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Quarante-sixième année.
8 Juillet 1910
N. 27.
L ECHO DES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Une honte — Ephémérides vaudoises — En
Espagne — La déclaration confessionnelle
du roi d’Angleterre — Encore l’Encyclique
— Chronique vaudoise — Bibliographie —
Nouvelles politiques. _______________
U N E H 0_N T E
L’Italie a encore bien des misères
à faire disparaître; telles que l’ignorance, la superstition, la passion du
jeu, les haines régionales, et enfin l’alcoolisme ; avec le temps, tout cela s’effacera si on y apporte un peu de bonne
volonté. Ce qui parfois nous décourage
aussi c’est que nos représentants au
Parlement, appelés à donner l’exemple
et à élaborer les lois pour le bien du
pays, nous donnent le triste écho de
leur peu d’entente. La Chambre des
députés vient d’assister à un fait bien
saisissant, la mort subite d’un de ses
membres, M. Pilade Mazza, foudroyé
au moment même où il s’adressait au
bureau de la présidence pour une
communication : l’impression a été telle
que plusieurs pleurèrent; tous les témoins de ce drame durent se persuader que la vie est éphémère et qu’elle
nous quitte souvent au déclin d’un
beau jour.
Les funérailles furent solennelles,
environ 100.000 romains prirent part
au cortège. Déjà le lendemain nos représentants oublieux de l’avertissement solennel et aveuglés par la haine
des passions de partis, offraient à l’Italie et au monde entier un spectacle
qui est une véritable honte,
L’hon. député Valenzani d’Albano
ayant demandé la parole dans la séance
de Vendredi dernier, il fut accueilli
par le parti extrême avec les injures
les plus grossières qui l’obligèrent à
se taire. On a du suspendre deux
fois la séance, il y eut des bagarres
et on vit les représentants d’une nation civilisée se ruer les uns sur les
autres 1 Nous ne sommes pas étonnés
de voir un Podrecca et un Morgari
parmi les violents, mais ce qui nous
attriste c’est de voir un Comandini, le
président de « l’Unione Magistrale »,
s’allier avec ses confrères pour violer
la liberté individuelle.
Ce qui nous décourage c’est de savoir qu’un député a accusé un collègue de vol et que, appelé à retirer
cette insulte, il recule devant le devoir de reconnaître sa faute !
Comment pouvons-nous espérer de
relever l’état moral d’un peuple quand
ses représentants se montrent si peu
dignes de leur mission? Cpmment pouvons-nous insister auprès des enfants
sur la discipline, l’obéissance et le respect, quand ceux qui font les lois sont
les premiers à les violer?
Il est vrai qu’il ne s’agit que d’une
infime minorité de la représentation
nationaie, mais hélas tout le corps doit
en subir les conséquences! Si un Valenzani n’est pas digne de siéger au
Parlement, si le code pénal doit lui
être appliqué, qu’on le fasse, mais du
moment qu’il appartient à un corps
qu’on le respecte.
Honorables députés, veuillez vous
rappeler que, qui sème le vent recueille la tempête ; vous le verrez mais
peut-être sera-ce trop tard.
EPHEMERIDES VAUDOISES
8 Juillet.
Prince et moine à la chasse des Vaudois.
Le duc Charles Emmanuel I de Savoie a mérité sous certains aspects le
titre de « grand » que d’aucuns lui ont
décerné ; mais il ne l’a pas mérité dans
sa conduite envers les Vaudois du marquisat de Saluces, qu’il a barbarement
persécutés, tandis qu’il traitait avec
une douceur relative ceux des trois
Vallées « tolérées ». Au marquisat, il
se montra l’humble serviteur et jouet
du clergé romain, dès l’année 1602 et
tout particulièrement à la date du 8
Juillet de cette année.
Le 25 Février, à la requête du capucin Filippo Ribotti, il avait publié
déjà un édit sévère; et apprenant, par
une lettre du moine du 28 Février,
que les Vaudois y contrevenaient, il
lui écrivit le 8 Mars: « faremo li ordini particolari ehe ella ci accenna
esser necessarii » ; et le 10 Mars il ordonna au gouverneur de Saluces « ehe
a tutto vostro potere dobbiate assistere
al Padre Filippo in questa santa impresa » (de détruire la Réforme). Les
Vaudois n’obéissant pas encore à ces
mesures iniques, le duc presse de nouveau le 2 Mai ledit gouverneur de
« prendere segnete informationi et
agire virilmente » contre eux. Le 15
Mai il reçoit un recours des Vaudois
contre l’édit du 25 Février, et se laisse
arracher quelques concessions; mais
celles-ci sont de si courte durée, que
déjà le 12 Juin, un nouvel édit les révoque et exile les Vaudois non catholisés sous peine de mort.
Les Vaudois préférèrent l’exil à l’abjuration et se réfugièrent au Val Perosa sur la rive gauche du Cluson. Et
le moine Ribotti, à l’affût, se hâte de
rapporter au duc cette infraction à
l’édit du 28 Mai précédent qui confinait les Vaudois sur la rive droite.
Avec un touchant empressement le duc
lui écrit le 3 Juillet qu’il va y pourvoir. Et le 8 Juillet en effet il expédie deux ordres draconiens à M. deRa
Manta et au gouverneur de Saluces.
Dans le premiçr il veut que toute l’assistance nécessaire soit prêtée à Ribotti; et il ajoute : « El acciò egli (Ribotti) per quello rigore non diventi
odioso a quelle genti, in detrimento
del Ministerio suo, sarà bene che V. S.,
ad intercessioue sua, compiaccia a
loro in qualche cosa, però di poco
momento » > Quel misérable spectacle
que celui d’un prince faisant la chasse
aux Vaudois en qualité d’humble serviteur d’un moine !
Et penser que malgré ce chasseur
et son lévrier, les Vaudois traqués ont
pu échapper longtemps encore dans
le marquisat !
Le 5 Septembre, nouvel édit ducal
ordonnant de « severamente castigare
quelli che delli Heretici CattoUzzati
si burleranno ». Oh! il en faudrait bien
d’autres édits et d’autres moines, avant
que Charles Emmanuel puisse voir, un
quart de siècle plus tard, à la veille
de sa mort, la destruction des églises
Vaudoises du marquisat!
C’est notre ennemi Rorengo qui dans
ses « Memorie Historiche » (pages 154
à 165) a eu soin de nous transcrire
tous les édits qui nous ont permis de
rédiger notre chronique.
Au moins notre histoire est tout ce
qu’il y a de plus indubitable, puisqu’elle repose sur des documents publics conservés par nos adversaires.
Teofilo Gay.
EN ESPAGNE
Qui ne connaît de nom la grande
péninsule qui a rivalisé avec l’Italie !
Elle-aussi a eu ses heures de gloire.
L’Espagne, riche en conquêtes et en
souvenirs, possède un peuple intelligent et remuant; elle est restée stationnaire, lorsque toutes les autres nations
marchaient à la conquête du progrès
et du bien-être. A quoi attribuer cet
état de langueur et de dépérissement?
Devons-nous en accuser le luxe, l’immoralité et l’incrédulité, comme cela
a eu lieu pour les anciens rolnains?
Cela aussi peut y avoir contribué,
mais la raison principale doit se chercher dans le fait que l’Espagne est
tombée complètement entre les mains
des prêtres qui ont étouffé tout esprit
de progrès et de liberté. Les congrégations se sont multipliées à vue d’œil
et le clergé a appesanti sa main sur
elle en prélevant des taxes et en s’opposant à toute instruction. Ce n’est
pas flatteur pour l’Eglise de Rome,
mais désormais la chose est reconnue
par le monde entier et tous sont unanimes à reconnaître que l’infériorité
et la décadence de l’Espagne sont le
fruit du cléricalisme, d’une puissance
assoiffée de domination.
L’heure de la réaction a enfin sonné.
L’iniquité commise par le gouvernement conservateur, qui a assassiné
Ferrer, a fait place à un gouvernement libéral qui vient de passer en-*
tre les mains d’un président quasi
radical, Canalejas. Cet homme interprétant le besoin de son peuple a modifié l’article 11 de la Constitution,
dans le sens d’accorder aux cultes, non
officiels, une liberté relative, ayant la
faculté d’adorer librement dans des
temples ouverts au public. Cela a suffi
pour alarmer le Vatican qui est intervenu en accusant le gouvernément
de violer le concordat ; si Rome n’est
pas plus que prudente, elle verra l’Espagne se soustraire à son despotisme.
En outre, le gouvernement libéral
a attaqué de front lés congrégations
religieuses qui se sont établies en Eàpagne sans permission et qui trafiquaient librement, comme cela se pratiquait en France, faisant une sérieuse
concurrence au peuple et à la classe
ouvrière. Désormais toute congrégation devra être autorisée; c’est une
chose très naturelle et cependant
Rome proteste, les dames espagnoles
se soulèvent, les Evêques s’opposent,
mais Canalejas est bien décidé à tenir
ferme et à aller de l’avant.
Nous ne pouvons que souhaiter à
cet homme d’état un plein succès.
Il est temps que l’heure de la délivrance sonne pour l’Espagne ; il est
temps que la patrie de Charles Quint
et de Torquémade s’émancipe; il est
temps que le règne de l’inquisition
disparaisse. Puisse l’Espagne respirer
bientôt librement et prendre sa place
à côté des nations qui aiment la liberté
pour tous.
La dÉclaration confessionnelle du roi d’Anoleterre
L’Angleterre, tout en évoluant vers
le progrès, est un pays éminemment
conservateur; il se trouve à la tête
des nations civilisées et garde ses habitudes du moyen-âge, ses rites, ses
us et coutumes. Il y a quelque chose
qui inspire le respect et l’admiration
dans cet esprit conservateur et aussi
comprenons-nous ce grand mouvement
protestant qui s’oppose à ce que la
déclaration royale soit modifiée. Chose
étrange, dans ce cas-ci, ce sont les
anglicans les plus franchement évangéliques qui sont à la tête de l’opposition. Ils considèrent cette modification comme une trahison, une conspiration ourdie par lés Jésuites. Il ri’én
est rien cepeûdant, car il s’agit simplement de se placer à la hauteur des
temps. Qu’une telle déclaration fut nécessaire lorsque Charles I et Charles II
occupaient le trône d’Angleterre, cela
2
» »
se comprend, mais aujourd’hui que
l'on réclame la liberté à grands cris
’ et que la famill» royale est dans le
'courant de cette liberté, nous croyons »,
que cela répugne h un monarque mon-^
t{pt sur le trône d'offenser une partie
dé ses sujets. En effet, ce qui importe,
c'est qu'un monarque protestant soit
assis sur le trône d’Angleterre; cela
étont, qu’importe la doctrine d’une
autre confession religieuse ? Le ministre Asquith, le 28 Juin, à la Chambre
des Communes, a proposé de modifier
la déclaration comme suit:
« J’atteste et je déclare solennellement et sincèrement, en présence de
Dieu, que je suis un membre fidèle
de l’Eglise protestante, telle qu’elle
est établie par les lois d’Angleterre
et que je veux, selon les véritables
intentions du statut, assurer la succession protestante au trône de mon
royaume et observer ledit statut de
tout mon pouvoir et conformément à
la loi ».
En première lecture, la Chambre a
adopté ce changement par 383 voix
contre 42. Les catholiques se sont
abstenus. Il est probable qu’A la 2’“*
et à la 3”“ lecture le nombre des opposants augmentera sensiblement, mais
l’adoption est assurée. Nous craignons
que si les catholiques avaient le pouvoir en mains ils ne seraient pas tendres envers les protestants, mais ce
n’est pas un motif pour que^ les protestants les insultent puisqu’ils se disent les disciples de Celui qui aime
la liberté et qui est amour. Ce que
nos frères anglicans devraient désirer,
c’est la séparation de l’Eglise et de
l’Etat, le grand écueil des temps présents puisque le gouvernement, libéral ou conservateur, invariablement
nomme aux plus hautes charges des
évêques ritualistes qui apportent partout leur poison et qui ferment les
yeux sur la grande conspiration qui
se prépare depuis si longtemps pour
supplanter le protestantisme.
Là, à notre avis, est le grand danger qui menace l’Angleterre protestante. Que l'Eglise ressaisisse son autorité, qu’elle se gouverne et elle saura
faire face, avec l’aide de Dieu, à tous
les dangers éventuels.
ENCORE L’ENCYCLIQUE
Nous ne reviendrons plus sur ce
sujet, mais nous tenons à donner à
nos lecteurs la péroraison du discours
prononcé par M. le prof. Fulliquet, le
24 juin, dans la grande salle de la
Réformation à Genève :
« Le protestantisme genevois n’a pas
été le premier à élever la voix contre
les injures venues de Rome. C’est que
ces injures ne l’atteignent pas; c’est
qu’il sent que la personne de ses Réformateurs est au-dessus de la portée
de quelque pape que ce soit. Le peuple
calvinien du monde a gardé comme
nous aux héros de la foi protestante
un attachement inébranlable. Il unira
ses efforts aux nôtres pour leur ériger
à Genève un monument, digne d’eux,
digne de leur œuvre colossale. Il sera
là, ce monument, signalant à tous et
ce qu’ils firent et ce qu’ils furent. Nous
en aurons la garde. Nous en serons
fiers. Car nous n'oublions pas que, si
Genève est quelque chose dans le monde, lumière qui brille, phare qui attire,
citadelle d’une idée, métropole d’une
vérité, c’est à un homme, après Dieu,
qu' elle le doit, à un homme qui
jnalgré ses faiblesses, a été vraiment
^rand, à. un homme dont le nom résume
et centralise tout un passé d'efforts, de
luttes, d’honneur et de gloire, à Calvin.
« Ce que Genève a été, il faut qu’elle
le soit encore. Qu’elle ne perde jamais
sa marque distinctive ! C’est son trésor le plus précieux. Elle le sait. Elle
le sent. Ce soir, c’est la vieille Genève
qui nous demande de ne point la renier, c’est la vieille Genève qui crie
aux générations nouvelles le prix de
ce que Dieu leur a donné et veut leur
maintenir ; c’est la vieille Genève qui
revit dans nos cœurs, et qui, rajeunie
et intrépide, dit au catholicisme Nous
voulons vivre en paix avec toi, nous
ne voulons point t’attaquer mais nous
ne nous laisseront point attaquer sans
nous défendre ! » Aujourd’hui, ce sont
des luttes d’idées et de mots. S’il y
a eu jadis des guerres plus sanglantes,
à qui la faute ? Pas une seule goutte
de sang n’eût été versée, si dès le début, l’épée qui tue n’eût été mise au
service de la hiérarchie et de l’Inquisition romaines.
* Lorsque le roi Ezéchias était assiégé par l’Assirien Sanchérib, il reçut
de Rabschaké général de l’armée ennemie, une lettre insultante pour luimême, pour son peuple et pour Dieu.
Alors il monta au temple, la lettre à
la main, et la déployant devant Dieu,
il adressa cette prière : « Eternel des
armées, ouvre les yeux et regarde !
Vois les paroles que Sanchérib a envoyées pour insulter au Dieu vivant! »
— Nous aussi, nous prenons en main
l’Encyclique, et l’ouvrant en face du
Dieu qui est ici, nous disons : * Eternel, ouvre les yeux et regarde I Tu
vois : C’est toi qui as été insulté. Mais
ta puissance est irrésistible, et nous
attendons que la vérité qui est e:o marche triomphe! » ‘
« Après les applaudissements qui
accueillirent cette éloquente péroraison, M. G. Fulliquet lit à l’assemblée et
met aux voix la résolution dont voici
le texte :
« Une assemblée de 3,000 personnes
réunies, le 24 juin 1910, à la Salle
de la Réforraation, à Genève, proteste
avec énergie contre la dernière Encyclique comme compromettant la paix
confessionnelle. Elle proteste en particulier contre les passages de l’Encyclique aussi outrageants pour la^ mémoire des hommes de la Réformation
que contraires à la vérité historique.
Elle déclare rester plus que jamais
fidèle à l’Evangile remis en honneur
par nos Réformateurs ».
Invitée à se prononcer sur cette résolution par assis et levés, l’immense
assemblée se lève comme un seul
homme, et tous entonnent le premier
verset du Cantique de Luther. Ce fut
très beau et très grand.
CHRONIQUE VAUDOISE
Angrogne. Comme nous l’avions
annoncé. Dimanche dernier, le 3 Juillet a eu lieu l’élection d’un nouveau
pasteur pour la paroisse d’Angl’ogne.
Cent-septante-trois électeurs se présentèrent pour remplir leur devoir et
au premier tour on eut le résultat
suivant: M. Eugène Revel, 86 voix ;
M. Jean Bonnet, 79. Au second tour,
M. Eugène Revel recueillit 82 voix
et M. Jean Bonnet 80. Enfin, au troisième tour ou au ballottage M. Eugène Revel fut élu avec 79 voix, 75
s’étant encore portées sur M. Bonnet.
La séance commencée à midi se pro
longea jusqu’à quatre heures sous la
présidence de M. le pasteur A. Balmas.
Nous ignorons la réponse que donnera M. Revel, mais il est certain que
tout en ayant une assemblée divisée
en deux camps pour l’élection, maintenant que le résultat est définitif,
tous sauront se rallier autour du nouveau conducteur quand il aura été
installé comme pasteur du troupeau
qui lui sera confié.
Colonia Valdense. Les classes du
Collège de Colonia Valdense ne se sont
ouvertes que le P' Avril, les vacances
ayant été prolongées par l’Autorité
supérieure. 36 élèves des cours secondaires ont pris 210 inscriptions. Ce
nombre aurait pu être dépassé si l’on
avait fait droit à toutes les demandes.
Deux élèves ont démandé de suivre
leurs études à Montevideo, un n’a pas
pu se présenter à cause d’un accident,
quelques-uns ont renoncé a quelques
cours, de sorte que la liste des élèves
est de 33 noms et de 186 inscriptions.
Il y a en outre 18 élèves dans la classe
d’entrée.
La Commission qui le dirige se compose cette année de MM. Arnold Richter pasteur à Nueva Halvecia, Jean
Pontet, inspecteur des écoles du Département, Louis Jourdan, Jean Pierre
Gönnet et de D. Armand-Ugon délégué de la Commission Exécutive.
Ü Pendant les deux dernières semaines de Mai, les réunions mensuelles
ont été fréquentées par un millier de
personnes. M, Arnold Richter pasteur
de la Colonie Suisse a donné à quatre
d’entre elles des projections lumineuses
sur la vie de Jésus, de Luther, des
Missions et autres. C’est ce qui explique cette grande affluence,
Ö Le 29 Mai, M, Ulisse Cosandey,
commissaire de l’Armée du Salut, a
prêché au temple du Centre devant
une nombreuse assemblée.
Gènes. Une lettre de Gênes nous
apprend, et nous l’enregistrons avec
plaisir, que le fils du pasteur de cette
ville, M. Charles Rostan, a obtenu son
diplôme de professeur en belles lettres.
Le résultat a été des plus brillants
puisque il a obtenu le maximum, 10
sur 10 con Iode. Le sujet de sa thèse
était « Il mito di Tantalo ».
Nous ne pouvons que nous réjouir
avec notre collègue qui a dans son fils
un si grand sujet de joie, qui honore
en même temps toute la famille vaudoise. Nos plus sincères félicitations.
Montewideo. Inauguration de l’Eglise 'protestante allemande.
En 1846 avait lieu la première réunion pour fonder une congrégation
allemande, mais seulement le 21 Août
1857 a pu être réalisé ce désir.
Depuis 1866 on commançait à faire
des collectes de fond pour bâtir une
église, et on a, peu à peu, réuni p.
ou m. une somme de 6,000 pesos ; mais
on üe put arriver à un résultat définitif pendant de longues années.
Cette situation a changé tout d’un
coup avec l’arrivée du nouveau et
jeune pasteur M. Nelke. Cet intelligent
et infatigable pasteur a commencé
son œuvre avec l’arrangement d’un
Bazar dans le « Victoria Hall » les
1 et 2 Juin 1907, qui a donné un résultat magnifique de 2.700 pesos à peu
près. M. Wilhelm Nelke continuait ses
efforts en écrivant des lettres en Europe à des Sociétés bienfaisantes religieuses, à des connaissances particulières et commerciales ; toutes ses
tentatives ont eu beaucoup de succès ;
au bout d’un an il avait à la disposi
^^ÊOÊmâÊÊÊà
tion de la congrégation une somme assez forte pour pouvoir acheter un terrain de 1,000 mètres carrés dans la Rue
Blanes et coin de la Rue Durazno, au
prix de 9,000 pesos. Déjà le 26 Décembre 1908 on a pu commencer à bêcher
sur ce terrain acquis, et enfin le 31
Janvier 1909 a été mise avec grande
cérémonie la pierre fondamentale de
l’Eglise protestante allemande à Montevideo.
A coté de l’Eglise, avec communication intérieure, on construisit la maison pastorale, laquelle fut inaugurée
le 24 Octobre 1909 par une petite
fête. (C’est la seule Eglise protestante
au Rio de la Plata qui possède sa
maison particulière pour le pasteur
(Pfarraus) jointe à l’Eglise.)
La construction, maison pastorale,
terrain etc, coûtait environ 35,000 pesos ; plus de la moitié - 20,000 pesos sont déjà payés le reste de 15,000 pesos se fera par une hypothèque.
Pour l’inauguration officielle, le 24
Avril 1910, sont arrivés à Montevideo
les délégués de toutes les congrégations allemandes existantes au Rio de
la Plata; les pasteurs et membres des
comités, de Buenos-Aires, Aldea Protestante, Rosario, Ramirez, Esperanza,
Asuncion, Nueva Helvetia et deux pasteurs voyageurs en missions, en tout
11 pasteurs; depuis 9 li2 heures du
matin commençaient à se réunir dans
la cour de l’Eglise toute la communauté et au coup de 10 heures tous
les pasteurs, le ministre allemand avec
les membres du comité èt les architectes se réunissaient sur l’escalier du
fond de l’Eglise, où l’architecte M.
Trambauer, en quelques mots, se dit
heureux d’avoir pu faire les plans et
diriger la consti-uction de l’Eglise, et
remit les clefs de l’Eglise, avec les
vœux de circonstance à M. A. Schaeffer,
ministre d’Allemagne. M. le ministre,
en recevant les clefs, adressa la parole à l’assemblée, faisant spécialement remarquer avec raison la gratitude que la communauté doit à M.
le pasteur Nelke pour son zèle et sa
belle confiance en son œuvre, aujourd’hui couronné d’un succès complet;
puis il remit les clefs à M. le pasteur
Nelke en exprimant les meilleurs vœux
pour l’Eglise qui allait être inaugurée.
M. le pasteur Nelke reçoit les clefs
en priant Dieu de bénir l’entrée à
l’Eglise, ensuite le grand orgue de 700
voix entonne le magnifique « Halleluya » de Händel,
En peu de minutes l’Eglise fut remplie d’au moins 300 personnes. Le président du Synode Allemand du Rio de
la Plata, M. le pasteur Scheringer, de
Buenos-Aires, consacra l’Eglise en prenant le Psaume 84 comme texte.
M. le pasteur Nelke fit le sermon
sur le thème: « Jusqu’ici nous a aidés
le Seigneur », en rappelant toutes les
difficultés que la congrégation allemande avait dû rencontrer jusqu’à
l’arrivée de ce glorieux jour où on
pouvait prier dans la propre Eglise,
bien ornée avec des fenêtres peintes,
avec un grand orgue, etc. Combien
nous avons tous lieu de remercier notre Dieu de ce qu’il nous a donné!
Dimanche après-midi, à 3 heures,
avait lieu un service spécial pour enfants, avec invitation aussi aux adultes. M. le pasteur Gebhardt après la
liturgie adressait la parole aux enfants
avec une conversation instructive et
religieuse. M. le pasteur Dettenborn
de Ramirez ensuite raconta de sa congrégation russe, de toutes les difficul
M
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tés que ses colonistes ont à se tenir
à flot, des demeures primitives qu'ils
ont pour habiter, etc., etc.
Le service fini, tous les assistants,
grands et petits, passaient à la cour,
où il y avait un orchestre de 10 hommes qui faisait entendre de jolies mélodies.
*
* *
Le terrain de l’Eglise n’étant pas
bien arrondi, M. Tidemann, estanciero,
a acheté derrière l’Eglise un triangle
de 400 mètres environ, duquel il fit
le don généreux à la congrégation, ce
terrain lui a coûté 4.000 pesos.
A 7 li2 heures avait lieu à l’Hôtel
Central un souper pour tous les pasteurs et quelques membres de la communauté.
*
* *
Le lendemain Lundi, dès 9 heures
du matin se réunissaient les 11 pasteurs pour une « conférence pastorale »,
la première au Rio de la Plata avec
une assistance si complète.
Le soir à 9 heures avait lieu la première cérémonie de nuit, dans la nouvelle Eglise, qui est illuminée à l’électricité, dont les lampes ont été
distribuées d’une manière spéciale, afin
de ne pas blesser les yeux et en obtenant tout de même une clarté parfaite dans toute l’Eglise. Pour ce service l’Eglise fut de nouveau remplie
de monde et les exécutions sur l’orgue, les chants et les discours remplissaient précieusement la soirée.
Cette cérémonie fut la conclusion
des fêtes de l’inauguration et nous
sommes certains, que tous les assistants garderont longtemps le meilleur
souvenir de ces deux jours.
Pomarel. Promenade des Unions.
Les Unions Chrétiennes féminines du
Val Pérouse et du Val S. Martin se
réunirent au Pomaret Dimanche, le
26 Juin, pour leur promenade annuelle. Le matin à 10 h., elles eurent
le privilège d’entendre dans le temple
la prédication de M. Léger qui, prenant son texte dans S. Matthieu, ch. V,
V. 14 € Vous êtes la lumière du monde »
démontra à son auditoire recueilli la
vocation, les moyens et le but de quiconque veut s’approprier et mettre en
pratique ces paroles de Jésus.
Les Unionistes étaient convoquées
pour l’après-midi à 3 h. sous les châtaigniers de la Lausa. En effet, à l’heure
indiquée, malgré les nuages menaçants
qui voltigeaient dans le ciel, poussés
par le vent, on voyait dans le bois un
groupe de 60 jeunes filles assises sur
l’herbe; au devant d’elles, sur une
table, se dressait un joli bouquet de
lis, bien placé pour la circonstance,
puisqu’il rappelait que la pureté est
le plus bel ornement de la jeune fille,
M.“'Antoinette Grill ouvrit la séance
par une édifiante méditation sur la
sainteté de la vie ; M."“ Emma Gay
communiqua à l’assemblée plusieurs
messages affectueux des amies des
Unions qui, à leur grand regret, n’avaient pas pu se rendre à la fête; en
outre elle exhorta les jeunes filles à
la recherche de la vraie joie en Christ.
M.“* Soulier des Clos fit une intéressante lecture, présentant aux Unionistes un touchant exemple de dévouement féminin. M.““ Elise Meynier, secrétaire générale des Unions d’Italie,
donna un aperçu du Congrès International des U. C. D. J. F. (qui avait
eu lieu du 18 au 26 Mai) touchant
brièvement les trois questions qui y
ont été discutées: l’œuvre des U. C.
dans les questions sociales dans l’E
vangélisation et dans les Missions. Enfin M."® Elba Longo de Torre Pellice
parla de l’imposante réception des
déléguées du Congrès dans le Circus
Busch de Berlin, avec une assemblée
de 7000 personnes et des chœurs religieux, parfaitement exécutés par un
millier de jeunes filles; elle raconta
aussi la course des déléguées du Congrès à Potsdam et la visite au château Sans-Souci. Les allocutions et les
causeries étaient alternées par des
chants joyeux préparés par les différentes Unions; ainsi deux heures et
demie s’écoulèrent rapidement. Après
un thé offert par l’hospitalière Union
du Pomaret, l’assemblée se dispersa
et chaque Unioniste prit le chemin
du retour emportant dans son cœur
des souvenirs de paix et de joie qu’elle
avait trouvé dans la communion fraternelle, illuminée et purifiée par l’esprit de Christ. E. Longo.
Kodorel. Jeannot Pascal, fils unique de notre missionnaire au Lessouto,
et deux de ses amis qui se baignaient
avec lui, ont trouvé la mort dans les
eaux du lac de Neuchâtel, Dimanche
passé, 19 cour.
Aucun des trois cadavres n’avait
encore été trouvé le 22.
Madame Pascal, de retour d’Afrique, venait de rentrer à Paris, hâtant
de ses vœux le moment d’embrasser
ses enfants qu’elle avait laissés en
Suisse et en Alsace, quand tout à coup
on lui annonça le décès de son garçon âgé d’énviron 13 ou 14 ans.
Pauvre mère ! et pauvre père ! Ils
avaient tout quitté pour se donner au
Seigneur, et Dieu leur a demandé un
sacrifice plus grand encore. Mais, nous
savons, et ils le savent eux aussi, qu’aveç l’épreuve, notre Père céleste donne
la force de pouvoir la supporter.
Que notre sympathie chrétienne et
nos prières, ainsi que le sentiment
que leurs nombreux amis-pleurent avec
eux, descendent comme un baume
sur leur cœur brisé, et que le Dieu
de toute consolation les soutienne et
leur donne son Esprit de résignation
et sa paix. Ph. Grill.
Saint-Jean. Cultes au Chabas. —
Les pasteurs de St-Jean, La Tour et
Angrogne se sont entendus pour présider à tour cet été les cultes du Chabas, le Dimanche à 4 heures, d’après
le programme suivant:
Juillet 3, M. T. Gay
» 10, » A. Balmas
» 17, » T. Gay
» 24, » C. A. Tron
* 31, » A. Jahier
Août 7, > T. Gay
» 14, » C. A. 'Tron
* 21, » A. Balmas
» 28, » A. Jahier
Septembre 4, » C. A. Tron
* 11, » T. Gay
» 18, » A. Jahier
25, . T. Gay. , ,
Nous espérons que les familles Vaudoises des Appiots, Baussans, Jopves,
Jourdans, Dannes et Peyrots, â qui
ces cultes sont plus spécialement destinés, ne manqueront pas de les fréquenter assidûment.
Q Belle assemblée Dimanche dernier au Chabas. Les enfants chantèrent trois cantiques; et après son
discours sur la conférence missionnaire universelle et des allocutions de
MM. Rivoir et Long, le pasteur procéda à la distribution du prix de Bible aux élèves suivants:
Ecoles de quartier.
Mourcious : Rivoire Henri - Tourn
Jean - Odin Léontine - Gill Ramilda.
Vignes : Monnet Catherine - Paváriíí
Adèle.
Fond de St-Jean: Piston Liaa - Piston Ida - Rivoire Clémentine.
Gontns, Pons Méry - Odin Clémenline. ' •
Blonats.
Ecole enfantine: Odin Henry - Beux
Amédée - Gay Lydie - Bastie Nathalie.
Première filles: Lopresti Judith Morel Adeline.
Première garçons : Gozzelino Ercole
- Vola Corallo.
Deuxième filles : Gaydou Lina - Gaydou Laura - Revel Alice.
Deuxième garçons : Salomon Henry.
Troisième filles: Avondet Henry Rivoire Marguerite - Vola Marie.
Troisième garçons: Bastie Henri Pons Henri - Albarin Mario.
Airals.
Deuxième: Bellion Jules - Gay
Emilie.
Troisième: Revel Henriette - Ricca
Rosine - Rivoire Valentine - Jalla
Ernest.
Quatrième: Ayassot Hélène - Beux
Marguerite - Gay Eveline - Allio
Robert.
Cinquième et sixième : Beux Victorine - Jalla Marie - Goss Albertina Bianchi Jean - Durand Rémy - Bellion Mathilde - Vola Ernesta.
Puisse la nouvelle génération aimer
la Bible, l’étudier et la pratiquer
comme nos pères qui pendant 250 ans
l’ont entendue prêcher au Chabas par
nos héros et nos martyrs.
S Mardi dernier - superbe « garden-party » des dames du Comité de
couture (une quarantaine étaient présentes) à là campagne de leur doyenne
vénérée M.me Pellegrin aux Monnets.
Villar Pélis Un nouveau Docteur.
Nous savons que M. Georges Tron, fils
à notre pasteur, a, ces jours passés,
bïiilamment terminé ses études à l’Université de Tuiln, obtenant sa laurea
di dottore in medicina e chiruì'gia.
Nos félicitations. _
Ü Licenciée sans examen. M.“® Marie
Geymonat du Charmis a obtenu, sans
exgmens, sa licence a l’école tecnique
de Racconigi. Notre sœur, D. V., fréquentera l’automne prochain l’Ecole
Normale de Pignerol. Félicitations.
_____________________J. B.
BIBLIOGRAPHIE
Charles Wagner. - En écoutant le
Maître. Discours religieux. Un vol.
in-12 - Paris, Fischbacher, 1910 Prix: 1 franc. .
Ce volume contient six discours ayant pour
titres : Montre-nous le Père - La Sainteté
laïque - Crises et détresses - La peine pet^
due - Le bon sens - L’Eglise sans Dieu.
Noufe y trouvons les belles qualités qui distinguent M. Wagner comme homme et comme
orateur et écrivain. Une pensée ciaire et forte,
un eœur chaud et plein de sympathie pour
l’humanité, pour ses aspirations, ses luttes,
ses faiblesses, ses chutes et ses efforts pour
s'élever à un degré plus haut de vie et de
bonheur; une forme singuiièreraent appropriée
à iâ pensée, souvent poétique, parfois d’une
finesse remarquabie, comme dans le discours
sur « le bon sens », dont le sujet se prêtait à
un Certain humour. Ces discours font du bien,
c’est 1e meilleur éloge que nous puissions en
faire. N. T.
■'•.T' . ...'
]\ouyelles politiques
La discussion du projet de loi sur
l’instruction primaire a continué pendant toute la semaine, et l’on peut
dire que maintenant la loi est arrivée
au port. De nombreux orateurs ont
traité la question au point de vue le
plus élevé, sans se laisser aveugler par
la passion politique. Voici les lignes
générales de la nouvelle loi. Les éco
les’élémentàTf es ne dépéhSfôfit'^lUs
des communes, mais elles seront gouvernées par un» conseil provincial de
24 membres, nommés à parties égalés
par lé gouvernement et par les coramunes. Toutefois les communes qui
rempliront certaines conditions pourront garder leur autonomie quant A
l’administration des éceles primaires.
Les élèves des écoles privées devront
donner chaque année des examens
dans les écoles publiques. Les traitements des instituteurs seront légèrement augmentés. Si la toi sera appliquée dans toute son étendue, il est
certain que les conditions dé‘i*fnstru|ction publique seront sensiblement anjSliorées, et l’analphabétisme disparaîti-a
bientôt. ;
La Chambre des députés a au^i
approuvé le projet de loi sur les écolçs
italiennes dans les pays étrangers, |et
surtout en Orient, projet qui attendait
depuis longtemps la discussion. L’article 7, contenant l’affirmation que lés
écoles sont laïques a rencontré.quelques oppositions dans le champ clérical. Mais le ministre des affaires
étrangères ayant déclaré que l’article
n’impliquait pas Vexclusion del’efisèignement religieux pour ceux qui Je
désireraient, l’article a passé. j
Une loi réclamée depuis longtem^,
a été aussi votée. La taxe, desi télégrammes pour Tintérieur dii rayàume
est réduite à 60 cent, par télégramhie
de dix mots. ^ ^ ^
M. Pilade Mazza, député républicain
de Rome, est mort subitement dans la
salle du Parlement, à l’instant même
où il prenait la parole. Grande émotion parmi lés députés présents. ^
Un grand deuil pour l’Italie entière
et pour tout le monde scientifique c’est
la mort du sénateur Giovanni Schiaparelli le plus grand astrohomè; italien de notre temps. Il était hé à Savigliano, en Piémont, l’année 1835; H
passa 40 années de sa Vie à Milan,
dans l’observatoire de Brera, ôûîlfit
les découvertes qui rendront son nom
immortel. Les plus fameuses sont celles
sur les étoiles filantes et sur les canaux de Mars.
Une mission militaire chinoise composée d’un prince impérial et d’une
vingtaine d’officiers et fonctionnaires,
accomplit une tournée dans notre pays
pour en étudier l’organisation militaire. Ils ont déjà visité les Etats-Unis
et plusieurs grandes nations d’Europe.
On leur fait partout le meilleur accuèil.
Ils ont visité l’autre jour notre école
de cavalerie de Pignerol.
Russie. Malheureusement l’épidémie
de choléra continue à sévir surtout
dans le midi de l’empire. On compte
plusieurs centaines de nouveaux cas,
très souvent suivis de mort.
Etats-Unis. Un grand événement
trouble les esprits dans la république
nord-américaine. Les conséquences
sont assez graves puisqu’il y a eu des
bagarres sanglantes dans plusieurs endroits et bon nombre de morts et blessés. La cause en est passablement grotesque. Deux grands champions de
boxe, un blanc et un noir (leurs noms
sont célèbres mais il nous semble inutile de les référer) se sont mesurés
dans une petite ville de l’état de Névada. Le noir a battu le blanc et toute
la race blanche s’est crue déshonorée,
au moins aux Etats-Unis. L’agitation
ne semble pas près de se calmer, les
blancs menacent et souvent exécutent
des représailles contre les noirs qui
doivent payer chèrement la victoire
de leur Hercule de couleur. E. L.
C.-A. Tron, Directeur-responsable,
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