1
innée
PKIX D’ABONNKMBNT PAR AN
lUlÎB......................
Tous Itìs pa>’6f lie rUniou de
poste . . . .
Amérique
ilp s'abonne ;
J’onr l'Intérieur ehoz ÜIM. les
Pasteurs et les Libraire» de
'l'orre-PelUee.
Pour VExtêrieur au Bureau d'Adluiuîstratiun.
N. 15.
,t Un ou plusieurs imméros séparés ^ demandés avant le tirage
ÌÓ cent, elmcum
Annonces: 25 centimes par ligne.
Les ^n<ù&is d'argent i«e foné par
lettre recammandèe ou par manii
daif SUT le Burean de Pérosâ
Argeniina.
Pour la ïl^DACTION «'adresser
ainsi : A la Direction du Témoin,
Pomaretto {IHneroW) Italie*
Pour rADMINISTRATION adresser ttînsi; A l’Admlnliftratien dû
Témoin, Pomaretto ( Pinerolo )
Itialie.
ÉCHO DES VÀUËE8 VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Kous ms serez l^moins. àctk9 1> S.
la vérité avec 2a charité,
S5> O in 1 AI a l a:* e •
10 Avril, ZadiéP. lloAicalseitluTeniple
Vandflis (Ib Naples. — Morihooisme. —
1.0 Ootnîile lie Trcuto. -—Le iulle<le fa-millo.
— Sermons jugés. — Collecle en faveur
SoUseriptiôu en faveur-lies affamés-et îles
ealéc!iiste.s «le Lérübé fUssoulo). — Ikmie
poiiii(?tte. — Avis.
\%'0
Zacfaée
'BoGiitii, 5-10.
(Suitef voir numéro 13j
Le bon berger connaît ses brebis
et les appelle par leur nom; le
Seigneur aussi çonnait ceux qui
sont siens; il les a môme connus
dès avant la fondation du monde.
4
Etonné d’être connu de Jésus
J.
qu’il n’avait jamais .vu, Nathanaël
l’est bien d’avantage'lorsqu’il entend bette étrange parole : « avant
que Philippe t’appelât, je t’ai vu
quand tu étais assis, sous le figuier» (Jean 1, 48). Aussi, comme
c’était un vrai Israélite en qui il
n’y avait aucune fraude, s’écriet-il aussitôt,- «Maître tu es le fils
de Dieu; tu 68 le roi d*Israël'».
Ce n’est jamais au hasard, pensons-nous, que le Sauveur allait
d’un lieu à un autre, qu’il se retirait, par exemple, .vers les contrées de Tyr et de Sidon ou dans
les pays des Gadaréniens, qu’il descendait de Judée eu Galilée én
passant par la Sanjari« plutôt que
par la grande route de Jéricho.
Lui qui avait guéri sans le'voir
le serviteur du cqutenier et le fils
d’un seigneur de la cpiT^r d’H,érode,
voyait de loin la Cananéenne,pr^parée par pne douloureuse épreuve ’
à|croire humljlement- na^is fermement en lui. , . , ■ .
U voyait au|si ,ce-;inalheure*x..,
possédé d’uned’esprits
impurs dont iy^.fiélivrer^iif pour
faire de cet bopame un monument
de sa puissance divine et un messager de l’Evangile auprès de ses
2
concitoyens, comme il voyait cette
• femme Samaritaine à laquelle il
voulait se révéler comme le Messie
promis et dont il ferait un instrument d’évangélisation auprès des
habitants de Sichar.
Le fait seul qu’en passant sous
le sycomore sur lequel Zachée était
monté pour le voir, Jésus lève les
yeux et l’appelle par son nom a dû
révéler au chef des péagers la
divine autorité du prophète de
Galilée; mais lorsqu’il entend cet
ordre : descends promptement car
'il faut que je loge aujourd’hui
dans ta maison, quel a dû être
son joyeux étonnement t II n’aspirait pas à un pareil honneur, sachant combien la nation juive
nourrissait de mépris et de haine
contre tous ceux de sa profession.
Se sentant pécheur, il aurait volontiers dit à Jésus, comme le
centenier: «je ne me suis pas cru
digne que tu entres sous' mon
toit». Mais ne sont-ce pas précisément ceux qui sentent le plus
profondément leur indignité que
Jésus se plait à visiter et à bénir?
Mais il y a un point auquel la
conviction de sa propre indfgnité
doit faire place k un tout autresentiment.
Lorsque le Seigneur appelle pour
donner un ordre ou confier une
mission, fil n’est plus permis d’objecter sa faiblesse et de dire : « en•voie qui tu veux envoyer 9. L’intelligence et la force résident en
lui et il les saura donner à son
semteur faible encore et peu
intelligent. —Zachée descend avec
empressement ouvre sa maison et
la met toute entière à la disposi
tion de Celui que son cœur a déjà
reconnu comme son Sauveur^
Mais pendant que le péager et
sa famille sont dans la joie les
gens du lieu, tous, dit saint Luc,
et non plus seulement les pharisiens et les scribes, voyant cela,
murmuraient en disant qu'il était
entré chez un homme de mauvaise
vie pour y loger. «Ces propos
tenus par la foule et répétés à
voix assez haute pour que Zachée
lui-même les entendît, l’obligent
à sortir de la respectueuse réserve
qu’il avait gardée jusque là en
présence du Seigneur. Pour se
défendre d’une accusation calomnieuse et îion pas pour se vanter
ou se justifier devant Celui qui
'sonde leà cœurs, il se lève et en
se tenant debout devant Jésus il
lui dit : Voicf, Seigneur, je donne
la moitié de mes.biens aux pauvres
et si j’ai fait tort, à quelqu’un en
quelque chose, j’en rends le qua- .
druple».
Ce n’est pas la résolution d’un *
homme dont les yeux se sont subitement ouverts sur de nombreux
actes de fraude et d'injustice pour
acquérir de grandes richesses ;
la forme même de cette déclaration
de Zachée exclut absolument cette
interprétation. Tout en passant
condamnation sur tous les péchés
qu’il a pu commettre, et do^t il
attend le pardon avec confiance,
il n'a usé ni de fraude ni de
violence pour accroître son bien,
et il peut prendre à témoin ses
accusateurs eux*mêmes de l’u§age
qu’il a fait de ses richesses. Ce
n’est pas d’aujourd’hui qu’il commencera à exercer la bienfaisgiice
3
415.
et à faire part de ses biens; il
Donnait assez la parole de Dieu
pour savoir que l’Eternel veut que
l’on donne aux pauvres et qu’il
s’engage lui-même à rendre ces
bienfaits. Mais il y a chez l’heureux péager quelque chose de bien
plus important qu’il n’a pas connu
jusqu’ici, un motif tout pui.ssaut
pour abonder en bonnes-œuvres.
Il s’est donné lui-même au Seigneur
et désormais il n’a rien à lui
refuser. — La parole de Jésus :
« Aujourd'hui le salut est entré
dans cette maison f>, ne fait que
confirmer et proclamer un fait
accompli. Le chef des péagers ou
le receveur général des douanes et
des impôts de la ville de Jéricho,
enfant d’Abram selon la chair (au
moins probablement car son nom
semble plutôt hébreu) l’est aussi
devenu selon l’esprit et par la foi.
La salut est entré dans sa maison; il croit au Seigneur Jésus
et il sera sauvé avec sa famille;
comment ne travaillerait-il pas
dès ce jour à faire cônnaître
et goûter son bonheur à tous les
siens, à ses serviteurs, aux nombreux employés qui dépendent de
lui? Qui sait si même il ne sera
pas en bénédiction même à ceux
qui ne lui ont jusqu’ici témoigné
que de l’aversion? — Petit de
taille, grand de cœur, Zachée
est une des figures les plus sympathiques de l’histoire des Evangiles.
Mmm
(lu Temple Vaudois de Naples
Cette fête, longtemps attendue par
nos fi'ères habitant la plus grande
ville d’Italie et sur laquelle M. le pasteur Turin a eu la bonne idée de nous
écrire la lettre que nous publions
aujourd’hui, a été célébrée,le mercredi
25 mars, en présence d’une assistance
considérable, où se trouvaient tous
les pasteurs vaudois du district RomaNapoli, avec des collègues venus de
Florence, de Milan et de Gênes. Les
pasteurs des autres dénominations
établies à Naples étaient presque tous
présents.
Par une heureuse combinaison, la
conférence du district s’étant tenue le
jour précédent, les représentants des
églises ont pu prendre part à celle
solemnité réjouissante.
A11 heures, le Président du Comité
d’Evangélisation M. Prochet, a déposé
sur la chaire la Bible en exprimant
le vœu que la Parole de Dieu soit la
règle et du prédicateur et de ceux
qui l’écoutent.
M. le pasteur J. Pons a lu en suile
le Psaume 84, le 4® chapitre de Saint
Jean et prononcé la prière de dédicace.
Le sujet de sa prédication a été la
parole de Jésus Fo«.s me serez témoins.
(Actes i, 8). ■ '
Des chants adaptés à la circonstance
ont été chantés par un chœur choisi.
Des conférences spéciales ont été
données, les soirs suivants, par messieurs J. D. Turin, Geymonat, Prochet
etc. •
L’Eglise* (Je Naples a voulu en cette
occasion, témoigner sa juste reconnaissance à .son pasteur, aux efforts
duquel elle doit, en grande partie,
4
-HG
la réalisation d'un de ses vœux les
plus ardents. Elle lui a présenté un
parchemin, richement orné, exprimant ses, sentiments de gratitude.
Le correspondant de VItalia Evangelica, trouve le local petit mais bien
adapté.
La position surtout, au centre de
la ville et à quelque pas de la grande
rue Toledo, font de cet ancien Oratorio di SaniTommasQ d’Aquino, une
précieuse acquisition pour l’Eglise
Vaudoise de îiaples. Puisse-t-elle, encouragée par cette nouvelle bénédiction, prendre un développement toujours plus considérable.
fîl^neiî, Je 31 mars 1885.
Cher et honoré monsieur Lanlaret,
Je pense bien que quelques amis
vous auront envoyé quelques détails
sur l’ouvertufe du temple de Naples.
Je vous envoie cependant ces quelques
lignes qui peuvent servir au moins à
compléter ce que vous dira un autre
mieux que moi.
' C’est un beau petit témple, situé
au centre de la ville, pouvant contenir 350 auditeurs. 11 y a un vaste
local pour l’école du dimanche et les
réunions sur semaine, des salles pour
écoles, l’habitation d’un instituteur
et celle du pasteur. Ta cérémonie se
passa aussi bien que nous pouvions
le désirer. Dieu a évidemment exaucé
les prières soit de l’Eglise de Naples,
soit de ses nombreux amis, car la
présence de Dieu s’est fait vivement
sentir au cœur, de chacun de nous.
La prière de consécration et les paroles prononcées par M. Prochetlorsqu’il eut placé la Bible sur la chaire
furent édifiauies, le chœur fut très
beau; les prières et le discours de
M. Pons, sur le texte «vous serez
mes témoins » furent très adaptés à
la circonstance. ~ Quand M. le professeur Longobardi offrit publiquement
à M. Pons un témoignage de reconnaissance de la part de l’Eglise, et
prononça quelques paroles de félicitation bien senties, notre ami fut ému
jusqu’aux larmes, et nous: partageâmes
son émotion. La collecte au sortir du
temple produisit au delà de 300 francs
et un monsieur donnfi sa parole pour
mille francs.
Un dîner de 25 couverts fut donné
à l’hôtel Bristol, dont le maître a
reçu, pendant 4 o.u 5 jours, 7 pasteurs
gratuitement, et voulait même refuser
le paiement du dîner, si on ne l’avait
forcé à recevoir une juste rémunération. C’est un chrétien généreux,
de la Suisse, qui s’intéresse à l’œuvre
du Seigneur en Italie, et qui pourra
donner à tous les amis chrétiens qui
vont à son hôtel, les l'enseignements
les plus’utiles sur les œuvres qui se
font à Naples. — Pour ma part je
prie Dieu de bénir l’hôtel Bristol â
Naples, et son excellent propriétaire.
Des toasts furent portés au Roi,
aux Eglises étrangètes qui avaient des
représentants au milieu de nous, aux
Eglises Italiennes, aux deux architectes présents, et les réponses furent
toutes très convenables. Pendant 3
soirs de suite il y eut des conférences
publiques bien fréquentées: 1° sur
les mystères de l’Evangile, supérieurs
mais non contraires à la raison ; 2°
sur la science unie à la foi; 3° sur
l’Evangile source de toute vraie liberté.
L’école du dimanche avait, le dimanché 22, non moins de 75 éléves,
très attentifs, et répondant], sur le
champ', aux questions qui leur étaient
5
.Ii7.
fai les. — Comme tous les enfants, ils
aiment beaucoup les liisioifes cl ne
craignent pas de montrer les sentiments d’approbation ou de désapprobation, qu’ils éprouvent à l’ouïe de
ce qu’on leur raconte. — L’avenir
de l’Eglise de Naples est assuré aussi
longtemps que le pasteur continuera
h avoir un soin particulier de son
école du dimanche.
11 fait bon de prêcher h l’Eglise
de Naples la parole de Dieu, parce
que l’on vous écoute avec intérêt et
avec sympathie. Le chant est bon,
exécuté avec entrain mais l’on ne
chante qu’une partie, avec une ou
deux voix de basse. À mon avis, il
faut organiser un chœur dans toutes
nos Egli.ses, et obtenir qu’on chante
les 4 parties, ce qui fait du bien ïi
l’âme de celui qui chante comme de
celui qui ne peut faire qu’écouter.
Le temple de l’Eglise Wesléyenne
est plus grand et plus beau, mais
ni rassemblée des adorateurs, ni le
nombre des enfants à l’école du dimanche ne sont aussi nombreux*qu’à
l’Eglise Vaudoise. '
Pour réussir dans l’œuvre de l’Evangélisation il faudrait pouvoir organiser une œuvre en commun; avoir
par^exemplé, chaque 15 jours, ou
chaque mois, -une réunion d'Evangelisatibn où tous" les dons se manifesteraient, chaque pgsteur ayant 15
minutes à sa disposition pour exhorter
ou pour édifier. Tout au moins, faudrait-il que l’alliance évangélique fût
sérieuse et cordiale, autrement H sera"’
impossible de voir prospérer l’œuvre
qui nous tient h cœur à tous.
Les ruines de Porapéi offrent des
. traces visibles de la grande corruption de celte ville, et par conséquent
de la juste punition du Dieu saint.
C’est là qu’on peut se faire une juste
idée de la disposition des maisons
romaines, de leurs temples et de
leurs théâtres. L’impression que produisent sur nous ces morts, hommes,
femmes et animaux pétrifiés, est des
plus mélancoliques. Nul ne doit aller
à Naples sans visiter Pompéi.
Quant au Vésuve, si l’on ne peut
pas le,visiter de près, pareequ’une
telle visite requiert du temps et de
l’argent, ou peut jouir de loin du
sublime spectacle du feu souterrain
sortant avec impétuosité du haut d’une
montagne et produisant des torrents
de lave ardente que l’on voit de loin
couler lentement sur les pentes de
la montagne. Mais l’impression est
plus solenngjle encore lorsqu’on voit
de près ce feu ardent, qui fait trembler
la montagne sous vos pieds, vous fait
entendre des rnugjisseraents terribles,
lance au loin autour du cône des
pierres énormes, et verse cette lave
dont la chaleur excessive allume un
arbre longtemps avant de l’avoir louché! Ceux qui ont vu la grande cascade du Niagara, en Amérique,
ont éprouvé une émotion semblable
à celle que l’on éprouve auprès du
Vésuve.
Comme pe peau-rouge, qui, conduit
pour la première fois devaijt la casr
cade du Niagara, éprouva le besoin
de se prosterneî* la face contre terre
et d’adorer le Grand Esprit, tout
hommd’'pieux, en présence de ces
scènes solennelles de la nature ne peut
s’empêcher de s’unir au roi David et
de dire: «Le Dieu très-haut est redoutable, et U est,'grand Roi sur
toute ,1a. terre ». ».
• v LD. Tubin.
6
iií
■ ìm-'
**
Mormonisme
Dernièrement, écrit un correspondantjnméricain, l’on a beaucoup parlé
(le reitension. et des scandales du
mormonisme. La propagande de celle
secte s’étend,,non seulement à l’ülah
mais à‘tout le territoire américain.
Il est vrai que l’on n’a pas encore
reconnu à rUlab les droits d’un Etat
de la Confédération et il est certain
qu’ils ne lui seront pas accordés tant
que durera la tyrannie spirituelle de
l’Eglise Mormonne. L’Utah est, jusqu’à
présent, sous la direclion d’un gouverneur nommé par le Président de
la République, et un détachement
considérable de troupes fédérales est
chargé de maintenir l’ordre à la cité
.du Lac Salé, protégeant les droits et
la liberté des Mormons aussi bien
que des nentils, comme ils nous appellent.
Cependant, de temps à autre,- de
terribles révélations découvrent la
cruauté et le terrorisme de la hiérarchie ecclésiastique des Saints-des-derniers-jours et leí abominations de la
polygamie. Des gens bien informés
assurent que bon nombre des adhérents du mormonisme seraient heureux
d’échapper à son joug et à sa corruption; mais iis sont surveillés et
leurs propriétés sont tenues d’après
des lois tellea.qu’il leur est presque
impossible de sortir des filets où ils
ont été pris.
En.allendant, les agents mormons
parcourent le pays et vout jusqu’en
Europe présentant les càtés plus beaux
de leur secte, insistant sur les avantages de l’émigration* dans PDlah, et
se gardant bien d’évejller des soupçons
et des craintes en parlant de la tyrannie qui y domine. Le principal
but de ces, agents est de persuader à
des artisans nabiies ou à des fermiers
fournis de quelque argent, de sejoindre
aux Saints. C’est ainsi que des milliers
de personnes se laissent induire à
traverser l’Océan et à faire, en outre
2000 milles, pour découvrir, à la iin,
avec amertume, qu’ils se sont livrés,
corps et âme, à un despotisme écrasant
et dégradant.
Le Concile de Trente
Un pasteur vaudois et un prêtre
catholique romain sont établis dans
la même commune, et les circonstances les placent parfois sur la même
route. Iis causent d’abord du temps,
de l’étal de la campagne, des apparences pour la prochaine récolte, et
enfin le pasteur bazarde quelques
paroles sur un sujet religieux pensant
que le curé lui aussi a une âme à
sauver, et a besoin d’être ramené
des ténèbres à la lumière.
Ceux qui connaissent la piété et la
charité du pasteur, du quel nous
parlons, sans nous permettre de le
nommer, n’ont pas besoin qu’on leur
dise qu’il ne faisait pas de polémique
avec son voisin le curé, surtout pas
de celte polémique acerbe qui vous
aliène les cœurs et n’amène pas les
âmes à Dieu. Il se tenait sur ce, terrain
qui est commuq aux deux croyances,
et s’efforçait d’engager avec le curé
un entretien religieux sur l'amour de
Dieu pour les pécheurs, sur le sâlut,
sur la vie éternelle.
Mais le curé n’entendait pas de
celte oreille-, et après avoir laissé
parier un peu son voisin il l’interrompit en lui disant en gros piémonlais : .
— A son cose già tûUe rangià, e
i ouma pi nen da bsogn de perdi temp
a parlene. Chiel a smrà^ pru dcô che
una voila a l’han buta trenla pveïvi
da una part e trenla pastour da Vautra
per traité dë tüit» sle cose. Ch’a l'e
pe-ui Ion ch’a l’han, damà 0 LOU
CONSEI D’TRENTA». Dop d’en loum
le cose d’Ia religion a son rangià e a
fa pa da bsogn dë parlene. E chiel
ch'a pia na presa da boun amis.
" 11 est fort possible que ce prêtre
campagnard n’eût jamais lu l’insloire
du ((Concile, de Trente
STOXmiAIRE.
' Le culte de famille
Un pasteur parlait un jour à l’un
de scs paroissiens des douceurs de la
7
,„,H9
communion avec Jésus Chrisl, et du
bonheur qu’il y a à vivre pour lui,
— J’aime frèqüenter !e cuite, et
accomplir les autres devoirs du chrétien, mais le tentateur me souffle souvent à l’oreille des doutes sur la réalité
de ma conversion, et souvent je suis
anxieux au sujet de mon salut. Je me
demande parfois si ma piété est réelle
ou si je n’en ai que l’apparence.
— Trouvez-vous du plaisir dans le
culte domestique?
— Nous faisons régulièrement la
prière avant le repos, et c’est ma
petite qui la prononce.
— Je me permettrai dq vous conseiller de ne pas vous décharger
complètement de cc devoir sur votre
enfant. Qu’elle prie, qu’elle apprenne
à invoquer le Seigneur, c’est très
bien, mais ne renoncez pas à vos
droits et à vos devoirs comme sacrificateur dans votre famille. Vous ne
pourrez y être roi que«.si vous y êtes
sacrificateur. Et comme tel, c’est à
vous qu’il incombe , quand vous n’êtes
)3as absent de présider le culte de
famille.
En outre, n’allez pas croire qu’une
prière lestement récitée par unçnfant
puisse remplacer le culte de famille.
Il s’agit d’ouvrir votre bonne vieilleBible, d’y lire vous même un chapitre,
ou de faire lire un verset chacun |i
quiconque sait lire-, et de présenter
au Seigneur une prière qui vienne du
cœur puisse édifier celui qui la
prononce et ceux qui l’écoutent.
Quelques semaines après le pasteur
alla faire visite à cêt homme pour
le quel il n’avait pas négligé de prier.
Il était absent, mais sa femme dit
au pasteur que les choses’^liaient à
la maison mieux que par le passé. Le
père était plus rangé dans ses habitudes, plus affectueux avec elle et avec
les enfants, et il ne se passait pas
liin jour sans qu’ils eussent ensemble
le culte. Il avait eu un peu de peine
à commencer, mais maintenant l’heure
du culte est la plus heureuse de la
journée*et chacun s’en ressent en
bien. Nous souhaitons le même bienfait
de Dieu ù chacun de nos lecteurs.
1 E. B.
Sermons jugés
Les simples agriculteurs qui se
nourrissent régulièrement des « paroles de la foi » jugent quelques fois
un sermon avec plus de justesse que
ne le saurait faire une personne plus
cultivée.
Un dimanche au sortir du temple,
où le service avait été présidé par
un pasteur qui n’est plus mais que
plusieurs,lecteurs du Témom rappellent avec affection, un montagnard
defnanda à son voisin cc qu’il pensait
du sermon. Le voisin donna toute sou
opinion en trois mots:
— CuH et savuri. (Court œt savoureux). En effet la prédication que
nous venions d’entendre avait été
bonne et pas trop longue.
Un autre dimanche un autre agriculteur donne son opinion sur ce
qu’il venait d’entendre au temple en
disant simplement:
— Qid sait s’il y aura un peu de
récolte? *
— Que voulez-vous dire par là,
mon voisin?
— Je veux dire que Ton peut s’attendre à une abondante récolte lorsque
le grain que Ton jette en terre est
légèrement recouvert, mais aujourd’hui le prédicateur a lancé son grain
à une telle profondeur que je crains
qu’il ne puisse pas sortir.’*
C’est trop profond, c’est trop sous
terre, il ne s’est pas mis àjla portée
de nos intelligences et son travail est’
perdu. *
Que nos prédications soient toujours
simples. ' E. E.
SouscriptioD en faveur
des affaniés et des eatéehisles
de (iribé (Lessoiito)
’Mr. J. Pons, évangéliste à
Naples . . . . *. . fr. 5 —
Mr. J. P. Jalla, instituteur
à Pradutour . ...» 2 —
Un enfant de Torre-Pellice » 0 50
8
J 20______
Revel Poil! des Revels . . » 5 —
M. M*"" Rével de Bubiane . i> 10 —
» 5 ruslin 5) 6 —
M. Ant.. Gay, pasteur .
L’école de biles de Praru
Collecte en faveur des ’Vanduis
viciimes des avalatic/m
Soeiété de secours rnutuel parmi
les évangéliques de Naples fr. 15
îSctïue foltitquc
Êtntie. — Le sénateur Saracco fait
preuve de sa grande aclivilé en préparant la relation sur la loi des chemins de fer qui sera incessamment
discutée publiquement dans la Haute
Chambre.
L’qn assure qpe Coppino, ministre
de l’instruction publique, a ordonné
que les universités soient ouvertes
vers le milieu du mois. Il dépendra
des étudiants dé perdre ou de ne pas
perdre l’année ecolaire. Peut-être le
mipislre ne rendra-l-ii pas même
solidaires les étudiants de la même
université, mais aura-t-il égaPd aux
bonnes dispositions de ceux qui ont
à cœur de continuer et d’acheverJeiirs
cours. Il paraît certain que les anarchistes, et en général ceux qui se
plaisent « pêcher en eau trouble,, ont
urofilé de l’occasion pour ameuter
es étudiants, com'frie ils cherchent A
faire le même jeu dans les rangs Se
l’armée.
Il semble que l’ardeur pour la politique coloniale se soit un peu calmée.
Il n’est plus question d’une quatrième
forte expédition; le ministre Mancini
se contente de faire porter à 5000 le
chiffre de notre corps d’expédition.
Puisse la leçon reçue par lès français
au Tonquin êlr§ profitable A* eu» et
A nous! ■ • '
K
JPranee, — Le Sénat a voté au
détriment de notre agriculture de
porter de 15 à 25, francs Je droit
d’entrée en France pour chaque pièce
de gros bétail. .
Les préliminaires de paix avec la
Chine sont signés et ratifiés. La Chine
retire ses troupes du Tonquin. Cependant la Chambre a accordé au nouveau ministère, Brissou et Freycinet,
les 150 millions refusés au ministère
Ferry. — Le programme de la nouvelle’'administration, qui appartient
à la gauche un peu pins avancée que
la précédente, a eu l’approbation
générale. Brisson propose une politique de recueillemént, au lieu de la
politique d’aventures, signée'par les
noms de Tunis, de Madagascar, du
Tonquin et de la Chine, sans cependant perdre de vue l’honneur de la
France.
Angleterre, — L’armée de Wolseley a eu des succès partiels au
Soudan. L’on parle de l’abandon de
ces contrées par les anglais.
La question de l’Afghanistan ourle
différend anglo-russe n’est pas réglé.
Mêrae'^es rapports entre les deux
grands empires paraissent plus tendus -que jamais.
'Ælletntfgne. —^ Il n’est question
que des honneurs rendus à Bismark
par l’empereur, les rois, les princes
et le peuple de l’Allemagne à l’occasion de la célébration de son 70®
anniversaire. _
Le tome a du Nouveau Testament
expliqué par L. Bonnet, portant le
titre de ' ' $
Evaiijafile de Jean el kles des Apôtres
'est en vente chezM. le libfaife Gilles,'
à La Tour, au prix de 10 fr;?.
Eiinest Robert,' Gérant et Administrateur.
Pignerol, Imprim. Chiantore et Mascarelli.