suivie d’pn ordre du jour
“de confiance voté à l’unanimité, donne
au Cabinet l’autorité nécessaire pour
^îgouverner notre patrie dans un moment ivx^sseï — josue iron,
Ea Chambre des député^ s’eàt Rev; Donald Miller, Bord!p»i
_ députés
ajournée jüsqu au î» février et la der
cinq barrages éé miués, silûré'le cuirassé
• Turc Mesiidîf, pif est retiré ensuite sanS.
‘’aucune avarié! Grand enthousiasme é|i*
Angleterre, et admiration sans bornas
pour l’équipage et le commandaht du
petit bateau qui a accompli heureusement une entreprise si audacieuse.
E. L.
PENSÉE. .
Evitons tout plaisir qui nous asservit, qui règne sur notre cœur, qui y
exerce un empire dont nous ne sau-*
rions nous soustraire. Il devient ertmiuel par cela iqême. Satfrin.
---- ..m.'., ■»
Ab. payés et nou:quittancés.'
1O14-15 : J. Ricca, secrét., La 'Tour.
1914: Prof. Monetti, Cleveland — M,'
Gibson, Rome. ; = *
1915: G. Pòn^, Spezia —D. Gay, past.,,
St. ;Second :— A. Comba, past., G^es
M.te Balmas, Inverso Porte — Frédé^
Tron (Robers) Massel — Josué Tron,
* èra.
--AVIS 1WP0RTAHT&-
1° Les ajliiQnnés ret^daiaires - nous en
avons fous toutes les I^ilJtiides et surtout
em Aitéériquè - sdlir ^vèment priés de
nous envoyer sans retard le prix de leur
’ ' riîêfrséancë s^eM 'élbSè àtfk eris’dè ; Vive ^
l’Italie. La grande majorité qui^ avait
voté la confiance, h ausfi|a|)prouvè l’e- ^
xercice provisoire èt les pèSns pouvoirs '
accordés au gouvernement en matière
de finances. Le Pàrieràent àMpnnèM’e- - abqnueiReqÎÎ jgopr 1914(1).
xemple de la concorde patriotique en 2° Les abonnés qui comptent renom
mettartt l’amour de la patrie! au-dessus vêler leur abonnement pour 1915 sont noù
des divisions des partis. moins vivement priés de le faire dans
Un incident fâcheux; ésbqifiyé à^Oi| Ife^ipuranfc |hi décembre, ou tout
dejda sur la mer Rouge. Les autorisés aq plus tard avant le 15 janvier prochain
turques ont arrêté le consul anglais,' éh L’Administration. ^
Jüèuélraut dfe.vive.iorcfi dans le consulat
^^ffali.en, malgré les protestations de notre C.-A. Tron. Directeur-responsable.
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senza macchiare nè la biancheria, né la pelle. Questa impareggiabile
composizione pei capelli non è una tintura, ma un’acqua di soave profumo che non macchia nè la biancheria ne la
pelle e che si adopera con la massima facilità
e speditezza. Essa agisce sul bulbo dei capelli
e della barba fornendone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo e rendendoli flessibili, morbidi ed arrestandone la
caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna
e fa sparire la forfora. — Una sola bottiglia
basta per conseguire un effetto sorprendente.
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Sono Pienamente convinto che questa vostra specialità non è una tintura, ma un acqua che
non macchia nè la biancheria, nè la pelle ed agisce sulla cute e sui bulbi dei peli facendo
SMmparire totalmente le pellicole e rinforzando le radici dei capelli, tanto che ora essi
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