1
Compte-courant avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie.................L. 3
Tous los pays de l'IUaion
I poste...........,»6
Amérique du Sud . 9
On s’ahonne;
Au bureau d’Administrulion;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M. Eruest Robert (Pignerul)
ot à rimprimerie Alpina à
Torre Pellice.
I/abonnement part du i. Janvier
et se paie d’avance.
Numéros séparés demandés avant
lo tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — lô cenlimas de 2 à 5 Fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus^
S’adresser pour la, Rédactïon à M,
le Past. H. Meiîle, Torre Pellice
ot pour rAdmlnistratien à M
Elisée Costabel, TorrePfilice.
18 Septembre 1890
Tout cbangement d'adresse est
payé 0,26 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLÉES VATJDOISES
Paraissant chaque Jeudi ■
Voua me soroz témoins. Aet. 1,8 Suivant la vérité avec la cliarité. Eph. IV, 15. Que ton fégne vienne. Miitth. Vi;iû
S O in Én a i r c :
Communicatiohs ofiicielles_Qu’est-ce que
vi-vre —A Kazungula — Correspontlance
Notre Collège — PJcghiera d’un Italiano.:,— Le cher enfant — Le son des
tpoimpettes — Nouvel lèe Religieuses —
Revue F’oUtique.
À;'-'.' -kiiîfc:
OFFICIELLES
Le Consistoire de l’Eglise de^SL
.Gennam nous ppie d’annoncer que
la dédicace de son nouveau temple
aura lieu, D. V:, le Mardi 23 cou,-rant, à 10 h. du matin.
Les membres de nos' Eglises et
MM. les pasteurs sont cordialement
invités à prendre part à cette cérémonie.
A trois heures de I’aprds-midi, il
y aurâ un service consacré aux
_œuvres de missions et d’évangéüsa'tion.
Pour la Table
J. P. Pons, Modérateur.
QU’EST-CE QUE VIVRE?
Vivre ce n’est pas exister. Que de
personnes qui végètent de jour eii
jour, ne pensant à autre chose qu’à
couler une existence paisible,exempte
de tout souci et qui croient occuper
une plàce, et même une Ij^'ge place
parmi les vivants. Qu’ils se trompent! Le monde ne compte plus pour
rien leur vie. Le monde les place
parmi les morts. IL les considère
comme un arbre stérile, quiiaqcupe
inutilement le sol. Quand ill^ra *
coupé personne ne pleurera. Iü||.
dira: à la bonne heuré, il entêta*l
1
temps! *
Vivre ce n’est pas jouir. 11 faut
des joies à la vie. Mais celles-là
seulement,lui sont utiles, qui servent à l’homme de repos, qui ' le
renvoient au travail et à la lutte
rafraîchi, fortifié. Toutes les autre.s
usent la vie, l’abrègent, accumulent
sur son terme les ' peines les' plus
amères. D’un jeune homme qui descend dans le sépulcre à vingt ans,
quand sa robuste constitution lui
promettait d’atteindre la vieillesse,
on dit qu’/Z a trop vécu; on se
trompe, il faudrait dire: U n’a pas"
hu piwe.
2
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— 298
Vivre ce n’est pas non plus travailler. Quand je considère un homme
tout près de succomber sous le fardeau de travail que le maintien de sa
nombreuse famille lui impose, et un
autre qui se condamne à de vrais
travaux forcés uniquement dans le
but de gagner de l'argent et de .la
gloire, je me dis: « Ils ne vivent
plus ». Oui, un travail assez intense
pour ne laisser aucune marge à
l’oisiveté, aide à vivre; il est une
condition essentielle d’une existence véritablement heureuse; mais
un travail excessif raccourcit la vie,
il l’assombrit, il produit souvent chez
celui qui doit porter ou qui s’est
imposé volontairement ce joug, l’abattement, la prostration, même le
désespoir.
Qu’est-ce donc que vivre? Vivre
c'est ne plus rester concentré sur
soi, mais sortir de soi; c’est ne plus
rester seul, mais s’épancher dans
l’existence de ceux qui nous entourent; vivre c’est faire du bien, beaucoup de bien ; vivre c’est se donner
volontiers, se sacrifier joyeusement;
vivre c’^est mourir à soi-même pour
faire'vivre tout ce qui souffre, tout
ce qui va mourir autour de nous;
En un mot vivre c'est aimer.
Aimer c’est la vie de Dieu. C’est
parce qu’il aime qu’il crée et qu’il
entoure sa créature de sa tendre
sollicitude. C’est parce qu’il aime
qu’il n’épargna pas son Fils, son
Unique pour arracher sa créature à
la mort. C’est parce qu’il aime qu’il
tient en réserve pour sa 'créature
rachetée une gloire que les paroles
des hommes ne sauraient décrire.
Mes amis, vivons de cette vie-là.
Aimer de cet amour ne
pas, n’use pas, n’attriste pas; au
contraire plus, en aimant, on dépense, plus on acquiert; plus on travaille, plus on se sent fort; plus on
prend sur soi les souffrances du
monde, plus on sent une paix, une
allégresse ineffable vous remplir le
cœur; plus on s’avance vers le terme et plus l’horizon s’éclaire, et plus
on jouit dans la possession certaine
de la vie éternelle, car celui qui
aime est né de Dieu et va vers Dieu.
Mes amis, vivons de cette vie-là,
car c’est la seule véritable.
H. M.
A RAZINGULA
_ ( Tiré du Journal de Missions
Évangélique de Paris).
Au moment de mettre sous presse,
nous recevons une lettre de M. L.
Jalla, en date du 6 juin 1890> nous
annonçant que huit jours auparavant,
le 30 mai, Madame Jalla est heureusement accouchée d’une petite
flile, « Nous étions seuls, ma femme
et moi, écrit M. Jalla, n’aÿant auprès
de nous qu’une femme indigène. Le
Seigneur le savait, aussi nous a-t-il
assistés d’une manière merveilleuse...
Ma femme se sentait si bien que,
dès le premier jour, elle aurait pu
se lever, si la prudence ne l’eût interdit. Voilà huit jours de cela, et
c’est aujourd’hui le second jour qu’
elle se lève pour le repas. Quel
bonheur d’avoir de nouveau un rayon
de soleil pour réchauffer nos coeurs
et augmenter encore notre amour
pour notre home zambézien. Je suis
sûr que vous bénirez le Seigneur
avec nous, pour la miséricorde qu’il
a eue à notre égard.... »
Malheureusement, après cette bonne nouvelle, M. Jalla est obligé d’en
annoncer une autre, de nature à
nous préoccuper: s Notre ami Jean-
3
299
mairet est gravement malade depuis
une quinzaine de jours. Il a eu une
trosiéme attaque de cette terrible
inflammation des reins, et il a été
réduit cette fois au plus bas degré
de faiblesse, M. Middleton (1) a
heureusement pu se rendre à Seshéké pour aider Madame Jean mairet.
Le malade allant mieux, M. Middleton l’a quitté hier matin; mais
il y a eu de nouveau rechute depuis
lors, et nous sommes dans une
grande anxiété à son sujet. Si ma
femme était un peu plus forte, je
serais parti dès aujourd’ hui pour
Seshéké, mais, si près de ses couches, la tâche serait trop lourde. Si
la journée de demain est bonne, je
compte monter demain à Seshéké
et y rester deux ou trois jours, üh !
comme je supplie Dieu de nous conserver notre amil En tout cas s’il
peut recouvrer assez de force pour
entreprendre un voyage, il faudra
qu’il se rende dans le Sud, afin de
se faire soigner pendant qu’il en est
encore temps. Car il est certain qu’à
vues humaines, s’il reste encore au
Zambèze, une nouvelle attaque ne
tardera pas à se produire et à l’emporter....
« Je ne puis vous parler de l’œuvre aujourd’hui; d’ailleurs je n’aurais
rien de bien saillant à vous en dire.
On ne commence pas encore à bâtir
le village ici, mais je crois que cela
ne tardera guère. En attendant, vous
apprendrez avec plaisir que la fièvre
nous a enfin quittés depuis bien des
semaines, et que nous jouissons, ma
femme et moi,d’une excellente santé;
aussi nos travaux d’installation avancent-ils. J’ai donné à notre voisin
le Boër la somme de 125 francs,
moyennant quoi j’ai pu troquer l’emplacement que nous occupions contre
le sien, plus convenable. Je suis
déjà en tfain d'y élever une maison
de vingt pieds sur douze, et nous
(1) M. Middlaton, autréfoia au aervioe de la raiaaion, s’occupe maintenant de roulage entre le Zambèee et la Colonie du Cap .
ferons notre possible pour pouvoir
nous y instalier au plus tôt.
« Quant à trouver un autre emplacement (1) je ne sai.s trop où
nous pourrions trouver mieux, surtout à cause du manque absolu d’eau
dés qu’on s’éloigne du fleuve. Et,
sous le soleil zambézien, on est trop
heureux de n’avoir jamais à compter
avec l’eau; surtout que celle du fleuve
est excellente et ne fait jamais de
mal. »
Un obstacle imprévu a mis obstacle à^ l'intention annoncée par M.
Jalla d’aller au secours de nos amis
Jeanmairet. En travaillant au toit de
sa maison, après nous avoir écrit, il a
fait une chute qui aurait pu causer
sa mort. « Dieu soit béni écrit M.me
Jalla, le 7 Juin, il n’a rien eu de
cassé, bien qu’il fût tombé de très
haut, mais il ne peut presque pas
remuer, ayant les reins dans un état
pitoyable. Il a dû être r'econduit à
la maison par deux ouvriers. Pauvre
Madame Jeanmairet, que c’est donc
triste de ne pas pouvoir aller à son
aide! Naturellement, chez nous aussi
^cela complique l’ouvrage, puisque
c’est maintenant moi qui dois soigner
mon mari et c’est un peu tôt. Ce
sont les dernières nouvelles, elles
ne sont pas gaies; mais les nombreuses délivrances dont nous avons
été les objets de la part de notre
bon Père Céleste, ont fortifié notre
foi, et nous croyons que Dieu aidera
ici comme à Seshéké. »
CORRESPONDANCE
Luserne S.t Jean, 1© 17 Septembre 1890.
Monsieur le Bédacteur,
Vous avez eu la bonté d’annoncer
dans votre N. du 14 Août dernier
(1) Le Comité, préoccupé do l’état de santé de nos
missionnaires deKazungula,que la fièvre avait d’abord
éprouvés, leur avait recommandé de rechercher 5’ ils
ne trouveraient pas un autre emplacement plus favorable, pour l'ôtabUsaement de Ijaur station.
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qu’uiie vente aurait lieu à Si Jean
le 19 du même mois en faveur des
missions et de l’évangélisation.
Permettez-moi de recourir encore
à votre obligeance pour remercier
toutes les personnes qui ont répondu
à notre appel, et pour leur dire que
le résultat de cette vente a été des
plus encourageant. La Société du
Printemps a pu remettre au consistoire de cette paroisse deux cents
francs pour notre œuvre d’évangélisation et deux cents francs pour les
Missions.
ÎÆ .soussigné exprime au nom du
Consistoire toute sa reconnaissance
à M,mes Muslon et Malan direcirices de la société du Printemps,
et à tous ses membres, ainsi qu’à
toutes les personnes qui ont concouru par leurs dons à la réussite
de notre vente.
Que Dieu bénisse cette société,
pendant la nouvelle année qui a commencé, afin que le résultat obtenu
soit encore, si possible, dépassé l’année prochaine,
Votre tout dévoué
A. Gay, pasteur.
NOTRE COLLÈGE
À. Ta suite du décret par lequel
le gymnase (les 5 premières années)
de notre collège est déclaré pareggialo aux gymnases du gouvernement, nos élèves pourront subir ici;
1°. L’examen de licence du gymnase
inférieur, à la fin de la troisième
année. Cet examen, s’il est couronné
de succès ôuvi'e la porte de l’Institut
’Technique à ceux qui veulent embrasser les carrières commerciale et
industrielle, et celle de l’école Normale Supérieur^ à ceux,qui entendent se consacrer à l’enseignement.
2°. L’examen de licence du gymnase supérieur à la fin de la cinquième année. Le diplôme de licence délivré à Torre Pedice permet
à l’éléve qui en est muni d’entrer
d’emblée dans n’importe lequel des
lycées de l’état.
Les avantages du nouvel état de
choses sont trop, évidents pour que
nous nous y arrêtions. Il nous suffira
de'dire que si notre gymnase était
resté gymnase privé, nos élèves auraient dû en émigrer deux fois pour
faire, et cela dans des circonstances
à eux très défavorables, des examens
dans les collèges de l’état : une première fois à la fin de leur troisième
année, et une seconde fois, deux
ans après, à la fin de la cinquième
année. Nous ne pensons pas exagérer
en affirmant que, d’un côté, la crainte
bien naturelle qu’ auraient ressentie
les parents à la pensée d’exposer
leurs enfants à des défaites probables,
et de l’autre le découragement qui
se serait emparé de maint élève
en se voyant arrêté dans ses études
lorsque, laissé dans son milieu,
il aurait eu toute probabilité de réussir ; auraient porté un coup fatal
à notre' établissement. Et nous ne
disons rien des sacrifices pécuniaires
que nus familles devaient nécessairement s’imposer et qui empêchaient ,
plus d’un élève de se procurer la
licence.
D’un autre côté nous avons tout
motif d’espérer que notre collège ne
changera pas de caractère. Les paroles
prononcées par M. le Modérateur au
Synode ont dû rassurer les plus
craintifs à cet égard, et je , ne me
hasarde nullement en attribuant à
tous les professeurs la conviction
que notre collège, s’il veut conserver
sa raison d’être, doit garder son
cachet distinctementVaudois et Chrétien. Nos profe.sseurs agiront d’après cette conviction ; et du reste,
nous ne saurions trop recommander
notre cher établissement aux prières
de tous les membres de l’Eglise pour
qu’il s’y forme des hommes aussi
fqrts contre l’incrédulité, la superstition et la corruption qui régnent
partout autour de nous, que leurs
r' ^ '
■m
5
-sí
- 3Ô1 - ■ - '
pères l’ont été contre les armes des
persécuteurs.
L’examen - d’admission, donnant
accès à une véritable prima ginnasiale, le niveau devra en être élevé
ou plutôt nous ne pourrons que nous
conformer, dans l?i mesure du possible, au programme du gouvernement qui exige pour cët examen:
a) un componimento italiano;
b) un saggio di calligrafia;
c) un saggio di disegno;
d) tre prove orali sulle materie
sostanzialmente contenute nei programmi delle Scuole Elementari,
cioè:
1. ® sulla lingua italiana (saggio
di lettura e nozioni pratiche di grammatica);
2. ^ su l’aritmetica pratica, su
le nozioni del sistema metrico e su
qualche nozione elementare di scienze fìsiche e naturali ;
3. ° su le nozioni di geografìa,
di storia, di doveri e di diritti.
Que cette longue énumération
d’épreuves à subir ne soit pas pour
effrayer parents et jeunes gaiçons.
Tout'élève ayant suivi avec assiduité
les leçons que l'on donne dans une
4.e élémentaire peut espérer, à bon
di'oit, d’être admis au Collège, Que
s’il nous arrive avec un diplôme de
licence élémentaire, il est inscrit
au rôle des élèves du Collège, sans
examen. .
Nous nous permettons d’attirer
sur les lignes qui précèdent l’attention bienveillante de Messieurs les
syndics de nos communes, les pas
teurs de nos écoles, et de toutes les
personnes exerçant quelque influence au sein de nos populations. Qu’ils
en parlent autour d’eux et que, par
leurs bons offices, nous voyions de
nombreuses recrues venir grossir
nos rangs et profiter des avantages
inestimables, que leur offre, pour
leur instruction et leur éducation,
comme aussi pour leur préparer un
avenir utile et béni, notre Collège
Vaudois.
' H. M.
X
Nous sommes heureux de pouvoir communiquer à nos lecteurs la
lettre suivante, par laquelle le Ministre de l’instruction publique réintègre notre Collège dans la jouissance du subside de 2500 (2170 en
déduisant r impôt de riche.sse mobiliaire) qui lui avait été acccordé
pendant une trentaine d’années.
Mi creda eon stima
P. Büselli.
teurs de nos paroisses, les institu-.
Al Chiarissinio
G. P. Pory'S,
Moderatore
Torre Pellice,.
PREGHIERA D’UN ITALIANO
1
Volgi uno sguardo a Italia
A Italia nostra, o Dio!
Di lunghi, inpuri secoli
Sconta la mesta il flo,
E di lei ride il demone
Che astuto la ghermì.
Olii se sapria la misera
: Ov’è suo male, o Santo,
Ti chiederia con ansia,
Con ripetuto pianto.
Ohe della fè primissima'
Le ritornasse i di.
...
¡ir-?
Ministero dell’Istruzione
Il Ministro ,1 , .1 r’’:Ì!
Roma, 13 Seti. 1890. ■ :#
Egregio Signore '
Mi é grato partecipare alla S. V,
111.ma che in esito alla domanda ri- J'Æ.
voltami con la' pregiata lettera 20 / ' ■■ili:
Agosto, ho disposto perchè sia rein- ■ '
tegrato il sussidio governativo sta-
bilito a favore del Ginnasio di Torre ■
Pellice.
.»’•tifs
6
- M
1®
2 E se novelle vittime
Oh ! Padre, a Lei che giovano Le ricche terre e il cielo? Fu, al guardo tuo, spregevole D’allor che del Vangelo Neolesse la santissima L'ira infernal desia. Nei fidi tuoi, lo spirito, Ch’è tuo, dimori, e sia Per 1 dolenti gioia. Pei timidi valor.
Prolifica virtù. 6
Noi ti chiediam si cangino E neH’esi^io o in carcere
Le sorti sue, Signore: Nutran cristiano affetto;
Sappiam che il bene prospera La morte lor sia placida,
Ov’è il tuo santo amore. Perdon l’estremo detto;
Che alle celesti unisconsi Pe’ traviati preghino,
Le.gioie di quaggiù. (1) Sieti lume a chi non l'ha.
3 Odi, 0 Signor, quest’umile
Sol ti chiediam che semini
Colà la tua parola,
Che regni in mezzo al popolo
Onnipotente e sola,
E porti frutti e generi
Virtuti accette a Te.
Noi ti preghiam tra lagrime,
Pieno di speme il petto 1
Amiam la nostra patria,
Ma di Cristiano affetto:
Non abbia umana gl mia.
Abbia, 0 Signor la fé!
Deh, fallo, 0 Dio! L’origine
Comune abbiam con molti.
Che alle bugiardi immagini
D’antichi error son volti:
Oh! ohe comune avessimo
Il culto e il Redentor.
Fra quelle dense tenebre
Sorga, al tuo cenno il giorno;
Faccia dall’Alpi al Ionio
La verità ritorno:
Sorga una gente fervida.
Lieta .di nuovo arder.
Sorga, ma solo all’aura
Del tuo potente spiro;
Te sol, te sol ricerchisi
Con nobile desiro,
Senza profane voglie
Con mansueto cor.
(1) Matth. VI, 33.
De’ flgli tuoi preghiera;
Lungo ê l’error d’ItaJià,
Deh, vegga al fin la sera:
Délia ddlente patria
Pietà, Signor, pietà!
Bonaveniura MazzareUa, 185Z.
m EÜFAI^T QLI 8’OLBLIE.
Un père et son fils pêchaient aux
environs de NewYoï'k. La barque
fut tout à coup renversée et les
deux pêcheurs se trouvèrent à la
merci des flots, Le père qui savait
un peu nager vint au secours de
son garçon qui ne nageait pas du
tout.
Celui-ci voyant que son père commençait à perdre les forces et qu’il
n’aurait pu se sauver s’ il devait
travailler pour deux, lui dit avec
calme et résignation :
— Mon Père ne t’inquiète pas de
moi; saüve-toi toi même pour le bien
de maman.
Bientôt après il arriva du secours
et les deux furent sauvés.
Le cher enfant consentait donc
à mourir pourvu que là vie de son
père fût sauve, et que celle de sa
mère ne fût pas trop éprouvée.
Ce fait nous donne une idée, bien
que lointaine, de l’amour que Dieu
noua a rnontré, en consentant à la
mort de son Fils bien aimé pour
que les croyants jouissent de la vie
éfèi*netle.
7
y;S
— 303
Aimons de tout notre coeur Celui
qui nous a tant aimés jusqu’à mourir à notre place.
E Bonnet.
LE SON DES TROIVIPETTES
Les juges arrivent dans une ville
dans laquelle ils doivent tenir les
assises, et le son éclatant des trompettes les précède pour les annoncer.
Quelle impression différente doit
produire ce son sur les divers habitants de la ville!
Les innocents, ceux qui n’ont pas
de procès à intenter ni à subir
écoutent sans s’émouvoir, ou se réjouissent en apprenant que justice
va être faite contre les criminels.
Mais ces criminels auxquels ce
son des trompettes parvient dans
les étroits cachots où ils attendent le
débat qui doit décider de leur avenir,
écoutent avec la terreur dans l’âme.
Ce son éclatant vient léur annoncer
que. dans peu de temps il devront
paraître devant le tribunal, s^sseoir
au banc des accusés,' voir défiler: une
longue série de témoins accusateurs;
entendre la sentence de condamnation et subir enfin le juste châtiment
qu’ils ont attiré sur eux par leur
inconduite.
Que sera-ce donc lorsque le Seigneur enverra ses anges avec un
grand son de trompette, lorsque en
un moment, en un clin d’œil, au
son de la dernière trontpette (car
la trompette sonnera) les morts ressusciteront!
Pendant qu’il en est temps encore,
faisons notre paix avec Dieu et soyons
réconciliés avec Lui par Jésus-Christ
notre Sauveur. E, Bonnet.
Nouvelles Religieuses
Un épi dévenu une cloche — 11
y a dix ans, Usons noua dans l’Egli
se Chrétienne, les éléves d’un pensionnat de Stettin, Poméranie,
trouvèrent, en promenant, un épi
de blé d’une grosseur extraordinaire
Elles le cueillirent, et eurent l’idée
d’en semer les grains dans un terrain qu’oü leur prêta à cet effet. On
recueillit soigneusement le produit
de cette plantation, et on sema, d’année en année, la totalité des grains
récoltés. Comme dans la parole du
semeur, il se trouva que chaque
grain s’était multiplié merveilleusement et à la moi.sson dernière le
blé fut vendu pour 376 francs. De
cet argent, les pensionnaires de Stettin ont fait fondre une cloche de
bronze qui sera envoyée prochainement à une station missionnaire du
Sud de l’Afrique. La cloche porte
une inscription qui rappelle la touchante origine de ce don, vrai symbole des résultats étonnants que
l’activité chrétienne peu tirer, avec
l’aide de Dieu, des plus petites choses.
Répartition des Religions sur la
terre — Le manuel de Géographie
de Daniel donne, dans sâ dernière
édition, les indications suivantes: Le
christianisme compte 451 millions
d’adhérents, dont 227 millions appartenant à l’Eglise catholique-romaine, 87 millions à l’Eglise grecque,
et 129 millions à l’Eglise protestante
et anglicane. Les Juifs sont au
nombre de 8 milliôn.s et les mahométans de 171 millions. Quant aux
«païens», on en compte 859millions
dont 138 milJions de brafimanes, et
486 millions de bouddhistes.
« Dans sa Revue des- Missions, an
1888, le docteur Warneck a calculé
le nombre des protestants et celui
des catholiques romains, en tenant
compte des missions des deux Eglises
et aussi des exagérations romaines,
et il est arrivé à des résultats un
peu différents; il a fixé le chiffre
des protestants dans le monde entier à 138 millions et celui des catholiques - romains à 209 millions
seulement. »
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- 304
Revu© Politique
Italiii — La Chambre des députés, ayant à peu près terminé son
mandat, il est probable qu’elle sera
prochainement dissoute sans que l’on
attende, comme on l’avait cru un
moment, au printemps prochain ;
dans ce cas les nouvelles élections
auraient lieu dans le courant de
l'automne. En attendant, on annonce
pour le 28 septembre un grand, banquet qui aura lieu à Florence, où
interviendront les membres du Gouvernement et où le Président du
Conseil dés Ministres aura l’occasion
d’exposer le programme destiné à
diriger la prochaine campagne électorale.
Dans un autre banquet qui a eu
lieu dernièrement à Udine, auquel
assistait l’Iion. Seismil-Doda, quelques orateurs ayant exprimé des
opinions franchement irrédentistes,
là conduite du ministre des finances
a été vivement' blâmée par plusieurs
journaux italiens, et même à ce qu’il
paraît, par l’hon. Crispi. L’on aura
donc, selon toute probabilité une crise
ministérielle et même l’on annonce
que M. Doda aurait déjà donné sa
démission. — A Turin vient de s’ouvrir le 4.e Congrès des notaires
ilafiens, en présence de l’hon. Zanardeüi qui y a prononcé un discoui's très applaudi. — M. Baccarini
après une longue et douloureuse
maladie, qui par moments avait laissé
peu d’es[ipir de le conserver, est
enfin entré en convalescence, et vient
de se rendre à llussi,, dans les Romagnes, où l’on espère qu’il se rétablira tout-à-fait.
— Un événement inattendu et dont on ne peut pas encore
mesurer toutes les conséquences,
vient de s'accomplir dans le Canton
Tessin. La révolution organisée par
les libéraux contre le gouvernement
clérical qui dominait depuis 1877
dans ce pays, a éclaté a Bellinzona
et ailleurs. Dans cette ville les in
surgés se sont emparés de l’arsenal
et ont arrêté plusieurs personnes,
entr’autres M. Respiqi, président,
et quelques membres du conseil
d’Etat. Malheureusement on doit
déplorer la mort de l’un d’entr’eux,
le Conseiller Rossi, qui a été tué
d’un coup de revolver et dont on
vient de découvrir le meurtrier. Un
gouvernement provisoire s’est aussitôt formé, mais il a bientôt dû remettre le pouvoir entre les mains
du Commissaire Fédéral, colonel
Künzli, envoyé de Berne à la tête
de 1400 hommes, et qui s’est conduit
jusqu’ici avec beaucoup de fermeté
et de prudence.
Naturellement les cléricaux rassemblés à Locarno et ailleurs sont
furieux et ils menacent même de
recourir à la guerre civile, en vue
de recouvrer le pouvoir dont ils ont
usé, et semble-t-il, abusé péndant
ces dernières années. L’on espère
pourtant que l’ordre ne sera pas
troublé et que le calme se rétablix’a
peu à peu,
Fl *ancc. — Les gi'andes manoeuvres ont eu lieu dans le Nord
sous la direction du général Billot
qui a olïert un déjeuner aux officiers
étrangers envoyés de différents pays
de l’Europe, Dans la Chai'ented’autres
généraux ont-fraternisé avec le représentant de l’armée russe.
Iliilgai’i«. Les élections à la So~
branje ont été une victoire éclatante rem|.iaortée par le gouvernement
et par son véritable chef M. Stambulûir. Sur 295 députés 35 seulement- appartiennent à l’opposition,
tandis que les 260 autres sont partisans du ministère. Le Président du
Conseil lui même a été élu dans 5
collèges différents. Une telle majorité
contribuera sans doute à rendre
plus stable la position du prince
Ferdinand de Cobourg.
Ernest Robert, Gérant.
Torre' Pellice, Imprimerie Alpina,