1
Compie-couranl avec la Poste.
eaiX D ABONNKMKNT PAH AN
Italie . . . Fr.
Etranger . ^ . »
Allemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, par abonnement
postal selon V Accoî'd de
Vienne P’r.
Dü s'abonne:
Au bureau d’Administration;
Chez MM. les Pasteurs; et à
l’imp. Alpina à Torre Pellice.
anoiiueme^nt se paye d'avance
année XXXIIÎ N. 36.
10 Septembre 1898
Numéros sépares deiirandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
A nnonces: 20 centimes pat espace
de ligne pour 1 fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S adresser pour la Bédactlon et
pour l’Administration à M.
Jean Jalla, prof.,Torrc Pellice.
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
L’EGHO
DES VALLÉES VAU BOISES
Paraissant chaque Jeudi
'^'*U8 me serez témoins. Act. f, 3. SuiViint la vérilé avec la cbarité. lipli. IV, ID. Que tou règne vienne. Mattli. VI, 10
K O ■■■ m St i O. 1
%(iode de 1898 — Société d’histoire vaudoise ^ Socic'té vaudoise d’utilité publique — Nos colonies — Encore sur
Pradutour -- Revue politique — Avis.
ÜE1898
. fnt session synodale s’esl. on verte
'*f>di 5 seiitemhre ,a 2 heures par
l^f> culte présidé par M. le professeur
„Geymonat. Prenant pour texte Jean
;> 31-34, M. Geymonat nous a parlé
'hec force et avec une grande, ridesse d’idées de ce que doit être
vraie libei té, qui ne doit jamais
p''e séparée de la vérité. MM. les
P^'Hlidats Giuseppe Ronzone, deMiet Luigi Lala, de Rome, ont
consacrés au St. Ministère.
Le bureau a été nommé comme
Suit;
M. Geymonat, président.
M. W. Medie, vice-président.
Mm. F. Rostan, Légêr et Giamjiicsecrétaires.
, Mm. D. Viglielm et Ettore Ravàz^*ui, assesseurs.
Il est établit que les séances aulieu chaijue jour de 8 heures
à midi et de 2 à 6, et le terme
extrême des délibérations . est fixé
à vendredi à midi. 11 y aura uii
culte chaque matin de 8 h. à 8 1/2,
Séance de Mardi.
il a été établi dés l’année passée
que l’on commencerait par l’examen
du projet de Constitution, qui avait
été interrompu au chap. V. La discussion s’engage sur ce chapitre tel
(¡u’il a été modifié par la Commission de révision. Le premier art.
(art. 1.3) a déjà été voté; « Les Eglises
particulières appartenant à un même
district sont unies entre elles par
les lien.s d’une juridiction commune
et groupées en Conférence de district.»
L’art. 14 indique comment est
composée la Conférence de district.
Plusieurs amendements sont proposés, mais on finit par voter l’article à peu-prés tel quel, comme suit.
«Sont membres de la Conférence
de district:
a) le président ou le vice-président du Conseil et un ou plusieurs
députés poui' chacune des églises,
suivant la proportion numérique
de leurs communiants ;
fi) les pasteurs émérites et les
Ministres de la Parole en activité
dans les limites du district et au
service de l’Eglise Vaudoise ;
w
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CO
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•
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CO
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2
282
c) les memljres des Commissions
et une l'epréseiitalion des Inslilulions ressortissant • à la Gotil'érence
elle même, !es(|uels ne rentrent pas
dans les deux catégories [)récédentes;
d) avec voix consullafive, les
évangélistes à la tête d’une annexe
e, les mem
ou d'une œuvre s
bres des Commissions ud referendum, les ministres Ir'availlant dans
le district au service d’autres Eglises
ou de Comités Evangéliijues, tout
eu restant en relation avec l’Eglise
Vaudoise, et enfin les délégués
d’autres Conlérences ou d’Eglises
sœurs ».
Jj’arl. "15 est Volé sans discussion:
« La Conférence de district nomme,
à l'ouverture de ses séances, un
bureau de présidence, dont les pouvoirs expirent à la clôlure de la
session, et à la fin de celle-ci une
Commission exécutive, dont les fonctions durent jusqu’à la session suivante».
A l’art. 16 plusieurs orateurs, ne
voulant pas préjuger la suite de la
discussion, voudraient (,pie l’on sus
pendit tout ce qui fait allusion au
Synode gétiéral. La majorité est
d’avis que rien n’est préjugé. On
écrit simplement Synode partout où
il y avait Synode général, et l’article
est voté, avec quelques autres modifications, sous cette forme;
« Ij6s attributions de la Conférence
de district sont les suivantes ;
£i) Elle examine le ra|iport de
la Commission exécutive sur sa gestion et sur l’état des Eglises du
district et de leurs annexes.
b) Elle examine la gestion des
Commissions de bienfaisaïuie, d’instruction ou autres qui dépendent
d’elle et nomme les membres qui
doivent les composer •
c) Elle discute les pourvois en
appel des Conseils d’Eglise ou des
particuliers en matière disciplinaire.
d) Elle étudie les pro|)ositions
de caractère législatif à transmettre
au Synode et se prononce sur les
questions qui lui sont soumises par
le Synode et par l’Administration.
e) Elle étudie les meilleurs
moyens à employer pour le développement de la vie spirituelle et
l’avancement du règne de Dieu ilans
le district.
/') Elle statue (piant à l’adjonction de nouvelles Eglises au district.
g) Elle nomme ses délégués au
Synode ».
l/art. 17 est également adopté
presque sans. modifications, comme
suit ;
« Les fonctions de la Corriinission
exécutive de la Conférence de district sont les suivantes :
a) Elle retld compte de sa
gestion à ht Conférence à son élection .
h) Elle pourvoit à ce que les délibérations de la Conférence (|ui l’a nommée soient comuniquées aux Eglises
du district et mises en pratiipie |)ar
elles, et rappelle à l’observation des
instructions synodales et des réglements les Eglises (]ui négligeraient
de s’y conformer.
c) Ede re|)résenle la conférence
et les Eglises du district tlevant l’Administration, à (|ui elle transmet
clia(]ue année un rapport sur la
rnarclie de l’œuvre dans la région.
d) Elle pourvoit à ce <jue, dans
les limites du possible, les Eglises
du district .soient visitées à four
d’une manière périodique.
e) Elle vérifie, là où il y a lieu,
la régularité des élections pastorales,
transmettant à rAdministration l«s
résultats de son em)uête, et présiibp
en personne ou jtar délégation, à
l’installation ou à la présentation des
ouvriers de l’Eglise.
f) Elle pourvoit, dans les cas
urgents et de concert avec l’Admi'
nistralion, aux besoins ou aux vacances qui pourraient se produis®
dans une église du district ». '
On est arrivé à la fin de ce efia'
[titre important sans (jue de grau<l®®
divergences d’idées se manifeslassefe
ilans l’assemblée, et la discussion ^
été empreinte de la plus grana®
3
- S83
f-oi'dialilé. (domme on sent que le
même accord ii’exislerait plim fuir
les grandes (jiiestiotis traitées dans
les chapitres suivant, la Commission,
dans le doid)lo but de soumettre
ces graves (jueslions à une nouvelle
étude et ile laisser à rassertdfléc le
temps nécessaire [)Our les autres
travaux imporlants (m’clle doit accomplir, propose que la suite de la
discussion soit renvoyée à l’année
|)ro(d)aine et inscrite'dès à présent
en télé de l’ordre du jour. Le Synode
approuve.
On passe à l’examen de la gestion
du Comité (rEviiiigélisatioii.
Le rapport de la Commission examinatriiîe, rédigé avec l)eaucoi.ip de
soin par M. Calvino, est écoulé avec
le plus vit intérêt et accueilli^avec
des applaudissements. I.e ra[)[)orteur
clierche une réponse à la double
demande du Comité: Comment attirer de nouveaux auditeurs dans
nos églises et nos salles de cidte et
de conrérences? — Comment reteinr
ceux qui sont venus, cornmeid les faire
levenir et rester'? 11 la trouve moins
dans I emploi de telle où telle méthode (pie dans une fidélité toujours
plus grande des ouvriers, qui doivent toujoiii's plus s’oublier euxùiômes, et se donner tout entiers à
leur œuvre.
Le soid. désigne le rappoid de
l’église de Venise comme devant
être lu à l’assemblée. Après une
courte histoire de l’évangélisation
dans celte ville depuis son annexion
ou royaume d’Italie, le rapport; constate (iii’il y a eu progrès dans la fréquenlation des cidtes, dans le nombre des catécliuraènes et des élèves
de l’école du dimanche, dans les
contrihii(ions, A 1 occasion du com''rè.s
euchari.'^tiipie, les diverses dénominalioiis évangéliques à l’œuvre dams
la ville ont donné une série de conlérences sur la plus colossale idolâtrie de l’Eglise romaine. À la première, donnée par notre pasteur, les
auditeurs étaient plus nombreux que
le local n’eu pouvait contenir, et 150
personnes ont dû s’en aller ¿ne
pouvant trouvei', ni liedans, ni liehors,
une place pour entendre l’orateur».
L’ég'lise de Florence (Via Serra g H/ arrête un moment l’attention
I de l’a-ssemblée. On sc réjouit du noble
exemple qu’elle a iloimé en se mettant dans les conditions voulues pour
nommer son pasteur. Quelques orateurs considèrent comme une anomalie que, le jour même où il
a été nommé, M. Luzzi ait été
envoyé, et pour plusieurs mois, à
l’étranger. On répond que les liesoins
do l’œnvre générale doivent primer
ceux d’une congrégation particulière
et que l’église (loit être prête à se
sépai'ci' (le son pasteur quaml le
Comité a besoin de lui pour une
mission sfiéciale et temporaire, i^es
membres de l’église en question
i présents à l’assemblée a.ssiirent que
' tels sont bien ses sentiments, mais
ils lont olisei'ver qu’une église qui
commence à fnr da sè est une plante
délicate (pii a besoin de beaucoup
de méiiagemenis.
A l’égard de liio Marina ou rCf
commande â la Commission de ne
supprimer aucune de nos écoles dans
cette localité, où elles sont Iré.s [>rospères.
On passe sans discus.sion sur les
autres églises et atmexes.
Séance de irercrcdi.
Suit un long et intéressant entretien sur les deux demandes du
Comité mentionnées plus haut; Comment attirer de nouveaux auditeurs,
et comment retenir ceux fpii viennent'? On propose dilîérents moyens ;
tàcber d’avoir des locaux adaptés
et dan.s des positions favoratiles, ne
pas craindre d’employer la polémique
ijuand il le faiit, donner une plii.s
gnaiide publicité à nos conférences,
à nos l'éimions, se servir de la
presse, ce moyen de propagande
par excellence de notre .siècle, s’efforctir de rendre la pi'édication populaire et actuelle. Mais la note
dominante est encore celle qu’on
4
m
a déjà entendue dans le contre-rapport : (pie l’ouvrier soit tout à son
œuvre et que toutes les considérations
qui se rapportent A sa personne ou
à sa famille, même les désirs les plus
légitimes, passent en seconde ligne,
i.a vocation, voilà ce qui importe.
Là où il y a voeation, on se donne
corps et âme, on évangélise de jour
et de nuit, en temps et hors de
temps, et l’on sait aussi chercher et
trouver les moyens les, plus efficaces,
qui varient suivant les lieux et les
circonstances,
f-eSynode,adoptant les conclnslons
du contre-rappport, vote des remerciements au Comité.
Gestion do la Table. M. le pasteur .Hugon lit le cordrc-rappori. On
passe rat)idement sur les dilïérentes
églises des Vallées. Quand on arrive
à^ celle de St. Germain, M. le pasteur
G. A. Tton fait jiart à l’As.semblée
de la décision qu’il vient de prendre
de qiiilter cet le ; parois.se pour répondre à mi apfiel qu’il a reçu du
Gomilé d’Evaugélisation.
. On lit Le rapport -de l’Egli.se de
Golonia Valdeuse, dé.signé par le
sorl. Nos frères de l’Uruguay oui
travaillé au milieu de graves dillicullés, et les épreuves n’oiit épargné per.sonne. G’e.st d’aliord une
terrible invasion de sauterelles, puis
la guerre civile qui a éloigné environ 80 liomrnes de leurs familles
licndanl plusieurs mois. A ces fléaux
publics s’ajoutent bien des épreuves
particulières, parmi lesquelles celle
qui a trappe la larntlle du pasteur.
1/état de la vie religieuse n’a pas
sensiblement (tbangé. Si l'épreuve
a l■évcillé quelques consciences, les
diflicullés ont augmenté à certains
égards par suite (le la méfiance réciproque. Les cultes l'éguliers ont été
moins fréquenlés. que d'habitude,
mais il y a eu de nombreux cultes
occasionnels. La fêle de l’Emancipaliou a été solennellerneuL céiéb.rée
dans le nouveau temple. J.es sept
écoles du dimanche ont été fréquentées par 257 élèves.
Les travaux du Temple ont été
suspendus faute de fonds, l,a dédicace a été fixée au V novembre.
Nos frères esfiérent que les Vallée.s
y seront représentées. Les collecles
ont donné un tolal de fr. 12148.
M. Woilzecker prend la parole
sur une exfU'es.sioiV du rapport dr
la Tableau paragraphe Observations
générales. U trouve (nous laissons
de coté la partie de son dîseour'S
qui est toute personnelle) que i’intérêl pour les mis.'’ious a diminué,
non pas chez le peuple vaudois,
mais dans l’Eglise officielle. Il en
voit là preuve dans le fait que le
Bulletin du cinquantenaire, pul>lié
j)ar la Société d’Hisloire vaudoise,
ne ¡>arle pas de l’activité vaudoise
idans le champ des missions, Plusieurs orateurs le i'assüreni en montrant que ¡’intérêt n’a pas diminué,
au contraire.
Séance de Jeudi.
l-e culte du matin est consacré
tout entier à la prière eu faveur (le
M. Henri Meilte et do sa lamille, si
cruellement éf)rouvée.
A 9 heures M, le président présente les députés étrangers. Un grand
nombre d’églises et de société.s ont
répondu à l’invitation de la Table
et envoyé des représentants, 16 délégué.s prennent successivement b'
parole, et comme il n’est pas dans
les habitudes de nos assemblées de
¡imiter le temps à(^eux qui viennent
nous voir, leurs discours occupent
le reste de la matinée et la moitié
de i’après midi.
A 4 [i. M‘j on reprend rexarnen
du rapport de la Table. On s’arrête
quebpies instants sur le Collège.
Weilzecker ayant encore exprimé
la crainte (|ue la parification cotni'
jdéte (lu Goljége à ceux de l’Emt
ne permette pas de conserver à l’é'
(ahlisseraeul le caractère qu’il dod
avoir et sans lequel il n’aui'ait p®'‘’
raison d’exister, M. Pons et M. Vini’Y
le rassurent complètement. La P'*'
ritii^alion implique que nous devoir’
5
- 285
dévelop[)et- le programme des lycées
(le l’éLat, ce iiui se faisait déjà auparavant; mais nous gardons notre
entière liberté de donner renseignement biblique comme nous le
voulons et de le rendre obligatoire
pour nos élèves. A cet égard rien
n’est cbangé. M. Weilzerker se
déclare entièremenl satisfait.
Séance de Teiidredi.
La ioiirnée commence par un
service de sainte cène présidé par
M. Geyrnonat, aidé par M. Apf)ia.
On achève l’examen du Rapport
de la Tai)le à la(|uelle on vote de
cbaleureux remerciemenis.
Le.s gestions du Conseil de. Théologie et 'de la Commission des Inslüuhons hospitalières n’occupent pas
longtemps l’Assembiée/Au sujet de la
dernière le Synode exprime sa vive
reconnaissance aux sœurs Jenny Delessert et l.ouise Raymond [loiir les
services qu’elles ont rendus pendant
t»iU d’années à nos hôpitaux- Il vole
des remerciement aux deux adrninistraüons. ■
' Elections.
Sont nommés membres de la Table:
M. T. I\ Touts, modérateur ;
» Henri Ti'on, vice-modérateur;
» R Léger, secrétaire ;
» Lt. Ralrnas;
» J. D. Cougn,
Membres du Comité d’Evangélisation :
M, le Comm. M. Pi'oebet, président:
» Artluii' Mustou;
» Jean Pons;
» Gims, Qiialtrini;
» R. Revel;
» C. A. Tron;
» Coppola,
Commission de.s Hôpiiaux :
Uêôlu M. P. Gardiol
Conseil de Théologie :
MM. A. Meillc .et G. Luzzi,
SOCIETE D’HISTOIRE VAUDOISE
Celte société a tenu son assem
blée annuelle lundi 5 c., en présence d’un public assez peu nombreux. Au re.ste, l’ordre du jour de
la séance était de iiatiuo à inlére.sser les membre.s plutôt ipie les
[lersonnes élrangére.s à la Société.
Im rapport du Président, publié
dans le bullelin 16® qui vient de
içu’aître, est mi.s en discus.sioti, La
Société décide de rayer de ses livres
les membres (pii sont en arriére depuis 2 ans ou plus pour leurs .payernenls; leurs noms seront publiés
dans, le piocliain bulletin.
I.a contribution annuelle, jusqu’ici
de 5 Iranc,«, sera réduite à 3 à partir
du 1 janvier 1h99.
M. G. Appia, que le Bureau avait
délégué pour représenter la Société
aux fêles du 3'’ ceiitenaii'e de l’Edit
do Nantes, earactéi'ise en quebjues
mots les notes qu’ont fait vibrer les
dilïérents orateurs qui ont parlé à
Nantes, L’état actuel des esprits en
France avait décidé le comité des
lêtes à s’abstenir de mentionner
même l’Etranger M. Appia n'a donc
pas pu,, ilans le pays de la Fraternité (I) parler au nom des Vaudois.
U a ;du moins remis la lettre de
notre Président, à laquelle M. le
baron de Scliickler a envoyé une
noble réponse, publiée dans le bulletin 16®.
M. E. Comba recommande au
Bureau de ne pas manquer de
se faire l’epi ésenter au Congrès bistorique qui va slouvrir à Coni.
On procède alors à la volatiion du
nouveau Bureau. MM. W. Meille,
N, ’Tourn et M. Goslabel ayant déclaré ne pas pouvoir canti'n.ner à
porter les charges de président, V.
Président et Arcbiviste, rassemiblée
élit M.rs A, Vinay prof., Président,
J. Maggioi’e prof., caissier, et M.rs
les prof. D. Jahier, J. Coîsso» et J.
Jalla. Faculté e.sl laissée au Bureau
de répartir
Ire ses membres.
La Société décide ensuite de se
eliarger des frais de publication de
la liste d’ouvrages d’auteurs vaudois
les diverses charges en-
6
2â6 _
qui ont pam depuis 1848, liste dressée
par la commission présidée par M.
le prof. J. J. Malan, et (|ui a été
nommée par la Soc.'d’Ul. |)ubl,
M. Appia r’ecommande de recueillir le plus possible les dessins,
pbolographies et autres souvenirs des
localités, dont l’aspect se rnodiiie
rapidement de nos jours.
Sociité VayjoiseJ’iilililé publique
l^a troisième As.seml)lée générale
a eu lieu Mardi soir, 6 courant, dans
la Salle du Synode,
f.e président, M. le prof. Tourn,
lit un rapport détaillé sur le ti’avail
accompli par la Société pendant l'année. Une Commission a préparé un
guide des.Vallées i|ui va paraître, accompagné d’une carte en couleurs,
la plus détaillée qui ait été faite
jusiju'ici des Vallées Vaudoises dans
leur ensemble. D’autres commissions
ont préparé des travaux sui' l’insti'uction primaire, ses progrès et ses
lacunes, sur le mouvement de la
population, sur l’activité littéraire
des Vaudois pendant ce demi-siècle.
Des travaux d’un ordre plus matériel ont été poursuivis. Une route
en construction à Rorà depuis l’année passée est prestpie acbevée; le
plan d’une aulre route an Villar est
fini, et l’on espère qu’on pourra commencer les travaux avant l’année
prochaine. Nous laissons de côté
d’autres travaux moins importanis
meulionnés par le rap[)ort.
La lecture du rapport est suivie
d’une discussion inléressante au
cours de laffueile plusieurs orateurs
donnent au futur bureau d’utiles
conseils. Nous remarquons celui de
M. Weitzecker d’étaf)lir des pria; oîe
propreté dans nos dilférentes communes.
On recommande au bureau d’être
plus sévère à exiger les contributions des membres.
On procède ensuite à la nomina
lion du nouveau bureau. M. Tourn
déclare (|u’il ne |)eut pas, vu les
circonstances où il se trouve, continuer à acce[)ter la présidence.
liO bureau est nommé comme suit:
M. le docteur D. Rivoir, préfiidenl;
» l’avocat .1. Vola, vice président;
» le piofesseur J. Ribet id.
» Emile Eynard (La Tour), secret. ;
» .lean Geymef, caissier.
NOS COLONIES
Voilà un sujet (|ue nous voudrions
pouvoir traiter à fond, cai' nous
avons la certitude que cela serait
non seulement agréable aux lecteurs
de [’Echo, mais utile au peuple vaudois. C’est aussi un sujet d’actualité,
car c’est grâce aux événements dont
nous fêtons le cinqnatenaire (|ue la
famille vaudoise a pu prendr'e un
nouvel essor et s’accroîtie dans de
telles propoi'tions (pie les étroites
limites des Vallées ne pouvaient pins
la contenir. Ces milliers de frères
qui ont été cbei'dier au-delà des
mers un cliarn|) d’activité plus vaste
n’en sot)t pas moins restés os de
nos os et chair de notre chair, et
c’est faire œuvre de bon patriotisme
(jue de maintenir vivant parmi les
Vaudois des Vallées l’intérét poui'
ces nombreux disi)ersés de notre
[teuple.
L’origine de l’émigration vaudoise
en^ Améi'i(pie remonte à l’armée
1856. Outré que la densité de la
population était excessive, il y avait
eu plusieurs anrtées de mauvaises
récoltes, et la misère était si grande
(pie la Taille avait été obligée de
recourir à la charité des amis étrangers pour venir au secours d’un
grand nombre de familles.
Le gouvernement de Santa- Fé
(Confédération Argentine) désireux
de peupler sou vaste territoire clierchait à y amener des cotons européens. Il avait envoyé des agents
en Europe, et partout l’on parlait
7
— 287
(l'émigraLion. Un des partisans les
[)lus clialemeux était M. Morel, pasteur à Rorà. On tint de grandes
I'dunions à La Tour (15 iév. et 19
mars 1856), on . nomma une commission pour étudier la question
■SOUS toutes ses faces, et malgré
l’opposition de laTable et de la plupart
des pasteurs, qui avaient des craintes
très sérieuses au sujet de l’émigration
lointaine en général et désappimuvaient particuliérement le choix de
ia [)fovince de Sanla-Fé, l’opinion
publique fut de plus en plus gagnée,
et l’on se préparait sérieuseinent à
une émigration en masse dans la
République Aigentine.
Il arrive souvent que des circonstances insigniliantes en elles-mêmes
ont une inlluence décisive sur la
vie des individus et même des [>euples. Ce fut par un de ces détails
(|ue le courant de d'émigration vaudoise fut détourné de l’Argentine
et . amené vers la république de
1 Cruguay, dont pei'soiine n’avait
imnais parlé jusqu’alors. Un jeune
I lanehon, du Villar, se trouvait à
Montevideo où il était employé dans
un' hôtel. Ayant appris (|u’il y avait
de bonnes terres à vendre ou à
louer dans les environs, et à de
très bonnes conditions, il en écrivit
a son frère au Villar, l’engageant
à s’y rendre. «Je crois, lui (iisait-il,
que tu ferais mieux d’etre propriétaire ici que fermier aux Vallées ».
Joseph Planchón fit part de la
proposition à ses amis Jean Pierre Oaridon et Pierre Gönnet, et tous trois
partirent, avec leurs familles (iis
étaient en tout 11 personnes) dés
le 6 novembre 1856. Ils débarquérent à Montevideo le 6 février 1857.
Planchón s’établit près île la ville;
Baridon et Gönnet travaillèrent d’abord quelque temps comme fermiers
à 8 lieues de Montevideo, puis se
rendirent plus au Nord dans le département de là Florida, à 20 lieues
de ia capitale, et y achetèrent des
propriétés. I
>
Plusieurs familles se [Jt'épai'aient
à les suivre. Mais le bruit courut
aux Vallées qu’ils étaient morts, rpie
les pirates étaient tombés sur le
bateau, avaient tué les hommes et
volé les femmes et les bagages.
Ceux (pii se disposaient à partir
(quelques-uns avaient déjà vendu
leurs terres) eu étaient consternés.
Mais une letti’e de Baridon étant
liientôt venue les rassurer, il y eut
dés le mois de Juin 1857 une première expédition d’une dizaine de
familles (73 personnes) Quebpies- '
lins, du Val Gluson, partaient avec
rintention de se rendi’e à San Carlos,
dans l’Argenline: à leur tête, Bleynat
de S.t Germain. Un léger accident
élant survenu au bateau tout prés
de Montevideo, le capitaine ordonna
que l’on descendît les bagages pour
faire les réparalious nécessaires. Les
érnigi'ants du val Gluson y virent
un avertissement de Dieu et décidèrent de rester avec leurs frères
du val Pélis. Bieyiiat seul poursuivit
sa route vers San Carlos.
Le Modérateur, M. B. Malan, avait
remis à nos émigrants une lettre
pour le chapelain de la légation
briiaunii|uo. Celui-ci les reçut avec
boulé, s’intéressa beaucoup à eux
et envoya deux (ies leuffs à cheval
à la Florida pour prier Baridon et
Gönnet de venir le.s chercher avec
des charrettes.
Une seconde expédition jiartiL au
mois de Novembre de la même année. Elle se composait de 27 familles
appartenant aux communes de Bobi,
Villar, ia Tour, S l-Jeaii el Prarustiu.
Ils (lébarquèreiit à la fin de janvier
1858 et allèi'ent rejoindre leurs prédécesseurs à la Florida. Lecliapelain
de l'ambassade brilaniiii;ue, M. Pendleton, coutiiiua à s’intéresser vivement aux Vaudois et alla les visiter
au mois de Juin de la même année.
l-.es habitants (lu pays avaient d’abord manifesté de bonnes dispositions
à leur égard. Mais bientôt, fanatisés
par un méchant prêlie jésuite, ils
cornmencéreut à les persécuter et
8
288
à lent- faire subir toute- sorte de
vexations.
(le (ut alors i|ue, sur liipropositiou
de M. Petidlelou, (|ui était entré en
rapport avec la Sociélé agricole du
Romrio Oriental^ ils (|uiltèrenf. la
Florida et allèrent s’établir plus au
couchant sur les bords du Ro.sario,
Telle fut l’origine de notre ¡»remiére
et principale
Amérinue,
colonie agricole en
(À suivre).
ÉCHOS DU PRADUTOUR
Nous sommes heureux de porler
à la connaissance des membres de
la paroisse d’Angrogne et de tous
les amis qui ont eu la bonté de
s’y intéresser, c[ue le bazar que nous
avons eu à Pradiilour, le 30 Août
dernier, a bien réussi, et a produit
la jolie .somme de Fr. 560, tous frais
déduits; et que nous espéi'ons arriver à fr. (iüO, vu. que plusieur.s
objebs qui n’ont pas encore élé vendus, trouveront probablement écoulement, (|Uoique à un prix réduil.
Nous saisissons cette occasion pour
remercier Inen cordialement toutes
les personnes qui ont pris à cœur
ce Itàzar, et conséquemment sa bonne
réussite.
A. lÎALMAS, pasleur.
Nous recevons ;
« Le pasteur lionnel n’a [¡as manqué d’envoyer en temps nlile l’indication de l’heure de la réunion
de Pradulour, qui a été tenue dans
la localité appelée « Leu Coulege »,
Si cehr n'a pas |)aru, c’est pom- des
»iau.ses indépendantes de sa^ volonté ».
lUiviie Poi ili (¡lie
L’attontioa de la presse des deux Mondes
e.st eoncentréa depuis tantôt dix jours sur
la malheureuse affaire Dreyfus que le Gouvernement français se flattait d'avoir en
terrée pour toujours. Nos lecteurs n’auront
pas oublié sans doute le rôle que le colonel
Henry avait Joué dans co procès tristement
célèbre, et ils ne se .seraient nullement
attendus à ce qu’on lui aurait arraché les
révélations sensationnelles que le ministre
de la ffuerre, Cavaignac, a obtenues de lui,
en le mettant au pied du mur-Henry s'est
tout bonneraeut avoué l’auteur de la fameuse lettre (attribuée à Faaiz/.ardi ou
Sftliwarzkoppen) où Dreyfus était clairement désigné comme traître. Aussitôt arrêté çt emprisonné le vrai, ti'aitre s’est
coupé la gorge en prison, et on a quelque
raison de croire que le Gouvernoraant français redoutant d’autres révélations par trop
compromettantes pour l’état major, a secondé le sinistre projet du .suicide. De là
un i'0virement complet dans l’opinion publique où le mouvement favorable à la révision s’accentue toujours plus; les journauxdo
p'Mwiuce qui s'étaieiit jusqu’ici absolument
oppos<5S à la l'évision la réclament maintenant à grands cris, et le Gouvernement
n’a pas pu demeurer plus longtemps sourd
à ce noble appel en faveur de la justice.
La révision est donc décidée.
Cependant, chose inexplicable et presque
inouïe, Cavaignac, le loyal Cavaignac à qui
l’on doit les révélations d’Henry, s’obstine
à croire (?), malgré tout, à la culpabilité
de Dreyfus, et plutôt que de voter pour
la révision il démissionne. On connaîtra
peut-être un jour le secret mobile de sa
conduite.
Les Auglo-lÎgyptiens se sont emparés
d’Oiidurman, résidence du Mahdi, puis de
Karturri, le 2 c. Poursuivi par la cavalerie
le calife s’est eufui en lais.sant, dit-on, sur
le ohamjj de bataille environ 15,000 morts
et blessés. Les pertes des Anglais sont
évaluée.? à 300 h. environ.
On signale de graves troubles, provoqués par le.s musulmans, à la Canée (Candie).
Les Anglais ont bombardé la ville.
f-e couronnement de la jeune reine de
HolUinde, Wiihelmine, a eu lieu soleiiuelleraent le 6 courant.
-Av. “V X S
L’Ecole parois.siale de Maiieille
eut vacante. Siilnside annuel b'.s 772.
Adresser le.s dernuride.s doeumenlée.s,
avant le 15 Se[)letiibre prochain, an
Pii. Rostan, pasleur.
J. fh Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina